3000 pieds – actes 41-50


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3000 pieds – sommaire
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–=| Acte 41 |=–

134ème étage: la déflagration les figea, suivie de cris et hurlements. Bordel ! souffla le concierge. Ils continuèrent.

122ème étage : Gia les arrêta : j’habite ici. Le garçon la railla, tu veux nous offrir une pause café et des cookies ?

J’ai une arme chez moi, avoua-t-elle. Ça peut servir. Le concierge durcit son regard : c’est interdit par le règlement.

Pour mon travail, justifia Gia. Les agressions sont monnaie courante, un flingue ça calme tout de suite ces messieurs.

On doit aider la fillette, rappela Franck. Le concierge se gratta le front : on ne va pas descendre ces gens, non ?

La Yum Girl poussa la porte : non, mais cela pourrait sauver l’un de nous. Les deux hommes se regardèrent. Vous venez ?

Ils se pressèrent à travers le dédale de couloirs jusqu’au 12217. Mon sanctuaire, présenta la bimbo. Je reçois jamais.

La bibliothèque occupait un pan entier du couloir. Des centaines d’ouvrages sur 5 étages. Franck en resta bouche bée.

Le concierge leva la tête : la vache… Vous avez lu tout ça ? Oui, dit-elle, ce n’est pas de la déco. Franck sourit.

Il se sentit dans un cocon chaleureux, des tons chairs, lumineux qui invitaient à la détente. Un havre, comprit-il.

–=| Acte 42 |=–

1. Doug s’accroupit près de Chavez, il avait un couteau planté à l’épaule. Rien de grave chef, assura le doc du Yum Swat.

2. Désolé patron, fit le policier. Doug hocha la tête: tu t’en sors bien. Puis, il se tourna vers le corps de l’inconu.

3. Les impacts aux murs en témoignaient, l’agresseur n’avait eu aucune chance. Chavez avait commis une erreur de débutant.

4. L’officier de liaison retourna le cadavre. La poitrine à nue, parcourue de multiples plaies par balles. Sacré carton !

5. Ce type était dingue, souffla Chavez. Que lui est-il arrivé, une idée doc ? Pas la moindre, répondit-il, concentré.

6. Un Yum Swat en retrait observait la scène. La paire de lunettes au sol, à l’écart, attira son attention. Il les ramassa.

7. Les glass-T lui parurent inoffensives à côté de la lame plantée dans Chavez. Il les tourna entre ses mains, les chaussa.

8. L’agresseur neurolisait un bouquin ? Une vignette animée présentait l’auteur, dans la quarantaine. Un prêtre catholique.

9. Il déchiffra le titre, plutôt vague, fourre tout. Il commença à lire. Dès les premières phrases, les mots le frappèrent.

10. « Tuez-les tous, IL reconnaitra les siens. » Qui ignore l’adage ? Le policier arma son M4 qu’il pointa sur ses camarades.

–=| Acte 43 |=–

1. Le salon de Gia, des murs couverts d’étagères. Des livres papier ? Ils font pas de leurs lecteurs des tueurs, fit-elle.

2. Franck haussa un sourcil, devant la répartie de la bimbo. Il aurait pu citer bien des ouvrages ayant déchainés la folie.

3. Dans un coin, il vit le paquet cadeau. Un frisson le parcourut. Gia s’en aperçut: j’ai bien fait de pas l’ouvrir hein ?

4. Ce sont des glass-T ? interrogea le concierge. Gia expliqua qu’en tant que lectrice assidue elle recevait des cadeaux.

5. Évidemment, se dit Franck. Gia disparut. Le garçon se promenait devant les étagère pleines. Un univers étrange pour lui.

6. La Yum Girl revint, une boite en main. Elle l’ouvrit, révélant un vieux 38, un flingue de flic. Ils regardèrent l’objet.

7. Je n’ai jamais tiré, avoua Franck, c’est contre ma religion. Le garçon précisa qu’il ne s’était jamais servi d’une arme.

8. Mon père me l’a offert, révéla Gia. Pour me défendre. Yumington reste une ville pleine de surprises, bonnes, mauvaises.

9. Vous allez au stand du 44ème ? La bimbo acquiesça. J’ai une réduc. Il ne demanda pas comment elle l’avait obtenue.

10 Elle retira l’arme, vérifia le barillet et le rempli de balles. D’un geste souple, elle le referma : On y va ?

–=| Acte 44 |=–

1. Mélodie parvint à se redresser, la gorge en feu. Haletante. Des cris résonnaient, proches, un inconnu attaquait sa mère.

2. L’homme l’aggripait, Elise se contorsionna, rampa, paniquée, en sueur. Pas de terre, sol carrelé. Où se trouvait-elle ?

