Fragments d' Olivier Chapuis. Editions de Londres - Coll. East End / Noirs  Ebook - Septembre 2013

Fragments d’ Olivier Chapuis.
Editions de Londres – Coll. East End / Noirs
Ebook – Septembre 2013

Fragments

Chez l’éditeur : Parce que même si nous nous sommes résolus à indiquer en page de titre le mot « nouvelle », nous trouvons que celui-ci ne sied pas convenablement à Fragments. Pas plus que son dérivé « micro-nouvelle ». C’est pour cela que nous parlons en 4e de couverture d’album photo sans image. Les trente-sept fragments de ce recueil sont autant de clichés – on ne fait évidemment pas allusion au sens péjoratif – du monde dans lequel nous vivons. Des instants de vie parfois plus que des histoires en tant que telles, comme si nous nous retrouvions l’espace d’un moment dans l’existence d’un autre.

Peut-être aussi, parce que nous voulons redonner envie aux lecteurs de lire des textes courts, format qui se prête formidablement bien au numérique, et que nous désirons présenter la « nouvelle » sous un jour nouveau.

En fait, Fragments est à la fois le meilleur titre et la meilleure description que nous puissions trouver. 

L’éditeur Les éditions de Londres ainsi que le directeur de la collection East End, Jean-Basile Boutak, n’auraient pu trouver meilleurs mots pour présenter Fragments d’Olivier Chapuis, la toute première œuvre de cette collection. Avant toute chose, je remercie chaudement Jean-Basile qui m’a permis de découvrir gracieusement Fragments. C’est un très beau cadeau, vous pouvez me croire. Si vous en doutez, laissez-moi vous expliquer ci-après pourquoi ces Fragments m’ont touchée, et dans certains cas bouleversée

Ces neuf Fragments nous invite à porter notre attention sur 37 instantanés, ou clichés pour citer l’éditeur.

Olivier Chapuis égratigne d’une plume allègre et fine nos conduites sociales et sociétales. Tout y passe de notre quotidien intime : la vie de couple, les premiers émois sexuels, l’adultère, le divorce, l’enfance, la vieillesse, la maladie, la crainte de la mort. Certains textes font sourire, comme par exemple Pinson qui n’est autre que le petit nom donné à l’homme du couple, qui se demande bien quelle mouche a piqué sa copine pour qu’elle l’affuble d’un tel sobriquet. J’ai savouré. Le même sourire a fleuri sur mes lèvres avec Ma femme aussi, dialogue entre deux hommes : Arthur et Antonio quittés par leurs épouses. C’est bourré d’humour dont voilà un aperçu :

Ta femme et toi, vous vous entendiez plus très bien n’est-ce pas ? 

Non, elle portait un sonotone. Entre nous, les dialogues de sourds étaient monnaie courante. 

Libido met en scène un jeune garçon se préparant à son premier rendez-vous qui, il en est certain ne pourra le mener qu’à son dépucelage. L’auteur nous fait vivre les craintes d’ Arthur qui se bagarre avec sa libido se demandant s’il ne devrait pas s’occuper sérieusement de paupaul avant d’approcher de trop près sa copine. La chute est vraiment rigolote.

Fragments est du genre noir et ce n’est pas pour rien.

Le roman noir sait à merveille décortiquer le monde, le livrer sans fioriture dans ses plus vils instincts et attitudes. Fragments fait honneur au genre.

Il suffit de lire les deux premières textes pour tout de suite en être persuadé.

Avec Au naturel nous voilà en visite dans l’univers carcéral qui selon nos critères actuels est un petit paradis mais nous en sommes évidemment bien loin dans ce texte à l’humour noir. Un petit extrait pour le plaisir :

A l’époque il a fallu s’adapter ou disparaître. Ceux qui ont survécu ne supportent plus le goût du lait bio, de la salade sans additifs et tournent de l’oeil à la vue d’un arc-en-ciel.

La suivante m’a particulièrement séduite par son sujet de l’uniformisation de la société, le capitalisme ravageur par une multinationale dominante. J’y ai bien retrouvé ce qui, je l’avoue, me fait peur. 

Les accros du shopping déprimaient. Les gastronomes aussi puisque les Ben’Jo fast food avaient quasi éradiqué toute autre forme de nourriture.

 Vlan, un coup dans les gencives !

Olivier Chapuis aborde beaucoup de thèmes avec brio. Sa sincérité coule de chaque mots, chacune de ses phrases. Lorsqu’il parle de la situation des clandestins comme dans Etre , clandestins poursuivis aussi comme dans Asile avec un pygmée ou encore La balade des perdus l’histoire de cette mère seule avec ses deux enfants vivant dans un studio, bossant pour un salaire de misère qui a été dénoncée.

Autant de textes qui pointent ce qu’il y a de plus ténébreux, triste, résigné en chacun de nous : notre soumission, notre lâcheté, l’acceptation d’un sort pour ne pas en tenter un autre…et encore bien plus de sentiments que ces Fragments suscitent en nous. C’est une bonne chose.

Fragments est donc une lecture que je recommande plus que chaleureusement. Non seulement le style de l’auteur est au service du noir avec une technique hors paire mais en plus il est impossible que parmi ces 37 clichés vous ne soyez pas remués par la plus grande majorité d’entre eux.

Une bien belle entrée en matière pour la Collection East End.

Ebook sans DRM à 3 € 99 ( tous supports ) chez L’immatériel 

Lisez une belle interview d’ Olivier Chapuis sur le site des Editions de Londres  

La présentation par l’éditeur de Fragments sur le site

versatile-bloggerThe Versatile Blogger Award

Je dois ce tag inédit pour moi à Cathy @tulisquoi du blog du même nom que je vous conseille fortement de consulter. C’est une vraie caverne d’Ali Baba pour amoureux des livres ( papiers ET numériques ).

Merci copine !

Versatile, j’avoue que je le suis un poil, car cet été j’ai fait une assez longue pause et il arrive que je ne publie rien pendant une ou deux semaines.

Donc, comme j’ai compris le jeu, il me reste à vous dévoiler 7 petites choses sur moi.

Je vais commencer par reprendre la dernière révélation de Tulisquoi parce que c’est rigolo.

1 / J’aime les plats épicés et / ou en sauce , la bière belge ( mais récemment j’en ai goûté une japonaise qui n’était pas dégueu ). Je n’aime pas le vin rouge MAIS je raffole du vin blanc, particulièrement le muscadet ( logique, j’habite dans le vignoble nantais ). Je n’aime PAS le chocolat , et ne cours pas du tout après les desserts. Je suis sel, voilà ce qui selon les légendes de grands-mères expliquerait le fait que j’ai eu trois garçons ( devenus grands…tralala ).

