1_08_16_LePaysQuiTeRessemble_FabriceColinCela fait un an que la mère de Jude et Lucy, des jumeaux de 15 ans est morte. Noël, le père est complètement perdu, enfermé dans son chagrin, un chagrin que les enfants eux aussi ressentent intensément. Jude se ferme comme une huître tandis que Lucy vaillamment et contre son gré prend en main l’organisation de la maison, un foyer où la famille n’est plus qu’apparence. Mais voilà que Maryline, la grand-mère maternelle lance un grand projet. Pour ces premières vacances d’été après le décès c’est décidé, ils partiront tous les quatre en voyage en camping-car.

Le père l’ignore mais il s’agit pour ses enfants de trouver leur mère biologique Aussi, avec les noms que leur mère a confiés à Maryline, vont ils sillonner les routes d’Italie, d’Angleterre, de Belgique et d’autres encore .

Bien sûr ce roman «  jeunesse » est axé sur le deuil, bien sûr certains passages sont tristes néanmoins le personnage de Maryline est tellement amusant et « cash » que le tout passe très bien d’autant qu’en chemin la petite équipée va s’agrandir d’une chienne patapouf nommée Simone. C’est un roman douceur et drôle, plein de tendresse et d’humanisme, de rebondissements et de situations burlesques. Les révélations se font par petites touches. L’envie de renoncer est parfois forte, le sentiment de futilité de cette recherche s’immisçant dans le coeur de l’un ou de l’autre.

J’ai été ravie de découvrir cette histoire, touchante et amusante avec ces jolies descriptions de pays que je ne connais pas.

L’exploration du rayon jeunesse de la bibliothèque municipale ne fait que commencer !

MmPasMorte_Langaney_VL_6_5_16Elle s’appelle « Minette » Galandeau et c’est un sacré numéro. Dès les premières lignes de ce roman d’Anouk Langaney j’ai compris que je le lirai d’une traite. Minette travaille du bocal, atteinte d’alzheimer ,le hic c’est qu’elle a de nombreux secrets à garder, genre beaucoup, beaucoup d’argent dissimulé. Lorsqu’ on est atteint de cette maladie sournoise un code c’est vachement difficile à retenir …est-ce bien sérieux de se balader avec un papier sur lequel il est inscrit ? Surtout quand un neveu rapplique, tombé du ciel. Méfiante la Galandeau , sur la défensive…d’autant qu’elle s’est déjà fait avoir par un soi-disant vendeur de salle-de-bain.

Ce livre est un polar ficelé aux petits oignons avec un personnage principal hyper attachant. Ce que j’ai pu rire à sa lecture tout en entendant parfois une petite voix intérieure me glisser à l’oreille « te rends-tu comptes que tu ris d’une pauvre vieille femme touchée par une maladie incurable ? »

L’humour, un magnifique humour noir et grinçant. Un style et une intrigue qui foncent comme un bolide. Un bijou de lecture que vous devriez absolument mettre dans votre pile à lire estivale. Bons moments garantis.

Pour le plaisir, une mise en bouche.

C’est ça qu’il faut que je note m’a dit Granger. « Les noms, les dates, les menus évènements ». Un aide-mémoire. « Ne le voyez pas comme une prothèse c’est plutôt un stimulant », il a dit.

Je m’appelle Gisèle Léonce Mathurine Teillard, épouse Galandeau. Je suis née à Melun, le 6 janvier 1920.

Ce mardi 24 octobre, j’ai pris conscience que j’étais vieille, seule, impuissante, et j’ai voulu mourir. Un con de médecin m’a sauvé la vie et conduite aux urgences. J’ai quitté l’hôpital le jeudi 9 novembre.

Nous sommes le vendredi 10 novembre. Je suis atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Voilà pour les noms, les dates, et les menus évènements.

C’est fou ce que je me sens stimulée.

 

LaFacture_Jonas_KARLSONImaginez qu’un matin en relevant votre courrier vous recevez une facture de 600 000 euros ? C’est exactement ce qu’il se passe pour notre pauvre héros. Interloqué, il ne connaît pas le sigle utilisé sur ce courrier qui lui paraît cependant très officiel et il s’en va à son boulot à mi-temps dans un magasin de locations de vidéos. Ça le turlupine…sans doute s’agit il d’un attrape nigaud ou une erreur, usurpation d’identité peut-être ? Notre personnage n’a pourtant rien de particulier vivant modestement, n’ayant pas de famille, un copain très pingre et ce job. Non décidément ça ne peut pas être une vraie facture et même s’il y avait une erreur dans le montant…ça serait tout de même énorme.
Bien sûr lorsqu’on ne règle pas une facture dans les délais, les majorations tombent. Notre héros va appeler au numéro indiqué sur celle-ci et passer des heures en attente ( ça aussi on connaît ). Sa correspondante essaye tant bien que mal de lui faire comprendre que l’information est passée sur toutes les ondes, qu’il y a eu des spots télévisés, des affiches et que donc franchement sur quelle planète vit-il donc pour ne pas être au courant de cet impôt sur le bonheur ?!
Il est fauché, personne ne peut le dépanner d’une telle somme, il va tenter de négocier à la baisse cet impôt.
Je ne vais pas divulgâcher les péripéties que va vivre ce personnage.
Ce roman, traduit du suédois par Rémi Cassaigne, est relaxant et drôle. Au delà ce cette histoire rigolote, se profile une critique de la société et une belle philosophie de vie. Un roman détente attachant que je vous recommande pour garder le sourire.

merditudeLa merditude des choses

J’ai découvert il y a quelques semaines le film du même nom. Lisant le générique, je me suis aperçue qu’il est tiré du roman. Ayant été très touchée, j’ai commandé le livre chez ma libraire de ma petite ville et trois ou quatre jours plus tard il m’attendait sagement au magasin. Je reste fidèle à ma librairie, puisque comme bon nombre de gros lecteurs j’ai toujours quelque chose à lire chez moi ( la liseuse n’y est pas étrangère ). J’aurais pu, il est vrai, me rendre au supermarché dans lequel a été implanté un rayon culturel important pour voir s’il y était, ou le commander sur la F… mais non, cela n’est pas dans mes habitudes de consommation.Ma libraire, j’y tiens beaucoup même s’il aura fallu plusieurs mois avant de briser la glace entre nous, plusieurs mois et beaucoup de sous ! Mais qu’à cela ne tienne, je ne demande pas à mon boulanger d’être plus amical que cela, je veux du bon pain. Eh bien avec elle c’est pareil mais je suis ravie que nos rapports aient évolués dans ce sens et que notre curiosité et nos échanges autour de la lecture soient de plus en plus chaleureux et variés. Comme quoi la patience est une bonne chose et qu’il est préférable de ne pas « juger » ni tourner le dos avant d’avoir eu plusieurs échanges. Bien sûr, je sais qu’agir ainsi n’est pas possible pour tout le monde.

Fin de l’a parte et maintenant voici la quatrième de couverture de La merditude des choses :

Dimitri vit chez sa grand-mère dans un trou perdu de Belgique, avec son père et ses trois oncles –soiffards invétérés et fans furieux de Roy Orbison. Entre deux cuites, des amours sales, une course cycliste nudiste et la ronde des huissiers, le clan des Verhulst parasite, fier de sa nullité. Une certaine forme du bonheur, qui ne convainc pas les services sociaux…

Plutôt que de vous offrir un énième résumé du livre, je préfère parler des émotions qu’il a suscitées. Elles sont diverses parfois assez dures,cependant l’auteur décrit son environnement avec tant d’humanisme frôlant la poésie qu’il faudrait être insensible ou sans doute un peu coincé pour s’offusquer de certaines scènes.Parce que ce récit se déroule fin des années 70 début 80, parce qu’il est autobiographique, parce qu’il ne cherche pas le misérabilisme et encore moins à stigmatiser les personnes décrites il est, selon moi, l’exemple typique d’un très bon roman sociologique, très loin du tapage médiatique de certaines sorties littéraires actuelles.

Aussi habitués aux huissiers qu’aux défis saugrenus ( et dangereux ), la famille est soudée de façon indéfectible : attaquer un des membres du clan s’est se le mettre tout entier à dos. C’est ce qu’explique Dimitri à Franky, fils de bonne famille qui s’est entiché de lui et dont le père tout à coup lui interdit de le fréquenter.

Il dit que vous êtes des gens minables. Des débiles. Que si votre engeance n’était pas maintenue artificiellement en vie par un tas d’aides-sociales, vous seriez depuis longtemps parmi les vers de terre. Dans la nature, vous n’auriez aucune chance de vous en sortir, les espèces les plus fortes vous auraient éliminés pour conserver l’équilibre. Les Verhulst se soûlent. Les Verhulst se bagarrent et traînent avec les canailles de la commune. Les Verhulst profitent et parasitent. Faut pas être fâché contre moi, c’est mon père qui le prétend, pas moi. 

En fait,Dimitri s’en fout éperdument, il a bien compris que Franky est vide et sait qu’il est le seul à le fréquenter.Le plus malheureux des deux n’est pas toujours celui auquel on pense en premier.