3. Le choix tenait autant de la logique que de la psychologie. Mais pas celle de Preston. Le samaritain avait sa cible.

4. Elle vit Mr Dex s’avancer vers elle, sa lame en main. Ses jambes ne la portaient plus. Elle essaya. Échoua. Elle cria.

5. Miles Correy se retourna. La gamine vivait, criait, assise contre le mur. Un homme s’approchait d’elle. Avec un couteau.

6. Elise toussa, cracha, perdue mais plus légère, libérée du poids. Elle atteignit le mur, se leva. Jambes flageolantes.

7. Pris par surprise, Preston fut emporté, tomba au sol. Ses glass-T saisirent le faciès du samaritain. La lutte s’engagea.

8. Elle repéra sa fille. Elle est vivante ! Elise se précipita, s’agenouilla : Mél ! Elle lui prit les épaules, la secoua.

9. À nouveau ballotée en tout sens, ça recommençait. Elle prit peur. Ce visage, sans lunettes ! Maman, sors nous de là !

10. Les 2 hommes se battaient. Elise rassembla forces et courage, empoigna sa fille, grimaça sous l’effort : On y va, vite.

–=| Acte 45 |=–

1. Dans les couloirs déserts, ils sentaient le danger partout. Une fois aux escaliers, ils reprirent la descente, fébriles.

2. Durant un long moment, ils n’entendirent que leurs pas sur le béton, le froissement de leurs vêtements, leurs souffles.

3. Comment il commence votre bouquin, fit Gia. Le prêtre cita la première phrase: Tuez-les tous, IL reconnaitra les siens.

4. J’aime bien les tout premiers instants avec un récit qui annonce la couleur. Après on s’étonne, réagit le concierge.

5. Ils arrivèrent au centième étage. Un cap. Il restait encore beaucoup de chemin. Gia regarda les chiffres lumineux.

6. J’espère que la filette vivra encore à notre arrivée. Ouais, reprit le garçon, que fera-t-on quand on l’aura trouvée ?

7. Avant qu’il ne réponde, un claquement de porte les interrompit, ça venait de plus bas. Il nota le numéro sur le mur: 97.

8. Le concierge se pencha, non sans appréhension. Il haussa un sourcil : une femme, seule et sans lunettes. Une victime ?

9. Du sang maculait son tailleur chic, déchiré aux épaules. Elle demeurait assise, le regard vide. Ils s’approchèrent.

10. L’inconnue sursauta, se recroquevilla, ses pieds nus laissèrent une trace cramoisie. On va vous aider, rassura Franck.

–=| Acte 46 |=–

1. Elise soutenait sa fille à travers le dédale de couloirs. Ses repères effacés, esprit lobotomisé, dans le brouillard.

2. Dès qu’elle inspirait, l’air agissait comme du papier de verre dans sa gorge. Mélodie marchait presque en apnée.

3. Le samaritain, sportif, se montrait redoutable. Preston possédait un avantage : ses glass-T. Elles analysaient le combat.

4. Trajectoire estimée des poings, esquives, les lunettes agissaient en coach. Sauf qu’elles ne jetteraient pas d’éponge.

5. Où est-on ? fit Mél. Je l’ignore ma chérie. Juste avant, j’étais dans l’Atrium. Avec toi. Je ne connais pas cet étage.

6. Plafonds et plinthes diffusaient lumière naturelle. Douce. Mélodie repéra une enseigne. On va s’arrêter là bas.

7. Miles Correy frappait, ratait souvent sa cible. Son adversaire lui, faisait souvent mouche. Il se massa la mâchoire.

8. Maintenant, affichèrent les glass-T. Cogne ! cogne ! Il s’exécuta. Sous une pluie de coups, le samaritain alla au tapis.

9. Pompes funèbres ? lut Elise sur la vitrine. Tu es sure… Oui maman ! Entre là dedans, vite ! On a besoin de souffler.

10. Groggy, Miles, pissant le sang, n’arriva pas à se relever. Il vit l’homme brandir sa lame. Rideau, fit-il. Miles pria.

–=| Acte 47 |=–

1. Doug échangeait avec l’officier de liaison. Par dessus son épaule, il vit Nicholas lever son M4, doigt sur la détente.

2. L’instinct commanda. Il plongea de côté, entraînant son collègue dans sa chute. Le tacatac se déchaina, à rendre sourd.

3. Le Marine voulut se relever. Il le lui déconseilla. Les hommes tombaient, pris de stupeur, sous le feu d’un des leurs.

4. Pas de cris, les soldats mourraient en silence. Toujours. Doug poursuivit sa reptation jusqu’à la porte, qu’il poussa.

5. Les mots sont plus fort que les balles. Des paroles d’un camarade de fac, quand Nicholas avait annoncé son engagement.