2 / J’ai arrêté les études après mon Bac ( série B …là, je suis certaine que les jeunes se demandent : «  C’est quoi ce bidule ? » tout simplement, un bac économique et social ) J’ai fabriqué mon premier enfant la même année, et il est né en 1984 ! Cela ne signifie pas que je n’ai jamais travaillé, j’ai fait de petits boulots de crotte ( faut bien vivre quand on élève seule ses fils ) mais j’ai eu la chance de bosser comme assistante documentaliste en collège ( ZEP ), une expérience très enrichissante humainement et professionnellement. J’ai aussi été secrétaire médicale pour trois médecins généralistes. Un métier que j’adorais, qui m’a beaucoup apportée et qu’il m’arrive de regretter. J’ai dû arrêter pour cause de dépression ( longue, très longue ) Aujourd’hui, je débute une nouvelle activité. Pas d’inquiétude, soyez ( encore un peu ) patients, je vous en parlerai plus en détail sous peu. Les plus impatients peuvent faire un tour sur ce forum dédié au numérique ( mon pseudo est facilement identifiable )

3 / J’ai deux particularités physiques, qui ne se décèlent pas facilement. Mon appendice est à gauche et j’ai deux luettes ( en terme médical luette bifide)…vous savez, le truc au fond de la gorge ! Il paraît qu’à ma naissance, j’ai fait sensation. I’ was born to become a star ! :-p

4 / Je suis myope comme une taupe, sans exagération aucune. Retirez moi mes lunettes, ou si je les casse, c’est simple je ne peux plus déambuler, même chez moi ( je me prendrai tous les murs car, j’ai aussi beaucoup de mal à estimer les distances ). Je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez selon l’expression commune. Autant vous dire la tragédie si la vieillesse me prive de lecture ! Ceci dit, avec l’âge je deviens presbyte, ce qui compense un peu ( mais alourdit considérablement les frais d’optique).

5 / J’adore danser. Je suis une vraie dingo lorsque j’assiste à un concert. Nous les choisissons soigneusement et, nous savons que ça va swinguer, valser, secouer dans tous les sens. Je peux être increvable dans ces moments là ( surtout si il y a d’la bière ). Notre dernier concert c’était les Zoufris Maracas ( si vous connaissez pas, allez donc sur leur site : http://zoufrismaracas.com/ )

6 / J’ai peur de l’eau, bien que sachant nager ( seulement la brasse, et c’est déjà ça ). Jamais vous ne me verrez sauter dans une piscine. Merci à l’imbécile de maître-nageur qui, comme ça se faisait souvent à l’époque, n’a rien trouvé de mieux que de balancer les mômes à l’eau pour voir comme ils se dépatouillaient…Et puis j’ai toujours peur de perdre mes lunettes. Et puis je suis frileuse de toutes façons. Dire que je ne sais même pas faire la planche ! o-O

7 / Ah tiens, voilà la dernière petite révélation arrivée. Tadam…

Je suis ochlophobe ce qui signifie que j’ai peur de la foule en tant que masse. C’est gênant, je vous assure. Et, allez cadeau, je déteste faire les magasins ( sauf, les librairies of course ).

Voilà, les sept petites choses sur moi que vous ne connaissiez sans  doute pas. 

Le relai se déroule ainsi : 

Afficher fièrement le logo du Versatile Blogger Award en haut du post dédié.

  1. Remercier chaleureusement le blogueur ou la blogueuse qui vous aime et vous le fait savoir.
  2.  Lister sept petites choses vous concernant.
  3.  Nommer quinze blogueurs méritants.
  4. Prévenir les quinze Blogueurs que vous les aimez en laissant un petit message sur leur blog.

Je ne connais pas 15 blogueurs, enfin peut-être mais je pense que bon nombre ont déjà participé à ce Versatile Blogger Award alors je vais titiller certains pour les faire sortir de leur tanière.

Tout d’abord Lilian Peschet , auteur mais qui rédige aussi sur son blog de supers interviews d’auteurs et des chroniques littéraires, comment dire ? …pas banales.

Ensuite Chti_suisse un blogueur bien sympa que je ne vous présente plus.

Mais aussi De Ma Plume A Vos Oreilles parce qu’elle est sympa, curieuse et qu’elle parle aussi musique, ciné, expos…

Enfin, Le Château de Gaby 

A votre tour les amis et encore merci à Cathy / Tulisquoi

La Brigade des loups : 2ème épisode Lilian Peschet Voy’el- collection e-courts Couverture : El Theo

La Brigade des loups : 2ème épisode
Lilian Peschet
Voy’el- collection e-courts
Couverture : El Theo

La Brigade des loups : épisode 2

Résumé par l’éditeur : 2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Un attentat dans un centre commercial de Bucarest. Des revendications d’un groupe indépendantiste moldave. Une autre bombe qui doit exploser. Mais l’ennemi se trouve-t-il vraiment à l’extérieur de Bucarest ? La Brigade risque beaucoup à enquêter sur une affaire où elle n’est pas désirée… 

Quel plaisir de retrouver les enquêteurs de la Brigade des loups !

L’épisode 2 laisse encore une fois la parole aux membres de la Brigade sous forme de récit choral.

L’auteur est toujours aussi proche de ses personnages, qu’il parvient à animer tout en leur donnant une épaisseur. Ainsi nous pénétrons dans leurs souvenirs, qui sont tristes et tragiques pour la plupart. J’y ai senti un réel attachement pour les membres de la Brigade qui bien que souffrant de lycanthropie se révèlent parfois bien plus humains que les non-atteints.

Et cette Brigade se sert les coudes.

Donc Bucarest est menacée par un groupe d’extrémistes poseurs de bombes, le NRM ( Nouveaux républicains moldaves ). Même si la présence de la Brigade des loups ne plaît pas sur les lieux du drame, l’équipe va tout de même remonter les traces des terroristes supposés.

On retrouve ce côté politique qui était déjà plaisant dans le premier épisode, et on apprécie la fluidité de l’histoire, qui, bien que courte, expose clairement les faits. L’écriture de l’auteur lui permet ce tour de force. Et puis, même si sa réputation de bûcheron de l’écriture lui colle à la peau, Lilian Peschet introduit sensibilité et tendresse, il y a vraiment des lignes émouvantes. A l’image de la citation suivante de Yakov plongeant dans ses souvenirs :

En cet instant, toi et ta bouteille, moi et la lettre,  ‘ »nous  » n’existait plus.

Il est impossible de ne pas être captivé par ce récit. On suit avec intérêt la progression des recherches menées par l’équipe et même si il s’agit d’une uchronie, la lecture est aisée.

Je suis déjà impatiente de retrouver La Brigade des loups !

Un grand merci à Lilian de m’avoir permis de le lire en avant-première.

Cet épisode est à 99 cts d’€ et vous pouvez le télécharger, entre autre, sur L’immatériel

Le premier épisode est gratuit, vous pouvez lire mon avis à cet endroit

L’avis de Cécile Duquenne sur La Brigade des loups, épisode 2 sur son blog

Au service des insectes - Cindy Van Wilder  Editions Voy'el 2013- coll. E-courts Couverture : Léa Vera Toro

Au service des insectes – Cindy Van Wilder
Editions Voy’el 2013- coll. E-courts
Couverture : Léa Vera Toro

Au service des Insectes

Les éditions Voy'[ El ] et plus particulièrement la collection ecourts m’ont proposé un partenariat ( un livre contre une chronique ) que j’ai accepté avec plaisir. En effet, si vous lisez régulièrement ce blog vous aurez constaté que j’aime beaucoup les nouvelles. C’est ainsi que j’ai eu le bonheur de découvrir la plume et l’imagination de Cindy Van Wilder à travers Au service des Insectes.

Les humains ont été victimes de la peste, leur monde de Murailles est délabré.Ils y survivent tant bien que mal alors que les Insectes de leur côté se sont organisés. Dans leurs ruches, gigantesques, ils prennent soin de leurs cocons ( Fourmis, Bousiers, Scarabées, Guêpes, Abeilles ) tout en recrutant pour se faire des nourrices humaines. Bess est l’une d’entre elles.