Notre narrateur porte un regard lucide sur ce qui l’entoure et malgré son jeune âge trouve lui aussi que collectionner les poils pubiens a plus de valeur que de collectionner les trains, car après tout ça n’est qu’affaire de gros sous cette histoire, tandis que les poils, ça c’est quelque chose que tout le monde a à sa portée. Car dans la famille Verhulst on est socialiste. Ils ne trichent pas, ils sont fiers de ce qu’ils sont et font. Leur pauvreté ? Ils l’assument pleinement, dans cette tribu seul le père de Dimitri travaille, comme facteur, autant vous dire que ce ne sont pas les coups à boire qui manquent.
Avoir trop de meubles, une maison trop bien fichue mais ce serait se montrer riche et trahir leurs idées. Ainsi quand, fait extraordinaire, la sœur Rosy revient au village c’est bien la preuve que tout n’est pas si nul au pays.C’est à travers ce retour que l’auteur nous présente sa famille dès le début du roman.

Les Verhulst sont soûlards, oui, et le plus doué est sans doute Poutrel, le plus jeune des oncles. Celui-ci vexé d’avoir été écarté du fait de son âge du championnat des buveurs de bière lance un concours, le tour de France de l’alcool qui va réunir les plus gros buveurs qu’ils connaissent.Oui, eux aussi sont capables de grandes choses, la preuve n’est-ce pas ? La grand-mère assiste à tout cela ravie de penser que ça y est son fils est décidé à faire du sport, à s’investir à fond sur un projet. Naïve, elle va jusqu’à lui offrir un nouveau vélo.

Non, vraiment les Verhulst ne pensent pas à mal, c’est ainsi qu’ils vivent. Difficile d’imaginer qu’un enfant puisse grandir dans ce milieu et s’en sortir. Ce môme qui prend soin de son père, le fait boire son verre d’alcool le matin au réveil sinon celui-ci est incapable de se lever ni de faire aucun mouvement tant les tremblements le saisissent. Il lui allume ses clopes, bref, limite s’il ne se conduit pas en maman. Mais il le fait parce qu’il aime les siens. C’est à sa grand-mère que Dimitri devra de s’en sortir.
Un passage vers la fin du livre m’a particulièrement interpellée, il s’agit du moment où la grand-mère étant à l’hospice l’oncle Poutrel dit à Dimitri que des gars veulent enregistrer un CD avec les vieilles chansons à boire, celle que son père chantait à tue-tête. A mon sens, une bien belle déclaration concernant la récupération du patrimoine culturel et surtout sous son aspect financier et caricatural. Je vous en laisse juge.

Je trouvais ça pervers. Quelle illusion de penser que quelqu’un s’intéresserait honnêtement au peuple. Le seul fait de se jeter sur le peuple paré de tout un fatras pseudo-scientifique trahissait déjà qu’on se plaçait au-dessus du peuple. Le chercheur vient de l’extérieur. Les professeurs de folklore venaient-ils chez nous au bon vieux temps s’asseoir autour de notre repas de merde et manger avec les mains ? (…) Un seul de ces savants aurait-il jamais chanté avec nous pour le plaisir pur, et pas avec à l’esprit le projet d’une exposition ou quoi encore ?

Avec ce roman, plus que jamais on se dit la beauté est partout même dans un tas de fumier. Parce que, oui définitivement c’est un superbe récit poétique, sensible et humain, et souvent drôle. Nul trace de règlement de compte là-dedans, juste une histoire racontée avec humanité.

Je laisse le mot de la fin à Dimitri Verhulst.

La ressemblance éventuelle de certains personnages de ce livre avec des personnes existantes repose sur la simple connaissance du cœur humain

La merditude des choses aux éditions 10/18 : 7 € 50

Viral – Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N°15 Couverture :Roxane Lecomte

Viral – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N°15
Couverture :Roxane Lecomte

 Nouvelle 10 à 20 du Projet Bradbury

Entre le NaNoWriMo en novembre, mes quelques déboires de santé, les fêtes de fin d’année et autres impératifs, j’ai pris beaucoup de retard sur mes retours de lectures, entre autre pour ce qui concerne le #ProjetBradbury de Neil Jomunsi. Le pourquoi du projet se trouve sur le blog d’ActuaLitté et est présenté par l’auteur  . Le blog de Neil Jomunsi est à cet endroit, n’hésitez pas à commenter. 

Je poursuis aujourd’hui mes chroniques des nouvelles de ce projet par la onzième qui s’intitule Antichrist Understar. En voici le pitch ci-après :

Au crépuscule d’une carrière de rock star qui l’aura mené aux quatre coins du globe, Marilyn Manson est en proie au doute et vit cloîtré dans sa villa californienne, dans le noir, à l’abri du soleil et des critiques. Mais cette vie qui ressemble à un tombeau se transforme en cocon au moment où la vedette recluse décide de prendre son destin en main et d’affronter le monde. Tout commencera par une cuite au “Chateau Marmont”. Il laissera ses démons décider de la suite.

Une nouvelle qui ne m’a pas réellement touchée pour plusieurs raisons sans doute la première étant que je me moque complètement de Marilyn Manson, n’y ai jamais prêté attention malgré le tohu-bohu qu’il provoque manifestement souvent autour de lui. Cependant comme le précise Neil Jomunsi dans son billet de présentation de Antichrist Understar, il n’est absolument pas nécessaire de connaître cet artiste pour lire cette nouvelle. Certes, c’est un homme qui souhaite trouver un autre chemin à sa vie, c’est finalement assez « câlin »,un homme qui est au tournant de sa vie. A noter tout de même que c’est sans doute assez délicat d’utiliser une personnalité publique et lui inventer une vieillesse et un avenir imaginaire ou espéré ? 

Touristes : 12 ème nouvelle 

Lukas n’a qu’une envie : parcourir le monde et visiter ses merveilles. En attendant de trouver un moyen de réaliser son rêve, il travaille comme guide pour une agence minable. Là, il prend en charge des groupes de touristes aisés pour leur montrer Paris. Mais le jour où un avion dépose sur le tarmac huit visiteurs asiatiques accompagnés de Nomi, leur traductrice, sa conception du monde va changer radicalement.

Touristes est une nouvelle hyper plaisante qui m’a collé un sourire sympa tout au long de sa lecture. Alors, certes la fin ne m’a pas surprise, à vrai dire quasiment d’emblée j’ai su ce qu’il en serait mais il y a ce talent de conteur , l’humour et toujours cette sincérité teintée de poésie dans le langage manié par l’auteur. Une bien chouette nouvelle.

A lire le billet de l’auteur sur le blog, il en explique entre autre l’étincelle qui l’a poussé à écrire Touristes.

Page blanche : 13 ème nouvelle 

Pendant ses longues nuits d’insomnie, Jarvis fait de son mieux pour chasser ses démons. Mais quand le sommeil ne veut pas frapper à la porte, le meilleur moyen de s’abrutir reste encore la télévision. Assis face au poste, au milieu de la nuit et dans un état de semi-inconscience, l’écrivain s’apprête à faire une découverte terrifiante : l’horreur emprunte quelquefois les traits d’une banale émission de télé-achat.

Nouvelle incisive, mordante que je soustitrerais bien N’achète pas les yeux fermés. Ceci dit on ne peut pas vraiment jeter la pierre à Jarvis. Qui ne s’est jamais endormi devant sa télé pris en flagrant délit de s’abrutir en cherchant le sommeil ? Ha ha voilà, nous sommes d’accord ! Plus surprenant pour lui la livraison qui lui est faite, alors qu’il n’en a pas souvenir. Evidemment, le manque de sommeil n’y est pas étranger ( ç’aurait pu aussi être la picole, hein;) ) Mais voilà, le pauvre va se trouver embringué dans une histoire épouvantable dont l’issue paraît bien terrible. Cela est à découvrir, bien sûr.

Page blanche est une nouvelle fantastique qui fait frissonner d’angoisse mais tout cela sans abus. Un bel exemple en la matière.

Le billet concernant cette nouvelle se trouve sur le blog habituel 

Bully : 14 ème nouvelle 

Baldur — surnommé « Bully » par ses parents et ses camarades de classe — n’est pas tout seul dans sa tête. Obnubilé par la célébrité, il s’imagine filmé 24 heures sur 24 par un caméraman imaginaire qui capte le moindre de ses faits et gestes. Cette gloire toute relative est une consolation lorsqu’il se fait taper dessus par les brutes du collège. Jusqu’où un adolescent martyrisé irait-il pour marquer les esprits ?

Je pense que pour tous, l’adolescence est un tournant essentiel de notre vie, un tournant qu’il est parfois très ardu de négocier et que l’on peut tellement louper qu’on risque d’en trimbaler les conséquences toute notre vie et qui sait peut-être les transmettre.

Baldur est mal fichu, porte de surcroît un prénom difficile à assumer et ces deux choses combinées font de lui un souffre-douleur désigné pour les autres élèves. Surnommé Bully par son paternel ( la famille est assez coton dans le genre ) le seul moyen qui lui est accessible pour s’évader est de s’imaginer devenir une star après avoir quitté la Suède et d’enregistrer mentalement toutes ses journées. Une nouvelle illustrée aussi hélas par l’actualité de ces dernières semaines avec ces nombreux cas de suicides de collégiens dus au harcèlement. Et puis il suffit de jeter un œil sur les cours de récré pour comprendre que, non, les enfants ne sont pas toujours sympas entre eux et encore moins à l’adolescence.

Un récit juste et réaliste en somme qui place cette nouvelle dans mon top 5.

