Le rêve Omega-Ep.1: Souvenirs mortels Auteur : Jeff Balek  Ed.Bragelonne - Coll. Snark Janvier 2014

Le rêve Omega-Ep.1: Souvenirs mortels
Auteur : Jeff Balek
Ed.Bragelonne – Coll. Snark
Janvier 2014

 Le rêve Oméga : Souvenirs mortels ( ép. 1 )

Garibor Coont a un passe-temps peu ordinaire et rare, ce passe-temps lui est accessible parce qu’il est ouvrier disséqueur. Frauduleusement, il extrait la mémoire d’Heisenberg de certains morts, leur implant mental. Lui, son truc est de reconstituer la vie du cadavre à partir de cette fameuse mémoire. Il se croit à l’abri prenant toutes les précautions. Mais le Yumington de 2075 connaît une grosse expansion de technologies et au total il voit arriver chez lui l’agent John Smith envoyé par l’Organisation.

Imagine tout un réseau de capteurs haute fréquence qui quadrille la ville. Des capteurs censés faire tout autre chose qu’enregistrer les ondes rémanentes de ton implant, comme la gestion des feux rouges par exemple ou des bots censé réguler la circulation ou animer les panneaux publicitaires. Toutes ces petites antennes, ces petits relais…Tout ça te capte, te surveille, t’observe.

Sécurité oblige. Et pour ton plus grand bien.

Garibor n’a pas le choix et le voilà embringué dans une affaire qui pourrait bien le dépasser complètement. L’Organisation surveille tout événement qui sort de l’ordinaire. Garibor doit découvrir la source de ce virus qui efface la mémoire de ses victimes.

Ce sera tout pour l’aperçu de Le rêve omega : Souvenirs mortels, premier épisode. J’ai bien trop peur de spoiler sans le vouloir.

Si vous visitez régulièrement ce blog, Yumington ne vous est pas étranger, dans le cas contraire je vous invite chaudement à visiter le site créé par l’auteur Jeff Balek qui vous expliquera tout sur la ville et le projet.

Le récit de la série Le rêve Oméga de la nouvelle collection Snark des éditions Bragelonne se situe en 2075  Epoque qui a vu fortement évoluer la ville tant en surface qu’en sous-sol ( ainsi Garibor vit-il dans un cubicle sous terre ). On suppose une bataille technologique et de manipulations…surtout quand la société est bourrée de tels instruments.

Le style est vif, les chapitres courts, ce que j’affectionne beaucoup car chez moi ça provoque l’irrésistible besoin de continuer … c’est pour cela que je l’ai lu d’une traite, ne pouvant me résigner à remettre au lendemain la suite.

Jeff Balek égratigne au passage quelques avancées technologiques tant vantées aujourd’hui par certains et sous couvert de science-fiction fait travailler le cerveau ( comme bon nombre de récits de SF d’ailleurs).

Au total, Souvenirs mortels ouvre la série avec talent. Et puis, ça faisait un moment que j’attendais le retour de l’auteur dans sa ville et je suis comblée par cette époque. Bravo et merci !

Ce premier épisode est gratuit, vous pouvez le télécharger ( tous supports et sans DRM ) par ici par exemple.  

KP

Expérience de Josh (@Yoonsky_), Patient numéro 9 de la Kane HX:

JOUR 1:

Zapper une virée en boîte vendredi soir, se pointer tôt un samedi matin à la Kane HX Foundation, tout ça pour du blé

bon ok, c’est pas seulement une question d’argent. Un peu de curiosité et un brin de folie aussi

Et avec un peu de chances, mon nom entrera dans l’histoire. C’est pas tous les jours que ça arrive

Surtout lorsqu’on est un simple designer graphique sur blender tout juste bon à faire du rendu 3D à 2 balles

Par contre la Kane HX, cette histoire de nouvelles technologies (et oui, l’argent qui va avec…) change un peu ma vie

D’après ce que j’ai compris, on va injecter à moi et 11 autres inconscients des nanobots en intradermique. Bon…

Ils disent que c’est pas dangereux. La meuf qui nous a accueilli, Mary Wonder a l’air sympa donc je vais les croire

les nanobots seront inertes, c’est censé ne pas pouvoir interagir avec notre organisme

On nous garde après en observation quelques jours et puis basta j’ai mon fric et mon nom dans un livre d’histoire…

j’avoue, j’ai un peu tremblé au moment de recevoir l’injection du liquide noir mais maintenant, je me sens bien.

On nous conduit dans nos chambres, je suis pas sûr mais on dirait que quelqu’un a crié. Calmos les gars, non mais…

Bon, un bureau avec un ordinateur, un lit, une douche, un lavabo et des chiottes c’est tout, c’est assez petit…

Mais je suis habitué. La solitude je connais… Mais le manque de fenêtre me dérange un peu pour un rêveur comme moi.

J’ai l’impression d’être comprimé, mais avec le temps ça ira je pense. 3 jours ici, c’est rien du tout!

Ok, cet ordinateur est nul! Pas de musique, pas de films, pas de jeux. Juste une page de traitement de texte

Je suis censé décrire ce que je ressens, j’écris: « Votre machine c’est pas la joie! je vais bien m’ennuyer ici -_-  »

Je commence à m’énerver, je tourne en rond depuis quelques minutes. Je crois que je vais m’allonger un moment…

on m’a réveillé pour aller bouffer, enfin un peu de distraction, une occasion de voir les autres

Apparemment tout le monde trouve la bouffe infecte, à croire que c’est fait exprès.

Le gars du 6 et la patiente de la chambre 2 discutent, je reste dans mon coin j’observe. Le gars du 1 a l’air tendu

J’ai un peu mal à la tête, la bouffe n’arrange rien. Autant essayer de discuter avec quelqu’un… C’est pas mon fort

« @H_X_Lemonnier Salut, c’est n’importe quoi la bouffe ici n’est-ce pas? »

‏@H_X_Lemonnier: « @Yoonsky_ oui peut-être…je mange par habitude. »

« @H_X_Lemonnier par habitude? Tu fais quoi dans la vie? »

H_X_Lemonnier: « @Yoonsky_ Je vis par habitude également. »

Owkay… J’ai essayé de discuter avec le gars du 13 mais c’était très bizarre. Je crois que je vais en rester là…

Bon il a l’air sympa quand même, juste un peu à part c’est tout.

