Louie de Lou Wagram Walrus- Collection Micro

Louie de Lou Wagram
Walrus- Collection Micro

Louie

Le résumé par l’éditeur :La vie n’est pas toujours facile, surtout quand comme Louie, on se fait dans la même journée virer de son boulot et prendre en otage par Lily, une ravissante — quoiqu’un peu écervelée — braqueuse armée jusqu’aux dents. Louie n’a alors plus qu’une solution :  mettre le pied au plancher, faire rugir le moteur de son véhicule et se lancer dans une course-poursuite désespérée dans le désert, en espérant que les flics ne les rattraperont pas. Et s’il s’agissait tout simplement du plus beau jour de sa vie ?

Louie est un texte court (environ 40 pages) dans la collection Micro.

Louie, drôle de nom donné par son paternel, s’est fait viré juste deux heures avant de se retrouver un flingue sur la tempe, flingue tenu par une nana super sexy Lily. Elle vient de braquer une banque et a réalisé un « combo de luxe : braquage et meurtres ».

Se faire poursuivre par les flics à bord d’un camion, aussi gros soit-il ça ne le fait pas aussi volent-ils une cadillac. Louie est défoncé comme à son habitude.

« Toujours sur le fil, à la limite des overdoses bien pratiques, des coups de chaud, des coups de froid, des coups d’un soir, des coups de pute, ça fait un bout de temps que je trace des lignes sur les routes du désert. J’ai choisi ce coin-là pour être sûr de crever tôt, sans personne pour m’emmerder, en solo avec moi-même. »

Le road-movie commence alors à fond la caisse. Dans un coin du désert, Black Rock Desert Louie sait que Jack Fleet, ancien militaire défoncé au LSD l’attend dans son voilier. Oui, il peut y avoir un bateau en plein désert.

Lily est bien jolie mais quelle pipellette

« Talons hauts, rouge à lèvre et mini-jupe, le regard sauvage, les cheveux d’un noir de jais, semblable à toutes les autres, elle était pourtant différente. »

Vous en apprendrez plus sur Louie au fil des pages de cette Micro.

Cette nouvelle fait voyager à 1000 à l’heure. L’auteur Lou Wagram a une plume vraiment décapante et son langage bien direct sans jamais être ordurier est un vrai régal. Certes Louie est misogyne mais je n’ai pu malgré ça m’empêcher de le trouver attachant. C’est un trio de choc, une nouvelle à lire, un auteur à découvrir absolument.

Et comme c’est dans la collection Micro de Walrus encore une fois, une pépite à seulement 99 cts à se procurer d’urgence sur le bookstore de Walrus

Les folles de la Nationale 4

freemium_herveTout commence à Madrid, peu après le décès de Franco, lorsque Don Diego de la Vega , phalangiste convaincu, puissant et riche confie une mission à Joseph Hosana. Celui-ci est le garde du corps de Carlotta, la fille de son patron. Sa mission, se rendre à Strasbourg pour livrer à José Luis De La Vega, le fils renié et camé, un colis. Ce fils loqueteux, qui s’est rebaptisé Johnny, s’est acoquiné avec Werner, militant extrémiste oeuvrant pour La fraction rouge. Joseph devra voyager incognito. Mais Carlotta lui demande un service qu’il accepte. Le périple commence.

En cours de route, interviendront le Père Wanabee et Lili avec qui Joseph poursuivra son chemin. Bien vite, il s’aperçoit qu’il est pris en filature par deux hommes en mercedes, deux espagnols. Gus et Clod, deux frangins qui n’y vont pas par quatre chemins. Clod est complètement cintré, et donne du fil à retordre à Gus.

Et bien sûr, il y a les fameuses Folles de la Nationale 4, deux braqueuses de stations essences qui dérapent après avoir commis des meurtres. Ce sont Louise et Martha, des insoumises qui ont maintenant toute la flicaille de France aux fesses. Joseph, Lili et le Père Wanabee vont leur servir de garantie.

Un road movie, ça déménage, ça prend des détours et des lacets, et comme la galerie de personnages est autant explosive que surprenante, les surprises et rebondissements sont nombreux pour le plus grand plaisir du lecteur.

Violence, sexe, drogue, amour, vengeance, magouilles : autant d’ingrédients pour un ( très ) bon roman noir, entrée en matière d’une série que je vous conseille chaudement,

Hervé Fuchs nous fait revivre la fin des années 70, sur fond musical bien souvent. Le style est alerte, ici  pas de temps morts. Je mets au défi quiconque de s’ennuyer ou s’endormir sur ce roman. Je suis même prête à parier qu’après cette lecture vous vous précipiterez sur la suite des aventures.

Hervé est quelqu’un de sympathique aussi a-t-il mis sur son site Les folles de la Nationale 4  le premier chapitre des Folles ainsi que la description des personnages, le décor et la bande son. Prenez-y connaissance de la série.

A noter, vous pouvez commander Les folles de la Nationale 4 en version papier.

Cerise sur le gâteau, Les folles de la Nationale 4 est gratuit

Sur le site de l’éditeur Edicool

En numérique via L’immatériel

La quatrième de couverture :

Quatre SDF sont recrutés par le mystérieux Hensley pour devenir braqueurs professionnels. Après une préparation quasi militaire, tout est en place pour le coup d’essai : le braquage d’une banque en plein Paris. Mais rien ne se passe comme prévu…
Un scénario magistral pour un roman noir, tendre et énervé, qui met en vedette, une fois n’est pas coutume, les vrais oubliés de nos démocraties libérales.

Ce que j’en ai pensé :

Quatre sans-abris ( Paol, Louis, Sonia et Jack ) sont recrutés par Hensley (le metteur en scène ) pour braquer des banques. Ils vont subir un entrainement quasi-militaire dans un château. Lorsqu’enfin ils sont prêts, le braquage en plein Paris peut avoir lieu. Mais rien ne se passe comme prévu, il y aura des pertes humaines. Ils se sont fait berner. Au même moment un autre braquage a lieu qui lui,finira en boucherie.

Le commissaire Degrave se charge de l’enquête. Il est dans le même temps très inquiet pour son fils Petit Pierre qui se rapproche des milieux d’extrème droite sans que lui et son épouse n’aient su réagir à temps, pensant que ça lui passerait. Ils se demandent comment de telles idées ont pu germer en lui. Petit à petit, Degrave comprend que son fils est peut-être bien mouillé dans des affaires bien louches.Nos deux rescapés Sdf vont remonter jusqu’au commanditaire des braquages.

Un roman sombre, politique et réaliste qui explore les milieux néo-nazis sans concession. C’est écrit dans un style fluide, avec un regard très juste sur notre société. Ce qui n’est pas le moindre compliment pour un roman noir : on se fait embarquer et les éléments se mettent en place progressivement pour un final déroutant. Les personnages principaux, comme annexes, sont tous très bien décrits.