Le billet à propos de Bully 

Viral : 15 ème nouvelle 

À part chasser les serpents et compter les nuages, que font Ray et ses deux enfants dans cette station-service abandonnée au milieu du désert australien ? Ils évitent la ville, à tout prix. Mais quand une urgence médicale oblige le père à oublier les distances de sécurité, c’est toute la famille qui se met en danger. Car l’épidémie rôde, sournoise et invisible.

Un thème classique bien traité, pourtant j’avoue qu’ hormis la qualité du texte je n’ai pas été emportée par ce virus ( oui, mon humour est pourri ). Ce n’est pas faute de suspense puisqu’il est tout de même bien présent et mené mais cela n’a pas déclenché chez moi l’envie de la relire comme il m’arrive parfois lorsque je rédige un article. 

A lire, le billet ici 

Alexandria : 16 ème nouvelle 

Lorsque le narrateur — vous, moi, tout le monde — découvre l’existence du vieux tatoueur, sa curiosité est attisée. Il se renseigne d’abord dans un établissement où le vieillard a ses habitudes, puis décide de passer le cap en allant directement frapper à sa porte. Il ignore alors que les tatouages ont une mémoire… en douze syllabes.

Non, ce n’est pas uniquement de la poésie, c’est aussi une belle et prenante histoire «  magique » et bouleversante. Attention chef d’oeuvre ! Epatée, bousculée, embarquée tant par l’histoire que le rythme que lui confèrent les alexandrins, un moment tout simplement magique à vivre et à partager.

Elle aussi a rejoint mon top 5 comme vous pouvez vous en douter.

Le billet de l’auteur est ici. 

Le pont : 17 ème nouvelle 

Lorsque Samson, un troubadour dont les seuls crimes sont d’être un peu curieux et gourmand de postérité artistique, pose un pied sur le pont, il n’imagine pas ce qu’il trouvera de l’autre côté. L’ouvrage semble dater d’une époque lointaine et les villageois, bien trop peureux pour enquêter, évitent de s’en approcher. Cela fait si longtemps que personne n’a traversé que personne ne se souvient de ce qui se cache derrière la brume qui l’enveloppe. Mais Samson a décidé de prendre son courage à deux mains et de tenter la traversée. Qui sait, peut-être trouvera-t-il sur l’autre rive l’inspiration pour le chef-d’oeuvre qu’il ambitionne d’écrire ? 

Le pont est une nouvelle d’inspiration fantasy assez captivante et qui peut-être mériterait d’être plus longuement traitée à l’occasion. Samson est un personnage qui prend consistance ne serait-ce que parce que, au final sa quête est on ne peut plus humaine. J’ai apprécié les descriptifs et l’ambiance mais ce n’est pas une nouvelle qui m’a marquée.

Allez comprendre pourquoi … je pensais à La dernière croisade avec Indiana Jones ! 

L’article à son sujet est ici au centre d’une réflexion autour de la propriété des idées.

Esprit farceur : 18 ème nouvelle

Écrivain n’est pas un métier de tout repos, surtout lorsque l’inspiration vient à manquer et que votre agent vous gratifie de cette moue dubitative à la lecture de votre dernière tentative de chef-d’oeuvre. Mais Frank n’est pas homme à se laisser démonter et, à l’aide de sa femme Vera, il va aller chercher les idées là où elles se trouvent. Dans un livre, un musée ? Non, dans l’esprit des écrivains défunts, à travers une planche de ouija. 

Une lecture qui m’a collée le sourire un bon moment, réjouissante, un superbe clin d’oeil à celui qui a inspiré à l’auteur ce défi, Projet Bradbury. Quand l’un a encore des choses à dire et que l’autre ma foi se fait l’intermédiaire ça donne un Esprit farceur, ou malicieux mais en tout cas des personnages attachants, et des situations rigolotes. Un plaisir ! 

Un beau billet expliquant la genèse de cette nouvelle.D’ailleurs ce billet m’a plongé dans ma propre mémoire lorsque plein d’élèves dont moi-même envahissions le gymnase de mon lycée pour de soi-disant séances de spiritismes. Bref, là encore l’occasion de rajouter du sourire à cette amusante nouvelle.

Toreador : 19 ème nouvelle 

Cristo est un gladiateur d’un genre un peu particulier : il combat des robots d’abord destinés à la casse, puis réparés pour être transformés en machines de guerre. Cristo est une légende parmi les champions de la Ligue : dans ses veines coule le sang de ses ancêtres, qui ont eux aussi bravé leur peur pour fouler le sable de l’arène, des siècles plus tôt. De là est né son surnom : le Toreador.

Alors certes la nouvelle est surprenante par ce parallèle avec la tauromachie mais rien à faire même si j’ai aimé le côté plus qu’humain engendré par cette lecture, je ne suis pas plus marquée que ça. Pourtant tout y est de l’écriture, les descriptions, l’ambiance et l’émotion mais voilà, ou je n’étais pas dans un bon état d’esprit ou je suis hermétique aux scènes de combats ( je penche pour cette deuxième explication ) et aux robots ( voilà je l’ai avoué ). 

Lire le billet à cet endroit  

Lettre morte : 20 ème nouvelle

Alors qu’en cette année 1914, les batailles de la Première Guerre Mondiale font rage sur la ligne de front entre la France et l’Allemagne, des invités d’un genre un peu particulier viennent perturber le cours de l’Histoire et mettre un terme aux affrontements. Désormais unis contre un ennemi commun, les soldats affrontent une menace terrifiante et impalpable. À travers la lettre de l’un d’entre eux, le voile du mystère se déchire.

Il y a eu les alexandrins, cette fois c’est au genre épistolaire que Neil Jomunsi s’attelle et avec un talent renversant. Tout de suite j’ai pensé au recueil de lettres des poilus publié je crois pas folio ( ? ) que les collégiens étudient mais aussi à une chanson de Juliette Nourredine interprétée sur l’album avec Guillaume Depardieu : Une lettre oubliée 

Et puis il l’aime tant sa douce, c’est émouvant de lire ses souvenirs et de sentir comme il voudrait lui expliquer mieux et n’ose le faire.

Cest infiniment troublant, tendre, touchant et inquiétant. Qui sont donc ces ennemis qui font que les soldats hier ennemis unissent leurs malheureux efforts ?

La fin incite à la réflexion, enfin j’espère que vous en penserez la même chose.

Bel hommage à H.G Wells et joli clin d’oeil à un autre auteur de la Team Walrus;)

Et voilà, Lettre morte est entrée dans mon top 5. 

Chacune de ces nouvelles est au prix de 99 cts d’€ sur les plateformes habituelles comme smashwords  Kobobooks

Une intégrale regroupant les 13 premières nouvelles existe au prix de 9 ,99 cts d’€ , lire le billet à ce propos. 

Vous pouvez soutenir ce projet en devenant mécène pour 40 € tout est expliqué ici 

Comme d’habitude, d’autres retours de lectures chez Deidre

Toutes les couvertures sont comme les précédentes de la talentueuse Roxane Lecomte.

Le racommodeur de cervelles & autres nouvelles Pierre Véron Editions Publie.net Coll. ArchéoSF

Le racommodeur de cervelles & autres nouvelles
Pierre Véron
Editions Publie.net
Coll. ArchéoSF

Le racommodeur de cervelles et autres nouvelles

Il s’agit ici d’un recueil de 5 nouvelles et un portrait de Jules Verne écrit par Pierre Véron ( né en 1831- ou 1833 selon une autre source ). Il publie son premier ouvrage en 1854.

Ce recueil a été réalisé par les éditions Publie.net dans la collection ArchéoSF.

Ma culture en science-fiction étant encore limitée, la lecture du titre m’ayant fait sourire, je me suis dit que l’occasion était trop belle et j’ai ( encore une fois) cédé à la curiosité.

Dans Le racommodeur de cervelles, le Docteur Mystère, chirurgien supernaturel a découvert le moyen de guérir les gens de leurs obsessions, de modifier leur caractère.

 Vices et vertus ont été classés par lui avec une certitude mathématique

Opération réalisée sans douleur en un tour de main, qui suscite un énorme engouement parmi la population.

Rondement menée, Le racommodeur de cervelles fait sourire. Le docteur Mystère nous rappelle que nous ne maîtrisons pas toujours si parfaitement les progrès scientifiques et qu’il faut bien réfléchir aux effets. Quant aux patients ou demandeurs force est de constater qu’il vaut parfois mieux se satisfaire de l’ordinaire.

La seconde nouvelle, L’omnibus aérien nous emmène en promenade au dessus de Paris et ses principaux monuments avec des passagers tour à tour fanfaronnant, ou s’inquiétant, se moquant des paysages qu’ils voient défiler si petits vu de là-haut.

 – Et la Sorbonne à gauche.

– L’appartement de la science…Elle n’occupe guère de place non plus, sur la surface du globe

Les passagers sont à eux-seuls l’occasion de dépeindre des caractères amusants.

Encore la fin du monde, comme son nom l’indique met à l’honneur ce que deviendront les sciences d’ici les 10 millions d’année restante à la Terre selon Thompson. Toutes les sciences vont y passer, y compris les lettres. J’avoue, je l’ai trouvé assez jubilatoire. Une citation en ce qui concerne la politique

Ô Pénélopie aux perpétuels recommencements ! Ô écureuil humain tournant dans la cage de l’utopie et prenant ta rotation sur place pour du progrès !

