neigesEternel

Dans ce Japon féodal revisité par l’auteure cinq personnages vivent leurs histoires tour à tour pour se mêler et révéler le destin d’une famille de seigneur riche tombant lentement dans l’oubli. Un fantôme qui tour à tour émeut et inquiète. Des histoires de courage, de bonté, d’amour et de fidélité. Un très doux et imaginatif premier roman. Une histoire loin d’être rose, mais peut-être parce que la neige est toujours là dans ces récits croisés, il reste un ton lumineux et des personnages attachants, singuliers dont l’auteure a su avec douceur nous faire suivre leurs chemins.

J’espère retrouver cette auteure dans de futurs ouvrages.

La superbe couverture est de JungShan Chang

NoviceUne enfant d’une dizaine d’année amnésique quasiment morte. Mais est-elle celle qu’elle semble être ?

Roman métis, mi-thriller mi-fantastique à travers lequel sont passés au crible racisme, intolérance, sexualité et rivalités mesquines qui en découlent. Assez envoûtant pour être plaisant malgré certaines longueurs qui auraient à mon avis pu être évitées. Néanmoins, un récit bien structuré dont le dénouement et le sens ne laisseront sans doute personne insensible.

Un mythe revisité.

OpéraDeShaya_S_Laine_MCDans ces textes réunis ici sous le nom de la première nouvelle composant ce recueil, Sylvie Lainé nous emmène à la rencontre d’autres univers , d’autres entités. Il y est surtout question de ces relations qui se nouent au delà de l’aspect, et de symbioses. Ce sont des textes façonnés de poésie, de la science fiction certes mais sans qu’il y ait cet aspect technologique qui parfois, personnellement, me rebute. Des récits bouleversants abolissant les différences, des histoires de respects et de tolérance face à l’étranger. A noter en fin de recueil un intéressant entretien avec l’auteure . Une bien belle découverte avec L’opéra de Shaya.

NousAllonsTsTb_Daryl_Gregory_PàLBibOn le sait, la psychothérapie est une aide précieuse pour ceux qui ont vécu des traumatismes pour dans un premier temps peut-être accepter et digérer l’indicible. Poser des mots sur le vécu n’est pas chose facile, encore plus quand les écoutants restent réservés quant à la crédibilité de l’aveu, la confession, les faits. Dans Nous allons tous très bien, merci Daryl Gregory réunit cinq personnes ayant subies des choses tellement effroyables, tellement difficiles sur le plan physique que Jan la psychothérapeute du groupe les laisse tout d’abord se raconter, enfin, tout au moins au début surtout Stan survivant d’une famille cannibale. Ce sont des rescapés, deux femmes et trois hommes…rescapés de la folie, de l’horreur. Bien que parfois, exaspérés, fatigués et crevants de trouille, ils poursuivent la psychothérapie et viennent alors peu à peu les interrogations : Que me reste-t-il maintenant ? Pourquoi cela m’est-il arrivé ? L’auteur utilise le Nous, de cinq ils deviennent donc un groupe, une entité.
C’est un court roman ( ce qu’on appelle une novella ) teinté de fantastique, plein d’empathie et de très, très bonnes surprises.
Je le conseille chaudement. J’avais déjà été emballée par L’éducation de Stony Mayhall du même auteur chez le même éditeur, Le Bélial.
En fin du livre, vous trouverez une chouette et intéressante interview de l’auteur …à ne surtout pas lire avant l’histoire !
Couverture d’Aurélien Police – Traduction de Laurent Philibert-Caillat.
Disponible également en format numérique ( sans DRM ).

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L'antre du diable - Jacques Fuentealba  Editions Malpertuis - Février 2014 Ill. de Tim Chiesa 194 pages - 15 €

L’antre du diable – Jacques Fuentealba
Editions Malpertuis – Février 2014
Ill. de Tim Chiesa
194 pages – 15 €

L’antre du diable – Jacques Fuentealba

Ce retour de lecture est celui de Simon, 17 ans, l’un de mes fils. Je partage complètement son avis.

Ce livre de Jacques Fuentealba présente de nombreux intérêts à être lu.
En premier lieu, son style d’écriture très oralisé absorbe le lecteur et le rend très difficile à quitter.
En second lieu, ses références mythologiques sont très précises et montrées de manière inattendue. Il en va de même pour le protagoniste principal, Michael Finnegan, qui bien que croyant et ayant vu des preuves de l’existence de dieu n’est pas en extase mais plutôt cynique.
Ce décalage durant toute la lecture apporte sa dose d’humour et parvient ainsi, une fois de plus, à captiver le lecteur
Ce décalage et par ailleurs intéressant de par le fait qu’il permet de s’éloigner d’un énième roman apocalyptique stéréotypé, ici il nous surprend par son originalité, or quel est le but d’un livre si ce n’est de nous surprendre ?
L’antre du diable réussit ainsi à remplir son rôle de livre en nous offrant une vision apocalyptique burlesque mais pas dénuée d’intérêts par son originalité.

Neil Jomunsi #ProjetBradbury : nouvelle 31 à 40

1erjour-PB-31Premier jour , nouvelle 31 :

Katherine est aux anges. Au terme d’une carrière politique exemplaire, elle vient enfin de réaliser son rêve : devenir Présidente des États-Unis d’Amérique. L’investiture se déroule selon le protocole et la nouvelle femme la plus puissante de la planète prend bientôt possession du Bureau ovale. Un militaire frappe alors à la porte. Sa mission : dévoiler à la Présidente les secrets les mieux gardés de l’État. Autant dire que Katherine n’est pas au bout de ses surprises.

On se demande souvent quels sont les secrets d’état, parce qu’on est pas dupe il y en a forcément. Avec Premier jour les révélations vont crescendo. Katherine a bossé dur pour être élue pourtant rien ni personne n’aurait pu la préparer à ce que, ahurie, elle découvre sous le regard plutôt amusé du chef des armées. C’est une amusante et divertissante nouvelle et Neil Jomunsi y a inséré des clins-d’oeil savoureux. L’usage possible des clones m’a franchement bien fait rigoler.

Un extrait pour la bonne bouche comme on dit :

Il n’avait droit de savourer ce tour de manège qu’une fois tous les quatre ans, moins lorsque le Président était réélu : il distillait donc ses révélations avec gourmandise de l’ascète visitant sa première usine de chocolat.

Lire le billet de l’auteur à son sujet.
Nano-PB-32Nano, nouvelle 32 :

Zack Fleischer est un journaliste high-tech qui a traversé les époques et les innovations jusqu’à devenir la référence mondiale en matière de critique technologique. Mais les temps ont changé, et ses rêves d’enfant ne se sont jamais réalisés : au lieu des robots qu’il imaginait, le futur a préféré se doter de nano-machines qui répondent désormais à tous les besoins des êtres humains. La lassitude aidant, le journaliste décide de prendre quelques jours de repos.

Je l’ai déjà dit après avoir lu Hacker, un monde voué à n’être plus que technologies me fait peur, et ce n’est rien de le dire, alors évidemment cette nouvelle, Nano,m’a encore plus alarmée. On peut me faire lire des trucs avec des hectolitres de sang, des meurtres monstrueux ça ne me fera pas autant palpiter de trouille que de lire ou visionner des œuvres projetant le monde vers ce modernisme affolant. Bon, bien sûr y a de bonnes intentions parfois. Bref !
Zack je ne l’aime pas : il fait la pluie et le beau temps dans les médias, il est orgueilleux et même sa vieillesse ne me rend pas plus indulgente à son encontre. Pour tout vous dire c’est limite si j’ai pas pensé : «  bien fait pour lui ».
Nano…c’est humour et ironie avec une bonne pincée de noirceur humaine.

Citation :
On avait beau inventer toutes sortes de choses, on n’avait pas encore trouvé le moyen de ne pas déféquer au moins une fois par jour. L’ironie de la nécessité ne manquait jamais d’amuser le journaliste.

L’article de blog
l'oeildesmorts-PB-33L’oeil des morts, nouvelle 33 :

La Nouvelle-Orléans est une ville envoûtante, dans tous les sens du terme : outre ses fantaisies architecturales, ses carnavals morbides et ses marais dont l’odeur imprègne les murs comme les hommes, elle abrite des secrets dont des mortels ne devraient jamais se mêler. Fraîchement débarqué pour un séjour touristique, un écrivain fait la connaissance d’un garçon étrange. Leur parcours suivra celui de l’ouragan Katrina et les mènera sur les traces de ceux qui attendent dans la terre des marais.

Le personnage principal est La Nouvelle-Orléans, ville dont l’odeur saisit et pénètre le narrateur. Nous cheminons à ses côtés. La Nouvelle-Orléans semble isolée, comme à part de tout. Bien sûr il y a eu Katrina et bien sûr les vestiges sont toujours présents. Pourra-t-elle un jour se relever complètement d’un tel drame ? Et puis, il y a Napoléon, ce jeune guide marqué par la tragédie auquel le lecteur attache également ses pas.
C’est une nouvelle empreinte de lenteur à l’image de la moiteur de la cité, l’impression d’être suspendue entre passé et présent. Il y a cette émanation puissante et envoûtante d’un héritage qui pousse et tire, murmure et gronde quelque part.
J’écris cet article de blog en relisant ces nouvelles et je m’aperçois que je les redécouvre sous un autre jour, le temps a filé et L’oeil des morts me touche encore bien plus aujourd’hui qu’à sa sortie.

Citation :
Cette pestilence me pénétrait corps et âme et me tordait le ventre, tant de douleur que de tristesse.

Présentation de la nouvelle par l’auteur
cartepostale-PB-34Carte postale, nouvelle 34 :

Après avoir expérimenté avec succès sur un vieux chimpanzé, Pierre et Marie sont sur le point de faire une découverte scientifique majeure : grâce à un composé de son invention, le scientifique, aidé par son épouse, va interrompre ses battements cardiaques pendant quelques minutes. Quand il reviendra d’entre les morts, il pourra enfin raconter au monde ce qui se cache derrière le voile. Mais l’expérience ne se déroule pas comme prévu.

