Le cimetière des éléphants. Isabelle Bouvier  Auto-édition  Réalisation Passeurs-de-savoirs ebook

Le cimetière des éléphants. Isabelle Bouvier
Auto-édition
Réalisation Passeurs-de-savoirs
ebook

Le cimetière des éléphants

La présentation de ce recueil par l’auteure :  » 20 nouvelles à la fois drôles, émouvantes et parfois surprenantes.Un médecin et son patient, un chat, des vieilles filles luttant contre la solitude du monde moderne, deux copains quinquagénaires, quelques retraités rebelles, un artiste tourmenté, une victime de la mode, une avare, de jeunes mariés, des couples improbables, une voyeuse, une enquête surnaturelle, une quête de filiation… et tant d’autres aventures, comme autant d’instantanés de vies, parfois loupées.Une galerie de personnages au destin incertain, à visiter sans modération  » 

Dans ce billet, je ne citerai pas toutes les nouvelles de ce recueil car certaines sont extrèmement courtes et il me serait difficile d’en parler sans trop en dévoiler.

Sables : Un vieillard est amené par les pompiers à l’hôpital serrant dans son poing un carnet. Le médecin a son chevet va le lire afin d’essayer de s’expliquer le mal de son patient. Il s’agit d’un carnet intime, en y remontant le fil du temps, le médecin va apprendre que son patient a fait la guerre d’Algérie. Tout est consigné des horreurs perpétrées.

Point de retraite : C’est une femme de 44 ans qui s’adresse à nous dans cette nouvelle. Elle repense aux projets de retraite qu’elle faisait étant plus jeune : la maison en bord de mer, de plain pied car on est moins mobile avec la vieillesse, et puis un jardin pas trop grand. Mais voilà, la vie joue des tours et le médecin lui annonce tranquillement que, non, il n’y aura pas de lendemains. Comment va-t-elle réagir face à ce cruel destin ?

Paul et Polo : Paul, la cinquantaine flamboyante mariée à Sylviane est en manque de sensations, d’aventures et de sexe pour tout dire. Polo, quasiment du même âge, est aux yeux de son épouse Ginette, une chiffe molle qui n’apporte dans leur couple aucune surprise mais, elle l’a alors elle le garde. Ces deux-là se retrouvent souvent au bar autour d’un pastis. Y en a marre de cette vie, faut-il en accepter la fatalité ?

Le bonheur portable : La narratrice a 46 ans, elle vient de changer d’emploi et ne connaît personne dans cette ville. Evidemment, le célibat rend suspicieux « Vous n’êtes pas normale, solitaire et bizarre, voire dangereuse ! Vous êtes un être sauvage, pire, un être asocial ! »

Son mot d’ordre est Communication, direction le magasin de téléphonie mobile pour acheter un smartphone, cet engin qui semble ravir les jeunes et jolies femmes qu’elle croise dans la rue.

Une des nouvelles que j’ai préférée tant l’auteur y joue de l’humour tout en étant hyper réaliste.

Pétunia : Sophie contrairement à son habitude va seule au marché. Pétunia est malade. Elle se fait du souci car la retraite ne suffit pas à payer les examens médicaux de Pétunia. En plus, Pétunia la boude lorsqu’elle rentre à la maison. Que se passe-t-il ? Pourquoi ce silence ?

Marguerite : La mari de Marguerite, Albert est décédé. Ils ne se sont jamais quittés, ils ont été résistants ensembles et voilà que Marguerite est seule, sans enfant.

Que s’est t-il passé avant cette mort jusqu’à ce coup de fil qui a tant bouleversé Marguerite ?

Hortensias : Maria vit en Bretagne dans une maison que les habitants ont surnommé « La glacière ». Maria est pingre, personne ne comprend bien pourquoi. Elle s’impose une vie difficile jusqu’à manger le pain de la veille pour ne pas jeter. Son dada courir les bonnes affaires. La dernière en date : une stèle. Quel tour nous joue l’auteure dans cette nouvelle bien noire ?

Le cimetière des éléphants : « Ils étaient assis tous les cinq devant la télévision de la salle commune. Assis n’est pas le mot juste, avachis plutôt. Ils étaient comme des zombies, leurs yeux vides fixaient l’écran, avalant le programme que l’infirmière leur avait choisi, une émission sur les éléphants. »

Ils sont devant cet écran dans L’ensoleillade leur maison de retraite. Violette se fâche et la discussion commence avec ses amis Amélia, Alphonse, Poucette et Hugues. La vent de la révolte gronde ! A qui mieux mieux ils réclament un autre programme. Ils ne sont pas des éléphants, leur heure n’est pas venue. Les vieux veulent le respect de leur personne, veulent qu’on les traite avec dignité, ils ne sont pas des bébés. Comment se manifeste la rébellion ? Parviendront-ils à leur fin ?

Mémé a du poil aux pattes : La narratrice a juste quinze ans, elle est jolie c’est ce que lui dit sa mémé qui est désormais veuve. La gamine aime bien espionner, peut-être écrira-t-elle des romans policiers lorsqu’elle sera adulte. En tous cas, elle surprend ses parents se demandant si Mémé a quelqu’un dans sa vie. « Pas possible Mémé a du poil aux pattes » ses mots lui sortent de la gorge et ont l’avantage d’amuser ses parents. Curieuse, elle décide de suivre sa Mémé jusqu’à lui piquer un courrier dans sa boîte aux lettres. Est-il toujours bon de vouloir en savoir tant ? Quel est donc ce courrier qui l’intrigue au plus haut point ?

Au final, un recueil sympathique mais inégal. Certaines nouvelles étaient à mon goût vraiment trop courtes. Une remarque, il est dommage que la fin de certaines soit tellement prévisible, heureusement l’humour et la façon de traiter le sujet permettre de faire passer ce léger désagrément.

Toutes ces nouvelles plongent dans l’humanité, la famille, la quête de soi, frôlant parfois le fantastique.

En tous cas, Isabelle Bouvier a une belle écriture, beaucoup d’humour et un regard pertinent sur les arrangements entre humains.

A découvrir.