Une à propos des lettres :

Et les livres, juste ciel ! Dans quelle bibliothèque pourrait-on les loger ?

La surface de la Terre n’y suffirait pas, à supposer seulement que la production continue dans les proportions d’aujourd’hui.

Et je ne vous en dit pas plus.

La quatrième histoire s’appelle Le journal du dernier Robinson. Fantaisie de l’avenir ( XXème siècle) Sans doute celle qui m’a le plus touchée, limite peinée. Pauvre homme qui souhaite tant découvrir des terres encore vierges de toute présence humaine et qui navigue de désillusion en tristesse. Où qu’il aille les hommes laissent leur empreinte. L’art et la manière de parler de l’expansion citadine, de la destruction de l’environnement. A lire !

Ils appellent cela le désert ! Fiez-vous aux hommes !

Je marche depuis dix jours, et depuis dix jours je ne trouve que des gares de chemins de fer.

Et voici Le déluge à Paris.

Avez-vous déjà pensé à ce que diraient des archéologues si un déluge détruisait la Terre et que des milliers d’années plus tard leurs fouilles les amenaient à trouver des vestiges incompréhensibles ? C’est exactement ce à quoi c’est amusé Pierre Véron dans cette amusante nouvelle à la Morale à La Fontaine.

Ces nouveaux hommes, doués de nouveaux travers, ont fondé une nouvelle Académie des sciences où de nouvelles délibérations n’amènent souvent rien de nouveau.

Et pour clore ce beau recueil, un portrait de son contemporain Jules Verne.

Certains prétendent que la curiosité est un vilain défaut, j’affirme le contraire car sans elle je n’aurais pas lu ce recueil et découvert une plume savoureuse, piquante et amusante.

La préface de Philippe Ethuin introduit bien ces récits, les situant dans leur époque et nous indiquant leurs parutions.

La couverture est évidemment de Roxane Lecomte, dont on reconnaît bien la patte.

Sur le blog, un texte en ligne de Pierre Veron : Une consultation médicale en l’an 2000 ( 1882 ) 

N’hésitez pas à parcourir ce blog, vous y découvrirez des pépites en accès libre, des séries etc …

Consulter la fiche et l’acheter pour 2 € 99 sur le site Publie.net d’Archéo-SF

Mais aussi par exemple chez L’immatériel 

Bonne découverte !

Le grand-Hozirus - Neil Jomunsi Auto-édition - Ebook Projet Bradbury N° 5 Couverture : Roxane Lecomte

Le grand-Hozirus – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 5
Couverture : Roxane Lecomte

Le grand-Hozirus 

Le pitch : Comment garder les pieds sur terre quand on est à la tête de l’église la plus puissante du monde, que des hordes de fidèles se pressent pour se prosterner à vos pieds et que vous vivez dans un palais digne des Mille et Une Nuits ? En résumé… c’est difficile. Pourtant, le Grand-Hozirus a pris une décision courageuse qui, à terme, devrait modifier le cours de l’Histoire… et peut-être changer par la même occasion la place qu’il y occupe. Un nouveau commencement ?

C’est une nouvelle pleine d’humour et de vivacité que Neil Jomunsi nous proposait vendredi dernier. Le Grand-Hozirus , à qui Neil Jomunsi a trouvé tout un tas d’autres noms donnés par les fidèles :

Notre bien aimé Prophète, Messager des Volontés Célestes, Terrifiant Miracle des Vérités Indicibles et Juge des Divinités, le Grand-Hozirus, nous fait l’honneur de visiter notre plateau.

tient ce jour-là à faire une révélation en direct à la télévision.

Je pense que rien qu’à chercher des surnoms à son « héros » l’auteur s’est sans doute amusé comme un petit fou.

Mais sous couvert d’humour, Neil Jomunsi dénonce la naïveté de la masse, la facilité avec laquelle un mythe, une religion peuvent être créés. Le Grand-Hozirus lui-même sera avec ahurissement confronté à son destin de Dieu qui lui échappe. Et à ce moment on ne peut que penser en quelque sorte : « à qui va profiter cette manipulation ? »

Cette 5ème nouvelle du Projet Bradbury est encore une fois une très belle réussite. On s’y amuse, et on s’interroge. Quelle pourrait-être la suite des aventures de notre « héros » ?

Vous pouvez l’acheter pour 99 cts € par exemple sur Kobo , Smashword et Amazon

L’avis de Chti_suisse sur son blog 

Une jolie chronique sur le blog L’avis de Deidre 

Une autre chronique chez Claire Billaud 

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Le blog dédié au Projet Bradbury hébergé par ActuaLitté

Le blog de Neil Jomunsi

versatile-bloggerThe Versatile Blogger Award

Je dois ce tag inédit pour moi à Cathy @tulisquoi du blog du même nom que je vous conseille fortement de consulter. C’est une vraie caverne d’Ali Baba pour amoureux des livres ( papiers ET numériques ).

Merci copine !

Versatile, j’avoue que je le suis un poil, car cet été j’ai fait une assez longue pause et il arrive que je ne publie rien pendant une ou deux semaines.

Donc, comme j’ai compris le jeu, il me reste à vous dévoiler 7 petites choses sur moi.

Je vais commencer par reprendre la dernière révélation de Tulisquoi parce que c’est rigolo.

1 / J’aime les plats épicés et / ou en sauce , la bière belge ( mais récemment j’en ai goûté une japonaise qui n’était pas dégueu ). Je n’aime pas le vin rouge MAIS je raffole du vin blanc, particulièrement le muscadet ( logique, j’habite dans le vignoble nantais ). Je n’aime PAS le chocolat , et ne cours pas du tout après les desserts. Je suis sel, voilà ce qui selon les légendes de grands-mères expliquerait le fait que j’ai eu trois garçons ( devenus grands…tralala ).

2 / J’ai arrêté les études après mon Bac ( série B …là, je suis certaine que les jeunes se demandent : «  C’est quoi ce bidule ? » tout simplement, un bac économique et social ) J’ai fabriqué mon premier enfant la même année, et il est né en 1984 ! Cela ne signifie pas que je n’ai jamais travaillé, j’ai fait de petits boulots de crotte ( faut bien vivre quand on élève seule ses fils ) mais j’ai eu la chance de bosser comme assistante documentaliste en collège ( ZEP ), une expérience très enrichissante humainement et professionnellement. J’ai aussi été secrétaire médicale pour trois médecins généralistes. Un métier que j’adorais, qui m’a beaucoup apportée et qu’il m’arrive de regretter. J’ai dû arrêter pour cause de dépression ( longue, très longue ) Aujourd’hui, je débute une nouvelle activité. Pas d’inquiétude, soyez ( encore un peu ) patients, je vous en parlerai plus en détail sous peu. Les plus impatients peuvent faire un tour sur ce forum dédié au numérique ( mon pseudo est facilement identifiable )

3 / J’ai deux particularités physiques, qui ne se décèlent pas facilement. Mon appendice est à gauche et j’ai deux luettes ( en terme médical luette bifide)…vous savez, le truc au fond de la gorge ! Il paraît qu’à ma naissance, j’ai fait sensation. I’ was born to become a star ! :-p

4 / Je suis myope comme une taupe, sans exagération aucune. Retirez moi mes lunettes, ou si je les casse, c’est simple je ne peux plus déambuler, même chez moi ( je me prendrai tous les murs car, j’ai aussi beaucoup de mal à estimer les distances ). Je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez selon l’expression commune. Autant vous dire la tragédie si la vieillesse me prive de lecture ! Ceci dit, avec l’âge je deviens presbyte, ce qui compense un peu ( mais alourdit considérablement les frais d’optique).

5 / J’adore danser. Je suis une vraie dingo lorsque j’assiste à un concert. Nous les choisissons soigneusement et, nous savons que ça va swinguer, valser, secouer dans tous les sens. Je peux être increvable dans ces moments là ( surtout si il y a d’la bière ). Notre dernier concert c’était les Zoufris Maracas ( si vous connaissez pas, allez donc sur leur site : http://zoufrismaracas.com/ )

6 / J’ai peur de l’eau, bien que sachant nager ( seulement la brasse, et c’est déjà ça ). Jamais vous ne me verrez sauter dans une piscine. Merci à l’imbécile de maître-nageur qui, comme ça se faisait souvent à l’époque, n’a rien trouvé de mieux que de balancer les mômes à l’eau pour voir comme ils se dépatouillaient…Et puis j’ai toujours peur de perdre mes lunettes. Et puis je suis frileuse de toutes façons. Dire que je ne sais même pas faire la planche ! o-O

7 / Ah tiens, voilà la dernière petite révélation arrivée. Tadam…

Je suis ochlophobe ce qui signifie que j’ai peur de la foule en tant que masse. C’est gênant, je vous assure. Et, allez cadeau, je déteste faire les magasins ( sauf, les librairies of course ).

Voilà, les sept petites choses sur moi que vous ne connaissiez sans  doute pas. 

Le relai se déroule ainsi : 

Afficher fièrement le logo du Versatile Blogger Award en haut du post dédié.

  1. Remercier chaleureusement le blogueur ou la blogueuse qui vous aime et vous le fait savoir.
  2.  Lister sept petites choses vous concernant.
  3.  Nommer quinze blogueurs méritants.
  4. Prévenir les quinze Blogueurs que vous les aimez en laissant un petit message sur leur blog.