Un sujet classique pour cette nouvelle. Carte postale est bien menée et écrite aucun doute là-dessus mais elle n’entre pas dans mes coups de cœur pour le Projet Bradbury.

Le billet
spot-PB-35Spot, nouvelle 35 :

Lizzie Carvalho aimerait bien se sortir de la spirale infernale dont elle est prisonnière : après les échecs de ces dernières années, l’ancienne détective privée émérite a touché le fond, tant d’un point de professionnel que personnel. Mais une nouvelle affaire frappe à sa porte, lui donnant ainsi une chance de rebondir : il s’agira d’enquêter dans l’univers des publicités holographiques. Et on ne peut pas dire que ça l’enchante.

Absolument loufoque, complètement jubilatoire cette nouvelle ! Un mélange de Roger Rabbit, Thursday Next et Où est Charly ce qui vous avouerez n’est pas rien. Ça galope de partout, c’est foisonnant, vous l’aurez compris Spot m’a enchantée. Si comme moi, vous lisez ce Projet Bradbury dans l’ordre de parution de ses nouvelles, vous verrez que Spot est en quelque sorte une bouffée d’oxygène. Ceci dit, j’espère bien que les publicités ne nous envahirons jamais à ce point, ce que nous «  subissons » est bien assez , même si je reconnais à certains publicistes en grand talent. Et puis, Spot ressemble tellement à une enquête à «  l’ancienne ». Une belle réussite, un chouette divertissement.

L’article de blog
lejourdugrandorage-PB-36Le jour du grand orage, nouvelle 36 :

Cela fait si longtemps que je regarde la pluie tomber que je ne me souviens plus du jour où je me suis arrêtée ici. Il faisait si sombre, si noir, et j’ai eu si peur quand je suis arrivée que j’aurais voulu crier de toutes mes forces. Mais la rivière a apaisé mes craintes et, maintenant, je regarde les étoiles en attendant qu’elles descendent. La nuit, je me souviens du jour du grand orage.

Neil Jomunsi a raison, il est impossible de parler de cette nouvelle sans prendre le risque d’en dévoiler trop. Je me limite donc à signaler sa finesse d’écriture, la richesse des descriptions, tous ces mots et phrases comme une danse des voiles révélant peu à peu l’histoire.
Une nouvelle qui m’a considérablement émue. J’admire cette prouesse narrative.
Sur le blog
surlaroute-PB-37Sur la route, nouvelle 37 :

D’aussi loin qu’Aaron puisse se souvenir, il s’est toujours trouvé dans la file d’attente. Inlassablement, la procession franchit plaines et déserts, montagnes et vallées, s’étendant sur des milliers de kilomètres depuis si longtemps que plus personne ne sait vraiment pourquoi il fait la queue. Dans une quête de sens obscurcie par l’absurde qui rôde, les hommes naissant, vivent et meurent en file indienne… mais pour quelle raison ?

Malgré l’élégance de l’écriture, la sensibilité qui en jaillit quasiment à chaque phrases, Sur la route est pour moi trop inerte, une ligne droite sans issue juste ce point à l’horizon à chaque jour renouvelé. Peut-être aussi parce qu’en la relisant le sentiment qui m’avait saisit à la gorge m’a repris plus violemment encore : le non-sens, le néant, l’absurdité …la sueur froide tout simplement. La vie se résumant à une quête sans issue, ça fait peur.

Le billet

zombeek-PB-38Zombeek, nouvelle 38 :

On devrait interdire aux enfants de lire de la science-fiction : ça ne fait que leur attirer des ennuis. Voyez Rick, par exemple : un jeune homme plutôt sympa de prime abord, mais qui dissimule son sadisme derrière un doctorat de biologie moléculaire. Même chose pour Monster, pour qui les cartes Magic sont plus qu’une passion, carrément un sacerdoce. Moi, je compte les points et j’attends que les morts se relèvent, là, dans le garage où nous faisons nos expériences.
Retour à l’humour dans cette nouvelle et quel humour ! Présenter la lecture comme un énorme danger potentiel, fallait oser le faire d’autant plus lorsqu’il s’agit de Science-Fiction. Lire Neil Jomunsi expliquer la grossetêtification des mômes a été un vrai régal. Un rendu très visuel tout au long de Zombeek . J’ai revu les parties endiablées de mes fils à Magic, d’ailleurs ils n’ont pas cessé d’y jouer…serait-il temps que je m’en inquiète ? Ici, pas de cabane au fond du jardin, non, un garage et en route pour les expériences les plus follesdingues.

Pensez-bien que le môme a trouvé un moyen de se farcir la tête de conneries pour pas un rond et qu’il compte bien exploiter le filon jusqu’à la fin des temps. Toutes les bibliothèques, même les plus minables, ont un rayon «  Science-Fiction ». Contre son pouvoir d’attraction, votre autorité est impuissante.

L’article
panoptikon-PB-39Panoptikon, nouvelle 39 :

Jacob n’est pas un prisonnier comme les autres : pour une raison qu’il ignore, le pénitencier dans lequel il est enfermé est vide. À chaque fois qu’il s’endort, une assiette l’attend devant les barreaux à son réveil. Malgré les apparences, quelqu’un le surveille donc en silence.

Il faut avouer que l’incarcération, ou plus généralement, la notion de punition carcérale sont un sujet qui revient fréquemment. Les sociétés y compris les plus «  modernes » en débattent, que ça soit en nombre d’années, ou de milieu. Punir, soit, mais cela a un coût bien réel. Avec Panoptikon Neil Jomunsi planche aussi sur ce sujet.
Panoptikon est glaçante, attendez-vous à une sacrée descente.

Le billet de l’auteur

ghostwriter-PB-40Ghostwriter, nouvelle 40 :

Quand Katherine, sa mère et ses deux soeurs arrivent au bal que donne le jeune lord Huntchington dans le petit village de Langdon Shores, Angleterre, elles sont émerveillées : il faut dire qu’à la campagne, les occasions de se divertir se font rares. Mais alors que l’orchestre entame un quadrille endiablé et que les pieds des danseurs claquent sur le parquet ciré, Katherine ressent une gêne : la scène ne serait-elle pas un peu trop « cliché » ?

Quand l’un des personnages a des velléités littéraires et contredit l’auteur, ça bougonne, ça réagit vivement et surtout ça fait rire les spectateurs ! Voilà, Ghostwriter pour moi ça été une pièce de théâtre bien plus encore qu’une salle de bal. On ne s’étonnera pas que j’ai subitement eu l’envie irrésistible de relire L’affaire Jane Eyre de Jasper Fforde. Quand l’auteur se prend une bonne leçon s’est amusant, d’autant que certains le mériteraient amplement parfois.
Un bien bel hommage en tout cas.

Sur le blog ActuaLitté
Arrivée ici, je peux confirmer encore une fois que ma décision de soutenir et suivre semaines après semaines le Projet Bradbury et son auteur, Neil Jomunsi est une très bonne chose ; non seulement par l’éventail de lectures proposé mais aussi par le cheminement créatif de l’auteur et les réflexions qu’il mène depuis le début, ces réflexions qui ouvrent sur l’échange et la diversité. C est intéressant, riche, et essentiellement humain et dénué d’artifices. Ici, je crois que ce que j’apprécie le plus c’est la sincérité qui émane de toute cette charge créative. Il ne cherche pas à appâter pour vendre un produit, non, Neil nous fait la conversation tout au long de chemin. Chaque semaine apporte sa surprise. Parlant de ça, je peux dores et déjà vous dire que la nouvelle #42 vaut le détour. Jamais je n’avais eu l’occasion de lire une histoire rendue dans ce style. Une vraie prouesse, un truc de fou !

Comme toujours, ces nouvelles peuvent être achetées à l’unité, ou en intégrale, la troisième venant d’être publiée et sont disponibles chez Amazon, Kobo, Youscribe, Apple et Smashwords. Et vous pouvez aussi souscrire au Projet Bradbury.

Comme d’habitude d’autres retours de lectures chez Deuzeffe  et Deidre

Les couvertures toutes plus belles les unes que les autres sont de Roxane Lecomte

Je renouvelle mon MERCI à Neil ! merci et BRAVO !

moi,peterpanMoi, Peter Pan de Michael Roch

 « Ici, les enfants perdus chassent les bêtes sauvages, les bêtes sauvages font peur aux indiens, les indiens s’en prennent aux pirates et les pirates poursuivent les enfants perdus. 

À quoi ça sert de danser, d’aimer, et de se plaindre, de voler, d’avoir peur, ou de rire, de se battre, de dormir, de crier, de faire la fête ou d’être libre, si c’est pour se mordre la queue ? Moi, Peter Pan, je me joue de tout ça. »

Qui ne se souvient pas de Peter Pan et des enfants perdus ? Wendy, le Capitaine Crochet et le terrible crocodile ?

couv1PeterJ’avoue que je ne m’attendais pas à ce type de texte, parce que, oui, ce fut une très bonne surprise de trouver dans ce récit tant d’intensité et de poésie. C’est un beau tour que m’a joué Michael Roch m’invitant à travers des images oniriques et des réflexions quasi philosophiques à suivre ses personnages dont bien sur Peter Pan. Un Peter Pan qui a changé, et n’est pas prêt à céder ni faire de concession, parce qu’il n’est pas «  linéaire » comme il le dit lui-même lors d’un face à face avec Crochet. Les dialogues sont truculents, les épithètes réjouissants, certaines situations cocasses, notamment celle avec Crème brûlée évoquant la relation amoureuse et sa « rivale » Wendy.

Une nuit, elle entre comme une tempête dans la cocabane. Elle arrache ma couverture de jute avant même que j’arrive à transformer mon air triste en joli masque-sourire. Elle me couv2Peterregarde avec les yeux plissés d’un chat sauvage, elle bande son corps comme la corde d’un arc prêt à décocher et elle m’envoie à la figure une salve de mots dont l’ordre et le sens se perdent dans la cahute. Je ne comprends pas tout.(…)Elle me parle de sirènes qui t’embrassent pour un oui ou pour un non, de Wendy qui est toujours là, dans ma bouche, mais qui ne reviendra pas, de tout un tas de trucs à propos du cœur et des aiguilles qui le picotent et des bonds qu’il fait à l’improviste et des fêlures qui le brisent et des vagues de chaleur qui enflent et qui refluent et des cicatrices qui ne se referment pas avant longtemps. 