En vente 3 € 06 sur Amazon

Sa carte de visite Aliaz

 

La boîte de Schrödinger- Expérience 1  Michael Roch  Editeur Walrus

La boîte de Schrödinger- Expérience 1
Michael Roch
Editeur Walrus

Résumé chez l’éditeur : Qu’y a-t-il dans la Boîte ? Dans celle de Michael Roch, il y a de vieux inspecteurs de police en prise avec des forces occultes et mystérieuses, il y a des asiles d’aliénés qui cachent des secrets impossibles à révéler. Il y a aussi des visions, certainement provoquées par des soirées arrosées mais… les visions ont-elles l’habitude de mordre si fort ? Ici des paysages souterrains et urbains se peuplent de créatures terrifiantes et de peurs ancestrales. Sortir le soir d’Halloween ? Pourquoi pas, si vous aimez les monstres hargneux… De fait, il y a toutes sortes de choses dans la Boîte. Oserez-vous l’ouvrir ?

Exploration du fantastique par la nouvelle, la “Boîte de Schrödinger” permet aux auteurs qui s’en emparent d’explorer les mystères de l’univers en toute liberté. Le concept se veut être une version littéraire de “La Quatrième Dimension”. Réunies en “saisons” (deux à ce jour) lorsqu’elle comportent plus de quinze textes, les Boîtes se déclinent en “Expériences” pour des recueils plus courts. Et vous ? Qu’y a-t-il dans votre Boîte?

Ce recueil contient 10 nouvelles surfant sur le noir surréaliste jusqu’à l’horreur.

Les 3 premières mettent en scène l’aspirant-inspecteur Despérine.

La première gloire d’André Despérine :

Despérine a été récemment promu inspecteur de police dans un petit département dans la petite ville de Sacqueroy. Comme tous les nouveaux ou presque, on lui confie des missions peu conformes au métier qu’il exerce. Une enquête est en cours suite à la disparition d’un enfant de 7 ans. Les enquêteurs interrogent Mme Morille, une vieille femme qui se prétend guérisseuse. Elle est étrange cette dame qui se met d’un coup à leur asséner de folles paroles. Contraint de rester en surveillance, Despérine se résigne. Que va-t-il se passer dans cette maison au cœur d’un si petit village ? 

André Despérine contre les chats :

Despérine est de plus en plus surpris par le côté surnaturel des enquêtes mais il n’a pas peur «  sa mère lui avait appris à garder son courage à deux mains et le serrer comme un petit oiseau prêt à s’envoler ». Ici, nous le retrouvons avec ses supérieurs traquant un gang de voleurs. Muni donc du mandat les hommes pénètrent dans la demeure où les malfaiteurs sont soupçonnés de stocker la marchandise. Mais là dans la salle de bain, ils vont être confrontés à un chat bien énervé …vous savez ce que ça peut donner ? Suspense !

La dernière enquête d’André Despérine :

Une jeune fille a disparu ne laissant comme trace qu’un morceau d’étoffe coincé dans un hêtre. Despérine est complètement dérouté malgré sa perspicacité. « Sacré nom de nom » pense-t-il !

La famille est évidemment effondrée qui le harcèle au sujet de l’enquête mais Despérine s’interroge : se pourrait-il qu’un des proches l’ait enlevée ? Tuée ?

Un vieillard a bien confirmé que Catherine aime beaucoup lire à l’ombre de cet arbre. Alibi vérifié cet homme ne peut être mêlé à cette disparition. Despérine, perdu dans ses pensées se laisse aller.

A Sacqueroy l’étrange est maître pour le plus grand plaisir du lecteur.

La pathologie :

Quatre anciens camarades d’étude se retrouvent chaque mois au domicile de l’un d’entre eux. Dans Pathologie c’est Henry Ey qui reçoit Pierre Mâle, Julien Rouart et le narrateur. Chacun leur tour, ils racontent des histoires étonnantes, surprenantes. Henry pour le compte va effrayer son auditoire avec l’histoire de cet homme enfermé à Sainte Anne. La science était dépourvue face à ce cas effrayant de transformation physique, en effet ses mains peu à peu se paralysaient se follilisaient : personne ne comprend ce cas et l’homme persiste à dire qu’il a été mordu. Qu’est devenu Alan ? De quel mal abominable souffrait-il donc ? Vous connaissez la Mouche de Cronenberg ? Hé bien l’origine du mal est différente mais tout aussi inquiétante.

Deux francs :

Bizarre, bizarre la promenade de cet homme dans un décors qui devient hallucinatoire. Pour traverser la rivière il doit donner 2 francs au passeur. Celui-ci semble en savoir beaucoup trop sur la voyageur, ce qui ne lui plaît pas du tout : il se sent comme traqué dans les recoins de son âme.

Du sang et de la salive :

Quel excité ce Gaspard qui gare sa grosse bagnole n’importe comment. Le voilà saisit d’idées insensées à cause d’un clodo qui divague, et puis cette faim terrible qui le tenaille.La rue est vide. Nouvelle angoissante sur fond de totale folie.

Sous la ville :

Une bande de copains étudiants le soir d’Halloween. Ils fument, ils picolent, se racontent des histoires à faire peur. Arthur est le seul d’entre eux à être indépendant dans son petit studio au fond de la cour au numéro 6 de la rue Vermeille. Il y a Marc etThéo, Marie,Tif et Elsa. Un soir comme celui-ci, c’est plutôt sympa d’aller se promener dans de sinistres endroits. Les voilà partis dans les égoûts, sous la ville. Ici, l’auteur nous plonge dans un mélange de magie et d’horreur, la tension monte petit à petit avec son lot de surprises. Nouvelle très imagée qui fait froid dans le dos. Parfois j’ai pensé à Ça de Stephen King.Oui, ceci est un compliment.

Le gnome de Mexico :

Quatre amis Andrès, Julio, Alejandro et Diego partent en quête du Gnome de Mexico. Une légende urbaine,un personnage bien réel ? C’est ce que nous allons découvrir dans cette nouvelle à glacer le sang. C’est au fond d’une décharge que les amis vont obtenir la réponse à leur curiosité et à leur espoir.

Voilà, pour la présentation succincte de ce recueil. L’angoisse monte crescendo, l’écriture est très agréable. J’apprécie beaucoup le maniement de l’humour noir dans ces histoires.

