Neil Jomunsi #ProjetBradbury : nouvelle 31 à 40

1erjour-PB-31Premier jour , nouvelle 31 :

Katherine est aux anges. Au terme d’une carrière politique exemplaire, elle vient enfin de réaliser son rêve : devenir Présidente des États-Unis d’Amérique. L’investiture se déroule selon le protocole et la nouvelle femme la plus puissante de la planète prend bientôt possession du Bureau ovale. Un militaire frappe alors à la porte. Sa mission : dévoiler à la Présidente les secrets les mieux gardés de l’État. Autant dire que Katherine n’est pas au bout de ses surprises.

On se demande souvent quels sont les secrets d’état, parce qu’on est pas dupe il y en a forcément. Avec Premier jour les révélations vont crescendo. Katherine a bossé dur pour être élue pourtant rien ni personne n’aurait pu la préparer à ce que, ahurie, elle découvre sous le regard plutôt amusé du chef des armées. C’est une amusante et divertissante nouvelle et Neil Jomunsi y a inséré des clins-d’oeil savoureux. L’usage possible des clones m’a franchement bien fait rigoler.

Un extrait pour la bonne bouche comme on dit :

Il n’avait droit de savourer ce tour de manège qu’une fois tous les quatre ans, moins lorsque le Président était réélu : il distillait donc ses révélations avec gourmandise de l’ascète visitant sa première usine de chocolat.

Lire le billet de l’auteur à son sujet.
Nano-PB-32Nano, nouvelle 32 :

Zack Fleischer est un journaliste high-tech qui a traversé les époques et les innovations jusqu’à devenir la référence mondiale en matière de critique technologique. Mais les temps ont changé, et ses rêves d’enfant ne se sont jamais réalisés : au lieu des robots qu’il imaginait, le futur a préféré se doter de nano-machines qui répondent désormais à tous les besoins des êtres humains. La lassitude aidant, le journaliste décide de prendre quelques jours de repos.

Je l’ai déjà dit après avoir lu Hacker, un monde voué à n’être plus que technologies me fait peur, et ce n’est rien de le dire, alors évidemment cette nouvelle, Nano,m’a encore plus alarmée. On peut me faire lire des trucs avec des hectolitres de sang, des meurtres monstrueux ça ne me fera pas autant palpiter de trouille que de lire ou visionner des œuvres projetant le monde vers ce modernisme affolant. Bon, bien sûr y a de bonnes intentions parfois. Bref !
Zack je ne l’aime pas : il fait la pluie et le beau temps dans les médias, il est orgueilleux et même sa vieillesse ne me rend pas plus indulgente à son encontre. Pour tout vous dire c’est limite si j’ai pas pensé : «  bien fait pour lui ».
Nano…c’est humour et ironie avec une bonne pincée de noirceur humaine.

Citation :
On avait beau inventer toutes sortes de choses, on n’avait pas encore trouvé le moyen de ne pas déféquer au moins une fois par jour. L’ironie de la nécessité ne manquait jamais d’amuser le journaliste.

L’article de blog
l'oeildesmorts-PB-33L’oeil des morts, nouvelle 33 :

La Nouvelle-Orléans est une ville envoûtante, dans tous les sens du terme : outre ses fantaisies architecturales, ses carnavals morbides et ses marais dont l’odeur imprègne les murs comme les hommes, elle abrite des secrets dont des mortels ne devraient jamais se mêler. Fraîchement débarqué pour un séjour touristique, un écrivain fait la connaissance d’un garçon étrange. Leur parcours suivra celui de l’ouragan Katrina et les mènera sur les traces de ceux qui attendent dans la terre des marais.

Le personnage principal est La Nouvelle-Orléans, ville dont l’odeur saisit et pénètre le narrateur. Nous cheminons à ses côtés. La Nouvelle-Orléans semble isolée, comme à part de tout. Bien sûr il y a eu Katrina et bien sûr les vestiges sont toujours présents. Pourra-t-elle un jour se relever complètement d’un tel drame ? Et puis, il y a Napoléon, ce jeune guide marqué par la tragédie auquel le lecteur attache également ses pas.
C’est une nouvelle empreinte de lenteur à l’image de la moiteur de la cité, l’impression d’être suspendue entre passé et présent. Il y a cette émanation puissante et envoûtante d’un héritage qui pousse et tire, murmure et gronde quelque part.
J’écris cet article de blog en relisant ces nouvelles et je m’aperçois que je les redécouvre sous un autre jour, le temps a filé et L’oeil des morts me touche encore bien plus aujourd’hui qu’à sa sortie.

Citation :
Cette pestilence me pénétrait corps et âme et me tordait le ventre, tant de douleur que de tristesse.

Présentation de la nouvelle par l’auteur
cartepostale-PB-34Carte postale, nouvelle 34 :

Après avoir expérimenté avec succès sur un vieux chimpanzé, Pierre et Marie sont sur le point de faire une découverte scientifique majeure : grâce à un composé de son invention, le scientifique, aidé par son épouse, va interrompre ses battements cardiaques pendant quelques minutes. Quand il reviendra d’entre les morts, il pourra enfin raconter au monde ce qui se cache derrière le voile. Mais l’expérience ne se déroule pas comme prévu.

Un sujet classique pour cette nouvelle. Carte postale est bien menée et écrite aucun doute là-dessus mais elle n’entre pas dans mes coups de cœur pour le Projet Bradbury.

Le billet
spot-PB-35Spot, nouvelle 35 :

Lizzie Carvalho aimerait bien se sortir de la spirale infernale dont elle est prisonnière : après les échecs de ces dernières années, l’ancienne détective privée émérite a touché le fond, tant d’un point de professionnel que personnel. Mais une nouvelle affaire frappe à sa porte, lui donnant ainsi une chance de rebondir : il s’agira d’enquêter dans l’univers des publicités holographiques. Et on ne peut pas dire que ça l’enchante.

Absolument loufoque, complètement jubilatoire cette nouvelle ! Un mélange de Roger Rabbit, Thursday Next et Où est Charly ce qui vous avouerez n’est pas rien. Ça galope de partout, c’est foisonnant, vous l’aurez compris Spot m’a enchantée. Si comme moi, vous lisez ce Projet Bradbury dans l’ordre de parution de ses nouvelles, vous verrez que Spot est en quelque sorte une bouffée d’oxygène. Ceci dit, j’espère bien que les publicités ne nous envahirons jamais à ce point, ce que nous «  subissons » est bien assez , même si je reconnais à certains publicistes en grand talent. Et puis, Spot ressemble tellement à une enquête à «  l’ancienne ». Une belle réussite, un chouette divertissement.

L’article de blog
lejourdugrandorage-PB-36Le jour du grand orage, nouvelle 36 :

Cela fait si longtemps que je regarde la pluie tomber que je ne me souviens plus du jour où je me suis arrêtée ici. Il faisait si sombre, si noir, et j’ai eu si peur quand je suis arrivée que j’aurais voulu crier de toutes mes forces. Mais la rivière a apaisé mes craintes et, maintenant, je regarde les étoiles en attendant qu’elles descendent. La nuit, je me souviens du jour du grand orage.

Neil Jomunsi a raison, il est impossible de parler de cette nouvelle sans prendre le risque d’en dévoiler trop. Je me limite donc à signaler sa finesse d’écriture, la richesse des descriptions, tous ces mots et phrases comme une danse des voiles révélant peu à peu l’histoire.
Une nouvelle qui m’a considérablement émue. J’admire cette prouesse narrative.
Sur le blog
surlaroute-PB-37Sur la route, nouvelle 37 :

D’aussi loin qu’Aaron puisse se souvenir, il s’est toujours trouvé dans la file d’attente. Inlassablement, la procession franchit plaines et déserts, montagnes et vallées, s’étendant sur des milliers de kilomètres depuis si longtemps que plus personne ne sait vraiment pourquoi il fait la queue. Dans une quête de sens obscurcie par l’absurde qui rôde, les hommes naissant, vivent et meurent en file indienne… mais pour quelle raison ?

Malgré l’élégance de l’écriture, la sensibilité qui en jaillit quasiment à chaque phrases, Sur la route est pour moi trop inerte, une ligne droite sans issue juste ce point à l’horizon à chaque jour renouvelé. Peut-être aussi parce qu’en la relisant le sentiment qui m’avait saisit à la gorge m’a repris plus violemment encore : le non-sens, le néant, l’absurdité …la sueur froide tout simplement. La vie se résumant à une quête sans issue, ça fait peur.

Le billet

zombeek-PB-38Zombeek, nouvelle 38 :

On devrait interdire aux enfants de lire de la science-fiction : ça ne fait que leur attirer des ennuis. Voyez Rick, par exemple : un jeune homme plutôt sympa de prime abord, mais qui dissimule son sadisme derrière un doctorat de biologie moléculaire. Même chose pour Monster, pour qui les cartes Magic sont plus qu’une passion, carrément un sacerdoce. Moi, je compte les points et j’attends que les morts se relèvent, là, dans le garage où nous faisons nos expériences.
Retour à l’humour dans cette nouvelle et quel humour ! Présenter la lecture comme un énorme danger potentiel, fallait oser le faire d’autant plus lorsqu’il s’agit de Science-Fiction. Lire Neil Jomunsi expliquer la grossetêtification des mômes a été un vrai régal. Un rendu très visuel tout au long de Zombeek . J’ai revu les parties endiablées de mes fils à Magic, d’ailleurs ils n’ont pas cessé d’y jouer…serait-il temps que je m’en inquiète ? Ici, pas de cabane au fond du jardin, non, un garage et en route pour les expériences les plus follesdingues.

Pensez-bien que le môme a trouvé un moyen de se farcir la tête de conneries pour pas un rond et qu’il compte bien exploiter le filon jusqu’à la fin des temps. Toutes les bibliothèques, même les plus minables, ont un rayon «  Science-Fiction ». Contre son pouvoir d’attraction, votre autorité est impuissante.