6. Bien sûr, il ne l’avait pas cru. Jusqu’à maintenant. Les mots commandaient aux armes. Il en avait toujours été ainsi.

7. Les deux hommes s’adossèrent au mur. Le vacarma cessa. Doug appela ses hommes, par la radio. Aucune réponse. Mauvais.

8. Ses oreilles bourdonnèrent. Il entendit la voix familière, d’abord lointaine. Nicholas obéit aux mots: couper la radio.

9. Doug serra la crosse de son fusil : ils sont tous morts ! Le Marine le ramena à la raison : on doit sortir de là, vite.

10. Il en restait deux, cachés non loin. Le plan de l’étage s’afficha sur ses glass-T: une porte proche, un refuge. Logique.

–=| Acte 48 |=–

1. L’inconnue ne semblait pas blessée. Franck s’accroupit. Curieusement, Gia resta derrière le concierge aux traits tirés.

2. Son discours brouillé mêlait des détails, des noms sur une trame sordide. Des porteurs de glass-T tuant leurs prochains.

3. Un client est entré dans le salon, décrivit-elle. Il a égorgé l’hôtesse. Tout ce sang…Le trio écouta, silencieux.

4. Elle fixait le sol, s’exprimait d’une voix monotone, lasse. Une succession de drames sanglants. Mon mari… fit-elle.

5. Franck regarda Gia puis mit un terme au déballage. Comment vous appelez-vous ? Lucie. Bien, vous allez venir avec nous.

6. Le garçon s’impatientait. Le prêtre le calma : elle est sous le choc. Il indiqua la Yum Girl. Elle est bizarre, non ?

7. La bimbo restait à distance, gênée ou tendue. Les deux, aurait dit Franck. Le stress épuisait, peut-être soufflait-elle.

8. Lucie comment ? fit le garçon. Lucie Win. Ses yeux s’agrandirent : une résidente fortunée, habitant au delà du 200ème.

9. La femme, qu’on devinait raffinée malgré son état, leva la tête. Gia apparut dans son champs de vision. Elle se figea.

10. La salope ! Lucie se précipita soudain sur la Yum Girl, criant, accusant, vociférant, retenue par Franck et le garçon.

–=| Acte 49 |=–

1. Lumière tamisée, la gazouillis de la fontaine, il ne manquait que la musique. Mélodie se laissa conduire vers le sofa.

2. Preston laissa le samaritain, exsangue, sur le sol carmin. Deux cibles manquaient. Les mots affluèrent : retrouve-les !

3. Mère et fille regardaient la fontaine. L’écoulement de l’eau sur les galets. Vidées, épuisées. Ici, la paix flottait.

4. Les glass-T divisèrent son champ de vision. Il marchait dans un couloir, visualisait les coursives voisines. Il sourit.

5. Tu crois que Papa va venir ? Elise prit la main de sa fille: j’en sais rien ma chérie. Mél se blottit contre son épaule.

6. Il localisa l’enseigne, le magasin. Pompes funèbres ? Elles ne s’échapperaient pas de leur dernière demeure. Il courut.

7. Tu penses que ça le ralentira ? J’en sais rien Maman. Tous ces cercueils, ça m’a semblé une bonne idée sur le coup.

8. Les cams étaient formelles: elles étaient ici. Il ne vit personne dans le hall. Juste des cercueils, sur leurs chariots.

9. Il va les ouvrir, puis il inspectera les chambres. Mélodie regardait la boite, en face. Elle était vide. Heureusement.

10. Se cachaient-elles dans ces sépultures ? Il ne pouvait pas exclure l’éventualité. Il fallait les vérifier. Une par une.

–=| Acte 50 |=–

1. Salope ! Trainée ! vociféra la femme. Ils peinèrent à maitriser la colère explosive. Calmez-vous ! intima le concierge.

2. Gia regardait cette femme dont elle prenait le mari, un soir par semaine. Enfin, parfois plus. Un bon client, généreux.

3. Entravée par deux paires de bras, Lucie planta son regard dans celui de la garce: vous pensiez que je ne le savais pas ?

4. Peu en importait à la Yum Girl qui faillit lui cracher la raison pour laquelle son époux se payait ce genre de services.

5. Franck se lança dans une médiation : on va se détendre, d’accord ? Lucie, on vous relâche, je ne veux pas d’esclandre.

6. Ils la libérèrent. Les deux femmes se défièrent du regard. La tension au paroxysme, les hommes se tenaient prêts.

7. Lucie regagna l’escalier. Franck souffla. Gia desserra le poing. Le concierge s’adossa à la rambarde. Le silence. Gêné.

8. On ne peut pas rester plus longtemps, déclara le garçon. Franck s’accroupit face à Lucie: vous vous sentez d’attaque ?

9. Gia n’attendit pas, reprit la descente. Pour ‘évacuer le stress. Un signe du prêtre, le concierge s’élança à sa suite.

10. Vous avez connu le grand Henry Aleksander Win ? Il n’était pas si grand, maugréa la bimbo agacée. Une réponse équivoque.

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