NuitsDeReykjavik_Indridason_ArnaldurÇa pourrait s’appeler Les rondes d’Erlendur.

Quel plaisir de suivre Erlendur dans sa première enquête alors qu’il porte encore l’uniforme. On y retrouve Erlendur taciturne certes, mais obstiné, et intègre. On le suit dans les rues de Reykjavik les parcourant d’un oeil averti : les clochards, les accidents, les rixes dues à l’alcool ou à la drogue et dans tout cela, la découverte du corps d’un vagabond qui va le hanter et lui faire suivre bien des chemins. Arlnardur Indridason semble de mieux en mieux maîtriser et son personnage et son style. Un pur bonheur de lecture que cette enquête menée avec justesse et soin.

Nadar - Alexander Dumas père (1802-1870)Si tu aimes les enquêtes et les fins tristes, je connais un bouquin pour toi.
Voilà : deux gugusses au passé bizarre font tout pour gagner un peu de fric grâce à la presse.
Ils sont tellement impertinents et hors normes, qu’ils y arrivent parce qu’ils râlent haut et fort.
Leur histoire devient une saga, ils dérangent le pouvoir.
Il y a des personnages absurdes, d’autres plus marrons, des benêts, des salauds aussi, des miséreux, des étrangers, des scandaleux, des proches du pouvoir.
C’est presque une histoire de mafieux, c’est même une histoire vraie, dont tout le monde connaît les protagonistes, oui, toi, tu les connais.
Ce bouquin parle d’indépendance, de communistes, d’anars, d’écolos et d’avocat soit-disant dessinateur.
Il y a un sergent-chef qui se fait enculer, des pétoires, une boîte d’édition qui s’appelle Kalachnikov.
On y trouve tout ce qui fait l’aventure humaine, du pognon, des héritiers, des jeunes, des vieux, un patron de radio.
On se retrouve dans fenêtre sur cour, on découvre des trucs qu’ont croyait acquis.
Si tu veux de la guerre d’Indochine ou d’Irak, y’en a. Du coup, il y a des larmes aussi.
On y apprend qu’un jour, en France, un huissier a voulu embarquer un homme endormi !
Cette réalité te fout les poils, il y a du verbe et de la godriole.
Et puis il y a la vie, des gens qui se foutent du pognon, de la gloire et de la retraite.
Des mecs bonheur, ne lachant rien, luisant la fraternité.
Voilà, c’est l’histoire de mecs qui ne calculent pas.
Pour être bête et méchant, ça finit triste.
Ça s’appelle Mohicans et c’est l’histoire de Cavanna et Choron jusqu’au Charlie Hebdo d’aujourd’hui.
Tu vois, tu la connaissais c’t’histoire.

mohicans

Post scriptum : Ajout de l’auteur

lhomme-chauve-sourisL’homme chauve-souris – Jo Nesbo

– « Est-ce que tu t’es déjà trouvé seul en l’air, Harry ? Tu as déjà volé ? Est-ce que tu as sauté de très, très haut, et senti l’air essayer de te porter, te recevoir et caresser ton corps ? »

Joseph avait déjà correctement entamé la première bouteille, et sa voix s’était enrichie d’un timbre chaud.

Le regard brûlant, il décrivit à Harry la beauté d’un saut en chute libre :

«  Ça réveille tous les sens. Tout ton corps te crie que tu ne peux pas voler. « Mais je n’ai pas d’ailes », te crie-t-il en essayant de couvrir le boucan de l’air qui siffle dans tes oreilles. Ton corps est persuadé qu’il va mourir et tire tous les signaux d’alarme – réveille complètement tous tes sens pour savoir si l’un d’entre eux arrive à trouver une issue. Ton cerveau devient l’ordinateur le plus puissant qui soit, il enregistre tout ; ta peau sent la température qui monte au fur et à mesure que tu tombes, tes oreilles sentent la pression qui augmente, et aucune ride ni aucune nuance chromatique ne t’échappe dans la carte que tu as sous toi. Tu peux même sentir la planète qui s’approche. Et si, à ce moment là, tu arrives à repousser la peur de la mort au second plan, Harry, tu es pour un instant un ange, à tes propres yeux. Tu vis une vie entière en quarante seconde.

– Et si tu n’arrives pas à repousser cette peur de la mort ?

– Il ne s’agit pas de la repousser complètement, juste de la mettre au second plan. Parce qu’elle doit être présente, comme un son clair et perçant, comme de l’eau froide contre la peau. Ce n’est pas la chute, mais la peur de mourir, qui réveille les sens. Elle apparaît d’un coup, comme un rush dans tes veines, au moment où tu quittes l’avion. Comme se piquer. Elle se mélange ensuite à ton sang, et te rend bien-heureux et fort. Si tu fermes les yeux, tu peux la voir comme un beau serpent venimeux qui te regarde de ses yeux reptiliens.

– Tu parles de ça comme si c’était une drogue, Joseph.

– Mais c’est une drogue ! Répondit Joseph qui gesticulait maintenant à qui-mieux-mieux. C’est exactement ça. Tu veux que la chute dure toujours, et quand tu auras sauté un certain nombre de fois, tu remarqueras qu’il t’est de plus en plus difficile de tirer sur la poignée d’ouverture du parachute.Tu finiras par avoir peur d’une overdose, un jour, et de ne pas tirer sur la poignée, et là, tu arrêtes de sauter. Et c’est là que tu te rends compte que tu es devenu dépendant. L’abstinence te déchire, la vie te semble dénuée de sens, triviale, et tu te retrouves à nouveau tassé derrière le pilote dans un vieux Cessna qui met des plombes à monter jusque dix mille pieds, ce qui ne l’empêche pas de te grignoter toutes tes économies. »

Roman traduit du norvégien par Élisabeth Tangen et Alexis Fouillet 

interim#21Interim, nouvelle 21 :

La Fin des Temps, celle décrite dans la Bible et colportée depuis des millénaires par les amateurs d’Apocalypse de tous poils, a finalement débuté. Dans une petite ville perdue en pleine Sibérie, on organise la résistance aux démons. Même si l’optimisme est en berne et qu’une odeur de fatalité plane sur les esprits, les bonnes âmes de la communauté se réunissent pour lutter contre l’envahisseur infernal. Dans ce contexte trouble, Ievgueni et Piotr sont désignés pour former un duo d’exorcistes. En intervention toute la journée, ils comptent les points entre le Bien et le Mal. Mais pourquoi insister quand une décision divine condamne le monde à sa perte ?

Étrange nouvelle qui conduit au limite de l’absurde. L’atmosphère pesant et lourd, l’oisiveté et un besoin irrésistible de combler ce vide pour au final lutter contre des forces obscures alors que la fin du monde est là. Faut-il vraiment partir en exterminant la menace des êtres possédés ? L’église n’existe pourtant plus dans ce décor apocalyptique, uniquement réduite au recrutement des exorcistes. Bien écrite cette nouvelle m’a laissée un tantinet sceptique avec je l’avoue des questions qui n’ont pas trouvé de réponses. C’est sans doute l’un des intérêts de cette nouvelle. Un extrait pour la bonne bouche.

Face à l’adversité, le nombre était une force. Mais lorsque le ver était dans la pomme, la proximité n’était plus un bouclier et devenait elle-même le danger. 

Lire le billet correspondant ici 

lanuitdesfous#22La nuit des fous, nouvelle 22 :

Pour Damian, l’arrivée de la Saint-Sylvestre sur le calendrier est loin d’être une nouvelle réjouissante : contrairement aux autres villes d’Europe où l’ambiance demeure bon enfant, Berlin est chaque année le théâtre d’une véritable apocalypse pyrotechnique confinant à la guerre civile. Mais en tant que policier, le jeune homme, que la fièvre gagne, va encore devoir affronter la foule.

Comme le dit Neil Jomunsi, le moins que l’on puisse dire c’est que la fièvre gagne. C’est comme de voir des coureurs se presser le long de la cordelette, ce qui met la pression lentement mais sûrement. D’autant que Damian est si tendu que l’on s’attend au pire. Une nouvelle divertissante avec son brin de folie à la chute rigolote et assez inattendue.

Ce soir nous rencontrerons nos peurs, poursuivit Kripkow. Nous marcherons dans un tunnel de cris et de feu, pourtant nous ne faiblirons pas. 

Lire le billet correspondant.

maisonclose#23Maison close, nouvelle 23 :

Miss A est une femme d’affaires d’un genre un peu particulier : dans un futur proche où les ingénieurs ont doté les robots de sentiments, de besoins et d’envies pour relancer une économie moribonde, son entreprise offre des prestations sexuelles aux machines, cyborgs et autres androïdes. Son business est florissant. Un jour, un homme vient à elle avec une proposition qui, bien qu’inhabituelle, éveille sa curiosité : il s’agit de s’occuper d’un client hors du commun.