Despérine est vraiment un personnage fort plaisant avec ses jurons démodés et sa propension à se trouver au bon endroit au bon moment …ou pas !

1 € 99  chez la plupart des libraires 

 

[R.U.N] Alexandre Jarry  Auto-édition  e-book

[R.U.N] Alexandre Jarry
Auto-édition
e-book

Du jour au lendemain, ma vie bascule. Hier encore, je bossais dans mon vieux bureau sans âme en plein Paris. Aujourd’hui, je cours, je fuis, je galope et je parcours, hors d’haleine, les favelas de São Paulo, bien incapable de comprendre pourquoi les flics du coin ont la rage, pourquoi ils s’acharnent sur mon sort et m’accusent de meurtres en série… Ma mémoire, elle, s’entête à ne me rappeler qu’une chose : je ne suis pas à ma place. Mon expérience de vie monotone et bien rangée ne m’a laissé pour armes que mes tripes et mes jambes. Alors, je continue de détaler. Les pièces du puzzle ne sont pas évidentes à remettre en place. Que s’est-il vraiment passé ? Suis-je en train de perdre l’esprit ? Le monde entier est-il contre moi ? La R.U.N. Experiment, cette maudite école, a-t-elle un rôle à jouer dans tout ça ? Je n’en sais rien… Et je continue de courir, talonné par le désespoir… » Un thriller à couper le souffle, un dépassement de soi de chaque instant pour une quête de vérité désespérée. Un rythme effréné, une intrigue époustouflante, une course sans fin dans un jeu dangereux aux règles impossibles… Et à tout moment, la fuite, la poursuite, la survie.

Et c’est vrai que ce récit est une longue course haletante pour son héros malgré lui, Joubert. Il en voit tellement de toutes les couleurs, que j’ai souffert avec lui : mal aux os, le souffle court, des bleus partout…pas sportive pour deux sous, Alexandre Jarry m’a fait faire de l’exercice pour les deux années à venir, au minimum !

Indéniablement, ce récit est angoissant parce que Joubert est toujours sur le qui-vive pour sauver sa peau, qu’à tous les coins de rues il peut se faire descendre, qu’il est isolé la plupart du temps.

Et la R.U.N Experiment qui semble être à l’origine de ses déboires depuis sa rencontre avec un ex-compagnon récemment diplômé.

Joubert qui n’aspire qu’à retrouver sa chère et tendre Annabelle, et sa routine quotidienne. Comment parviendra-t-il à déjouer ces pièges semés sur sa route. D’ailleurs comment a-t-il pu se retrouver à Sao Paulo ? Sans mémoire ou presque, n’ayant pour seule solution que d’avoir recours au vol et à la fuite, ce héros est empêtré dans un «  complot » qu’il aura toutes les peines du monde à déjouer.

Une course poursuite tout au long du roman sur fond de paranoïa ambiante et on le serait à moins.

Une bonne lecture à un détail près, la fin ne m’a pas semblé très crédible ou est-ce moi qui ai la comprennette lente?

Alexandre a une écriture soignée, précise, un coté humour noir plaisant et une imagination fertile, il faut le souligner.

Format kindle

Son site internet 

Réalités virtuelles- Pierrick Messien Souffle numérique Auto-édition

Réalités virtuelles Pierrick Messien
Souffle numérique
Auto-édition

Réalités Virtuelles 

Synopsis :  Dans un futur proche, les modes de vie et l’économie se sont centrés autour de mondes virtuels dans lesquels la plupart des êtres humains se plaisent à évoluer, parfois vingt-quatre heures par jour. Les relations humaines changent au contact du virtuel et les choses physiques dépérissent. Certains seraient prêts à se damner pour échapper au réel, que ce soient les travailleurs lambdas à la recherche de fantasmes illusoires ou les hommes les plus influents, qui tirent les ficelles. D’autres rêvent de renverser le nouveau système : hackers, résistants, marginaux… Réalités Virtuelles est un recueil de sept nouvelles qui vous plongeront dans le virtuomonde et vous feront découvrir une multitude de personnages plus ou moins virtuels. Cet univers de Science-fiction vous placera face à une France désertée au profit des réalités virtuelles, sous un système politique et économique trouble, où tout semble au bord de la rupture.

Ce recueil est constitué de 7 nouvelles. Toutes traitent du virtuomonde et de virtuoloisirs. 

La première s’intitule Infidélités étant en lecture gratuite sur Youscribe, je vous invite à vous y rendre et découvrir l’histoire de ce couple Cléo et Lilia. Comme beaucoup de personnes il est devenu quasiment impossible de travailler dans la réalité et d’ailleurs qui le souhaite encore ? Ils ne se retrouvent autour du repas qu’une fois par jour. Le temps a usé leur couple, ils n’ont plus grand chose à se dire ni même à partager.

La suite ici : Youscribe  

Justice aveugle : Dans cette nouvelle, l’auteur nous invite à suivre les péripéties de Blaze, une toute jeune fille dont les parents sont entièrement absorbés par le virtuomonde et qui livrée à elle-même décide de mettre à profit les leçons de combat prises pour se confronter à Monsieur X, un malfaiteur, dans la cité glauque. Elle a atteint un tel niveau de jeu qu’elle ne redoute presque plus rien ni personne, hormis la balles. Il y a de l’affrontement dans l’air, du sang, de l’adrénaline et une fin non, je me tais ! 

Errance : Ici, nous allons suivre Bayton, une cinquantaine d’années, sans emploi suite à son licenciement d’une grosse firme où il tenait pourtant un des plus gros postes. Lorsqu’il est revenu à la réalité, le choc fut terrible car il est atteint d’un cancer du cerveau. Son Intelligence Artificielle, IA, s’occupait de lui lorsqu’il était dans le caisson et tous les soins lui étaient prodigués. Mais voilà, il n’a plus un sous. Il se résigne donc à pénétrer dans les appartements désormais quasi déserts tandis que leurs occupants sont plongés dans le virtuomonde. Et il va rencontrer une IA qui veille et attend que son maître réapparaîsse. Que va-t-il se passer entre Bayton et cette IA ? 