Je ne pense pas avoir déjà vécu pire journée que celle-ci

J’ai une migraine d’éléphant depuis le début de l’après-midi, j’ai du vomir 2 ou 3 fois, mon bras droit me démange

Impossible de trouver le sommeil, à beau me plaindre sur leur foutu ordinateur, appeler les infirmiers rien n’y fait

Leur machin était supposé être sans effets, c’est atroce! j’espère qu’il vont augmenter la tune après ça…

J’ai vu les autres tout à l’heure c’est pas la joie non plus! Certains ont l’air d’être sur le point de péter un câble

Ya eu des cris à un moment, mais avec la migraine et tout, ça pouvait très bien être juste mon imagination

Et là j’entends de la musique, je sais pas d’où ça vient mais ça m’apaise un peu, je crois que je vais pouvoir dormir.

JOUR 2:
J’emerge du sommeil avec douleur. J’ai l’impression d’avoir la tête compressée par d’énormes tenailles invisibles

J’ai le corps meurtri, je me rend compte que j’ai dormi à même le sol. Mon bras droit me fait toujours atrocement mal

Je me lève et je remarque que l’ordinateur sur le bureau est en mille morceaux, les draps du lit sont déchirés

Cette nuit j’ai pété les plombs, je me suis levé pour demander de l’aide et je crois que l’appareil s’est foutu de moi

L’écran affichait un énorme smiley et j’entendais quelqu’un rire. J’ai foutu mon pied dedans une bonne dizaine de fois

Je regrette un peu maintenant, ils risquent de déduire ça de la somme que je dois recevoir à la fin de l’expérience

À vrai dire je pense que je vais arrêter. Je vais demander à cette Mary Wonder de me retirer les nanobots, tant pis

Mais avant je dois trouver la porte. Je vois pas la porte, elle a disparue. Je ne peux pas sortir!!!

Je ne sais pas ce qu’il se passe dans ma tête, mais je crois que je suis foutu. Je vois des trucs pas très net

Je sais que ça n’a pas de sens. Tout ça ne peut pas être vrai, je sais que ça n’existe pas. Ça doit s’arrêter…

Un peu avant l’heure du repas ce matin, la porte de ma chambre a disparue. J’ai hurlé, pour qu’on vienne m’aider

Après une minute, les murs se sont écartés pour dévoiler le couloir, quelqu’un est rentré, je me suis figé direct

Je crois même avoir crié, c’était ma première modélisation sur blender qui passait la porte.

Robot Blender

Ça faisait 10 ans quand j’ai commencé à utiliser le logiciel 3d un truc sortit de mon imagination se tenait devant moi

J’ai compris que je delirais lorsque le truc a commencé à parler avec la voix de l’infirmier pour me dire de le suivre

Tout ça n’existe pas je me répétais dans la tête, mais ça ne suffisait pas à faire disparaître les hallucinations

Je l’ai suivi, sans rien dire. Je voulais pas parler, même dans la salle commune je n’ai rien dit à personne.

Personne n’a semblé remarquer ma modélisation. J’avais peur, mais je n’ai rien dit. Et puis le truc s’est volatilisé

Je sais pas ce qu’ils m’ont fait avec leur injection hier matin, mais je pense que c’était une belle connerie

Je suis plus sortit de la chambre de la journée, je crois avoir irrité les infirmiers

Je sais pas pourquoi, ils n’ont pas aimé quand j’ai dit que j’allais tordre le cou à Rob Kane et Mary Wonder

Pourtant l’idée était marrante je trouve, quel manque d’imagination.

De toutes façons je m’en fiche. Je suis sur le quai, mon spaceship est sur le point de décoller. J’aime voyager

Le lit est froid, mon corps commence à se changer en métal. C’est plutôt cool, la pièce tangue, j’entends du rap

Je n’arrive pas à bouger, je veux aller nulle part. C’est bien comme ça, l’image se fige. Le processeur est lent

Je vois l’écran bleu. Mon disque dur a du se planter, c’est marrant. Même si ma tête me fait toujours mal.

JOUR 3:

Je marche depuis des heures dans un brouillard epais apparemment sans fin.

Enfin, je ne marche pas vraiment. Je suis incapable d’esquisser le moindre mouvement mais j’avance tout de même.

J’entends des gens se moquer de moi, on me traite de looser. Je ne les vois pas, je veux leur dire de se taire

Je n’arrive pas à ouvrir la bouche. J’ai envie de crier de toutes mes forces, j’en suis incapable.

Je ne sais pas ce que je fais là. Je ne sais pas où je suis. Je ne sais pas qui je suis, ni pourquoi ils m’en veulent

Et il y a cette douleur constante. Je souffre depuis des heures, je n’ai même pas une demie seconde de répit.

Je n’ai jamais été dans un endroit aussi calme et silencieux. Le brouillard de la journée s’est dissipé.

Il n’y a plus personne autour de moi, je n’entends plus de railleries. Je suis également libéré de la douleur

Je ne peux toujours pas bouger cependant, mais je n’en éprouve pas le besoin. J’observe ce qui m’entoure

Je suis allongé sur une vaste étendue de sable, probablement au bord de la mer car j’entends le bruit des vagues

Il fait nuit, c’est un ciel sans nuage, des milliards d’étoiles scintillent au dessus de moi.

J’ai l’impression qu’elles sont si proches qu’il suffirait que je tende le bras pour les piéger dans ma main

Je suis debout. Je peux marcher, je ne suis plus paralysé. J’avais oublié ce que c’était d’être libre.

Alors j’avance. Sans savoir où je vais, juste pour le plaisir. Je peux utiliser mes jambes à nouveau

Mon pas s’accélère. Je marche, je marche plus vite. Je trottine, de larges foulées, je cours.