Cette nouvelle est parmi mes préférées. J’ai été très touchée par Miss A malgré son côté femme d’affaire. J’ai trouvé l’idée de l’auteur de doter les robots de sentiments très intéressantes, sans doute est-ce l’expression d’un de mes côtés «  fleur bleue » mais j’aime penser que si un monde tel que celui-ci venait à exister les androïdes auraient la possibilité d’aimer y compris charnellement. Et cela est décrit finement dans Maison close, avec Miss A prévenante et soucieuse du confort de sa clientèle. Bref, Maison close est à mon avis une belle réussite alors que l’auteur n’avait pas encore abordé de scènes «  intimes ». A mon sens un joli coup de plume.

Le billet correspondant

yokai#24Yokai, nouvelle 24 :

June Lindenhaven est une thérapeute qui ne sort de son cabinet que lorsqu’une situation exceptionnelle l’exige. En l’occurrence, la pathologie de son patient du jour — un vieil homme d’origine japonaise du nom de Gikaibo — a su retenir toute l’attention de la psychologue. Équipée de son sac à dos, elle se rend à l’adresse indiquée et se prépare au voyage. Car le périple ne fait que commencer et plongera June dans les méandres tortueux du folklore nippon… à ses risques et périls.

Ça commence en pleine ville et nous voilà embarqués bien au delà dans une contrée étrange. Un tour de magie ou plutôt de communication adroite que June exerce à la perfection. Et c’est un monde merveilleux, dangereux, plein de bestioles improbables ( pour nous…mais c’est sans connaître les Yokaïs ). Poésie, peurs, périls, soins, attachements tout est ici réuni pour faire de Yokaï un beau voyage plein de surprises étonnantes. Une prouesse encore une fois.

Suivant les conseils de son maître, le poète Henri Michaux – dont les Propriétés étaient à son cœur une fontaine de réponses autant que de questions -, elle reconstruisit l’embarcation en pensée, planche par planche, clou après clou, un rivet suivant l’autre, et plaça un mât au centre auquel elle fixa une voile.

C’est pas bien Monsieur l’auteur de m’avoir tant donné envie de relire Michaux ! 

Lire le billet.

insideSherlock#25Inside Sherlock, nouvelle 25 :

 Sherlock Holmes est perdu : il vient d’entrer dans un manoir dont il ignore tout et dont on a fermé la porte derrière lui. Pire, ses souvenirs lui échappent : quelle raison a bien pu le pousser à pénétrer en premier lieu dans cette bâtisse ? Le célèbre détective de Baker Street va devoir mettre toutes ses facultés de déduction à profit pour résoudre ce mystère.

C’était inévitable, Sherlock ne pouvait pas manquer à ce Projet ! Ça été un vrai plaisir de lire cette nouvelle. Malgré la précision descriptive du décor on se demande bien où se trouve notre Sherlock et comment il se ait qu’il se trouve ainsi mis à mal. Une nouvelle qui tient bien sa promesse, sans dénaturer les personnages. De la cohérence, un côté fantastique agréable, un Inside Sherlock qui se laisse dévorer tout goulûment et qui a su séduire l’amatrice de polar qu’au fond je suis toujours.

Lire l’article s’y rapportant 

lanuitvenue#26La nuit venue, nouvelle 26 : 

Une belle journée d’été commence pour Jules, Vincent et Yohan, trois gamins plus ou moins turbulents qui écument les ruelles d’un petit village à la recherche d’une prochaine bêtise pour occuper leur temps. Mais face à l’imminence de la nuit, un étrange sentiment de malaise les saisit : des regrets peut-être, ou de la nostalgie. Que se passera-t-il lorsque le soleil se couchera ce soir ?

J’aime beaucoup lorsque Neil Jomunsi met en scène l’enfance et / ou l’adolescence. Il parvient par je ne sais quelle magie à nous restituer nos jeunes années. C’est ce qui opère dans La nuit venue qui commence par les péripéties de jeunes enfants partant la pêche mais l’eau est dégueulasse et bientôt la nuit va tomber. Au fil du temps qui passe on se demande pourquoi tant de mystère au crépuscule.

Finalement, c’est avec étonnement que l’on assiste au quasi rituel du coucher, et surtout les interrogations les plus folles m’ont assaillie jusqu’au dénouement superbement amené.

Nostalgie, sourires, inquiétude font de La nuit venue un cocktail réussi.

Le billet de l’auteur sur cette nouvelle ici.

commando#27Commando, nouvelle 27 :

C’est une bien étrange librairie que l’on trouve au coin de Chapel Street et de la Quatrième Avenue : ouverte au public le jour et mystérieusement gardée par des vigiles la nuit, la boutique semble ne jamais trouver le repos et conserve jalousement son secret derrière la puanteur de ses réserves : celui de ses mystérieux best-sellers que la tenancière édite dans l’ombre pour les vendre ensuite au monde entier, par centaines de milliers d’exemplaires. Un espion infiltré va tenter de résoudre l’énigme de la librairie… à ses risques et périls.

Ça commence comme un roman d’espionnage, comment notre «  héros » va-t-il bien pouvoir se débrouiller pour pénétrer le secret de cette librairie ouverte 24 h sur 24 et sept jours sur sept ? Cela se corse car même si la librairie est ouverte de nuit, son accès en est surveillé par des vigiles. La seule façon de pouvoir y entrer de nuit est d’appartenir au Club de lecture. On assiste aux planques de notre agent spécial, et pour finir il s’installe dans une chambre miteuse où règne une odeur pestilentielle. La librairie tient bon avec à sa tête cette propriétaire si étrange qui m’a un peu foutu les chocottes mais ça n’est rien comparé à la révélation ultime. Une nouvelle que j’ai trouvé particulièrement angoissante. Une réflexion sur les limites, les concessions faites aux passions. Enfin, tout au moins c’est ainsi que j’ai reçu Commando. Inquiétante à souhait, beau travail ! 

Comme une tache de rouille s’accrochant désespérément à la carrosserie d’une voiture, le magasin tenait bon et – en dépit du bon sens selon certains – persistait à vouloir vivre au milieu des immeubles retapés, des rues pavées de neuf et des terrasses de café. La propriétaire avait éconduit tous les promoteurs sauf un, à qui elle avait collé un livre entre les mains et qui était depuis devenu un client régulier.

La nouvelle expliquée par l’auteur.

hacker#28Hacker, nouvelle 28 : 

Jodie est aux anges : son vieux rabat-joie de père a enfin accepté qu’elle bénéficie de la greffe d’implant dont elle meure d’envie depuis si longtemps, et dont toutes ses camarades de lycée sont déjà équipées. Une fois connectée au réseau, elle pourra à loisir visionner des films, écouter de la musique, jouer aux jeux vidéo, communiquer avec ses contacts sans l’entremise d’un appareil tiers. Mais lorsqu’un petit diablotin s’invite dans la machine, le cauchemar ne fait que commencer.

Je crois qu’on pourrait me qualifier de parent rabat-joie comme le père de Jodie dans cette nouvelle. Le trans-humanisme m’inquiète. Même Jodie se rend compte que sa copine a un regard vide c’est pour dire qu’elle n’est pas totalement inconsciente des risques qu’impliquerait un «  surdosage ».

Dans Hacker on retrouve donc un thème cher à l’auteur, celui de l’adolescence. On y retrouve quasiment tout ce qui en fait le charme mais aussi l’amertume parfois.

J’ai adoré les descriptions de personnages, c’est parfois réellement truculent.

En tout cas cette affaire d’implants me met mal à l’aise. Je sais bien qu’il faut vivre avec son temps mais est-ce à dire qu’on doit en accepter tous les dangers ? Pas sûre !

Un sujet qui touche ma sensibilité, surtout ma fibre maternelle je l’admets. Néanmoins j’ai beaucoup aimé cette nouvelle qui n’est pas dénuée d’humour, cerise sur le gâteau. Ce qui est aussi bien agréable c’est qu’on ne baigne pas dans de la SF parce que au total tout cela ne paraît pas si lointain et est tout à fait compréhensible par tout le monde. 

