3000 pieds – sommaire
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–=| Acte 51 |=–
1. Le cercueil lui rappela le décès de Grand-Père. La famille rassemblée. Sa mère apprêtée, solennelle. Tu penses à quoi ?
2. Vingt bières, toutes vides. L’ivresse des mots lui commanda de vérifier les salles attenantes. Preston s’exécuta.
3. Pas question de faire ça, Mél ! Je refuse. Maman, Mr Dex nous recherche, le mieux c’est qu’il nous croit… éliminées.
4. Rien dans la 1ère chambre. Il entra dans la seconde, même résultat. Ce fut pareil pour les suivantes. Où étaient-elles ?
5. Je ne me planque pas dedans ! Mélodie souffla, disparut par une porte dérobée, revint avec un couteau, un pot de sauce.
6. Le cabinet du secrétariat, vide. Le second hall, réservé aux machines à café, vide. Preston continua son exploration.
7. Une cuisine ? Sur le plan: partie réservée au personnel, fit Mélodie en badigeonneant le sol. Ton chemisier maman, vite!
8. Mr Dex croira que je t’ai tuée et placée dans le cercueil. Ça ne marchera pas, paniqua la mère, il va t’attaquer !
9. Pas si je porte ça. Mélodie sortit des glass-T de la poche. Je les ai récupérées. Elise recula: non, non, je peux pas.
10. Preston repéra le salon VIP, au fond. Il serra le manche de sa lame, traversa le hall, glass-T fixées sur la porte.
–=| Acte 52 |=–
1. Un Nicholas transformé en terminator apparut sur le palier. Je ne peux pas lui tirer dessus, chuchota Doug au marine.
2. Ils épièrent le reflet sur le miroir, les glass-T suscitant des questions. L’officier hésita mais il était un marine.
3. On abandonne pas les gars sur le terrain. Doug hocha la tête. On peut essayer de le prendre à revers. Il faut un appât.
4. Le devoir de la personne responsable du fiasco. Il déglutit. Traverser le couloir, vers la cuisine. Il va me suivre.
5. Ne le tue pas. Il faut lui retirer les lunettes, fit Doug. Le Marine haussa un sourcil, perplexe sur ce détail incongru.
6. Les glass-T, répéta-t-il, les deux doigts désigna ses yeux. Il fonça à toutes jambes. L’air crépita dans son dos.
7. La cible surgit d’un angle du couloir. Nicholas se verrouilla dessus sans réfléchir, le doigt appuyé sur la détente.
8. Le vacarme, les éclats, le coeur de Doug battait à tout rompre, dans ce loft de luxe transformé en champ de bataille.
9. Respiration bloquée. Enlever les lunettes ! Facile à dire… Le dos du policier tueur apparut. Le Marine se lança.
10. Nicholas sentit un frisson sur sa nuque. Trop tard. Il dégaina son couteau, plia les genoux. La cible se jeta sur lui.
–=| Acte 53 |=–
1. Un mariage branlant avec un « accord tacite » en guise de fondation. Lucie Win avait rêvé mieux. Méritait beaucoup mieux.
2. Franck reçoit la confidence de l’âme perdue avec la même attention qu’une confession révélée dans l’intimité du parloir.
3. 74ème étage. Le concierge recueille le point de vue de la Yum Girl, étrangement prolixe. Comme si elle vidait son sac.
4. Le sexe est un jeu savant d’équilibre entre attraction, force et pouvoir, fit-elle, à l’image de la théorie des 3 corps.
5. Le garçon acquiesça, sans vraiment comprendre. Les choses sont, selon lui, plus simples, basiques, d’essence populaire.
6. Henry A. Win avait l’argent, le pouvoir, Gia l’attraction. Un terrain idéal pour libérer l’énergie d’un big bang sexuel.
7. Il l’a croisée à un cocktail, fit Lucie. Une scène mondaine, étalage, égos, influence et expressions rivales codifiées.
8. Les soirées, c’est comme un sport, une chasse. Un hameçon en guise de robe à mille dollars et je faire, révéla la bimbo.
9. Parfois, on tombe sur des types charmants, attachants. Comme Helmut Fryes. Parfois des salopards, vicieux : comme Henry.
10. Mon mari n’était pas un saint, ça je le sais. Mais je l’aimais. Franck serra la main de Lucie : j’en suis certain.
–=| Acte 54 |=–
1. La porte du salon VIP. Elles sont ici. Preston le sent, les glass-T insufflent l’intuition, les mots rythment la traque.
2. Elise, vêtue de lingerie fine, tremblante, enjamba le cercueil : je ne peux pas. Il le faut Maman, encourage sa fille.
3. Allongée, ses yeux paniqués fouillèrent le plafond. Je referme, annonça Mél. Le couvercle coulisse. Noir. Envie d’hurler.
