1888 de Céline Etcheberry  Editions Walrus - Coll. MICRO  Ebook - Octobre 2013

1888 de Céline Etcheberry
Editions Walrus – Coll. MICRO
Ebook – Octobre 2013

1888

Le pitch par l’éditeur :Entre Jack et sa montre à gousset, c’est une vieille histoire d’amour : la délicate pièce d’horlogerie est une fidèle amie et il ne faudrait pas qu’il lui arrive malheur. Mais les rues de Londres, en cette fin de dix-neuvième siècle, sont quelquefois mal fréquentées. Et ce ne sont pas les victimes de Jack qui vous diront le contraire. Nuit après nuit, alors que la célébrité n’a pas encore frappé à la porte, Jack écume les ruelles sombres pour assouvir sa soif de sang. Mais cette soif lui appartient-elle vraiment ?

1888 est un texte court (environ 40 pages) de la collection Micro aux éditions Walrus.

Le personnage de Jack, vous l’aurez deviné, fait référence au célèbre éventreur. Ici, Céline Etcheberry revisite son histoire en mêlant le roman noir et le fantastique : un mélange qui fonctionne merveilleusement bien d’autant que le suspense est très bien maîtrisé.

En fait ce n’est pas lui le personnage principal de cette nouvelle, mais sa fameuse montre à gousset.

Cette faim que Jack ressent, il la gère de plus en plus mal et son errance dans ce quartier mal famé prend des tournures de plus en plus dangereuses y compris pour lui-même.

Céline Etcheberry nous invite dans l’esprit de ce tueur nous plongeant dans la perplexité et l’angoisse allant crescendo.

Oui, l’angoisse qui du début à la chute de cette nouvelle, ne nous quitte pas. Il faut dire que le cadre de 1888 s’y prête bien, ce quartier de Londres mal famé est l’endroit par excellence pour ce récit.

De manière assez paradoxale, c’est limite si j’ai pas ressenti de la peine pour Jack. Pourquoi ? Ben lisez-la et vous comprendrez !

L’écriture est vive et précise comme si vous regardiez sur un écran un court-métrage. C’est à mon avis ce qui caractérise aussi le talent d’un auteur.

Parlant de cela, plus je lis des textes courts, ceux de la collection Micro de Walrus par exemple, plus je m’interroge, me demandant comment il se fait qu’aucun vidéaste ne se soit encore intéressé à la mise en scène de ces textes comme Alfred Hitchcock présente ?

Cette nouvelle est comme pour toutes les autres au prix de 99 cts d’€, vous pouvez l’acquérir entre autre sur L’immatériel 

Le blog de Céline Etcheberry  EncreLyre 

La suivre sur twitter : @EncreLyre

Trois coups contre ma porte -  Michael Roch  Editions Walrus - Collection MICRO Ebook - Mai 2013

Trois coups contre ma porte – Michael Roch
Editions Walrus – Collection MICRO
Ebook – Mai 2013

Trois coups contre ma porte

Le résumé de l’éditeur : Au milieu de la foule de l’Imaginarium, cette boîte de nuit aussi branchée que bondée, il y a les corps qui s’entremêlent, suants, au rythme des basses qui résonnent dans ton estomac et des spots qui dansent frénétiquement. Et puis il y a cette fille… Ses hanches, ses seins, sa nuque… il suffirait de tendre la main, de lui saisir le poignet et de la ramener à la maison. Elle va te rendre dingue, si ce n’est pas déjà fait. Parce qu’il y a cette voix dans ta tête, et puis ce drôle de type, le smartboy italien qui te regarde d’un air amusé, mais que personne d’autre que toi ne semble voir. Et le type te sourit, et il dit: « Elle s’appelle Béthanie. » Alors tu te lèves, les yeux embrumés par l’alcool, et tu t’approches de Béthanie. Et tu sais déjà que tout ça finira dans le sang.

Cette nouvelle correspond bien à ImagiNoir cette «  catégorie » créée pour Michael Roch et Lilian Peschet.

