La dernière guerre - Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N°10 Couverture :Roxane Lecomte

La dernière guerre – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N°10
Couverture :Roxane Lecomte

La dernière guerre

 

Ce qu’en dit l’auteur : C’est l’histoire d’une naissance et d’une vie brève. L’histoire du monde et de l’univers tout entier condensée dans l’enveloppe d’un insecte insignifiant. L’histoire de nos combats, de nos peurs et de nos joies, des sentiments programmés dans nos systèmes nerveux bien avant notre venue au monde. L’histoire d’une destinée mécanique et absurde, dont la simplicité est la clef. L’histoire d’une abeille.

J’ai lu cette nouvelle avant que Neil Jomunsi ne publie l’article relatif, privilège du souscripteur.

Je ne reviens pas sur l’histoire en elle-même étant donné que le pitch la présente parfaitement.

J’ai surtout envie de mettre l’accent sur la performance étonnante de l’auteur : s’imaginer dans la peau d’une abeille ce n’est pas banal et encore moins chose aisée à mon avis. L’auteur s’est trituré les méninges autour du vocabulaire, des comparatifs, et du mode de vie et fonctionnement d’une ruche.

Le résultat est déroutant, puisqu’il s’agit d’un récit qui tient du fantastique alors qu’il est on ne peut plus réaliste.

J’ai oscillé entre le sentiment de vivre un rêve et celui de m’immerger dans ce que peut être une vie d’abeille.

C’est beau, doux, puissant, empli d’émotions diverses.

Un extrait :

A son réveil quelque chose avait changé. Elle pouvait désormais sentir la terre palpiter sous elle. Le ciel se trouvait quelque part au-dessus, sans qu’elle puisse toutefois s’expliquer en quoi consistait ce qu’elle appelait ciel. Elle s’en accommoda. 

Une bien belle expérience et performance d’écriture pour cette dixième nouvelle du Projet Bradbury.

A mon avis la plus surprenante, la plus fouillée aussi.

Lire l’article de l’auteur à propos de cette nouvelle 

Comme les précédentes La dernière guerre ne vous coûtera que 99 cts d’€ chez Amazon  Smashwords  et Kobo 

Le plus intéressant et encourageant pour l’auteur est la souscription à l’intégralité du Projet Bradbury 

L’avis de Deidre et le bilan du deuxième mois de souscription chez Lise Capitan

Bonne lecture !

Les vagues de Clamatlice suivi de Saison de pluie sur Clamatlice Vanessa Terral Editions Voy' [EL] -Coll. E-courts Ebook - Juin 2013

Les vagues de Clamatlice suivi de Saison de pluie sur Clamatlice
Vanessa Terral
Editions Voy’ [EL] -Coll. E-courts
Ebook – Juin 2013

Les vagues de Clamatlice suivi de Saison de pluie sur Clamatlice

Clamatlice, un monde bien loin de notre Terre, surprend les voyageurs par ses plages de sable vert, ses deux lunes, sa végétation singulière et son surnom : la Planète aux Mille Pensées. Les premiers colons évoquent parfois, à mi-voix, des créatures gigantesques et une nature guidée par une forme de conscience. Bien entendu, les nouveaux arrivés – tel Noota, un jeune surfeur – ne croient pas à ces superstitions…
Jusqu’à ce que Clamatlice murmure à leur esprit.

Comme vous l’aurez compris, il s’agit d’un recueil de deux nouvelles de Vanessa Terral, première publication ( en numérique exclusivement ) dans la collection E-courts des éditions Voy'[el]

Dans la première, Les vagues de Clamatlice un jeune surfeur, Noota vient d’arriver sur cette planète. Lui, dont la renommée de surfeur sur Terre n’est plus à faire, s’aperçoit avec stupeur que toute sa technique ne lui sert à rien sur les vagues de Clamatlice. La planète aux mille pensées lui réserve des surprises qu’il découvrira en nouant contact avec un groupe d’adolescents natifs, surfeurs comme lui.

Dans la seconde, Saison de pluie sur Clamatlice nous partageons la peine d’une enfant, Luccine souffre douleur de ses camarades d’école, dont les adultes font peu de cas.

« Elle devrait être habituée, à force, mais du haut de ses presque huit ans, Luccine se tient face à la vilénie comme un oisillon qui recevrait une pomme de pin sur la tête »

Cette nouvelle m’a vraiment touchée, au point que je me sentais comme Luccine, isolée, incomprise et désespérée.

