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Ce n’est pas facile de chroniquer une série lorsque tous les épisodes sont liés dans un ordre logique chacun apportant sa pierre à la progression de l’histoire, et que les personnages sont assez nombreux à y évoluer. Les quatre précédents épisodes m’ont amenée à m’attacher à ceux-ci y compris Jave dont la quête secrète me fascine autant qu’elle m’inquiète parfois.

Aussi, à vous de décider si vous souhaitez lire cet avis ou le mettre de côté.

Nous retrouvons dès le début Elaine qui souvenez-vous était en bien mauvaise posture dans ce camp d’illuminés s’attendant à être dévorée par des zombies. C’est oublier que Jave veille et encore une fois elle va se trouver face à lui. Bien qu’hésitante, elle se résout à lui accorder sa confiance et une sorte de pacte est passé entre eux. Elaine n’a guère l’occasion de se reposer et se lance à nouveau dans une course effrénée, toujours soucieuse du devenir de Dew et Alison.

De leur côté les aliens continuent de traquer leur marchandise.

Quant à Hector, on se demande bien ce qu’il devient.

Et puis, il y a Masters, Bruce, Alva et les enfants qui se réfugient dans la maison ( bunker ) du père du jeune biologiste. Oui, un vrai bunker où ils sont persuadés d’être à l’abri des zombies, d’avoir des provisions et un repos bien mérité.

Evidemment, cela ne peut pas être aussi simple, vous en conviendrez, c’est pourquoi le Révérend et ses acolytes pointent rapidement le bout du nez. J’avoue que ce que l’auteur a trouvé comme astuce pour déstabiliser les retranchés de la maison m’a fait bien rire juste à imaginer la scène. Bon, c’est aussi un peu comment dire …gore ? En même temps, Stéphane Desienne écrit une série zombies et aliens donc il faut bien se douter qu’à certains moments le tableau n’est pas très follichon. Toujours est-il que personnellement ça m’a amusé, c’est même carrément génial.

L’auteur sait maintenir le suspense, d’ailleurs ce n’est qu’à la toute fin de Jool que l’on comprend le titre.Toujours aussi bien écrit, rythmé, et créatif, c’est une série que je recommande vivement à tous ceux qui veulent découvrir des histoires de zombies ET d’aliens qui diffèrent de tout ce qu’on peut voir et ou lire par ailleurs.

Bon sang, quand donc un réalisateur se pointera pour adapter Toxic en série télévisée ?

Toxic, épisode 5 : Jool est à 1 € 49 ( multi-formats) par exemple sur L’immatériel  La liste des autres distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus.

Retrouvez mon avis sur les précédents épisodes ici.

Soyez attentifs et suivez l’actualité de Stéphane Desienne et de l’éditeur Walrus car l’épisode 6 ne va plus tarder. Le site internet de Stéphane Desienne.

1888 de Céline Etcheberry  Editions Walrus - Coll. MICRO  Ebook - Octobre 2013

1888 de Céline Etcheberry
Editions Walrus – Coll. MICRO
Ebook – Octobre 2013

1888

Le pitch par l’éditeur :Entre Jack et sa montre à gousset, c’est une vieille histoire d’amour : la délicate pièce d’horlogerie est une fidèle amie et il ne faudrait pas qu’il lui arrive malheur. Mais les rues de Londres, en cette fin de dix-neuvième siècle, sont quelquefois mal fréquentées. Et ce ne sont pas les victimes de Jack qui vous diront le contraire. Nuit après nuit, alors que la célébrité n’a pas encore frappé à la porte, Jack écume les ruelles sombres pour assouvir sa soif de sang. Mais cette soif lui appartient-elle vraiment ?

1888 est un texte court (environ 40 pages) de la collection Micro aux éditions Walrus.

Le personnage de Jack, vous l’aurez deviné, fait référence au célèbre éventreur. Ici, Céline Etcheberry revisite son histoire en mêlant le roman noir et le fantastique : un mélange qui fonctionne merveilleusement bien d’autant que le suspense est très bien maîtrisé.

En fait ce n’est pas lui le personnage principal de cette nouvelle, mais sa fameuse montre à gousset.

Cette faim que Jack ressent, il la gère de plus en plus mal et son errance dans ce quartier mal famé prend des tournures de plus en plus dangereuses y compris pour lui-même.

Céline Etcheberry nous invite dans l’esprit de ce tueur nous plongeant dans la perplexité et l’angoisse allant crescendo.

Oui, l’angoisse qui du début à la chute de cette nouvelle, ne nous quitte pas. Il faut dire que le cadre de 1888 s’y prête bien, ce quartier de Londres mal famé est l’endroit par excellence pour ce récit.

De manière assez paradoxale, c’est limite si j’ai pas ressenti de la peine pour Jack. Pourquoi ? Ben lisez-la et vous comprendrez !

L’écriture est vive et précise comme si vous regardiez sur un écran un court-métrage. C’est à mon avis ce qui caractérise aussi le talent d’un auteur.

Parlant de cela, plus je lis des textes courts, ceux de la collection Micro de Walrus par exemple, plus je m’interroge, me demandant comment il se fait qu’aucun vidéaste ne se soit encore intéressé à la mise en scène de ces textes comme Alfred Hitchcock présente ?

Cette nouvelle est comme pour toutes les autres au prix de 99 cts d’€, vous pouvez l’acquérir entre autre sur L’immatériel 

Le blog de Céline Etcheberry  EncreLyre 

La suivre sur twitter : @EncreLyre

Jésus contre Hitler : ep.4 /  Enfer et Os Neil Jomunsi  Ed. Walrus  Ebook - 08 / 2013

Jésus contre Hitler : ep.4 / Enfer et Os
Neil Jomunsi
Ed. Walrus
Ebook – 08 / 2013

Enfer et Os

Souvenez-vous dans Heil Yéti, le précédent épisode, John J Christ disparaît en Enfer. Goldie et toute l’Agence B sont effondrés. Malgré toutes les précautions prises, un terrible casse fait voler en éclats l’une de leur chance, si ce n’est pour ainsi dire la seule, de faire revenir John . J Christ des enfers.

Démarrant sur une course poursuite digne des films de Bruce Lee, cet épisode est un régal d’ humour, de trouvailles, de courses effrénées et de rebondissements.

Désormais obligé de trouver une autre méthode pour ouvrir La porte des Enfers, le Haut Conseil Occulte, McGally, et David vont, malgré leurs réticences, se tourner vers Lovecraft.

Après bien des risques et recherches, l’équipe, qui s’est enrichie, réussira à pénétrer ce terrible monde des Enfers. Les y attendent bien des surprises, certaines idées colportées par le Monde du dessus étant nettement remises en question ( pour notre plus grand plaisir ).

De manière intelligente et amusante, Neil Jomunsi introduit de nouveaux personnages en les dotant d’une telle présence qu’ils nous deviennent très vite aussi indispensables que John et David.

La description de L’enfer est truffée de bonnes trouvailles, de clin d’oeil et comme le « guide » est une « jeune adolescente » au caractère bien trempé les bons mots pullulent. Autant vous dire que la descente aux enfers vous surprendra bien des fois et que les retrouvailles avec John seront des plus étranges…mais là, je vous laisse vous laisser guider par votre curiosité.

Quelques citations pour vous allécher :

Le Concierge savait que la nouvelle allait être dure à avaler pour les membres du Haut Conseil Occulte. Malgré leur longue expérience de l’existence terrestre – mais aussi des choses qui nen faisaient pas tout à fait partie – ces érudits pouvaient se montrer grognons en certaines circonstances, et particulièrement lorsque les choses n’allaient pas dans leur sens.

C’est pas le Styx, c’est l’Achéron, rectifia Anita. Le Styx est un peu plus loin du côté balnéaire.

-Balnéaire ?

-Ouais. On a une maison là-bas, pour l’été. Fait un peu moins chaud et les morts font moins de boucan…

Ce quatième épisode de la série Jésus contre Hitler est une totale réussite, encore mieux maîtrisé que les précédents et ouvrant bizarrement sur d’autres perspectives et prouesses littéraires pour l’auteur.