Jeunesse : Nous sommes en plein jeu avec deux «  enfants » Cytale, la fille et Talween le garçon. Ils sont épris, s’amusent, créent et inventent leur environnement au gré de leur fantaisie. Ils sont riches, disposent d’un serveur privé et des outils d’administration qui vont avec. Pourtant sans préavis, Cytale disparaît et Talween appelle vite au secours son IA. Que s’est-il passé ? Pourquoi Cytale était-elle si effrayée ? 

Hackers: Alice et Chapelier vont braquer la Titan Internationale. Postés sur un toit ils observent en dessous les « petits employés en costume qui entraient et sortaient, aussi bien alignés qu’une colonie de fourmis. » Ils prennent aussi en compte les virtuoflics, le nombre de gardes et d’employés. Bientôt, ils vont commettre un énorme délit et peut-être devenir comparables à Robin des Bois. Proches du but, ils vont se heurter aux virtuoflics. Séparés les uns des autres, Alice perdra sa chère IA, Cheschire ( qui d’ordinaire se loge à son cou en écharpe ). Que deviendront ces hackers ? Quel sera leur destinée ?

 Période électorale : Avec un tel titre vous imaginez bien qu’on entre en pleines magouilles. Sachez déjà que la notion de patriotisme a disparu, les français ne se définissant plus que par rapport à leurs serveurs, même si ceux-ci demeurent encore pour la plupart francophones.

L’auteur nous fait assister à la réunion du CAC10, ces entreprises ont chacun leur poulain à charge pour elle de réussir à le faire élire. Richard est l’un de ses très roches entrepreneurs, accompagné de son IA Zéro il va prendre le dessus sur cette réunion. Il ne se fait pas de souci sur l’issue, le pays est presque complètement sous domination du virtuomonde, les seuls qui lui posent encore quelques souci sont les satanés hackers. Cela ne durera pas. Lui-même est résolument dans la réalité. Donc ce jour là chaque virtuonaute français devra passer 5 minutes de son temps dans « un serveur de vote ». Richard maîtrise tout, il a tout planifié aidé de Zéro. Personne ne pourra s’opposer à son plan. Ou alors ? 

Résistants : Ici, bien sûr l’auteur nous propose de suivre ce groupe de résistants: Macro, Betty, Gamer, Koloss. Tous ont décidé de résister et pour cela veulent attaquer une centrale électrique, la mettre hors service ne serait-ce que quelques minutes. Pour cela, ils ont réussi à obtenir de vieux plans par un ancien employé, viré. Ils ont fait le tour des appartements et trouvés de vieilles armes.Comment cela finira ? A vous d’être curieux. 

Voilà pour la présentation succincte de ce recueil que je vous conseille vivement. Pierrick Messien a parfaitement maîtrisé l’espace du virtuomonde. Tout y est compréhensible même pour les personnes, qui comme moi, n’ont jamais joué en réseaux.

Les personnages sont tour à tour attachants ( Jeunesse, Errance ) ou répugnants comme dans Période électorale ou Hackers. J’ai apprécié d’en retrouver  certains dans une autre nouvelle.

Je me suis prise à réfléchir sur les situations énoncées, et surtout sur toutes les avancées technologiques décrites, et cette incroyable dépendance qui asservit si aisément.

C’est une lecture plaisir et à suspense d’un auteur que je vais suivre à l’avenir, d’autant qu’il y a du nouveau en préparation…mais chut ! En attendant, je vous dis «  lisez ce recueil » pour cela je vous donne les adresses qui vont bien.

Sur Youscribe à 2 , 99 € ( epub ou PDF )

Format Kindle   2, 99 € 

Sur kobobooks ( epub sans DRM ) 

Le blog de Pierrick Messien

Et, bonne lecture !! 

La solitude de l'ours polaire Louis-Stéphane Ulysse  E-Fractions éditions

La solitude de l’ours polaire
Louis-Stéphane Ulysse
E-Fractions éditions

La solitude de l’ours polaire

« C’est moi qui lui avais mis ça dans la tête : la voir faire ça avec Hawaii Fender …» Cette simple phrase de Louis-Stéphane Ulysse plonge d’entrée le lecteur dans l’ambiance de ce roman. Cet homme vit cette obsession jusqu’à ce que sa femme l’accepte, peut-être par renoncement tout simplement, car elle ne formulera pas le « oui ». A partir de là, j’ai senti que tout allait devenir inéluctable. A l’hôtel où loge Fender, le mari reste devant la porte, à écouter les bruits émis dans la chambre, des sons qu’il n’a jamais entendus de son épouse. Et le fossé va se creuser entre eux-deux, rien ne sera plus comme avant. « Je me cogne contre les murs, je me déchire dans la boue… »

Etonnant aussi l’espace dans lequel évoluent les personnages. Une ville qui ressemble à un dépotoir, à un ghetto, se dépeuplant au fur et à mesure du récit.« A travers les vitres, les rues se ressemblaient toutes ; jungle concrète privée de vie, trottoirs déserts, immeubles trop hauts… »

On sent qu’une tragédie a eu lieu sans doute bien au-delà du seul réchauffement climatique, en résultant peut-être.

Le malaise va crescendo suivant les descriptions de plus en plus précises de l’auteur dont celle de cet ours polaire isolé sur cet iceberg dérivant que la foule de curieux espère apercevoir.

Hawaii est aussi un personnage surprenant, qui fera un séjour en prison sans que nous ne sachions autre chose qu’il portait un tablier sali de sang. Le narrateur le retrouvera et ils se côtoieront à nouveau dans une église en ruine devant l’autel couvert de bougies, sans se parler pour autant. 

C’est une lecture qui m’a désarçonnée.L’écriture de Louis-Stéphane Ulysse est très imagée, et poétique. Il parvient dans ce texte pourtant court à faire émerger beaucoup d’interrogations, de réflexions sur la solitude bien sûr, la lente dérive des sentiments humains, la peur de l’abandon et dépeint par petites touches une vision de l’avenir de notre planète, une vision apocalyptique.

Une extrait qui m’a beaucoup émue, le narrateur s’exprimant après la perte de son épouse.