Mais cela est sans compter avec Clamatlice et le talent de conteuse de Vanessa Terral. Le personnage principal n’est autre que Clamatlice dont l’auteur nous encourage à arpenter les étendues pour y semer nos propres graines et ainsi l’animer tout au long de nos récits. Il s’agit d’un beau cadeau fait par Vanessa Terral et l’éditeur car quoi de plus excitant que de nourrir un univers ? L’imaginer en conservant bien sûr le terreau des Vagues de Clamatlice et de Saison de pluie.

Les gourmands de rêves, de magie, de communi(cati )on spirituelle et de nature y trouveront leur bonheur.

Emplie d’entités étranges, Clamatlice aux mille pensées n’a sans doute pas fini de nous étonner et nous émerveiller. Je l’espère de tout cœur.

Vanessa Terral écrit vraiment très bien, son style est aérien, fluide. Ses mots vibrent à l’unisson des personnages. Il est question de respect et de choix. Il est question tout bonnement d’humanité.

Non seulement j’ai rêvé en lisant ces nouvelles, mais j’ai aussi réfléchi à tout ce que cette Planète peut offrir comme « possibles ».

Un grand merci à Vanessa Terral pour le cadeau qu’elle fait aux auteurs souhaitant continuer de faire vivre Clamatlice à travers un appel à texte permanent, soutenu bien évidemment par Voy'[el].

Vous pouvez acquérir  Les vagues de Clamatlice pour 99 cts d’€ ( tous formats) sur le site de l’éditeur  ou chez L’immatériel 

Il ne me reste qu’à espérer que vous serez curieux de découvrir cette Planète, et vous souhaiter une bien agréable lecture.

 

Les naufragés de la Djumna d'Emilio Salgari  Editions de Londres - Ebook Octobre 2013 Couv : Alberto Della Valle

Les naufragés de la Djumna d’Emilio Salgari
Editions de Londres – Ebook
Octobre 2013
Couv : Alberto Della Valle

Les naufragés de la Djumna  ( chroniqué par Tipram Poivre )

Dépaysement garanti avec ce roman digne des plus grands classiques du genre. Il vous emmènera en Inde puis dans les îles Adaman, dans le Golfe du Bengale, où se déroule la classique lutte du bien contre le mal.

J’ai passé quelques semaines sur l’île de Langkawi (Malaisie), il y a plusieurs années, et je peux vous assurer que cet auteur italien que je ne connaissais pas du tout sait ressusciter la poésie des paysages paradisiaques de ce coin du bout du monde.

Mais avec lui, le danger se cache partout : la mer d’huile se déchaîne soudain, une petite fille délurée sabote un navire, et un arbre exotique offre une ombre généreuse mais toxique. Sans compter les affreux périls tapis dans la jungle inhospitalière : bête féroce, serpents, indigènes, sables mouvants, etc.

Les auteurs qui souhaitent aiguiser leur plume trouveront dans ce livre d’excellents exemples de descriptions pittoresques dont ils pourront s’inspirer pour leurs propres écrits. Comme le souligne l’éditeur, la terminologie de la marine est extrêmement riche ; il ne nous trompe pas, car j’ai élargi l’éventail de mon vocabulaire grâce à ce livre.

J’ai aussi énormément apprécié le minutieux travail de documentation effectué. La seule inexactitude que j’aie notée est excusable, car elle concerne une confusion entre l’arbre à pain et le jaquier, deux arbres qui se ressemblent et qui donnent des fruits comestibles d’apparence similaire.

Le tempo du développement de l’intrigue est bien calculé. Même si la trame en elle-même est conventionnelle, avec une happy end où les méchants sont châtiés, et les bons, récompensés, je me suis laissée emporter par la verve fougueuse de Salgari, et j’ai marché à fond à chaque rebondissement qu’il a imaginé.

Le récit s’ouvre sur une anodine chasse aux oies sauvages. Mais un message de détresse, trouvé sous l’aile d’un des volatiles touchés, déclenche vite une série de points d’interrogation, et les héros s’empressent de comprendre le problème. N’écoutant que leur altruisme, ils se lancent dans des aventures tumultueuses pour voler à l’aide d’un honnête capitaine grugé par ses hommes d’équipage.