Je vais de plus en plus vite, je ne ressens pas de fatigue, je pourrais sprinter à l’infini. Je ne sens plus le sol

Je brise les lois de la gravité, la pesanteur? Connais pas. Je lève la tête vers les étoiles.

L’univers semble réagir face à mon ascension. Les étoiles se mettent à bouger, lentement elles fusionnent entre elles

C’est un message. Elles formes des lettres. Un « K »… Un « A »… je plisse les yeux, essayant de comprendre

« K.A.N.E.H.X. » KANE- HX

Mon coeur fait un bond. La pesanteur me demande jusqu’où je comptais aller comme ça. Je retombe comme une pierre

Les voix sont de retour, je me suis cru libre, cela les amuse. Je m’écrase sur la plage avec violence. La douleur fuse

j’arrive à me relever tout de même et je vois à une centaine de mètres Mary Wonder avancer vers moi.

Elle est suivie par une centaine de réplique de ma modélisation 3D. Tous sont vêtus de blouses blanches

Ils brandissent des seringues avec un liquide noir dedans. Je recule en criant, j’appelle à l’aide mais je suis seul.

Je fuis, ils courent derrière moi. « Numéro 9, Numéro 9 » scandent – t – ils à l’unisson

Je commence à fatiguer, mes poumons sont en feu. Mes poursuivants gagnent du terrain

Mes pieds heurtent quelque chose. Je tombe sur un corps humain. En me relevant, je réalise qu’il s’agit de moi

Je me retrouve à nouveau dans ma chambre, dans les laboratoires de la Kane HX

Je suis debout à côté du bureau, il y a quelqu’un sur mon lit. Il me faut un bon moment pour le reconnaître.

C’est moi, le visage marqué par la douleur. J’ai l’air inconscient, je suis dans un sale état.

Plusieurs infirmiers s’agitent autour de mon corps. Ils ont l’air de paniquer un peu

Quelqu’un se pointe avec un brancard au bout de quelques minutes. Apparemment je déménage.

« Je vous ai dit que je n’allais pas bien, vous avez fait la sourde oreille bande de cons » dis-je. Ils n’entendent pas.

« Dès que je me réveille je vous colle tous un procès, votre patron Rob Kane va rien comprendre! »

« Et puis d’abord où est-ce que vous m’emmenez? Hé, lâchez-moi! » J’essaye de les pousser, mais ma main les traverse

Ils me posent sur le brancard, je ne comprends pas ce qu’il se passe. Je n’arrive pas à les retenir. Je comprends pas

Le brancard avance, mon corps quitte la chambre et tout devient noir.
                                                                            FIN

kaneK-PARADOX

K-Paradox est la dernière époque / fiction créée par Jeff Balek. Elle se déroule comme toujours à Yumington. Si vous êtes lecteur régulier de ce blog, vous connaissez bien maintenant cette ville.

Cette expérience a réunie une dizaine de Twitt’Acteurs. Visitez le site K-PARADOX  : y lire le journal de Mary Wonder, les twittfics des autres  » patients « , et l’annonce pour  la suite. Rob Kane en personne fera une intervention en direct ce jour 18 juin  à 17 h 30 …

Nous avons joués nos personnages, en fonction des critères fournis par Jeff Balek via un mail dans lequel il nous donnait les premiers éléments, les outils, et quelques pistes.

Ayant été très emballée par ma première participation à la twittfiction All Sinners , j’ai d’emblée accepter de jouer. Car oui pour moi c’est un jeu, un peu fou, un peu stressant parfois mais tellement amusant au final. J’y suis Natalia, patiente numéro 2.

Durant trois jours, du samedi 15 juin au lundi 17 juin, nous sommes devenus des cobayes volontaires pour tester les premiers nanobots, une révolution technologique inventée par Rob Kane.

Première expérimentation

Yumington, Juin 2013

La Kane HX Foundation teste pour la première fois des robots issus de la nanotechnologie sur des êtres humains.
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Mary Wonder laborantine de la Kane HX Foundation est au coeur de ces expérimentations. Elle livre dans son journal intime, ses impressions sur ce moment majeur pour l’histoire de la science.. et également ses rapports avec son patron, Rob Kane, un homme fantastique.
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Les cobayes sont tous volontaires habitant à Yumington. Pour la plupart, c’est un bon moyen de gagner de l’argent. Mais les journées semblent longues dans les chambres du Labo. Et pour chasser l’ennui, certains racontent leur expérience sur twitter. Il semble pourtant que le calme va rapidement céder sa place à la tempête…

1 er jour

Je me demande encore pourquoi j’ai décidé de participer à cette expérience, moi qui déteste les labos pharmaceutiques. 

Avec toutes les conneries qu’ils ont faites ces derniers temps, si ça se trouve je cours au suicide. Je suis curieuse.

Et puis, je l’admets, j’ai pensé aussi au fric. La Kane HX paye généreusement ses cobayes. Les temps sont durs.

Ça me donne un petit côté « vendue » qui me défrise un peu, qui me ressemble pas. J’en ferai retour sur mon blog.

En tout cas cette Mary Wonder est sympa. Je m’attendais à un grincheux en blouse blanche. On est bien reçu,ça détend.

Allez protocole expliqué, blablabla. Si ça s’éternise mes nerfs vont finir en pelote ! Où sont ces fichus nanobots? 

Ça y est un infirmier prépare nos injections. Nous sommes 12 cobayes. Le liquide est noir, ça fait un peu flipper. 

Voilà l’injection faite,et sans douleur. Ces nanobots sont vides, La Kane HX teste leur « enveloppe » sur nous. 

Malgré tout, je suis tendue. Mary me sourit. Mon émotion se lit sur mon visage. Je suis l’infirmier dans le couloir.

La porte se referme, je frissonne. Durant 3 jours, je serai confinée dans une chambre réduite au minimum…une cage ? 