Attention si vous êtes une âme et un cœur sensible, je ne vous recommande pas cette Micro : il y a du sang et surtout des scènes de tortures costaudes.

Par contre, étant friande d’horreur, de tensions psychologiques, et d’humour noir, j’ai encore une fois été conquise.

Ce personnage, Charles est vraiment détestable. Je me demandais pourquoi il était en boîte de nuit avec des potes alors qu’il paraît si asocial.

Pour vous en donner une idée, une petite citation :

 Je déteste les cons, les rampants, les quémandeurs bègues qui se traînent aux pieds des autres – surtout à mes pieds. Je suis au dessus de cette masse d’êtres informes. J’ai beau être assis dans le plus pourri des fauteuils club de cette discothèque, j’ai beau être assailli de toute part et dans tous les sens, j’ai beau subir, je suis au dessus de tout ça ; je suis au-delà, comme un roi sur un monticule de cafards. 

J’ai flippé pour Béthanie en constatant la démesure de la tenson sexuelle qui habite Charles, tension qui va crescendo.

En fait, j’ai eu le cœur serré pratiquement tout au long de Trois coups contre ma porte. Serré par l’appréhension et assez étrangement par Charles. Charles qui souffre de pertes de mémoires, et sans doute d’hallucinations … car comment en effet expliquer la présence de ce smartboy italien que personne ne voit sauf lui ?

Oui, je suis bizarre puisque j’éprouve une quasi compassion pour cet être qui se livre à d’odieuses choses.

Donc voilà amateurs d’émotions fortes Trois coups contre ma porte est pour vous. Le rythme est soutenu, on ne voit pas filer le récit. Et j’insiste, Michael Roch a un style précis, imaginé , il manie les mots comme si son imaginaire passait directement à sa plume. Bref, un coup de chapeau encore une fois à un auteur que je lis avec un plaisir renouvelé à chaque fois.

De plus c’est un epub impeccable, aucun souci de quoique ce soit sur ma Kobo Glo.

Cette Micro est à 99 cts d’€ , la liste des distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus

Le billet sur le blog de Michael Roch à propos de cette publication ( laissez-lui un mot, ça fait toujours plaisir aux auteurs ) 

Sur ce blog, vous pouvez lire ce que j’ai pensé de La boîte de Schrödinger .

Bonne lecture, et venez me dire ce que vous ressentez pour Charles, ça m’intéresse !

Mise à jour du 21 / 08 /2013 : lire l’avis de Chti_suisse sur son blog

La clé de l'eau d' Agnès Evans Walrus. Coll. Micro Mai 2013

La clé de l’eau d’ Agnès Evans
Walrus. Coll. Micro
Mai 2013

La clé de l’eau 

Le résumé chez l’éditeur :

Une longue caravane de voyageurs traverse le désert brûlant sous un soleil de plomb: hommes et bêtes unis dans la quête du prochain point d’eau, l’étrange procession bigarrée poursuit son chemin, coûte que coûte. Parmi la foule, des marchands, des paysans, des magiciens, une princesse mystérieuse et une petite fille hantée par d’étranges aptitudes. Quelles sont ces voix qu’elle entend appeler au loin? Sont-ce ces Esprits dont les légendes ont bercé son enfance, ou une simple hallucination causée par la chaleur du désert ? C’est peut-être bien plus que cela.

La caravane avance tant bien que mal, les ressources en eau s’amenuisant rapidement. Il lui reste deux jours de marche avant de parvenir au prochain point d‘eau, en espérant qu’il ne soit pas à sec. Le campement s’organise autour de feux. La petite fille est dans un groupe qui en plus de sa famille réunit une belle Princesse, une guerrière, un Chevalier-Prêtre, une marchande, un mage et une chamane. Tout est en train de se dépeupler, de mourir du manque d’eau.