Bess, comme ses compagnes d’équipe doit nourrir les cocons avec de la gelée royale mais aussi les toucher, caresser. Il semblerait que les émotions humains soient vitales aux cocons.

La Ruche est telle une citadelle imprenable, la surveillance y est particulièrement drastique.

L’auteur nous raconte à travers Bess, une journée de travail dans la Ruche, une journée qui prendra une tournure dramatique avec une intrusion sous forme de raid qui sèmera la panique.

Evidemment je ne peux vous en dire plus sous peine de casser la chute de cette histoire.

J ‘ai apprécié les mots de l’auteur qui parviennent sans difficulté à créer l’atmosphère entre les odeurs, les descriptifs, et les émotions qui se jouent en Bess.

Le reste venait de mon imagination elle-même qui voyait réellement les Insectes et qui en frissonnait de crainte. Et non ce n’est pas une nouvelle d’horreur, mais oui, elle joue sur le registre de nos phobies.

Comme Cécile Duquenne sur son blog , j’aurais apprécié un peu plus d’éclaircissement quant à la fin. Mais cela n’enlève rien au plaisir que j’ai eu à lire Au service des Insectes malgré ma trouille des guêpes et autres bestioles vrombissantes.

Je vous conseille cette lecture.

Cette nouvelle, ebook sans DRM est à 99 cts d’€ et vous pouvez l’acquérir via le site de l’éditeur.

Pour connaître mieux Cindy Van Wilder faites un tour sur son blog

Kukulkán - Neil Jomunsi Auto-édition -Ebook Projet Bradbury N° 4  Couverture : Roxane Lecomte

Kukulkán – Neil Jomunsi
Auto-édition -Ebook
Projet Bradbury N° 4
Couverture : Roxane Lecomte

Kukulkán

Pitch : Lorsque Cayetano est appelé ce matin-là pour résoudre un problème de termites chez Jane, une vieille Américaine un peu illuminée persuadée d’avoir des démons sous son plancher, l’exterminateur est à mille lieues de se douter de ce qui se trame dans le sous-sol de Villa Nueva. Aidé par Zorro, son fidèle compagnon à quatre pattes, il devra affronter des entités anciennes et depuis longtemps oubliées, mais qui n’ont rien perdu de leur puissance.

Cette fois Neil Jomunsi nous refait voyager. En route donc pour le Guatemala, ses paysages, ses habitants et leurs usages.

Le personnage central, Cayetano, est intègre et ne se défile jamais devant un travail même si comme pour Jane, la vieille hurluberlue, il pressent qu’il risque de se déplacer inutilement avec son fidèle compagnon, le chien Zorro.

Comme les pompiers, il s’astreignait à se déplacer systématiquement pour constater les faits, quitte à ce qu’il s’agisse d’une fausse alerte.

Ce duo homme-canidé fonctionne à merveille. Zorro parlerait que cela ne m’aurait pas surprise tant ils sont tous deux attachants et attachés l’un à l’autre.

Un ton plus léger donc pour cette 4 ème nouvelle du Projet Bradbury, ce qui ne signifie pas pour autant que l’auteur n’y introduit pas un pied de nez fort bien venu aux profiteurs et rapaces.

Cayetano n’est pas homme à faire l’autruche, sa probité va le mener à faire une découverte qui tirera la nouvelle vers la fantaisie ( avec un clin d’oeil mais pour savoir à qui, lisez l’article de présentation de la nouvelle sur le site de Neil Jomunsi ).

 Kukulkán est une nouvelle au ton plus léger, bien rythmée en péripéties avec une chute qui m’a complètement réjouie. J’ai beaucoup apprécié Cayetano et la ballade au Guatemala. Le côté mythe est aussi bien agréable.

Comme les précédentes, Kukulkán est à 99 cts sur Amazon  et sur Smashwords  et bientôt sur Kobo et iBookstore.

Le #Projet Bradbury est hébergé sur le site d’ActuaLitté

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L’avis de Chti_suisse sur son blog

Mes avis de lectures concernant les 3 premières nouvelles

Bonne lecture ! 

#MTC de Stéphane Jouanny Editeur : CPPresse  Août 2013  Couverture Florent Vaille

#MTC de Stéphane Jouanny
Editeur : CPPresse
Août 2013
Couverture Florent Vaille

Moi, Représente Tous, Et parle au nom de Ceux

Mon objectif : fuir cette réalité qui m’angoisse en m’efforçant de fabriquer mon bonheur de toute pièce, dans l’espoir que celui-ci existe. En attendant, je sors. Je bois aussi. Beaucoup. Mais qu’importe mes choix, tout stagne sans amour et se traîne sans éclat. Jusqu’à ce que je la rencontre : ELLE.

Cette dope divine qui grouille dans votre muscle cardiaque et qui éradique toute forme de mal-être.

La vraie question : jusqu’à quand ?

Voilà un premier roman qui aurait bien mérité le battage médiatique de cette satanée rentrée littéraire. J’ai appris cette publication sur twitter en suivant l’auteur Stéphane Jouanny ( @StephaneJouanny ), attirée par les extraits proposés, impression favorable confortée par la recommandation d’un autre auteur que j’aime beaucoup Michael Roch ( @MchlRoch).

Le jeune narrateur ( l’auteur ) traverse son existence en posant regard lucide sur la société qui l’entoure, et plus particulièrement cette jeunesse dorée des beaux quartiers parisiens. Je vous assure qu’après cette lecture je ne vois plus cette jeunesse de la même façon. Je dirais même que j’ai eu de la peine et pas mal de pitié pour elle. Comme quoi, en effet, l’argent ne fait pas le bonheur mais y participe tout de même, soyons honnêtes.

Je ne suis donc pas un fan invétéré de la ‘jeunesse dorée’ et des ‘ fils à papa ‘. Je gerbe en effet l’idée de cette vie facile, cet état de richesse et de désinvolture que l’on n’a pas mérité.

Ce jeune homme s’interroge sur le monde, l’emploi, les relations humaines, l’amour, l’amitié. Il fait la noce souvent, abus d’alcool, du sexe sans lendemain avec des partenaires paumées et superficielles jusqu’au jour où ELLE déboule dans sa vie. Il a une vision idéaliste de l’Amour. Tout de suite entre eux c’est l’osmose. Jusqu’ici il était triste en son for intérieur, le tourbillon de sorties, de cuites ne servant qu’à masquer son mal être.

Notre amour n’est pas l’addition de deux semblables qui forment un tout, notre amour est la fusion d’un résultat qui tend vers l’infini. 

Stéphane Jouanny sait manier l’écriture, il en a une telle maîtrise que le lire c’est comme converser avec lui, ou l’écouter dénouer les mots, les semer sur notre route, créer tout un registre d’émotions et de partage autour d’une histoire qui peut paraître banale. Une histoire d’amour pensez-vous donc, le sujet est éculé. Sans doute, mais ici, il y a à la fois beaucoup de pudeur dans l’approche et tout autant d’images et de vocabulaire percutants. On sent bien que le souhait de l’auteur repose sur l’envie de partager une / son histoire, car ce roman est autobiographique à 80 % et ELLE existe pour de bon.

Les histoires d’amour durent-elles ? Celle-ci plus qu’une autre ? Vous le saurez si vous le lisez et franchement détournez un peu votre attention de ces 555 romans agités sous votre nez depuis le 21/08 et pensez à vous offrir, ou offrir celui-ci.