Genèse de Hacker expliquée par l’auteur ici 

wonderland#29Wonderland, nouvelle 29 : 

La colère gronde au sein de la petite République démocratique du Gradistan : une fièvre révolutionnaire s’est emparée des masses, et c’est une foule furieuse qui se presse contre les grilles du palais présidentiel pour mettre à la porte le vieux dictateur, qui règne d’une main de fer sur le pays depuis trop longtemps. À l’intérieur, les dignitaires du régime cherchent une solution pour échapper à la vindicte. Mais les plus prévoyants ne sont pas toujours ceux que l’on imagine.

Alors je dois dire que celle-ci m’a bien fait sourire et pourtant le sujet est délicat, il s’agit tout de même d’une révolution. Comme dans toute conspiration, on y trouve les affaires militaires et la sûreté. Vous imaginez bien qu’il n’est pas question pour ces gens là de renoncer à leur prestige seulement comme on dit «  il va y avoir un os dans le potage » et ça ne sera que justice si je peux dire.

Le militaire marmonna quelque chose, puis détacha son regard de la baie vitrée pour faire les cent pas autour de la table, ce qui, considérant la taille du meuble, était une activité sportive à part entière.  

Typiquement le style de trait d’humour que j’adore trouver dans mes lectures !

Billet explicatif ici

pourtoujours#30Pour toujours, nouvelle 30 :

Là-haut, dans le cosmos ténébreux et mutique, une capsule tourne en orbite autour de la Terre depuis des millénaires : à son bord, les deux derniers survivants de la race des vampires attendent patiemment que la planète recouvre un écosystème normal. Vingt millénaires plus tôt, la grande Dévastation a annihilé toute vie à la surface et ces deux âmes solitaires, réveillés tous les cinquante siècles, en furent les tristes témoins. Mais alors qu’ils perdent espoir, les immortels détectent un signal. Le jour du grand retour serait-il arrivé ?

Je vous préviens d’emblée, c’est un gros,GROS coup de cœur. C’est sans doute pour cela que je me sens hyper maladroite pour vous en parler. Elle draine des sujets tels que le caractère éphémère et l’immortalité ( oui, oui ) la transmissions à travers les âges, la science-fiction ( de façon légère sans asséner des mots compliqués qui ont souvent tendance à me hérisser personnellement dans certains ouvrages ), la cohabitation entre espèces y est aussi abordé en filigrane ( j’aurais bien aimé en savoir plus là-dessus mais dans un format court c’est comme ça : à nous de « sentir » ) et ici, un choix d’importance «  revenir » ou continuer l’errance ?

J’avoue aussi un attachement certain pour les vampires.

Elle m’a remuée, émue, chamboulée ! 

Le billet s’y rapportant est toujours sur le blog ActuaLitté 

Voilà concernant ces dernières nouvelles du Projet Bradbury et toujours aucun regret d’avoir souscrit en soutien à cette formidable idée et à ce challenge épatant. Au contraire, chaque semaine apporte sa surprise, chaque semaine me permet de constater combien l’écriture de Neil Jomunsi s’améliore, s’intensifie et atteint la lectrice que je suis. Même si tous les sujets ne m’interpellent pas, tous sont intéressants découvrir dans la façon dont ils sont traités, dans ce qui a donné l’envie à l’auteur de les mettre par écrit et de les partager. C’est finalement une expérience aussi pour moi.

Quelques autres retours de lectures sur le Blog de Deidre par exemple  et celui de Deuzeffe 

bradburyintegrale2La seconde intégrale regroupe les nouvelles : Bully, Viral, Alexandria , Le pont, Esprit farceur, Toreador, Lettre morte, Interim, La nuit des fous, Maison close, Yokaï, Inside Sherlock, La nuit venue. Vous pouvez les acquérir à l’unité ou acheter cette intégrale mais le mieux à mon sens reste de souscrire au Projet Bradbury pour 40 €.

Comme d’habitude, toutes les couvertures sont de Roxane Lecomte, La dame au chapal

La Brigade des loups : 3ème épisode Lilian Peschet Voy’el- collection e-courts Couverture : El Theo

La Brigade des loups : 3ème épisode
Lilian Peschet
Voy’el- collection e-courts
Couverture : El Theo

La Brigade des loups : épisode 3 et 4

Attention si vous n’avez pas lu les épisodes précédents ces quelques mots sur les épisodes 3 et 4 peuvent vous gâcher quelques révélations. Maintenant que vous voilà prévenus en route pour cette suite trépidante.  

2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Vasile, l’ex Cap de la Brigade des loups va être jugé. La haine anti-lupin a pris une ampleur considérable, à tel point que l’armée s’affaire autour du tribunal.

Le pétage de plombs de Vasile a permis aux extrémistes d’installer un climat de peur et de rejet asseyant par la même occasion leur soif de pouvoir et de domination. La population semble favorable à l’euthanasie et des milices se sont formées. La presse est là « Ils veulent contempler ce loup qui a perdu son humanité. Ce monstre. »

Tandis que le tribunal est assiégé par la foule haineuse, le QG est attaqué.

Dans cette foule quelques résistants secourent Mikaï et Vasile.

La situation est à l’urgence, la Brigade est scindée. Chacun a conscience que désormais c’est la place au génocide, le retour à la traque. Dragos et Yakov sont mis aux arrêts.Vasile et Mikaï fuient.

Pavel impuissant constate 

Y a quelque chose d’irrationnel chez l’homme. Un truc sauvage. Dangereux. Il a beau mettre des vêtements, se raser, se coiffer, se recouvrir de parfum, pour avoir l’air civilisé, il reste bête. Bien pire que nos monstres. Car nos monstres, au moins, ils portent sur leur visage leur sauvagerie.

Comme le souligne le Cap’ «  les loups sont devenus incontrôlables ».

Paradoxalement, il y a comme une envie d’en découdre, pour prouver qu’on est pas dangereux. C’est idiot. Mais l’exclusion et la haine rendent idiots.

Au total, un épisode qui fait charnière dans cette série, ce qui explique peut-être pourquoi à sa première lecture je l’ai trouvé un peu «  poussif » dans le sens où j’ai eu l’impression que l’auteur avait eu plus de difficulté à le narrer. Ceci n’enlève rien à l’intérêt de l’histoire d’autant que le côté politique est bien développé, pertinent, avec des coins obscurs dont on attend la résolution avec curiosité. Et surtout, j’aime beaucoup comment Lilian traite ses personnages. Il y a un humanisme, une tendresse et un respect pour la Brigade qui m’émeuvent beaucoup. Et je ne parle pas des quelques trouvailles sympathiques de cet épisode.

Episode 4 :

C’est surtout à partir de maintenant que le risque de spoiler est le plus important.

 Nous suivons Mikaï et Vasile toujours en fuite. C’est l’occasion pour Mikaï de remonter ses souvenirs, ceux de 1991 dans lesquels il fuyait en compagnie d’un ami Hanz.

Mikaï et Vasile sont pourchassés, arrivant dans une ville, Mikaï crie pour savoir si des loups sont dans le coin. On lui répond mais ce n’est pas ceux qu’il croit. S’ensuit une bagarre intense dont ils seront sauvés in extrémis par d’autres loups, cette fois des alliés. Car à leur grande stupeur ces loups étaient des soldats : stupeur car les lupins ne portent pas d’armes en théorie. Mikaî perdra un bras dans cet affrontement. Quant à Vasile il est encore à moitié dans les vapes se demandant où est sa Brigade, depuis combien de temps tout a dérapé ainsi. Les lupins résistants vont leur faire des révélations utiles et inquiétantes entre autres que les Brigades n’existent plus, que ses lupins sont emprisonnés et «  formatés », en une armé aveugle et soumise. Fin de cet épisode après l’assaut du camp où se trouvent les ex membres des Brigades des loups.

Un épisode haletant, sans temps morts qui nous permet d’en apprendre beaucoup plus sur Mikaï et la façon dont ont été traités les lupins depuis des années. On pressent derrière tout ça quelque chose de puissant et terrible sans pouvoir. La haine, la peur prennent de multiples visages et les plus horribles ne sont pas toujours ceux auxquels ont pourrait croire en premier.

Verdict ? Lisez cette série éditée par Voy’el et plus vite que ça !! Le premier épisode est toujours gratuit, les suivants à 99 cts d’€ chez L’immatériel ( par exemple ) 

Mon avis sur les épisodes 1 et 2  en cliquant sur les liens.