Trois jours avec obligation de rendre compte des effets via twitter. Ça va être long et y a pas un livre ici. 

Elle est vraiment petite cette chambre. J’espère que je vais pas avoir un accès de claustrophobie, ça me rend dingue. 

Aucun divertissement, rien, nada. Assise sur le lit, j’espère que l’infirmier qui passera 3 fois par jour sera cool. 

Alors donc tweetons, tweetons mais franchement pour l’instant je m’impatiente. Vivement 12 h 30 le repas en commun. 

J’ai besoin de mouvements, d’odeurs, de paroles, de voir les autres. Je suis comme on dit, un être social et sociable.

J’ai la dalle en pente et j’ai envie d’une mousse. Faut pas rêver y en aura pas. Punaise comme c’est long. 

Oui bon voilà la bouffe paraît aussi dégueu qu’à l’hosto, il a pourtant du fric Rob Kane, il est pas à ça près. 

Eh ben certains cobayes n’ont pas l’air commode du tout. L’autre de la 1, il m’inquiète pas mal, il est louche. 

Je parle même pas du 6, comment il se la joue auteur prolixe, il est saoûlant. 

Ah tiens l’atteint de logorrhée me parle :  » non je suis pas rat à temps plein et toi ? « 
Ici quelques échanges tweetesques avec @LilianPCB ( patient numéro 6 )

Le patient 6, Lilian il s’appelle, je vois bien que c’est pas son fort la discussion. Il est comme les autres mecs.

Dès qu’une nana l’ouvre, quand elle plus cérébrale que lui il se réfugie dans sa carapace. Risible mais il est sympa. 

Comment peut-on se permettre de me nourrir avec des telles saloperies ? De qui se moque-t-on ? Ils vont m’entendre ! 

Retour en chambre.J’ai l’impression que le 6 en savait trop sur moi,je n’aime pas ça. Qu’est-ce-que je vais faire? 

J’ai un gros coup de barre, c’est pas la bouffe immonde, les nanobots ? J’sais pas mais je vais pioncer. 

Putain, c’est strange !! deux fois que je me réveille en sueur la tête pleine d’images bizarres. Les salauds !!! 

3 sorcières horribles à côté du lit qui coupe à grand coup de haches toutes parties de mon corps dépassant du lit.

Mon enfance me saute à la gorge, je dois en témoigner et j’ai peur de ressusciter ces horreurs. JE VEUX UNE CLOPE !! 

Elles ricanent,se moquent ces saloperies ! pourtant je les ai coursées souvent,les reniant. Elles sont là, pétasses.

Barrez vous! vous me faites plus peur,vous n’existez pas. Vous êtes du vent !Je vous chasse en courant derrière vous. 

Rien à faire, j »arrive pas à dormir.J’ai entendu des bruits étranges, je crois que ça vient de la douche, pas sûre.

Putain super la douche goutte et je parle pas des chiottes sans séparations ! J’arrive pas à dormir, ça me tenaille 

J’ai menti au questionnaire, mais pas plus que le Labo en question, c’est de bonne guerre comme on dit.

L’autre à 19 h 30 il va m’entendre!c’est quoi ces fuites d’eau qui m’font suer et les cris? faut pas déconner

Elles sont là ! avec elles ce vampire-corbeau qui veut me traîner su le bitume..La peur m’envahit 

Je suis cinglée. Non , j’en suis certaine, mes démons d’enfance resurgissent! J’ai peur ! Vais-je gagner ? 

C’est incroyable, c’est fou ! j’ai les nerfs à fleur de peau, je suis sûre que les autres savaient. Les salauds !!

Mon coeur s’accélère, j’ai du mal à le contenir, c’est un cheval fou et les guides n’y peuvent rien. Notez-ça Mary ! 

J’entends des voix qui hurlent, un appel au sang, j’ai peur et à la fois je peux les vaincre. Je suis forte

Je suis la plus forte, je ne me laisserais pas abattre, rien ni personne ne m’apeurera. Je vous merde tous.

C’est quoi ce truc qui sort de la douche ? wo c’est de la boue !! Ici, dans le labo c’est fou ! ça gicle partout 

Non vraiment j’en peux plus ! tout est silence,vide, et ce putain de twitter ne sert à rien, le lisent-ils au moins ? 

Une odeur de cramé m’envahit, je ne sais plus où et quand je suis. J’entends des cris. Que faire ?

Le repas était horrible,les patients faisaient peur. Baba était tapie dans un coin et ricanait de toutes ses dents. 

Une douche vite, j’ai les chevilles crottées par cette boue immonde. Ta gueule connard de corbeau !! 

Je me sens vraiment mal, y a toujours ce con de corbeau sur le lavabo à me zieuter . Mais pire Baba est là, terrible. 

Je l’attrape et l’emmène au’ cuistot’ ça changera de leur merde. Toi Baba t’existe plus depuis mon enfance,dégage.

Il m’échappe tout le temps, il ricane ce satané corbeau et la Baba Yaga unijambiste me fait peur. Me mangera-t-elle? 

Putain! y a de la boue qui sort de partout dans la piaule!Je me recroqueville sur ma chaise devant l’ordi. Aidez-moi ! 

Elle avait disparu de mes cauchemars cette salope,la revoilà en puissance, c’est à vous que je DOIS salop de Rob Kane ? 

Putain espèce de connard tu peux pas dire qu’y de la boue partout ici ? sous -fifre de merde ?

La douche ? pas la peine, elle refoule quant aux chiottes c’est pas mieux. Je suis inquiète Baba Yaga est de retour. 

Maintenant je sais, je suis entourée pour la plupart de cinglés, des vrais de durs de durs.Baba me l’a confié la garce 

Je suis vannée mais ce putain de corbeau ne la ferme pas et Baba est là. J’ai peur, OUI ! Je patauge dans la boue.

Je me couche. Les draps et le matelas sont pas géniaux mais je m’en fous. La nuit va sans doute être terrible.

J’vais leur péter la gueule !! j’suis süre d’un entourloupe, les enculés !! elle peut avoir un beau minois la salope. 