Sachez que parmi les pages de Moi, Représente Tous Et parle au nom de Ceux, il y a plein de petits papiers disséminés. Il y a tant de phrases que j’aimerais partager avec vous alors pour finir une dernière citation.

Nous vivons tous avec des secrets inavouables et nous cachons tant bien que mal nos vérités profondes. Je n’aime pas ou plus la vie, qu’importe si je ne sais plus quelle intensité choisir ; toujours est-il que je ne peux livrer cela à personne, au risque de choquer mon interlocuteur ou de me faire interner. Nous enfouissons alors cela pour paraître standard, mais nous ne le serons jamais.Les Hommes ont bâti un monde sur des inégalités et des non-dits, et nous devons à présent jouer du paraître pour ne pas quitter cette voie qui mènerait à l’anéantissement pur d’une destinée ancrée dans le collectif commun.

Roman édité par CpPresse, vous pouvez l’acheter sur le site  ainsi que sur ama…

Retrouvez Stéphane Jouanny sur son blog . 

Le dernier invité - Neil Jomunsi  Auto-édition - Ebook Projet Bradbury N° 3  Couverture : Roxane Lecomte

Le dernier invité – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 3
Couverture : Roxane Lecomte

Le dernier invité

Le mot de l’auteur : Les enterrements ne sont jamais une partie de plaisir et Edith ne le sait que trop bien: l’adolescente vient d’assister à celui de sa grand-mère adorée. Une fois le cercueil sorti de l’église et déposé dans sa dernière demeure, le cortège se sépare et la famille se retrouve dans la maison familiale. On dresse alors la table pour le dîner. Mais il semblerait que tous les invités ne soient pas encore arrivés.

Cette troisième nouvelle du #ProjetBradbury est sans aucun doute celle qui m’a le plus touchée.

Même s’il y existe une bonne part de surréalisme, elle n’en est pas moins l’objet d’une réflexion et d’un regard pénétrant sur la place que la mort tient dans notre société : comment la perçoit-on ? Comment la célébrons-nous ? Comment enfin parvenons nous à assimiler cette étape et celle-de ceux que nous accompagnons dans leur dernière demeure ?

Ici, c’est à travers le regard et les pensées de la jeune Edith que l’auteur nous encourage à questionner notre rapport à la mort.

Le côté surréel intervient avec l’arrivée de ce dernier invité à table alors que le père d’Edith estime que, oui, elle est assez âgée dorénavant.

Le dernier invité m’a émue car comme beaucoup d’entre nous, j’ai connu bon nombre de décès,famille, ou amis et ai assisté à leurs obsèques le plus souvent. Ici, j’ai revécu les moments de gênes de ces invités qui se sentent tenus d’avoir un regard malheureux dès lors qu’ils croisent le votre, leur bouille gênée, les balbutiements et la famille qui n’est pas moins gênée, ne sachant s’il faut lâcher sa douleur ou son indifférence, s’il faut rire ou pleurer …parce que la mort dans notre civilisation est largement encore tabou et qu’il n’est pas trop bon de la regarder en face. Edith, interloquée, bouleversée par le décès de sa grand-mère choyée va ce soir là rencontrer à la fois le passé, le présent et l’avenir. Un rituel de passage ? Qui sait ?

Merci à Neil Jomunsi pour cette nouvelle qui m’a vraiment bouleversée.

Le #ProjetBradbury de Neil Jomunsi hébergé sur le site d’ActuaLitté 

Le blog de l’auteur Neil Jomunsi 

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Le Projet Bradbury sur ce blog 

L’avis de @chti_suisse sur son blog 

L’avis de Deidre sur son blog 

Toujours pour 99 cts d’euro ( Kobo et Apple à venir ) sur Smashword et sur Amazon  

Bonne lecture !

autoGRObiaphie de ¨Pierre Dupuis Editeur : Racine et Icare  Récits courts format papier 130 pages

autoGRObiaphie de ¨Pierre Dupuis
Editeur : Racine et Icare
Récits courts format papier
130 pages

AutoGRObiaphie

 

C’est sur twitter que j’ai fait connaissance avec Pierre Dupuis. Suivant le fil des conversations, un beau jour, j’apprends qu’il écrit et qu’il va être édité par Racine et Icare, une maison d’édition associative située au Havre. J’ai lu quelques extraits, attendu un peu avant de craquer définitivement et d’acheter cette autoGRObiaphie sur le site de l’éditeur.

Grand bien m’en a pris car ce recueil de textes scindé en six parties a tenu sa promesse, à savoir procurer du plaisir à la lectrice, l’émouvoir, la toucher, la titiller dans sa curiosité. Pierre Dupuis nous fait parcourir et découvrir son Je interne et chaque nouveau texte est une approche de sa personnalité, et, finalement il s’avère que Pierre Dupuis a une sensibilité exacerbée ( à mon sens ). Ces textes naviguent entre le noir, le surréalisme, l’imaginaire, l’amour et le récit franchement sociétal.

Ce sont des textes d’une grande sensibilité écrit dans un langage qui nous est proche et coutumier, d’où la sensation d’écouter un ami, un pote, un confident.

L’un de mes préférés est Le doigt sur la gâchette qui met en scène un tireur d’élite des forces spéciales. Nous suivons ses interrogations dans l’attente de l’ordre qui lui sera donné : abattre l’homme ou tenter de l’interpeller vivant.

A mon avis, Pierre Dupuis devrait tout de même tenter le roman, ou tout au moins des textes plus longs car dans ce recueil certains récits auraient gagné à être approfondis.

Agréablement surprise et contentée par autoGRObiaphie j’espère que l’auteur ne s’arrêtera pas en si bon chemin.

Une citation de l’auteur tiré de son avant-propos :

« Le but n’est pas d’idéaliser ma vie ni de me créer un monde parfait, mais de partager ce que j’ai pu vivre avec les lectrices et lecteurs qui ont pu vivre comme moi une rupture amoureuse, physique ou psychologique dans leur vie, car si mon cas est loin d’être unique, j’ai eu la chance, par la conjonction de ce qui m’est arrivé, de trouver du positif dans tous ces évènements. Cette notion de partage est sans nul doute la plus importante chez moi. »

Ce recueil est à 9 € 90 et vous pouvez vous le procurer sur le site Racine et Icare ( libraire et éditeur associatif )

Le blog de l’auteur, Pierre Dupuis est à cet endroit 

Soyez donc curieux et bonne lecture 🙂

 

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero Numériklivres - Coll. numérik polar ebook - juin 2013

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero
Numériklivres – Coll. numérik polar
ebook – juin 2013

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero

Ce qu’en dit l’éditeur : À Paris au mois d’août, on s’ennuie sérieusement. Le meilleur remède contre l’ennui, c’est LES ennuis. Et les ennuis, Thomas Fiera les attire à un point qui n’est pas raisonnable. Ancien universitaire en rupture de ban qui suite à un drame personnel est devenu enquêteur privé, Fiera promène son spleen et son humour caustique dans le monde des entreprises sur lequel il jette un regard sceptique et blasé. Recruté par le PDG de la société MC4 pour traquer un corbeau, un sale petit délateur sournois qui le met en cause auprès des médias, Fiera, flanqué d’une équipe d’aventuriers aussi improbables que dangereux, se retrouve embarqué dans un merdier infernal où il doit se farcir de faux druides, de vrais fachos et d’authentiques tarés en tous genres. Lui et ses quatre amis provoquent une forte augmentation de l’activité des pompes funèbres qui ne doit pas grand-chose à la canicule. Y’a pas à dire : Paris au mois d’août, c’est mortel 

Bon alors d’entrée on sait que le mois d’août va être terrible. Thomas Fiera se fait menacer et là, est la première bêtise de son ( ses ) rivals. Evidemment, Fiera va se lancer dans cette affaire et s’adjoindre une équipe de choc et ça va péter un max surtout avec les femmes, Adélaïde est le personnage que je préfère, toujours prète à l’affrontement,aguerrie , sans sentiment ou presque, elle est typiquement le genre de nénétte que j’affectionne. Ce qui est marrant dans Mourir en août c’est que les hommes passent au second plan,et sont limites couards sauf Fiera, quoique …

L’intrigue est bien menée, je devrais dire l’espionnage : gourou, sectes, gros sous etc

Tout est réuni pour un bon moment de suspense, ça pète comme il faut, l’espionnage est juste là où il faut, bref, tout simplement un excellent moment avec un bon polar bien secouant.