Je ne connais pas 15 blogueurs, enfin peut-être mais je pense que bon nombre ont déjà participé à ce Versatile Blogger Award alors je vais titiller certains pour les faire sortir de leur tanière.

Tout d’abord Lilian Peschet , auteur mais qui rédige aussi sur son blog de supers interviews d’auteurs et des chroniques littéraires, comment dire ? …pas banales.

Ensuite Chti_suisse un blogueur bien sympa que je ne vous présente plus.

Mais aussi De Ma Plume A Vos Oreilles parce qu’elle est sympa, curieuse et qu’elle parle aussi musique, ciné, expos…

Enfin, Le Château de Gaby 

A votre tour les amis et encore merci à Cathy / Tulisquoi

Kukulkán - Neil Jomunsi Auto-édition -Ebook Projet Bradbury N° 4  Couverture : Roxane Lecomte

Kukulkán – Neil Jomunsi
Auto-édition -Ebook
Projet Bradbury N° 4
Couverture : Roxane Lecomte

Kukulkán

Pitch : Lorsque Cayetano est appelé ce matin-là pour résoudre un problème de termites chez Jane, une vieille Américaine un peu illuminée persuadée d’avoir des démons sous son plancher, l’exterminateur est à mille lieues de se douter de ce qui se trame dans le sous-sol de Villa Nueva. Aidé par Zorro, son fidèle compagnon à quatre pattes, il devra affronter des entités anciennes et depuis longtemps oubliées, mais qui n’ont rien perdu de leur puissance.

Cette fois Neil Jomunsi nous refait voyager. En route donc pour le Guatemala, ses paysages, ses habitants et leurs usages.

Le personnage central, Cayetano, est intègre et ne se défile jamais devant un travail même si comme pour Jane, la vieille hurluberlue, il pressent qu’il risque de se déplacer inutilement avec son fidèle compagnon, le chien Zorro.

Comme les pompiers, il s’astreignait à se déplacer systématiquement pour constater les faits, quitte à ce qu’il s’agisse d’une fausse alerte.

Ce duo homme-canidé fonctionne à merveille. Zorro parlerait que cela ne m’aurait pas surprise tant ils sont tous deux attachants et attachés l’un à l’autre.

Un ton plus léger donc pour cette 4 ème nouvelle du Projet Bradbury, ce qui ne signifie pas pour autant que l’auteur n’y introduit pas un pied de nez fort bien venu aux profiteurs et rapaces.

Cayetano n’est pas homme à faire l’autruche, sa probité va le mener à faire une découverte qui tirera la nouvelle vers la fantaisie ( avec un clin d’oeil mais pour savoir à qui, lisez l’article de présentation de la nouvelle sur le site de Neil Jomunsi ).

 Kukulkán est une nouvelle au ton plus léger, bien rythmée en péripéties avec une chute qui m’a complètement réjouie. J’ai beaucoup apprécié Cayetano et la ballade au Guatemala. Le côté mythe est aussi bien agréable.

Comme les précédentes, Kukulkán est à 99 cts sur Amazon  et sur Smashwords  et bientôt sur Kobo et iBookstore.

Le #Projet Bradbury est hébergé sur le site d’ActuaLitté

Le blog Neil Jomunsi

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L’avis de Chti_suisse sur son blog

Mes avis de lectures concernant les 3 premières nouvelles

Bonne lecture ! 

 

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero Numériklivres - Coll. numérik polar ebook - juin 2013

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero
Numériklivres – Coll. numérik polar
ebook – juin 2013

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero

Ce qu’en dit l’éditeur : À Paris au mois d’août, on s’ennuie sérieusement. Le meilleur remède contre l’ennui, c’est LES ennuis. Et les ennuis, Thomas Fiera les attire à un point qui n’est pas raisonnable. Ancien universitaire en rupture de ban qui suite à un drame personnel est devenu enquêteur privé, Fiera promène son spleen et son humour caustique dans le monde des entreprises sur lequel il jette un regard sceptique et blasé. Recruté par le PDG de la société MC4 pour traquer un corbeau, un sale petit délateur sournois qui le met en cause auprès des médias, Fiera, flanqué d’une équipe d’aventuriers aussi improbables que dangereux, se retrouve embarqué dans un merdier infernal où il doit se farcir de faux druides, de vrais fachos et d’authentiques tarés en tous genres. Lui et ses quatre amis provoquent une forte augmentation de l’activité des pompes funèbres qui ne doit pas grand-chose à la canicule. Y’a pas à dire : Paris au mois d’août, c’est mortel 

Bon alors d’entrée on sait que le mois d’août va être terrible. Thomas Fiera se fait menacer et là, est la première bêtise de son ( ses ) rivals. Evidemment, Fiera va se lancer dans cette affaire et s’adjoindre une équipe de choc et ça va péter un max surtout avec les femmes, Adélaïde est le personnage que je préfère, toujours prète à l’affrontement,aguerrie , sans sentiment ou presque, elle est typiquement le genre de nénétte que j’affectionne. Ce qui est marrant dans Mourir en août c’est que les hommes passent au second plan,et sont limites couards sauf Fiera, quoique …

L’intrigue est bien menée, je devrais dire l’espionnage : gourou, sectes, gros sous etc

Tout est réuni pour un bon moment de suspense, ça pète comme il faut, l’espionnage est juste là où il faut, bref, tout simplement un excellent moment avec un bon polar bien secouant.

Oui comme dit le résumé y a des faux druides bien malsains et angoissants et des capitalistes de merde et tout ce mauvais monde va se trouver face à cette équipe qui se donne bien du mal.

C’est trépidant, aucun moment pour s’ennuyer, c’est marrant, caustique et franchement à lire.

Contrairement à certains j’en écris pas des tonnes sinon je vois pas l’intérêt de vous conseiller cette lecture. Allez y vous sourirez, vous serez agréablement surpris pas le dénouement. C’est l’important.

31 Août il est temps de mourir en beauté pour vous !

Je suis amoureuse d’Adélaïde, je vous choque ? M’en fous ! C’est THE NANA que j’aime !

Thomas Fiera tient un blog , c’est Jean-Baptiste Ferrero qui l’a contraint et c’est ici 

Acheter pour pas cher, 4 € 99 Mourir en août c’est ici par exemple Immatériel  

Une belle interview de Jean-Baptiste Ferrero par Anita Berchenko sur le site de l’éditeur

Bonne lecture à tous !

Editeur Numériklivres

La chronique enthousiaste de chti_suisse sur son blog

Jésus contre Hitler : ep.4 /  Enfer et Os Neil Jomunsi  Ed. Walrus  Ebook - 08 / 2013

Jésus contre Hitler : ep.4 / Enfer et Os
Neil Jomunsi
Ed. Walrus
Ebook – 08 / 2013

Enfer et Os

Souvenez-vous dans Heil Yéti, le précédent épisode, John J Christ disparaît en Enfer. Goldie et toute l’Agence B sont effondrés. Malgré toutes les précautions prises, un terrible casse fait voler en éclats l’une de leur chance, si ce n’est pour ainsi dire la seule, de faire revenir John . J Christ des enfers.

Démarrant sur une course poursuite digne des films de Bruce Lee, cet épisode est un régal d’ humour, de trouvailles, de courses effrénées et de rebondissements.

Désormais obligé de trouver une autre méthode pour ouvrir La porte des Enfers, le Haut Conseil Occulte, McGally, et David vont, malgré leurs réticences, se tourner vers Lovecraft.

Après bien des risques et recherches, l’équipe, qui s’est enrichie, réussira à pénétrer ce terrible monde des Enfers. Les y attendent bien des surprises, certaines idées colportées par le Monde du dessus étant nettement remises en question ( pour notre plus grand plaisir ).

De manière intelligente et amusante, Neil Jomunsi introduit de nouveaux personnages en les dotant d’une telle présence qu’ils nous deviennent très vite aussi indispensables que John et David.

La description de L’enfer est truffée de bonnes trouvailles, de clin d’oeil et comme le « guide » est une « jeune adolescente » au caractère bien trempé les bons mots pullulent. Autant vous dire que la descente aux enfers vous surprendra bien des fois et que les retrouvailles avec John seront des plus étranges…mais là, je vous laisse vous laisser guider par votre curiosité.

Quelques citations pour vous allécher :

Le Concierge savait que la nouvelle allait être dure à avaler pour les membres du Haut Conseil Occulte. Malgré leur longue expérience de l’existence terrestre – mais aussi des choses qui nen faisaient pas tout à fait partie – ces érudits pouvaient se montrer grognons en certaines circonstances, et particulièrement lorsque les choses n’allaient pas dans leur sens.

C’est pas le Styx, c’est l’Achéron, rectifia Anita. Le Styx est un peu plus loin du côté balnéaire.

-Balnéaire ?

-Ouais. On a une maison là-bas, pour l’été. Fait un peu moins chaud et les morts font moins de boucan…

Ce quatième épisode de la série Jésus contre Hitler est une totale réussite, encore mieux maîtrisé que les précédents et ouvrant bizarrement sur d’autres perspectives et prouesses littéraires pour l’auteur.

Un conseil toutefois, lisez les premiers épisodes car même si la lecture d’Enfer et Os peut se faire indépendamment, les personnages méritent qu’on suive leurs aventures depuis le début ( d’autant que le premier épisode Zombies nazis en Sibérie est gratuit et les suivants à 1 € 49 ).