L’article
panoptikon-PB-39Panoptikon, nouvelle 39 :

Jacob n’est pas un prisonnier comme les autres : pour une raison qu’il ignore, le pénitencier dans lequel il est enfermé est vide. À chaque fois qu’il s’endort, une assiette l’attend devant les barreaux à son réveil. Malgré les apparences, quelqu’un le surveille donc en silence.

Il faut avouer que l’incarcération, ou plus généralement, la notion de punition carcérale sont un sujet qui revient fréquemment. Les sociétés y compris les plus «  modernes » en débattent, que ça soit en nombre d’années, ou de milieu. Punir, soit, mais cela a un coût bien réel. Avec Panoptikon Neil Jomunsi planche aussi sur ce sujet.
Panoptikon est glaçante, attendez-vous à une sacrée descente.

Le billet de l’auteur

ghostwriter-PB-40Ghostwriter, nouvelle 40 :

Quand Katherine, sa mère et ses deux soeurs arrivent au bal que donne le jeune lord Huntchington dans le petit village de Langdon Shores, Angleterre, elles sont émerveillées : il faut dire qu’à la campagne, les occasions de se divertir se font rares. Mais alors que l’orchestre entame un quadrille endiablé et que les pieds des danseurs claquent sur le parquet ciré, Katherine ressent une gêne : la scène ne serait-elle pas un peu trop « cliché » ?

Quand l’un des personnages a des velléités littéraires et contredit l’auteur, ça bougonne, ça réagit vivement et surtout ça fait rire les spectateurs ! Voilà, Ghostwriter pour moi ça été une pièce de théâtre bien plus encore qu’une salle de bal. On ne s’étonnera pas que j’ai subitement eu l’envie irrésistible de relire L’affaire Jane Eyre de Jasper Fforde. Quand l’auteur se prend une bonne leçon s’est amusant, d’autant que certains le mériteraient amplement parfois.
Un bien bel hommage en tout cas.

Sur le blog ActuaLitté
Arrivée ici, je peux confirmer encore une fois que ma décision de soutenir et suivre semaines après semaines le Projet Bradbury et son auteur, Neil Jomunsi est une très bonne chose ; non seulement par l’éventail de lectures proposé mais aussi par le cheminement créatif de l’auteur et les réflexions qu’il mène depuis le début, ces réflexions qui ouvrent sur l’échange et la diversité. C est intéressant, riche, et essentiellement humain et dénué d’artifices. Ici, je crois que ce que j’apprécie le plus c’est la sincérité qui émane de toute cette charge créative. Il ne cherche pas à appâter pour vendre un produit, non, Neil nous fait la conversation tout au long de chemin. Chaque semaine apporte sa surprise. Parlant de ça, je peux dores et déjà vous dire que la nouvelle #42 vaut le détour. Jamais je n’avais eu l’occasion de lire une histoire rendue dans ce style. Une vraie prouesse, un truc de fou !

Comme toujours, ces nouvelles peuvent être achetées à l’unité, ou en intégrale, la troisième venant d’être publiée et sont disponibles chez Amazon, Kobo, Youscribe, Apple et Smashwords. Et vous pouvez aussi souscrire au Projet Bradbury.

Comme d’habitude d’autres retours de lectures chez Deuzeffe  et Deidre

Les couvertures toutes plus belles les unes que les autres sont de Roxane Lecomte

Je renouvelle mon MERCI à Neil ! merci et BRAVO !

interim#21Interim, nouvelle 21 :

La Fin des Temps, celle décrite dans la Bible et colportée depuis des millénaires par les amateurs d’Apocalypse de tous poils, a finalement débuté. Dans une petite ville perdue en pleine Sibérie, on organise la résistance aux démons. Même si l’optimisme est en berne et qu’une odeur de fatalité plane sur les esprits, les bonnes âmes de la communauté se réunissent pour lutter contre l’envahisseur infernal. Dans ce contexte trouble, Ievgueni et Piotr sont désignés pour former un duo d’exorcistes. En intervention toute la journée, ils comptent les points entre le Bien et le Mal. Mais pourquoi insister quand une décision divine condamne le monde à sa perte ?

Étrange nouvelle qui conduit au limite de l’absurde. L’atmosphère pesant et lourd, l’oisiveté et un besoin irrésistible de combler ce vide pour au final lutter contre des forces obscures alors que la fin du monde est là. Faut-il vraiment partir en exterminant la menace des êtres possédés ? L’église n’existe pourtant plus dans ce décor apocalyptique, uniquement réduite au recrutement des exorcistes. Bien écrite cette nouvelle m’a laissée un tantinet sceptique avec je l’avoue des questions qui n’ont pas trouvé de réponses. C’est sans doute l’un des intérêts de cette nouvelle. Un extrait pour la bonne bouche.

Face à l’adversité, le nombre était une force. Mais lorsque le ver était dans la pomme, la proximité n’était plus un bouclier et devenait elle-même le danger. 

Lire le billet correspondant ici 

lanuitdesfous#22La nuit des fous, nouvelle 22 :

Pour Damian, l’arrivée de la Saint-Sylvestre sur le calendrier est loin d’être une nouvelle réjouissante : contrairement aux autres villes d’Europe où l’ambiance demeure bon enfant, Berlin est chaque année le théâtre d’une véritable apocalypse pyrotechnique confinant à la guerre civile. Mais en tant que policier, le jeune homme, que la fièvre gagne, va encore devoir affronter la foule.

Comme le dit Neil Jomunsi, le moins que l’on puisse dire c’est que la fièvre gagne. C’est comme de voir des coureurs se presser le long de la cordelette, ce qui met la pression lentement mais sûrement. D’autant que Damian est si tendu que l’on s’attend au pire. Une nouvelle divertissante avec son brin de folie à la chute rigolote et assez inattendue.

Ce soir nous rencontrerons nos peurs, poursuivit Kripkow. Nous marcherons dans un tunnel de cris et de feu, pourtant nous ne faiblirons pas. 

Lire le billet correspondant.

maisonclose#23Maison close, nouvelle 23 :

Miss A est une femme d’affaires d’un genre un peu particulier : dans un futur proche où les ingénieurs ont doté les robots de sentiments, de besoins et d’envies pour relancer une économie moribonde, son entreprise offre des prestations sexuelles aux machines, cyborgs et autres androïdes. Son business est florissant. Un jour, un homme vient à elle avec une proposition qui, bien qu’inhabituelle, éveille sa curiosité : il s’agit de s’occuper d’un client hors du commun.

Cette nouvelle est parmi mes préférées. J’ai été très touchée par Miss A malgré son côté femme d’affaire. J’ai trouvé l’idée de l’auteur de doter les robots de sentiments très intéressantes, sans doute est-ce l’expression d’un de mes côtés «  fleur bleue » mais j’aime penser que si un monde tel que celui-ci venait à exister les androïdes auraient la possibilité d’aimer y compris charnellement. Et cela est décrit finement dans Maison close, avec Miss A prévenante et soucieuse du confort de sa clientèle. Bref, Maison close est à mon avis une belle réussite alors que l’auteur n’avait pas encore abordé de scènes «  intimes ». A mon sens un joli coup de plume.

Le billet correspondant

yokai#24Yokai, nouvelle 24 :

June Lindenhaven est une thérapeute qui ne sort de son cabinet que lorsqu’une situation exceptionnelle l’exige. En l’occurrence, la pathologie de son patient du jour — un vieil homme d’origine japonaise du nom de Gikaibo — a su retenir toute l’attention de la psychologue. Équipée de son sac à dos, elle se rend à l’adresse indiquée et se prépare au voyage. Car le périple ne fait que commencer et plongera June dans les méandres tortueux du folklore nippon… à ses risques et périls.

Ça commence en pleine ville et nous voilà embarqués bien au delà dans une contrée étrange. Un tour de magie ou plutôt de communication adroite que June exerce à la perfection. Et c’est un monde merveilleux, dangereux, plein de bestioles improbables ( pour nous…mais c’est sans connaître les Yokaïs ). Poésie, peurs, périls, soins, attachements tout est ici réuni pour faire de Yokaï un beau voyage plein de surprises étonnantes. Une prouesse encore une fois.

Suivant les conseils de son maître, le poète Henri Michaux – dont les Propriétés étaient à son cœur une fontaine de réponses autant que de questions -, elle reconstruisit l’embarcation en pensée, planche par planche, clou après clou, un rivet suivant l’autre, et plaça un mât au centre auquel elle fixa une voile.

C’est pas bien Monsieur l’auteur de m’avoir tant donné envie de relire Michaux ! 

Lire le billet.

insideSherlock#25Inside Sherlock, nouvelle 25 :

 Sherlock Holmes est perdu : il vient d’entrer dans un manoir dont il ignore tout et dont on a fermé la porte derrière lui. Pire, ses souvenirs lui échappent : quelle raison a bien pu le pousser à pénétrer en premier lieu dans cette bâtisse ? Le célèbre détective de Baker Street va devoir mettre toutes ses facultés de déduction à profit pour résoudre ce mystère.

C’était inévitable, Sherlock ne pouvait pas manquer à ce Projet ! Ça été un vrai plaisir de lire cette nouvelle. Malgré la précision descriptive du décor on se demande bien où se trouve notre Sherlock et comment il se ait qu’il se trouve ainsi mis à mal. Une nouvelle qui tient bien sa promesse, sans dénaturer les personnages. De la cohérence, un côté fantastique agréable, un Inside Sherlock qui se laisse dévorer tout goulûment et qui a su séduire l’amatrice de polar qu’au fond je suis toujours.

Lire l’article s’y rapportant 

lanuitvenue#26La nuit venue, nouvelle 26 : 

Une belle journée d’été commence pour Jules, Vincent et Yohan, trois gamins plus ou moins turbulents qui écument les ruelles d’un petit village à la recherche d’une prochaine bêtise pour occuper leur temps. Mais face à l’imminence de la nuit, un étrange sentiment de malaise les saisit : des regrets peut-être, ou de la nostalgie. Que se passera-t-il lorsque le soleil se couchera ce soir ?

J’aime beaucoup lorsque Neil Jomunsi met en scène l’enfance et / ou l’adolescence. Il parvient par je ne sais quelle magie à nous restituer nos jeunes années. C’est ce qui opère dans La nuit venue qui commence par les péripéties de jeunes enfants partant la pêche mais l’eau est dégueulasse et bientôt la nuit va tomber. Au fil du temps qui passe on se demande pourquoi tant de mystère au crépuscule.