Je vais me coucher et ciao Baba yaga , tu n’es qu’une hallucination venue du passé. Vite dormir et bien ! 

Deuxième jour

Je crois que j’ai perdu les pédales hier soir. Je relis mes tweets, j’ai peur. Mes yeux brûlent. J’entends crôa 

Voilà l’infirmier. Aimable comme une porte de prison, c’est le cas de le dire. 

Dites,je veux parler à Mary. Il faut que je lui dise que je ne peux pas continuer, je dois partir. 

Ho hé t’entends ce que je dis ? Incroyable, c’est comme si je n’existais pas à ses yeux. Je suis un cobaye c’est tout. 

Il referme la porte. Je veux sortir de cette piaule. Ce corbeau me rend dingue. Je n’ose me regarder dans le miroir. 

Cet infirmier est un incapable, encore un ! Décidément, ce Rob il peut se la jouer mais il vaut rien. 

Et l’autre là qui nous laisse en plan ! Et ce foutu vent qui souffle sous la porte. Que de bruits, de furie d’un coup. 

Y a une révolution de rats et j’ai pas été conviée ? C’est quoi tout ce raffut ? Mon cerveau gicle par les oreilles. 

Je m’accroche au lavabo de la boue sort du siphon. Mon visage est en ruines. Teint verdâtre, yeux hallucinés. 

Cette bouillasse pue ! Je frotte mon bras sous l’eau, la peau irritée se desquame au point d’injection. 

Le vent gronde, siffle dans mes oreilles. Ils m’ont tous abandonnée. Je suis seule, internée ici. Ils JOUENT avec moi. 

C’est ça oui, je suis le seul sujet de cette sinistre expérience. Ils veulent voir mes démons. 

Sortez moi d’ici bande de salopards !! Cette putain de porte, ouvrez la ! Je la frappe à grands coups de pieds.

Je m’épuise, me ramasse sur moi-même, je me dégouline au sol. La rage et l’impuissance me foudroient. 

Le corbeau sinistre déploie ses ailes, frétille Crôa remet ça. Du sol rugueux s’arrachent des racines comme des serres

J’ai perdu connaissance. Quelques instants ? minutes ? heures ? Ce bruit incessant martèle mon crâne. 

Affalée au sol, je sens le souffle du vent, puissant qui s’insinue, surgissant de la gueule béante de cet …enfer ? 

Je sais qui ça annonce et je redoute. Je suis la proie de démangeaisons insoutenables. La nervosité, les hallus ? 

Je tire les lambeaux de peau là où ils m’ont injecté les nanobots. Avec les dents comme un chien lèche sa plaie. 

L’odeur de la bouillasse me file la nausée. Je dégueule trips et boyaux au dessus du trône. Hauts le coeur, panique. 

Je me traîne jusqu’au lit. Pas de repas ce midi, m’ont-ils oubliée ? Je n’ai plus faim, un grand désarroi m’habite 

J’suis sûre qu’ils m’ont oubliée exprès. Ils veulent que je communique qu’avec eux via ce con de twitter. Enfoirés ! 

Ah j’entends des pas, ponctués par les rafales de vent. L’infirmier arrive ? Qui déambule ainsi dans le couloir ? 

Des sons de canne qui raclent le sol ? Nooon pas elle je vous en supplie, pas elle ! 

Putain d’PC , j’ai envie de te démolir. Vos p’tits yeux qui m’épient,me scrutent,m’analysent. Je ne suis pas un JOUET 

Voilà l’infirmier! tiens m’a pas oubliée à cette heure. Putain il fait peur ! 

C’est ELLE je la reconnais aux os de poulets autour de son cou ! « M’approche pas immonde créature « 

M’approche pas je sais qui tu es, va-t-en sorcière ! Je m’effondre, elle m’a jeté un sort.

Ma haine gronde tel un tsunami,elle ravage tout . Je m’affale comme un merde  » barre-toi oiseau de malheur, mocheté » 

Je ne suis plus que le reflet de moi-même. Baba Yaga m’a sous son emprise et ce con de corbeau Coasse

Il m’avait traînée sur le bitume, mi-corbeau mi-homme à me faire mal, à détruire mon enfance . 

Je sombre, je perds pieds, je m’allonge, les odeurs sont infectes. Fermer les yeux.Oublier ? 

Les cauchemars m’assaillent.Mon souffle court, comme si à chaque instant il peut s’arrêter.En suspension avec la mort 

Hallucinant, je trace des signes avec la boue sur les murs de cette saloperie de piaule. 

Mi-inconsciente j’ai souvenir d’un visiteur, sans doute l’infirmier. Derrière le voile de mes paupières, le doute.

Les murs de la pièce sont couverts de signes étranges, de paysages hallucinatoires. N’a-t-il rien vu ? 

Une forêt, des arbres oscillant sous les rafales de vent. Une bouche béante qui m’attire, m’aspire ? 

Croâ crôa Corbeau me frôle de ses ailes, me donne des coups de bec sur le bras. Je veux le chasser, il s’envole. 

Mon monde est là, sous mes yeux. J’entends des pleurs…d’enfants ?! Corbeau s’enfonce dans la forêt. Crôa !Je tremble 

La « réalité  » est au-delà de ce mur ? Le vent m’arrache des larmes.L’épouvante étreint mon coeur. Où suis-je ? 

Y a eu les nanobots et puis tout s’est enchaîné bizarrement. Je suis divisée, ou multiple ? Perd le nord. 

Le paysage halluciné me scrute. La bouche s’ouvre plus grand. Les crocs ruissellent de …Boue ? 

Je ne dois pas sortir ! je dois ENTRER, c’est évident ! Aider ces gosses que j’entends toujours pleurer. 

L’air est irrespirable. Lâcher prise. Je dois passer les limites. J’avale des goulées et je plonge. 

Vaguement, de loin en loin, je perçois les autres rats. Sont-ils comme moi confrontés à l’innommable ? nanobots de merde

La bouche m’avale. La forêt bruisse. Le vent souffle plus fort encore. Les enfants crient. 