L’avis de Cécile Duquenne sur l’épisode 3 sur son blog

A noter que l’émission Rêves et Cris a fait l’éloge de La Brigade des loups dans son émission du 17 janvier 2014. Cliquez pour lire la vidéo

La Brigade des loups : 2ème épisode Lilian Peschet Voy’el- collection e-courts Couverture : El Theo

La Brigade des loups : 2ème épisode
Lilian Peschet
Voy’el- collection e-courts
Couverture : El Theo

La Brigade des loups : épisode 2

Résumé par l’éditeur : 2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Un attentat dans un centre commercial de Bucarest. Des revendications d’un groupe indépendantiste moldave. Une autre bombe qui doit exploser. Mais l’ennemi se trouve-t-il vraiment à l’extérieur de Bucarest ? La Brigade risque beaucoup à enquêter sur une affaire où elle n’est pas désirée… 

Quel plaisir de retrouver les enquêteurs de la Brigade des loups !

L’épisode 2 laisse encore une fois la parole aux membres de la Brigade sous forme de récit choral.

L’auteur est toujours aussi proche de ses personnages, qu’il parvient à animer tout en leur donnant une épaisseur. Ainsi nous pénétrons dans leurs souvenirs, qui sont tristes et tragiques pour la plupart. J’y ai senti un réel attachement pour les membres de la Brigade qui bien que souffrant de lycanthropie se révèlent parfois bien plus humains que les non-atteints.

Et cette Brigade se sert les coudes.

Donc Bucarest est menacée par un groupe d’extrémistes poseurs de bombes, le NRM ( Nouveaux républicains moldaves ). Même si la présence de la Brigade des loups ne plaît pas sur les lieux du drame, l’équipe va tout de même remonter les traces des terroristes supposés.

On retrouve ce côté politique qui était déjà plaisant dans le premier épisode, et on apprécie la fluidité de l’histoire, qui, bien que courte, expose clairement les faits. L’écriture de l’auteur lui permet ce tour de force. Et puis, même si sa réputation de bûcheron de l’écriture lui colle à la peau, Lilian Peschet introduit sensibilité et tendresse, il y a vraiment des lignes émouvantes. A l’image de la citation suivante de Yakov plongeant dans ses souvenirs :

En cet instant, toi et ta bouteille, moi et la lettre,  ‘ »nous  » n’existait plus.

Il est impossible de ne pas être captivé par ce récit. On suit avec intérêt la progression des recherches menées par l’équipe et même si il s’agit d’une uchronie, la lecture est aisée.

Je suis déjà impatiente de retrouver La Brigade des loups !

Un grand merci à Lilian de m’avoir permis de le lire en avant-première.

Cet épisode est à 99 cts d’€ et vous pouvez le télécharger, entre autre, sur L’immatériel

Le premier épisode est gratuit, vous pouvez lire mon avis à cet endroit

L’avis de Cécile Duquenne sur La Brigade des loups, épisode 2 sur son blog

 

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero Numériklivres - Coll. numérik polar ebook - juin 2013

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero
Numériklivres – Coll. numérik polar
ebook – juin 2013

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero

Ce qu’en dit l’éditeur : À Paris au mois d’août, on s’ennuie sérieusement. Le meilleur remède contre l’ennui, c’est LES ennuis. Et les ennuis, Thomas Fiera les attire à un point qui n’est pas raisonnable. Ancien universitaire en rupture de ban qui suite à un drame personnel est devenu enquêteur privé, Fiera promène son spleen et son humour caustique dans le monde des entreprises sur lequel il jette un regard sceptique et blasé. Recruté par le PDG de la société MC4 pour traquer un corbeau, un sale petit délateur sournois qui le met en cause auprès des médias, Fiera, flanqué d’une équipe d’aventuriers aussi improbables que dangereux, se retrouve embarqué dans un merdier infernal où il doit se farcir de faux druides, de vrais fachos et d’authentiques tarés en tous genres. Lui et ses quatre amis provoquent une forte augmentation de l’activité des pompes funèbres qui ne doit pas grand-chose à la canicule. Y’a pas à dire : Paris au mois d’août, c’est mortel 

Bon alors d’entrée on sait que le mois d’août va être terrible. Thomas Fiera se fait menacer et là, est la première bêtise de son ( ses ) rivals. Evidemment, Fiera va se lancer dans cette affaire et s’adjoindre une équipe de choc et ça va péter un max surtout avec les femmes, Adélaïde est le personnage que je préfère, toujours prète à l’affrontement,aguerrie , sans sentiment ou presque, elle est typiquement le genre de nénétte que j’affectionne. Ce qui est marrant dans Mourir en août c’est que les hommes passent au second plan,et sont limites couards sauf Fiera, quoique …

L’intrigue est bien menée, je devrais dire l’espionnage : gourou, sectes, gros sous etc

Tout est réuni pour un bon moment de suspense, ça pète comme il faut, l’espionnage est juste là où il faut, bref, tout simplement un excellent moment avec un bon polar bien secouant.

Oui comme dit le résumé y a des faux druides bien malsains et angoissants et des capitalistes de merde et tout ce mauvais monde va se trouver face à cette équipe qui se donne bien du mal.

C’est trépidant, aucun moment pour s’ennuyer, c’est marrant, caustique et franchement à lire.

Contrairement à certains j’en écris pas des tonnes sinon je vois pas l’intérêt de vous conseiller cette lecture. Allez y vous sourirez, vous serez agréablement surpris pas le dénouement. C’est l’important.

31 Août il est temps de mourir en beauté pour vous !

Je suis amoureuse d’Adélaïde, je vous choque ? M’en fous ! C’est THE NANA que j’aime !

Thomas Fiera tient un blog , c’est Jean-Baptiste Ferrero qui l’a contraint et c’est ici 

Acheter pour pas cher, 4 € 99 Mourir en août c’est ici par exemple Immatériel  

Une belle interview de Jean-Baptiste Ferrero par Anita Berchenko sur le site de l’éditeur

Bonne lecture à tous !

Editeur Numériklivres

La chronique enthousiaste de chti_suisse sur son blog

La Brigade des loups : 1er épisode  Lilian Peschet  Voy'el- collection e-courts Couverture : El Theo

La Brigade des loups : 1er épisode
Lilian Peschet
Voy’el- collection e-courts
Couverture : El Theo

La Brigade des Loups : 1er épisode

2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Un professeur massacré. Une mère de famille et son enfant dévorés vivants. De jeunes lupins sauvages en liberté. Pourquoi ces crimes ? D’où viennent ces enfants, et quel est leur but ? Les réponses pourraient bien bouleverser l’avenir de la brigade de Bucarest.

Je frétillais d’impatience de lire cette série suivant son évolution via le compte twitter de l’auteur ( @LilianPCB ). Connaissant un peu Lilian Peschet, je m’attendais à une lecture qui bouleverserait certains codes ( ne dit-on pas de lui qu’il est le bûcheron de l’écriture ? 😉 ) Et tel est bien le cas dans ce premier épisode, et cela va même au-delà puisqu’il revisite avec maestria le mythe de la lycanthropie.

Episode choral donnant la parole aux 5 membres de cette Brigade des loups : Vasile, le chef, un Alpha, Mikaï, Yakov ( le pro de l’informatique ), Pavel ( le toubib ), et Dragos.

Les quelques 40 pages qui forment cet épisode filent à une allure vertigineuse : pas de temps morts ici, notre curiosité est tellement attisée qu’il est impossible de lâcher la liseuse avant la fin …et de se dire « Vite la suite » ! Réussite également parce que d’entrée le lecteur s’attache aux personnages et au contexte de cette série SF ( je ne connais pas les termes en SF, je laisse le soin aux pros ).

J’ai toujours un faible pour les romans noirs qui excellent à décrire nos sociétés, leurs dérives ( possibles ou avérées ). La Brigade des loups a ce quelque chose en plus, ce côté politique sociale un poil dénonciateur et critique. Parce que certes les Loups ont le droit de vivre en liberté en Roumanie mais ils n’en sont pas moins mis à l’index souffrant d’un racisme évident pétri de préjugés :

« Le plus grand chuchote avec le plus petit, nous lançant des coups d’oeil mauvais que je reconnais : j’ai déjà vu sur de nombreux visages ce type d’expression, lorsque j’étais plus jeune, et que notre maladie était encore entourée de mystères. A cette époque, les rumeurs prétendaient qu’elle ne s’abattait que sur ceux qui le méritaient, que sur les bâtards, les drogués et les sodomites. »

Détournant le mythe du loup-garou Lilian Peschet nous fait suivre cette enquête policière riche de suspense. Ne nous assénant pas d’innombrables descriptions, mais sachant les distiller intelligemment, à aucun moment le lecteur ne perd pied dans l’intrigue. D’ailleurs tout ceci n’empêche pas qu’on s’attache rapidement aux membres de cette Brigade. J’ai hâte de savoir ce qu’il advient d’eux dans le second épisode, surtout au sujet de Vasile.