«  Bien sûr, on a inventé les mots et, bien sûr, les supports ne manquent pas pour les dires, les écrire, mais rien n’existe vraiment pour sortir ceux qui sont en nous quand il y a le vide de l’absence…Et quand bien même on finirait par pouvoir sortir ces mots de notre corps, une fois seul, il n’y aurait aucun changement, parce que cette douleur-là ne se partage pas. »

La bande son accompagnant ce magnifique texte est de Caroline Duris. Elle donne encore plus de profondeur aux mots de Louis-Stéphane Ulysse. Les émotions ressenties à la lecture sont musicalement imagées. 

Merci à Franck-Olivier Laferrère qui m’a permis de lire ce récit.

Récit inédit / Livre numérique augmenté tous supports / ISBN : 979-10-92243-02-4 / ©E-FRACTIONS EDITIONS/LSU-mars 2013      Le site 

En vente sur L’immatériel  3 € 99  Version Iphone/iPad (epub )

Illustration de pwcca

 

PeschettueurLe tueur alcoolique

L’auteur, Lilian Peschet, a choisi d’écrire cette nouvelle en se plaçant dans les pensées de ses personnages. Quel est donc ce tueur qui s’attaque à ses victimes sans qu’il n’y ait aucun rapport entre elles ? Un homme dans un cinéma, une étudiante dans les toilettes de la FAC et toujours le même procédé.

Et nous le suivons ce tueur, dans le dédale de sa pensée. Nous l’entendons et le voyons dans son quotidien, un quotidien obsessionnel. Il est là penché au dessus de sa baignoire parlant à sa fée, la suppliant. Quelle est sa folie meurtrière ? Comment choisit-il ses victimes ?

Je ne vais pas aller plus loin dans ce post car je risquerais d’en révéler trop. Je vous conseille de découvrir l’auteur.

Cette nouvelle est encore inédite et devrait bientôt être publiée sur Amazon et Kobo. Le tueur alcoolique est le premier texte à inaugurer la future Collection «  Fais divers » de Lilian Peschet.

Le site internet de Lilian Peschet est ici : ianian

La rage en d’dans est un billet d’humeur inspiré par Lilian.

Je ne peux terminer ce papier sans parler du très beau travail de Christophe Malinowski pour la couverture de cette nouvelle. C’est une collaboration étroite entre l’auteur, et l’artiste photographe également jongleur de mots. Je vous invite à visiter son très beau site internet : Christophe Malinowski    

Via Twitter, l’auteur Neil Jomunsi a lancé l’idée Adopte un auteur afin que auteurs et lecteurs puissent se parler directement, permettre aux lecteurs / blogueurs de lire gratuitement les e-books en contrepartie d’un retour de lecture ( sans obligation d’en dire du bien ) sur le site des librairies en ligne ou sur les blogs personnels.

Le site Adopte un auteur  Tout y est expliqué.

Ne me reste qu’à vous dire, allez-y, il y a de la lecture pour tous les goûts.

Soyez curieux !

En format kindle ( cliquez ) 0,89 €

epub sans DRM

 

ColtLe colt et la boîte aux lettres

Mais pourquoi donc ce type en chemise tahitienne est planqué derrière cette énorme boîte aux lettres, avec, de surcroît, un colt en main ? Il fait très chaud, il lui reste  cinq coups dans son colt , c’est l’après-midi et de toute évidence un homme s’est introduit chez lui. Ça sent le règlement de compte à plein nez. Michael Roch nous embarque vitesse grand V dans cette nouvelle bourrée d’humour noir. Je craque complètement devant ce style vif  plein de gaieté et de rebondissements. Je ne parle même pas de la chute qui m’a fait mourir de rire et pourtant on est bien dans de  la nouvelle noire.

Franchement un cadeau comme celui-ci ne se refuse pas, foncez chez lui, lisez-le et dites lui ce que vous en pensez !

Pour découvrir l’auteur, Michael Roch consultez son blog Sans aucune issue : si vous cliquez la rubrique Me découvrir , vous trouverez des surprises comme celle-ci ( format PDF via le visuel, epub ou kindle ).

Une explication concernant la ‘catégorie’ que je lui ai octroyée à savoir  ImagiNoir. Je ne sais pas comment faire pour qu’un auteur figure parfois dans les romans noirs et polars et d’autres dans SF & Imaginaire alors Michael Roch inaugure cette nouvelle catégorie. Remerciements à Julie Mornelli qui m’a   filé le nom.

Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture de La Boîte de Schrödinger – Expérience n°1, édition numérique chez Walrus et toutes les plateformes ( sans DRM) à 1 € 99 . Je vous en parle bientôt !

Les commentaires sont ouverts !!

post-reproductionPost-Reproduction de Christophe Darlanuc

Synopsis : Quel rapport entre un vieux déserteur SS et Hanh, une jeune fille qui essaie de survivre dans l’enfer des Khmers rouges ? Et entre Laurent, qui se noie dans l’alcool depuis la mort de Cécile, sa femme alors enceinte de jumelles, et l’impitoyable dirigeante d’un obscur empire scientifique et industriel ?
Aucun a priori.
Sauf qu’un jour, Laurent reçoit un appel mystérieux. Une correspondante inconnue lui affirme que sa femme et les bébés qu’elle porte sont au centre d’une terrible machination et que l’accident dont elle a été victime n’était qu’une mise en scène.
Talonné par un tueur halluciné, Laurent se lance dans une course folle afin de retrouver Cécile. Au fur et à mesure de sa quête, il se rend compte que la vérité est effroyablement plus complexe que tout ce qu’il avait imaginé…

Un thriller qui va puiser au pire du passé pour engendrer le pire du futur…

Le prologue pourra peut-être vous paraître longuet, néanmoins et peu à peu, en cours de lecture, il m’a semblé tout à fait opportun. Christophe y pose les jalons de compréhension et c’est très important. Ensuite il faut avouer que j’ai un petit peu pataugé avec Hanh et sa fuite, mais je souligne la connaissance des lieux, et le suspense bien présent. J’ai énormément apprécié de ne piger qu’au final son histoire complète. Eh oui, difficile de parler de ce roman sans trop en dévoiler, il faut en parler à mots et maux couverts.Parce que ce roman c’est l’histoire d’une folie et celle des blessures subies, profondes et indélébiles.