Oui comme dit le résumé y a des faux druides bien malsains et angoissants et des capitalistes de merde et tout ce mauvais monde va se trouver face à cette équipe qui se donne bien du mal.

C’est trépidant, aucun moment pour s’ennuyer, c’est marrant, caustique et franchement à lire.

Contrairement à certains j’en écris pas des tonnes sinon je vois pas l’intérêt de vous conseiller cette lecture. Allez y vous sourirez, vous serez agréablement surpris pas le dénouement. C’est l’important.

31 Août il est temps de mourir en beauté pour vous !

Je suis amoureuse d’Adélaïde, je vous choque ? M’en fous ! C’est THE NANA que j’aime !

Thomas Fiera tient un blog , c’est Jean-Baptiste Ferrero qui l’a contraint et c’est ici 

Acheter pour pas cher, 4 € 99 Mourir en août c’est ici par exemple Immatériel  

Une belle interview de Jean-Baptiste Ferrero par Anita Berchenko sur le site de l’éditeur

Bonne lecture à tous !

Editeur Numériklivres

La chronique enthousiaste de chti_suisse sur son blog

Onkalo– Neil Jomunsi Auto-édition – ebook Projet Bradbury n° 2 Couverture Roxane Lecomte

Onkalo– Neil Jomunsi
Auto-édition – ebook
Projet Bradbury n° 2
Couverture Roxane Lecomte

Onkalo

Résumé par l’auteur :

Lorsque le bateau de Nola accoste, l’archéologue sait déjà que le voyage ne sera pas de tout repos : alors qu’on pensait cette terre déserte, stérile et — à l’exception de quelques peuplades reculées — inhabitable, la fonte de la Glace a révélé les traces d’une civilisation antique qui aurait occupé ce territoire des dizaines de milliers d’années plus tôt. Accompagnée de Guil, son guide indigène, et de Moj, une Croyante dont elle se serait bien passée, Nola entame un périple qui la mènera au coeur de l’ancien territoire glacé. Ce qu’elle y découvrira changera à jamais la face du monde.

Changement complet d’univers et de langage avec Onkalo, la seconde nouvelle du #ProjetBradbury de Neil Jomunsi.

Ici, peu de dialogues mais des descriptions de l’environnement : inquiétant et froid. Nola, ultra-sensitive perçoit très vite comme une menace autour d’eux. Adroitement mené ce récit nous entraîne progressivement vers une angoisse oppressante accentuée par un cadre et des vestiges mystérieux.

Il n’y a aucune indication d’époque pour ce récit, ce qui laisse le champ libre à l’imagination du lecteur. Un texte qui va droit au but, qui touche et effraye à la fois et qui pose une question primordiale mais je n’en dirais pas plus car il est difficile d’en parler sans déflorer l’intrigue.

Une deuxième nouvelle aussi agréable que la première Nouveau message

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !

La couverture est de Roxane Lecomte.

Lire le billet de Neil Jomunsi concernant cette deuxième nouvelle du #ProjetBradbury sur le site hébergé par ActuaLitté

Nouvelle auto-éditée Onkalo est en vente pour 99 cts sur Amazon  Kobo et Smashwords

L’avis de lecture de @chti_suisse sur son blog

Lire mon avis sur Nouveau message

 Et de nouveau une chronique folle-dingue comme on adore de Lilian Peschet sur son blog 

Nouveau message - Neil Jomunsi  Auto-édition - ebook  Projet Bradbury n° 1  Couverture Roxane Lecomte

Nouveau message – Neil Jomunsi
Auto-édition – ebook
Projet Bradbury n° 1
Couverture Roxane Lecomte

Nouveau message

 

Nouveau message est la première nouvelle mettant en route le Projet Bradbury de l’auteur Neil Jomunsi. Suivant le conseil d’un de ses auteurs favoris,l’écrivain de science-fiction Ray Bradbury Neil Jomunsi s’est lancé pour défi d’écrire 52 nouvelles à raison d’une nouvelle par semaine. Un challenge que nous sommes d’ores et déjà nombreux à soutenir et suivre avec assiduité.

Pour prendre connaissance de la génèse de ce projet, et en suivre le déroulement quasiment au jour le jour, rendez-vous sur le blog dédié, avec le soutien d’Actualitté

Mais il est temps maintenant d’entrer dans cette histoire et de vous en dire quelques mots.

Samuel est expert en sécurité informatique. Il travaille pour le gouvernement et même s’il irrite son patron, Bob, il sait que son savoir est trop important pour qu’on ose le virer. Ce jour-là, il va pourtant recevoir un mail qui a toutes les apparences d’un spam : « TROUVEZ L’AMOUR EN QUATRE JOURS ! » inconcevable et terriblement irritant pour ce génie de l’informatique. C’était comme « découvrir une tache de gras sur un écran nettoyé de frais. Quelle faute de goût. »

Samuel met donc en branle sa création, son programme «  Destruction finale » qui, surprise, ne décèle aucun virus ni dans le document ni dans les images.

Ce mail va tellement le tarabuster qu’une fois rentré dans son antre de célibataire il succombe à la tentation et crée son compte sur Symbio, une sorte de site de rencontres qui promet qu’en une semaine vous trouvez votre âme sœur.

Il envoie quantité de messages privés, tous quasiment identiques et patiente, agité, tout en buvant des bières. Le lendemain, alors que dépité il s’apprête à effacer son compte, une certaine Lydia a répondu à son message. Cette jeune femme correspond tout à fait aux souhaits de Samuel, et travaille également dans l’informatique. De fil en aiguille, conversations après conversations, Samuel change, ses émotions le submergent

« Une boule de chaleur s’était logée dans sa poitrine, comme un chaton pelotonné sous son tee-shirt. »

Après quelques mois, des conversations sur IRC sécurisé par Samuel, voilà notre héros amoureux, lui qui n’osait même plus en caresser l’espoir. Lydia déteste son boulot, elle bosse pour une agence gouvernementale et s’est aperçu que son agence collecte des informations personnelles sur tout le monde. Cela l’effraie et surtout la révolte. Samuel bientôt devra faire un choix : reprendre le cours de son existence comme auparavant, ou décider de prendre un tournant d’importance.

Je ne vous en dis pas plus, ça serait dévoiler le sujet de Nouveau message et bien dommage pour votre lecture.

Cette première nouvelle du projet Bradbury est une belle réussite. Neil Jomunsi y mêle actualités ( sujets brûlants) à une bien jolie histoire d’amour. Voir Samuel revivre, pour ainsi dire, ressusciter après sa rencontre avec Lydia est touchant.La fin est audacieuse, et étonnante. Un chouïa de tristesse, de l’amour, de la technologie, de la manipulation : autant d’ingrédients qui parsèment cette nouvelle avec bonheur.