En fait notre Peter est adepte de la simplicité, c’est ainsi que je le ressens pour ma part. Cette simplicité n’est pas dénuée de bon sens, au contraire.

Je ne sais pas s’il faut être sérieux quand on parle du cœur, et de tout ça, autour. Tout ça devrait être aussi léger qu’une fleur d’automne ou la plume d’un urubu. Elle me répond que si, c’est sérieux : il y a, depuis quelques semaines, comme un voile épais entre nous et de lourdes ténèbres se sont abattues sur son être. Elle affirme que tout ça, ça ne veut rien dire et tout dire à la fois. 

Couv3PeterJ’ai été touchée par ce récit empli de simplicité, et de générosité. Je retournerai bien dans ce pays pour moi aussi emménager dans une cocabane loin de tous les discours qui nous emmêlent les pinceaux, et nous font sombrer dans des nœuds de non-sens et de ridicules saccageant notre légèreté et notre insouciance, nous réduisant à sans cesse nous questionner là où il n’y a qu’évidence. Pourtant on a tous nos bestioles qui nous chatouillent le bidon ; et il n’y a qu’une bonne étoile par personne.

Un grand merci à Michael pour ce magnifique récit dont j’attends les prochains épisodes avec bonheur et tendresse. Oui, bon, j’ai le droit de dire que j’ai ressenti un gros élan de tendresse pour ce texte sans paraître mièvre ou fleur bleue tout de même ! Et puis, flûte je revendique toutes les émotions qui m’ont remuée, et qui ont chahuté mes poux et autres bestioles intérieures. Et ça fait du bien et j’en redemande. 

N’hésitez pas à aller lire le premier chapitre si vous avez encore des doutes ( Gné ? ). Il est en lecture libre et gratuite sur Youscribe.

Ce livre est bien sûr sans DRM et sous licence Créative Commons. Disponible au prix tout doux de 99 cts chez Amazon,  Kobo  et Nook  et bien sûr Youscribe.

Enfin, suivez l’actualité de l’auteur, Michael Roch via son blog , ou sur twitter : @MchlRoch 

interim#21Interim, nouvelle 21 :

La Fin des Temps, celle décrite dans la Bible et colportée depuis des millénaires par les amateurs d’Apocalypse de tous poils, a finalement débuté. Dans une petite ville perdue en pleine Sibérie, on organise la résistance aux démons. Même si l’optimisme est en berne et qu’une odeur de fatalité plane sur les esprits, les bonnes âmes de la communauté se réunissent pour lutter contre l’envahisseur infernal. Dans ce contexte trouble, Ievgueni et Piotr sont désignés pour former un duo d’exorcistes. En intervention toute la journée, ils comptent les points entre le Bien et le Mal. Mais pourquoi insister quand une décision divine condamne le monde à sa perte ?

Étrange nouvelle qui conduit au limite de l’absurde. L’atmosphère pesant et lourd, l’oisiveté et un besoin irrésistible de combler ce vide pour au final lutter contre des forces obscures alors que la fin du monde est là. Faut-il vraiment partir en exterminant la menace des êtres possédés ? L’église n’existe pourtant plus dans ce décor apocalyptique, uniquement réduite au recrutement des exorcistes. Bien écrite cette nouvelle m’a laissée un tantinet sceptique avec je l’avoue des questions qui n’ont pas trouvé de réponses. C’est sans doute l’un des intérêts de cette nouvelle. Un extrait pour la bonne bouche.

Face à l’adversité, le nombre était une force. Mais lorsque le ver était dans la pomme, la proximité n’était plus un bouclier et devenait elle-même le danger. 

Lire le billet correspondant ici 

lanuitdesfous#22La nuit des fous, nouvelle 22 :

Pour Damian, l’arrivée de la Saint-Sylvestre sur le calendrier est loin d’être une nouvelle réjouissante : contrairement aux autres villes d’Europe où l’ambiance demeure bon enfant, Berlin est chaque année le théâtre d’une véritable apocalypse pyrotechnique confinant à la guerre civile. Mais en tant que policier, le jeune homme, que la fièvre gagne, va encore devoir affronter la foule.

Comme le dit Neil Jomunsi, le moins que l’on puisse dire c’est que la fièvre gagne. C’est comme de voir des coureurs se presser le long de la cordelette, ce qui met la pression lentement mais sûrement. D’autant que Damian est si tendu que l’on s’attend au pire. Une nouvelle divertissante avec son brin de folie à la chute rigolote et assez inattendue.

Ce soir nous rencontrerons nos peurs, poursuivit Kripkow. Nous marcherons dans un tunnel de cris et de feu, pourtant nous ne faiblirons pas. 

Lire le billet correspondant.

maisonclose#23Maison close, nouvelle 23 :

Miss A est une femme d’affaires d’un genre un peu particulier : dans un futur proche où les ingénieurs ont doté les robots de sentiments, de besoins et d’envies pour relancer une économie moribonde, son entreprise offre des prestations sexuelles aux machines, cyborgs et autres androïdes. Son business est florissant. Un jour, un homme vient à elle avec une proposition qui, bien qu’inhabituelle, éveille sa curiosité : il s’agit de s’occuper d’un client hors du commun.

Cette nouvelle est parmi mes préférées. J’ai été très touchée par Miss A malgré son côté femme d’affaire. J’ai trouvé l’idée de l’auteur de doter les robots de sentiments très intéressantes, sans doute est-ce l’expression d’un de mes côtés «  fleur bleue » mais j’aime penser que si un monde tel que celui-ci venait à exister les androïdes auraient la possibilité d’aimer y compris charnellement. Et cela est décrit finement dans Maison close, avec Miss A prévenante et soucieuse du confort de sa clientèle. Bref, Maison close est à mon avis une belle réussite alors que l’auteur n’avait pas encore abordé de scènes «  intimes ». A mon sens un joli coup de plume.

Le billet correspondant

yokai#24Yokai, nouvelle 24 :

June Lindenhaven est une thérapeute qui ne sort de son cabinet que lorsqu’une situation exceptionnelle l’exige. En l’occurrence, la pathologie de son patient du jour — un vieil homme d’origine japonaise du nom de Gikaibo — a su retenir toute l’attention de la psychologue. Équipée de son sac à dos, elle se rend à l’adresse indiquée et se prépare au voyage. Car le périple ne fait que commencer et plongera June dans les méandres tortueux du folklore nippon… à ses risques et périls.

Ça commence en pleine ville et nous voilà embarqués bien au delà dans une contrée étrange. Un tour de magie ou plutôt de communication adroite que June exerce à la perfection. Et c’est un monde merveilleux, dangereux, plein de bestioles improbables ( pour nous…mais c’est sans connaître les Yokaïs ). Poésie, peurs, périls, soins, attachements tout est ici réuni pour faire de Yokaï un beau voyage plein de surprises étonnantes. Une prouesse encore une fois.

Suivant les conseils de son maître, le poète Henri Michaux – dont les Propriétés étaient à son cœur une fontaine de réponses autant que de questions -, elle reconstruisit l’embarcation en pensée, planche par planche, clou après clou, un rivet suivant l’autre, et plaça un mât au centre auquel elle fixa une voile.

C’est pas bien Monsieur l’auteur de m’avoir tant donné envie de relire Michaux ! 

Lire le billet.

insideSherlock#25Inside Sherlock, nouvelle 25 :

 Sherlock Holmes est perdu : il vient d’entrer dans un manoir dont il ignore tout et dont on a fermé la porte derrière lui. Pire, ses souvenirs lui échappent : quelle raison a bien pu le pousser à pénétrer en premier lieu dans cette bâtisse ? Le célèbre détective de Baker Street va devoir mettre toutes ses facultés de déduction à profit pour résoudre ce mystère.

C’était inévitable, Sherlock ne pouvait pas manquer à ce Projet ! Ça été un vrai plaisir de lire cette nouvelle. Malgré la précision descriptive du décor on se demande bien où se trouve notre Sherlock et comment il se ait qu’il se trouve ainsi mis à mal. Une nouvelle qui tient bien sa promesse, sans dénaturer les personnages. De la cohérence, un côté fantastique agréable, un Inside Sherlock qui se laisse dévorer tout goulûment et qui a su séduire l’amatrice de polar qu’au fond je suis toujours.

Lire l’article s’y rapportant 

lanuitvenue#26La nuit venue, nouvelle 26 : 

Une belle journée d’été commence pour Jules, Vincent et Yohan, trois gamins plus ou moins turbulents qui écument les ruelles d’un petit village à la recherche d’une prochaine bêtise pour occuper leur temps. Mais face à l’imminence de la nuit, un étrange sentiment de malaise les saisit : des regrets peut-être, ou de la nostalgie. Que se passera-t-il lorsque le soleil se couchera ce soir ?

J’aime beaucoup lorsque Neil Jomunsi met en scène l’enfance et / ou l’adolescence. Il parvient par je ne sais quelle magie à nous restituer nos jeunes années. C’est ce qui opère dans La nuit venue qui commence par les péripéties de jeunes enfants partant la pêche mais l’eau est dégueulasse et bientôt la nuit va tomber. Au fil du temps qui passe on se demande pourquoi tant de mystère au crépuscule.

Finalement, c’est avec étonnement que l’on assiste au quasi rituel du coucher, et surtout les interrogations les plus folles m’ont assaillie jusqu’au dénouement superbement amené.

Nostalgie, sourires, inquiétude font de La nuit venue un cocktail réussi.