4. Preston posa la main sur le battant, le pousse. La chambre VIP, plus grande que les autres, comporte des séparations.
5. Mélodie perçut la lueur, les bruits de pas. Sous tension, elle se hâta de fermer, priant pour que sa mère ne crie pas.
6. Un petit salon, sorte d’antichambre. Table basse, sofas, fleurs, pas de cible. Les mots le guidèrent à l’alcôve suivante.
7. Elle effectua un dernier tour. La sauce, le chemisier déchiré, les traces cramoisies sur la porte dérobée. Parfait !
8. Preston expédia la 2ème section. Il arriva dans la 3ème. La confusion le saisit. Le sang, les vêtements, une cible.
9. Le texte d’un prêtre, réalisa Mélodie, étendue au sol, face contre terre. Pénétrée par les mots, elle bascula aussitôt.
10. Les glass-T se reconnurent. Sa nouvelle partenaire. Il lui tendit la main, l’aida à se relever. Elle était si légère.
–=| Acte 55 |=–
1. Vous savez ce qu’il y a au 50ème, déclara le concierge en désignant le numéro lumineux. Franck secoua la tête, réservé.
2. Le mall, répondit Gia. Le prêtre ferma les yeux, ce n’est pas le moment. Des magasins ça vaut dire du monde. Du danger.
3. On doit aider la fillette, rappela-t-il. Une enfant ? fit Lucie. Le garçon résuma le plan. Vous 3, les regarda-t-elle…
4. …Vous vous êtes mis en tête d’aider une gamine, 200 étages plus bas ? Pourquoi ? Le concierge se gratta la tête.
5. Il se tourna vers Franck. Le mall, souffla ce dernier. Essayons de trouver du ravitaillement, mais on ne traîne pas.
6. La bimbo se tint à l’écart de l’épouse. Elle n’osa pas s’enquérir du sort de son mari. Il n’était pas mauvais, au fond.
7. Dérangé oui. Le garçon poussa la porte. L’allée, vaste, offrait une vue dégagée. Sécurisante. Gia fermait la marche.
8. Des 4 malls de la tour, c’est le plus vaste. Du 41ème au 51ème, des dizaines de boutiques, cinéma, salle de concert.
9. La piscine…tous les services. L’allée déboucha sur une agora lumineuse. Sur leurs gardes, lls ne croisèrent personne.
10. Cathédrale de lumière. Plafond de cristal. Des enseignes, des terrasses. Vides. Personne. Et ce silence… surréaliste.
–=| Acte 56 |=–
1. Preston considéra le cercueil, les traces écarlates sur la porte. Il restait une cible, s’il se fiait aux glass-T.
2. La rivière de mots la berçait. Il suffisait d’obéir, suivre les instuctions. La cible, comprit-elle. Où était-elle ?
3. Noir. Angoisse. Elise tentait de se calmer, de respirer. Yeux ouverts, sueur inconfortable. Mélodie, souffla-t-elle.
4. Elle suivit Mr Dex à travers la cuisine des employés. Lui fouilla les lieux, inspecta murs et portes. Mélodie attendait.
5. Sang, sang, sang…Chaque phrase portait ce mot ou un synonyme. Preston n’en trouva pas. Pour les glass-T: une anomalie.
6. La chaleur, la peur, elle n’en pouvait plus. Elise pesta, poussa. De toutes ses forces. La couvercle bougea. Lumière.
7. Mr Dex revint vers elle. La regarda. Les lunettes échangèrent des données. Mélodie, bras raides, demeura impassible.
8. Les mémoires des glass-T de la partenaire ne savaient rien. Preston s’en remit aux mots : revenir au point de départ.
9. Elise se libéra. Fuir, avait intimé sa fille. Une halte à la fontaine à eau, elle s’aspergea. C’était frais. Vivant.
10. Le couvercle, nota Preston en revenant sur ses pas. La cible venait de partir. Il se précipita, Mélodie à sa suite.
–=| Acte 57 |=–
1. L’officier de liaison agrippa le policier, ce dernier se jeta en arrière. Le dos heurta un meuble, la vitrine explosa.
2. Doug se redressa, épaula son M4. Hésitant. Le tir risquait d’atteindre le Marine que Nicholas tentait de désarçonner.
3. Le soldat sentait la pression, mais les glass-T, les mots atténuaient la douleur. Il vit un officier le tenir en joue.
4. À travers le viseur, il guetta une opportunité. Nicholas maintenait toujours le dos du Marine dans sa ligne de tir.
5. Les lunettes définirent une issue. Dangereuse. Peu importait, ce n’était pas une suggestion. Nicholas obéit aux ordres.
6. L’ouverture ! L’épaule de Nicholas. Doug pressa la détente. Tel un cauchemar au ralenti, la tête du Marine s’intercala.