Vous qui m’épiez ! Allez pourrir en ENFER !

Ça schlingue beaucoup passé cette  » bouche »?Les branches me fouettent. Je suis déterminée. Les enfants crient encore. 

Ce que la Kane HX a créée risque bien de lui échapper. Je ne suis plus moi, ni personne. Je m’enfonce dans ….

 Troisième jour

J’ai creusé le sol juste au pied d’un grand arbre. Me suis couchée dans le trou et réveillée couverte de boue.

Je me souviens vaguement de feux follets ? Des yeux d’animaux sauvages ? Et ces pleurs que le vent enrubanne.

Quelque chose me palpe. Pourtant je ne vois personne, juste toujours ce foutu corbeau. La faim me tenaille. 

Je m’abolis dans la solitude, étrangement réceptive aux odeurs et aux sons sous le regard indiscret de Corbeau. 

Désorientée,sans boussole, inhumée dans l’obscurité j’avance titubante. De nombreuses bestioles crissent sous mes pas. 

L’odeur de l’humus envahit mes narines, ma faim est monstrueuse piquée au coeur des tripes. Mes tempes palpitent. 

Je m’habitue à Corbeau qui me nargue de moins en moins. Il m’attend, me précédant, voletant, coassant. 

Je suis égratignée sur tout le corps. La desquamation de mon bras s’aggrave. Un rai de lumière frappe mes rétines.

D’où provient-il ?Quelqu’un serait-il dissimulé ? De nouveau, les pleurs infiltrent mes oreilles.L’angoisse s’emballe. 

Mon bras ? Mais oui !Les nanobots! Un voile se déchire. Pliée en deux, je vomis, mes oreilles bourdonnent. 

Corbeau s’agite, les pleurs redoublent. Une main invisible m’étrangle tandis que ma rage gronde. 

Je hurle tous nerfs tendus ! Mon cri ricoche dans la forêt , un rire dément lui répond. Je cours et me ramasse.

Une racine crochue saisit ma cheville. Je me débats alors que la boue soudain jaillit en geyser. 

Je me saisis d’une pierre et frappe, encore et encore ! La fureur et la peur me possèdent. 

Je pleure et ris comme une damnée. Corbeau sautille partout, Crôa Crôa comme m’encourageant. 

La racine résiste et continue de me rouler dans la boue. Mes forces diminuent, un vent terrible s’est de nouveau levé.

De nouveau ce rire !Je me blesse avec la pierre qui s’effrite entre mes doigts. Mon esprit sombre. Se peut-il plus?

Je dois tenir ! Corbeau veut m’aider dirait-on. Il pique de son bec la chose. D’un violent mouvement elle l’écarte.

Coassant indigné il s’éloigne battant des ailes. J’entends ce rire maudit, je frémis, je sais qui arrive. 

Profitant que la racine cède un peu pour s’occuper de Corbeau, je tire un coup sec et parviens à me libérer.

Je m’écarte rapidement. Dans ma main, aucune pierre mais un crâne que je fixe hébétée. 

Mes sens bouillonnent. Fiction dans la fiction, à l’infini, comme des matriochkas.La racine s’étrécit sous terre. 

Ce crâne ? ça veut dire que je ne suis pas loin. Je balaie du regard le sol . A quelques mètres, des ossements. 

A genoux, je contemple ces os de gosses. Leurs voix piaffent d’impatience. J’ôte ma chemise et les collecte.

Je vois une coulée, sans doute créée par les daims. Je creuse en bordure de mes mains tremblantes la sépulture. 

Il me faut faire vite. Papillonnent dans ma tête leurs pensées virevoltantes, je pourrais presque voir leurs sourires. 

Soigneusement, j’érige un cairn. Pas question que quiconque oublie ces enfants. 

La dernière pierre posée, je sens leurs souffles m’effleurer suivi de leurs rires cristallins. 

Un cri de rage tonitruant me vrille les tympans. De plein fouet, les souvenirs m’assaillent. Mes dents claquent. 

C’est d’abord les bourrasques de vent. Son ombre menaçante s’étale noire sur noire dans l’obscurité. ( ? ) 

Un bruit comme une porte qui coulisse. Et là voilà, terrible, redoutable. Corbeau s’agite. La main revient me secouer. 

Une main sur mon front m’apaise. Mon bras se lève malgré moi. Je vois ses orbites malveillants. Je cligne des yeux. 

Elle me dévorera pas, j’ai vieilli. Son pouvoir est celui de m’emmener de façon irréversible dans la folie. 

Dévorer ou finir complètement aliénée ?Qu’est le pire ? Je ne sais plus,j’ai des doutes.Elle est toujours aussi laide. 

 » Te revoilà !Tu as volé les âmes, ils m’appartenaient, je te ferai payer ta fourberie  » tonne t-elle de son chaudron 

« Je me souviens de toutes ces nuits que je t’ai sacrifiée qui faisaient tes repas. Aucun enfant ne doit plus vivre ça. 

 » Tu m’envoyais souvent tes soeurs, te souviens tu comment elles coupaient mes membres ? » je la toise, gonflée à bloc. 

 » Bien sûr je m’en souviens, tu nous amusais tant à suffoquer et tenter d’éviter les faux. Tu pleurais ,seule » 

Cette ogresse est toujours aussi osseuse.  » Regarde mes dents, tu vois mon sourire ? « Elle pue comme l’enfer . 

Projetée en enfance j’entends le bruit de la faux, et mes pas précipités pour leur échapper . Fuir les lames. 

Comment détruire une légende ? Mes pensées tourneboulent dans mon inconscient. De sa bouche s’échappent du sang…noir. 

Ces salopes m’en ont tellement fait voir des vertes et des pas mûres.Toujours à vouloir me détruire, moi, mon enfance. 

Vive comme je ne pensais plus pouvoir l’être,je lui balance une poignée de boue en pleine face. 

Corbeau inquiet coasse à qui mieux mieux ! Mes yeux me renvoient du rouge, un rouge carmin, profond, qui goutte. 

