3000 pieds – actes 111-120


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3000 pieds – sommaire
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–=| Acte 111 |=–

1. Elles étaient presque arrivées lorsque, épuisée, Élise lâcha prise, entraîna sa fille dans sa chute malgré ses efforts.

2. L’atterrissage fût amorti par un tapis de sacs de linge sale. Mélodie, sonnée, parvint à s’extraire. Elle aida sa mère.

3. Les containers sur roulettes alignés le long de murs blancs. Des postes de tri numérotés. Un espace soigné, organisé.

4. Élise s’affala sur une chaise sous le regard sévère de Mélodie. Une fille qui ne posait plus les mêmes yeux sur sa mère.

5. Je suis désolée, fit-elle. Mél la toisa avec froideur: désolée de quoi ? D’être tombée ? De nous cacher ta 2ème vie ?

6. Ce n’était pas juste, pensa Élise. Trop jeune, sa fille ne comprenait pas mais le mal était fait, exposé en plein jour.

7. Preston dévala les escaliers, direction le 105ème, là où se trouvaient les cibles. Michelle poussa la porte coupe feu.

8. Le niveau se divisait en services techniques d’un côté, appartements de l’autre. La blanchisserie, à droite, nota-t-il.

9. Élise étudia le plan d’évacuation, un panneau aux couleurs criardes fixé au mur. Emprunter les issues de secours ?

10. Mélodie secoua la tête : trop prévisible. Ils nous trouverons toujours, où qu’on aille. Nous devons les… stopper.

–=| Acte 112 |=–

1. Une main géante le tira vers le haut quand le parachute de secours se déploya, Martyn, souffle coupé, serra les dents.

2. Le résident fila devant lui. Un moment irréel entre ciel et terre. Le type avait perdu ses lunettes, agitait ses bras.

3. La terreur peinte sur son visage. Le pauvre bougre ne comprenait pas comment il se retrouvait là, à 2 doigts de mourir.

4. Martyn se posa en douceur, des corps gisaient dans une mare de sang sur le parvis. Il fut rejoint par des hommes armés.

5. Qui êtes-vous ? Qu’est-ce qui se passe dans la tour ? demanda l’un d’eux. Le sportif remarqua les camions des télés.

6. La troupe le pressa à l’écart. Martyn les informa : il y a un type à vous là-haut. Seul. Il a perdu toute son équipe.

7. Où se trouve-t-il ? Il leva la main vers les nuages. La terrasse du 216ème, votre gars m’a aidé à fuir ce cauchemar.

8. 216ème. Doug pressa de nouveau la détente. Il visait les membres inférieurs, tirant sans tuer. Mais c’était compliqué.

9. Avec une balle dans la cuisse, certains se relevaient. Le policier prit de la distance à travers le dédale de couloirs.

10. Il parvint aux escaliers qu’il descendit sans attendre avec l’espoir que Martyn avait réussi, qu’il enverrait de l’aide.

–=| Acte 113 |=–

1. Durant tout ce temps, vous n’avez jamais rien su, s’étonna la Yum Girl. Franck considéra la question et sa vérité.

2. J’étais aveugle. Son regard plongea vers la table macculée. Sans doute, je ne voulais pas le voir tel qu’il était.

3. Quand vous avez réagi, il était trop tard… souffla le concierge. Lucie les regarda, se demanda si elle pouvait parler.

4. Le prêtre l’encouragea. Vous dites qu’il croit avoir assassiné sa famille ? Jerry vit dans un autre monde, répondit-il.

5. Les glass-T ont été utilisées en psycho-thérapie. Elles offraient des perspectives. Des erreurs ont été commises.

6. À l’asile, l’approche a été testée pour effacer son état sociopathe, stimuler l’empathie. L’empa quoi ? fit le garçon.

7. La capacité à ressentir les émotions. Cela consiste à plonger le patient dans un monde en paix projeté via les glass-T.

8. On dirait un truc à la Orange Mécanique, fit Gia. Le garçon arqua un sourcil circonspect. Un vieux film, précisa Gia.

9. En tout cas, cette méthode a échoué, reprit Lucie. Au contraire, contra-t-il, ça fonctionne. Le trio interloqué le fixa.

10. Jerry m’aime. Il éprouve un sentiment, l’affection d’un élève envers un mentor, c’est pour cela qu’il ne me tue pas.

–=| Acte 114 |=–

1. Les stopper ? Tu as perdu la tête, tança sa mère. Mélodie le répéta : elles ne tiendraient pas. Elle regarda sa fille.

2. Vêtement déchirés, croûtes de sang séché. Cheveux hirsutes. Elle ressemblait à… une victime de catastrophe naturelle.

3. Élise sentit la crosse du 9 mm à travers la poche de son pantalon. Pas question de les tuer. Je sais, maman, fit Mél.