Mon avis sur les 3 premiers épisodes ainsi que sur le roman Je suis rage et la nouvelle, Le chemin du retour se trouve ici sur le blog

Enfer et Os sur la librairie de l’éditeur Walrus et sur la plupart des librairies en ligne

L’intégrale est à 3 € 49 . Personnellement c’est ce que je vous conseille.

Le blog de Neil Jomunsi  Allez y faire un tour car il se lance dans un défi d’envergure à savoir écrire 52 nouvelles durant 52 semaines à l’image de l’un des auteurs qu’il apprécie le plus, Ray Bradbury. Une actualité bouillante à suivre avec attention.

Un autre retour de lecture sur le blog de chti_suisse

Bonne visite des entrailles du monde Enfer et Os !

Alice de Laura Berent Neowood éditeur Ebook - Littérature

Alice de Laura Berent
Neowood éditeur
Ebook – Littérature

Alice

 

Alice est une mordue de cinéma, d’ailleurs elle a la chance de bosser pour un journal télé dans lequel elle écrit des chroniques de films. Seulement elle affectionne tout autant de traîner chez elle en petite culotte et se vautrer dans le canapé devant la télé à regarder des DVD’s. C’est ce qu’elle fait ce jour-là, décidant de se faire porter pâle tout en pensant à cette mystérieuse fille du blog au caractère bien trempé qui assène des leçons de « vie » telle que celle-ci :

Assumez vos actes manqués. Ne faites pas ce dont vous n’avez pas envie. Résistez.

Alice est en colocation avec deux femmes.

Vélarie, infirmière de nuit en gériatrie qui « est naturellement jolie avec ses yeux de Juliette Lewis et sa bouche à la Greta Garbo ». Amanda, hôtesse de l’air qui est « comme notre Pamela Anderson de proximité. Si elle dégouline de vulgarité, son intelligence est largement sous-estimée. »

Cela fait deux semaines que la fille du blog ne s’est pas manifesté, ce qui est étrange.

« Boum, boum » à la porte, un homme se présente, un flic en civil, un dénommé Inspecteur Mark MacPherson au faux « air de Dana Andrews ». Il enquête au sujet de la disparition de Margaux Wendice mais Alice Laperle ne la connaît pas. Il semblerait que ça soit la fameuse fille du blog.

L’inspecteur en noir et blanc inquiète Alice malgré cette irrépressible attirance qu’elle ressent. Paumée, Alice se dit :

« Un mauvais rêve.Tout ça parce que je me suis encore endormie devant la télé. Il y a eu un orage, la foudre est tombée et puis un grand flash qui m’a expédiée dans un endroit du genre de Smalville sauf que, moi, je n’ai droit qu’à une vieille série Z. »

Partant de ces éléments, les évènements vont osciller sans arrêt pour Alice entre rêves et réalité. Elle aura bien du mal à maîtriser le cours des choses. Mais pour finir qui est donc cette fille du blog, cette Margaux, où-est-elle ?

Vous pouvez constater au nombre de citations que j’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, Laura Berent : l’humour, le rythme, un langage simple et imagé, une histoire à la Lewis Carroll avec plein de références au cinéma. Et pour tout dire une héroïne qui dans la réalité pourrait-être une super pote.

Ce roman numérique ( epub, mobi et PDF ) des éditions Neowood est à 2 € 99. Vous pouvez le commander directement sur le site de l’éditeur .

Le Pape a disparu de Nicolas Ancion ONLIT Editions- Hors collection-

Le Pape a disparu de Nicolas Ancion
ONLIT Editions- Hors collection-

Le Pape a disparu

Le Pape est belge !! Oui ! Il s’appelle Ernest 1er, il est jeune , pimpant, fringant et manifestement épris du Cardinal Vertupoint qui le lui rend bien.

Un jour qu’il attend son avion, une jeune femme, Mady lui demande de faire passer entre la France et la Belgique un médicament pour sa mère gravement malade. Ce médicament ne peut normalement passer les frontières. Après quelques hésitations, Ernest accepte. Les douanes ne vérifieront pas ce que transporte le Pape et de toutes façons si cela était le cas, il payerait l’amende et voilà tout. Il remet toutes les semaines le paquet à un certain Raoul dit le chat.

Seulement, la police pointe le bout de son museau soupçonnant un trafic de stupéfiants et le Pape d’y participer. Le Cardinal Vertupoint et le directeur de la compagnie Belgair, Mr Dauran se font bien du souci pour lui. Aucun des deux ne peut croire qu’Ernest y prenne part en toutes connaissances de cause. Lorsqu’ Ernest décide de mettre un terme à cette livraison…il disparaît !

J’ai beaucoup apprécié les personnages de Vertupoint et Raoul ( coïncidence amusante c’est justement le nom de mon chat ).

Quelques points restent obscurs mais rien de bien grave. Et le dénouement est un peu simple à mon goût.

Roman mené tambours battants, plein d’humour qui est l’exemple type de lecture détente. Ça tombe bien vous pourrez le lire sourire aux lèvres sur la plage, dans votre hamac, votre coin d’ombre préféré …bref, pendant vos vacances.

Ce livre a été lu en participation à une lecture commune ( dite LC ) sur le forum de lectures et lecteurs numériques e-lire  en partenariat avec l’éditeur ONLIT

Un grand merci à tous !

Ebook formats epub et mobi à 4 € 99 : voire sur le site de l’éditeur

 

Mon Donjon mon Dragon  Lilian Peschet  Walrus - 31 /05 /2013

Mon Donjon mon Dragon
Lilian Peschet
Walrus – 31 /05 /2013

Mon Donjon mon Dragon 

Résumé chez l’éditeur : Bram est le modèle même du geek parfait : une carrière professionnelle vouée au développement de sites web pour clients pénibles, une vie sociale principalement consacrée aux jeux de rôles, aux jeux vidéo et à la lecture de romans de science-fiction ou de fantasy, et une vie sexuelle… proche du néant. Pourtant, un grain de sable va venir perturber cette mécanique bien huilée. Ce grain de sable s’appelle Aurore, une jeune fille apparemment bien sous tout rapport et qui débarque en tant que stagiaire dans l’entreprise de Bram. Aurore va bouleverser sa vie… mais pas forcément dans la direction souhaitée. 

Le résumé de l’éditeur étant impeccable, n’en dévoilant pas trop, je vais surtout m’attacher à vous expliquer pourquoi j’ai aimé ce roman, Mon Donjon mon Dragon.

Le point sur lequel je veux insister en premier lieu est que sa lecture n’est pas réservée aux geeks…la preuve : je ne suis pas geek.

Il m’est arrivé, il y a de nombreuses années, de faire des parties de Jeux de rôles avec des potes, voire mes fils. J’ai un peu joué sur PC, un peu sur console ( c’est le mal !! 😉  ) mais sans grande conviction. Et pourtant, ce roman m’a particulièrement emballée. Peut-être suis-je passée à côté de quelques allusions, ou références, mais franchement cela ne m’a pas empêchée de comprendre le récit et les passages en question.

Donc, n’invoquez pas ce motif pour bouder cette lecture originale, inédite et humoristique.

Concernant le boulot de Bram, c’est surtout l’open-space qui m’a intrigué et confirmé dans mes pensées, à savoir que ça doit être terrible de travailler en étant constamment soumis aux regards des autres et surtout du patron. En l’occurrence, dans sa boîte, c’est marche ou crève. Le bonheur ! Voilà pourquoi on peut aisément comprendre pourquoi Bram passe son temps sur ses figurines ( ça je connais bien, mes fils le font ) ou sur son PC ou le nez dans ses bouquins de SF et fantasy.

Il y a la question de l’amour ou plutôt du sexe !! ah ah là, c’est le fun par excellence ! ( quoique l’intrusion de l’Orc en réunion est un délice sans pareil ). N’oublions pas que Bram est resté célibataire un moment, de ce fait lorsque Aurore lui donne rendez-vous, la scène est digne de celle d’un jeune ado confronté à son premier rencard. Tous deux se jettent dans une orgie de sexe mais est-ce réellement de l’amour ? Un substitut pour Aurore ? Un retard à combler pour Bram ? Y a-t-il même un réel plaisir dans leurs ébats ?

Et enfin, mais je ne dirais rien de plus, il y a cette utopie dans laquelle Bram et Aurore vont se lancer à corps et cœurs perdus. Une utopie ravageuse.

Lilian Peschet a écrit ici un roman à l’écriture aérienne, qui fait mouche. Les mots s’enchaînent, les phrases coulent d’elles-mêmes. A le lire, on a l’impression que Mon Donjon mon Dragon a été écrit d’une traite, or ce n’est pas du tout le cas. Il a beaucoup travaillé, il s’est documenté, et c’est un peu comme un roman sociologique qu’il nous livre aujourd’hui soutenu par son éditeur qui n’a pas eu peur de miser sur l’audace de ce récit inclassable.

Conclusion ? Lisez-le !!