Un premier épisode impeccable pour une série qui s’annonce surprenante, intelligente et fort bien écrite. Je vous recommande donc chaudement cette ( courte ) lecture d’autant qu’elle est gratuite.

La superbe couverture a été créée par El Theo consulter son site 

Télécharger sur L’immatériel 

Une très belle chronique de La Brigade des loups par Cécile Duquenne sur son blog

Retrouvez sur dzahell d’autres articles sur des oeuvres de Lilian Peschet. Bonne lecture ! 

Le Pape a disparu de Nicolas Ancion ONLIT Editions- Hors collection-

Le Pape a disparu de Nicolas Ancion
ONLIT Editions- Hors collection-

Le Pape a disparu

Le Pape est belge !! Oui ! Il s’appelle Ernest 1er, il est jeune , pimpant, fringant et manifestement épris du Cardinal Vertupoint qui le lui rend bien.

Un jour qu’il attend son avion, une jeune femme, Mady lui demande de faire passer entre la France et la Belgique un médicament pour sa mère gravement malade. Ce médicament ne peut normalement passer les frontières. Après quelques hésitations, Ernest accepte. Les douanes ne vérifieront pas ce que transporte le Pape et de toutes façons si cela était le cas, il payerait l’amende et voilà tout. Il remet toutes les semaines le paquet à un certain Raoul dit le chat.

Seulement, la police pointe le bout de son museau soupçonnant un trafic de stupéfiants et le Pape d’y participer. Le Cardinal Vertupoint et le directeur de la compagnie Belgair, Mr Dauran se font bien du souci pour lui. Aucun des deux ne peut croire qu’Ernest y prenne part en toutes connaissances de cause. Lorsqu’ Ernest décide de mettre un terme à cette livraison…il disparaît !

J’ai beaucoup apprécié les personnages de Vertupoint et Raoul ( coïncidence amusante c’est justement le nom de mon chat ).

Quelques points restent obscurs mais rien de bien grave. Et le dénouement est un peu simple à mon goût.

Roman mené tambours battants, plein d’humour qui est l’exemple type de lecture détente. Ça tombe bien vous pourrez le lire sourire aux lèvres sur la plage, dans votre hamac, votre coin d’ombre préféré …bref, pendant vos vacances.

Ce livre a été lu en participation à une lecture commune ( dite LC ) sur le forum de lectures et lecteurs numériques e-lire  en partenariat avec l’éditeur ONLIT

Un grand merci à tous !

Ebook formats epub et mobi à 4 € 99 : voire sur le site de l’éditeur

La prophétie du sang. Tome 1 : Journal de mort  Chantal Khiri-Schmitt Mots Ouverts - éditions numériques  Mai 2013

La prophétie du sang. Tome 1 : Journal de mort
Chantal Khiri-Schmitt
Mots Ouverts – éditions numériques
Mai 2013

La prophétie du sang : Journal de mort

C’est Eva, l’héroîne qui nous raconte son histoire. Eva est une belle jeune fille de 16 ans, orpheline. Sa tante, Lola, est devenue par la force des choses ( et par amour tout de même ) sa mère, sa tutrice, sa grande-soeur, sa meilleur amie. Lola est propriétaire de L’accroche-coeur, une galerie car elle est artiste peintre. Et Eva au tout début de cette histoire est affalée dans un fauteuil dans cette galerie où elle expose quelques unes de ses œuvres. Sa tante Lola est en compagnie d’AK un de ses amis très proche.

Un jeune homme, d’une vingtaine d’années, est en arrêt devant l’une de ses toiles : sombre et terriblement triste. C’est ainsi que Lola va faire la connaissance de Viktor. Uen phrase qu’il lui dit l’intrigue : « Si tu pars, tu m’oublieras » Eva  s’interroge et revenant vers lui ne peut que lui prouver l’inverse.

Quittant le vernissage, Lola et elle sont arrêtées car les policiers sont sur une scène de crime : une femme trouvée morte en pleine rue. Et là, Eva n’en revient pas car elle retrouve Viktor dont étrangement sa tante ne se souvient pas. Viktor la presse de questions et surtout ne comprend pas pourquoi la morte avait dans son sac une invitation pour le vernissage.

Viktor contraint Eva à le suivre, et c’est arrivés dans son appartement qu’il lui révélera un secret qui la plongera dans l’inquiétude et le souvenir de son frère Michel, disparu 5 ans auparavant juste après les funérailles de leurs parents.

Mais Viktor est  étonnant, et Eva à 16 ans sent qu’elle tombe amoureuse bien vite d’un homme qui paraît si différent.

L’enquête commence, la traque aussi. Ce roman de Chantal Khiri-Schmitt est à la fois un polar et une belle histoire d’amour. Eva découvre, s’interroge, et pour finir abdique complètement. Ce sont les premiers émois, l’apprentissage, le cœur qui bat et la dimension fantastique de l’amour. Un danger ? L’acceptation totale de la différence ? Car Viktor n’est décidément pas un homme comme les autres, c’est ce que vous découvrirez en lisant ce premier épisode de La prophétie du sang. Viktor est un nomade….

Chantal se substitut parfaitement aux pensées d’Eva : émancipée, curieuse, tolérante.

J’aime bien quand l’amour et l’intrigue se conjuguent ainsi et je félicite Chantal pour ce premier épisode qui est une réussite.

La prophétie du sang : Journal de mort est édité par Mots ouverts ( cliquez le lien )  en epub sans DRM au prix de 6 € 50 ( en suivant le lien vous avez accès à un extrait de ce premier tome )

A découvrir !

 

Un pastis sinon rien  Charly Green  Editeur Numériklivres

Un pastis sinon rien
Charly Green
Editeur Numériklivres

Les enquêtes de Ruben Quinquet : Un pastis sinon rien.

La quatrième de couverture : Quand on est en vacances, invité sur l’île au pastis en plein mois d’août, ce peut être le bonheur éthylico-pastoral. Mais quand une poupée se fait décapsuler façon Marie-Antoinette et qu’on retrouve son cadavre dans la chambre d’un juge… cela merdoie dans l’anis, c’est le pavé dans la marre, l’os dans le gaspacho et le boulet dans les pattes. Ruben Quinquet, commissaire sur le port de Marseille, se doit de prendre le manche et rassemble sa sanglante équipe de louftingues surdoués. On va voir ce qu’on va voir…

Si ce résumé ne suffit pas, sachez que ce roman policier est un remède contre la morosité, une enquête menée tambours battants par une équipe complètement folle-dingue affublée de noms tous plus originaux les uns que les autres. Les suspects ne sont pas en reste qui s’appellent Branle, Ripolin, Alex Andrin ou bien encore Jean-Michel Pussot. Quant aux personnalités il vaut mieux vous laisser le plaisir de les découvrir, elles sont inénarrables, impayables, très amusantes, et parfois non dénuées de perspicacité bien sûr.

Ruben aidé de JeanBé, l’estralucide va naviguer dans les milieux de la haute, pas toujours la plus recommandable, qui préfère Aix pour ses frasques. Il apprend que le milieu artistique est plein de convoitise, de mensonge et que les vautours n’en sont jamais bien loin. L’amante « décapsulée » avait dû se mettre à dos du monde. Histoire de pognon? De jalousie ? Et qu’est-ce donc que cette pilule rose-orangée trouvée dans sa main ?

Oui, Ruben Quinquet va devoir agir vite et bien. Et c’est bien ce rythme effréné que l’on suit tout au long de cette enquête.

J’ai rigolé, les jeux de mots sont savoureux, l’intrigue est sympa et les personnages, Ruben et JeanBé sont d’emblée attachants.

Une série d’enquêtes que je vais suivre avec grand plaisir et que je vous conseille vivement.

Editeur Numériklivres

1 € 49 tous supports

Télécharger sur Numériklivres  et chez les libraires en ligne.

 

La boîte de Schrödinger- Expérience 1  Michael Roch  Editeur Walrus

La boîte de Schrödinger- Expérience 1
Michael Roch
Editeur Walrus

Résumé chez l’éditeur : Qu’y a-t-il dans la Boîte ? Dans celle de Michael Roch, il y a de vieux inspecteurs de police en prise avec des forces occultes et mystérieuses, il y a des asiles d’aliénés qui cachent des secrets impossibles à révéler. Il y a aussi des visions, certainement provoquées par des soirées arrosées mais… les visions ont-elles l’habitude de mordre si fort ? Ici des paysages souterrains et urbains se peuplent de créatures terrifiantes et de peurs ancestrales. Sortir le soir d’Halloween ? Pourquoi pas, si vous aimez les monstres hargneux… De fait, il y a toutes sortes de choses dans la Boîte. Oserez-vous l’ouvrir ?