4. Sa mère s’approcha, prit ses mains. Je suis désolée, ma chérie. Mélodie la serra : j’ai peur maman, peur que tu partes.

5. Preston entra le premier. La blanchisserie s’occupait une surface importante, une enfilade de couloirs et des pièces.

6. Le binôme commença l’exploration. Sa partenaire inspecta un bureau, puis se replaça dans son sillage. Elle le couvrait.

7. Le seul moyen consiste à les enfermer, ici. Une seule issue et l’on peut verrouiller la porte. Mélodie montra les clefs.

8. Ils n’entreront pas à 2, réfléchit sa mère. Un seul vérifiera la pièce. C’est pour ça, dit sa fille, que je vais rester.

9. Tu as dit que… Oui, je sais. Mais je suis plus petite, légère. Je peux remonter par le conduit. Élise secoua la tête.

10. Michelle inspecta la pièce, des fers à repasser abandonnés attendaient une main ouvrière. Preston visita la suivante.

–=| Acte 115 |=–

1. Ne vous méprenez pas, fit Franck, à un moment, l’élève défie le maître. L’instant viendra où il voudra me supprimer.

2. Face à ses amis à la mine sombre, le prêtre arbora un sourire sardonique : du moins, il essayera. C’est dans ses gènes.

3. Ça veut dire qu’il est dans la tour ? réfléchit le concierge. Oui, confirma Franck. Ce massacre est son chef-d’oeuvre.

4. Il l’a organisé dans les moindres détails. Jerry a probablement observé tous les résidents. Il a vécu parmi vous.

5. La révélation jeta un froid. Chacun se mit à fouiller sa mémoire. Peine perdu. Ce genre de malade possédait un talent.

6. Celui de se fondre. De se comporter comme un caméléon. Franck saisit les glass-T, les tourna dans ses mains, pensif.

7. Il s’est intégré à la vie de la tour, jouant à monsieur tout le monde. Il s’est aménagé un poste d’observation.

8. On ne peut pas fouiller 240 étages, dit Lucie. C’est de la folie. Les porteurs de lunettes finiront par nous tuer.

9. Dommage que le réseau soit HS, fit le garçon, j’aurais pu établir la liste des nouveaux venus des dernières semaines.

10. Cela dit… réfléchit-il à voix haute. Trois têtes se posèrent sur lui. Je… Ce n’est qu’une hypothèse, hein, une idée.

–=| Acte 116 |=–

1. Selon Mél, la barricade, un embouteillage de chariots à balles, les retiendrait le temps qu’elle grimpe dans le conduit.

2. Élise, cachée dans le couloir, fermerait le local, puis récupérerait sa fille un étage au-dessus. Un plan simple.

3. En sueur sous une montagne de vêtements et de draps, son esprit anxieux révisa son jugement. Ça paraissait dingue.

4. Courbée dos au mur, Mélodie réprima le tremblement de ses jambes, mains sur les cuisses. Une attente interminable.

5. À droite, la demi-douzaine de locaux de réception. Là où arrivait le linge des appartements clients. Preston s’engagea.

6. Dans l’allée, il poussa des chariots sur le côté, y jeta un oeil. Les mots l’avertirent : la gamine se montrait maline.

7. Élise plaqua sa main sur la bouche lorsqu’elle sentit qu’elle bougeait. Elle retint sa respiration. Ferma les yeux.

8. Quand la tête de Mr Dex franchit l’ouverture, Mélodie le fixa, paralysée. Son voisin arborait toujours ce visage dément.

9. Comme prévu, il se rua sur la barricade. Comme prévu, Michelle lui prêta main forte. À deux, ils iraient plus vite.

10. La fillette siffla, grimpa sur la chaise, disparut à travers la trappe. Élise quitta sa cachette. C’était à elle d’agir.

–=| Acte 117 |=–

1. 199ème étage, Doug atteignit le premier objectif qu’il avait assigné à son groupe. Il pénétra dans le poste de sécurité.

2. Personne. Le mur vidéo, les ordinateurs, tous éteints. Il s’arrêta devant chaque poste de travail, remarqua un post-it.

3. Je me nomme Gia, lut-il. Nous sommes 3 survivants. Si vous lisez ceci… Il reposa la missive. Deux écrans s’allumèrent.

4. Sur le premier, une femme claqua une porte, la verrouilla, puis s’enfuit à toutes jambes. 105ème, indiquait l’écran.

5. Sur le second, quatre personnes attablés à une terrasse. Doug nota l’étage. La vue bougea alors, l’image se stabilisa.

6. La même scène, prise d’un autre lieu. Doug comprit: quelqu’un épiait ces gens. Sa main se serra sur la crosse de son M4.

7. Bonne nouvelle, se réjouit-il. Il y avait des survivants. Les rejoindre, les mettre en sécurité devinrent ses objectifs.