Un conseil toutefois, lisez les premiers épisodes car même si la lecture d’Enfer et Os peut se faire indépendamment, les personnages méritent qu’on suive leurs aventures depuis le début ( d’autant que le premier épisode Zombies nazis en Sibérie est gratuit et les suivants à 1 € 49 ).

Mon avis sur les 3 premiers épisodes ainsi que sur le roman Je suis rage et la nouvelle, Le chemin du retour se trouve ici sur le blog

Enfer et Os sur la librairie de l’éditeur Walrus et sur la plupart des librairies en ligne

L’intégrale est à 3 € 49 . Personnellement c’est ce que je vous conseille.

Le blog de Neil Jomunsi  Allez y faire un tour car il se lance dans un défi d’envergure à savoir écrire 52 nouvelles durant 52 semaines à l’image de l’un des auteurs qu’il apprécie le plus, Ray Bradbury. Une actualité bouillante à suivre avec attention.

Un autre retour de lecture sur le blog de chti_suisse

Bonne visite des entrailles du monde Enfer et Os !

Trois coups contre ma porte -  Michael Roch  Editions Walrus - Collection MICRO Ebook - Mai 2013

Trois coups contre ma porte – Michael Roch
Editions Walrus – Collection MICRO
Ebook – Mai 2013

Trois coups contre ma porte

Le résumé de l’éditeur : Au milieu de la foule de l’Imaginarium, cette boîte de nuit aussi branchée que bondée, il y a les corps qui s’entremêlent, suants, au rythme des basses qui résonnent dans ton estomac et des spots qui dansent frénétiquement. Et puis il y a cette fille… Ses hanches, ses seins, sa nuque… il suffirait de tendre la main, de lui saisir le poignet et de la ramener à la maison. Elle va te rendre dingue, si ce n’est pas déjà fait. Parce qu’il y a cette voix dans ta tête, et puis ce drôle de type, le smartboy italien qui te regarde d’un air amusé, mais que personne d’autre que toi ne semble voir. Et le type te sourit, et il dit: « Elle s’appelle Béthanie. » Alors tu te lèves, les yeux embrumés par l’alcool, et tu t’approches de Béthanie. Et tu sais déjà que tout ça finira dans le sang.

Cette nouvelle correspond bien à ImagiNoir cette «  catégorie » créée pour Michael Roch et Lilian Peschet.

Attention si vous êtes une âme et un cœur sensible, je ne vous recommande pas cette Micro : il y a du sang et surtout des scènes de tortures costaudes.

Par contre, étant friande d’horreur, de tensions psychologiques, et d’humour noir, j’ai encore une fois été conquise.

Ce personnage, Charles est vraiment détestable. Je me demandais pourquoi il était en boîte de nuit avec des potes alors qu’il paraît si asocial.

Pour vous en donner une idée, une petite citation :

 Je déteste les cons, les rampants, les quémandeurs bègues qui se traînent aux pieds des autres – surtout à mes pieds. Je suis au dessus de cette masse d’êtres informes. J’ai beau être assis dans le plus pourri des fauteuils club de cette discothèque, j’ai beau être assailli de toute part et dans tous les sens, j’ai beau subir, je suis au dessus de tout ça ; je suis au-delà, comme un roi sur un monticule de cafards. 

J’ai flippé pour Béthanie en constatant la démesure de la tenson sexuelle qui habite Charles, tension qui va crescendo.

En fait, j’ai eu le cœur serré pratiquement tout au long de Trois coups contre ma porte. Serré par l’appréhension et assez étrangement par Charles. Charles qui souffre de pertes de mémoires, et sans doute d’hallucinations … car comment en effet expliquer la présence de ce smartboy italien que personne ne voit sauf lui ?

Oui, je suis bizarre puisque j’éprouve une quasi compassion pour cet être qui se livre à d’odieuses choses.

Donc voilà amateurs d’émotions fortes Trois coups contre ma porte est pour vous. Le rythme est soutenu, on ne voit pas filer le récit. Et j’insiste, Michael Roch a un style précis, imaginé , il manie les mots comme si son imaginaire passait directement à sa plume. Bref, un coup de chapeau encore une fois à un auteur que je lis avec un plaisir renouvelé à chaque fois.

De plus c’est un epub impeccable, aucun souci de quoique ce soit sur ma Kobo Glo.

Cette Micro est à 99 cts d’€ , la liste des distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus

Le billet sur le blog de Michael Roch à propos de cette publication ( laissez-lui un mot, ça fait toujours plaisir aux auteurs ) 

Sur ce blog, vous pouvez lire ce que j’ai pensé de La boîte de Schrödinger .

Bonne lecture, et venez me dire ce que vous ressentez pour Charles, ça m’intéresse !

Mise à jour du 21 / 08 /2013 : lire l’avis de Chti_suisse sur son blog

 

Toxic 4 : Défense désespérée  Stéphane Desienne  Walrus - ebook 06-06 -2013

Toxic 4 : Défense désespérée
Stéphane Desienne
Walrus – ebook
06-06 -2013

Défense désespérée

Le résumé chez l’éditeur : Le bateau des survivants accoste sur une île aux habitations vides et aux installations apparemment abandonnées. Mais l’état général des lieux paraissant assez satisfaisant pour espérer y séjourner un moment, les fugitifs investissent cet eldorado providentiel. Car il y a mieux encore : les zombies sont aux abonnés absents ! Sans morts-vivants pour menacer leur sécurité, Masters, Elaine, Hector, Bruce, Alva et les enfants s’installent, et la tension baisse d’un cran… jusqu’à ce que l’un des membres du groupe se fasse enlever par de mystérieux inconnus aux motivations aussi obscures… qu’ésotériques. L’île cache en effet de très noirs secrets.

Jave et Naakrit, quant à eux, poursuivent leurs investigations en vue de découvrir le remède à la contamination. Mais leurs efforts sont freinés par des poches de résistance humaine très actives et bien organisées. Que dissimulent ces combattants dans leurs bases vétustes ? Pourquoi la radio — seul appareil encore fonctionnel — semble revêtir une telle importance à leurs yeux ? Les aliens ont encore de nombreuses réponses à trouver… et les questions ne font que se multiplier. 

A priori en débutant ce quatrième volet de Toxic : Défense désespérée, on se dit qu’enfin notre petite équipe de survivants va pouvoir se poser, permettre ainsi à Hector de poursuivre sa convalescence. Eh bien non, évidemment, il n’en sera pas du tout question. Ça repart très vite sur les chapeaux de roue. D’abord avec Masters confronté à une situation surgit du passé qui va durement entamer son moral.

Alva quant à elle séduit Hector son pourvoyeur ce qui bien sûr anime le ressentiment de Bruce, le biologiste. [ note : Je sens venir à cause d’elle une entourloupe au prochain épisode …L’avenir me dira si j’ai « senti » juste ].

Il n’y a pratiquement pas de zombies sur cette île, cependant d’étranges personnages viennent rôder et Elaine disparaît. Elle qui était en quelque sorte le ciment du groupe est embarquée de force par ces énergumènes et enfermée dans un lieu qui l’inquiète énormément et pour cause, elle y est entourée « d’illuminés » menés par une sorte de Gourou auto-proclamé. L’angoisse monte, insistante, pénétrante. J’étais prise aux tripes…parce que, bon, tout de même Elaine, je l’aime bien et que sa position actuelle me fait flipper.

D’autant que comme par hasard, les zombies sont aussi dans le coin ! Elle est prise au piège entre des « givrés du bocal » et les m-v. [ note : Tout va bien, tout va bien, mais oui c’est ça ! Impossible de ne pas admirer la maîtrise du suspense de Stéphane Desienne …et même de le maudire un peu, beaucoup parfois ].

Quant à Jave il continue de trafiquer dans son coin à la recherche du fameux antidote n’hésitant pas à recruter de l’aide pour cela.

Mais comme le dit le résumé de l’éditeur, il y a encore des hommes qui résistent et sont parvenus semble-t-il à créer un réseau. L’alien Naakrit tremble pour sa marchandise et son statut.