Exploration du fantastique par la nouvelle, la “Boîte de Schrödinger” permet aux auteurs qui s’en emparent d’explorer les mystères de l’univers en toute liberté. Le concept se veut être une version littéraire de “La Quatrième Dimension”. Réunies en “saisons” (deux à ce jour) lorsqu’elle comportent plus de quinze textes, les Boîtes se déclinent en “Expériences” pour des recueils plus courts. Et vous ? Qu’y a-t-il dans votre Boîte?

Ce recueil contient 10 nouvelles surfant sur le noir surréaliste jusqu’à l’horreur.

Les 3 premières mettent en scène l’aspirant-inspecteur Despérine.

La première gloire d’André Despérine :

Despérine a été récemment promu inspecteur de police dans un petit département dans la petite ville de Sacqueroy. Comme tous les nouveaux ou presque, on lui confie des missions peu conformes au métier qu’il exerce. Une enquête est en cours suite à la disparition d’un enfant de 7 ans. Les enquêteurs interrogent Mme Morille, une vieille femme qui se prétend guérisseuse. Elle est étrange cette dame qui se met d’un coup à leur asséner de folles paroles. Contraint de rester en surveillance, Despérine se résigne. Que va-t-il se passer dans cette maison au cœur d’un si petit village ? 

André Despérine contre les chats :

Despérine est de plus en plus surpris par le côté surnaturel des enquêtes mais il n’a pas peur «  sa mère lui avait appris à garder son courage à deux mains et le serrer comme un petit oiseau prêt à s’envoler ». Ici, nous le retrouvons avec ses supérieurs traquant un gang de voleurs. Muni donc du mandat les hommes pénètrent dans la demeure où les malfaiteurs sont soupçonnés de stocker la marchandise. Mais là dans la salle de bain, ils vont être confrontés à un chat bien énervé …vous savez ce que ça peut donner ? Suspense !

La dernière enquête d’André Despérine :

Une jeune fille a disparu ne laissant comme trace qu’un morceau d’étoffe coincé dans un hêtre. Despérine est complètement dérouté malgré sa perspicacité. « Sacré nom de nom » pense-t-il !

La famille est évidemment effondrée qui le harcèle au sujet de l’enquête mais Despérine s’interroge : se pourrait-il qu’un des proches l’ait enlevée ? Tuée ?

Un vieillard a bien confirmé que Catherine aime beaucoup lire à l’ombre de cet arbre. Alibi vérifié cet homme ne peut être mêlé à cette disparition. Despérine, perdu dans ses pensées se laisse aller.

A Sacqueroy l’étrange est maître pour le plus grand plaisir du lecteur.

La pathologie :

Quatre anciens camarades d’étude se retrouvent chaque mois au domicile de l’un d’entre eux. Dans Pathologie c’est Henry Ey qui reçoit Pierre Mâle, Julien Rouart et le narrateur. Chacun leur tour, ils racontent des histoires étonnantes, surprenantes. Henry pour le compte va effrayer son auditoire avec l’histoire de cet homme enfermé à Sainte Anne. La science était dépourvue face à ce cas effrayant de transformation physique, en effet ses mains peu à peu se paralysaient se follilisaient : personne ne comprend ce cas et l’homme persiste à dire qu’il a été mordu. Qu’est devenu Alan ? De quel mal abominable souffrait-il donc ? Vous connaissez la Mouche de Cronenberg ? Hé bien l’origine du mal est différente mais tout aussi inquiétante.

Deux francs :

Bizarre, bizarre la promenade de cet homme dans un décors qui devient hallucinatoire. Pour traverser la rivière il doit donner 2 francs au passeur. Celui-ci semble en savoir beaucoup trop sur la voyageur, ce qui ne lui plaît pas du tout : il se sent comme traqué dans les recoins de son âme.

Du sang et de la salive :

Quel excité ce Gaspard qui gare sa grosse bagnole n’importe comment. Le voilà saisit d’idées insensées à cause d’un clodo qui divague, et puis cette faim terrible qui le tenaille.La rue est vide. Nouvelle angoissante sur fond de totale folie.

Sous la ville :

Une bande de copains étudiants le soir d’Halloween. Ils fument, ils picolent, se racontent des histoires à faire peur. Arthur est le seul d’entre eux à être indépendant dans son petit studio au fond de la cour au numéro 6 de la rue Vermeille. Il y a Marc etThéo, Marie,Tif et Elsa. Un soir comme celui-ci, c’est plutôt sympa d’aller se promener dans de sinistres endroits. Les voilà partis dans les égoûts, sous la ville. Ici, l’auteur nous plonge dans un mélange de magie et d’horreur, la tension monte petit à petit avec son lot de surprises. Nouvelle très imagée qui fait froid dans le dos. Parfois j’ai pensé à Ça de Stephen King.Oui, ceci est un compliment.

Le gnome de Mexico :

Quatre amis Andrès, Julio, Alejandro et Diego partent en quête du Gnome de Mexico. Une légende urbaine,un personnage bien réel ? C’est ce que nous allons découvrir dans cette nouvelle à glacer le sang. C’est au fond d’une décharge que les amis vont obtenir la réponse à leur curiosité et à leur espoir.

Voilà, pour la présentation succincte de ce recueil. L’angoisse monte crescendo, l’écriture est très agréable. J’apprécie beaucoup le maniement de l’humour noir dans ces histoires.

Despérine est vraiment un personnage fort plaisant avec ses jurons démodés et sa propension à se trouver au bon endroit au bon moment …ou pas !

1 € 99  chez la plupart des libraires 

post-reproductionPost-Reproduction de Christophe Darlanuc

Synopsis : Quel rapport entre un vieux déserteur SS et Hanh, une jeune fille qui essaie de survivre dans l’enfer des Khmers rouges ? Et entre Laurent, qui se noie dans l’alcool depuis la mort de Cécile, sa femme alors enceinte de jumelles, et l’impitoyable dirigeante d’un obscur empire scientifique et industriel ?
Aucun a priori.
Sauf qu’un jour, Laurent reçoit un appel mystérieux. Une correspondante inconnue lui affirme que sa femme et les bébés qu’elle porte sont au centre d’une terrible machination et que l’accident dont elle a été victime n’était qu’une mise en scène.
Talonné par un tueur halluciné, Laurent se lance dans une course folle afin de retrouver Cécile. Au fur et à mesure de sa quête, il se rend compte que la vérité est effroyablement plus complexe que tout ce qu’il avait imaginé…

Un thriller qui va puiser au pire du passé pour engendrer le pire du futur…

Le prologue pourra peut-être vous paraître longuet, néanmoins et peu à peu, en cours de lecture, il m’a semblé tout à fait opportun. Christophe y pose les jalons de compréhension et c’est très important. Ensuite il faut avouer que j’ai un petit peu pataugé avec Hanh et sa fuite, mais je souligne la connaissance des lieux, et le suspense bien présent. J’ai énormément apprécié de ne piger qu’au final son histoire complète. Eh oui, difficile de parler de ce roman sans trop en dévoiler, il faut en parler à mots et maux couverts.Parce que ce roman c’est l’histoire d’une folie et celle des blessures subies, profondes et indélébiles.

Mon personnage préféré dans cette galerie abondante reste cependant Laurent. Ce mari qui a perdu sa femme enceinte de jumeaux dans un accident de voiture dont on a jamais retrouvé le corps. Il est touchant, vulnérable mais va faire montre d’un courage et de ténacité peu ordinaire. C’est à l’occasion d’un appel téléphonique qu’il va commencer à réfléchir et les coïncidences étant trop énormes mener l’enquête avec la sœur d’une autre victime enceinte de jumeaux également.

Il y a des passages excellents concernant Laurent comme celui où il règle ses comptes avec son associé : à la fois drôle et violent.

Quant à Hanh on la retrouve longtemps après l’avoir quittée dans un état particulier. Je ne sais toujours pas si je la plains ou la déteste, ce qui est assez déstabilisant vous en conviendrez.

Ce roman nous promène un peu partout sur la planète de questions en réponses plus ou moins ouvertes. Une quête de vérité qui n’est pas sans soulever de gros, très gros lièvres devant lesquels il vaut mieux être bien armé. Et justement des calibres, il y en a et beaucoup savent très bien les utiliser.

C’est aussi un roman sur la manipulation, la stratégie à long terme ( très long terme ) , la génétique et de fait les gros sous.