La chamane raconte :

« Autrefois, toute la Plaine était un endroit verdoyant, parcouru de lacs et de rivières. Il y avait des villes et des villages. Mais un jour, une magicienne du Continent Perdu vint avec ses compagnons. Elle transportait un talisman terrible qui avait détruit son pays et elle avait choisi la Plaine pour le mettre à l’abri. Elle élleva la Cité Sainte au Dix Mille Dieux, aux murailles imprenables, dont elle devint la première Reine-Prêtresse. »

Tandis que la petite entend toujours cette voix et que sa mère lui interdit la magie, la chamane est très attentive et prend sous son aile la petite fille.

La clé de l’eau étant un nouvelle très courte, je m’arrête là par peur d’en dévoiler trop.

Cette nouvelle c’est un peu comme si vous étiez au coin du feu à écouter la vieille chamane vous raconter l’histoire de L’esprit de l’eau. C’est beau, on imagine le regard émerveillé de la petite, la curiosité et la perplexité des adultes. Cette petite et la chamane on les aime. La petite parce que c’est pas évident d’avoir un «  pouvoir » que sa mère rejette, la chamane parce qu’elle est une idée de la sagesse.

Pas de combats démesurés ici , mais une belle narration de vie en collectivité,de magie, de partage. Mes personnages préférés, sans surprise, sont la petite fille, sa mère et la chamane.

Je suis ravie d’avoir pu découvrir l’écriture d’Agnès Evans, j’espère avoir l’occasion de la lire de nouveau.

Amateur de fantasy, contes et légendes, laissez-vous tenter. 

0,99 cts d’€ en ebook voir la liste des distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus.

 

Louie de Lou Wagram Walrus- Collection Micro

Louie de Lou Wagram
Walrus- Collection Micro

Louie

Le résumé par l’éditeur :La vie n’est pas toujours facile, surtout quand comme Louie, on se fait dans la même journée virer de son boulot et prendre en otage par Lily, une ravissante — quoiqu’un peu écervelée — braqueuse armée jusqu’aux dents. Louie n’a alors plus qu’une solution :  mettre le pied au plancher, faire rugir le moteur de son véhicule et se lancer dans une course-poursuite désespérée dans le désert, en espérant que les flics ne les rattraperont pas. Et s’il s’agissait tout simplement du plus beau jour de sa vie ?

Louie est un texte court (environ 40 pages) dans la collection Micro.

Louie, drôle de nom donné par son paternel, s’est fait viré juste deux heures avant de se retrouver un flingue sur la tempe, flingue tenu par une nana super sexy Lily. Elle vient de braquer une banque et a réalisé un « combo de luxe : braquage et meurtres ».

Se faire poursuivre par les flics à bord d’un camion, aussi gros soit-il ça ne le fait pas aussi volent-ils une cadillac. Louie est défoncé comme à son habitude.

« Toujours sur le fil, à la limite des overdoses bien pratiques, des coups de chaud, des coups de froid, des coups d’un soir, des coups de pute, ça fait un bout de temps que je trace des lignes sur les routes du désert. J’ai choisi ce coin-là pour être sûr de crever tôt, sans personne pour m’emmerder, en solo avec moi-même. »

Le road-movie commence alors à fond la caisse. Dans un coin du désert, Black Rock Desert Louie sait que Jack Fleet, ancien militaire défoncé au LSD l’attend dans son voilier. Oui, il peut y avoir un bateau en plein désert.

Lily est bien jolie mais quelle pipellette

« Talons hauts, rouge à lèvre et mini-jupe, le regard sauvage, les cheveux d’un noir de jais, semblable à toutes les autres, elle était pourtant différente. »

Vous en apprendrez plus sur Louie au fil des pages de cette Micro.

Cette nouvelle fait voyager à 1000 à l’heure. L’auteur Lou Wagram a une plume vraiment décapante et son langage bien direct sans jamais être ordurier est un vrai régal. Certes Louie est misogyne mais je n’ai pu malgré ça m’empêcher de le trouver attachant. C’est un trio de choc, une nouvelle à lire, un auteur à découvrir absolument.

