3000 pieds – actes 91-100


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3000 pieds – sommaire
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–=| Acte 91 |=–

1. Élise secoua la tête. L’arme lourde, son bras tremblait. Ne tire pas maman ! Écoutez votre fille, renchérit Preston Dex.

2. Mélodie s’interposa : c’est notre voisin. Élise se retourna, pointa alors son amie : eux ou nous ? Sa vue se brouilla.

3. Michelle lui avait susurré un jour:  » le tir c’est comme le sexe. » Je suis Franck, fit alors son amie d’une voix claire.

4. Elle se retourna vers Preston. Comment était-ce possible ? Les glass-T, comprit sa fille, il passe de l’une à l’autre.

5. Une petite maline, persifla Jerry que la situation amusait. Franck pouvait l’empêcher de tirer: posez l’arme, parlons.

6. Mélodie prit l’avant-bras de sa mère, puis l’abaissa: on ne va tuer personne. Franck, ce nom lui disait quelque chose.

7. Je te l’avais dit, s’enflamma Jerry, la petite a du cran ! Le prêtre ne se déconcentra pas: doucement, c’est très bien.

8. Excellent, tu as évité un drame. Maintenant Franck, je vais reprendre les choses en main. Laisse-les ! cria le prêtre.

9. Une issue imprévue, du Jerry tout craché. Franck voulut les avertir. Ni l’homme, ni la femme ne parla, liaison bloquée.

10. Tu feras une bonne tireuse, avait dit Michelle. Élise sourit, leva son bras, tira. Le plafonnier vola en éclats. Noir.

–=| Acte 92 |=–

1. L’inconnu gisait dans une mare de sang. Doug récupéra la hache. Les escaliers, une option plus prudente, se dit-il.

2. Il poursuivit sa descente. Pas longtemps. Les cliquetis, perçut-il, venaient du 217ème. Un homme. Seul. Sans glass-T.

3. Doug l’observa, à distance. Du matériel, deux grands sacs. L’individu en combinaison. Il s’interrogea : un dingue ?

4. Hello ! lança-t-il de l’étage supérieur. L’homme dégaina un 9 mm. Doug leva son badge : on se calme, je suis la police.

5. Les présentations suivirent : il se prénomait Marty, 27 ans. Geek surdoué, jeune riche et… adepte de sports extrèmes.

6. Je me tire de cet enfer, fit-il. Doug regarda les sacs. Comment ? Martyn lui sourit : je vais sauter mec, comme un ange.

7. Tu vas te tuer, tenta Doug. Le gamin avait tout calculé. La plateforme pano au 216ème, offre une avancée suffisante.

8. Ouverture au 180ème. Puis je tourne sur ma gauche pour l’éloigner de la façade. Facile. Je l’ai déjà fait. À New-York.

9. Pourquoi se préparer à l’étage supérieur ? Un hic, fit Martyn, enfin, une bonne dizaine, peut-être plus. Doug comprit.

10. Des résidents ? Ouais, ils voudront ma peau. Le gamin montra son arme : avec ça, vous pouvez m’ouvrir le chemin, ok ?

–=| Acte 93 |=–

1. Le concierge contourna la mini-mare, de confiture étalée sur le sol. Pas de corps. Les tueurs les déplaçaient-ils ?

2. Il préféra ne pas savoir. Retrouver les filles et le prêtre, le groupe, son objectif. Les personnes seules mourraient.

3. Il traversa l’accueil : un comptoir, des plantes. Dehors, une large allée qu’il reconnut : il se trouvait au 54ème.

4. Gagner le 50ème, une affaire de minutes. Il se pressa vers les escaliers en colimaçon, stoppa à la rambarde : prudence.

5. Personne en contrebas. Une place, deux bancs, une fontaine. Le garçon suivit son plan en tête, espérant arriver à temps.

6. Main tremblante, Lucie pointa l’homme avec le 38 de Gia, inconsciente au sol. Elle devait prendre cette décision seule.

7. Le monte-charge émit ses bruits mécaniques. D’autres tueurs en route. Elle recula. Le résident aux glass-T avança.

8. Appuie sur la détente, pas le choix, souffla son esprit. Elle obéit: le bruit, le recul, l’horreur. L’homme s’effondra.

9. Le coup de feu alarma Franck qui se retourna. Quel drame se déroulait derrière ces rideaux de fer ? Il devait y aller.

10. En surimpression, une lucarne noire, néant inquiétant diffusé par les glass-T. Rude journée, hein ? s’amusa Jerry.

–=| Acte 94 |=–

1. Noir. Preston vacilla, désorienté. Les glass-T ne perçaient pas la nuit. Le flux s’interrompit, une poignée de secondes.

2. Noir sur noir, les instructions se fondaient. La lueur venue de la cuisine éclaira le couloir. Les cibles : disparues.

3. Sa nouvelle partenaire s’avança, le dépassa sans un regard. Les glass-T échangèrent les données: en chasse, lut Preston.