Finalement, c’est avec étonnement que l’on assiste au quasi rituel du coucher, et surtout les interrogations les plus folles m’ont assaillie jusqu’au dénouement superbement amené.

Nostalgie, sourires, inquiétude font de La nuit venue un cocktail réussi.

Le billet de l’auteur sur cette nouvelle ici.

commando#27Commando, nouvelle 27 :

C’est une bien étrange librairie que l’on trouve au coin de Chapel Street et de la Quatrième Avenue : ouverte au public le jour et mystérieusement gardée par des vigiles la nuit, la boutique semble ne jamais trouver le repos et conserve jalousement son secret derrière la puanteur de ses réserves : celui de ses mystérieux best-sellers que la tenancière édite dans l’ombre pour les vendre ensuite au monde entier, par centaines de milliers d’exemplaires. Un espion infiltré va tenter de résoudre l’énigme de la librairie… à ses risques et périls.

Ça commence comme un roman d’espionnage, comment notre «  héros » va-t-il bien pouvoir se débrouiller pour pénétrer le secret de cette librairie ouverte 24 h sur 24 et sept jours sur sept ? Cela se corse car même si la librairie est ouverte de nuit, son accès en est surveillé par des vigiles. La seule façon de pouvoir y entrer de nuit est d’appartenir au Club de lecture. On assiste aux planques de notre agent spécial, et pour finir il s’installe dans une chambre miteuse où règne une odeur pestilentielle. La librairie tient bon avec à sa tête cette propriétaire si étrange qui m’a un peu foutu les chocottes mais ça n’est rien comparé à la révélation ultime. Une nouvelle que j’ai trouvé particulièrement angoissante. Une réflexion sur les limites, les concessions faites aux passions. Enfin, tout au moins c’est ainsi que j’ai reçu Commando. Inquiétante à souhait, beau travail ! 

Comme une tache de rouille s’accrochant désespérément à la carrosserie d’une voiture, le magasin tenait bon et – en dépit du bon sens selon certains – persistait à vouloir vivre au milieu des immeubles retapés, des rues pavées de neuf et des terrasses de café. La propriétaire avait éconduit tous les promoteurs sauf un, à qui elle avait collé un livre entre les mains et qui était depuis devenu un client régulier.

La nouvelle expliquée par l’auteur.

hacker#28Hacker, nouvelle 28 : 

Jodie est aux anges : son vieux rabat-joie de père a enfin accepté qu’elle bénéficie de la greffe d’implant dont elle meure d’envie depuis si longtemps, et dont toutes ses camarades de lycée sont déjà équipées. Une fois connectée au réseau, elle pourra à loisir visionner des films, écouter de la musique, jouer aux jeux vidéo, communiquer avec ses contacts sans l’entremise d’un appareil tiers. Mais lorsqu’un petit diablotin s’invite dans la machine, le cauchemar ne fait que commencer.

Je crois qu’on pourrait me qualifier de parent rabat-joie comme le père de Jodie dans cette nouvelle. Le trans-humanisme m’inquiète. Même Jodie se rend compte que sa copine a un regard vide c’est pour dire qu’elle n’est pas totalement inconsciente des risques qu’impliquerait un «  surdosage ».

Dans Hacker on retrouve donc un thème cher à l’auteur, celui de l’adolescence. On y retrouve quasiment tout ce qui en fait le charme mais aussi l’amertume parfois.

J’ai adoré les descriptions de personnages, c’est parfois réellement truculent.

En tout cas cette affaire d’implants me met mal à l’aise. Je sais bien qu’il faut vivre avec son temps mais est-ce à dire qu’on doit en accepter tous les dangers ? Pas sûre !

Un sujet qui touche ma sensibilité, surtout ma fibre maternelle je l’admets. Néanmoins j’ai beaucoup aimé cette nouvelle qui n’est pas dénuée d’humour, cerise sur le gâteau. Ce qui est aussi bien agréable c’est qu’on ne baigne pas dans de la SF parce que au total tout cela ne paraît pas si lointain et est tout à fait compréhensible par tout le monde. 

Genèse de Hacker expliquée par l’auteur ici 

wonderland#29Wonderland, nouvelle 29 : 

La colère gronde au sein de la petite République démocratique du Gradistan : une fièvre révolutionnaire s’est emparée des masses, et c’est une foule furieuse qui se presse contre les grilles du palais présidentiel pour mettre à la porte le vieux dictateur, qui règne d’une main de fer sur le pays depuis trop longtemps. À l’intérieur, les dignitaires du régime cherchent une solution pour échapper à la vindicte. Mais les plus prévoyants ne sont pas toujours ceux que l’on imagine.

Alors je dois dire que celle-ci m’a bien fait sourire et pourtant le sujet est délicat, il s’agit tout de même d’une révolution. Comme dans toute conspiration, on y trouve les affaires militaires et la sûreté. Vous imaginez bien qu’il n’est pas question pour ces gens là de renoncer à leur prestige seulement comme on dit «  il va y avoir un os dans le potage » et ça ne sera que justice si je peux dire.

Le militaire marmonna quelque chose, puis détacha son regard de la baie vitrée pour faire les cent pas autour de la table, ce qui, considérant la taille du meuble, était une activité sportive à part entière.  

Typiquement le style de trait d’humour que j’adore trouver dans mes lectures !

Billet explicatif ici

pourtoujours#30Pour toujours, nouvelle 30 :

Là-haut, dans le cosmos ténébreux et mutique, une capsule tourne en orbite autour de la Terre depuis des millénaires : à son bord, les deux derniers survivants de la race des vampires attendent patiemment que la planète recouvre un écosystème normal. Vingt millénaires plus tôt, la grande Dévastation a annihilé toute vie à la surface et ces deux âmes solitaires, réveillés tous les cinquante siècles, en furent les tristes témoins. Mais alors qu’ils perdent espoir, les immortels détectent un signal. Le jour du grand retour serait-il arrivé ?

Je vous préviens d’emblée, c’est un gros,GROS coup de cœur. C’est sans doute pour cela que je me sens hyper maladroite pour vous en parler. Elle draine des sujets tels que le caractère éphémère et l’immortalité ( oui, oui ) la transmissions à travers les âges, la science-fiction ( de façon légère sans asséner des mots compliqués qui ont souvent tendance à me hérisser personnellement dans certains ouvrages ), la cohabitation entre espèces y est aussi abordé en filigrane ( j’aurais bien aimé en savoir plus là-dessus mais dans un format court c’est comme ça : à nous de « sentir » ) et ici, un choix d’importance «  revenir » ou continuer l’errance ?

J’avoue aussi un attachement certain pour les vampires.

Elle m’a remuée, émue, chamboulée ! 

Le billet s’y rapportant est toujours sur le blog ActuaLitté 

Voilà concernant ces dernières nouvelles du Projet Bradbury et toujours aucun regret d’avoir souscrit en soutien à cette formidable idée et à ce challenge épatant. Au contraire, chaque semaine apporte sa surprise, chaque semaine me permet de constater combien l’écriture de Neil Jomunsi s’améliore, s’intensifie et atteint la lectrice que je suis. Même si tous les sujets ne m’interpellent pas, tous sont intéressants découvrir dans la façon dont ils sont traités, dans ce qui a donné l’envie à l’auteur de les mettre par écrit et de les partager. C’est finalement une expérience aussi pour moi.

Quelques autres retours de lectures sur le Blog de Deidre par exemple  et celui de Deuzeffe 

bradburyintegrale2La seconde intégrale regroupe les nouvelles : Bully, Viral, Alexandria , Le pont, Esprit farceur, Toreador, Lettre morte, Interim, La nuit des fous, Maison close, Yokaï, Inside Sherlock, La nuit venue. Vous pouvez les acquérir à l’unité ou acheter cette intégrale mais le mieux à mon sens reste de souscrire au Projet Bradbury pour 40 €.

Comme d’habitude, toutes les couvertures sont de Roxane Lecomte, La dame au chapal

Viral – Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N°15 Couverture :Roxane Lecomte

Viral – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N°15
Couverture :Roxane Lecomte

 Nouvelle 10 à 20 du Projet Bradbury

Entre le NaNoWriMo en novembre, mes quelques déboires de santé, les fêtes de fin d’année et autres impératifs, j’ai pris beaucoup de retard sur mes retours de lectures, entre autre pour ce qui concerne le #ProjetBradbury de Neil Jomunsi. Le pourquoi du projet se trouve sur le blog d’ActuaLitté et est présenté par l’auteur  . Le blog de Neil Jomunsi est à cet endroit, n’hésitez pas à commenter. 

Je poursuis aujourd’hui mes chroniques des nouvelles de ce projet par la onzième qui s’intitule Antichrist Understar. En voici le pitch ci-après :

Au crépuscule d’une carrière de rock star qui l’aura mené aux quatre coins du globe, Marilyn Manson est en proie au doute et vit cloîtré dans sa villa californienne, dans le noir, à l’abri du soleil et des critiques. Mais cette vie qui ressemble à un tombeau se transforme en cocon au moment où la vedette recluse décide de prendre son destin en main et d’affronter le monde. Tout commencera par une cuite au “Chateau Marmont”. Il laissera ses démons décider de la suite.

Une nouvelle qui ne m’a pas réellement touchée pour plusieurs raisons sans doute la première étant que je me moque complètement de Marilyn Manson, n’y ai jamais prêté attention malgré le tohu-bohu qu’il provoque manifestement souvent autour de lui. Cependant comme le précise Neil Jomunsi dans son billet de présentation de Antichrist Understar, il n’est absolument pas nécessaire de connaître cet artiste pour lire cette nouvelle. Certes, c’est un homme qui souhaite trouver un autre chemin à sa vie, c’est finalement assez « câlin »,un homme qui est au tournant de sa vie. A noter tout de même que c’est sans doute assez délicat d’utiliser une personnalité publique et lui inventer une vieillesse et un avenir imaginaire ou espéré ? 