Et comme c’est dans la collection Micro de Walrus encore une fois, une pépite à seulement 99 cts à se procurer d’urgence sur le bookstore de Walrus

 

Le tournoi de Bao-Siam  Jacques Fuentealba Walrus, collection Micro

Le tournoi de Bao-Siam
Jacques Fuentealba
Walrus, collection Micro

Le tournoi de Bao-Siam

Résumé par l’éditeur : Quand l’Empereur Xiaoa-Lamsong-Tam donne un tournoi, les meilleurs combattants du pays se présentent. Les plus grands maîtres s’affrontent pour le plaisir de la cour, et tous rivalisent de techniques ancestrales et de coups spéciaux pour mettre leur adversaire au tapis. C’est le cas de Xuo-Tompeï, dont le secret réside dans les litres d’alcool qu’il ingurgite et qui lui permettent de bouger de manière totalement imprévisible. Mais face à lui, les adversaires sont coriaces. Qui remportera le tournoi de Bao-Siam ?

L’Empereur Xiaoa-Lamsong-Tam le Scrofuleux centenaire organise le plus grand tournoi d’arts martiaux pour assurer la survie de la lignée. Il veut marier sa fille unique, Liuan-Tamakedi au grand vainqueur. Ce tournoi a lieu sur l’île principale de l’archipel de Bao-Siam dit les 112 perles du Pacifique.

Le premier combat auquel nous assistons oppose Xuo-Tompeï, le Gardien des Secrets de la Bouteille à Tigre Brise-Pierre, Tio-Pen qui n’est autre que son neveu. Xuo a juré à son frère sur son lit de mort qu’il s’occuperait de Tio-Pen et donc il ne veut en aucun cas voir recours à la violence lors de ce duel. Ayant gagné le droit de choisir le lieu du combat, Xuo choisit la cuisine. Pour ne pas frapper son neveu il doit le fatiguer. Le combat est drôle, Tio-Pen y met tout son talent mais cela ne suffira pas.

« Tio-Pen repartit à l’assaut avec un enchaînement fluide et mortel : coup de poing du Jaguar, fauchage du Phénix et pique de la Mante Religieuse, auquel l’alcoolique répondit par l’esquive du Porteur de Barrique, le pas de côté du Singe Soûl et la roulade de la Cruche »

L’ultime combat réunit le Gardien des Secrets de la Bouteille et Sans-Honneur tandis que les arbitres cherchent à sauver leur peau des coups mortels qui pleuvent. Car Sans-Honneur est bien nommé.

Cette courte nouvelle de Jacques Fuentealba allie l’humour, la magie, et la violence des coups portés. Finalement l’alcool ne semble pas avoir que des inconvénients, mais ça vous le découvrirez par vous-même. C’est très visuel, marrant comme tout , la révélation du secret du Gardien est franchement rigolote. Quant au dénouement il réserve une surprise de premier choix.

Je vous conseille vraiment cette micro qui est relaxante et menée tambours battants.

Comme tous les titres de la collection Micro chez Walrus il vous en coûtera la très modeste somme de 99 cts et c’est par ici pour l’acheter Store Walrus 

Les Saigneurs d'Aude Cenga Ebook-Editeur Walrus Collection Micro Avril 2013

Les Saigneurs d’Aude Cenga
Ebook-Editeur Walrus
Collection Micro
Avril 2013

Les Saigneurs

Abaddon est une ville sombre, froide dans laquelle personne ne semble être heureux. La ville sombre, les clochards hantent les rues, les gens ne pensent qu’à mettre fin à leur jour.

Un quartier pourtant attise les convoitises et fait aller bon train les rumeurs,GenEden, qui derrière sa forteresse de béton serait habité par des vampires. Personne ne les a jamais vus , seuls les cadavres retrouvés au matin témoignent de leur existence.

Le maire demande des rencontres humains-vampires attirés par la richesse, car pour lui qui dit vampires dit nantis. Les religieux quant à eux sont farouchement opposés à tout partenariat avec le Diable.

Devant tant d’insistance et amusés les vampires sortent de leur quartier et proposent des concepts de télé-réalités.

« Vos semblables sont des voyeurs. Plus c’est morbide et plus ça les excite. Ils adorent se réjouir du malheur des autres pour se distraire. Nous vous proposons une nouvelle génération de jeux télévisés où les candidats s’entre-tuent en direct »

Comme les vampires financent les concepts tout est accepté bien vite par la chaîne.