Le billet de l’auteur sur cette nouvelle ici.

commando#27Commando, nouvelle 27 :

C’est une bien étrange librairie que l’on trouve au coin de Chapel Street et de la Quatrième Avenue : ouverte au public le jour et mystérieusement gardée par des vigiles la nuit, la boutique semble ne jamais trouver le repos et conserve jalousement son secret derrière la puanteur de ses réserves : celui de ses mystérieux best-sellers que la tenancière édite dans l’ombre pour les vendre ensuite au monde entier, par centaines de milliers d’exemplaires. Un espion infiltré va tenter de résoudre l’énigme de la librairie… à ses risques et périls.

Ça commence comme un roman d’espionnage, comment notre «  héros » va-t-il bien pouvoir se débrouiller pour pénétrer le secret de cette librairie ouverte 24 h sur 24 et sept jours sur sept ? Cela se corse car même si la librairie est ouverte de nuit, son accès en est surveillé par des vigiles. La seule façon de pouvoir y entrer de nuit est d’appartenir au Club de lecture. On assiste aux planques de notre agent spécial, et pour finir il s’installe dans une chambre miteuse où règne une odeur pestilentielle. La librairie tient bon avec à sa tête cette propriétaire si étrange qui m’a un peu foutu les chocottes mais ça n’est rien comparé à la révélation ultime. Une nouvelle que j’ai trouvé particulièrement angoissante. Une réflexion sur les limites, les concessions faites aux passions. Enfin, tout au moins c’est ainsi que j’ai reçu Commando. Inquiétante à souhait, beau travail ! 

Comme une tache de rouille s’accrochant désespérément à la carrosserie d’une voiture, le magasin tenait bon et – en dépit du bon sens selon certains – persistait à vouloir vivre au milieu des immeubles retapés, des rues pavées de neuf et des terrasses de café. La propriétaire avait éconduit tous les promoteurs sauf un, à qui elle avait collé un livre entre les mains et qui était depuis devenu un client régulier.

La nouvelle expliquée par l’auteur.

hacker#28Hacker, nouvelle 28 : 

Jodie est aux anges : son vieux rabat-joie de père a enfin accepté qu’elle bénéficie de la greffe d’implant dont elle meure d’envie depuis si longtemps, et dont toutes ses camarades de lycée sont déjà équipées. Une fois connectée au réseau, elle pourra à loisir visionner des films, écouter de la musique, jouer aux jeux vidéo, communiquer avec ses contacts sans l’entremise d’un appareil tiers. Mais lorsqu’un petit diablotin s’invite dans la machine, le cauchemar ne fait que commencer.

Je crois qu’on pourrait me qualifier de parent rabat-joie comme le père de Jodie dans cette nouvelle. Le trans-humanisme m’inquiète. Même Jodie se rend compte que sa copine a un regard vide c’est pour dire qu’elle n’est pas totalement inconsciente des risques qu’impliquerait un «  surdosage ».

Dans Hacker on retrouve donc un thème cher à l’auteur, celui de l’adolescence. On y retrouve quasiment tout ce qui en fait le charme mais aussi l’amertume parfois.

J’ai adoré les descriptions de personnages, c’est parfois réellement truculent.

En tout cas cette affaire d’implants me met mal à l’aise. Je sais bien qu’il faut vivre avec son temps mais est-ce à dire qu’on doit en accepter tous les dangers ? Pas sûre !

Un sujet qui touche ma sensibilité, surtout ma fibre maternelle je l’admets. Néanmoins j’ai beaucoup aimé cette nouvelle qui n’est pas dénuée d’humour, cerise sur le gâteau. Ce qui est aussi bien agréable c’est qu’on ne baigne pas dans de la SF parce que au total tout cela ne paraît pas si lointain et est tout à fait compréhensible par tout le monde. 

Genèse de Hacker expliquée par l’auteur ici 

wonderland#29Wonderland, nouvelle 29 : 

La colère gronde au sein de la petite République démocratique du Gradistan : une fièvre révolutionnaire s’est emparée des masses, et c’est une foule furieuse qui se presse contre les grilles du palais présidentiel pour mettre à la porte le vieux dictateur, qui règne d’une main de fer sur le pays depuis trop longtemps. À l’intérieur, les dignitaires du régime cherchent une solution pour échapper à la vindicte. Mais les plus prévoyants ne sont pas toujours ceux que l’on imagine.

Alors je dois dire que celle-ci m’a bien fait sourire et pourtant le sujet est délicat, il s’agit tout de même d’une révolution. Comme dans toute conspiration, on y trouve les affaires militaires et la sûreté. Vous imaginez bien qu’il n’est pas question pour ces gens là de renoncer à leur prestige seulement comme on dit «  il va y avoir un os dans le potage » et ça ne sera que justice si je peux dire.

Le militaire marmonna quelque chose, puis détacha son regard de la baie vitrée pour faire les cent pas autour de la table, ce qui, considérant la taille du meuble, était une activité sportive à part entière.  

Typiquement le style de trait d’humour que j’adore trouver dans mes lectures !

Billet explicatif ici

pourtoujours#30Pour toujours, nouvelle 30 :

Là-haut, dans le cosmos ténébreux et mutique, une capsule tourne en orbite autour de la Terre depuis des millénaires : à son bord, les deux derniers survivants de la race des vampires attendent patiemment que la planète recouvre un écosystème normal. Vingt millénaires plus tôt, la grande Dévastation a annihilé toute vie à la surface et ces deux âmes solitaires, réveillés tous les cinquante siècles, en furent les tristes témoins. Mais alors qu’ils perdent espoir, les immortels détectent un signal. Le jour du grand retour serait-il arrivé ?

Je vous préviens d’emblée, c’est un gros,GROS coup de cœur. C’est sans doute pour cela que je me sens hyper maladroite pour vous en parler. Elle draine des sujets tels que le caractère éphémère et l’immortalité ( oui, oui ) la transmissions à travers les âges, la science-fiction ( de façon légère sans asséner des mots compliqués qui ont souvent tendance à me hérisser personnellement dans certains ouvrages ), la cohabitation entre espèces y est aussi abordé en filigrane ( j’aurais bien aimé en savoir plus là-dessus mais dans un format court c’est comme ça : à nous de « sentir » ) et ici, un choix d’importance «  revenir » ou continuer l’errance ?

J’avoue aussi un attachement certain pour les vampires.

Elle m’a remuée, émue, chamboulée ! 

Le billet s’y rapportant est toujours sur le blog ActuaLitté 

Voilà concernant ces dernières nouvelles du Projet Bradbury et toujours aucun regret d’avoir souscrit en soutien à cette formidable idée et à ce challenge épatant. Au contraire, chaque semaine apporte sa surprise, chaque semaine me permet de constater combien l’écriture de Neil Jomunsi s’améliore, s’intensifie et atteint la lectrice que je suis. Même si tous les sujets ne m’interpellent pas, tous sont intéressants découvrir dans la façon dont ils sont traités, dans ce qui a donné l’envie à l’auteur de les mettre par écrit et de les partager. C’est finalement une expérience aussi pour moi.

Quelques autres retours de lectures sur le Blog de Deidre par exemple  et celui de Deuzeffe 

bradburyintegrale2La seconde intégrale regroupe les nouvelles : Bully, Viral, Alexandria , Le pont, Esprit farceur, Toreador, Lettre morte, Interim, La nuit des fous, Maison close, Yokaï, Inside Sherlock, La nuit venue. Vous pouvez les acquérir à l’unité ou acheter cette intégrale mais le mieux à mon sens reste de souscrire au Projet Bradbury pour 40 €.

Comme d’habitude, toutes les couvertures sont de Roxane Lecomte, La dame au chapal

Viral – Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N°15 Couverture :Roxane Lecomte

Viral – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N°15
Couverture :Roxane Lecomte

 Nouvelle 10 à 20 du Projet Bradbury

Entre le NaNoWriMo en novembre, mes quelques déboires de santé, les fêtes de fin d’année et autres impératifs, j’ai pris beaucoup de retard sur mes retours de lectures, entre autre pour ce qui concerne le #ProjetBradbury de Neil Jomunsi. Le pourquoi du projet se trouve sur le blog d’ActuaLitté et est présenté par l’auteur  . Le blog de Neil Jomunsi est à cet endroit, n’hésitez pas à commenter. 

Je poursuis aujourd’hui mes chroniques des nouvelles de ce projet par la onzième qui s’intitule Antichrist Understar. En voici le pitch ci-après :

Au crépuscule d’une carrière de rock star qui l’aura mené aux quatre coins du globe, Marilyn Manson est en proie au doute et vit cloîtré dans sa villa californienne, dans le noir, à l’abri du soleil et des critiques. Mais cette vie qui ressemble à un tombeau se transforme en cocon au moment où la vedette recluse décide de prendre son destin en main et d’affronter le monde. Tout commencera par une cuite au “Chateau Marmont”. Il laissera ses démons décider de la suite.

Une nouvelle qui ne m’a pas réellement touchée pour plusieurs raisons sans doute la première étant que je me moque complètement de Marilyn Manson, n’y ai jamais prêté attention malgré le tohu-bohu qu’il provoque manifestement souvent autour de lui. Cependant comme le précise Neil Jomunsi dans son billet de présentation de Antichrist Understar, il n’est absolument pas nécessaire de connaître cet artiste pour lire cette nouvelle. Certes, c’est un homme qui souhaite trouver un autre chemin à sa vie, c’est finalement assez « câlin »,un homme qui est au tournant de sa vie. A noter tout de même que c’est sans doute assez délicat d’utiliser une personnalité publique et lui inventer une vieillesse et un avenir imaginaire ou espéré ? 

Touristes : 12 ème nouvelle 

Lukas n’a qu’une envie : parcourir le monde et visiter ses merveilles. En attendant de trouver un moyen de réaliser son rêve, il travaille comme guide pour une agence minable. Là, il prend en charge des groupes de touristes aisés pour leur montrer Paris. Mais le jour où un avion dépose sur le tarmac huit visiteurs asiatiques accompagnés de Nomi, leur traductrice, sa conception du monde va changer radicalement.