4. Une courte avance, un fol espoir : celui de survivre. Élise entraîna sa fille vers les escaliers : on grimpe, vite !

5. Aux étages supérieurs, moins de résidents. Des risques diminués. En bas, c’était l’enfer. 105ème étage : on continue !

6. Michelle et Preston n’hésitèrent pas au moment de choisir : monter. Les deux cibles n’avaient guère d’autre option.

7. Une porte claqua, Mélodie se pencha, devina les silhouettes : ils sont là ! Boost d’adrénaline, elles accélérèrent.

8. Maman, j’en peux plus ! Élise encouragea sa fille. Les poursuivants seraient bientôt là. 108ème, lut-elle sur une porte.

9. Élise poussa Mél en sécurité, une hache au sol, vit-elle. De quoi bloquer la porte. Elles purent enfin souffler un peu.

10. Obscurité, images saccadées, Franck peinait à suivre. Il capta l’essentiel: mère et fille en sécurité. Temporairement.

–=| Acte 95 |=–

1. Un second porteur de glass-T déboula aussitôt le premier abattu. Gia inconsciente, un nouveau dilemme pour Lucie.

2. Son regard passa du cadavre, à la bimbo, à l’assaillant. Canon levé, visée vacillante, elle serra la crosse à 2 mains.

3. Plus âgé que le précédent, le tueur arborait une courte barbe grise, tachée de sang. Lucie recula, retardant l’échéance.

4. 2ème coup de feu, perçut Franck qui recula de quelques pas, retira ses glass-T. Belmonte réagit : où comptes-tu aller ?

5. Aider mes amis, ouvre les volets ! Fais le tour, entrée de service, lui fit Jerry. Le prêtre indiqua la foule: et eux ?

6. Je t’offre 5 minutes d’avance. Franck courut à la 3ème détonation. Fais-vite, tes amis ont besoin de toi, ironisa Jerry.

7. Le concierge atteignit le 52ème étage sans encombre. Un sol en dalles vitrées surplombait le 51ème, l’accueil au mall.

8. Sous ses pas, un homme surgit. Perdu, haletant. Derrière lui, des résidents, certains armés, tous appareillés. Mauvais.

9. Le pauvre semblait à bout. Le garçon se mit à genoux, frappa le carreau de verre pour attirer son attention. En vain.

10. Il entra dans une boutique, imité par la mini-horde. Impuissant, le concierge se releva : la folie, à tous les étages.

–=| Acte 96 |=–

1. Maman, tu sais tirer ? s’étonna Mélodie ne reconnaissait plus sa mère, passée d’un statut social à… Elle la regarda.

2. Tee-shirt crasseux, jupe méconnaissable, cheveux hirsute. Jamais elle ne l’avait vue ainsi. Jamais elle s’était confiée.

3. Elle suivait un modèle bourgeois, rangé, puritain. Mélodie le réalisa : sa mère possédait des facettes, une vie cachée.

4. Une vie dans laquelle elle utilisait un 9mm et elle faisait l’amour à une femme. Qui était-elle ? Ses repères tombaient.

5. Le plan projeté par les glass-T illuminèrent un nouvel itinéraire, par le 109ème. Preston suivait sa 3ème partenaire.

6. On doit bouger, fit Élise. Des couloirs vides, des portes fermées. Pas de cadavres, ni de tueurs. Un havre incertain.

7. Drôle d’impression, songea Mél, celle de suivre une étrangère. Quand avait-elle basculée de mère soignée à femme armée ?

8. Tu es ma fille, je ferais tout pour te protéger, reçut-elle comme explication. Une réponse insuffisante, un faux fuyant.

9. Preston le vit le premier. Un individu seul, une cible. Michelle fondit dessus, lui ouvrit le ventre de bas en haut.

10. L’homme s’écroula. Sa partenaire indiqua la porte, l’escalier menait au 108ème où les 2 cibles subiraient le même sort.

–=| Acte 97 |=–

1. Que je vous ouvre la voie ? Martyn acquiesça en enfilant sa combinaison : vous avez un fusil d’assaut. Ce sera rapide.

2. On ne tue pas sans raison. Le gamin s’esclaffa: les résidents essaient de trucider tout le monde, une raison suffisante.

3. Vous allez m’aider, alors ? demanda Martyn. Doug pensa au type qu’il avait abattu, à ses hommes. On pourrait réfléchir ?

4. Le jeune se pencha vers lui : vous êtes du Yum Swat ? Je pensais que vous opériez en groupe. Où sont vos hommes ?

5. Le policier garda le silence. Je suis désolé pour vos gars, fit Martyn. L’enfer s’est installé ici, il faut s’entraider.

