3000 pieds – actes 61-70


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3000 pieds – sommaire
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–=| Acte 61 |=–

1. Mélodie rejoignit Preston. Au sol, épuisée, la cible avait abandonné la partie. Mr Dex se tenait de côté, immobile.

2. Elise regarda, terrifiée, sa fille s’approcher. Mél… Elle comprit en voyant la lame. Brisée, à bout. Elle se résigna.

3. Franck fixa Jerry à travers la marionnette dénommée Belmonte. La gamine, fit le prêtre, n’y est pour rien. Laisse-là.

4. Les lèvres remuèrent : ah ! Tu l’a suivie sur le moniteur de la sécurité. Fillette remarquable, pleine de ressources.

5. Le flux se tarit, Mélodie s’arrêta. Elle serra le manche de la lame attendant les instructions. Preston ne cilla pas.

6. Son voisin, sa fille, semblaient paralysés. Que se passait-il? Elle se mit à espérer, Mél, c’est moi ! Elle se releva.

7. Jerry, libère-les. La marionette pencha la tête: tu veux la sauver, les sauver tous? Ce serait un bon début, fit Franck.

8. Depuis le store, le trio suivait le face à face. Que se disent-ils? fit Lucie. Aucune idée répondirent le garçon et Gia.

9. Belmonte lui tendit une paire de glass-T. Tu veux la gamine ? Tu peux la voir. Franck serra les poings, un air interdit.

10. Non ! cria Gia. Mais que fait-il ? Le concierge la retint : on ferait mieux de partir d’ici. On ne peut pas rester !

–=| Acte 62 |=–

1. La respiration maîtrisée, doigt sur la détente, Doug procéda avec méthode, visita pièce par pièce, il y en avait tant !

2. Des pièces nombreuses, des opportunités d’après le plan des glass-T. Le terrain de chasse couvrait presque tout l’étage.

3. Le chef du Yum Swat s’adossa au mur, souffla. Nicholas avait certainement disparu, les échappatoires ne manquaient pas.

4. Nul besoin d’un arme puissante, une lame suffisait. C’était toujours une question de distance, d’approche de la cible.

5. Il ajusta l’oreillette: les coms toujours muettes. Il reprit l’exploration, poussa la porte d’une salle d’eau luxueuse.

6. Proie, chasseur, il s’agissait d’un point de vue, un état d’esprit. Il suffisait de décider, de choisir qui on était.

7. Une chambre, spacieuse, lit géant. Son œil expert contrôla les recoins, inspecta la suivante avec la même application.

8. Se faufiler, entre le mobilier chic, guidé par les mots, les œuvres d’art pour seuls témoins mais heureusement muettes.

9. Où était-il ? pesta Doug. Le policier Nicholas possédait des qualités. Il savait se fondre, renverser une situation.

10. Le faisceau de lumière. Il progressa le long de la cloison, lame au poing, fixant la tache laiteuse qui dansait. Proche.

–=| Acte 63 |=–

1. Franck fixa la main tendue, les glass-T. Les porter signifier qu’il se condamnait. Jerry n’offrait jamais de garanties.

2. Refuser et une innocente mourrait, des étages plus bas dans une allée. Jerry lui retournait la logique du sacrifice.

3. Gia recula : que fait-il. Le concierge s’étrangla : il va les mettre, merde ! Faut qu’on se tire. Lucie ne dit rien.

4. Mélodie tenait sa lame, dans l’attente des mots, de l’ordre de tuer. Mais aucun ne vint. À la place, un visage apparut.

5. Étrange, pensa Franck, ce n’était pas la fillette mais l’un des adultes qui la poursuivaient. Confus, il baffouilla.

6. Je suis le Père Franck Marcopoli, entendit-elle. Son esprit s’éclaircit. Prise de vertige, Mélodie faillit s’effondrer.

7. Elise voyait qu’il se passait quelque chose. Mél ouvrit la bouche, lâcha son couteau. Mr Dex ne bougeait toujours pas.

8. Nous allons te sortir de là. Franck percevait presque le rictus de Jerry. Tu peux retirer tes lunettes, fit le prètre.

9. Mélodie arracha les glass-T. Maman se tenait là, devant-elle. Elle la reconnut, se jeta dans ses bras : partons d’ici.

10. Ouvre les accès au hall de la tour. Voyons Franck, tu as eu ton miracle à l’instant. À moi de demander, donnant donnant.

–=| Acte 64 |=–

1. Mélodie voulut entraîner sa mère, loin de Mr Dex aussi raide qu’une statue. On pourrait les lui enlerver, fit Elise.

2. Il ne bougeait pas. Le couteau taché de sang en ses mains invitait à la méfiance. Il ne mérite pas ça, insista-t-elle.

3. Mélodie et Élise s’approchèrent, telles des imprudentes titillant un félin. La fillette agita sa main devant le visage.