Touristes est une nouvelle hyper plaisante qui m’a collé un sourire sympa tout au long de sa lecture. Alors, certes la fin ne m’a pas surprise, à vrai dire quasiment d’emblée j’ai su ce qu’il en serait mais il y a ce talent de conteur , l’humour et toujours cette sincérité teintée de poésie dans le langage manié par l’auteur. Une bien chouette nouvelle.

A lire le billet de l’auteur sur le blog, il en explique entre autre l’étincelle qui l’a poussé à écrire Touristes.

Page blanche : 13 ème nouvelle 

Pendant ses longues nuits d’insomnie, Jarvis fait de son mieux pour chasser ses démons. Mais quand le sommeil ne veut pas frapper à la porte, le meilleur moyen de s’abrutir reste encore la télévision. Assis face au poste, au milieu de la nuit et dans un état de semi-inconscience, l’écrivain s’apprête à faire une découverte terrifiante : l’horreur emprunte quelquefois les traits d’une banale émission de télé-achat.

Nouvelle incisive, mordante que je soustitrerais bien N’achète pas les yeux fermés. Ceci dit on ne peut pas vraiment jeter la pierre à Jarvis. Qui ne s’est jamais endormi devant sa télé pris en flagrant délit de s’abrutir en cherchant le sommeil ? Ha ha voilà, nous sommes d’accord ! Plus surprenant pour lui la livraison qui lui est faite, alors qu’il n’en a pas souvenir. Evidemment, le manque de sommeil n’y est pas étranger ( ç’aurait pu aussi être la picole, hein;) ) Mais voilà, le pauvre va se trouver embringué dans une histoire épouvantable dont l’issue paraît bien terrible. Cela est à découvrir, bien sûr.

Page blanche est une nouvelle fantastique qui fait frissonner d’angoisse mais tout cela sans abus. Un bel exemple en la matière.

Le billet concernant cette nouvelle se trouve sur le blog habituel 

Bully : 14 ème nouvelle 

Baldur — surnommé « Bully » par ses parents et ses camarades de classe — n’est pas tout seul dans sa tête. Obnubilé par la célébrité, il s’imagine filmé 24 heures sur 24 par un caméraman imaginaire qui capte le moindre de ses faits et gestes. Cette gloire toute relative est une consolation lorsqu’il se fait taper dessus par les brutes du collège. Jusqu’où un adolescent martyrisé irait-il pour marquer les esprits ?

Je pense que pour tous, l’adolescence est un tournant essentiel de notre vie, un tournant qu’il est parfois très ardu de négocier et que l’on peut tellement louper qu’on risque d’en trimbaler les conséquences toute notre vie et qui sait peut-être les transmettre.

Baldur est mal fichu, porte de surcroît un prénom difficile à assumer et ces deux choses combinées font de lui un souffre-douleur désigné pour les autres élèves. Surnommé Bully par son paternel ( la famille est assez coton dans le genre ) le seul moyen qui lui est accessible pour s’évader est de s’imaginer devenir une star après avoir quitté la Suède et d’enregistrer mentalement toutes ses journées. Une nouvelle illustrée aussi hélas par l’actualité de ces dernières semaines avec ces nombreux cas de suicides de collégiens dus au harcèlement. Et puis il suffit de jeter un œil sur les cours de récré pour comprendre que, non, les enfants ne sont pas toujours sympas entre eux et encore moins à l’adolescence.

Un récit juste et réaliste en somme qui place cette nouvelle dans mon top 5.

Le billet à propos de Bully 

Viral : 15 ème nouvelle 

À part chasser les serpents et compter les nuages, que font Ray et ses deux enfants dans cette station-service abandonnée au milieu du désert australien ? Ils évitent la ville, à tout prix. Mais quand une urgence médicale oblige le père à oublier les distances de sécurité, c’est toute la famille qui se met en danger. Car l’épidémie rôde, sournoise et invisible.

Un thème classique bien traité, pourtant j’avoue qu’ hormis la qualité du texte je n’ai pas été emportée par ce virus ( oui, mon humour est pourri ). Ce n’est pas faute de suspense puisqu’il est tout de même bien présent et mené mais cela n’a pas déclenché chez moi l’envie de la relire comme il m’arrive parfois lorsque je rédige un article. 

A lire, le billet ici 

Alexandria : 16 ème nouvelle 

Lorsque le narrateur — vous, moi, tout le monde — découvre l’existence du vieux tatoueur, sa curiosité est attisée. Il se renseigne d’abord dans un établissement où le vieillard a ses habitudes, puis décide de passer le cap en allant directement frapper à sa porte. Il ignore alors que les tatouages ont une mémoire… en douze syllabes.

Non, ce n’est pas uniquement de la poésie, c’est aussi une belle et prenante histoire «  magique » et bouleversante. Attention chef d’oeuvre ! Epatée, bousculée, embarquée tant par l’histoire que le rythme que lui confèrent les alexandrins, un moment tout simplement magique à vivre et à partager.

Elle aussi a rejoint mon top 5 comme vous pouvez vous en douter.

Le billet de l’auteur est ici. 

Le pont : 17 ème nouvelle 

Lorsque Samson, un troubadour dont les seuls crimes sont d’être un peu curieux et gourmand de postérité artistique, pose un pied sur le pont, il n’imagine pas ce qu’il trouvera de l’autre côté. L’ouvrage semble dater d’une époque lointaine et les villageois, bien trop peureux pour enquêter, évitent de s’en approcher. Cela fait si longtemps que personne n’a traversé que personne ne se souvient de ce qui se cache derrière la brume qui l’enveloppe. Mais Samson a décidé de prendre son courage à deux mains et de tenter la traversée. Qui sait, peut-être trouvera-t-il sur l’autre rive l’inspiration pour le chef-d’oeuvre qu’il ambitionne d’écrire ? 

Le pont est une nouvelle d’inspiration fantasy assez captivante et qui peut-être mériterait d’être plus longuement traitée à l’occasion. Samson est un personnage qui prend consistance ne serait-ce que parce que, au final sa quête est on ne peut plus humaine. J’ai apprécié les descriptifs et l’ambiance mais ce n’est pas une nouvelle qui m’a marquée.

Allez comprendre pourquoi … je pensais à La dernière croisade avec Indiana Jones ! 

L’article à son sujet est ici au centre d’une réflexion autour de la propriété des idées.

Esprit farceur : 18 ème nouvelle

Écrivain n’est pas un métier de tout repos, surtout lorsque l’inspiration vient à manquer et que votre agent vous gratifie de cette moue dubitative à la lecture de votre dernière tentative de chef-d’oeuvre. Mais Frank n’est pas homme à se laisser démonter et, à l’aide de sa femme Vera, il va aller chercher les idées là où elles se trouvent. Dans un livre, un musée ? Non, dans l’esprit des écrivains défunts, à travers une planche de ouija. 

Une lecture qui m’a collée le sourire un bon moment, réjouissante, un superbe clin d’oeil à celui qui a inspiré à l’auteur ce défi, Projet Bradbury. Quand l’un a encore des choses à dire et que l’autre ma foi se fait l’intermédiaire ça donne un Esprit farceur, ou malicieux mais en tout cas des personnages attachants, et des situations rigolotes. Un plaisir ! 

Un beau billet expliquant la genèse de cette nouvelle.D’ailleurs ce billet m’a plongé dans ma propre mémoire lorsque plein d’élèves dont moi-même envahissions le gymnase de mon lycée pour de soi-disant séances de spiritismes. Bref, là encore l’occasion de rajouter du sourire à cette amusante nouvelle.

Toreador : 19 ème nouvelle 

Cristo est un gladiateur d’un genre un peu particulier : il combat des robots d’abord destinés à la casse, puis réparés pour être transformés en machines de guerre. Cristo est une légende parmi les champions de la Ligue : dans ses veines coule le sang de ses ancêtres, qui ont eux aussi bravé leur peur pour fouler le sable de l’arène, des siècles plus tôt. De là est né son surnom : le Toreador.

Alors certes la nouvelle est surprenante par ce parallèle avec la tauromachie mais rien à faire même si j’ai aimé le côté plus qu’humain engendré par cette lecture, je ne suis pas plus marquée que ça. Pourtant tout y est de l’écriture, les descriptions, l’ambiance et l’émotion mais voilà, ou je n’étais pas dans un bon état d’esprit ou je suis hermétique aux scènes de combats ( je penche pour cette deuxième explication ) et aux robots ( voilà je l’ai avoué ). 

Lire le billet à cet endroit  

Lettre morte : 20 ème nouvelle

Alors qu’en cette année 1914, les batailles de la Première Guerre Mondiale font rage sur la ligne de front entre la France et l’Allemagne, des invités d’un genre un peu particulier viennent perturber le cours de l’Histoire et mettre un terme aux affrontements. Désormais unis contre un ennemi commun, les soldats affrontent une menace terrifiante et impalpable. À travers la lettre de l’un d’entre eux, le voile du mystère se déchire.

Il y a eu les alexandrins, cette fois c’est au genre épistolaire que Neil Jomunsi s’attelle et avec un talent renversant. Tout de suite j’ai pensé au recueil de lettres des poilus publié je crois pas folio ( ? ) que les collégiens étudient mais aussi à une chanson de Juliette Nourredine interprétée sur l’album avec Guillaume Depardieu : Une lettre oubliée 

Et puis il l’aime tant sa douce, c’est émouvant de lire ses souvenirs et de sentir comme il voudrait lui expliquer mieux et n’ose le faire.

Cest infiniment troublant, tendre, touchant et inquiétant. Qui sont donc ces ennemis qui font que les soldats hier ennemis unissent leurs malheureux efforts ?

La fin incite à la réflexion, enfin j’espère que vous en penserez la même chose.

Bel hommage à H.G Wells et joli clin d’oeil à un autre auteur de la Team Walrus;)

Et voilà, Lettre morte est entrée dans mon top 5. 

Chacune de ces nouvelles est au prix de 99 cts d’€ sur les plateformes habituelles comme smashwords  Kobobooks

Une intégrale regroupant les 13 premières nouvelles existe au prix de 9 ,99 cts d’€ , lire le billet à ce propos. 