Mon personnage préféré dans cette galerie abondante reste cependant Laurent. Ce mari qui a perdu sa femme enceinte de jumeaux dans un accident de voiture dont on a jamais retrouvé le corps. Il est touchant, vulnérable mais va faire montre d’un courage et de ténacité peu ordinaire. C’est à l’occasion d’un appel téléphonique qu’il va commencer à réfléchir et les coïncidences étant trop énormes mener l’enquête avec la sœur d’une autre victime enceinte de jumeaux également.

Il y a des passages excellents concernant Laurent comme celui où il règle ses comptes avec son associé : à la fois drôle et violent.

Quant à Hanh on la retrouve longtemps après l’avoir quittée dans un état particulier. Je ne sais toujours pas si je la plains ou la déteste, ce qui est assez déstabilisant vous en conviendrez.

Ce roman nous promène un peu partout sur la planète de questions en réponses plus ou moins ouvertes. Une quête de vérité qui n’est pas sans soulever de gros, très gros lièvres devant lesquels il vaut mieux être bien armé. Et justement des calibres, il y en a et beaucoup savent très bien les utiliser.

C’est aussi un roman sur la manipulation, la stratégie à long terme ( très long terme ) , la génétique et de fait les gros sous.

Comme vous le savez si vous parcourez de temps en temps Dzahell, et si vous me suivez sur twitter, j’aime beaucoup les romans noirs, les thrillers et celui-ci m’a séduite même s’il a certaines imperfections minimes à mon avis ( j’ai déjà laissé tomber avant la fin des lectures de thrillers d’auteurs reconnus comme dernièrement Caryl Ferey avec Mapuche par exemple ).

Maintenant, au sortir de ce roman auto-publié, j’aimerais beaucoup que Christophe Darlanuc écrive une suite. Il y a matière à en faire une belle et ça m’ennuie de rester sur ma faim comme ça.

Je vous conseille cette lecture de Post-Reproduction, roman auto-publié, de Christophe Darlanuc qui vous coûtera 2 € 99 chez Koko ou Amazon et 16 € 65 en version papier sur Lulu.com

Notez que sur demande vous pouvez recevoir les 15 premiers chapitres de ce roman via twitter en contactant l’auteur. Mieux qu’un court extrait, non ? 

Cliquez ici pour télécharger les 15 premiers chapitres du roman 

sixfaces1« Un monde cubique, comme un gigantesque dé flottant dans l’espace. Voilà ce qu’est Six Faces, la planète aux formes anguleuses. Et à planète étrange, aventures étranges.

Suivez le destin de Calamity Rainbow, voleur raté et exclu de sa guilde pour incompétence chronique. Alors que tout semble s’acharner sur lui, il découvre un médaillon dans une vieille grange qu’il est en train de « visiter ». Commence alors pour lui une course effrénée à travers tout le continent jusqu’aux origines de la Magia, la magie véritable.

À ses côtés, un professeur de Cypresstechnologie pleutre et coincé, un quarterback à la retraite forcée et une magicienne aussi belle que mystérieuse.

Mais une telle aventure n’est rien sans quelques ennemis, et Calamity a de quoi faire. À ses trousses ? Des voleurs vindicatifs, des assassins engagés par ces mêmes voleurs, une secte aussi effrayante qu’inoffensive, des policiers zélés, et surtout, des magiciens plus ou moins amicaux…

Plongez dans Six Faces et découvrez un monde étrange, de la Fantasy saupoudrée d’anachronismes et d’humour loufoque. Une saga épique où se mêlent magie, action, humour, voyage et parodie.

En quelques mots, l’Aventure avec un grand rire ! »

Il y a une belle galerie de personnages dans ce roman, à commencer par le fameux Calamity Rainbow, voleur qrevet râté. « la race des qrevets, êtres vaguement humanoïdes apparentés aux crustacés, au corps recouvert d’une fine carapace rose pâle. Lui était petit pour son espèce, et avait le teint particulièrement rouge ‘ Je suis sûr qu’ils l’ont fait exprès de me faire si rouge.’Il pensait souvent que tout avait été planifié pour que sa vie soit un enfer, même sa conception. »

Viré de la Guilde des voleurs associés de Prias ( GUIVOAP) pour incompétence chronique et notoire, peut-être contagieuse Calamity réussit à se la mettre à dos. Quand il rencontre Juejam je comprends encore, car celui-ci est un spécialiste de @cypresstechnologie. Je peux suivre le semblant d’explication donné au médaillon par Juejam. Où cela se complique c’est dans le pourquoi de cette course poursuite impliquant autant de monde : le quaterback Truk, des mages, d’autres voleurs, des assassins, des mages et magiciennes ,et bien sûr des flics…J’avoue que je me suis sentie un peu larguée par moments d’autant qu’il y a de nombreuses digressions, intéressantes au demeurant, mais qui m’ont éloignée du roman, perdue, paumée. J’ai souri de nombreuses fois surtout aux clins d’oeil, mon préféré reste celui à La foule d’Edith Piaf. Mais l’alchimie ne fonctionne pas à plein. Trop de personnages, trop de digressions et mon esprit est parti à la dérive, a eu du mal à retrouver les rails de l’intrigue. Dommage, parce que franchement pour un  premier roman hommage à Terry Pratchett et ses Annales du Disque monde c’est tout de même une belle réussite. Gageure que de s’attaquer d’emblée à ce genre de roman créant un univers complet, ce cube.En fait, je pense que cette aventure aurait gagné à être scindée en plusieurs parties, en coupant les épisodes introspectifs du narrateur ( en faire autre chose ? ). Néanmoins, j’ai passé un bon moment, je me suis amusée même si parfois la tentation a été grande de ‘sauter ‘ des passages pour aller à la progression de l’histoire.

Voilà, en fait moi j’aurais vue une série, qui aurait permis d’approfondir l’univers de Six faces sans en alourdir la lecture, qui aurait permis de s’accaparer les personnages de façon plus pertinente, donner une image plus fouillée des différentes populations dont j’attendais plus et  les insérer dans le scénario initial. 

Avis mitigé donc, mais un grand merci à l’auteur et beaucoup d’encouragement pour qu’il continue l’écriture car il n’y a pas a en douter, il a ce qu’on appelle une belle plume et beaucoup d’idées à exploiter.

Vous l’avez-lu ? Venez en parler, partageons notre découverte! 