Touristes : 12 ème nouvelle 

Lukas n’a qu’une envie : parcourir le monde et visiter ses merveilles. En attendant de trouver un moyen de réaliser son rêve, il travaille comme guide pour une agence minable. Là, il prend en charge des groupes de touristes aisés pour leur montrer Paris. Mais le jour où un avion dépose sur le tarmac huit visiteurs asiatiques accompagnés de Nomi, leur traductrice, sa conception du monde va changer radicalement.

Touristes est une nouvelle hyper plaisante qui m’a collé un sourire sympa tout au long de sa lecture. Alors, certes la fin ne m’a pas surprise, à vrai dire quasiment d’emblée j’ai su ce qu’il en serait mais il y a ce talent de conteur , l’humour et toujours cette sincérité teintée de poésie dans le langage manié par l’auteur. Une bien chouette nouvelle.

A lire le billet de l’auteur sur le blog, il en explique entre autre l’étincelle qui l’a poussé à écrire Touristes.

Page blanche : 13 ème nouvelle 

Pendant ses longues nuits d’insomnie, Jarvis fait de son mieux pour chasser ses démons. Mais quand le sommeil ne veut pas frapper à la porte, le meilleur moyen de s’abrutir reste encore la télévision. Assis face au poste, au milieu de la nuit et dans un état de semi-inconscience, l’écrivain s’apprête à faire une découverte terrifiante : l’horreur emprunte quelquefois les traits d’une banale émission de télé-achat.

Nouvelle incisive, mordante que je soustitrerais bien N’achète pas les yeux fermés. Ceci dit on ne peut pas vraiment jeter la pierre à Jarvis. Qui ne s’est jamais endormi devant sa télé pris en flagrant délit de s’abrutir en cherchant le sommeil ? Ha ha voilà, nous sommes d’accord ! Plus surprenant pour lui la livraison qui lui est faite, alors qu’il n’en a pas souvenir. Evidemment, le manque de sommeil n’y est pas étranger ( ç’aurait pu aussi être la picole, hein;) ) Mais voilà, le pauvre va se trouver embringué dans une histoire épouvantable dont l’issue paraît bien terrible. Cela est à découvrir, bien sûr.

Page blanche est une nouvelle fantastique qui fait frissonner d’angoisse mais tout cela sans abus. Un bel exemple en la matière.

Le billet concernant cette nouvelle se trouve sur le blog habituel 

Bully : 14 ème nouvelle 

Baldur — surnommé « Bully » par ses parents et ses camarades de classe — n’est pas tout seul dans sa tête. Obnubilé par la célébrité, il s’imagine filmé 24 heures sur 24 par un caméraman imaginaire qui capte le moindre de ses faits et gestes. Cette gloire toute relative est une consolation lorsqu’il se fait taper dessus par les brutes du collège. Jusqu’où un adolescent martyrisé irait-il pour marquer les esprits ?

Je pense que pour tous, l’adolescence est un tournant essentiel de notre vie, un tournant qu’il est parfois très ardu de négocier et que l’on peut tellement louper qu’on risque d’en trimbaler les conséquences toute notre vie et qui sait peut-être les transmettre.

Baldur est mal fichu, porte de surcroît un prénom difficile à assumer et ces deux choses combinées font de lui un souffre-douleur désigné pour les autres élèves. Surnommé Bully par son paternel ( la famille est assez coton dans le genre ) le seul moyen qui lui est accessible pour s’évader est de s’imaginer devenir une star après avoir quitté la Suède et d’enregistrer mentalement toutes ses journées. Une nouvelle illustrée aussi hélas par l’actualité de ces dernières semaines avec ces nombreux cas de suicides de collégiens dus au harcèlement. Et puis il suffit de jeter un œil sur les cours de récré pour comprendre que, non, les enfants ne sont pas toujours sympas entre eux et encore moins à l’adolescence.

Un récit juste et réaliste en somme qui place cette nouvelle dans mon top 5.

Le billet à propos de Bully 

Viral : 15 ème nouvelle 

À part chasser les serpents et compter les nuages, que font Ray et ses deux enfants dans cette station-service abandonnée au milieu du désert australien ? Ils évitent la ville, à tout prix. Mais quand une urgence médicale oblige le père à oublier les distances de sécurité, c’est toute la famille qui se met en danger. Car l’épidémie rôde, sournoise et invisible.

Un thème classique bien traité, pourtant j’avoue qu’ hormis la qualité du texte je n’ai pas été emportée par ce virus ( oui, mon humour est pourri ). Ce n’est pas faute de suspense puisqu’il est tout de même bien présent et mené mais cela n’a pas déclenché chez moi l’envie de la relire comme il m’arrive parfois lorsque je rédige un article. 

A lire, le billet ici 

Alexandria : 16 ème nouvelle 

Lorsque le narrateur — vous, moi, tout le monde — découvre l’existence du vieux tatoueur, sa curiosité est attisée. Il se renseigne d’abord dans un établissement où le vieillard a ses habitudes, puis décide de passer le cap en allant directement frapper à sa porte. Il ignore alors que les tatouages ont une mémoire… en douze syllabes.

Non, ce n’est pas uniquement de la poésie, c’est aussi une belle et prenante histoire «  magique » et bouleversante. Attention chef d’oeuvre ! Epatée, bousculée, embarquée tant par l’histoire que le rythme que lui confèrent les alexandrins, un moment tout simplement magique à vivre et à partager.

Elle aussi a rejoint mon top 5 comme vous pouvez vous en douter.

Le billet de l’auteur est ici. 

Le pont : 17 ème nouvelle 

Lorsque Samson, un troubadour dont les seuls crimes sont d’être un peu curieux et gourmand de postérité artistique, pose un pied sur le pont, il n’imagine pas ce qu’il trouvera de l’autre côté. L’ouvrage semble dater d’une époque lointaine et les villageois, bien trop peureux pour enquêter, évitent de s’en approcher. Cela fait si longtemps que personne n’a traversé que personne ne se souvient de ce qui se cache derrière la brume qui l’enveloppe. Mais Samson a décidé de prendre son courage à deux mains et de tenter la traversée. Qui sait, peut-être trouvera-t-il sur l’autre rive l’inspiration pour le chef-d’oeuvre qu’il ambitionne d’écrire ? 

Le pont est une nouvelle d’inspiration fantasy assez captivante et qui peut-être mériterait d’être plus longuement traitée à l’occasion. Samson est un personnage qui prend consistance ne serait-ce que parce que, au final sa quête est on ne peut plus humaine. J’ai apprécié les descriptifs et l’ambiance mais ce n’est pas une nouvelle qui m’a marquée.

Allez comprendre pourquoi … je pensais à La dernière croisade avec Indiana Jones ! 

L’article à son sujet est ici au centre d’une réflexion autour de la propriété des idées.

Esprit farceur : 18 ème nouvelle

Écrivain n’est pas un métier de tout repos, surtout lorsque l’inspiration vient à manquer et que votre agent vous gratifie de cette moue dubitative à la lecture de votre dernière tentative de chef-d’oeuvre. Mais Frank n’est pas homme à se laisser démonter et, à l’aide de sa femme Vera, il va aller chercher les idées là où elles se trouvent. Dans un livre, un musée ? Non, dans l’esprit des écrivains défunts, à travers une planche de ouija. 

Une lecture qui m’a collée le sourire un bon moment, réjouissante, un superbe clin d’oeil à celui qui a inspiré à l’auteur ce défi, Projet Bradbury. Quand l’un a encore des choses à dire et que l’autre ma foi se fait l’intermédiaire ça donne un Esprit farceur, ou malicieux mais en tout cas des personnages attachants, et des situations rigolotes. Un plaisir ! 

Un beau billet expliquant la genèse de cette nouvelle.D’ailleurs ce billet m’a plongé dans ma propre mémoire lorsque plein d’élèves dont moi-même envahissions le gymnase de mon lycée pour de soi-disant séances de spiritismes. Bref, là encore l’occasion de rajouter du sourire à cette amusante nouvelle.

Toreador : 19 ème nouvelle 

Cristo est un gladiateur d’un genre un peu particulier : il combat des robots d’abord destinés à la casse, puis réparés pour être transformés en machines de guerre. Cristo est une légende parmi les champions de la Ligue : dans ses veines coule le sang de ses ancêtres, qui ont eux aussi bravé leur peur pour fouler le sable de l’arène, des siècles plus tôt. De là est né son surnom : le Toreador.

Alors certes la nouvelle est surprenante par ce parallèle avec la tauromachie mais rien à faire même si j’ai aimé le côté plus qu’humain engendré par cette lecture, je ne suis pas plus marquée que ça. Pourtant tout y est de l’écriture, les descriptions, l’ambiance et l’émotion mais voilà, ou je n’étais pas dans un bon état d’esprit ou je suis hermétique aux scènes de combats ( je penche pour cette deuxième explication ) et aux robots ( voilà je l’ai avoué ). 

Lire le billet à cet endroit  

Lettre morte : 20 ème nouvelle

Alors qu’en cette année 1914, les batailles de la Première Guerre Mondiale font rage sur la ligne de front entre la France et l’Allemagne, des invités d’un genre un peu particulier viennent perturber le cours de l’Histoire et mettre un terme aux affrontements. Désormais unis contre un ennemi commun, les soldats affrontent une menace terrifiante et impalpable. À travers la lettre de l’un d’entre eux, le voile du mystère se déchire.

Il y a eu les alexandrins, cette fois c’est au genre épistolaire que Neil Jomunsi s’attelle et avec un talent renversant. Tout de suite j’ai pensé au recueil de lettres des poilus publié je crois pas folio ( ? ) que les collégiens étudient mais aussi à une chanson de Juliette Nourredine interprétée sur l’album avec Guillaume Depardieu : Une lettre oubliée 

Et puis il l’aime tant sa douce, c’est émouvant de lire ses souvenirs et de sentir comme il voudrait lui expliquer mieux et n’ose le faire.

Cest infiniment troublant, tendre, touchant et inquiétant. Qui sont donc ces ennemis qui font que les soldats hier ennemis unissent leurs malheureux efforts ?