Un épisode attendu avidement et qui comble l’attente de son lecteur. MAIS …Cher auteur c’est pas gentil de nous laisser sur un tel suspense !!! C’est même de la torture ni plus ni moins ! Il va falloir te dépêcher de nous livrer la suite. Allez hop !

Est-ce utile d’en rajouter ? 

Pour l’acheter pour la modeste somme de 1 € 49 rendez-vous sur le site de l’éditeur Walrus 

Le premier épisode, Homo Putridus est gratuit.

Retrouvez mon avis de lecture sur les trois premiers épisodes à cet endroit.

Bon appétit bien sûr 😉

 

La clé de l'eau d' Agnès Evans Walrus. Coll. Micro Mai 2013

La clé de l’eau d’ Agnès Evans
Walrus. Coll. Micro
Mai 2013

La clé de l’eau 

Le résumé chez l’éditeur :

Une longue caravane de voyageurs traverse le désert brûlant sous un soleil de plomb: hommes et bêtes unis dans la quête du prochain point d’eau, l’étrange procession bigarrée poursuit son chemin, coûte que coûte. Parmi la foule, des marchands, des paysans, des magiciens, une princesse mystérieuse et une petite fille hantée par d’étranges aptitudes. Quelles sont ces voix qu’elle entend appeler au loin? Sont-ce ces Esprits dont les légendes ont bercé son enfance, ou une simple hallucination causée par la chaleur du désert ? C’est peut-être bien plus que cela.

La caravane avance tant bien que mal, les ressources en eau s’amenuisant rapidement. Il lui reste deux jours de marche avant de parvenir au prochain point d‘eau, en espérant qu’il ne soit pas à sec. Le campement s’organise autour de feux. La petite fille est dans un groupe qui en plus de sa famille réunit une belle Princesse, une guerrière, un Chevalier-Prêtre, une marchande, un mage et une chamane. Tout est en train de se dépeupler, de mourir du manque d’eau.

La chamane raconte :

« Autrefois, toute la Plaine était un endroit verdoyant, parcouru de lacs et de rivières. Il y avait des villes et des villages. Mais un jour, une magicienne du Continent Perdu vint avec ses compagnons. Elle transportait un talisman terrible qui avait détruit son pays et elle avait choisi la Plaine pour le mettre à l’abri. Elle élleva la Cité Sainte au Dix Mille Dieux, aux murailles imprenables, dont elle devint la première Reine-Prêtresse. »

Tandis que la petite entend toujours cette voix et que sa mère lui interdit la magie, la chamane est très attentive et prend sous son aile la petite fille.

La clé de l’eau étant un nouvelle très courte, je m’arrête là par peur d’en dévoiler trop.

Cette nouvelle c’est un peu comme si vous étiez au coin du feu à écouter la vieille chamane vous raconter l’histoire de L’esprit de l’eau. C’est beau, on imagine le regard émerveillé de la petite, la curiosité et la perplexité des adultes. Cette petite et la chamane on les aime. La petite parce que c’est pas évident d’avoir un «  pouvoir » que sa mère rejette, la chamane parce qu’elle est une idée de la sagesse.

Pas de combats démesurés ici , mais une belle narration de vie en collectivité,de magie, de partage. Mes personnages préférés, sans surprise, sont la petite fille, sa mère et la chamane.

Je suis ravie d’avoir pu découvrir l’écriture d’Agnès Evans, j’espère avoir l’occasion de la lire de nouveau.

Amateur de fantasy, contes et légendes, laissez-vous tenter. 

0,99 cts d’€ en ebook voir la liste des distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus.

Je suis Rage de Neil Jomunsi  ebook- Walrus

Je suis Rage de Neil Jomunsi
ebook- Walrus

Je suis Rage

Le résumé chez l’éditeur : Hermann Heliophas a un problème: il déteste tout et tout le monde. Pour tout dire, il aurait même aimé ne jamais naître sur cette Terre. Le profond dégoût que lui inspire l’humanité a fait de lui un être asocial, méprisant et hautain, qui ose à peine sortir. Mais les sentiments les plus noirs peuvent s’avérer dangereux.

Hermann remarque qu’une bosse lui pousse sur le haut du crâne. Cette bizarre excroissance, ne cessant pas de grossir, finit par devenir gênante, puis carrément inquiétante. Persuadé d’être atteint d’une tumeur fatale, il redouble de haine et de colère… jusqu’au jour où sa bosse explose, libérant une créature maléfique et sanguinaire qui sème la panique dans toute la ville. Hermann comprend alors que sa Rage s’est échappée. Dorénavant libéré de ses propres démons, Hermann se lance à la poursuite de sa création. C’est alors que commence son voyage dans un Paris sombre et fantastique, aux souterrains hantés par d’étranges confréries, aux monstres de cauchemar et aux apparitions fantomatiques, peuplé de personnages fous et surprenants dignes du Pays des Merveilles.

Mais le pire des dangers demeure tapi dans l’ombre, et attend encore son heure…

Outre Hermann présenté dans le résumé, il y a Lucie, une jeune femme si peureuse qu’elle vit en recluse. Totalement dominée par sa peur elle a créé un univers onirique dont elle est la Reine . Elle y passe les 3 /4 de son temps. Cependant, comme la Rage d’Hermann, sa Peur prend forme, et ravage en premier lieu son univers parallèle, son refuge de rêves. Lucie abdique son royaume, le laissant en proie aux pires horreurs. Elle n’a su soutenir le regard de Peur. Le Commandeur Jonas n’y comprend plus rien et Peur, gigantesque Peur, lui dit :

« Elle le sait, elle…,dit-il en montrant Lucie du doigt. N’est-ce pas que tu le sais,petite, toute petite Lucie ? Je suis la Peur, sa toute puissante Peur… »

Hermann poursuivant Rage, est bientôt élevé en quasi messie par les habitants sous-terrain. Un vieil homme a prêché la venue. Ce vieil homme dont nous faisons connaissance dès le début du roman serait-ce un fou ? Un prédicateur ?

« Un jour, vous verrez, un jour, ma colère tiendra son emprise sur vos intestins. Gouvernés par la peur, voilà la vérité ! Vous crèverez seuls et vous l’aurez mérité ! Elle vient…Elle est presque là…Elle prend corps en vous et infecte vos membres…Lorsque vous le saurez, trop tard pour pleurer : elle sera déjà en train de vous manger ! Petites mouches !…Petites mouches…petites »

Dans le chapitre intitulé Avant de commencer , Neil Jomunsi soumet au lecteur sa vision de la Rage et de la Peur. Cette indication est un des fils conducteurs du roman. En voici un extrait :

Intrensèquement contraires, éternelles ennemies et pourtant réunies en un seul et même dilemme, la RAGE et la PEUR possèdent l’esprit humain et s’en partage le sort.[…]La Rage, représentée par la couleur blanche, est le principe d’action, la force de création. La Rage est ce qui pousse l’humain à se rapprocher du divin, à exacerber les meilleures énergies. Elle est la volonté, le courage, la détermination. Elle est aussi l’amour. Lorsqu’il n’y a plus que Rage, l’éternel ouvre ses portes et dévoile toutes ses possibilités, toutes nos possibilités. Tout ce qui transcende est Rage.

La Peur, dont la couleur est le noir, est le principe de soumission, du non-agir. La Peur est ce qui bride l’humain à tout ce qui est vil, à tout ce qui le rabaisse, qui l’intériorise. Elle est l’attentisme, la flagornerie, la médisance, l’abjecte humiliation et encore bien d’autres choses. Lorsque tout est Peur, l’esprit n’est plus qu’une pierre. Il n’y a alors plus rien de divin dans l’humanité.[…]La Peur blanche est l’accumulation des observations, conclusions, tirées par un individu au terme d’une plus ou moins longue existence. Semblable à la Sagesse,profondément inactive, elle est moteur d’apprentissage et d’élévation spirituelle si utilisée à bon escient. Elle est le détachement lumineux mais elle reste Peur, dans le sens où elle n’enrichit personne d’autre qu’elle-même si elle n’est pas partagée.[…]La Rage noire est la force créatrice de destruction : elle n’appelle que cris et larmes, effondrement et chaos. Elle est l’action néfaste.