Six faces d’Esteban Bogasi est à un euro sur Fnac, Kobo et Amazon 

 

 

Editeur NumérikLivres Collection e-LIRE

Editeur NumérikLivres
Collection e-LIRE

Une journée de fou

Dès le début de cette Journée de fou j’ai compris qu’elle me marquerait pour longtemps.

L’angoisse est tapie derrière les mots, les longues phrases et encore accentuée par l’annonce d’un fait divers qui tourne en boucle. Le personnage m’est tout d’abord apparu comme une énigme. Pourquoi une telle angoisse ? Pourquoi vit-il ainsi sur le qui-vive ? Mais très vite, on comprend qu’il y a vraiment quelque chose en lui qui ne tourne pas rond. Si je voulais faire de l’humour je dirais que si justement, c’est une spirale infernale dans laquelle il est piégé.

Le récit de cette folie est tellement bien mené, que ma gorge se serrait à l’idée de ressentir ce que cet homme éprouve dans sa tête et par réflexe dans son corps. C’est grâce à la puissance des mots et la rythmique de l’écriture que Gilles Piazo ( également musicien ) attrape notre cœur, le serre à l’étouffer nous faisant vivre intensément cette journée de fou de l’intérieur de la tête de son personnage.

Peu à peu, j’ai découvert le comment de cette progression vers la folie au fil de scènes venues du passé, des bribes de souvenirs, des évènements passés inaperçus mais ayant gravé leur empreinte. Des flash back sur les ondes qui déboussolent : Est-ce la réalité ? Un cauchemar ? Une autre angoisse ?

Je ne dévoile plus rien sur ce magnifique roman. Je ne peux que vous conseiller vivement de le lire.

J’ai adoré l’écriture de Gilles Piazo, sa façon l’air de rien de nous amener à nous questionner, réfléchir à cette masse d’infos qui nous tombe dessus en permanence : leur impact sur des esprits déjà fragilisés, leur nécessité ou leur incongruité. Ces interrogations qui m’assaillent régulièrement, sans doute comme l’auteur : que penser d’une société qui contraint à l’isolement en créant la peur ?

J’espère vraiment avoir l’occasion de lire un autre roman de Gilles Piazo.

J’aime beaucoup son blog  ainsi que l’expérience collective de fiction web qu’il mène sur Les carnets du lotissement 

Je vous invite à lire un extrait de Une journée de fou sur le site de l’éditeur Numériklivres où vous pouvez également l’acheter pour 3 € 99.

Lisez également une interview de l’auteur sur le site de l’éditeur

Roman numérique téléchargeable sur les principales plateformes de téléchargements.

Editeurs NumérikLire

Editeurs NumérikLire

Après avoir perdu son logement, notre homme trouve refuge dans son bureau. Mais les affaires périclitent, les factures s’accumulent, les injonctions tombent noyant le bonhomme dans un quotidien de plus en plus oppressant. Il vit de nuit, passant ses journées reclus dans le noir, à ruminer ses sombres pensées pour échapper au destin qui se pointe inéluctablement. Il ne peut échapper aux créanciers. Le voilà à la rue avec pour seul refuge sa 205 rouge où il va apprendre à subsister tant bien que mal. Jeff Balek décortique les pensées intimes de son personnage oscillant entre le sentiment d’ivresse d’une nouvelle liberté, les craintes qui se saisissent de lui la nuit, le désir de tendresse, garder coûte que coûte sa dignité. Chaque jour, se réveiller perclus de douleurs, se contorsionner pour se changer, être si stressé que le sommeil est hâché en vagues successives. Ne trouver un semblant de repos qu’en jetant pêle-mêle sur le papier des mots, des phrases, autant de bouées de sauvetage.Parfois dans cette errance quotidienne, il aperçoit un ange, ou il découvre une beauté assassinée par les passants indifférents, blasés. Le regard des autres sur lui, un regard assassin, cruel et blessant.

Il essaye de trouver du boulot mais sans domicile c’est bien difficile. Il faut se résoudre à consulter le carnet d’adresses. Il faut vivre.

Il y a des romans qui prennent aux tripes tant ils expriment une réalité crûe en utilisant un langage à la fois direct et empreint de poésie. Jeff Balek avec Macadam Gonzo a produit cet effet sur ma lecture.

A priori, c’est une histoire banale. Des clodos, ont en voit chaque jour qui ont pour beaucoup vécu cette descente en enfer décrite par Jeff. Ça sent le vrai, c’est d’une sincérité presque désarmante, bref ce récit est à la fois une grosse baffe, un témoignage, l’espoir au bout du tunnel, un coup de talon pour remonter en surface. C’est une aventure humaine émouvante.

De façon assez étrange, Macadam Gonzo n’est pas  un roman déprimant. C’est une belle leçon d’humanisme surtout.

Macadam Gonzo de Jeff Balek édité par Numériklivres : 3 € 99 en vente, entre autre, sur L’immatériel

La version papier existe chez Lulu.com

Les folles de la Nationale 4

freemium_herveTout commence à Madrid, peu après le décès de Franco, lorsque Don Diego de la Vega , phalangiste convaincu, puissant et riche confie une mission à Joseph Hosana. Celui-ci est le garde du corps de Carlotta, la fille de son patron. Sa mission, se rendre à Strasbourg pour livrer à José Luis De La Vega, le fils renié et camé, un colis. Ce fils loqueteux, qui s’est rebaptisé Johnny, s’est acoquiné avec Werner, militant extrémiste oeuvrant pour La fraction rouge. Joseph devra voyager incognito. Mais Carlotta lui demande un service qu’il accepte. Le périple commence.

En cours de route, interviendront le Père Wanabee et Lili avec qui Joseph poursuivra son chemin. Bien vite, il s’aperçoit qu’il est pris en filature par deux hommes en mercedes, deux espagnols. Gus et Clod, deux frangins qui n’y vont pas par quatre chemins. Clod est complètement cintré, et donne du fil à retordre à Gus.

Et bien sûr, il y a les fameuses Folles de la Nationale 4, deux braqueuses de stations essences qui dérapent après avoir commis des meurtres. Ce sont Louise et Martha, des insoumises qui ont maintenant toute la flicaille de France aux fesses. Joseph, Lili et le Père Wanabee vont leur servir de garantie.