Comme vous le savez si vous parcourez de temps en temps Dzahell, et si vous me suivez sur twitter, j’aime beaucoup les romans noirs, les thrillers et celui-ci m’a séduite même s’il a certaines imperfections minimes à mon avis ( j’ai déjà laissé tomber avant la fin des lectures de thrillers d’auteurs reconnus comme dernièrement Caryl Ferey avec Mapuche par exemple ).

Maintenant, au sortir de ce roman auto-publié, j’aimerais beaucoup que Christophe Darlanuc écrive une suite. Il y a matière à en faire une belle et ça m’ennuie de rester sur ma faim comme ça.

Je vous conseille cette lecture de Post-Reproduction, roman auto-publié, de Christophe Darlanuc qui vous coûtera 2 € 99 chez Koko ou Amazon et 16 € 65 en version papier sur Lulu.com

Notez que sur demande vous pouvez recevoir les 15 premiers chapitres de ce roman via twitter en contactant l’auteur. Mieux qu’un court extrait, non ? 

Cliquez ici pour télécharger les 15 premiers chapitres du roman 

sixfaces1« Un monde cubique, comme un gigantesque dé flottant dans l’espace. Voilà ce qu’est Six Faces, la planète aux formes anguleuses. Et à planète étrange, aventures étranges.

Suivez le destin de Calamity Rainbow, voleur raté et exclu de sa guilde pour incompétence chronique. Alors que tout semble s’acharner sur lui, il découvre un médaillon dans une vieille grange qu’il est en train de « visiter ». Commence alors pour lui une course effrénée à travers tout le continent jusqu’aux origines de la Magia, la magie véritable.

À ses côtés, un professeur de Cypresstechnologie pleutre et coincé, un quarterback à la retraite forcée et une magicienne aussi belle que mystérieuse.

Mais une telle aventure n’est rien sans quelques ennemis, et Calamity a de quoi faire. À ses trousses ? Des voleurs vindicatifs, des assassins engagés par ces mêmes voleurs, une secte aussi effrayante qu’inoffensive, des policiers zélés, et surtout, des magiciens plus ou moins amicaux…

Plongez dans Six Faces et découvrez un monde étrange, de la Fantasy saupoudrée d’anachronismes et d’humour loufoque. Une saga épique où se mêlent magie, action, humour, voyage et parodie.

En quelques mots, l’Aventure avec un grand rire ! »

Il y a une belle galerie de personnages dans ce roman, à commencer par le fameux Calamity Rainbow, voleur qrevet râté. « la race des qrevets, êtres vaguement humanoïdes apparentés aux crustacés, au corps recouvert d’une fine carapace rose pâle. Lui était petit pour son espèce, et avait le teint particulièrement rouge ‘ Je suis sûr qu’ils l’ont fait exprès de me faire si rouge.’Il pensait souvent que tout avait été planifié pour que sa vie soit un enfer, même sa conception. »

Viré de la Guilde des voleurs associés de Prias ( GUIVOAP) pour incompétence chronique et notoire, peut-être contagieuse Calamity réussit à se la mettre à dos. Quand il rencontre Juejam je comprends encore, car celui-ci est un spécialiste de @cypresstechnologie. Je peux suivre le semblant d’explication donné au médaillon par Juejam. Où cela se complique c’est dans le pourquoi de cette course poursuite impliquant autant de monde : le quaterback Truk, des mages, d’autres voleurs, des assassins, des mages et magiciennes ,et bien sûr des flics…J’avoue que je me suis sentie un peu larguée par moments d’autant qu’il y a de nombreuses digressions, intéressantes au demeurant, mais qui m’ont éloignée du roman, perdue, paumée. J’ai souri de nombreuses fois surtout aux clins d’oeil, mon préféré reste celui à La foule d’Edith Piaf. Mais l’alchimie ne fonctionne pas à plein. Trop de personnages, trop de digressions et mon esprit est parti à la dérive, a eu du mal à retrouver les rails de l’intrigue. Dommage, parce que franchement pour un  premier roman hommage à Terry Pratchett et ses Annales du Disque monde c’est tout de même une belle réussite. Gageure que de s’attaquer d’emblée à ce genre de roman créant un univers complet, ce cube.En fait, je pense que cette aventure aurait gagné à être scindée en plusieurs parties, en coupant les épisodes introspectifs du narrateur ( en faire autre chose ? ). Néanmoins, j’ai passé un bon moment, je me suis amusée même si parfois la tentation a été grande de ‘sauter ‘ des passages pour aller à la progression de l’histoire.

Voilà, en fait moi j’aurais vue une série, qui aurait permis d’approfondir l’univers de Six faces sans en alourdir la lecture, qui aurait permis de s’accaparer les personnages de façon plus pertinente, donner une image plus fouillée des différentes populations dont j’attendais plus et  les insérer dans le scénario initial. 

Avis mitigé donc, mais un grand merci à l’auteur et beaucoup d’encouragement pour qu’il continue l’écriture car il n’y a pas a en douter, il a ce qu’on appelle une belle plume et beaucoup d’idées à exploiter.

Vous l’avez-lu ? Venez en parler, partageons notre découverte! 

Six faces d’Esteban Bogasi est à un euro sur Fnac, Kobo et Amazon 

 

 

Editions Rivages noir – N° 590
224 pages-Paru 15-03-06 -7.65 €

Hambourg 1995, le Bibby Kalmar est a quai, à son bord des réfugiés en attente depuis 6 mois d’une éventuelle régularisation, d’un toit  et d’un travail. Ils sont nombreux, ils sont moldaves, ukrainiens, chinois, roms, yougoslaves etc.
Pour survivre malgré la maigre allocation qui leur ai attribuée ils se livrent aux trafics de cigarettes, d’alcool et aux jeux. Le moldave dans sa coursive est le plus redoutable. Des parties de rami sont organisées.
Zoran, Zina et leurs deux enfants attendent comme tous les autres. Pour payer l’avocat qui pourra peut-être accélérer la décision de régularisation Zoran joue chaque soir et picole tout autant. A chaque étage des jeux et une nationalité différente …on ne se mélange pas trop.
Le bateau est surpeuplé, et il est le centre de tout ce roman, un personnage lugubre, effrayant, grinçant.
Arrivent Simmons, Pelletier et l’occidental ( l’interprète ) envoyés de l’Euroconscience. Ils viennent pour interroger les réfugiés sur leur condition de rétention sur la base de questionnaires. L’espace retrécit, les demandeurs d’asile étouffent, s’échauffent.
Un jour un ukrainien est tabassé et sombre dans le coma. Qui a fait ça ?
Voilà brièvement pour l’histoire de ce roman comme un huis-clos étouffant qui décrit les absurdités des consignes européennes, ses rivalités internes et ce désespoir pour tant de demandeurs d’asile.
J’ai beaucoup aimé le style de Thierry Marignac qui va droit au but, qui sait si bien rendre cet atmosphère particulière de ceux qui vivent dans l’attente, de ces hommes et femmes qui se demandent quand ils comparaîtront enfin un jugement.

Le bémol, c’est tout de même la lenteur du récit. Bien qu’A quai, j’aurais apprécié un peu plus de vivacité.

Editions Jigal – Grand Format
340 pages – Sept.2009
18 € 25

La quatrième de couverture :

C’est l’été, il fait chaud, les touristes sont arrivés et au commissariat de Perpignan, Sebag et Molina, flics désabusés rongés par la routine, gèrent les affaires courantes sans grand enthousiasme. Mais bientôt une jeune Hollandaise est sauvagement assassinée sur une plage d’Argelès et une autre disparaît sans laisser de traces dans les ruelles de la ville. Sérial killer ou pas, la presse se déchaîne aussitôt ! Placé bien malgré lui au centre d’un jeu diabolique, Sebag, à la merci d’un psychopathe, va mettre de côté soucis, problèmes de cœur et questions existentielles, pour sauver ce qui peut l’être encore ! « Elle attend sans joie, patiente et succombe. La maison de pierre deviendra sa tombe. Qui fait quoi, qui attrape qui ? Qui est le chat, qui est la souris ? »

 

Ce que j’en ai pensé :

Dans ce roman, l’inspecteur Gilles Sebag  grand amateur de café est un personnage attachant.Il pense beaucoup à sa famille. IL s’interroge au sujet de sa femme, de ses enfants adolescents qui grandissent vite.Malgré son choix de carrière, il avait mis entre parenthèse son métier pour savourer le fait d’être père. De quoi évidemment se faire montrer du doigt par ses pairs.
C’est la vie d’un commissariat qui est dépeinte. Au début,il y a  la découverte du cadavre d’une jeune hollandaise par Robert, retraité qui passe toutes ses vacances à Argelès. Ensuite, la disparition d’une autre hollandaise à Perpignan, puis l’agression d’une autre jeune hollandaise mettent la puce à l’oreille. Et, pure routine au commissariat, une femme signale la disparition de son mari, José, chauffeur de taxi.