Elle ricane sur sa jambe d’os de poulet, elle hulule et appelle ses salopes de soeurs. Corbeau se perche sur moi. 

Baba n’accepte pas d’être en porte à faux. Elle veut me faire payer et réveiller mes pires cauchemars : ses soeurs. 

Ravagée, je jette un oeil à Corbeau qui ne semble pas souffrir. Au contraire, ce que je sens me dis qu’il espère. 

Je me dis dans un éclair de lucidité que c’est sans-issue.La folie aura été de faire confiance aux hommes.

Elles sont là, vêtues de leurs sempiternels capuchons, leurs faux luisantes et aiguisées brandies dans leurs mains.

Mon sabre d’avatar se matérialise dans mes mains. Ah allons y ne pensez-pas que je vais tourner en rond dans la forêt. 

Par quelle magie autant de courage me saisit ? Que les enfants soient à l’abri ? Que j’ai accepté les nanobots ? 

Je brandis mon katana,les bravant. Je ne renoncerai pas, j’ai une trouille de tous les diables mais je veux en finir. 

Avant même que j’entame le combat, un tremblement de terre nous à toutes désarçonnées. Une explosion intense. 

J’ai pas manié le katana depuis des années,aucune raison à cela.Elles sont trois sans compter Baba. Mes chances sont minces.

J’ai tout de même sauvé les enfants, je suis prête. Mon choix va les emmerder prodigieusement, je le sais,j’en rigole. 

En garde, à peine ai-je le temps d’en décapiter une que tout le ciel me tombe sur la tête ! 

Cette secousse condamne la porte d’un éventuel retour. Je le sais. J’errerai dans cette forêt à chasser mes démons.

Corbeau compatissant et astucieux, vient se jucher de nouveau sur mon épaule. Je brandis le sabre…

[ End expérience 1 ]

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Lisa de Jeff Balek  Editeur Numériklivre

Lisa de Jeff Balek
Editeur Numériklivre

Lisa

Elle est jeune et belle. Lui, plus âgé est son « dos argenté ». Vous devez penser ‘ Oh une histoire d’amour, c’est gnangnan !’ Détrompez-vous ! Tout d’abord aucune histoire d’amour n’est comparable à une autre. Ensuite en lecteur que vous êtes vous comprendrez qu’on accroche plus à tel ou tel style qu’à un autre. Moi, personnellement, j’apprécie beaucoup celui de Jeff Balek.

Dès le début il arrive à nous faire sentir ce petit décalage entre Lisa et son amant, décalage qui ne tient pas seulement à la différence d’âge mais bel et bien comme pour tous dans le vécu que chacun apporte dans le couple. Tous deux ont beaucoup de pudeur concernant leur passé respectif et ce n’est que par petites touches que quelques confidences naissent entre eux. Des confidences nées au cours de leurs jeux lorsque le plafond de la chambre devient un diaporama abritant leur coin de paradis. Comme lorsqu’il a ouvert devant Lisa un de ses livres préférés datant du XIX ème siècle avec de magnifiques gravures. « Lisa est ébahie, tout comme je l’ai été à la première lecture de ce livre, car cet ouvrage recèle une magie. Une véritable magie. Celle du voyage dans le temps et dans l’espace. Je ne me lasse pas de l’ouvrir et de le feuilleter. »

Qui dit couple dit sexe, et le sexe tient une bonne place dans leur couple faisant parfois s’interroger Lisa. Ne seraient-ils que des obsédés ?

C’est d’ailleurs à l’occasion d’une conversation sur ce sujet que j’ai lu un passage qui m’a fait sourire. Un passage parlant d’une auteure qui a écrit sa vie sexuelle…vous voyez qui ?

C’est un couple ordinaire direz-vous. Oui. Elle travaille depuis 5 ans pour la même boîte dans un bureau. Lui effectue quelques missions à droite à gauche ne parvenant pas à rester en place, ne se considérant pas capable. Il n’a qu’un désir: écrire, toujours et partout.

Mais alors direz-vous quel intérêt à lire ce roman ? Parce que c’est une belle histoire qui vous réservera des surprises. Vous ne pensez pas que je vous ai tout raconté tout de même ? Parce que l’écriture de Jeff Balek est tour à tour lyrique, stylée, poétique et parfois crue. Et encore, parce que j’aime ce regard sur la société, et son carcan. C’est une belle et sensible réflexion sur le couple.

Un extrait lyrique que je trouve superbe :

Tu me dis que « c’est de la folie .» Le rouge de tes joues m’embrase à m’en faire suer tous les mots et toutes les folies de la terre et d’autres encore s’il le faut. J’en remplirai des jerricans de cette folie. Des jerricans et des barils. Et puis je nous en aspergerai à nous en tremper. Et pour finir ou commencer, je foutrai le feu. On s’immolera, s’embrasera, on s’embrassera à en faire sauter le monde. Boum

Un vrai beau roman d’amour.

Roman numérique édité par Numeriklivres

5 € 99 tous supports chez tous les bons libraires en ligne.

Cette Twittfic dans l’univers de Yumington a été rédigée suivant l’impulsion et  les indications de son créateur, l’auteur Jeff Balek.

Vous trouverez en cliquant ce lien le guide de présentation de Yumington, en espérant que vous nous y rejoindrez bientôt.

Il s’agit de raconter une histoire en 10 à 15 tweets ( maximum ) à partir d’une idée de base donnée par Jeff Balek.

Toutes les informations, le dossier Sarah Watson, le manuel du twittacteur et la présentation de Yumington sont sur le site des Yumingtonn stories 

Le meurtre de Sarah Watson

Printemps 1946,Dolltown, une année avant le suicide de John Watson. Quatre homme en costume cravate autour d’une table.

John Watson,va et vient faisant des moulinets et parlant  » je l’ai testée sur moi, elle fonctionne très bien « .

C’est quasiment indolore et opérationnel dans l’heure qui suit. Une incision, là… Il montre sa tempe droite.