Vous pouvez soutenir ce projet en devenant mécène pour 40 € tout est expliqué ici 

Comme d’habitude, d’autres retours de lectures chez Deidre

Toutes les couvertures sont comme les précédentes de la talentueuse Roxane Lecomte.

La dernière guerre - Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N°10 Couverture :Roxane Lecomte

La dernière guerre – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N°10
Couverture :Roxane Lecomte

La dernière guerre

 

Ce qu’en dit l’auteur : C’est l’histoire d’une naissance et d’une vie brève. L’histoire du monde et de l’univers tout entier condensée dans l’enveloppe d’un insecte insignifiant. L’histoire de nos combats, de nos peurs et de nos joies, des sentiments programmés dans nos systèmes nerveux bien avant notre venue au monde. L’histoire d’une destinée mécanique et absurde, dont la simplicité est la clef. L’histoire d’une abeille.

J’ai lu cette nouvelle avant que Neil Jomunsi ne publie l’article relatif, privilège du souscripteur.

Je ne reviens pas sur l’histoire en elle-même étant donné que le pitch la présente parfaitement.

J’ai surtout envie de mettre l’accent sur la performance étonnante de l’auteur : s’imaginer dans la peau d’une abeille ce n’est pas banal et encore moins chose aisée à mon avis. L’auteur s’est trituré les méninges autour du vocabulaire, des comparatifs, et du mode de vie et fonctionnement d’une ruche.

Le résultat est déroutant, puisqu’il s’agit d’un récit qui tient du fantastique alors qu’il est on ne peut plus réaliste.

J’ai oscillé entre le sentiment de vivre un rêve et celui de m’immerger dans ce que peut être une vie d’abeille.

C’est beau, doux, puissant, empli d’émotions diverses.

Un extrait :

A son réveil quelque chose avait changé. Elle pouvait désormais sentir la terre palpiter sous elle. Le ciel se trouvait quelque part au-dessus, sans qu’elle puisse toutefois s’expliquer en quoi consistait ce qu’elle appelait ciel. Elle s’en accommoda. 

Une bien belle expérience et performance d’écriture pour cette dixième nouvelle du Projet Bradbury.

A mon avis la plus surprenante, la plus fouillée aussi.

Lire l’article de l’auteur à propos de cette nouvelle 

Comme les précédentes La dernière guerre ne vous coûtera que 99 cts d’€ chez Amazon  Smashwords  et Kobo 

Le plus intéressant et encourageant pour l’auteur est la souscription à l’intégralité du Projet Bradbury 

L’avis de Deidre et le bilan du deuxième mois de souscription chez Lise Capitan

Bonne lecture !

1888 de Céline Etcheberry  Editions Walrus - Coll. MICRO  Ebook - Octobre 2013

1888 de Céline Etcheberry
Editions Walrus – Coll. MICRO
Ebook – Octobre 2013

1888

Le pitch par l’éditeur :Entre Jack et sa montre à gousset, c’est une vieille histoire d’amour : la délicate pièce d’horlogerie est une fidèle amie et il ne faudrait pas qu’il lui arrive malheur. Mais les rues de Londres, en cette fin de dix-neuvième siècle, sont quelquefois mal fréquentées. Et ce ne sont pas les victimes de Jack qui vous diront le contraire. Nuit après nuit, alors que la célébrité n’a pas encore frappé à la porte, Jack écume les ruelles sombres pour assouvir sa soif de sang. Mais cette soif lui appartient-elle vraiment ?

1888 est un texte court (environ 40 pages) de la collection Micro aux éditions Walrus.

Le personnage de Jack, vous l’aurez deviné, fait référence au célèbre éventreur. Ici, Céline Etcheberry revisite son histoire en mêlant le roman noir et le fantastique : un mélange qui fonctionne merveilleusement bien d’autant que le suspense est très bien maîtrisé.

En fait ce n’est pas lui le personnage principal de cette nouvelle, mais sa fameuse montre à gousset.

Cette faim que Jack ressent, il la gère de plus en plus mal et son errance dans ce quartier mal famé prend des tournures de plus en plus dangereuses y compris pour lui-même.

Céline Etcheberry nous invite dans l’esprit de ce tueur nous plongeant dans la perplexité et l’angoisse allant crescendo.

Oui, l’angoisse qui du début à la chute de cette nouvelle, ne nous quitte pas. Il faut dire que le cadre de 1888 s’y prête bien, ce quartier de Londres mal famé est l’endroit par excellence pour ce récit.

De manière assez paradoxale, c’est limite si j’ai pas ressenti de la peine pour Jack. Pourquoi ? Ben lisez-la et vous comprendrez !

L’écriture est vive et précise comme si vous regardiez sur un écran un court-métrage. C’est à mon avis ce qui caractérise aussi le talent d’un auteur.

Parlant de cela, plus je lis des textes courts, ceux de la collection Micro de Walrus par exemple, plus je m’interroge, me demandant comment il se fait qu’aucun vidéaste ne se soit encore intéressé à la mise en scène de ces textes comme Alfred Hitchcock présente ?

Cette nouvelle est comme pour toutes les autres au prix de 99 cts d’€, vous pouvez l’acquérir entre autre sur L’immatériel 

Le blog de Céline Etcheberry  EncreLyre 

La suivre sur twitter : @EncreLyre

Kindergarten Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N° 9 Couverture :Roxane Lecomte

Kindergarten
Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 9
Couverture :Roxane Lecomte

Kindergarten

Le pitch : Dieter est un adulte que les enfants adorent. Chaque jour, les pensionnaires du jardin d’enfants se pressent autour de l’éducateur pour recevoir consolation et encouragement. Mais Dieter est aussi un adulte un peu spécial qui voit des choses que les autres n’imaginent pas. De plus, l’endroit sur lequel la garderie a été construite est rempli de mauvais souvenirs et de fantômes. Pas étonnant donc que les autres employés le prennent pour un dangereux fou. 

J’ai été touchée par cette nouvelle pour plusieurs raisons.

D’abord Dieter un petit enfant dans un corps d’homme, un «  simplet » comme il se dit encore dans les campagnes. Pourtant c’est sans aucun doute ce qui permet à ce jeune homme de ressentir autant les « vibrations » environnantes. Dieter, un cœur simple et bon. Et qui dit gentillesse dit en contre-pied méchanceté et bassesse, en occurrence ici il s’agit de ses collègues et des parents d’élèves ( à vous de découvrir en quoi ).

Ensuite, je ne sais pas si cela vous est arrivé, mais certains sites conservent en eux des traces invisibles de leur histoire, ici on peut parler de fantôme, et pas n’importe lequel. Non, je n’en ai jamais vu ! Par contre, oui, ( je n’ai pas peur de le dire), j’assume très bien, il m’est arrivé de « sentir » dans les murs ou dans l’image quelque chose que je ne saurais définir. Folle ? Je ne pense pas. Evidemment, dans certains cas comme ici on sait très exactement sur quel bâtiment ce jardin d’enfants à été construit et quel est le personnage qui le hante. Le talent de Neil Jomunsi est de nous faire naviguer entre trouille et sourire. Ça me fait penser à certaines histoires d’horreur qui se situent sur des cimetières indiens par exemple ou des lieux d’ exécutions. Mais là, pas de terreur, rassurez-vous âmes sensibles. Ceci dit étant amatrice de Masterton et Koontz cela me plairait bien de voir ce que l’auteur serait capable d’écrire dans ce genre, surtout en format court.

La présentation de la nouvelle par Neil Jomunsi sur le blog et le retour d’une lectrice sur L’avis de Deidre 

Vous pouvez vous abonner à l’intégralité du Projet Bradbury via cette page par cette solution, l’auteur nous offre des bonus.

Toujours à 99 cts d’€ sur Amazon, Kobo et Smashwords
Un premier audio-livre Le dernier jour d’école à écouter par ici

A ce propos, si vous êtes musicien, même amateur, Neil Jomunsi cherche des personnes pour marier récit et musique. Faites suivre. 

Le racommodeur de cervelles & autres nouvelles Pierre Véron Editions Publie.net Coll. ArchéoSF

Le racommodeur de cervelles & autres nouvelles
Pierre Véron
Editions Publie.net
Coll. ArchéoSF

Le racommodeur de cervelles et autres nouvelles

Il s’agit ici d’un recueil de 5 nouvelles et un portrait de Jules Verne écrit par Pierre Véron ( né en 1831- ou 1833 selon une autre source ). Il publie son premier ouvrage en 1854.

Ce recueil a été réalisé par les éditions Publie.net dans la collection ArchéoSF.

Ma culture en science-fiction étant encore limitée, la lecture du titre m’ayant fait sourire, je me suis dit que l’occasion était trop belle et j’ai ( encore une fois) cédé à la curiosité.

Dans Le racommodeur de cervelles, le Docteur Mystère, chirurgien supernaturel a découvert le moyen de guérir les gens de leurs obsessions, de modifier leur caractère.

 Vices et vertus ont été classés par lui avec une certitude mathématique

Opération réalisée sans douleur en un tour de main, qui suscite un énorme engouement parmi la population.

Rondement menée, Le racommodeur de cervelles fait sourire. Le docteur Mystère nous rappelle que nous ne maîtrisons pas toujours si parfaitement les progrès scientifiques et qu’il faut bien réfléchir aux effets. Quant aux patients ou demandeurs force est de constater qu’il vaut parfois mieux se satisfaire de l’ordinaire.

La seconde nouvelle, L’omnibus aérien nous emmène en promenade au dessus de Paris et ses principaux monuments avec des passagers tour à tour fanfaronnant, ou s’inquiétant, se moquant des paysages qu’ils voient défiler si petits vu de là-haut.

 – Et la Sorbonne à gauche.

– L’appartement de la science…Elle n’occupe guère de place non plus, sur la surface du globe

Les passagers sont à eux-seuls l’occasion de dépeindre des caractères amusants.