6. Drôle de réaction. Il observa le gamin qui fermait le devant de sa combinaison. Il semblait serein presque détendu.

7. J’ai appris à maîtriser ma peur, commença Martyn. À la dépasser. Pas mal de jeunes comme lui postulaient au Yum Swat.

8. Des têtes brûlées parmi lesquelles se cachaient des recrues de valeur. Penser au pire, c’est déjà mourir, précisa-t-il.

9. Il aida le gamin à sangler le sac à dos contenant la voile à ouverture rapide. Doug avait déjà sauté avec ce matériel.

10. Il tapa sur l’épaule: je vais vous dégager la voie, une fois au sol, je veux que vous fassiez quelque chose pour moi.

–=| Acte 98 |=–

1. Pour la quatrième fois, Lucie leva le canon du 38, mais cette fois-ci fut différente. Face à elle, avançait un gamin.

2. Boucles châtains dépassant de la casquette de baseball, yeux invisibles derrière les glass-T. Elle ne put s’y résoudre.

3. Elle se précipita vers Gia, la secoua : réveillez-vous ! Le gamin approchait. Le monte-charge remontait un 5ème tueur.

4. Lucie prit la Yum Girl sous les aisselles. Pour une pute, se dit-elle, elle pesait bonbon. Elle n’alla guère loin.

5. Dos au mur, à la merci de l’adolescent qui brandit un pic à glace. Lucie cria, se recroquevilla. Puis, une ombre surgit.

6. Coupez le monte-charge ! Elle se reprit, fila vers le comptoir. Une tête chauve dépassait déjà de l’ouverture. Vite !

7. Sa paume frappe la commande de fermeture. Franck maitrisait le gamin, le pic gisait au sol: j’arrive à temps, fit-il.

8. Avec prudence, le concierge atteignit le 51ème. À un étage de ses amis. Il y était presque. Il reconnut une enseigne.

9. Celle où était entré l’inconnu chassé par la mini-horde. Qu’était-il devenu ? Il hésita. Aider: une vocation, un métier

10. Il s’approcha, lentement, de la baie vitrée. Une boutique de sport. À l’intérieur, le spectacle lui glaça le sang.

–=| Acte 99 |=–

1. Ambiance feutrée, couloirs sans fin. Mélodie ralentit. Sa mère se retourna: évitons de traîner. Pour aller où, fit Mél ?

2. Mr Dex et Michelle sont sur nos traces, par un autre chemin. La fillette secoua la tête: Papa, il sait ? Pour Michelle ?

3. Élise s’accroupit : ma chérie, ce n’est ni le lieu, ni le moment. Un air désapprobateur, Mél recula, puis fixa sa mère.

4. On aura peut-être pas d’autre occasion, maman. Elle avait grandi d’un seul coup, réalisa Élise. Elle soupira: il sait.

5. Aucune autre rencontre en chemin, Preston couvrit sa partenaire qui s’engagea dans la coursive du 108ème, lut-il.

6. Avec ton père, nous avons un arrangement. Mélodie ne comprit pas: vous ne vous aimez plus ? Vous restez à cause de moi ?

7. Élise savait que ce jour viendrait où ils devraient s’en expliquer. Une seule réponse, lui vint à l’esprit. La mauvaise.

8. C’est plus compliqué que ça, ma chérie. Mél fronça les sourcils, déterminée : depuis combien de temps ? Élise se releva.

9. On ne peut pas parler de cela maintenant, trancha sa mère, ne restons pas là. La pire journée de sa vie, songea Mélodie.

10. Les portes défilaient. Michelle devant lui, portée par le flux. Preston entendait la même musique. En communion.

–=| Acte 100 |=–

1. Vous avez fait ce qu’il fallait, assura Franck à Lucie. Elle ne pouvait pas tuer un gamin. Le prêtre l’avait assomé.

2. Tant qu’il porte des glass-T, il ne sera pas attaqué. Gia se reveilla, se massa la tempe, un regard furieux vers Lucie.

3. C’te folle a voulu me tuer. Il s’accroupit : elle ne recommencera pas. Il leva les yeux vers l’épouse : n’est-ce pas ?

4. Lucie resta muette. On en s’en sortira en restant ensemble, en veillant les uns sur les autres. Vous le comprenez ?

5. La Yum Girl se redressa. Franck lui rendit son 38 : où est le garçon ? Elle haussa les épaules. On a du se séparer.

6. La mise en scène macabre épouvanta le concierge. Les résidents trop nombreux, il resta à l’écart, derrière la vitrine.

7. Une forêt de silhouettes autour de l’étal. Impossible de voir la totalité de l’inconnu dont il devina les pieds ligotés.

8. Une femme approcha, la mini-horde s’écarta. Le garçon porta la main à sa bouche : un autel sacrificiel. Mon Dieu…

9. L’inconnu bailloné roulait des yeux. La femme se plaça à sa droite. Sans un mot, elle brandit la lame, puis la planta.

10. Le garçon détourna la tête. Il s’éloigna, se mit à courir vers les escalators, le regard de la victime en surimpression.

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