Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero Numériklivres - Coll. numérik polar ebook - juin 2013

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero
Numériklivres – Coll. numérik polar
ebook – juin 2013

Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero

Ce qu’en dit l’éditeur : À Paris au mois d’août, on s’ennuie sérieusement. Le meilleur remède contre l’ennui, c’est LES ennuis. Et les ennuis, Thomas Fiera les attire à un point qui n’est pas raisonnable. Ancien universitaire en rupture de ban qui suite à un drame personnel est devenu enquêteur privé, Fiera promène son spleen et son humour caustique dans le monde des entreprises sur lequel il jette un regard sceptique et blasé. Recruté par le PDG de la société MC4 pour traquer un corbeau, un sale petit délateur sournois qui le met en cause auprès des médias, Fiera, flanqué d’une équipe d’aventuriers aussi improbables que dangereux, se retrouve embarqué dans un merdier infernal où il doit se farcir de faux druides, de vrais fachos et d’authentiques tarés en tous genres. Lui et ses quatre amis provoquent une forte augmentation de l’activité des pompes funèbres qui ne doit pas grand-chose à la canicule. Y’a pas à dire : Paris au mois d’août, c’est mortel 

Bon alors d’entrée on sait que le mois d’août va être terrible. Thomas Fiera se fait menacer et là, est la première bêtise de son ( ses ) rivals. Evidemment, Fiera va se lancer dans cette affaire et s’adjoindre une équipe de choc et ça va péter un max surtout avec les femmes, Adélaïde est le personnage que je préfère, toujours prète à l’affrontement,aguerrie , sans sentiment ou presque, elle est typiquement le genre de nénétte que j’affectionne. Ce qui est marrant dans Mourir en août c’est que les hommes passent au second plan,et sont limites couards sauf Fiera, quoique …

L’intrigue est bien menée, je devrais dire l’espionnage : gourou, sectes, gros sous etc

Tout est réuni pour un bon moment de suspense, ça pète comme il faut, l’espionnage est juste là où il faut, bref, tout simplement un excellent moment avec un bon polar bien secouant.

Oui comme dit le résumé y a des faux druides bien malsains et angoissants et des capitalistes de merde et tout ce mauvais monde va se trouver face à cette équipe qui se donne bien du mal.

C’est trépidant, aucun moment pour s’ennuyer, c’est marrant, caustique et franchement à lire.

Contrairement à certains j’en écris pas des tonnes sinon je vois pas l’intérêt de vous conseiller cette lecture. Allez y vous sourirez, vous serez agréablement surpris pas le dénouement. C’est l’important.

31 Août il est temps de mourir en beauté pour vous !

Je suis amoureuse d’Adélaïde, je vous choque ? M’en fous ! C’est THE NANA que j’aime !

Thomas Fiera tient un blog , c’est Jean-Baptiste Ferrero qui l’a contraint et c’est ici 

Acheter pour pas cher, 4 € 99 Mourir en août c’est ici par exemple Immatériel  

Une belle interview de Jean-Baptiste Ferrero par Anita Berchenko sur le site de l’éditeur

Bonne lecture à tous !

Editeur Numériklivres

La chronique enthousiaste de chti_suisse sur son blog

Onkalo– Neil Jomunsi Auto-édition – ebook Projet Bradbury n° 2 Couverture Roxane Lecomte

Onkalo– Neil Jomunsi
Auto-édition – ebook
Projet Bradbury n° 2
Couverture Roxane Lecomte

Onkalo

Résumé par l’auteur :

Lorsque le bateau de Nola accoste, l’archéologue sait déjà que le voyage ne sera pas de tout repos : alors qu’on pensait cette terre déserte, stérile et — à l’exception de quelques peuplades reculées — inhabitable, la fonte de la Glace a révélé les traces d’une civilisation antique qui aurait occupé ce territoire des dizaines de milliers d’années plus tôt. Accompagnée de Guil, son guide indigène, et de Moj, une Croyante dont elle se serait bien passée, Nola entame un périple qui la mènera au coeur de l’ancien territoire glacé. Ce qu’elle y découvrira changera à jamais la face du monde.

Changement complet d’univers et de langage avec Onkalo, la seconde nouvelle du #ProjetBradbury de Neil Jomunsi.

Ici, peu de dialogues mais des descriptions de l’environnement : inquiétant et froid. Nola, ultra-sensitive perçoit très vite comme une menace autour d’eux. Adroitement mené ce récit nous entraîne progressivement vers une angoisse oppressante accentuée par un cadre et des vestiges mystérieux.

Il n’y a aucune indication d’époque pour ce récit, ce qui laisse le champ libre à l’imagination du lecteur. Un texte qui va droit au but, qui touche et effraye à la fois et qui pose une question primordiale mais je n’en dirais pas plus car il est difficile d’en parler sans déflorer l’intrigue.

Une deuxième nouvelle aussi agréable que la première Nouveau message

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !

La couverture est de Roxane Lecomte.

Lire le billet de Neil Jomunsi concernant cette deuxième nouvelle du #ProjetBradbury sur le site hébergé par ActuaLitté

Nouvelle auto-éditée Onkalo est en vente pour 99 cts sur Amazon  Kobo et Smashwords

L’avis de lecture de @chti_suisse sur son blog

Lire mon avis sur Nouveau message

 Et de nouveau une chronique folle-dingue comme on adore de Lilian Peschet sur son blog 

Nouveau message - Neil Jomunsi  Auto-édition - ebook  Projet Bradbury n° 1  Couverture Roxane Lecomte

Nouveau message – Neil Jomunsi
Auto-édition – ebook
Projet Bradbury n° 1
Couverture Roxane Lecomte

Nouveau message

 

Nouveau message est la première nouvelle mettant en route le Projet Bradbury de l’auteur Neil Jomunsi. Suivant le conseil d’un de ses auteurs favoris,l’écrivain de science-fiction Ray Bradbury Neil Jomunsi s’est lancé pour défi d’écrire 52 nouvelles à raison d’une nouvelle par semaine. Un challenge que nous sommes d’ores et déjà nombreux à soutenir et suivre avec assiduité.