Vous comprendrez aisément que dès lors que Rage et Peur sont en ville, il va y avoir du sang en rigoles, des personnes qui perdent sens et raison et se lancent dans des tueries affreuses sans même en comprendre le pourquoi. Parce que gouvernéss uniquement par leurs émotions elles y perdent la raison, et souvent la vie.

Paradoxalement, nos deux héros que sont Lucie et Hermann vont devoir trouver en eux-mêmes des forces qu’ils n’imaginaient pas. Tout ce cheminement donne un roman foisonnant et complètement décontenançant. Neil Jomunsi introduit toute une galerie de personnages issue soit de nos pires cauchemars soit de nos rêves. Il nous entraîne dans les bas-fonds de la ville et des humains.

Ce n’est pas un voyage facile, ce n’est pas un voyage anodin. A travers cette histoire fantastico-noire-gore et à la fois hyper-réaliste ( par son sujet ) Neil Jomunsi a réussi un bel exploit littéraire.

Impossible de prétendre après cette lecture que le numérique ne propose pas des textes puissants, inédits que tout lecteur curieux aura bien du plaisir à découvrir.

C’est ça que le numérique met à notre disposition : des textes hors normes.

En lisant Je suis Rage je me l’imaginais sous forme de théâtre de marionnettes ou d ‘animations. Je pense que c’est un roman qui s’y prête merveilleusement bien.

La liste des distributeurs de Je suis Rage, 3 € 49 sur le site de l’éditeur Walrus.

Le blog de l’auteur

 

Mon Donjon mon Dragon  Lilian Peschet  Walrus - 31 /05 /2013

Mon Donjon mon Dragon
Lilian Peschet
Walrus – 31 /05 /2013

Mon Donjon mon Dragon 

Résumé chez l’éditeur : Bram est le modèle même du geek parfait : une carrière professionnelle vouée au développement de sites web pour clients pénibles, une vie sociale principalement consacrée aux jeux de rôles, aux jeux vidéo et à la lecture de romans de science-fiction ou de fantasy, et une vie sexuelle… proche du néant. Pourtant, un grain de sable va venir perturber cette mécanique bien huilée. Ce grain de sable s’appelle Aurore, une jeune fille apparemment bien sous tout rapport et qui débarque en tant que stagiaire dans l’entreprise de Bram. Aurore va bouleverser sa vie… mais pas forcément dans la direction souhaitée. 

Le résumé de l’éditeur étant impeccable, n’en dévoilant pas trop, je vais surtout m’attacher à vous expliquer pourquoi j’ai aimé ce roman, Mon Donjon mon Dragon.

Le point sur lequel je veux insister en premier lieu est que sa lecture n’est pas réservée aux geeks…la preuve : je ne suis pas geek.

Il m’est arrivé, il y a de nombreuses années, de faire des parties de Jeux de rôles avec des potes, voire mes fils. J’ai un peu joué sur PC, un peu sur console ( c’est le mal !! 😉  ) mais sans grande conviction. Et pourtant, ce roman m’a particulièrement emballée. Peut-être suis-je passée à côté de quelques allusions, ou références, mais franchement cela ne m’a pas empêchée de comprendre le récit et les passages en question.

Donc, n’invoquez pas ce motif pour bouder cette lecture originale, inédite et humoristique.

Concernant le boulot de Bram, c’est surtout l’open-space qui m’a intrigué et confirmé dans mes pensées, à savoir que ça doit être terrible de travailler en étant constamment soumis aux regards des autres et surtout du patron. En l’occurrence, dans sa boîte, c’est marche ou crève. Le bonheur ! Voilà pourquoi on peut aisément comprendre pourquoi Bram passe son temps sur ses figurines ( ça je connais bien, mes fils le font ) ou sur son PC ou le nez dans ses bouquins de SF et fantasy.

Il y a la question de l’amour ou plutôt du sexe !! ah ah là, c’est le fun par excellence ! ( quoique l’intrusion de l’Orc en réunion est un délice sans pareil ). N’oublions pas que Bram est resté célibataire un moment, de ce fait lorsque Aurore lui donne rendez-vous, la scène est digne de celle d’un jeune ado confronté à son premier rencard. Tous deux se jettent dans une orgie de sexe mais est-ce réellement de l’amour ? Un substitut pour Aurore ? Un retard à combler pour Bram ? Y a-t-il même un réel plaisir dans leurs ébats ?

Et enfin, mais je ne dirais rien de plus, il y a cette utopie dans laquelle Bram et Aurore vont se lancer à corps et cœurs perdus. Une utopie ravageuse.

Lilian Peschet a écrit ici un roman à l’écriture aérienne, qui fait mouche. Les mots s’enchaînent, les phrases coulent d’elles-mêmes. A le lire, on a l’impression que Mon Donjon mon Dragon a été écrit d’une traite, or ce n’est pas du tout le cas. Il a beaucoup travaillé, il s’est documenté, et c’est un peu comme un roman sociologique qu’il nous livre aujourd’hui soutenu par son éditeur qui n’a pas eu peur de miser sur l’audace de ce récit inclassable.

Conclusion ? Lisez-le !!

Ebook à 3 € 49 . Tous les liens vers les distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus 

Revue de presse et surprises sur le blog de l’auteur 

Interviews croisées dauteurs  chez Julien Morgan et chez Lilian

 

Louie de Lou Wagram Walrus- Collection Micro

Louie de Lou Wagram
Walrus- Collection Micro

Louie

Le résumé par l’éditeur :La vie n’est pas toujours facile, surtout quand comme Louie, on se fait dans la même journée virer de son boulot et prendre en otage par Lily, une ravissante — quoiqu’un peu écervelée — braqueuse armée jusqu’aux dents. Louie n’a alors plus qu’une solution :  mettre le pied au plancher, faire rugir le moteur de son véhicule et se lancer dans une course-poursuite désespérée dans le désert, en espérant que les flics ne les rattraperont pas. Et s’il s’agissait tout simplement du plus beau jour de sa vie ?

Louie est un texte court (environ 40 pages) dans la collection Micro.

Louie, drôle de nom donné par son paternel, s’est fait viré juste deux heures avant de se retrouver un flingue sur la tempe, flingue tenu par une nana super sexy Lily. Elle vient de braquer une banque et a réalisé un « combo de luxe : braquage et meurtres ».

Se faire poursuivre par les flics à bord d’un camion, aussi gros soit-il ça ne le fait pas aussi volent-ils une cadillac. Louie est défoncé comme à son habitude.

« Toujours sur le fil, à la limite des overdoses bien pratiques, des coups de chaud, des coups de froid, des coups d’un soir, des coups de pute, ça fait un bout de temps que je trace des lignes sur les routes du désert. J’ai choisi ce coin-là pour être sûr de crever tôt, sans personne pour m’emmerder, en solo avec moi-même. »

Le road-movie commence alors à fond la caisse. Dans un coin du désert, Black Rock Desert Louie sait que Jack Fleet, ancien militaire défoncé au LSD l’attend dans son voilier. Oui, il peut y avoir un bateau en plein désert.

Lily est bien jolie mais quelle pipellette

« Talons hauts, rouge à lèvre et mini-jupe, le regard sauvage, les cheveux d’un noir de jais, semblable à toutes les autres, elle était pourtant différente. »

Vous en apprendrez plus sur Louie au fil des pages de cette Micro.

Cette nouvelle fait voyager à 1000 à l’heure. L’auteur Lou Wagram a une plume vraiment décapante et son langage bien direct sans jamais être ordurier est un vrai régal. Certes Louie est misogyne mais je n’ai pu malgré ça m’empêcher de le trouver attachant. C’est un trio de choc, une nouvelle à lire, un auteur à découvrir absolument.