Encore la fin du monde, comme son nom l’indique met à l’honneur ce que deviendront les sciences d’ici les 10 millions d’année restante à la Terre selon Thompson. Toutes les sciences vont y passer, y compris les lettres. J’avoue, je l’ai trouvé assez jubilatoire. Une citation en ce qui concerne la politique

Ô Pénélopie aux perpétuels recommencements ! Ô écureuil humain tournant dans la cage de l’utopie et prenant ta rotation sur place pour du progrès !

Une à propos des lettres :

Et les livres, juste ciel ! Dans quelle bibliothèque pourrait-on les loger ?

La surface de la Terre n’y suffirait pas, à supposer seulement que la production continue dans les proportions d’aujourd’hui.

Et je ne vous en dit pas plus.

La quatrième histoire s’appelle Le journal du dernier Robinson. Fantaisie de l’avenir ( XXème siècle) Sans doute celle qui m’a le plus touchée, limite peinée. Pauvre homme qui souhaite tant découvrir des terres encore vierges de toute présence humaine et qui navigue de désillusion en tristesse. Où qu’il aille les hommes laissent leur empreinte. L’art et la manière de parler de l’expansion citadine, de la destruction de l’environnement. A lire !

Ils appellent cela le désert ! Fiez-vous aux hommes !

Je marche depuis dix jours, et depuis dix jours je ne trouve que des gares de chemins de fer.

Et voici Le déluge à Paris.

Avez-vous déjà pensé à ce que diraient des archéologues si un déluge détruisait la Terre et que des milliers d’années plus tard leurs fouilles les amenaient à trouver des vestiges incompréhensibles ? C’est exactement ce à quoi c’est amusé Pierre Véron dans cette amusante nouvelle à la Morale à La Fontaine.

Ces nouveaux hommes, doués de nouveaux travers, ont fondé une nouvelle Académie des sciences où de nouvelles délibérations n’amènent souvent rien de nouveau.

Et pour clore ce beau recueil, un portrait de son contemporain Jules Verne.

Certains prétendent que la curiosité est un vilain défaut, j’affirme le contraire car sans elle je n’aurais pas lu ce recueil et découvert une plume savoureuse, piquante et amusante.

La préface de Philippe Ethuin introduit bien ces récits, les situant dans leur époque et nous indiquant leurs parutions.

La couverture est évidemment de Roxane Lecomte, dont on reconnaît bien la patte.

Sur le blog, un texte en ligne de Pierre Veron : Une consultation médicale en l’an 2000 ( 1882 ) 

N’hésitez pas à parcourir ce blog, vous y découvrirez des pépites en accès libre, des séries etc …

Consulter la fiche et l’acheter pour 2 € 99 sur le site Publie.net d’Archéo-SF

Mais aussi par exemple chez L’immatériel 

Bonne découverte !

Face à l'étoile Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N° 8 Couverture :Roxane Lecomte

Face à l’étoile
Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 8
Couverture :Roxane Lecomte

Face à l’étoile

 

Le pitch : La vie semble sourire à William Goldsmith : ce candidat à l’élection municipale, ambitieux et séduisant, a toutes les chances de remporter le siège très convoité de maire de Cincinnati. Mais cette image de parfait homme politique menace d’être écornée. Goldsmith est en effet empêtré dans une affaire de corruption mafieuse qui a tout d’une épée de Damoclès. Et puis il y a cette étoile apparue dans le ciel, tel l’oeil de Dieu sur Caïn, qui semble l’observer et pénétrer son âme. Tiendra-t-il sous la pression ? 

C’est la dernière ligne droite avant les élections pour Goldsmith, le stress se fait sentir et Vito, le mafieux avec qui il a passé « contrat » se charge de le lui rappeler.

« Depuis quand la loi fait-elle les maires ? »

Ce William, dit Bill lors d’un monologue intérieur savoureux et sincère étale sa conscience d’homme politique, et c’est à la fois pitoyable, triste et finalement … très humain.

Cependant, les élections ne sont pas seules à faire la une. En effet il y a cette étoile surgit par magie qui suscite interrogations de toutes parts et réveille « en chacun des histoires et des légendes plus vieilles que l’homme lui-même » .Concédant un peu de son temps à ses enfants, Bill les accompagne pour observer cet astre étrange.

C’est à partir de ce moment que le récit glisse peu à peu dans l’étrange pour finir dans l’absurde, l’inattendu, un joli pied de nez au réel.

Ma conclusion toute personnelle, mon avis se résument à : « nous ne sommes que bien peu de chose ».

Face à l’étoile est donc pour moi une réussite, une belle alliance entre le récit noir et le surréalisme.

Et comme cette nouvelle est gratuite c’est l’occasion pour vous de goûter au style de l’auteur et à ce genre particulier.

L’article sur cette nouvelle et les liens de téléchargement se trouve à cet endroit  .Cette note de l’auteur vous aidera peut-être à entrer dans ce récit déroutant, il est vrai.

Deidre  et Chti_suisse  ne partagent pas tout à fait mon avis.

Les vagues de Clamatlice suivi de Saison de pluie sur Clamatlice Vanessa Terral Editions Voy' [EL] -Coll. E-courts Ebook - Juin 2013

Les vagues de Clamatlice suivi de Saison de pluie sur Clamatlice
Vanessa Terral
Editions Voy’ [EL] -Coll. E-courts
Ebook – Juin 2013

Les vagues de Clamatlice suivi de Saison de pluie sur Clamatlice

Clamatlice, un monde bien loin de notre Terre, surprend les voyageurs par ses plages de sable vert, ses deux lunes, sa végétation singulière et son surnom : la Planète aux Mille Pensées. Les premiers colons évoquent parfois, à mi-voix, des créatures gigantesques et une nature guidée par une forme de conscience. Bien entendu, les nouveaux arrivés – tel Noota, un jeune surfeur – ne croient pas à ces superstitions…
Jusqu’à ce que Clamatlice murmure à leur esprit.

Comme vous l’aurez compris, il s’agit d’un recueil de deux nouvelles de Vanessa Terral, première publication ( en numérique exclusivement ) dans la collection E-courts des éditions Voy'[el]

Dans la première, Les vagues de Clamatlice un jeune surfeur, Noota vient d’arriver sur cette planète. Lui, dont la renommée de surfeur sur Terre n’est plus à faire, s’aperçoit avec stupeur que toute sa technique ne lui sert à rien sur les vagues de Clamatlice. La planète aux mille pensées lui réserve des surprises qu’il découvrira en nouant contact avec un groupe d’adolescents natifs, surfeurs comme lui.

Dans la seconde, Saison de pluie sur Clamatlice nous partageons la peine d’une enfant, Luccine souffre douleur de ses camarades d’école, dont les adultes font peu de cas.

« Elle devrait être habituée, à force, mais du haut de ses presque huit ans, Luccine se tient face à la vilénie comme un oisillon qui recevrait une pomme de pin sur la tête »

Cette nouvelle m’a vraiment touchée, au point que je me sentais comme Luccine, isolée, incomprise et désespérée.

Mais cela est sans compter avec Clamatlice et le talent de conteuse de Vanessa Terral. Le personnage principal n’est autre que Clamatlice dont l’auteur nous encourage à arpenter les étendues pour y semer nos propres graines et ainsi l’animer tout au long de nos récits. Il s’agit d’un beau cadeau fait par Vanessa Terral et l’éditeur car quoi de plus excitant que de nourrir un univers ? L’imaginer en conservant bien sûr le terreau des Vagues de Clamatlice et de Saison de pluie.

Les gourmands de rêves, de magie, de communi(cati )on spirituelle et de nature y trouveront leur bonheur.

Emplie d’entités étranges, Clamatlice aux mille pensées n’a sans doute pas fini de nous étonner et nous émerveiller. Je l’espère de tout cœur.

Vanessa Terral écrit vraiment très bien, son style est aérien, fluide. Ses mots vibrent à l’unisson des personnages. Il est question de respect et de choix. Il est question tout bonnement d’humanité.

Non seulement j’ai rêvé en lisant ces nouvelles, mais j’ai aussi réfléchi à tout ce que cette Planète peut offrir comme « possibles ».

Un grand merci à Vanessa Terral pour le cadeau qu’elle fait aux auteurs souhaitant continuer de faire vivre Clamatlice à travers un appel à texte permanent, soutenu bien évidemment par Voy'[el].

Vous pouvez acquérir  Les vagues de Clamatlice pour 99 cts d’€ ( tous formats) sur le site de l’éditeur  ou chez L’immatériel 

Il ne me reste qu’à espérer que vous serez curieux de découvrir cette Planète, et vous souhaiter une bien agréable lecture.

Celsius 233 Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N° 7 Couverture :Roxane Lecomte

Celsius 233
Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 7
Couverture :Roxane Lecomte

Celsius 233

Le pitch : Hector est un fonctionnaire zélé au service d’un état totalitaire et intrusif : son travail consiste à écouter les conversations des citoyens, à les placer sous surveillance vidéo, à les suivre dans la rue jusqu’à ce qu’ils fassent un faux pas — volontaire ou inconscient — et tombent sous le coup de la loi. Hector aime beaucoup son travail. Il y excelle même. Mais un jour, la machine répressive se retourne contre lui.

J’ai apprécié le sujet traité par Neil Jomunsi ainsi que l’écriture. Hector est le type même de personnage qu’on déteste quasiment d’emblée. Le cadre hyper autoritaire et répressif de cette nouvelle fait froid dans le dos et n’est pas sans rappeler d’autres lectures et / ou tristes réalités.

La fin est ouverte, à tel point que j’en suis à la troisième interprétation possible me concernant.

Mais voilà, cette fois le charme n’a pas opéré sur moi . Un auteur ne peut toujours répondre aux attentes de ses lecteurs, le lecteur ayant son propre champ émotionnel et là, bien que construite, fort bien écrite je ne me suis pas immergée dans la nouvelle.

Ce n’est franchement pas grave d’autant que le bonus réservé aux abonnés m’a bien séduite. Merci à l’auteur pour ces plus distillés.

L’avis enthousiaste de Chti_suisse sur son blog 

Celui de Deidre sur son blog 

Le Projet Bradbury sur le blog d’ActuaLitté 

Le fil d’actualités du projet sur le forum e-lire

Comme d’habitude la nouvelle Celsius 233 est à 99 cts d’€ sur kobo ,  Smashwords  et Amazon .