8. Au 105ème, l’image fixait la porte. Au 50ème, il mémorisa les visages, 2 femmes, 2 hommes. Il sourcilla : un prêtre ?

9. Doug quitta le poste, décidé à protéger ces gens. Il dévala les escaliers, l’esprit rempli des visages de ses hommes.

10. Ces survivants… Il ne comptait pas faillir à son devoir. Une mission, un objectif. Toute sa vie. Il ferait honneur.

–=| Acte 118 |=–

1. L’hypothèse du concierge se tenait, pensa Franck. Elle correspondait au style de Jerry. Gia esquissa une moue sceptique.

2. Dans les souterrains ? Piqué au vif, le garçon se pencha vers elle : tu sais combien il y a de niveaux sous la tour ?

3. Pas 240, fit-elle. Aires de livraison pour les camions, parkings, secteurs techniques, recyclage, production électrique.

4. Le cœur de l »édifice est enterré, fit le gamin. Qui contrôle le sous-sol, contrôle la surface, acheva-t-il avec brio.

5. Il avait raison, songea Franck. Que l’on descende ? s’inquiéta l’épouse. À sa tête, cela semblait hors de question.

6. Je ne connais pas Jerry, mais d’après ce que j’en ai aperçu, c’est le Diable. Et je refuse de me jeter dans sa gueule.

7. Les accès sont bloqués, comment s’y rendre ? raisonna la Yum Girl. Ses yeux s’illuminèrent alors : la plate-forme !

8. Le concierge lui adressa un sourire. Franck se demanda de quoi ils parlaient. Lucie se ratatina au fond de son siège.

9. Pendant que vous tapiez la discussion avec ce malade, on a essayé de quitter les lieux, expliqua la bimbo. Il acquiesça.

10. L’ascenseur est HS ? Et il y a plein de résidents, ajouta Gia. J’ai jamais dit que ça serait facile, réagit le garçon.

–=| Acte 119 |=–

1. À la réflexion, se dit Mélodie, maman avait raison : c’était une idée de dingue. Mais elle ne pouvait plus en changer.

2. En dessous d’elle, elle vit Michelle qui tentait de grimper. L’amante de sa mère, glissait, entraînée par son poids.

3. Parois lisses, progression lente, elle ne tiendrait pas 3 étages. Mélodie avait donné rendez-vous à sa mère au 106ème.

4. Preston essaya d’enfoncer la porte. Après plusieurs coups d’épaules, il dut se rendre à l’évidence. Ils étaient coincés.

5. Élise emprunta les escaliers, survolant les marches. Le 106ème. Elle ignorait dans quel appartement échouerait sa fille.

6. En toute logique, elle ouvrirait la porte de l’intérieur. Attendre. Élise détestait cela. Bouger, c’était survivre.

7. Via les glass-T de Preston, Jerry explora le local. Aucune autre issue. La gamine avait parfaitement joué le coup.

8. Il choisit le plot bleu le plus proche. La vue changea, se fixa sur un visage meurtri, mort. Son pion lâcha sa proie.

9. Une nouvelle tâche l’attendait. Jerry s’intéressa à un autre pièce de son échiquier en 3 dimensions sur 240 niveaux.

10. Par la trappe, Mélodie bascula dans une chambre. Elle se figea au milieu. Une ombre sous la porte. Quelqu’un attendait ?

–=| Acte 120 |=–

1. L’impression de quitter la relative sécurité du mall du 50ème, pour se jeter en enfer. Une folie. Lucie n’aimait pas ça.

2. Elle n’aimait pas Gia non plus. La trêve tiendrait jusqu’à la fin de ce cauchemar. Une fois sortie, il y aurait justice.

3. Pour le moment, pas d’autre choix que suivre la décision du groupe. Elle le savait: rester seule, c’était se condamner.

4. Ils empruntèrent le monte-charge, sans croiser de porteurs de glass-T, traversèrent la galerie, désertée par la horde.

5. Le concierge s’arrêta au bord du quai, main sur les hanches, un air perplexe : où sont-ils ? Peu importe, fit Franck.

6. Il s’avança vers la plate-forme, ouverte, avec sa voiturette à l’intérieur. Le garçon s’expliqua. Il avait eu de la chance.

7. Franck regarda le veston crasseux, déchiré par endroit. Lui même avait été éprouvé. Il se tourna vers Gia et Lucie.

8. Des survivants, se dit-il. Le garçon trouva une boite à outils. Dans la plate-forme, il dévissa le panneau de contrôle.

9. Ça ne fonctionne que pour descendre, expliqua-t-il. C’est mécanique, l’ascenseur est entraîné par son propre poids.

10. On va s’écraser, fit Gia, inquiète. Non, le frein reste serré. Un sécurité standard. On est pas dans un film, sourit-il.

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