La fin incite à la réflexion, enfin j’espère que vous en penserez la même chose.

Bel hommage à H.G Wells et joli clin d’oeil à un autre auteur de la Team Walrus;)

Et voilà, Lettre morte est entrée dans mon top 5. 

Chacune de ces nouvelles est au prix de 99 cts d’€ sur les plateformes habituelles comme smashwords  Kobobooks

Une intégrale regroupant les 13 premières nouvelles existe au prix de 9 ,99 cts d’€ , lire le billet à ce propos. 

Vous pouvez soutenir ce projet en devenant mécène pour 40 € tout est expliqué ici 

Comme d’habitude, d’autres retours de lectures chez Deidre

Toutes les couvertures sont comme les précédentes de la talentueuse Roxane Lecomte.

La dernière guerre - Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N°10 Couverture :Roxane Lecomte

La dernière guerre – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N°10
Couverture :Roxane Lecomte

La dernière guerre

 

Ce qu’en dit l’auteur : C’est l’histoire d’une naissance et d’une vie brève. L’histoire du monde et de l’univers tout entier condensée dans l’enveloppe d’un insecte insignifiant. L’histoire de nos combats, de nos peurs et de nos joies, des sentiments programmés dans nos systèmes nerveux bien avant notre venue au monde. L’histoire d’une destinée mécanique et absurde, dont la simplicité est la clef. L’histoire d’une abeille.

J’ai lu cette nouvelle avant que Neil Jomunsi ne publie l’article relatif, privilège du souscripteur.

Je ne reviens pas sur l’histoire en elle-même étant donné que le pitch la présente parfaitement.

J’ai surtout envie de mettre l’accent sur la performance étonnante de l’auteur : s’imaginer dans la peau d’une abeille ce n’est pas banal et encore moins chose aisée à mon avis. L’auteur s’est trituré les méninges autour du vocabulaire, des comparatifs, et du mode de vie et fonctionnement d’une ruche.

Le résultat est déroutant, puisqu’il s’agit d’un récit qui tient du fantastique alors qu’il est on ne peut plus réaliste.

J’ai oscillé entre le sentiment de vivre un rêve et celui de m’immerger dans ce que peut être une vie d’abeille.

C’est beau, doux, puissant, empli d’émotions diverses.

Un extrait :

A son réveil quelque chose avait changé. Elle pouvait désormais sentir la terre palpiter sous elle. Le ciel se trouvait quelque part au-dessus, sans qu’elle puisse toutefois s’expliquer en quoi consistait ce qu’elle appelait ciel. Elle s’en accommoda. 

Une bien belle expérience et performance d’écriture pour cette dixième nouvelle du Projet Bradbury.

A mon avis la plus surprenante, la plus fouillée aussi.

Lire l’article de l’auteur à propos de cette nouvelle 

Comme les précédentes La dernière guerre ne vous coûtera que 99 cts d’€ chez Amazon  Smashwords  et Kobo 

Le plus intéressant et encourageant pour l’auteur est la souscription à l’intégralité du Projet Bradbury 

L’avis de Deidre et le bilan du deuxième mois de souscription chez Lise Capitan

Bonne lecture !

Kindergarten Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N° 9 Couverture :Roxane Lecomte

Kindergarten
Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 9
Couverture :Roxane Lecomte

Kindergarten

Le pitch : Dieter est un adulte que les enfants adorent. Chaque jour, les pensionnaires du jardin d’enfants se pressent autour de l’éducateur pour recevoir consolation et encouragement. Mais Dieter est aussi un adulte un peu spécial qui voit des choses que les autres n’imaginent pas. De plus, l’endroit sur lequel la garderie a été construite est rempli de mauvais souvenirs et de fantômes. Pas étonnant donc que les autres employés le prennent pour un dangereux fou. 

J’ai été touchée par cette nouvelle pour plusieurs raisons.

D’abord Dieter un petit enfant dans un corps d’homme, un «  simplet » comme il se dit encore dans les campagnes. Pourtant c’est sans aucun doute ce qui permet à ce jeune homme de ressentir autant les « vibrations » environnantes. Dieter, un cœur simple et bon. Et qui dit gentillesse dit en contre-pied méchanceté et bassesse, en occurrence ici il s’agit de ses collègues et des parents d’élèves ( à vous de découvrir en quoi ).

Ensuite, je ne sais pas si cela vous est arrivé, mais certains sites conservent en eux des traces invisibles de leur histoire, ici on peut parler de fantôme, et pas n’importe lequel. Non, je n’en ai jamais vu ! Par contre, oui, ( je n’ai pas peur de le dire), j’assume très bien, il m’est arrivé de « sentir » dans les murs ou dans l’image quelque chose que je ne saurais définir. Folle ? Je ne pense pas. Evidemment, dans certains cas comme ici on sait très exactement sur quel bâtiment ce jardin d’enfants à été construit et quel est le personnage qui le hante. Le talent de Neil Jomunsi est de nous faire naviguer entre trouille et sourire. Ça me fait penser à certaines histoires d’horreur qui se situent sur des cimetières indiens par exemple ou des lieux d’ exécutions. Mais là, pas de terreur, rassurez-vous âmes sensibles. Ceci dit étant amatrice de Masterton et Koontz cela me plairait bien de voir ce que l’auteur serait capable d’écrire dans ce genre, surtout en format court.

La présentation de la nouvelle par Neil Jomunsi sur le blog et le retour d’une lectrice sur L’avis de Deidre 

Vous pouvez vous abonner à l’intégralité du Projet Bradbury via cette page par cette solution, l’auteur nous offre des bonus.

Toujours à 99 cts d’€ sur Amazon, Kobo et Smashwords
Un premier audio-livre Le dernier jour d’école à écouter par ici

A ce propos, si vous êtes musicien, même amateur, Neil Jomunsi cherche des personnes pour marier récit et musique. Faites suivre. 

Face à l'étoile Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N° 8 Couverture :Roxane Lecomte

Face à l’étoile
Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 8
Couverture :Roxane Lecomte

Face à l’étoile

 

Le pitch : La vie semble sourire à William Goldsmith : ce candidat à l’élection municipale, ambitieux et séduisant, a toutes les chances de remporter le siège très convoité de maire de Cincinnati. Mais cette image de parfait homme politique menace d’être écornée. Goldsmith est en effet empêtré dans une affaire de corruption mafieuse qui a tout d’une épée de Damoclès. Et puis il y a cette étoile apparue dans le ciel, tel l’oeil de Dieu sur Caïn, qui semble l’observer et pénétrer son âme. Tiendra-t-il sous la pression ? 

C’est la dernière ligne droite avant les élections pour Goldsmith, le stress se fait sentir et Vito, le mafieux avec qui il a passé « contrat » se charge de le lui rappeler.

« Depuis quand la loi fait-elle les maires ? »

Ce William, dit Bill lors d’un monologue intérieur savoureux et sincère étale sa conscience d’homme politique, et c’est à la fois pitoyable, triste et finalement … très humain.

Cependant, les élections ne sont pas seules à faire la une. En effet il y a cette étoile surgit par magie qui suscite interrogations de toutes parts et réveille « en chacun des histoires et des légendes plus vieilles que l’homme lui-même » .Concédant un peu de son temps à ses enfants, Bill les accompagne pour observer cet astre étrange.

C’est à partir de ce moment que le récit glisse peu à peu dans l’étrange pour finir dans l’absurde, l’inattendu, un joli pied de nez au réel.

Ma conclusion toute personnelle, mon avis se résument à : « nous ne sommes que bien peu de chose ».

Face à l’étoile est donc pour moi une réussite, une belle alliance entre le récit noir et le surréalisme.

Et comme cette nouvelle est gratuite c’est l’occasion pour vous de goûter au style de l’auteur et à ce genre particulier.

L’article sur cette nouvelle et les liens de téléchargement se trouve à cet endroit  .Cette note de l’auteur vous aidera peut-être à entrer dans ce récit déroutant, il est vrai.

Deidre  et Chti_suisse  ne partagent pas tout à fait mon avis.

Celsius 233 Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N° 7 Couverture :Roxane Lecomte

Celsius 233
Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 7
Couverture :Roxane Lecomte

Celsius 233

Le pitch : Hector est un fonctionnaire zélé au service d’un état totalitaire et intrusif : son travail consiste à écouter les conversations des citoyens, à les placer sous surveillance vidéo, à les suivre dans la rue jusqu’à ce qu’ils fassent un faux pas — volontaire ou inconscient — et tombent sous le coup de la loi. Hector aime beaucoup son travail. Il y excelle même. Mais un jour, la machine répressive se retourne contre lui.

J’ai apprécié le sujet traité par Neil Jomunsi ainsi que l’écriture. Hector est le type même de personnage qu’on déteste quasiment d’emblée. Le cadre hyper autoritaire et répressif de cette nouvelle fait froid dans le dos et n’est pas sans rappeler d’autres lectures et / ou tristes réalités.

La fin est ouverte, à tel point que j’en suis à la troisième interprétation possible me concernant.

Mais voilà, cette fois le charme n’a pas opéré sur moi . Un auteur ne peut toujours répondre aux attentes de ses lecteurs, le lecteur ayant son propre champ émotionnel et là, bien que construite, fort bien écrite je ne me suis pas immergée dans la nouvelle.

Ce n’est franchement pas grave d’autant que le bonus réservé aux abonnés m’a bien séduite. Merci à l’auteur pour ces plus distillés.

L’avis enthousiaste de Chti_suisse sur son blog 

Celui de Deidre sur son blog 

Le Projet Bradbury sur le blog d’ActuaLitté 

Le fil d’actualités du projet sur le forum e-lire

Comme d’habitude la nouvelle Celsius 233 est à 99 cts d’€ sur kobo ,  Smashwords  et Amazon .

La belle couverture est encore de Roxane Lecomte . Bravo à elle ! 