Ebook à 3 € 49 . Tous les liens vers les distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus 

Revue de presse et surprises sur le blog de l’auteur 

Interviews croisées dauteurs  chez Julien Morgan et chez Lilian

L'indélicatesse du Cosmos. Eric Lequien Esposti  Ed.Numériklivres

L’indélicatesse du Cosmos.
Eric Lequien Esposti
Ed.Numériklivres

L’indélicatesse du Cosmos

Le résumé sur le site de l’éditeur :

Terre-Zéro, année 9kΠ du 6e Cycle après Ô²

Des millénaires d’une paix furieuse avaient plongé la terre dans un calme effrayant… Jour et nuit, des hommes et des femmes s’assuraient du bon fonctionnement de la machine sociétale, tandis que d’autres s’acquittaient du sabotage prévu au contrat. Entre deux Crush-parties, les plus zélés travaillaient l’hypocrisie. Les meilleurs éléments finissaient au gouvernement. Maitre Moya devait ainsi son élection à avoir promis d’endiguer la sclérose planétaire, la démographie galopante et l’inquiétante diminution de la misère. Son idée ? Trouver l’ennemi extra-terrestre porteur du chaos idéal ! Ensemble, ils vaincraient la pâle fatalité d’un horizon sans vague… N’en déplaise à L’INDÉLICATESSE DU COSMOS !

J’ai plusieurs fois réécrit cet article avant de décider que, tant pis, il serait comme il vient au bout de mes doigts.

L’auteur nous décrit dans L’indélicatesse du Cosmos une société à l’inverse de la notre, dans toutes ses valeurs : plus l’être est vil, traître, manipulateur etc plus il est reconnu et élevé dans la hiérarchie sociale.

Il nous invite à suivre l’histoire d’une famille, celle de Logan, un militaire, de Pénélope son épouse et leurs deux enfants Sly et Nooba la rebelle borgne.

Un superbe cadeau de Noêl offert par Logan à ses enfants va entraîner l’exil familial à la conquête de cette guerre nécessaire et urgente pour Maître Moya. Une promotion en quelque sorte.

En fait, je ne peux pas vous en raconter plus sur l’histoire en elle-même car ce serait dévoiler trop de faits d’emblée.

Ils quittent la Terre-Zéro avec beaucoup d’autres compagnons et d’autres «  modèles d’hommes ».

Au final mon avis est assez mitigé.

J’ai beaucoup apprécié l’humour noir, l’idée de base de cette Terre érigeant en mode et bienfait les facettes les plus obscures des Hommes. Eric Lequien Esposti détourne les objets quotidiens, joue avec nos « sentiments », notre sensibilité : la scène du Noêl est particulièrement épicée.

Les rencontres avec les premiers extra-terrestres sont également rigolotes.

Mais j’ai trouvé certains passages longs et rébarbatifs ( sans doute est-ce dû à mon désintérêt complet pour les chiffres et tous ces machins ). De même que je n’ai pas réussi à m’intéresser aux personnages, hormis Nooba qui me faisait sourire. Cela vient sans doute du fait qu’il y en a trop justement.

Cependant je pense que ce roman a de quoi largement satisfaire les amateurs de SF.

Peut-être suis-je finalement et tout simplement plus attirée par les romans d’anticipation-sociale.

Néanmoins, j’ai été encore une fois ravie par le style narratif de l’auteur.

Je suis beaucoup plus attachée à Conte à rebours du même auteur dont je parle ici.

Je remercie Eric de m’avoir offert ce roman et ainsi permis de découvrir une autre de ses œuvres.

L’indélicatesse du Cosmos en epub sans DRM 3 € 99 ( tous supports ) édité par Numeriklivres l’acheter sur le site de l’éditeur. 

Une version papier antérieure existe chez Rivière blanche.

 

Louie de Lou Wagram Walrus- Collection Micro

Louie de Lou Wagram
Walrus- Collection Micro

Louie

Le résumé par l’éditeur :La vie n’est pas toujours facile, surtout quand comme Louie, on se fait dans la même journée virer de son boulot et prendre en otage par Lily, une ravissante — quoiqu’un peu écervelée — braqueuse armée jusqu’aux dents. Louie n’a alors plus qu’une solution :  mettre le pied au plancher, faire rugir le moteur de son véhicule et se lancer dans une course-poursuite désespérée dans le désert, en espérant que les flics ne les rattraperont pas. Et s’il s’agissait tout simplement du plus beau jour de sa vie ?

Louie est un texte court (environ 40 pages) dans la collection Micro.

Louie, drôle de nom donné par son paternel, s’est fait viré juste deux heures avant de se retrouver un flingue sur la tempe, flingue tenu par une nana super sexy Lily. Elle vient de braquer une banque et a réalisé un « combo de luxe : braquage et meurtres ».

Se faire poursuivre par les flics à bord d’un camion, aussi gros soit-il ça ne le fait pas aussi volent-ils une cadillac. Louie est défoncé comme à son habitude.

« Toujours sur le fil, à la limite des overdoses bien pratiques, des coups de chaud, des coups de froid, des coups d’un soir, des coups de pute, ça fait un bout de temps que je trace des lignes sur les routes du désert. J’ai choisi ce coin-là pour être sûr de crever tôt, sans personne pour m’emmerder, en solo avec moi-même. »

Le road-movie commence alors à fond la caisse. Dans un coin du désert, Black Rock Desert Louie sait que Jack Fleet, ancien militaire défoncé au LSD l’attend dans son voilier. Oui, il peut y avoir un bateau en plein désert.

Lily est bien jolie mais quelle pipellette

« Talons hauts, rouge à lèvre et mini-jupe, le regard sauvage, les cheveux d’un noir de jais, semblable à toutes les autres, elle était pourtant différente. »

Vous en apprendrez plus sur Louie au fil des pages de cette Micro.

Cette nouvelle fait voyager à 1000 à l’heure. L’auteur Lou Wagram a une plume vraiment décapante et son langage bien direct sans jamais être ordurier est un vrai régal. Certes Louie est misogyne mais je n’ai pu malgré ça m’empêcher de le trouver attachant. C’est un trio de choc, une nouvelle à lire, un auteur à découvrir absolument.

Et comme c’est dans la collection Micro de Walrus encore une fois, une pépite à seulement 99 cts à se procurer d’urgence sur le bookstore de Walrus

 

Le tournoi de Bao-Siam  Jacques Fuentealba Walrus, collection Micro

Le tournoi de Bao-Siam
Jacques Fuentealba
Walrus, collection Micro

Le tournoi de Bao-Siam

Résumé par l’éditeur : Quand l’Empereur Xiaoa-Lamsong-Tam donne un tournoi, les meilleurs combattants du pays se présentent. Les plus grands maîtres s’affrontent pour le plaisir de la cour, et tous rivalisent de techniques ancestrales et de coups spéciaux pour mettre leur adversaire au tapis. C’est le cas de Xuo-Tompeï, dont le secret réside dans les litres d’alcool qu’il ingurgite et qui lui permettent de bouger de manière totalement imprévisible. Mais face à lui, les adversaires sont coriaces. Qui remportera le tournoi de Bao-Siam ?

L’Empereur Xiaoa-Lamsong-Tam le Scrofuleux centenaire organise le plus grand tournoi d’arts martiaux pour assurer la survie de la lignée. Il veut marier sa fille unique, Liuan-Tamakedi au grand vainqueur. Ce tournoi a lieu sur l’île principale de l’archipel de Bao-Siam dit les 112 perles du Pacifique.

Le premier combat auquel nous assistons oppose Xuo-Tompeï, le Gardien des Secrets de la Bouteille à Tigre Brise-Pierre, Tio-Pen qui n’est autre que son neveu. Xuo a juré à son frère sur son lit de mort qu’il s’occuperait de Tio-Pen et donc il ne veut en aucun cas voir recours à la violence lors de ce duel. Ayant gagné le droit de choisir le lieu du combat, Xuo choisit la cuisine. Pour ne pas frapper son neveu il doit le fatiguer. Le combat est drôle, Tio-Pen y met tout son talent mais cela ne suffira pas.

« Tio-Pen repartit à l’assaut avec un enchaînement fluide et mortel : coup de poing du Jaguar, fauchage du Phénix et pique de la Mante Religieuse, auquel l’alcoolique répondit par l’esquive du Porteur de Barrique, le pas de côté du Singe Soûl et la roulade de la Cruche »

L’ultime combat réunit le Gardien des Secrets de la Bouteille et Sans-Honneur tandis que les arbitres cherchent à sauver leur peau des coups mortels qui pleuvent. Car Sans-Honneur est bien nommé.

Cette courte nouvelle de Jacques Fuentealba allie l’humour, la magie, et la violence des coups portés. Finalement l’alcool ne semble pas avoir que des inconvénients, mais ça vous le découvrirez par vous-même. C’est très visuel, marrant comme tout , la révélation du secret du Gardien est franchement rigolote. Quant au dénouement il réserve une surprise de premier choix.

Je vous conseille vraiment cette micro qui est relaxante et menée tambours battants.

Comme tous les titres de la collection Micro chez Walrus il vous en coûtera la très modeste somme de 99 cts et c’est par ici pour l’acheter Store Walrus 

Les Saigneurs d'Aude Cenga Ebook-Editeur Walrus Collection Micro Avril 2013

Les Saigneurs d’Aude Cenga
Ebook-Editeur Walrus
Collection Micro
Avril 2013

Les Saigneurs

Abaddon est une ville sombre, froide dans laquelle personne ne semble être heureux. La ville sombre, les clochards hantent les rues, les gens ne pensent qu’à mettre fin à leur jour.