Et comme c’est dans la collection Micro de Walrus encore une fois, une pépite à seulement 99 cts à se procurer d’urgence sur le bookstore de Walrus

 

Le tournoi de Bao-Siam  Jacques Fuentealba Walrus, collection Micro

Le tournoi de Bao-Siam
Jacques Fuentealba
Walrus, collection Micro

Le tournoi de Bao-Siam

Résumé par l’éditeur : Quand l’Empereur Xiaoa-Lamsong-Tam donne un tournoi, les meilleurs combattants du pays se présentent. Les plus grands maîtres s’affrontent pour le plaisir de la cour, et tous rivalisent de techniques ancestrales et de coups spéciaux pour mettre leur adversaire au tapis. C’est le cas de Xuo-Tompeï, dont le secret réside dans les litres d’alcool qu’il ingurgite et qui lui permettent de bouger de manière totalement imprévisible. Mais face à lui, les adversaires sont coriaces. Qui remportera le tournoi de Bao-Siam ?

L’Empereur Xiaoa-Lamsong-Tam le Scrofuleux centenaire organise le plus grand tournoi d’arts martiaux pour assurer la survie de la lignée. Il veut marier sa fille unique, Liuan-Tamakedi au grand vainqueur. Ce tournoi a lieu sur l’île principale de l’archipel de Bao-Siam dit les 112 perles du Pacifique.

Le premier combat auquel nous assistons oppose Xuo-Tompeï, le Gardien des Secrets de la Bouteille à Tigre Brise-Pierre, Tio-Pen qui n’est autre que son neveu. Xuo a juré à son frère sur son lit de mort qu’il s’occuperait de Tio-Pen et donc il ne veut en aucun cas voir recours à la violence lors de ce duel. Ayant gagné le droit de choisir le lieu du combat, Xuo choisit la cuisine. Pour ne pas frapper son neveu il doit le fatiguer. Le combat est drôle, Tio-Pen y met tout son talent mais cela ne suffira pas.

« Tio-Pen repartit à l’assaut avec un enchaînement fluide et mortel : coup de poing du Jaguar, fauchage du Phénix et pique de la Mante Religieuse, auquel l’alcoolique répondit par l’esquive du Porteur de Barrique, le pas de côté du Singe Soûl et la roulade de la Cruche »

L’ultime combat réunit le Gardien des Secrets de la Bouteille et Sans-Honneur tandis que les arbitres cherchent à sauver leur peau des coups mortels qui pleuvent. Car Sans-Honneur est bien nommé.

Cette courte nouvelle de Jacques Fuentealba allie l’humour, la magie, et la violence des coups portés. Finalement l’alcool ne semble pas avoir que des inconvénients, mais ça vous le découvrirez par vous-même. C’est très visuel, marrant comme tout , la révélation du secret du Gardien est franchement rigolote. Quant au dénouement il réserve une surprise de premier choix.

Je vous conseille vraiment cette micro qui est relaxante et menée tambours battants.

Comme tous les titres de la collection Micro chez Walrus il vous en coûtera la très modeste somme de 99 cts et c’est par ici pour l’acheter Store Walrus 

Les Saigneurs d'Aude Cenga Ebook-Editeur Walrus Collection Micro Avril 2013

Les Saigneurs d’Aude Cenga
Ebook-Editeur Walrus
Collection Micro
Avril 2013

Les Saigneurs

Abaddon est une ville sombre, froide dans laquelle personne ne semble être heureux. La ville sombre, les clochards hantent les rues, les gens ne pensent qu’à mettre fin à leur jour.

Un quartier pourtant attise les convoitises et fait aller bon train les rumeurs,GenEden, qui derrière sa forteresse de béton serait habité par des vampires. Personne ne les a jamais vus , seuls les cadavres retrouvés au matin témoignent de leur existence.

Le maire demande des rencontres humains-vampires attirés par la richesse, car pour lui qui dit vampires dit nantis. Les religieux quant à eux sont farouchement opposés à tout partenariat avec le Diable.

Devant tant d’insistance et amusés les vampires sortent de leur quartier et proposent des concepts de télé-réalités.

« Vos semblables sont des voyeurs. Plus c’est morbide et plus ça les excite. Ils adorent se réjouir du malheur des autres pour se distraire. Nous vous proposons une nouvelle génération de jeux télévisés où les candidats s’entre-tuent en direct »

Comme les vampires financent les concepts tout est accepté bien vite par la chaîne.

La première émission est « Fais-moi rire ou j’te buzz » Des humoristes inconnus sont priés de faire rire s’ils n’y parviennent pas et que le buzz résonne, une demie tonne de parpaings leur tombe dessus. Vient ensuite « La mort ou l’hôpital ». Au fur et à mesure que l’audience monte Abaddon devient plus agréable.

Et enfin les vampires annoncent « Deviens un vampire » dont le slogan est « Toi aussi devient riche et immortel ».

Le jury est constitué de trois vampires, parmi lesquels une femme, Lucy, puis Victor et Aimé.

L’émission est sponsorisée par l’Etablissement français du sang qui leur fournit les poches de sang qu’ils sirotent sur le plateau tandis que défilent devant eux les candidats.

Lucy s’interroge à propos des humains « Ils doivent avoir de belles vies de merde pour être si heureux de nous rencontrer »

La production leur a interdit d’accepter des enfants pourtant ç’en est un d’une dizaine d’année qui se présente devant eux. Il est orphelin. Lucy va se faire un plaisir de lui expliquer les choses de la vie. De toutes façons « elle exécrait les enfants, elle ne trouvait une utilité qu’aux nourrissons : accrochés en bandoulière, ils étaient parfaits pour les soifs modérées »

S’en suit la procession des aspirants à l’immortalité sous les quolibets et les tests impitoyables des vampires.

Comment tout cela pourra-t-il bien finir ? Les candidats accepteront-ils tous le rejet et les vexations de Lucy, Victor et Aimé ?

Ici va s’arrêter le petit résumé de cette nouvelle qui se « dévore », qui fait grincer des dents et qui est bourrée d’humour noir. A noter qu’à chaque fois que Lucy exprime ses pensées, elles sont en italiques, ce qui ajoute de la force aux propos ( je rejoins l’avis de l’auteure à ce sujet ).

Que vous dire si ce n’est que si vous aimez les histoires de vampires, l’humour noir, vous ne pourrez que vous réjouir de cette lecture. Un très bon moment de lecture et une bien belle découverte d’auteure pour moi . J’aimerais bien retrouver Abaddon personnellement !

Nouvelle éditée par Walrus, Collection Micro- ebook à 99 centimes.

Pour l’acheter rendez-vous sur le StoreWalrus

Le blog d’Aude Cenga : Les mondes 

Chien de garde de Jacques Fuentealba ebook- Editeur Walrus - collection Micro Avril 2013

Chien de garde de Jacques Fuentealba
ebook- Editeur Walrus – collection Micro
Avril 2013

Chien de garde

Chien de Garde est une courte (environ 40 pages) et indépendante introduction à l’univers du Cortège des Fous.

Hernan Sanchez Leija est complètement, absolument fou d’amour pour Lana Sandeva. Elle est incroyablement belle, mais aussi froide, distante, quasiment inaccessible. Lana vit entourée d’une meute de chiens : Julius, Camerone, Tery, Tito et encore bien d’autres. Au début de la nouvelle, Lana est à sa fenêtre et Hernan s’aperçoit que comme à son habitude le voisin d’en face les observe à la longue-vue et plus spécifiquement lui. Hernan ne comprend pas pourquoi cet homme les espionne ainsi, pas plus que la réaction haineuse qu’il sent en Lana. Encore une fois, elle va le rejeter et le renvoyer à la salle de jeux qui est en fait le refuge des chiens. Lui, y a une couche en mezzanine sans drap ni couverture.

Une fois de trop Hernan est éconduit, aussi malgré l’immense déchirure décide-t-il de quitter Sunset Circus, ville forteresse pour retrouver son appartement à Los Angeles. Avant cela, pris de colère il va voir le vieil homme dont l’habitation ressemble à un vieux navire échoué au milieu du désert. Il est plein de ressentiment, persuadé que c’est à cause de lui que Lana lui a fermé la porte au nez, encore une fois. Mais le vieil homme ne lui veut pas de mal et le met en garde étrangement contre son amour immodéré pour Lana.

Au petit jour, sans avoir répondu aux appels de sa famille, ne pouvant plus tenir face à la douleur insupportable que l’éloignement d’avec la belle lui inflige, il reprend la route vers Sunset Circus.