 

aurélia sous la terre  Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N° 6 Couverture :Roxane Lecomte

aurélia sous la terre
Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 6
Couverture :Roxane Lecomte

Aurélia sous la terre 

Le pitch : C’est une après-midi comme beaucoup d’autres qui débute pour Victor et Simon. Les champs s’étendent à perte de vue, il n’y a plus qu’à courir plus vite que le vent et à oublier qu’on grandira un jour. Mais une découverte impromptue va changer tous leurs plans. Sous la terre se cachent des secrets : quelquefois, il suffit de prendre le temps de se pencher pour les déterrer. 

Cette 6ème nouvelle est pour le moins étrange puisqu’écrite à partir d’un rêve de l’auteur qui l’a retranscrite tel quel. Un chouette exercice qui dévoile une part de l’enfance de Neil Jomunsi au fur et à mesure que Victor exhume d’anciens jouets.J’y ai retrouvé la campagne, les champs de mon enfance lorsque les mômes que nous étions, pour tromper leur ennui , mutaient en camarades au cours de jeux collectifs ; à mon époque c’était les indiens et les cow-boys, ou les gendarmes et les voleurs.

On retourne au pays de l’enfance, avec ses préoccupations. Tant et si bien que durant deux jours je suis aussi allée à la pêche aux souvenirs : les séries et émissions pour enfants , et les chansons qui ont marqué ma jeunesse. C’est surprenant, essayez à votre tour !

Et c’est étrange cette habitation sousterraine comme un coffre-fort, un bunker.

Aurélia sous la terre est une nouvelle qui câline l’enfant, qui est aussi comme un rite de passage à l’âge adulte. C’est tout ce que l’on garde au fond de soi dont on ne parle plus beaucoup, dont on se souvient tout juste et pourtant c’est aussi à travers le personnage d’Aurélia, les premiers émois peut-être.

Une bien belle et émouvante nouvelle, une jolie réussite pour l’adaptation d’un rêve.

Merci à l’auteur de m’avoir ainsi incité à rembobiner ma mémoire.

Comme les précédentes nouvelles du Projet Bradbury, Aurélia sous la terre est à 99 cts d’€ chez Smashword , et Amazon .

D’autres avis chez Deidre   et Chti_suisse 

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Vous lirez quoi ce soir ?

Le grand-Hozirus - Neil Jomunsi Auto-édition - Ebook Projet Bradbury N° 5 Couverture : Roxane Lecomte

Le grand-Hozirus – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 5
Couverture : Roxane Lecomte

Le grand-Hozirus 

Le pitch : Comment garder les pieds sur terre quand on est à la tête de l’église la plus puissante du monde, que des hordes de fidèles se pressent pour se prosterner à vos pieds et que vous vivez dans un palais digne des Mille et Une Nuits ? En résumé… c’est difficile. Pourtant, le Grand-Hozirus a pris une décision courageuse qui, à terme, devrait modifier le cours de l’Histoire… et peut-être changer par la même occasion la place qu’il y occupe. Un nouveau commencement ?

C’est une nouvelle pleine d’humour et de vivacité que Neil Jomunsi nous proposait vendredi dernier. Le Grand-Hozirus , à qui Neil Jomunsi a trouvé tout un tas d’autres noms donnés par les fidèles :

Notre bien aimé Prophète, Messager des Volontés Célestes, Terrifiant Miracle des Vérités Indicibles et Juge des Divinités, le Grand-Hozirus, nous fait l’honneur de visiter notre plateau.

tient ce jour-là à faire une révélation en direct à la télévision.

Je pense que rien qu’à chercher des surnoms à son « héros » l’auteur s’est sans doute amusé comme un petit fou.

Mais sous couvert d’humour, Neil Jomunsi dénonce la naïveté de la masse, la facilité avec laquelle un mythe, une religion peuvent être créés. Le Grand-Hozirus lui-même sera avec ahurissement confronté à son destin de Dieu qui lui échappe. Et à ce moment on ne peut que penser en quelque sorte : « à qui va profiter cette manipulation ? »

Cette 5ème nouvelle du Projet Bradbury est encore une fois une très belle réussite. On s’y amuse, et on s’interroge. Quelle pourrait-être la suite des aventures de notre « héros » ?

Vous pouvez l’acheter pour 99 cts € par exemple sur Kobo , Smashword et Amazon

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Une jolie chronique sur le blog L’avis de Deidre 

Une autre chronique chez Claire Billaud 

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Kukulkán - Neil Jomunsi Auto-édition -Ebook Projet Bradbury N° 4  Couverture : Roxane Lecomte

Kukulkán – Neil Jomunsi
Auto-édition -Ebook
Projet Bradbury N° 4
Couverture : Roxane Lecomte

Kukulkán

Pitch : Lorsque Cayetano est appelé ce matin-là pour résoudre un problème de termites chez Jane, une vieille Américaine un peu illuminée persuadée d’avoir des démons sous son plancher, l’exterminateur est à mille lieues de se douter de ce qui se trame dans le sous-sol de Villa Nueva. Aidé par Zorro, son fidèle compagnon à quatre pattes, il devra affronter des entités anciennes et depuis longtemps oubliées, mais qui n’ont rien perdu de leur puissance.

Cette fois Neil Jomunsi nous refait voyager. En route donc pour le Guatemala, ses paysages, ses habitants et leurs usages.

Le personnage central, Cayetano, est intègre et ne se défile jamais devant un travail même si comme pour Jane, la vieille hurluberlue, il pressent qu’il risque de se déplacer inutilement avec son fidèle compagnon, le chien Zorro.

Comme les pompiers, il s’astreignait à se déplacer systématiquement pour constater les faits, quitte à ce qu’il s’agisse d’une fausse alerte.

Ce duo homme-canidé fonctionne à merveille. Zorro parlerait que cela ne m’aurait pas surprise tant ils sont tous deux attachants et attachés l’un à l’autre.

Un ton plus léger donc pour cette 4 ème nouvelle du Projet Bradbury, ce qui ne signifie pas pour autant que l’auteur n’y introduit pas un pied de nez fort bien venu aux profiteurs et rapaces.

Cayetano n’est pas homme à faire l’autruche, sa probité va le mener à faire une découverte qui tirera la nouvelle vers la fantaisie ( avec un clin d’oeil mais pour savoir à qui, lisez l’article de présentation de la nouvelle sur le site de Neil Jomunsi ).

 Kukulkán est une nouvelle au ton plus léger, bien rythmée en péripéties avec une chute qui m’a complètement réjouie. J’ai beaucoup apprécié Cayetano et la ballade au Guatemala. Le côté mythe est aussi bien agréable.

Comme les précédentes, Kukulkán est à 99 cts sur Amazon  et sur Smashwords  et bientôt sur Kobo et iBookstore.

Le #Projet Bradbury est hébergé sur le site d’ActuaLitté

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Mes avis de lectures concernant les 3 premières nouvelles

Bonne lecture ! 

Le dernier invité - Neil Jomunsi  Auto-édition - Ebook Projet Bradbury N° 3  Couverture : Roxane Lecomte

Le dernier invité – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 3
Couverture : Roxane Lecomte

Le dernier invité

Le mot de l’auteur : Les enterrements ne sont jamais une partie de plaisir et Edith ne le sait que trop bien: l’adolescente vient d’assister à celui de sa grand-mère adorée. Une fois le cercueil sorti de l’église et déposé dans sa dernière demeure, le cortège se sépare et la famille se retrouve dans la maison familiale. On dresse alors la table pour le dîner. Mais il semblerait que tous les invités ne soient pas encore arrivés.

Cette troisième nouvelle du #ProjetBradbury est sans aucun doute celle qui m’a le plus touchée.

Même s’il y existe une bonne part de surréalisme, elle n’en est pas moins l’objet d’une réflexion et d’un regard pénétrant sur la place que la mort tient dans notre société : comment la perçoit-on ? Comment la célébrons-nous ? Comment enfin parvenons nous à assimiler cette étape et celle-de ceux que nous accompagnons dans leur dernière demeure ?

Ici, c’est à travers le regard et les pensées de la jeune Edith que l’auteur nous encourage à questionner notre rapport à la mort.

Le côté surréel intervient avec l’arrivée de ce dernier invité à table alors que le père d’Edith estime que, oui, elle est assez âgée dorénavant.

Le dernier invité m’a émue car comme beaucoup d’entre nous, j’ai connu bon nombre de décès,famille, ou amis et ai assisté à leurs obsèques le plus souvent. Ici, j’ai revécu les moments de gênes de ces invités qui se sentent tenus d’avoir un regard malheureux dès lors qu’ils croisent le votre, leur bouille gênée, les balbutiements et la famille qui n’est pas moins gênée, ne sachant s’il faut lâcher sa douleur ou son indifférence, s’il faut rire ou pleurer …parce que la mort dans notre civilisation est largement encore tabou et qu’il n’est pas trop bon de la regarder en face. Edith, interloquée, bouleversée par le décès de sa grand-mère choyée va ce soir là rencontrer à la fois le passé, le présent et l’avenir. Un rituel de passage ? Qui sait ?

Merci à Neil Jomunsi pour cette nouvelle qui m’a vraiment bouleversée.

Le #ProjetBradbury de Neil Jomunsi hébergé sur le site d’ActuaLitté 

Le blog de l’auteur Neil Jomunsi 

Souscrire / faire un don pour ce #ProjetBradbury ici 

Le Projet Bradbury sur ce blog 

L’avis de @chti_suisse sur son blog 

L’avis de Deidre sur son blog 

Toujours pour 99 cts d’euro ( Kobo et Apple à venir ) sur Smashword et sur Amazon  

Bonne lecture !

Onkalo– Neil Jomunsi Auto-édition – ebook Projet Bradbury n° 2 Couverture Roxane Lecomte

Onkalo– Neil Jomunsi
Auto-édition – ebook
Projet Bradbury n° 2
Couverture Roxane Lecomte

Onkalo

Résumé par l’auteur :

Lorsque le bateau de Nola accoste, l’archéologue sait déjà que le voyage ne sera pas de tout repos : alors qu’on pensait cette terre déserte, stérile et — à l’exception de quelques peuplades reculées — inhabitable, la fonte de la Glace a révélé les traces d’une civilisation antique qui aurait occupé ce territoire des dizaines de milliers d’années plus tôt. Accompagnée de Guil, son guide indigène, et de Moj, une Croyante dont elle se serait bien passée, Nola entame un périple qui la mènera au coeur de l’ancien territoire glacé. Ce qu’elle y découvrira changera à jamais la face du monde.