Un road movie, ça déménage, ça prend des détours et des lacets, et comme la galerie de personnages est autant explosive que surprenante, les surprises et rebondissements sont nombreux pour le plus grand plaisir du lecteur.

Violence, sexe, drogue, amour, vengeance, magouilles : autant d’ingrédients pour un ( très ) bon roman noir, entrée en matière d’une série que je vous conseille chaudement,

Hervé Fuchs nous fait revivre la fin des années 70, sur fond musical bien souvent. Le style est alerte, ici  pas de temps morts. Je mets au défi quiconque de s’ennuyer ou s’endormir sur ce roman. Je suis même prête à parier qu’après cette lecture vous vous précipiterez sur la suite des aventures.

Hervé est quelqu’un de sympathique aussi a-t-il mis sur son site Les folles de la Nationale 4  le premier chapitre des Folles ainsi que la description des personnages, le décor et la bande son. Prenez-y connaissance de la série.

A noter, vous pouvez commander Les folles de la Nationale 4 en version papier.

Cerise sur le gâteau, Les folles de la Nationale 4 est gratuit

Sur le site de l’éditeur Edicool

En numérique via L’immatériel

Cette série des Jésus contre Hitler de Neil Jomunsi éditée par Studio Walrus est, avec la gratuité de certains classiques, à l’origine de l’achat de ma liseuse.

Que voulez-vous j’ai toujours été attirée par l’originalité et cette histoire qui cause de zombies, d’Hitler et de Jésus m’intriguait tant que j’ai succombé et suis tombée sous le charme des deux héros.

Je réunis dans cet article les trois parus à ce jour.

Jésus contre Hitler  Épisode 1 : Zombies nazis en Sibérie

Editeur : Studio Walrus

Nous sommes à la fin des années 60 et en Sibérie, il semblerait que l’horrible Hitler soit réapparu pour semer la zone et créer une armée de zombies. David Goldstein, militaire, est recruté par l’Agence B, qui débusque les phénomènes para-normaux derrière lesquels se trouvent apparemment souvent le plus odieux personnage de l’histoire, Hitler himself. A la tête de cette agence, rien de moins que John J Christ, personnage peu commode et fils illustre. Le tandem Goldie, Jésus va mener tambour battant son attaque contre le repaire nazi, il faut empêcher ce fou de reprendre le pouvoir.

Ce premier épidose permet de donner vie et sens à l’Agence B et ses représentants. Nous y apprenons comment Jésus est revenu parmi nous…rien de moins et c’est purement hilarant.

C’est truculent, délectable, rythmé et cerise sur le gâteau cet épisode est gratuit alors pourquoi ne pas faire la connaissance du tandem ?

Jésus contre Hitler Épisode 2 : Tentacules en folie

Editeur : Studio Walrus

Goldstein s’éveille d’un cauchemar dans lequel une créature tentaculaire surgit. Serait- ce un présage ? C’est ce que nous allons découvrir en suivant cette nouvelle aventure de John J Christ, et cette fois ce ne sera pas le Fûrer mais bel et bien l’illustre Cthulhu …Attention ça déménage…les plus jeunes diraient «  ça envoie du lourd » !!

On y fait des rencontres étonnantes et croustillantes…rien se semble limiter l’imagination de Neil Jomunsi ( Tant mieux !! )

Cet épisode nous fait entrer plus précisément dans l’Agence B nous dévoilant un peu plus les personnages.Les dialogues sont savoureux. Attention aux odeurs, avec Cthulhu on peut s’attendre à beaucoup de surprises et d’effroi.

Jésus contre Hitler Épisode 3 : Heil Yeti

Editeur : Studio Walrus

Nous voilà propulsés au Tibet en l’an 1962 en compagnie de notre duo de choc, John J Christ et David. Les chinois, un Yeti ou pas, et Hitler …ajoutons de la magie noire, le résultat est détonnant, musclé et particulièrement inventif.

A alors ? Je ne révèlerais rien d’autre ni ne donnerais d’extraits car il suffit de se rendre sur le site du Studio Walrus pour découvrir les couvertures,et un extrait pour chaque épisode ( 1er épisode gratuit, les suivants 1 € 49 )

Studio Walrus a créé cette jolie page de présentation, en 3 D rien de moins. Rendez-vous ici pour lire la 4ème de couverture et des extraits : Studio Walrus 

 

 

Editeur Numeriklivres

Sur le site de l’éditeur : Tom et Désiré, deux êtres différents dont la rencontre est peut-être le fruit d’un hasard, ou alors la marque de la destinée. Ces deux-là vont conjuguer leurs différences et devenir frères. L’un, enfant précoce, va vivre sa vie à l’endroit, l’autre, tombé on ne sait d’où, dans la boue d’un terrain vague, vivra la sienne à l’envers.

Tom et Désiré vont se comprendre.

Et la bascule vers l’infinie compréhension s’installe lentement. Ils sont du même monde, ils le savent, mais ne le diront jamais. C’est trop précieux, une histoire d’enfants

A partir de cette rencontre l’auteur nous promène dans un conte sensible dans lequel Tom et Désiré vont apprendre chacun à leur façon à grandir. J’ai envie de dire qu’il s’agit d’une fable philosophique, mais surtout n’ayez pas peur de suivre ce parcours. De nombreuses images et pensées m’ont traversé l’esprit à la lecture de ce Conte à rebours. C’est plaisant de s’interroger d’autant que l’écriture de l’auteur est très agréable par la poésie qui en émane et qui touche au cœur. On ne peut être insensible à un récit initiatique dont les personnages principaux font écho à notre réflexion sur la vieillesse, l’acquisition du savoir, l’apprentissage, la fraternité,la fragilité du bonheur. Qu’est ce que vivre ? Qu’en faisons-nous ? Y a t-il un but ? Où est l’importance de vivre ?

Ça se rembobine pour l’un et se déroule pour l’autre, les chemins s’écartent et se retrouvent comme au croisement d’une longue route.

Un beau conte empreint d’un humanisme profond que je suis très heureuse d’avoir découvert au détour d’un simple échange de tweet avec l’auteur.

Editeur Numériklivres : format epub Prix : 5 € 99

Numériklivres

Et sur toutes les plateformes de téléchargement.