4. Les deux cibles se trouvaient à portée de lame, il aurait suffit de deux ou trois mouvements rapides pour en finir.

5. Patience… Un leimotiv en forme de commandement qu’il devait observer. Aucune discussion n’était possible. Il attendit.

6. Il ne réagit pas, observa Mélodie, qui aurait préféré fuir loin de son voisin. On ne peut pas le laisser reprit sa mère.

7. Les deux femmes indécises, peu rassurées, se décidèrent. Plus grande, Elise tendit la main vers les glass-T, lentement.

8. Les cibles franchissaient la limite. Il convenait d’adresser un message clair. Les mots survinrent, puis l’action.

9. Mr Dex recula d’un pas et leva le bras, celui qui tenait la lame. Elise sursauta, Mélodie étouffa un cri, implora sa mère.

10. Viens maman ! On ne peut rien pour lui. Patience, tu les retrouveras, lut Preston en filigrane en les regardant partir.

–=| Acte 65 |=–

1. Le concierge dans son ombre, Gia, cherchant une issue, trouva l’entrée de la réserve, voisine du comptoir. Lucie suivit.

2. Comme convenu, les glass-T se désactivèrent lorsque la fillette et, lui sembla-t-il, sa mère eurent quitté les lieux.

3. Pourquoi il a fait ça ? demanda la Yum Girl. Le garçon éluda : d’abord on se met en sécurité, on discutera ensuite.

4. Franck enleva ses glass-T, Jerry, alias Belmonte, garda les siennes : Tu sais ce que je veux. Le prêtre soupira.

5. Des rayonnages et au bout de l’allée, une double porte. Gia la poussa, se retrouva face à des porteur de glass-T : Oh !

6. Tu es malade Jerry, toi et moi nous le savons, osa Franck. Belmonte resta impassible. Puis, il s’anima : c’est vrai.

7. En panique, ils rebroussèrent chemin. Ils nous encerclent ! s’exclama le garçon. Pourquoi ils ne nous n’attaquent pas ?

8. Elles sont mortes par ta faute. Crois-tu, répondit Franck, que ce gens doivent à leur tour sacrifier leurs proches ?

9. On n’en sortira pas vivant, se résigna Lucie. Le concierge la calma. Il n’a plus les lunettes, fit alors Gia à l’entrée.

10. Le sacrifice, une question de folie raisonnée, récita Jerry. Maintenant, coincé avec les agneaux, le penses-tu encore ?

–=| Acte 66 |=–

1. Et maintenant, où allons- nous ? Elise serra la main de sa fille: il faut sortir de la tour. Mélodie esquissa une moue.

2. Les accès vers le hall étaient verrouillés, se rappela-t-elle. Impossible, Maman, il faut monter. Elle lui prit la main.

3. L’escalator les emmena au dixième. Mélodie profita du répit: je ne me souviens de rien, avoua-t-elle. Un brouillard.

4. Que répondre à sa fille ? se demanda-t-elle. Qu’elle avait essayé de la tuer et faillit réussir. Elles se regardèrent.

5. Elle imagina le calvaire subit par Mél alors qu’elle se trouvait sous l’emprise des glass-T. Elise ferma les yeux.

6. Chacune savait ce que l’autre avait fait. Leurs mémoires se complétaient, en négatif. Je ne me rappelle rien non plus.

7. Elle revit sa fille en train de brandir le couteau, prête à la tuer. Un traumatisme gravée à jamais dans son esprit.

8. Des horreurs pareilles, voire pires, hanteraient celui de sa fille. Je suis désolée pour le mal ce que je t’ai fait.

9. Ce n’était pas toi, maman. Les escalators ne permettaient pas d’accéder aux étages supérieurs. Un gong retentit.

10. Les ascenseurs ? Elles s’approchèrent de la zone, remarquèrent la double porte ouverte ouverte comme une invitation.

–=| Acte 67 |=–

1. Le rond lumineux glissait sur le mobilier de luxe. Nicholas se colla au montant d’un buffet massif, guettant le moment.

2. Dans cet appartement, les cachettes ne manquaient pas, songea Doug qui s’en tint à la procédure, fouilla coin par coin.

3. L’ombre de la cible se dessina sur le sol. Il devina la forme du canon du M4, le bras, les jambes. Il plia ses genoux.

4. Le faisceau balaya un bureau, deux colonnes surmontées de bustes, puis un miroir. Doug se figea, Il était là. Derrière.

5. Il venait de perdre l’effet de surprise, mais Nicholas bondit aussitôt. La cible se déroba, il sentit un choc aux côtes.

6. Le coup de crosse réflexe lui sauva la vie mais son subordonné leva le canon du M4. La salve perça des trous au plafond.