La belle couverture est encore de Roxane Lecomte . Bravo à elle ! 

 

aurélia sous la terre  Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N° 6 Couverture :Roxane Lecomte

aurélia sous la terre
Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 6
Couverture :Roxane Lecomte

Aurélia sous la terre 

Le pitch : C’est une après-midi comme beaucoup d’autres qui débute pour Victor et Simon. Les champs s’étendent à perte de vue, il n’y a plus qu’à courir plus vite que le vent et à oublier qu’on grandira un jour. Mais une découverte impromptue va changer tous leurs plans. Sous la terre se cachent des secrets : quelquefois, il suffit de prendre le temps de se pencher pour les déterrer. 

Cette 6ème nouvelle est pour le moins étrange puisqu’écrite à partir d’un rêve de l’auteur qui l’a retranscrite tel quel. Un chouette exercice qui dévoile une part de l’enfance de Neil Jomunsi au fur et à mesure que Victor exhume d’anciens jouets.J’y ai retrouvé la campagne, les champs de mon enfance lorsque les mômes que nous étions, pour tromper leur ennui , mutaient en camarades au cours de jeux collectifs ; à mon époque c’était les indiens et les cow-boys, ou les gendarmes et les voleurs.

On retourne au pays de l’enfance, avec ses préoccupations. Tant et si bien que durant deux jours je suis aussi allée à la pêche aux souvenirs : les séries et émissions pour enfants , et les chansons qui ont marqué ma jeunesse. C’est surprenant, essayez à votre tour !

Et c’est étrange cette habitation sousterraine comme un coffre-fort, un bunker.

Aurélia sous la terre est une nouvelle qui câline l’enfant, qui est aussi comme un rite de passage à l’âge adulte. C’est tout ce que l’on garde au fond de soi dont on ne parle plus beaucoup, dont on se souvient tout juste et pourtant c’est aussi à travers le personnage d’Aurélia, les premiers émois peut-être.

Une bien belle et émouvante nouvelle, une jolie réussite pour l’adaptation d’un rêve.

Merci à l’auteur de m’avoir ainsi incité à rembobiner ma mémoire.

Comme les précédentes nouvelles du Projet Bradbury, Aurélia sous la terre est à 99 cts d’€ chez Smashword , et Amazon .

D’autres avis chez Deidre   et Chti_suisse 

Le blog du Projet Bradbury

Le blog de Neil Jomunsi

Vous lirez quoi ce soir ?

Au service des insectes - Cindy Van Wilder  Editions Voy'el 2013- coll. E-courts Couverture : Léa Vera Toro

Au service des insectes – Cindy Van Wilder
Editions Voy’el 2013- coll. E-courts
Couverture : Léa Vera Toro

Au service des Insectes

Les éditions Voy'[ El ] et plus particulièrement la collection ecourts m’ont proposé un partenariat ( un livre contre une chronique ) que j’ai accepté avec plaisir. En effet, si vous lisez régulièrement ce blog vous aurez constaté que j’aime beaucoup les nouvelles. C’est ainsi que j’ai eu le bonheur de découvrir la plume et l’imagination de Cindy Van Wilder à travers Au service des Insectes.

Les humains ont été victimes de la peste, leur monde de Murailles est délabré.Ils y survivent tant bien que mal alors que les Insectes de leur côté se sont organisés. Dans leurs ruches, gigantesques, ils prennent soin de leurs cocons ( Fourmis, Bousiers, Scarabées, Guêpes, Abeilles ) tout en recrutant pour se faire des nourrices humaines. Bess est l’une d’entre elles.

Bess, comme ses compagnes d’équipe doit nourrir les cocons avec de la gelée royale mais aussi les toucher, caresser. Il semblerait que les émotions humains soient vitales aux cocons.

La Ruche est telle une citadelle imprenable, la surveillance y est particulièrement drastique.

L’auteur nous raconte à travers Bess, une journée de travail dans la Ruche, une journée qui prendra une tournure dramatique avec une intrusion sous forme de raid qui sèmera la panique.

Evidemment je ne peux vous en dire plus sous peine de casser la chute de cette histoire.

J ‘ai apprécié les mots de l’auteur qui parviennent sans difficulté à créer l’atmosphère entre les odeurs, les descriptifs, et les émotions qui se jouent en Bess.

Le reste venait de mon imagination elle-même qui voyait réellement les Insectes et qui en frissonnait de crainte. Et non ce n’est pas une nouvelle d’horreur, mais oui, elle joue sur le registre de nos phobies.

Comme Cécile Duquenne sur son blog , j’aurais apprécié un peu plus d’éclaircissement quant à la fin. Mais cela n’enlève rien au plaisir que j’ai eu à lire Au service des Insectes malgré ma trouille des guêpes et autres bestioles vrombissantes.

Je vous conseille cette lecture.

Cette nouvelle, ebook sans DRM est à 99 cts d’€ et vous pouvez l’acquérir via le site de l’éditeur.

Pour connaître mieux Cindy Van Wilder faites un tour sur son blog

Le dernier invité - Neil Jomunsi  Auto-édition - Ebook Projet Bradbury N° 3  Couverture : Roxane Lecomte

Le dernier invité – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 3
Couverture : Roxane Lecomte

Le dernier invité

Le mot de l’auteur : Les enterrements ne sont jamais une partie de plaisir et Edith ne le sait que trop bien: l’adolescente vient d’assister à celui de sa grand-mère adorée. Une fois le cercueil sorti de l’église et déposé dans sa dernière demeure, le cortège se sépare et la famille se retrouve dans la maison familiale. On dresse alors la table pour le dîner. Mais il semblerait que tous les invités ne soient pas encore arrivés.

Cette troisième nouvelle du #ProjetBradbury est sans aucun doute celle qui m’a le plus touchée.

Même s’il y existe une bonne part de surréalisme, elle n’en est pas moins l’objet d’une réflexion et d’un regard pénétrant sur la place que la mort tient dans notre société : comment la perçoit-on ? Comment la célébrons-nous ? Comment enfin parvenons nous à assimiler cette étape et celle-de ceux que nous accompagnons dans leur dernière demeure ?

Ici, c’est à travers le regard et les pensées de la jeune Edith que l’auteur nous encourage à questionner notre rapport à la mort.

Le côté surréel intervient avec l’arrivée de ce dernier invité à table alors que le père d’Edith estime que, oui, elle est assez âgée dorénavant.

Le dernier invité m’a émue car comme beaucoup d’entre nous, j’ai connu bon nombre de décès,famille, ou amis et ai assisté à leurs obsèques le plus souvent. Ici, j’ai revécu les moments de gênes de ces invités qui se sentent tenus d’avoir un regard malheureux dès lors qu’ils croisent le votre, leur bouille gênée, les balbutiements et la famille qui n’est pas moins gênée, ne sachant s’il faut lâcher sa douleur ou son indifférence, s’il faut rire ou pleurer …parce que la mort dans notre civilisation est largement encore tabou et qu’il n’est pas trop bon de la regarder en face. Edith, interloquée, bouleversée par le décès de sa grand-mère choyée va ce soir là rencontrer à la fois le passé, le présent et l’avenir. Un rituel de passage ? Qui sait ?

Merci à Neil Jomunsi pour cette nouvelle qui m’a vraiment bouleversée.

Le #ProjetBradbury de Neil Jomunsi hébergé sur le site d’ActuaLitté 

Le blog de l’auteur Neil Jomunsi 

Souscrire / faire un don pour ce #ProjetBradbury ici 

Le Projet Bradbury sur ce blog 

L’avis de @chti_suisse sur son blog 

L’avis de Deidre sur son blog 

Toujours pour 99 cts d’euro ( Kobo et Apple à venir ) sur Smashword et sur Amazon  

Bonne lecture !

Onkalo– Neil Jomunsi Auto-édition – ebook Projet Bradbury n° 2 Couverture Roxane Lecomte

Onkalo– Neil Jomunsi
Auto-édition – ebook
Projet Bradbury n° 2
Couverture Roxane Lecomte

Onkalo

Résumé par l’auteur :

Lorsque le bateau de Nola accoste, l’archéologue sait déjà que le voyage ne sera pas de tout repos : alors qu’on pensait cette terre déserte, stérile et — à l’exception de quelques peuplades reculées — inhabitable, la fonte de la Glace a révélé les traces d’une civilisation antique qui aurait occupé ce territoire des dizaines de milliers d’années plus tôt. Accompagnée de Guil, son guide indigène, et de Moj, une Croyante dont elle se serait bien passée, Nola entame un périple qui la mènera au coeur de l’ancien territoire glacé. Ce qu’elle y découvrira changera à jamais la face du monde.

Changement complet d’univers et de langage avec Onkalo, la seconde nouvelle du #ProjetBradbury de Neil Jomunsi.

Ici, peu de dialogues mais des descriptions de l’environnement : inquiétant et froid. Nola, ultra-sensitive perçoit très vite comme une menace autour d’eux. Adroitement mené ce récit nous entraîne progressivement vers une angoisse oppressante accentuée par un cadre et des vestiges mystérieux.

Il n’y a aucune indication d’époque pour ce récit, ce qui laisse le champ libre à l’imagination du lecteur. Un texte qui va droit au but, qui touche et effraye à la fois et qui pose une question primordiale mais je n’en dirais pas plus car il est difficile d’en parler sans déflorer l’intrigue.

Une deuxième nouvelle aussi agréable que la première Nouveau message

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !

La couverture est de Roxane Lecomte.

Lire le billet de Neil Jomunsi concernant cette deuxième nouvelle du #ProjetBradbury sur le site hébergé par ActuaLitté

Nouvelle auto-éditée Onkalo est en vente pour 99 cts sur Amazon  Kobo et Smashwords

L’avis de lecture de @chti_suisse sur son blog

Lire mon avis sur Nouveau message

 Et de nouveau une chronique folle-dingue comme on adore de Lilian Peschet sur son blog