Comment la belle aura-t-elle vécu cette désertion ? Sera-t-elle courroucée ? Et pour finir qui est-elle réellement ? 

C’est une nouvelle qui m’a beaucoup intriguée jusqu’à la révélation finale. Jacques Fuentealba a su garder intact le mystère. Chien de garde est une belle démonstration de ce que l’amour inconsidéré amène comme désagréments à qui s’y laisse trop enfermer. J’ai craqué pour son côté fabuleux.

Pour ceux qui n’auraient encore jamais lu l’auteur je conseillerais volontiers de commencer par cette nouvelle qui, à mon sens, présente bien les qualités narratives de Jacques Fuentealba.

Première parution papier aux Editions Malpertuis

Editeur Walrus- Collection Micro- 99 Centimes.

Pour l’acheter consultez le bookstore Walrus 

Cosmic Karma de Jérémy Semet ebook Walrus-Collection Micro Avril 2013

Cosmic Karma de Jérémy Semet
ebook
Walrus-Collection Micro
Avril 2013

Cosmic Karma

 Le résumé chez l’éditeur : Sid est un convoyeur spatial en route pour une lointaine destination. Seul à bord de son vaisseau-cargo, livré à lui-même, il laisse petit à petit son esprit partir à la dérive. D’aussi loin qu’il puisse se souvenir, il a toujours voulu être pilote : naviguer, il ne sait faire que ça. Il devrait donc se sentir dans son élément. Mais quelque chose cloche. Le vaisseau grince d’une façon étrange, des ombres le hantent et l’oppressent. Tout cela a peut-être un rapport avec un souvenir lointain, si lointain que pour en découvrir le secret, Sid doive traverser l’univers…

Cosmic Karma est un texte court (environ 40 pages) de la collection Micro.

Sid a accepté une mission, rejoindre à bord d’un vaisseau-cargo, sans équipage ni aucune aide, la lointaine étoile Aldébarran. Sid aime piloter, la seule manœuvre qui l’inquiète un peu est l’amarrage sans qu’il puisse en comprendre le motif.

Il ne se souvient plus des échanges avec l’individu qui lui a confié cette mission. Sa première escale est Cap Harris, son point de ravitaillement. Lorsqu’il y arrive, seule une voix dématérialisée lui répond lorsqu’il signale une chute de température dans la soute. En effet, en chemin, il ne s’alimente pas, ne dort pas non plus. Il réduit la consommation du vaisseau en passant en pilotage automatique. Et il rêve qu’il est capitaine d’un bateau de pêche.Il furette et descend à la soute qui ne contient que six boîtes de métal. Le froid perdure et il s’aperçoit qu’il émane des boîtes. « Il sentait son squelette s’envelopper d’une fine croûte de métal glacial ».Jusqu’au Cap les alertes vont perdurer.

Quittant Cap Harris il prend note de son plan de vol, direction l’Etoile d’Aldébarran , la douzième station étant Alskaa. Sa solitude est totale. Sid se croit seul au monde. Puis, au hasard d’un de ses déambulations il découvre son visage, déformé. Et tout dérape dans son esprit. Est-il en train de rêver encore ? Est-ce la réalité ? Quelles sont ces voix qu’il entend ?

J’arrête ici l’aperçu de cette nouvelle. La chute est très bien amenée, le rythme est géré à la perfection disséminant des indices par-ci par-là de façon judicieuse et l’idée est tout simplement géniale. Enfin, moi j’adhère complètement à ce space-opera et vous le conseille chaudement.

Il ne vous en coûtera que 99 centimes. Pour l’acheter rendez-vous à la boutique Walrus

Très belles illustrations en fin de texte de Vianney Carvalho

Le blog de Jérémy Semet : A partir du néant

Bonne lecture !

Toxic : Homo putridus, Site B, Liaisons dangereuses.

Toxic 1 :Homo putridus Stéphane Desienne Editeur : Walrus

Toxic 1 :Homo putridus
Stéphane Desienne
Editeur : Walrus

 Moi qui ne m’y connais pas beaucoup en zombies et aliens, j’ai été bien servi avec ces 3 premiers épisodes de la série Toxic qui devrait en compter 6 ( si j’ai bien suivi ).

Donc, un mystérieux virus s’est répandu sur la planète réduisant une grande partie de la population à l’état de morts-vivants ( dans la série ils sont appelés m-v ). On dit souvent qu’un malheur n’arrive jamais seul et c’est exactement se qui se passe dans Toxic car les aliens débarquent. Loin de vouloir nous porter secours, ceux-ci traquent le gibier humain non contaminé, notre chair a trouvé amateurs de gastronomie.Et les affaires risquent de mal tourner pour Naakrit si le virus qui décime les humains continue de se propager aussi rapidement. Ah ça tout de même, ça ne peut pas aller car Naakrit est marchand et espère bien s’enrichir de plus en plus. Les débouchés sont nombreux et il découvrira au fur et à mesure de son exploration terrienne d’autres gibiers assez rentables eux-aussi. Jave l’émissaire qui est en charge du contrôle des opérations est un alien particulier. Très vite le lecteur comprend qu’il trame quelque chose en douce et ses recherches ne semblent pas totalement correspondre aux desseins de Naakrit. C’est vraiment passionnant de découvrir les aliens et leur technologie. D’ailleurs ils portent un regard amusé sur la notre. Et puis ces aliens finalement ils ne font qu’agir exactement comme nous , chers humains l’avons fait parmi les nôtres en certains temps, n’hésitant pas à nous approprier des terres , réduire en esclavage d’autres humains, spolier de leur richesse ces peuples. Un point commun avec nous aussi étonnant soit-il.

Du côté des humains, nous suivons les péripéties d’un groupe de personnes: Elaine l’infirmière qui prend les initiatives, Masters un militaire, Alva qui évoluait dans le show-biz ex toxico bien malgré elle, Bruce l’étudiant en biologie, Dew un jeune autiste qui ne semble pas attirer les zombies, et bien sûr Hector qui a dû se résoudre à les accueillir à bord de son bateau. A ce groupe viendra s’ajouter une fillette, Alison qu’ils embarqueront avec eux après l’avoir trouvée surveillant son père devenu zombie et enfermé dans une cage. C’est à ce moment que le groupe comprend qu’il existe peut-être un antidote et qu’il doit se mettre à la recherche du fameux Site B.

De son côté Jave ( dans Liaisons dangereuses ) trouve une mystérieuse fiole. Le début pour lui de drôles d’essais cliniques. Il n’y va pas par quatre chemins et toujours en cachette de Naakrit.

Il y aura des courses poursuites, des prises de risques, des ennemis humains auxquels on ne s’attend pas tellement ça paraît incongru dans ces circonstances ….comme quoi l’humain est vraiment con parfois.

Je croyais que les zombies étaient de vraies tortues mais dans Toxic j’ai eu les chocottes plus d’une fois, la masse s’agglutine et le groupe se met dans des situations hyper dangereuses. Les zombies sont partout et les drones aliens surveillent tout.

Tour à tour sur terre ou sur l’eau, le groupe d’humains n’a que peu l’occasion de se poser et lorsqu’il pense que cela va être possible c’est pour plus vite repartir.

Dans Toxic on passe de Dubaï à Miami à l’Afrique. Naakrit s’en frotte les mains.

Le premier tome introduit les personnages humains et aliens. Dans les suivants, l’auteur nous en apprend plus sur Hector.

Autant vous dire tout de suite que j’attends le quatrième épisode avec grande impatience ! J’ai hâte d’en apprendre plus sur Dew, savoir ce que trafiquotte Jave et surtout comment tout cela va se terminer parce que hein, non, je ne peux croire que la Terre soit condamnée à servir de garde-manger stellaire.

Je suis en pleine ébullition, j’imagine plein de possibles, ça part dans tous les sens, je vous le dis !

Et bien sûr je ne peux pas finir ce billet sans souligner l’écriture de Stéphane Desienne et sa façon de mettre à la portée du lecteur novice en sciences fictions ( comme moi ) un vocabulaire riche et imagé. Voilà d’ailleurs ce que j ‘ai beaucoup aimé dans ces trois épisodes : c’est très visuel ! Ça ferait une belle série …je dis ça je dis rien.