La première émission est « Fais-moi rire ou j’te buzz » Des humoristes inconnus sont priés de faire rire s’ils n’y parviennent pas et que le buzz résonne, une demie tonne de parpaings leur tombe dessus. Vient ensuite « La mort ou l’hôpital ». Au fur et à mesure que l’audience monte Abaddon devient plus agréable.

Et enfin les vampires annoncent « Deviens un vampire » dont le slogan est « Toi aussi devient riche et immortel ».

Le jury est constitué de trois vampires, parmi lesquels une femme, Lucy, puis Victor et Aimé.

L’émission est sponsorisée par l’Etablissement français du sang qui leur fournit les poches de sang qu’ils sirotent sur le plateau tandis que défilent devant eux les candidats.

Lucy s’interroge à propos des humains « Ils doivent avoir de belles vies de merde pour être si heureux de nous rencontrer »

La production leur a interdit d’accepter des enfants pourtant ç’en est un d’une dizaine d’année qui se présente devant eux. Il est orphelin. Lucy va se faire un plaisir de lui expliquer les choses de la vie. De toutes façons « elle exécrait les enfants, elle ne trouvait une utilité qu’aux nourrissons : accrochés en bandoulière, ils étaient parfaits pour les soifs modérées »

S’en suit la procession des aspirants à l’immortalité sous les quolibets et les tests impitoyables des vampires.

Comment tout cela pourra-t-il bien finir ? Les candidats accepteront-ils tous le rejet et les vexations de Lucy, Victor et Aimé ?

Ici va s’arrêter le petit résumé de cette nouvelle qui se « dévore », qui fait grincer des dents et qui est bourrée d’humour noir. A noter qu’à chaque fois que Lucy exprime ses pensées, elles sont en italiques, ce qui ajoute de la force aux propos ( je rejoins l’avis de l’auteure à ce sujet ).

Que vous dire si ce n’est que si vous aimez les histoires de vampires, l’humour noir, vous ne pourrez que vous réjouir de cette lecture. Un très bon moment de lecture et une bien belle découverte d’auteure pour moi . J’aimerais bien retrouver Abaddon personnellement !

Nouvelle éditée par Walrus, Collection Micro- ebook à 99 centimes.

Pour l’acheter rendez-vous sur le StoreWalrus

Le blog d’Aude Cenga : Les mondes 

Chien de garde de Jacques Fuentealba ebook- Editeur Walrus - collection Micro Avril 2013

Chien de garde de Jacques Fuentealba
ebook- Editeur Walrus – collection Micro
Avril 2013

Chien de garde

Chien de Garde est une courte (environ 40 pages) et indépendante introduction à l’univers du Cortège des Fous.

Hernan Sanchez Leija est complètement, absolument fou d’amour pour Lana Sandeva. Elle est incroyablement belle, mais aussi froide, distante, quasiment inaccessible. Lana vit entourée d’une meute de chiens : Julius, Camerone, Tery, Tito et encore bien d’autres. Au début de la nouvelle, Lana est à sa fenêtre et Hernan s’aperçoit que comme à son habitude le voisin d’en face les observe à la longue-vue et plus spécifiquement lui. Hernan ne comprend pas pourquoi cet homme les espionne ainsi, pas plus que la réaction haineuse qu’il sent en Lana. Encore une fois, elle va le rejeter et le renvoyer à la salle de jeux qui est en fait le refuge des chiens. Lui, y a une couche en mezzanine sans drap ni couverture.

Une fois de trop Hernan est éconduit, aussi malgré l’immense déchirure décide-t-il de quitter Sunset Circus, ville forteresse pour retrouver son appartement à Los Angeles. Avant cela, pris de colère il va voir le vieil homme dont l’habitation ressemble à un vieux navire échoué au milieu du désert. Il est plein de ressentiment, persuadé que c’est à cause de lui que Lana lui a fermé la porte au nez, encore une fois. Mais le vieil homme ne lui veut pas de mal et le met en garde étrangement contre son amour immodéré pour Lana.