Un quartier pourtant attise les convoitises et fait aller bon train les rumeurs,GenEden, qui derrière sa forteresse de béton serait habité par des vampires. Personne ne les a jamais vus , seuls les cadavres retrouvés au matin témoignent de leur existence.

Le maire demande des rencontres humains-vampires attirés par la richesse, car pour lui qui dit vampires dit nantis. Les religieux quant à eux sont farouchement opposés à tout partenariat avec le Diable.

Devant tant d’insistance et amusés les vampires sortent de leur quartier et proposent des concepts de télé-réalités.

« Vos semblables sont des voyeurs. Plus c’est morbide et plus ça les excite. Ils adorent se réjouir du malheur des autres pour se distraire. Nous vous proposons une nouvelle génération de jeux télévisés où les candidats s’entre-tuent en direct »

Comme les vampires financent les concepts tout est accepté bien vite par la chaîne.

La première émission est « Fais-moi rire ou j’te buzz » Des humoristes inconnus sont priés de faire rire s’ils n’y parviennent pas et que le buzz résonne, une demie tonne de parpaings leur tombe dessus. Vient ensuite « La mort ou l’hôpital ». Au fur et à mesure que l’audience monte Abaddon devient plus agréable.

Et enfin les vampires annoncent « Deviens un vampire » dont le slogan est « Toi aussi devient riche et immortel ».

Le jury est constitué de trois vampires, parmi lesquels une femme, Lucy, puis Victor et Aimé.

L’émission est sponsorisée par l’Etablissement français du sang qui leur fournit les poches de sang qu’ils sirotent sur le plateau tandis que défilent devant eux les candidats.

Lucy s’interroge à propos des humains « Ils doivent avoir de belles vies de merde pour être si heureux de nous rencontrer »

La production leur a interdit d’accepter des enfants pourtant ç’en est un d’une dizaine d’année qui se présente devant eux. Il est orphelin. Lucy va se faire un plaisir de lui expliquer les choses de la vie. De toutes façons « elle exécrait les enfants, elle ne trouvait une utilité qu’aux nourrissons : accrochés en bandoulière, ils étaient parfaits pour les soifs modérées »

S’en suit la procession des aspirants à l’immortalité sous les quolibets et les tests impitoyables des vampires.

Comment tout cela pourra-t-il bien finir ? Les candidats accepteront-ils tous le rejet et les vexations de Lucy, Victor et Aimé ?

Ici va s’arrêter le petit résumé de cette nouvelle qui se « dévore », qui fait grincer des dents et qui est bourrée d’humour noir. A noter qu’à chaque fois que Lucy exprime ses pensées, elles sont en italiques, ce qui ajoute de la force aux propos ( je rejoins l’avis de l’auteure à ce sujet ).

Que vous dire si ce n’est que si vous aimez les histoires de vampires, l’humour noir, vous ne pourrez que vous réjouir de cette lecture. Un très bon moment de lecture et une bien belle découverte d’auteure pour moi . J’aimerais bien retrouver Abaddon personnellement !

Nouvelle éditée par Walrus, Collection Micro- ebook à 99 centimes.

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Le blog d’Aude Cenga : Les mondes 

50 nuisances de Glauque Aloysius Chabossot   Edition Le camembert Auto-édition

50 nuisances de Glauque
Aloysius Chabossot
Edition Le camembert
Auto-édition

50  nuisances de Glauque

Présentation par l’auteur : Anastasie Style, jeune étudiante en Lettres à l’université de Créteil remplace au pied levé Jennifer, son envahissante coloc portée sur la bouteille, et part interviewer Christian Glauque, richissime magnat de l’agro alimentaire, surnommé le « roi de l’andouille » (car c’est précisément ce que ses usines produisent). La rencontre ne va pas très bien se passer entre le bizness man hautain et l’étudiante qui n’a pas la langue dans sa poche. Hasard ou nécessité, leur chemin va néanmoins se croiser à nouveau dans des circonstances à chaque fois un peu plus explosives, jusqu’au feu d’artifice final…

Pas de frissons sensuels dans cette parodie déjantée de “50 nuances de Grey”, mais de la dérision, du délire et du rire !

Vous rêvez d’évasion, d’éclats de rire, d’un moment de pleine détente ? Alors 50 nuisances de Glauque est pour vous. Lorsque sur le site Adopte un auteur  j’ai pris connaissance de la fiche de l’auteur: Aloysius Chabossot et du titre de ce roman, je n’ai guère hésité. N’ayant pas lu 50 nuances de Grey ( et je ne le ferai sans doute jamais, l’auteure me rebutant ) cette parodie m’a d’emblée séduite.

Anastasie est typiquement le genre de nana gonflée que j’aime bien, bourrée de répondant, de franchise.

Anastasie est toujours vierge au grand dam de sa copine, l’otarie, Jennifer qui est tout son inverse. Et la mère d’Anastasie, mariée plusieurs fois et complètement libérée sexuellement. Elle a bien du mal à comprendre que sa fille puisse être encore vierge. Ben oui forcément, elle vend des sex-toys comme des produits plastiques. Et chaque appel téléphonique rappelle à sa fille que «  comment à ton âge tu es encore pucelle ? » Bref, on rigole tout au long.

N’oublions pas Glauque…ahh ahh Glauque avec ses cravates cochons, lui le roi de l’andouillette super PDG super coincé …vraiment coincé ? La suite du roman dévoilera un secret qu’Anastasie va subir de plein fouet. Parce que Jennifer la fille à papa dont le loyer est payé par les parents va devoir se bouger les fesses. Et Anastasie sera en quelque sorte la sauveuse.

Y a aussi Jésus, le pote artiste photographe dont le truc est de mettre en scène les poubelles. Il va entrer en ébullition avec Glauque. Jésus c’est l’amoureux transi d’Anastasie.

Evidemment, dans ce roman il faut une intrigue minimum sinon ça serait juste drôle ( pari gagné ) et là le narrateur met à jour une petite déviance pas bien méchante mais qui peut isoler à jamais quelqu’un.

Alors, mon sentiment ? J’avais envie de rigoler, de ne pas me prendre la tête dans ma lecture ? Pari gagné, j’ai passé un excellent moment.

Si comme moi, vous avez envie de cette détente toute simple de temps à autres alors ce roman est pour vous.

2,98 sur amazon 

 

La première fille  Thomas C Durand  E-Book auto-édité

La première fille
Thomas C Durand
E-Book auto-édité

La première fille 

Le résumé par l’auteur : « L’Illustre Institut d’Ithtir est la plus prestigieuse école de magie. Seuls les garçons peuvent y apprendre à développer leurs pouvoirs car de vieux messieurs ont décidé que les filles n’étaient pas douées pour ça. Mais si jamais le meilleur élève s’avérait ne pas être exactement un garçon, que se passerait-il ? Les lecteurs des Enigmes de l’Aube trouveront ici les détails de l’histoire de Méliandra d’Azur, évoquée dans les romans de la saga. 1h30. 3 enfants (1 fille, 2 garçons) + 3 hommes + 2 femmes + 1 narrateur.»

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu du théâtre, genre une bonne dizaine d’années. Quand sur le site adopte un auteur j’ai lu la biographie de Thomas C Durand et ce qu’il propose à la lecture, je me suis de suite dit ‘ tiens c’est intrigant de la fantasy en pièce ‘ et je n’ai pas hésité longtemps à l’adopter. Grand bien m’en a pris.

Cette pièce est non seulement bourrée d’humour mais incite à la réflexion et plus particulièrement sur un sujet, hélas, toujours d’actualité, le sexisme.

La galerie de personnages est haute en couleurs.J’avoue m’être plus particulièrement attachée à Mme Frambure, l’intendante et Mr Parpaille le secrétaire du directeur. Paradoxalement les deux personnages qui n’ont pas fait de grandes études. La femme du directeur n’est cependant pas en reste qui est l’arché-type de la femme au foyer.

Les deux camarades de Méliandrio-a réagissent chacun à leur façon : l’un disant que le fait qu’elle ne soit pas un gars ne change rien, l’autre pensant que d’un ça risque de créer des tensions entre eux deux et déprécier leur futur diplôme. Pourtant Méliandra est la mieux notée de son niveau.

Une des scènes qui m’a le plus amusée est celle dans laquelle les parents d’élèves indignés viennent se plaindre au directeur pour demander l’exclusion de Méliandra. C’est purement bien vu, bien joué, hilarant et terriblement juste.

L’univers est fantasy avec cette école de magie, les costumes, le langage, et bientôt je vais lire Premier souffle, tome 1 des Enigmes de l’Aube

Je ne peux pas en dévoiler plus, ça ne serait pas bien pour votre future lecture car je n’en doute pas vous allez être nombreux à vouloir suivre cette histoire.

L’auteur m’a dit dans un mail que la pièce a été jouée pour la dernière fois en mai dernier à Orléans mais que depuis il n’en entend plus trop parler. Avis donc passé pour que la scène accueille de nouveau cet excellent texte.

Je vous recommande très très chaudement cette lecture autant pour jeunes ados qu’adultes.

L’illustration de couverture est de Loïc Billant, alias Jackal

Titre disponible sur Amazon à 3 € 60

Le site de l’auteur Les énigmes de l’Aube

Le site Adopte un Auteur qui me permet de faire de très belles découvertes littéraires et ce, dans tous les genres.