Le premier épisode Homo putridus est gratuit  chez Walrus et les suivants à 1 € 49 chez epagine ou l’immatériel par exemple.

Résumé épisode 1 Homo putridus chez l’éditeur : Si seulement les morts-vivants avaient été le seul problème de l’humanité…

La race humaine tente vaille que vaille de survivre au sein de poches de résistance dispersées. La Terre n’est plus qu’un vaste champ de ruines aux ressources de plus en plus rares. Pour en arriver à un tel cauchemar, notre monde aura dû affronter deux fléaux: un virus inconnu et dévasteur a d’abord décimé la population — la transformant en hordes de zombies — puis débarquèrent des étoiles ceux qui auraient pu être les sauveurs : une armada extra-terrestre. Hélas, pour ces aliens, les hommes ne sont que du bétail dont la chair est un mets des plus appréciés outre-espace… à condition qu’ils ne soient pas contaminés! Car transformés en morts-vivants, les humains n’ont plus aucune valeur. Depuis son Q.G. de Dubaï, Naakrit dirige les opérations qui feront de lui un alien riche : collecter des humains sains et en gérer l’exportation pour ses clients.

Mais avant d’amasser sa fortune, il devra composer avec deux problèmes épineux: Jave, un émissaire venu surveiller son activité, et la prolifération du virus zombie qui menace ses capacités d’approvisionnement. Pendant ce temps, un groupe d’humains cherche à échapper aux zombies et aux extraterrestres. Bien malgré elle, Elaine, une infirmière au caractère bien trempée, endosse le rôle de meneur. Autour d’elle, des hommes et des femmes perdus dans un monde sans repère: Masters est un colonel de l’armée US, Alva une ex-starlette. Bruce est étudiant en biologie, et Hector un ancien dealer colombien tout juste sorti de prison. Et puis, il y a Dew. Un adolescent muet — peut-être autiste— dont personne ne sait rien.

Tous sont bien décidés à reprendre le destin de leur planète en mains. Mais quel espoir peut bien guider ceux qui survivent au milieu de cet enfer ?

 

Toxic 2 : Site B Stéphane Desienne Editeur Walrus

Toxic 2 : Site B
Stéphane Desienne
Editeur Walrus

Résumé épisode 2 Site B chez l’éditeur : Dans cet épisode 2, la course poursuite continue! Pris au milieu de la tourmente, le petit groupe de survivants se met en quête d’un antidote au virus zombie et compte désormais un nouveau membre: la petite Alison, une fillette terrifiée dont le père a été transformé en monstre décérébré et que Masters et Elaine ont décidé de prendre sous leur aile. En effet l’homme semble avoir de son vivant caché d’importants secrets concernant le virus originel. A-t-il pris une part active dans sa création? En quoi consiste ce mystérieux Site-B vers lequel tous se dirigent désormais? Mais la vérité n’est pas prête d’éclater… surtout quand même parmi les membres du groupe, certains détiennent de coupables secrets.

Pendant ce temps Jave et Naakrit, témoins extraterrestres du drame qui menace leurs ressources alimentaires, n’en finissent pas de chercher une solution à la contamination. Leurs investigations piétinent, et il semblerait même que Jave manifeste une certaine forme de compassion pour la nourriture. Quels que soient les mystérieuses intentions qui l’animent, elles ne sont pas du tout au goût de Naakrit. C’en serait même presque louche… 

 

Toxic 3: Liaisons dangereuses  Stéphane Desienne Editeur Walrus

Toxic 3: Liaisons dangereuses
Stéphane Desienne
Editeur Walrus

Résumé épisode 3 Liaisons dangereuses chez l’éditeur : Alors que les extraterrestres découvrent, navrés, que le précieux navire sur lequel ils espéraient faire une recolte d’humains sains n’est en fait qu’un nid de zombies affamés, l’émissaire Jave fait une découverte étonnante : une fiole contenant un mystérieux liquide, étiquetée SD966–NT. Ses propriétés demeurent inconnues mais… et s’il s’agissait de l’antidote tant recherché ? Pendant que le Primark Naakrit, furieux, ne décolère pas de voir toutes ses ressources partir en fumée, Jave décide de se lancer dans un petit test.

Quant aux survivants perdus en pleine mer, c’est à peine s’ils comprennent comment ils ont réussi à échapper à la débâcle : un véritable miracle ! Mais l’accalmie est de courte durée. À peine accostent-ils qu’un de leurs membres disparait. Décidé à partir à sa recherche, le petit groupe va finalement faire une rencontre hautement déplaisante.

Toxic est une série littéraire à mi-chemin entre anticipation et survival-horror, où les zombies tiennent la dragée haute aux extraterrestres et se mélangent dans une aventure haletante au ton résolument original.

 

 

La boîte de Schrödinger- Expérience 1  Michael Roch  Editeur Walrus

La boîte de Schrödinger- Expérience 1
Michael Roch
Editeur Walrus

Résumé chez l’éditeur : Qu’y a-t-il dans la Boîte ? Dans celle de Michael Roch, il y a de vieux inspecteurs de police en prise avec des forces occultes et mystérieuses, il y a des asiles d’aliénés qui cachent des secrets impossibles à révéler. Il y a aussi des visions, certainement provoquées par des soirées arrosées mais… les visions ont-elles l’habitude de mordre si fort ? Ici des paysages souterrains et urbains se peuplent de créatures terrifiantes et de peurs ancestrales. Sortir le soir d’Halloween ? Pourquoi pas, si vous aimez les monstres hargneux… De fait, il y a toutes sortes de choses dans la Boîte. Oserez-vous l’ouvrir ?

Exploration du fantastique par la nouvelle, la “Boîte de Schrödinger” permet aux auteurs qui s’en emparent d’explorer les mystères de l’univers en toute liberté. Le concept se veut être une version littéraire de “La Quatrième Dimension”. Réunies en “saisons” (deux à ce jour) lorsqu’elle comportent plus de quinze textes, les Boîtes se déclinent en “Expériences” pour des recueils plus courts. Et vous ? Qu’y a-t-il dans votre Boîte?

Ce recueil contient 10 nouvelles surfant sur le noir surréaliste jusqu’à l’horreur.

Les 3 premières mettent en scène l’aspirant-inspecteur Despérine.

La première gloire d’André Despérine :

Despérine a été récemment promu inspecteur de police dans un petit département dans la petite ville de Sacqueroy. Comme tous les nouveaux ou presque, on lui confie des missions peu conformes au métier qu’il exerce. Une enquête est en cours suite à la disparition d’un enfant de 7 ans. Les enquêteurs interrogent Mme Morille, une vieille femme qui se prétend guérisseuse. Elle est étrange cette dame qui se met d’un coup à leur asséner de folles paroles. Contraint de rester en surveillance, Despérine se résigne. Que va-t-il se passer dans cette maison au cœur d’un si petit village ? 

André Despérine contre les chats :

Despérine est de plus en plus surpris par le côté surnaturel des enquêtes mais il n’a pas peur «  sa mère lui avait appris à garder son courage à deux mains et le serrer comme un petit oiseau prêt à s’envoler ». Ici, nous le retrouvons avec ses supérieurs traquant un gang de voleurs. Muni donc du mandat les hommes pénètrent dans la demeure où les malfaiteurs sont soupçonnés de stocker la marchandise. Mais là dans la salle de bain, ils vont être confrontés à un chat bien énervé …vous savez ce que ça peut donner ? Suspense !

La dernière enquête d’André Despérine :

Une jeune fille a disparu ne laissant comme trace qu’un morceau d’étoffe coincé dans un hêtre. Despérine est complètement dérouté malgré sa perspicacité. « Sacré nom de nom » pense-t-il !

La famille est évidemment effondrée qui le harcèle au sujet de l’enquête mais Despérine s’interroge : se pourrait-il qu’un des proches l’ait enlevée ? Tuée ?