J’avoue que, vers le premier tiers du livre, les mains moites d’angoisse, je n’ai pas pu résister à l’envie de connaître la fin, et je suis allée aux dernières pages pour me rassurer. Malgré cela, c’est le cœur battant que j’ai ensuite lu les terribles épreuves que les héros affrontent.

C’est vous dire à quel point l’auteur maîtrise l’art de nourrir le suspense…

Alors, si vous avez envie de vous divertir avec un bon roman d’aventures bien traditionnel, ce livre est pour vous. Je ne voulais en parcourir qu’une trentaine de pages pour me faire une idée de ce que Jean-Basile Boutak avait concocté, mais je n’ai pas pu le lâcher, et je l’ai dévoré d’une traite, en remettant à plus tard une ou deux obligations prioritaires.

Les naufragés de la Djumna d’Emilio Salgari est à 1 € 99 ( ebooks tous supports ) chez L’immatériel 

Consulter sa fiche sur le site des Editions de Londres et ici

Ce qu’en dit Jean-Basile Boutak sur son blog personnel

Editions Rivages noir – N° 639
288 pages – Paru le 21-03-07- 8.15 €

Jacques Lafleur a été retrouvé égorgé avec  un sécateur ( qui a disparu ) alors qu’il enlevait les ronces dans le jardin de sa soeur, Jeanne, à Toulouse. L’histoire se déroule un an après la tragédie d’AZF. Le capitaine Félix Dutrey assisté de Magali Lopez enquête sur ce crime. Jacques Lafleur était un marginal, un baroudeur. Après un accident il était revenu vivre à Toulouse chez sa soeur. Félix interroge son frère,  amoureux des serpents et sa belle-soeur, quant à Jeanne elle paraît avoir perdu la tête.Parallèlement Pascal Dessaint nous parle de Rémi, un jeune homme, qui travaille au tri des ordures. Rémi y récupère des livres. Un jour, il met de côté un carton empli de cahiers, des carnets intimes qui s’avèrent être ceux de Jacques que Jeanne avait jetés.Ainsi à travers l’enquête de Félix et les cahiers que lit Rémi la vie de Jacques, ses interrogations nous sont dévoilées.Son passé s’avère  bien plus complexe qu’il ne semble.

Pascal Dessaint a une écriture sensible et imagée. Comme dans tous les romans que j’ai lu de cet auteur, les personnages sont de plein fouet dans la réalité et souvent très proches de la nature, en l’occurence dans ce roman, Jacques.

Il n’y a pas d’hécatombe, pas d’hémoglobine partout, juste des personnes aux prises avec elles-même, leur conscience et leur contradiction: des humains tout simplement et c’est ce qui fait que j’apprécie beaucoup le style Dessaint.

Editions Rivages-Coll.Rivages/Thriller
Grand format – 208 pages.
Paru le 02-02-2011 – 16.50 €

C’est un roman qui se dévore car Pascal Dessaint a la plume alerte. Tous ces personnages sont finalement banales qui basculent d’un coup dans la démence, la méchanceté ou la violence.Un paisible village d’Ariège où le temps pourrait couler tranquillement. Pascal Dessaint à travers ses personnages à qui il donne la parole tour à tour décrit la cupidité et l’appel du sexe, ou les deux à la fois. Le maire magouilleur qui va se faire piéger par Martine, l’épouse d’Antonin ancien gardien de prison.Rien ne va plus entre les époux, l’un et l’autre se défie…Martine planque les économies du ménage alors Antonin fomente sa revanche.
Il y a Coralie qui surprend le maire avec Martine et qui compte bien tirer son épingle du jeu.
Deux ex-taulards qui veulent rendre visite à Antonin en compagnie de leur hérisson. Deux taulards homosexuels mais qui ne l’avoueraient pour rien au monde.
Il y a Rémi complètement cinoque qui a deux poules Sten et Dhal encore amoureux de sa maitresse de 15 ans son aînée qu’il trimbale partout avec lui et pourtant elle est morte
Et puis il y a Maxime l’apiculteur qui a bien du soucis avec le frelon asiatique, c’est bien le seul a être normal

On sourit beaucoup car l’humour est omniprésent même si au total les cadavres ne se comptent même plus.

Un bon roman !

Ce roman faisait partie des 6 romans concourant pour le Prix de la ville de Mauves, Mauves en Noir 2012