Bon j’avoue que parfois j’ai été agacée voyant les indices et je n’avais qu’une envie , celle de voir Sebag se bouger mais, il faut parfois être indulgent …ça ne fait pas tilt tout de suite. Pas de sang à outrance dans ce roman mais de très beaux descriptifs de paysages, de monuments,d’églises. Un beau voyage au pays des senteurs aussi.

Georget nous livre là une intrigue sympathique, un style ni trop lent ni trop emporté,l’accent catalan, et une jolie galerie de personnages.

A savourer doucement.

Editions Krakoen – 332 pages
2010 – 11,20 €

Le mot de l’éditeur :

Kerande, côte atlantique, été 2009. Les touristes se bousculent dans la petite cité médiévale, inconscients du drame qui se joue à quelques pas de là. Deux morts par balle. Deux « clients » plus ou moins forcés d’une très chic et très discrète clinique psychiatrique. Les gendarmes enterrent vite le dossier, avec la bénédiction du Parquet de Nantes : un fils à papa trop médiatique compte au nombre des tués. Folie meurtrière confirmera à son tour – bien malgré lui – le commissaire Czerny. Car il le sent : un fou peut en cacher un autre ; et la tuerie n’est pas finie. Czerny parviendra-t-il à démêler le vrai du faux ? La vie lui a appris à se méfier des coupables livrés sur un plateau. Surtout lorsque les coupables en question sont derrière les barreaux.

Ce que j’en ai pensé :

Je l’avoue j’ai adoré la fine équipe policière et l’humour de ce roman. Il y a le commissaire Czerny qui se déplace en solex qu’il appelle Galet. Ayant été blessé, il se déplace avec des béquilles et se fait voiturer par Colin, bègue qui ponctue ses phrases de  » Nom d’un chien » pour parvenir à parler correctement. Czerny a aussi un mainate à qui il verse du martini tous les soirs et dont il se soucie énormément. Et il a une façon bien à lui de se représenter les énigmes, en visualisant des cubes.
Il y a Mazurelli, rocker à la banane, sans doute le plus amusant de l’équipe.
Il y a Pastèque, le pro des technologies. Il y a Joss ( comme Joss Randal) fine équipière toujours prête à aller sur le terrain et une légiste complètement délirante, bavarde et gourmande.
Deux meurtres à la clinique dont un qu’il vaudrait mieux taire par peur du scandale. Un autre meurtre celui d’un maître chanteur à Nantes sans lien apparent. et pourtant Czerny prendra en charge les trois affaires. C’est un climat particulier que l’on aborde ici, celui de l’univers des cliniques psychiatriques pour riches. Il y a beaucoup de personnages, et toute cette galerie est décrite avec grand soin.

Hervé Sard mène son roman tambour battant, avec brio et humour. Une bonne intrigue, des personnages qu’on n’oublie pas de si tôt, bref, un roman policier très sympathique.

Je vous recommande cette lecture, je suis persuadée que comme moi vous vous attacherez à cette équipe de doux-dingues

 

 

Editions Liana Levi – « Policiers « 
Trad.de Dominique Lepreux
06-05-2011 / 384 pages
20,30 €

Ce qu’en dit l’éditeur :

Les Galiciens? Ce sont des taiseux selon Rafael Estevez, adjoint de l’inspecteur Caldas. Et dans la halle aux poissons du port de Panxón, les mots ne servent qu’à surenchérir lors des ventes à la criée. Impossible de tirer des pêcheurs une quelconque information, même un noyé qui gît mains ligotées sur la plage les laisse de marbre. Pourtant, sur cette côte espagnole battue par l’Atlantique, la rumeur court, silencieuse. Elle parle de naufrages, de bateaux engloutis, de vengeance des morts, d’amulettes contre le mauvais sort… Au comptoir des tavernes où se retrouvent les marins, dans le brouhaha des conversations et des parties de dominos, on peut en saisir quelques bribes. Mais difficile pour nos deux policiers de tirer le bon fil dans cet enchevêtrement d’histoires vraies et de superstitions…

Ce que j’en ai pensé :

Le roman se déroule en Galice près de Panxon. Un homme est retrouvé noyé les mains liées non loin d’un petit port de pêche. Un suicide pense-t-on dans un premier temps, mais la soeur du défunt n’y croit pas. L’inspecteur Léo Caldas accompagné d’ Estevez, l’aragonais va mener une enquête laborieuse car les galiciens sont des taiseux au grand désespoir de l’aragonais, impulsif qui n’hésite pas à défoncer des portes ou distribuer quelques baffes au passage.
Des rumeurs circulent, l’on aurait aperçu Sousa capitaine de bateau pourtant décédé 12 ans auparavant. Pour les deux inspecteurs, il va falloir démêler le passé pour éclaircir cette affaire complexe. Car non seulement les habitants sont des taiseux mais ils font partie de la communauté des pêcheurs…chacun sait quelque chose mais il faut bien du talent pour saisir dans les silences la vérité. Caldas est patient.

L’intrigue est stimulante, intrigante avec ses fantômes surgis du passé. Je me suis promenée dans les paysages, j’ai goûté les saveurs marines ( que de plats évoqués dans ce roman). Léo Caldas et son acolyte sont des personnages attachants que j’ai envie de retrouver rapidement.

C’est beau, c’est la Galice, et Villar nous sert une intrigue à caractère sociologique et des drames de la vie laissant leur empreinte indélébile au coeur des pêcheurs et de leur communauté.

Editions Rivages noir – N° 352
Trad. de Marianne Millon
432 p – Paru le 09-03-2000
10.65 €

Petra et Garzon forment un tandem atypique, ici le supérieur est la femme, Petra Delicado la quarantaine alors que Garzon frise la retraite. Il est assez macho. Certains passages sont amusants lorsque Petra malmène un peu un suspect,  Garzon obéit, en policier discipliné mais montre sa désapprobation. Garzon pense que les femmes sont toutes des fleurs fragiles ce en quoi Petra et l’enquête qu’ils mènent tous deux à la recherche de ce violeur vont le désillusionner. Pour finir des liens forts et qu’on sent porteur d’une profonde amitié et d’un respect considérable se lient entre nos deux policiers.

Dans ce roman, pas d’experts, mais une enquête à l’ancienne. Le mystérieux violeur ne laisse aucun indice si ce n’est cette marque de fleur sur les bras des jeunes femmes, toutes fragiles. Petra et Garzon nous font progresser à leur rythme, tâtonnant, se trouvant en but à la critique médiatique, et même les victimes, achetées par les médias leur tournent le dos.

Alicia Gimenez Bartlett offre une analyse des milieux populaires et des liens parfois glauques au sein de la famille. Une enquête passionnante par son côté sociale. Les personnages sont attachants, personnellement j’aime aussi beaucoup Garzon et Petra pleine de bonnes intentions pour son avenir. Les ex m’ont fait sourire. Petra devant le plus vieux se sent comme une gamine en faute tandis qu’avec le plus jeune, elle jouerait presque à la maman.

Un bon moment de lecture

Editions Rivages noir – 368 p
Paru le 01-03-2007 – 8.65 €

La ménagerie c’est Malo Rottweiler dit Le chien, mais aussi Impala, Le chameau, Le Pottock, la marmotte. Ces noms d’ animaux totems leur avaient été attribués par Jean-Loup Fresnel, Loup. Le roman s’ouvre sur la mort brutale de celui-ci. Les enquêteurs souffrent, surtout Le chien car orphelin tout petit c’est Loup qui lui aura permis de se sortir des embarras.
Puis l’enquête emmène nos inspecteurs vers le meurtre de deux danseurs pour femmes, qui ont été assassinés dans de grandes souffrances comme affectionnait de le faire les nazis.
Au commissariat, parviennent des lettres de dénonciation signé par un certain Thor. Pour un moment tout laisse à penser que les milieux d’extrème droite sont mêlés à ces affaires.
Allant chercher des indices au domicile de Loup, Le chien se fait agresser et Le chameau est blessé à la cuisse.
Bientôt Rottweiler comprend qu’il faudra remonter dans le passé pour élucider le présent, passé qui mène en Normandie. Il y découvrira une facette de Loup qu’il ne soupçonnait pas.

Un très bon roman qui file vite, fort bien écrit avec des personnages fouillés et de l’humour. J’ai adoré. Il existe une trilogie avec Loup, je vais certainement la lire…la question est quand ?