Un vieillard a bien confirmé que Catherine aime beaucoup lire à l’ombre de cet arbre. Alibi vérifié cet homme ne peut être mêlé à cette disparition. Despérine, perdu dans ses pensées se laisse aller.

A Sacqueroy l’étrange est maître pour le plus grand plaisir du lecteur.

La pathologie :

Quatre anciens camarades d’étude se retrouvent chaque mois au domicile de l’un d’entre eux. Dans Pathologie c’est Henry Ey qui reçoit Pierre Mâle, Julien Rouart et le narrateur. Chacun leur tour, ils racontent des histoires étonnantes, surprenantes. Henry pour le compte va effrayer son auditoire avec l’histoire de cet homme enfermé à Sainte Anne. La science était dépourvue face à ce cas effrayant de transformation physique, en effet ses mains peu à peu se paralysaient se follilisaient : personne ne comprend ce cas et l’homme persiste à dire qu’il a été mordu. Qu’est devenu Alan ? De quel mal abominable souffrait-il donc ? Vous connaissez la Mouche de Cronenberg ? Hé bien l’origine du mal est différente mais tout aussi inquiétante.

Deux francs :

Bizarre, bizarre la promenade de cet homme dans un décors qui devient hallucinatoire. Pour traverser la rivière il doit donner 2 francs au passeur. Celui-ci semble en savoir beaucoup trop sur la voyageur, ce qui ne lui plaît pas du tout : il se sent comme traqué dans les recoins de son âme.

Du sang et de la salive :

Quel excité ce Gaspard qui gare sa grosse bagnole n’importe comment. Le voilà saisit d’idées insensées à cause d’un clodo qui divague, et puis cette faim terrible qui le tenaille.La rue est vide. Nouvelle angoissante sur fond de totale folie.

Sous la ville :

Une bande de copains étudiants le soir d’Halloween. Ils fument, ils picolent, se racontent des histoires à faire peur. Arthur est le seul d’entre eux à être indépendant dans son petit studio au fond de la cour au numéro 6 de la rue Vermeille. Il y a Marc etThéo, Marie,Tif et Elsa. Un soir comme celui-ci, c’est plutôt sympa d’aller se promener dans de sinistres endroits. Les voilà partis dans les égoûts, sous la ville. Ici, l’auteur nous plonge dans un mélange de magie et d’horreur, la tension monte petit à petit avec son lot de surprises. Nouvelle très imagée qui fait froid dans le dos. Parfois j’ai pensé à Ça de Stephen King.Oui, ceci est un compliment.

Le gnome de Mexico :

Quatre amis Andrès, Julio, Alejandro et Diego partent en quête du Gnome de Mexico. Une légende urbaine,un personnage bien réel ? C’est ce que nous allons découvrir dans cette nouvelle à glacer le sang. C’est au fond d’une décharge que les amis vont obtenir la réponse à leur curiosité et à leur espoir.

Voilà, pour la présentation succincte de ce recueil. L’angoisse monte crescendo, l’écriture est très agréable. J’apprécie beaucoup le maniement de l’humour noir dans ces histoires.

Despérine est vraiment un personnage fort plaisant avec ses jurons démodés et sa propension à se trouver au bon endroit au bon moment …ou pas !

1 € 99  chez la plupart des libraires 

chemin_retour1Le chemin du retour

Quelle émouvante nouvelle ! Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas aussi déjanté que la série des Jésus contre Hitler. L’auteur a écrit ici une nouvelle très émouvante, qui pour ma part m’a quasiment mis les larmes aux yeux.

Il nous raconte l’histoire de Babu, un vieux singe condamné à finir ses jours dans une réserve où les humains le protègent ainsi que ses congénères des braconniers. Babu est triste en observant la jeunesse dans l’enclos. Il pense à la forêt et surtout au Temple du Dieu Singe. Les jeunes ricanent, le tournent en ridicule : pourquoi vouloir retourner à la vie sauvage alors que l’humain leur donne tout sur un plateau ?

Comme il dérange, la relève  va l’aider à quitter l’enclos. Voilà l’un des sujets de cette nouvelle reçue gratuitement suite à mon inscription à la mailing list de l’auteur sur son site

Neil Jomunsi aborde avec sensibilité la vieillesse, la mélancolie,les conflits entre générations et le choc des cultures entre autre à l’arrivée de Babu en ville. J’ai été très touchée par Babu. L’auteur a trouvé les mots, les images pour nous sensibiliser à la fois aux problèmes écologiques ( enfin à mon avis ) et à la vieillesse, ajoutons à cela une pointe de croyance Le temple du Dieu Singe et tous les ingrédients sont en place pour une nouvelle bien différente de ce que j’ai lu dans Jésus contre Hitler. J’aimerais avoir l’occasion d’en discuter avec d’autres lecteurs, je ne veux pas spoiler car après tout cette nouvelle est d’aujourd’hui. Il y a pas mal de sujets abordés dans cette nouvelle. Voilà, c’est dit j’ai adoré la lire.

Cette nouvelle éditée par Studio Walrus  est à 0.99 cts d’€ chez les différents libraires en ligne.

Cette série des Jésus contre Hitler de Neil Jomunsi éditée par Studio Walrus est, avec la gratuité de certains classiques, à l’origine de l’achat de ma liseuse.

Que voulez-vous j’ai toujours été attirée par l’originalité et cette histoire qui cause de zombies, d’Hitler et de Jésus m’intriguait tant que j’ai succombé et suis tombée sous le charme des deux héros.

Je réunis dans cet article les trois parus à ce jour.

Jésus contre Hitler  Épisode 1 : Zombies nazis en Sibérie

Editeur : Studio Walrus

Nous sommes à la fin des années 60 et en Sibérie, il semblerait que l’horrible Hitler soit réapparu pour semer la zone et créer une armée de zombies. David Goldstein, militaire, est recruté par l’Agence B, qui débusque les phénomènes para-normaux derrière lesquels se trouvent apparemment souvent le plus odieux personnage de l’histoire, Hitler himself. A la tête de cette agence, rien de moins que John J Christ, personnage peu commode et fils illustre. Le tandem Goldie, Jésus va mener tambour battant son attaque contre le repaire nazi, il faut empêcher ce fou de reprendre le pouvoir.

Ce premier épidose permet de donner vie et sens à l’Agence B et ses représentants. Nous y apprenons comment Jésus est revenu parmi nous…rien de moins et c’est purement hilarant.

C’est truculent, délectable, rythmé et cerise sur le gâteau cet épisode est gratuit alors pourquoi ne pas faire la connaissance du tandem ?

Jésus contre Hitler Épisode 2 : Tentacules en folie

Editeur : Studio Walrus

Goldstein s’éveille d’un cauchemar dans lequel une créature tentaculaire surgit. Serait- ce un présage ? C’est ce que nous allons découvrir en suivant cette nouvelle aventure de John J Christ, et cette fois ce ne sera pas le Fûrer mais bel et bien l’illustre Cthulhu …Attention ça déménage…les plus jeunes diraient «  ça envoie du lourd » !!

On y fait des rencontres étonnantes et croustillantes…rien se semble limiter l’imagination de Neil Jomunsi ( Tant mieux !! )

Cet épisode nous fait entrer plus précisément dans l’Agence B nous dévoilant un peu plus les personnages.Les dialogues sont savoureux. Attention aux odeurs, avec Cthulhu on peut s’attendre à beaucoup de surprises et d’effroi.

Jésus contre Hitler Épisode 3 : Heil Yeti

Editeur : Studio Walrus

Nous voilà propulsés au Tibet en l’an 1962 en compagnie de notre duo de choc, John J Christ et David. Les chinois, un Yeti ou pas, et Hitler …ajoutons de la magie noire, le résultat est détonnant, musclé et particulièrement inventif.

A alors ? Je ne révèlerais rien d’autre ni ne donnerais d’extraits car il suffit de se rendre sur le site du Studio Walrus pour découvrir les couvertures,et un extrait pour chaque épisode ( 1er épisode gratuit, les suivants 1 € 49 )

Studio Walrus a créé cette jolie page de présentation, en 3 D rien de moins. Rendez-vous ici pour lire la 4ème de couverture et des extraits : Studio Walrus