7. Nicholas déséquilibra son chef d’un balayage, il utilisa le moment pour le frapper à l’estomac, puis leva la lame.

8. L’éclair qu’il perçut l’électrisa. Doug plongea au sol, se réceptionna sur l’épaule. Sa main saisit la crosse du 9 mm.

9. La gueule menaçante du canon ne le ralentit pas. Il ne stoppa pas. Les glass-T ignoraient que c’était la fin de sa vie.

10. Nicholas s’effondra, un trou au milieu du front. Doug, en sueur, toucha son gilet déchiré. Ce n’était pas passé loin.

–=| Acte 68 |=–

1. Il ne s’agit pas de sacrifice, mais d’épreuve. Le comprends-tu, Jerry ? Le raisonner, constituait-il la bonne approche ?

2. Franck en doutait, mais tant qu’ils discutaient, personne ne tuait personne. Une sorte de trève. Pour combien de temps ?

3. Retour au point de départ, souffla Gia. Lucie observait le prêtre. Avec qui discutait-il ? Un vieil ami, cita le garçon.

4. Tant qu’ils parlent, les porteurs de glass-T n’attaquent pas, remarqua la bimbo. Vous croyez qu’on pourrait s’en aller ?

5. Par la grande porte ? Le concierge se gratta la nuque: on devrait éviter de tenter le diable. On attend son retour.

6. Gagner du temps. Dans la situation, une stratégie qui valait n’importe quelle autre. Franck s’en tint à cette ligne.

7. Évoquer la souffrance de Jerry, la perte de ses proches qu’il avait sauvagement assassinés, ne menait nulle part.

8. Le prêtre le réalisa assez vite ; il interrompit son monologue : libère-les, Jerry. Tu en as le pouvoir. Maintenant.

9. Lucie reluqua Gia, la bimbo qui couchait avec son mari. Un couteau sur le comptoir, nota-t-elle. Qui ferait le lien ?

10. Sur 3000 pieds de haut, 240 étages, tout le monde tuait tout le monde. Une morte de plus ne ferait guère de différence.

–=| Acte 69 |=–

1. L’ascenseur panoramique, reconnurent-elles. Au-delà du métal et du verre, le vide, la lumière vive. Elles hésitèrent.

2. Les plateformes voisines restaient closes. Élise prit la main de sa fille: je ne le sens pas. On ferait mieux de partir.

3. Mélodie se retourna : maman… Une douzaine de porteurs de glass-T formaient une ligne, leur coupant la retraite.

4. Ils veulent qu’on prenne l’ascenseur ? Élise serra la main de Mél. Ça va aller maman, fit-elle. Tu vas y arriver.

5. Élise évitait toujours les trajets en panoramique si apréciés des résidents. Elle se força à respirer, à se calmer.

6. Je ne peux pas, fit-elle, bloquée devant la porte. La ligne des porteurs s’avança vers elles, accentuant la pression.

7. Quelle idée d’habiter une tour lorsqu’on souffrait de vertige, réalisa-t-elle pour la première fois. Mél aida sa mère.

8. Elise franchit le palier, sentit ses jambes défaillir. Son esprit fit barrage à la vue à pic. Sa fille l’encouragea.

9. Elles se trouvaient au 10ème. Mél leva la tête. Le ruban de béton filait vers les nuages. Où allait-il les conduire ?

10. Les portes se fermèrent dans un chuintement. La capsule s’ébranla. Mél sursauta. Reste près de moi, demanda sa mère.

–=| Acte 70 |=–

1. Le concierge et la bimbo avaient le dos tourné. Le couteau disparut sous sa veste. Lucie se sentit prête, déterminée.

2. Cesser le massacre, la folie ne pouvait plus durer. Jerry ne l’entendait sans doute pas ainsi, même s’il en disait peu.

3. À Londres, à Sydney, Franck avait tenté de le raisonner et trop de personnes étaient mortes, des amis, des relations.

4. Une vie consacrée au bien-être des résidents, il ne resterait pas les bras croisés, suspendu aux décisions du prêtre.

5. Gia le regarda s’éloigner : une idée pour sortir de là ? Il se pencha sur le comptoir : peut-être bien. Lucie s’écarta.

6. Jerry, nous sommes dans une impasse, affirma Franck. En face, Belmonte ne se départit pas de son calme artificiel.

7. Non Franck, tu es dans une impasse. J’ai une armée à mes ordres. Regarde-les: un seul mot et ils se jetteront sur vous.

8. Le concierge trouva une télécommande, appuya sur le bouton. Les grilles descendirent des logements au-dessus des baies.

9. Tu voies Franck, tes amis t’abandonnent. Veux-tu vraiment rester avec eux ? Viens avec moi… Franck haussa un sourcil.

10. Alors tu me pardonnes ? Si j’accepte, tu arrêteras ça ? Pour la première fois Belmonte sourit: as-tu la foi Franck ?

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