7. Le crâne de son adversaire explosa. Nicholas plongea dans le couloir, la mitraille déchiqueta les murs. Il détala.
8. Doug se précipita, s’agenouilla près du corps sans vie. Merde, répéta-t-il. Il empoigna son fusil, désormais chasseur.
9. Sans M4, le duel était inégale. Dans les lunettes, le plan de l’appartement de luxe au multiples cachettes, un avantage.
10. Il avait disparu, envolé. Doug s’avança à pas de loup, balaya le vestibule éclairé par sa lampe. Où était Nicholas ?
–=| Acte 58 |=–
1. L’enseigne proposait la gamme complète de produits alimentaires. Tant mieux, se dit Franck. Il ne fallait pas traîner.
2. Lieux déserts, tables abandonnées, pas de signes de lutte. Il flottait un parfum d’étrangeté. Il ramassa un dépliant.
3. Le café « le 50ème » proposera une lecture en réseau et publique, jeudi à 9h. On était jeudi. Où étaient les lecteurs ?
4. Franck vit le concierge au milieu du rayon des eux minérales, mais pas les 2 femmes, hors de vue. Son mailaise grandit.
5. Gia prit un sandwich, peu gouteux. Néanmoins affamée, elle ouvrit l’emballage puis se raidit. Lucie la dévisageait.
6. Oui, faillit-elle lancer, les putes mangent aussi. La Yum Girl observa l’épouse, attendit les insultes. Rien ne vint.
7. Il rejoignit le garçon, avec le dépliant. Un évènement couru, fit-il, chaque participant lit et partage un extrait. #yumington
8. Je suis désolée, pour les insultes. Gia préféra garder le silence. Henry était un salopard. La bimbo haussa un sourcil.
9. Une lecture connectée ? Oui, précisa le concierge, ils viennent avec leur…glass-T. Il ouvrit la bouche : Oh merde !
10. Attirée par un bruit, Gia s’approcha de la fenêtre. Elle étouffa un cri à la vue de dizaines de porteurs de glass-T.
–=| Acte 59 |=–
1. Elise haletait, à moitié nue. Le hall, un territoire à traverser vers la sortie synonyme de libération, d’espace, d’air.
2. Preston traquait sa proie, sans souvenir qu’elle fut sa partenaire. La nouvelle avait emprunté un chemin détourné.
3. Les cercueils ouverts. Un frisson la parcourut: dire qu’elle s’était réfugiée dans un modèle similaire. Sortir, vite !
4. Les glass-T synchros lui offraient le don d’ubiquité : il voyait avec les yeux sa partenaire qui s’apprêtait à attaquer.
5. Elle posa la main sur la porte, elle vit le reflet. Le visage de sa fille. Elise se retourna. Mél tenait un couteau.
6. La cible n’évoquait aucun souvenir à Mélodie, sa mémoire, son esprit focalisé sur les mots, le seul présent. Éliminer.
7. Sa fille brandit la lame, elle etouffa un cri. Non ! Mél ne l’entendait pas, se rua sur elle. La mère poussa la porte.
8. Sa partenaire manquait de vitesse. Preston se mit à courir, se retrouva dehors. La cible s’échappait, hurlant à l’aide.
9. En sueur, presque nue, Elise maintint le rythme, autant que possible. La fatigue reprenait le dessus. Elle ralentit.
10. Trop facile. Preston attendit sa partenaire à la traîne. Selon les instructions, elle seule devait porter le coup final.
–=| Acte 60 |=–
1. Gia se précipita, Lucie sur ses talons. La foule barrait l’allée. Le prêtre et le garçon bloquèrent l’entrée du café.
2. Ces personnes marchaient comme un seul homme, sous l’emprise des glass-T. Leur comportment était différent, nota Franck.
3. La foule stoppa, glass-T rivés sur eux. Masque de peur, jambes cotonneuses, Lucie resta pétrifiée. Ils n’attaquent pas ?
4. Ils en convinrent tous 4 : une attitude étrange, en rangs serrés, compact. Un homme se détacha, avança sur la terrasse.
5. Nathan Belmonte, nomma le concierge, du 226ème. Gia, main sur la bouche. Un client, demanda-t-il ? La bimbo acquiesça.
6. Il n’a pas été choisi au hasard, déclara Franck. Vous le connaissez ? Un vieil ami, dit-il. J’ignorais qu’il vivait ici.
7. Le prêtre posa la main sur la porte. Vous ne devriez pas sortir, conseilla Gia. Il le faut. Il regarda le concierge.
8. Si ça tourne mal… Le garçon hocha la tête. Soyez prudent. Franck ouvrit la porte, marcha vers son ami impassible.
9. Les glass-T masquaient ses yeux. Ses lèvres remuaient, voix claire : Bonjour, Franck. Tu as de nouveaux amis, je vois ?
10. Ce n’étaient pas les propos de Belmonte. Salut Jerry, tu as aussi plein d’amis, répondit Franck, en montrant la foule.
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