Et plus je lis Neil Jomunsi plus je trouve son écriture poétique ( oui, oui parfaitement ), les traits d’humour sont distillés au bon moment. Bref, à lire que vous dire de plus ?

Nouveau message est une nouvelle auto-éditée au prix de 99 cts disponible sur Smashword , Kobo et Amazon

Une chouette interview de Neil Jomunsi par Jean-Basile Boutak sur son site

La belle couverture est de Roxane Lecomte : Le site Châpal et Panoz

La chronique déjantée et indispensable de Lilian Peschett ( @LilianPCB ) sur son blog

Jésus contre Hitler : ep.4 /  Enfer et Os Neil Jomunsi  Ed. Walrus  Ebook - 08 / 2013

Jésus contre Hitler : ep.4 / Enfer et Os
Neil Jomunsi
Ed. Walrus
Ebook – 08 / 2013

Enfer et Os

Souvenez-vous dans Heil Yéti, le précédent épisode, John J Christ disparaît en Enfer. Goldie et toute l’Agence B sont effondrés. Malgré toutes les précautions prises, un terrible casse fait voler en éclats l’une de leur chance, si ce n’est pour ainsi dire la seule, de faire revenir John . J Christ des enfers.

Démarrant sur une course poursuite digne des films de Bruce Lee, cet épisode est un régal d’ humour, de trouvailles, de courses effrénées et de rebondissements.

Désormais obligé de trouver une autre méthode pour ouvrir La porte des Enfers, le Haut Conseil Occulte, McGally, et David vont, malgré leurs réticences, se tourner vers Lovecraft.

Après bien des risques et recherches, l’équipe, qui s’est enrichie, réussira à pénétrer ce terrible monde des Enfers. Les y attendent bien des surprises, certaines idées colportées par le Monde du dessus étant nettement remises en question ( pour notre plus grand plaisir ).

De manière intelligente et amusante, Neil Jomunsi introduit de nouveaux personnages en les dotant d’une telle présence qu’ils nous deviennent très vite aussi indispensables que John et David.

La description de L’enfer est truffée de bonnes trouvailles, de clin d’oeil et comme le « guide » est une « jeune adolescente » au caractère bien trempé les bons mots pullulent. Autant vous dire que la descente aux enfers vous surprendra bien des fois et que les retrouvailles avec John seront des plus étranges…mais là, je vous laisse vous laisser guider par votre curiosité.

Quelques citations pour vous allécher :

Le Concierge savait que la nouvelle allait être dure à avaler pour les membres du Haut Conseil Occulte. Malgré leur longue expérience de l’existence terrestre – mais aussi des choses qui nen faisaient pas tout à fait partie – ces érudits pouvaient se montrer grognons en certaines circonstances, et particulièrement lorsque les choses n’allaient pas dans leur sens.

C’est pas le Styx, c’est l’Achéron, rectifia Anita. Le Styx est un peu plus loin du côté balnéaire.

-Balnéaire ?

-Ouais. On a une maison là-bas, pour l’été. Fait un peu moins chaud et les morts font moins de boucan…

Ce quatième épisode de la série Jésus contre Hitler est une totale réussite, encore mieux maîtrisé que les précédents et ouvrant bizarrement sur d’autres perspectives et prouesses littéraires pour l’auteur.

Un conseil toutefois, lisez les premiers épisodes car même si la lecture d’Enfer et Os peut se faire indépendamment, les personnages méritent qu’on suive leurs aventures depuis le début ( d’autant que le premier épisode Zombies nazis en Sibérie est gratuit et les suivants à 1 € 49 ).

Mon avis sur les 3 premiers épisodes ainsi que sur le roman Je suis rage et la nouvelle, Le chemin du retour se trouve ici sur le blog

Enfer et Os sur la librairie de l’éditeur Walrus et sur la plupart des librairies en ligne

L’intégrale est à 3 € 49 . Personnellement c’est ce que je vous conseille.

Le blog de Neil Jomunsi  Allez y faire un tour car il se lance dans un défi d’envergure à savoir écrire 52 nouvelles durant 52 semaines à l’image de l’un des auteurs qu’il apprécie le plus, Ray Bradbury. Une actualité bouillante à suivre avec attention.

Un autre retour de lecture sur le blog de chti_suisse

Bonne visite des entrailles du monde Enfer et Os !

Alice de Laura Berent Neowood éditeur Ebook - Littérature

Alice de Laura Berent
Neowood éditeur
Ebook – Littérature

Alice

 

Alice est une mordue de cinéma, d’ailleurs elle a la chance de bosser pour un journal télé dans lequel elle écrit des chroniques de films. Seulement elle affectionne tout autant de traîner chez elle en petite culotte et se vautrer dans le canapé devant la télé à regarder des DVD’s. C’est ce qu’elle fait ce jour-là, décidant de se faire porter pâle tout en pensant à cette mystérieuse fille du blog au caractère bien trempé qui assène des leçons de « vie » telle que celle-ci :

Assumez vos actes manqués. Ne faites pas ce dont vous n’avez pas envie. Résistez.

Alice est en colocation avec deux femmes.

Vélarie, infirmière de nuit en gériatrie qui « est naturellement jolie avec ses yeux de Juliette Lewis et sa bouche à la Greta Garbo ». Amanda, hôtesse de l’air qui est « comme notre Pamela Anderson de proximité. Si elle dégouline de vulgarité, son intelligence est largement sous-estimée. »

Cela fait deux semaines que la fille du blog ne s’est pas manifesté, ce qui est étrange.

« Boum, boum » à la porte, un homme se présente, un flic en civil, un dénommé Inspecteur Mark MacPherson au faux « air de Dana Andrews ». Il enquête au sujet de la disparition de Margaux Wendice mais Alice Laperle ne la connaît pas. Il semblerait que ça soit la fameuse fille du blog.

L’inspecteur en noir et blanc inquiète Alice malgré cette irrépressible attirance qu’elle ressent. Paumée, Alice se dit :

« Un mauvais rêve.Tout ça parce que je me suis encore endormie devant la télé. Il y a eu un orage, la foudre est tombée et puis un grand flash qui m’a expédiée dans un endroit du genre de Smalville sauf que, moi, je n’ai droit qu’à une vieille série Z. »

Partant de ces éléments, les évènements vont osciller sans arrêt pour Alice entre rêves et réalité. Elle aura bien du mal à maîtriser le cours des choses. Mais pour finir qui est donc cette fille du blog, cette Margaux, où-est-elle ?

Vous pouvez constater au nombre de citations que j’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, Laura Berent : l’humour, le rythme, un langage simple et imagé, une histoire à la Lewis Carroll avec plein de références au cinéma. Et pour tout dire une héroïne qui dans la réalité pourrait-être une super pote.

Ce roman numérique ( epub, mobi et PDF ) des éditions Neowood est à 2 € 99. Vous pouvez le commander directement sur le site de l’éditeur .

Seconde chance d'Andy Vérol  Editions de La matière noire Cool. The dark matters Numérique - Juin 2013

Seconde chance d’Andy Vérol
Editions de La matière noire
Cool. The dark matters
Numérique – Juin 2013

Putain ! quand la vie ressemble plus à rien malgré ton gosse, ta femme et un très bon job où tu crées Seconde chance pour des nantis de merde.