Changement complet d’univers et de langage avec Onkalo, la seconde nouvelle du #ProjetBradbury de Neil Jomunsi.

Ici, peu de dialogues mais des descriptions de l’environnement : inquiétant et froid. Nola, ultra-sensitive perçoit très vite comme une menace autour d’eux. Adroitement mené ce récit nous entraîne progressivement vers une angoisse oppressante accentuée par un cadre et des vestiges mystérieux.

Il n’y a aucune indication d’époque pour ce récit, ce qui laisse le champ libre à l’imagination du lecteur. Un texte qui va droit au but, qui touche et effraye à la fois et qui pose une question primordiale mais je n’en dirais pas plus car il est difficile d’en parler sans déflorer l’intrigue.

Une deuxième nouvelle aussi agréable que la première Nouveau message

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !

La couverture est de Roxane Lecomte.

Lire le billet de Neil Jomunsi concernant cette deuxième nouvelle du #ProjetBradbury sur le site hébergé par ActuaLitté

Nouvelle auto-éditée Onkalo est en vente pour 99 cts sur Amazon  Kobo et Smashwords

L’avis de lecture de @chti_suisse sur son blog

Lire mon avis sur Nouveau message

 Et de nouveau une chronique folle-dingue comme on adore de Lilian Peschet sur son blog 

Nouveau message - Neil Jomunsi  Auto-édition - ebook  Projet Bradbury n° 1  Couverture Roxane Lecomte

Nouveau message – Neil Jomunsi
Auto-édition – ebook
Projet Bradbury n° 1
Couverture Roxane Lecomte

Nouveau message

 

Nouveau message est la première nouvelle mettant en route le Projet Bradbury de l’auteur Neil Jomunsi. Suivant le conseil d’un de ses auteurs favoris,l’écrivain de science-fiction Ray Bradbury Neil Jomunsi s’est lancé pour défi d’écrire 52 nouvelles à raison d’une nouvelle par semaine. Un challenge que nous sommes d’ores et déjà nombreux à soutenir et suivre avec assiduité.

Pour prendre connaissance de la génèse de ce projet, et en suivre le déroulement quasiment au jour le jour, rendez-vous sur le blog dédié, avec le soutien d’Actualitté

Mais il est temps maintenant d’entrer dans cette histoire et de vous en dire quelques mots.

Samuel est expert en sécurité informatique. Il travaille pour le gouvernement et même s’il irrite son patron, Bob, il sait que son savoir est trop important pour qu’on ose le virer. Ce jour-là, il va pourtant recevoir un mail qui a toutes les apparences d’un spam : « TROUVEZ L’AMOUR EN QUATRE JOURS ! » inconcevable et terriblement irritant pour ce génie de l’informatique. C’était comme « découvrir une tache de gras sur un écran nettoyé de frais. Quelle faute de goût. »

Samuel met donc en branle sa création, son programme «  Destruction finale » qui, surprise, ne décèle aucun virus ni dans le document ni dans les images.

Ce mail va tellement le tarabuster qu’une fois rentré dans son antre de célibataire il succombe à la tentation et crée son compte sur Symbio, une sorte de site de rencontres qui promet qu’en une semaine vous trouvez votre âme sœur.

Il envoie quantité de messages privés, tous quasiment identiques et patiente, agité, tout en buvant des bières. Le lendemain, alors que dépité il s’apprête à effacer son compte, une certaine Lydia a répondu à son message. Cette jeune femme correspond tout à fait aux souhaits de Samuel, et travaille également dans l’informatique. De fil en aiguille, conversations après conversations, Samuel change, ses émotions le submergent

« Une boule de chaleur s’était logée dans sa poitrine, comme un chaton pelotonné sous son tee-shirt. »

Après quelques mois, des conversations sur IRC sécurisé par Samuel, voilà notre héros amoureux, lui qui n’osait même plus en caresser l’espoir. Lydia déteste son boulot, elle bosse pour une agence gouvernementale et s’est aperçu que son agence collecte des informations personnelles sur tout le monde. Cela l’effraie et surtout la révolte. Samuel bientôt devra faire un choix : reprendre le cours de son existence comme auparavant, ou décider de prendre un tournant d’importance.

Je ne vous en dis pas plus, ça serait dévoiler le sujet de Nouveau message et bien dommage pour votre lecture.

Cette première nouvelle du projet Bradbury est une belle réussite. Neil Jomunsi y mêle actualités ( sujets brûlants) à une bien jolie histoire d’amour. Voir Samuel revivre, pour ainsi dire, ressusciter après sa rencontre avec Lydia est touchant.La fin est audacieuse, et étonnante. Un chouïa de tristesse, de l’amour, de la technologie, de la manipulation : autant d’ingrédients qui parsèment cette nouvelle avec bonheur.

Et plus je lis Neil Jomunsi plus je trouve son écriture poétique ( oui, oui parfaitement ), les traits d’humour sont distillés au bon moment. Bref, à lire que vous dire de plus ?

Nouveau message est une nouvelle auto-éditée au prix de 99 cts disponible sur Smashword , Kobo et Amazon

Une chouette interview de Neil Jomunsi par Jean-Basile Boutak sur son site

La belle couverture est de Roxane Lecomte : Le site Châpal et Panoz

La chronique déjantée et indispensable de Lilian Peschett ( @LilianPCB ) sur son blog

Jésus contre Hitler : ep.4 /  Enfer et Os Neil Jomunsi  Ed. Walrus  Ebook - 08 / 2013

Jésus contre Hitler : ep.4 / Enfer et Os
Neil Jomunsi
Ed. Walrus
Ebook – 08 / 2013

Enfer et Os

Souvenez-vous dans Heil Yéti, le précédent épisode, John J Christ disparaît en Enfer. Goldie et toute l’Agence B sont effondrés. Malgré toutes les précautions prises, un terrible casse fait voler en éclats l’une de leur chance, si ce n’est pour ainsi dire la seule, de faire revenir John . J Christ des enfers.

Démarrant sur une course poursuite digne des films de Bruce Lee, cet épisode est un régal d’ humour, de trouvailles, de courses effrénées et de rebondissements.

Désormais obligé de trouver une autre méthode pour ouvrir La porte des Enfers, le Haut Conseil Occulte, McGally, et David vont, malgré leurs réticences, se tourner vers Lovecraft.

Après bien des risques et recherches, l’équipe, qui s’est enrichie, réussira à pénétrer ce terrible monde des Enfers. Les y attendent bien des surprises, certaines idées colportées par le Monde du dessus étant nettement remises en question ( pour notre plus grand plaisir ).

De manière intelligente et amusante, Neil Jomunsi introduit de nouveaux personnages en les dotant d’une telle présence qu’ils nous deviennent très vite aussi indispensables que John et David.

La description de L’enfer est truffée de bonnes trouvailles, de clin d’oeil et comme le « guide » est une « jeune adolescente » au caractère bien trempé les bons mots pullulent. Autant vous dire que la descente aux enfers vous surprendra bien des fois et que les retrouvailles avec John seront des plus étranges…mais là, je vous laisse vous laisser guider par votre curiosité.

Quelques citations pour vous allécher :

Le Concierge savait que la nouvelle allait être dure à avaler pour les membres du Haut Conseil Occulte. Malgré leur longue expérience de l’existence terrestre – mais aussi des choses qui nen faisaient pas tout à fait partie – ces érudits pouvaient se montrer grognons en certaines circonstances, et particulièrement lorsque les choses n’allaient pas dans leur sens.

C’est pas le Styx, c’est l’Achéron, rectifia Anita. Le Styx est un peu plus loin du côté balnéaire.

-Balnéaire ?

-Ouais. On a une maison là-bas, pour l’été. Fait un peu moins chaud et les morts font moins de boucan…

Ce quatième épisode de la série Jésus contre Hitler est une totale réussite, encore mieux maîtrisé que les précédents et ouvrant bizarrement sur d’autres perspectives et prouesses littéraires pour l’auteur.

Un conseil toutefois, lisez les premiers épisodes car même si la lecture d’Enfer et Os peut se faire indépendamment, les personnages méritent qu’on suive leurs aventures depuis le début ( d’autant que le premier épisode Zombies nazis en Sibérie est gratuit et les suivants à 1 € 49 ).

Mon avis sur les 3 premiers épisodes ainsi que sur le roman Je suis rage et la nouvelle, Le chemin du retour se trouve ici sur le blog

Enfer et Os sur la librairie de l’éditeur Walrus et sur la plupart des librairies en ligne

L’intégrale est à 3 € 49 . Personnellement c’est ce que je vous conseille.

Le blog de Neil Jomunsi  Allez y faire un tour car il se lance dans un défi d’envergure à savoir écrire 52 nouvelles durant 52 semaines à l’image de l’un des auteurs qu’il apprécie le plus, Ray Bradbury. Une actualité bouillante à suivre avec attention.

Un autre retour de lecture sur le blog de chti_suisse

Bonne visite des entrailles du monde Enfer et Os !

Je suis Rage de Neil Jomunsi  ebook- Walrus

Je suis Rage de Neil Jomunsi
ebook- Walrus

Je suis Rage

Le résumé chez l’éditeur : Hermann Heliophas a un problème: il déteste tout et tout le monde. Pour tout dire, il aurait même aimé ne jamais naître sur cette Terre. Le profond dégoût que lui inspire l’humanité a fait de lui un être asocial, méprisant et hautain, qui ose à peine sortir. Mais les sentiments les plus noirs peuvent s’avérer dangereux.

Hermann remarque qu’une bosse lui pousse sur le haut du crâne. Cette bizarre excroissance, ne cessant pas de grossir, finit par devenir gênante, puis carrément inquiétante. Persuadé d’être atteint d’une tumeur fatale, il redouble de haine et de colère… jusqu’au jour où sa bosse explose, libérant une créature maléfique et sanguinaire qui sème la panique dans toute la ville. Hermann comprend alors que sa Rage s’est échappée. Dorénavant libéré de ses propres démons, Hermann se lance à la poursuite de sa création. C’est alors que commence son voyage dans un Paris sombre et fantastique, aux souterrains hantés par d’étranges confréries, aux monstres de cauchemar et aux apparitions fantomatiques, peuplé de personnages fous et surprenants dignes du Pays des Merveilles.