Elle infiltre le néo-cortex en libérant ses actifs neutralisant. Puis elle sélectionne. Efficacité 100 %.

Six mois plus tard.Une chambre blanche, Watson couché, attaché et perfusé. Les même quatre hommes sont là.

« Ce n’est qu’une interférence. » R.J, le Gouverneur :  » les dégâts sont importants, vous avez risqué la vie d’autrui ».

« C’est arrangé, j’ai ouvert et coupé la connexion » « Tout cela doit rester secret, les dossiers classés à l’abri. »

« L’émanation était réelle.La cognition, la gestion des émotions,faut remettre ça à plus tard. Nous avons tous eu peur »

Je vais retrouver Sarah. Mon bilan est bon, il n’y a plus aucun danger. Je continue de travailler sur ce projet.

16/02/47.Watson travaille dans son bureau. C’est le milieu de la nuit. Sa femme,Sarah,dort.Il est angoissé,il sue.

Il sent affluer en lui un monceau d’émotions contradictoires. Il a peur, il veut agir. Ça lui échappe,il est trop tard.

Ça enfle en lui, jaillit plus fort et hirsute et bleu.Il ne dirige plus rien,tel un pantin. Il entend Sarah crier.

Un flash lui envoie l’image de Sarah crâne fracassé. Il tombe lourdement,choqué, au pied de l’escalier,hagard.

Il revit dans la terreur, cette vision gigantesque et bleue, ce cauchemar qui le poursuit depuis un an. Il se tait.

En cellule, le double revient en force, décuplé. John écrit fébrilement « Il est là, il est revenu  » et se pend. [end]

Cette Twittfic dans l’univers de Yumington a été rédigée suivant l’impulsion et  les indications de son créateur, l’auteur Jeff Balek. J’aurais l’occasion de vous en parler plus longuement bientôt.

Il s’agit de raconter une histoire en 10 à 15 tweets ( maximum ) à partir d’une idée de base donnée par Jeff Balek.

Pour celle-ci, Hale dite Two, l’héroïne de Jeff Balek dans All Sinners se retrouvant mutée aux archives en sort des affaires non-élucidées. Le dossier complet, le manuel 2013 du twittacteur ainsi que les précédentes twittfics est à cet endroit . Les hashtags utilisés sont #twittfic et #yumington

Mort à Sorrow Beach

Et voilà, une expérience qui finit mal.C’est ma veine, je croyais m’en mettre plein les fouilles.

J’ai répondu à l’annonce du labo. Me suis déplacée jusque Yumington, ville inconnue. Il m’avait demandé complet secret.

Je me sens crever, doucement, sans douleur sur le sable humide. Etrange sensation cotonneuse.

Au hangar, ils m’ont bombardée de lumière verte: 2 x, 3x, 4x. Ils marmonnaient:  » avec le tablier et le masque, ça ira. »

Il est lourd ce tablier, je me sens asphyxiée par le masque. Ils m’observaient derrière la vitre.Mes jambes flageolaient.

Tout se diluait autour de moi. Ils se sont mis à gesticuler, me contrôler la tension en disant que j’étais trop menue.

Ils paniquaient et, curieusement, je ne pouvais même plus parler. A vrai dire, je m’en foutais. Bizarre tout de même.

Ce que j ‘ai soif ! Ils m’ont fait boire un liquide transparent, genre flotte. Ça ne calmait rien,et je m’affaissais.

J’ai atterrie dans une voiture.Le chauffeur, pâle, m’a soutenue et laissée ici en me disant  » buvez cette fiole ».

Je suis une chiffe. Je décline. Je suis sans-papiers. Le labo avait tout prévu. Plus que quelques minutes à ma vie.

Editeurs NumérikLire

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Après avoir perdu son logement, notre homme trouve refuge dans son bureau. Mais les affaires périclitent, les factures s’accumulent, les injonctions tombent noyant le bonhomme dans un quotidien de plus en plus oppressant. Il vit de nuit, passant ses journées reclus dans le noir, à ruminer ses sombres pensées pour échapper au destin qui se pointe inéluctablement. Il ne peut échapper aux créanciers. Le voilà à la rue avec pour seul refuge sa 205 rouge où il va apprendre à subsister tant bien que mal. Jeff Balek décortique les pensées intimes de son personnage oscillant entre le sentiment d’ivresse d’une nouvelle liberté, les craintes qui se saisissent de lui la nuit, le désir de tendresse, garder coûte que coûte sa dignité. Chaque jour, se réveiller perclus de douleurs, se contorsionner pour se changer, être si stressé que le sommeil est hâché en vagues successives. Ne trouver un semblant de repos qu’en jetant pêle-mêle sur le papier des mots, des phrases, autant de bouées de sauvetage.Parfois dans cette errance quotidienne, il aperçoit un ange, ou il découvre une beauté assassinée par les passants indifférents, blasés. Le regard des autres sur lui, un regard assassin, cruel et blessant.

Il essaye de trouver du boulot mais sans domicile c’est bien difficile. Il faut se résoudre à consulter le carnet d’adresses. Il faut vivre.

Il y a des romans qui prennent aux tripes tant ils expriment une réalité crûe en utilisant un langage à la fois direct et empreint de poésie. Jeff Balek avec Macadam Gonzo a produit cet effet sur ma lecture.

A priori, c’est une histoire banale. Des clodos, ont en voit chaque jour qui ont pour beaucoup vécu cette descente en enfer décrite par Jeff. Ça sent le vrai, c’est d’une sincérité presque désarmante, bref ce récit est à la fois une grosse baffe, un témoignage, l’espoir au bout du tunnel, un coup de talon pour remonter en surface. C’est une aventure humaine émouvante.

De façon assez étrange, Macadam Gonzo n’est pas  un roman déprimant. C’est une belle leçon d’humanisme surtout.

Macadam Gonzo de Jeff Balek édité par Numériklivres : 3 € 99 en vente, entre autre, sur L’immatériel

La version papier existe chez Lulu.com