Et toi t’es là comme un con en te disant que t’as une femme, un gosse, un mercédes , un bon job et que pourtant t’es passé à côté de ta vie. Surtout que tu vois ce con de Trésor faire la une, ce Trésor qui t’a volé des textes, qui se la pète dans cet underground vendu avec toutes ces nanas faciles, les connards qui te feront la une de demain.

Tu t’sens pousser des seins et tu vas enfin pouvoir parler à ce con de Trésor qui ne pense qu’au cul même si t’es mineur.

Tu te transformes dans ta Seconde chance et lui n’y comprend rien.

Tu le rencontres dans ses soirées nazies qu’il ne dit pas en être.

Il est impuissant ou presque ce Tresor.

Tu continues plus loin dans cet underground de merde et Marion, ton avatar est ton alter-ego.

Finalement que parviendras-tu à faire avec tes deuxième chance ? Une répétition, un nouveau départ ? Que t’aura apporté cette transformation ?

C’est un mirco-roman puissant, qui interroge sur ce que nous voulons devenir ce que nous étions, et comment on rétablit un certain «  équilibre ». C’est juste une histoire qui nous dit « ne soyez-pas lâche »

 

«  Demain les dents auront poussé dans ma gorge »

On avance, mais si on n’avance pas, si on ne parvient pas à s’en sortir, on devient quoi ? Comme ces ravagés claqués par des divorces, le chômage, le terne d’une existence bien charpentée publique et de prévention ? Dans les chiottes, je n’y tiens plus. Je vomis puis je vais m’installer devant mon PC

Un texte qui ne m’a pas dérangé personnellement mais qui est sans doute ce qu’il faut pour bousculer certaines personnes et certains lecteurs plan-plan. J’y ai rien appris sauf la narration qui m’a époustouflée, j’avoue.

En conclusion, à découvrir et à lire !

Illustration de Yentel Sanstitre : visiter son site

Blog de l’auteur ici : http://andy-verol.blogspot.fr/

L’itw de Lilian Peschet http://ianian.org/seconde-chance-andy-verol/ 

Le site de éditeur : http://lamatierenoire.net/

2 € 99 et sans DRM sur la plupart des plateformes

On m’a dit qu’il fallait se faire petit pour vivre, qu’il ne faut pas faire de remous, pas se faire remarquer…

On m’a dit de dire Bonjour à la Madame et d’être polie avec le notable

On m’a dit de mettre un bâillon sur ma colère, que cela ne se fait pas de toiser l’administration avec tant d’insolence

On m’a dit de ne pas regarder sur les côtés la misère et l’exclusion.

On m’a dit que tant que cela ne me touchait pas, je ne devais penser qu’à moi et ma famille.

On m’a dit qu’il faut que je prenne un emploi,  qu’il soit pour satisfaire à mes besoins élémentaires.

On m’a dit que je dois consommer et regretter de ne pas posséder les richesses d’autrui ….c’est pour çà qu’il faut que je travaille, pour leur ressembler dans l’accession. ! avoir un toit, le dernier modèle de chez Citroên et des vacances deux fois par an.

On m’a dit que je ne devrais pas rougir de ne pas pouvoir aider les pauvres, ils sont trop nombreux.

On m’a dit que je vieillirai bien si je m’angoisse pas pour le futur.Et pour tout çà il faut être docile …

Sangre

Sous le charme des oiseaux perchés dans les cîmes,

le vent sous la cape un instant crépite aux larmes,

fugace un éclair broie le ciel déchirant la toile de ses incisives couvertes de sang

Sangre.. la pierre qui écorche tes pas

Sangre… la peur qui te frappe sous la poitrine

Muette aux douleurs

quand la seule issue est d’avancer, encore et toujours ;

La vie te pousse, petite… la vie te pousse.

D’un coup d’un seul, trébuchante, chancelante

Sursaute au passage du nuage

L’ombre inquiétante s’empare de toi

Les doutes, la fatigue te cassent en deux

Silence et calme te hantent inlassablement

Invariablement

Les certitudes confusent les vérités

Tout le monde est là

A jouer de sa verve, de son apparente assurance

Ainsi est le monde alentours

Qui ne bâtit que sur du vent

Qui ne bâtit que la fin petit à petit comme on érige des dogmes et des idéaux en principe

Quand ne deviennent rêgles que les seuls objets des puissants et des chanceux

Sangre.. la pierre qui écorche tes pas

Sangre… la peur qui te frappe sous la poitrine

Divine Comédie

Parfois elle aurait lâché ses démons

Hésitante entre rires et larmes

Tourmentée

Scindée en deux

Le souffle entre deux rives,

Perdue dans les tréfonds de son impuissance.

Les roseaux dans le vent ploient

Les narcisses la contemplent

Les nénuphars la gobent toute entière

Le fond sous elle devient spongieux

Ses pieds englués

La clouent pour l’éternité

Fermée à tout, les yeux creux

Les lèvres épuisées

Il n’est pas d’heures qui ne soient tranquilles

L’immobilité, le ciel qui tombe à l’eau

Elle attrape entre ses doigts effilés

Une larme tiède

Les crapauds déployés endorment la chaleur

L’eau grimpe et sa tête disparaît

La magie d’un monde à rebours

Qui l’accueille comme au premier jour

Dans se ventre stérile

Aux desseins insondables

Le destin se rit 

Sortie de nulle part comme écervelée

Râleuse et libidineuse

Sorcière griffe au passage la frêle silhouette

Ricanant à part elle

« Oui tout va si, oui tout va bien »

Ravisseuse enchanteresse

La voix caressante mielleuse

Asservit le recul

Il est trop tard

Sa puanteur assaille

Sa saleté crache son venin

Sautent le pas, lèvent le pied

Le miroir se brise

Sorcière d’un sortilège

Ôte les entrâves

Le doute assaille

La peur vise le ventre

« Oui tout va si, oui tout va bien »

Continue-t-elle de susurrer

La moisissure prend des allures

De cheval galopant

La toile frémissante des envies

S’étire dans le no man’s land

Brumes en filigrane

Et suinte la peur

Sur l’échine tremblante

Et jaillissent les mottes de terre

Sous les sabots encroûtés

Et fusent la folie, l’ivresse et le désir

Rassasiée et repue 

« Divine est la comédie »

Il n’y a pas de collier mais des laisses en acier trempé

des laisses rétractiles

Amuse toi à tirer et tu verras

Dans ta chair le collier s’enfoncer, un tour de vis

Un tour d’écrou

Dans ta peau, dans ta chair

Ton cri mourra

Dans la clameur de la rumeur

Au loin, sous un soleil de plomb

Quand tomberons du ciel

Des accordéons de laisses-dorées

Aux encens si rares

Qu’ils font perdre la raison

Réfugié, compte toi !

Ton ombre devant toi tend les poings au bourreau

La Brigade des loups : 1er épisode  Lilian Peschet  Voy'el- collection e-courts Couverture : El Theo

La Brigade des loups : 1er épisode
Lilian Peschet
Voy’el- collection e-courts
Couverture : El Theo

La Brigade des Loups : 1er épisode

2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Un professeur massacré. Une mère de famille et son enfant dévorés vivants. De jeunes lupins sauvages en liberté. Pourquoi ces crimes ? D’où viennent ces enfants, et quel est leur but ? Les réponses pourraient bien bouleverser l’avenir de la brigade de Bucarest.