Au petit jour, sans avoir répondu aux appels de sa famille, ne pouvant plus tenir face à la douleur insupportable que l’éloignement d’avec la belle lui inflige, il reprend la route vers Sunset Circus.

Comment la belle aura-t-elle vécu cette désertion ? Sera-t-elle courroucée ? Et pour finir qui est-elle réellement ? 

C’est une nouvelle qui m’a beaucoup intriguée jusqu’à la révélation finale. Jacques Fuentealba a su garder intact le mystère. Chien de garde est une belle démonstration de ce que l’amour inconsidéré amène comme désagréments à qui s’y laisse trop enfermer. J’ai craqué pour son côté fabuleux.

Pour ceux qui n’auraient encore jamais lu l’auteur je conseillerais volontiers de commencer par cette nouvelle qui, à mon sens, présente bien les qualités narratives de Jacques Fuentealba.

Première parution papier aux Editions Malpertuis

Editeur Walrus- Collection Micro- 99 Centimes.

Pour l’acheter consultez le bookstore Walrus 

Cosmic Karma de Jérémy Semet ebook Walrus-Collection Micro Avril 2013

Cosmic Karma de Jérémy Semet
ebook
Walrus-Collection Micro
Avril 2013

Cosmic Karma

 Le résumé chez l’éditeur : Sid est un convoyeur spatial en route pour une lointaine destination. Seul à bord de son vaisseau-cargo, livré à lui-même, il laisse petit à petit son esprit partir à la dérive. D’aussi loin qu’il puisse se souvenir, il a toujours voulu être pilote : naviguer, il ne sait faire que ça. Il devrait donc se sentir dans son élément. Mais quelque chose cloche. Le vaisseau grince d’une façon étrange, des ombres le hantent et l’oppressent. Tout cela a peut-être un rapport avec un souvenir lointain, si lointain que pour en découvrir le secret, Sid doive traverser l’univers…

Cosmic Karma est un texte court (environ 40 pages) de la collection Micro.

Sid a accepté une mission, rejoindre à bord d’un vaisseau-cargo, sans équipage ni aucune aide, la lointaine étoile Aldébarran. Sid aime piloter, la seule manœuvre qui l’inquiète un peu est l’amarrage sans qu’il puisse en comprendre le motif.

Il ne se souvient plus des échanges avec l’individu qui lui a confié cette mission. Sa première escale est Cap Harris, son point de ravitaillement. Lorsqu’il y arrive, seule une voix dématérialisée lui répond lorsqu’il signale une chute de température dans la soute. En effet, en chemin, il ne s’alimente pas, ne dort pas non plus. Il réduit la consommation du vaisseau en passant en pilotage automatique. Et il rêve qu’il est capitaine d’un bateau de pêche.Il furette et descend à la soute qui ne contient que six boîtes de métal. Le froid perdure et il s’aperçoit qu’il émane des boîtes. « Il sentait son squelette s’envelopper d’une fine croûte de métal glacial ».Jusqu’au Cap les alertes vont perdurer.

Quittant Cap Harris il prend note de son plan de vol, direction l’Etoile d’Aldébarran , la douzième station étant Alskaa. Sa solitude est totale. Sid se croit seul au monde. Puis, au hasard d’un de ses déambulations il découvre son visage, déformé. Et tout dérape dans son esprit. Est-il en train de rêver encore ? Est-ce la réalité ? Quelles sont ces voix qu’il entend ?

J’arrête ici l’aperçu de cette nouvelle. La chute est très bien amenée, le rythme est géré à la perfection disséminant des indices par-ci par-là de façon judicieuse et l’idée est tout simplement géniale. Enfin, moi j’adhère complètement à ce space-opera et vous le conseille chaudement.

Il ne vous en coûtera que 99 centimes. Pour l’acheter rendez-vous à la boutique Walrus

Très belles illustrations en fin de texte de Vianney Carvalho

Le blog de Jérémy Semet : A partir du néant

Bonne lecture !