Mais le pire des dangers demeure tapi dans l’ombre, et attend encore son heure…

Outre Hermann présenté dans le résumé, il y a Lucie, une jeune femme si peureuse qu’elle vit en recluse. Totalement dominée par sa peur elle a créé un univers onirique dont elle est la Reine . Elle y passe les 3 /4 de son temps. Cependant, comme la Rage d’Hermann, sa Peur prend forme, et ravage en premier lieu son univers parallèle, son refuge de rêves. Lucie abdique son royaume, le laissant en proie aux pires horreurs. Elle n’a su soutenir le regard de Peur. Le Commandeur Jonas n’y comprend plus rien et Peur, gigantesque Peur, lui dit :

« Elle le sait, elle…,dit-il en montrant Lucie du doigt. N’est-ce pas que tu le sais,petite, toute petite Lucie ? Je suis la Peur, sa toute puissante Peur… »

Hermann poursuivant Rage, est bientôt élevé en quasi messie par les habitants sous-terrain. Un vieil homme a prêché la venue. Ce vieil homme dont nous faisons connaissance dès le début du roman serait-ce un fou ? Un prédicateur ?

« Un jour, vous verrez, un jour, ma colère tiendra son emprise sur vos intestins. Gouvernés par la peur, voilà la vérité ! Vous crèverez seuls et vous l’aurez mérité ! Elle vient…Elle est presque là…Elle prend corps en vous et infecte vos membres…Lorsque vous le saurez, trop tard pour pleurer : elle sera déjà en train de vous manger ! Petites mouches !…Petites mouches…petites »

Dans le chapitre intitulé Avant de commencer , Neil Jomunsi soumet au lecteur sa vision de la Rage et de la Peur. Cette indication est un des fils conducteurs du roman. En voici un extrait :

Intrensèquement contraires, éternelles ennemies et pourtant réunies en un seul et même dilemme, la RAGE et la PEUR possèdent l’esprit humain et s’en partage le sort.[…]La Rage, représentée par la couleur blanche, est le principe d’action, la force de création. La Rage est ce qui pousse l’humain à se rapprocher du divin, à exacerber les meilleures énergies. Elle est la volonté, le courage, la détermination. Elle est aussi l’amour. Lorsqu’il n’y a plus que Rage, l’éternel ouvre ses portes et dévoile toutes ses possibilités, toutes nos possibilités. Tout ce qui transcende est Rage.

La Peur, dont la couleur est le noir, est le principe de soumission, du non-agir. La Peur est ce qui bride l’humain à tout ce qui est vil, à tout ce qui le rabaisse, qui l’intériorise. Elle est l’attentisme, la flagornerie, la médisance, l’abjecte humiliation et encore bien d’autres choses. Lorsque tout est Peur, l’esprit n’est plus qu’une pierre. Il n’y a alors plus rien de divin dans l’humanité.[…]La Peur blanche est l’accumulation des observations, conclusions, tirées par un individu au terme d’une plus ou moins longue existence. Semblable à la Sagesse,profondément inactive, elle est moteur d’apprentissage et d’élévation spirituelle si utilisée à bon escient. Elle est le détachement lumineux mais elle reste Peur, dans le sens où elle n’enrichit personne d’autre qu’elle-même si elle n’est pas partagée.[…]La Rage noire est la force créatrice de destruction : elle n’appelle que cris et larmes, effondrement et chaos. Elle est l’action néfaste.

Vous comprendrez aisément que dès lors que Rage et Peur sont en ville, il va y avoir du sang en rigoles, des personnes qui perdent sens et raison et se lancent dans des tueries affreuses sans même en comprendre le pourquoi. Parce que gouvernéss uniquement par leurs émotions elles y perdent la raison, et souvent la vie.

Paradoxalement, nos deux héros que sont Lucie et Hermann vont devoir trouver en eux-mêmes des forces qu’ils n’imaginaient pas. Tout ce cheminement donne un roman foisonnant et complètement décontenançant. Neil Jomunsi introduit toute une galerie de personnages issue soit de nos pires cauchemars soit de nos rêves. Il nous entraîne dans les bas-fonds de la ville et des humains.

Ce n’est pas un voyage facile, ce n’est pas un voyage anodin. A travers cette histoire fantastico-noire-gore et à la fois hyper-réaliste ( par son sujet ) Neil Jomunsi a réussi un bel exploit littéraire.

Impossible de prétendre après cette lecture que le numérique ne propose pas des textes puissants, inédits que tout lecteur curieux aura bien du plaisir à découvrir.

C’est ça que le numérique met à notre disposition : des textes hors normes.

En lisant Je suis Rage je me l’imaginais sous forme de théâtre de marionnettes ou d ‘animations. Je pense que c’est un roman qui s’y prête merveilleusement bien.

La liste des distributeurs de Je suis Rage, 3 € 49 sur le site de l’éditeur Walrus.

Le blog de l’auteur

chemin_retour1Le chemin du retour

Quelle émouvante nouvelle ! Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas aussi déjanté que la série des Jésus contre Hitler. L’auteur a écrit ici une nouvelle très émouvante, qui pour ma part m’a quasiment mis les larmes aux yeux.

Il nous raconte l’histoire de Babu, un vieux singe condamné à finir ses jours dans une réserve où les humains le protègent ainsi que ses congénères des braconniers. Babu est triste en observant la jeunesse dans l’enclos. Il pense à la forêt et surtout au Temple du Dieu Singe. Les jeunes ricanent, le tournent en ridicule : pourquoi vouloir retourner à la vie sauvage alors que l’humain leur donne tout sur un plateau ?

Comme il dérange, la relève  va l’aider à quitter l’enclos. Voilà l’un des sujets de cette nouvelle reçue gratuitement suite à mon inscription à la mailing list de l’auteur sur son site

Neil Jomunsi aborde avec sensibilité la vieillesse, la mélancolie,les conflits entre générations et le choc des cultures entre autre à l’arrivée de Babu en ville. J’ai été très touchée par Babu. L’auteur a trouvé les mots, les images pour nous sensibiliser à la fois aux problèmes écologiques ( enfin à mon avis ) et à la vieillesse, ajoutons à cela une pointe de croyance Le temple du Dieu Singe et tous les ingrédients sont en place pour une nouvelle bien différente de ce que j’ai lu dans Jésus contre Hitler. J’aimerais avoir l’occasion d’en discuter avec d’autres lecteurs, je ne veux pas spoiler car après tout cette nouvelle est d’aujourd’hui. Il y a pas mal de sujets abordés dans cette nouvelle. Voilà, c’est dit j’ai adoré la lire.

Cette nouvelle éditée par Studio Walrus  est à 0.99 cts d’€ chez les différents libraires en ligne.

Cette série des Jésus contre Hitler de Neil Jomunsi éditée par Studio Walrus est, avec la gratuité de certains classiques, à l’origine de l’achat de ma liseuse.

Que voulez-vous j’ai toujours été attirée par l’originalité et cette histoire qui cause de zombies, d’Hitler et de Jésus m’intriguait tant que j’ai succombé et suis tombée sous le charme des deux héros.

Je réunis dans cet article les trois parus à ce jour.

Jésus contre Hitler  Épisode 1 : Zombies nazis en Sibérie

Editeur : Studio Walrus

Nous sommes à la fin des années 60 et en Sibérie, il semblerait que l’horrible Hitler soit réapparu pour semer la zone et créer une armée de zombies. David Goldstein, militaire, est recruté par l’Agence B, qui débusque les phénomènes para-normaux derrière lesquels se trouvent apparemment souvent le plus odieux personnage de l’histoire, Hitler himself. A la tête de cette agence, rien de moins que John J Christ, personnage peu commode et fils illustre. Le tandem Goldie, Jésus va mener tambour battant son attaque contre le repaire nazi, il faut empêcher ce fou de reprendre le pouvoir.

Ce premier épidose permet de donner vie et sens à l’Agence B et ses représentants. Nous y apprenons comment Jésus est revenu parmi nous…rien de moins et c’est purement hilarant.

C’est truculent, délectable, rythmé et cerise sur le gâteau cet épisode est gratuit alors pourquoi ne pas faire la connaissance du tandem ?

Jésus contre Hitler Épisode 2 : Tentacules en folie

Editeur : Studio Walrus

Goldstein s’éveille d’un cauchemar dans lequel une créature tentaculaire surgit. Serait- ce un présage ? C’est ce que nous allons découvrir en suivant cette nouvelle aventure de John J Christ, et cette fois ce ne sera pas le Fûrer mais bel et bien l’illustre Cthulhu …Attention ça déménage…les plus jeunes diraient «  ça envoie du lourd » !!

On y fait des rencontres étonnantes et croustillantes…rien se semble limiter l’imagination de Neil Jomunsi ( Tant mieux !! )

Cet épisode nous fait entrer plus précisément dans l’Agence B nous dévoilant un peu plus les personnages.Les dialogues sont savoureux. Attention aux odeurs, avec Cthulhu on peut s’attendre à beaucoup de surprises et d’effroi.

Jésus contre Hitler Épisode 3 : Heil Yeti

Editeur : Studio Walrus

Nous voilà propulsés au Tibet en l’an 1962 en compagnie de notre duo de choc, John J Christ et David. Les chinois, un Yeti ou pas, et Hitler …ajoutons de la magie noire, le résultat est détonnant, musclé et particulièrement inventif.

A alors ? Je ne révèlerais rien d’autre ni ne donnerais d’extraits car il suffit de se rendre sur le site du Studio Walrus pour découvrir les couvertures,et un extrait pour chaque épisode ( 1er épisode gratuit, les suivants 1 € 49 )

Studio Walrus a créé cette jolie page de présentation, en 3 D rien de moins. Rendez-vous ici pour lire la 4ème de couverture et des extraits : Studio Walrus