Je frétillais d’impatience de lire cette série suivant son évolution via le compte twitter de l’auteur ( @LilianPCB ). Connaissant un peu Lilian Peschet, je m’attendais à une lecture qui bouleverserait certains codes ( ne dit-on pas de lui qu’il est le bûcheron de l’écriture ? 😉 ) Et tel est bien le cas dans ce premier épisode, et cela va même au-delà puisqu’il revisite avec maestria le mythe de la lycanthropie.

Episode choral donnant la parole aux 5 membres de cette Brigade des loups : Vasile, le chef, un Alpha, Mikaï, Yakov ( le pro de l’informatique ), Pavel ( le toubib ), et Dragos.

Les quelques 40 pages qui forment cet épisode filent à une allure vertigineuse : pas de temps morts ici, notre curiosité est tellement attisée qu’il est impossible de lâcher la liseuse avant la fin …et de se dire « Vite la suite » ! Réussite également parce que d’entrée le lecteur s’attache aux personnages et au contexte de cette série SF ( je ne connais pas les termes en SF, je laisse le soin aux pros ).

J’ai toujours un faible pour les romans noirs qui excellent à décrire nos sociétés, leurs dérives ( possibles ou avérées ). La Brigade des loups a ce quelque chose en plus, ce côté politique sociale un poil dénonciateur et critique. Parce que certes les Loups ont le droit de vivre en liberté en Roumanie mais ils n’en sont pas moins mis à l’index souffrant d’un racisme évident pétri de préjugés :

« Le plus grand chuchote avec le plus petit, nous lançant des coups d’oeil mauvais que je reconnais : j’ai déjà vu sur de nombreux visages ce type d’expression, lorsque j’étais plus jeune, et que notre maladie était encore entourée de mystères. A cette époque, les rumeurs prétendaient qu’elle ne s’abattait que sur ceux qui le méritaient, que sur les bâtards, les drogués et les sodomites. »

Détournant le mythe du loup-garou Lilian Peschet nous fait suivre cette enquête policière riche de suspense. Ne nous assénant pas d’innombrables descriptions, mais sachant les distiller intelligemment, à aucun moment le lecteur ne perd pied dans l’intrigue. D’ailleurs tout ceci n’empêche pas qu’on s’attache rapidement aux membres de cette Brigade. J’ai hâte de savoir ce qu’il advient d’eux dans le second épisode, surtout au sujet de Vasile.

Un premier épisode impeccable pour une série qui s’annonce surprenante, intelligente et fort bien écrite. Je vous recommande donc chaudement cette ( courte ) lecture d’autant qu’elle est gratuite.

La superbe couverture a été créée par El Theo consulter son site 

Télécharger sur L’immatériel 

Une très belle chronique de La Brigade des loups par Cécile Duquenne sur son blog

Retrouvez sur dzahell d’autres articles sur des oeuvres de Lilian Peschet. Bonne lecture ! 

MINOLTA DIGITAL CAMERAAujourd’hui, je vous présente H_X Lemonnier et vous invite à le découvrir en lisant #Infinitif salve. Hervé écrit ses poésies en live-tweet sur son compte twitter ( @H_X_Lemonnier ). Ces tweets sont comme des bulles de toutes les couleurs, légères, en ribambelles ! Je les vois s’égayer comme lorsqu’enfant je soufflais doucement pour qu’elles s’envolent plus haut, plus loin pleines de surprises et de promesses. Pour tout cela, et bien plus encore, j’aime lire le blog d’Hervé Era Da dire

Il s’est formé autour de ces #infinitifs salves tout un chapelet de contributeurs pour les traduire en espagnol, italien, allemand, et même picard ! Démonstration faite que la poésie est universelle.

J’ai fait la connaissance d’Hervé en novembre 2012 à l’occasion de la TwitterFiction AllSinners de Yumington ( @Yumington ) lancée, créée par Jeff Balek ( @balek ) qu’il n’est plus la peine que je vous présente si vous consultez ce blog régulièrement. A nouveau un grand merci à lui pour toutes les belles rencontres faites. Sur le blog d’Hervé, lisez-donc sa TwittFiction AllSinners.

Et maintenant, place à la lecture de cet #infinitif salve 14. Il n’a pas été simple de choisir parmi les 23 présentes à ce jour. Merci à Hervé Lemonnier de m’autoriser la dissémination de cette salve ( vous référer à la WebAssociationDesAuteurs ) et de librement l’illustrer par cette photo prise à Lille.

#Infinitif salve 14 

Suspendre le temps d’un vol la mécanique déchue de l’éternel à faire.
Surprendre en soi des sons, jeux d’un temps congelé.
Offrir à ses espoirs les contes bariolés, raturés en cascade.
Dérober à l’envie de ne plus savoir rire.
Initier un retour en ces terres délicieuses farandoles.
S’immiscer parce qu’enfin nous étions maîtres frêles, enfants seuls.
Démontrer piège en main qu’il eut fallu tromper ces demains dominés.
Accroître l’épice sucrée de nos rires légendaires.
Embraser l’univers fou d’un regard magicien.
Détrôner sans reproche.
Cabosser les secrets, écarteler croyances.
Vivre de s’enivrer sans cesser d’y goûter.

Erika de Hafed Benotman  sKa éditeur numérique Coll. Noire Soeur

Erika de Hafed Benotman
sKa éditeur numérique
Coll. Noire Soeur

Erika 

Le résumé chez l’éditeur : Le numéro d’écrou « A Z A Z » fait l’écrivain public en caressant les touches d’Erika …

Il est 22 heures et il s’acharne sur sa machine à écrire, Erika. Voilà que les détenus réclament l’application du règlement, le débusque, l’insulte ! C’est vrai quoi qu’il leur foute donc la paix, qu’il arrête son vacarme.

« Voilà les temps nocturnes des prédateurs ! On est là ! Le bruit infernal de ta jouissance, Erika, se démultiplie de cellule en cellule ! De numéro d’écrou en numéro d’écrou ! On vous emmerde ! Comme sur les tuyaux où on se cause en morse à petits coups secs ou longs, selon qu’on parle en rap ou en alexandrin »

Erika qu’il a posée sur la planche en bois, là, directement sans mettre les couvertures. Ça résonne, ça résonne et les gardiens veulent la lui confisquer. D’abord qu’ils aient les clés de la cellule.

Qu’ils essaient donc tous de faire taire la poésie !

« J’ai des cordes vocales à me pendre, moi ! »

Il dénonce, il exulte, il frappe encore et encore les touches de son Erika. Il se met à dos tout l’établissement pénitentiaire, dans son tourbillon de folie créative.

Fouille de la cellule, mitard pour punition, allez hop 40 jours…

J’arrête ici les citations parce que je n’ai qu’une envie c’est que vous lisiez cette nouvelle. C’est de la poésie coups de poings et les points sur les I.

En quelques pages, l’auteur donne un aperçu sans ambiguïté sur l’emprisonnement. Coté détenus côté matons, rien ni personne n’est épargné. Hafed Benotman est un poète au sens large bien sûr, un auteur que je lis et relis toujours avec émerveillement et dont je conseille tous les titres sans exception.

Mais pour vous faire une idée de son style et de son talent, à ce prix ça ne se refuse pas.

Vous serez étonnés par la chute…

Erika est à 99 cts d’€ sans DRM ( epub, mobi, PDF). Pour l’acheter consulter la liste des distributeurs à cet endroit

La biographie d’ Hafed Benotman sur le site de l’éditeur