Pour prendre connaissance de la génèse de ce projet, et en suivre le déroulement quasiment au jour le jour, rendez-vous sur le blog dédié, avec le soutien d’Actualitté

Mais il est temps maintenant d’entrer dans cette histoire et de vous en dire quelques mots.

Samuel est expert en sécurité informatique. Il travaille pour le gouvernement et même s’il irrite son patron, Bob, il sait que son savoir est trop important pour qu’on ose le virer. Ce jour-là, il va pourtant recevoir un mail qui a toutes les apparences d’un spam : « TROUVEZ L’AMOUR EN QUATRE JOURS ! » inconcevable et terriblement irritant pour ce génie de l’informatique. C’était comme « découvrir une tache de gras sur un écran nettoyé de frais. Quelle faute de goût. »

Samuel met donc en branle sa création, son programme «  Destruction finale » qui, surprise, ne décèle aucun virus ni dans le document ni dans les images.

Ce mail va tellement le tarabuster qu’une fois rentré dans son antre de célibataire il succombe à la tentation et crée son compte sur Symbio, une sorte de site de rencontres qui promet qu’en une semaine vous trouvez votre âme sœur.

Il envoie quantité de messages privés, tous quasiment identiques et patiente, agité, tout en buvant des bières. Le lendemain, alors que dépité il s’apprête à effacer son compte, une certaine Lydia a répondu à son message. Cette jeune femme correspond tout à fait aux souhaits de Samuel, et travaille également dans l’informatique. De fil en aiguille, conversations après conversations, Samuel change, ses émotions le submergent

« Une boule de chaleur s’était logée dans sa poitrine, comme un chaton pelotonné sous son tee-shirt. »

Après quelques mois, des conversations sur IRC sécurisé par Samuel, voilà notre héros amoureux, lui qui n’osait même plus en caresser l’espoir. Lydia déteste son boulot, elle bosse pour une agence gouvernementale et s’est aperçu que son agence collecte des informations personnelles sur tout le monde. Cela l’effraie et surtout la révolte. Samuel bientôt devra faire un choix : reprendre le cours de son existence comme auparavant, ou décider de prendre un tournant d’importance.

Je ne vous en dis pas plus, ça serait dévoiler le sujet de Nouveau message et bien dommage pour votre lecture.

Cette première nouvelle du projet Bradbury est une belle réussite. Neil Jomunsi y mêle actualités ( sujets brûlants) à une bien jolie histoire d’amour. Voir Samuel revivre, pour ainsi dire, ressusciter après sa rencontre avec Lydia est touchant.La fin est audacieuse, et étonnante. Un chouïa de tristesse, de l’amour, de la technologie, de la manipulation : autant d’ingrédients qui parsèment cette nouvelle avec bonheur.

Et plus je lis Neil Jomunsi plus je trouve son écriture poétique ( oui, oui parfaitement ), les traits d’humour sont distillés au bon moment. Bref, à lire que vous dire de plus ?

Nouveau message est une nouvelle auto-éditée au prix de 99 cts disponible sur Smashword , Kobo et Amazon

Une chouette interview de Neil Jomunsi par Jean-Basile Boutak sur son site

La belle couverture est de Roxane Lecomte : Le site Châpal et Panoz

La chronique déjantée et indispensable de Lilian Peschett ( @LilianPCB ) sur son blog

Jésus contre Hitler : ep.4 /  Enfer et Os Neil Jomunsi  Ed. Walrus  Ebook - 08 / 2013

Jésus contre Hitler : ep.4 / Enfer et Os
Neil Jomunsi
Ed. Walrus
Ebook – 08 / 2013

Enfer et Os

Souvenez-vous dans Heil Yéti, le précédent épisode, John J Christ disparaît en Enfer. Goldie et toute l’Agence B sont effondrés. Malgré toutes les précautions prises, un terrible casse fait voler en éclats l’une de leur chance, si ce n’est pour ainsi dire la seule, de faire revenir John . J Christ des enfers.

Démarrant sur une course poursuite digne des films de Bruce Lee, cet épisode est un régal d’ humour, de trouvailles, de courses effrénées et de rebondissements.

Désormais obligé de trouver une autre méthode pour ouvrir La porte des Enfers, le Haut Conseil Occulte, McGally, et David vont, malgré leurs réticences, se tourner vers Lovecraft.

Après bien des risques et recherches, l’équipe, qui s’est enrichie, réussira à pénétrer ce terrible monde des Enfers. Les y attendent bien des surprises, certaines idées colportées par le Monde du dessus étant nettement remises en question ( pour notre plus grand plaisir ).

De manière intelligente et amusante, Neil Jomunsi introduit de nouveaux personnages en les dotant d’une telle présence qu’ils nous deviennent très vite aussi indispensables que John et David.

La description de L’enfer est truffée de bonnes trouvailles, de clin d’oeil et comme le « guide » est une « jeune adolescente » au caractère bien trempé les bons mots pullulent. Autant vous dire que la descente aux enfers vous surprendra bien des fois et que les retrouvailles avec John seront des plus étranges…mais là, je vous laisse vous laisser guider par votre curiosité.

Quelques citations pour vous allécher :

Le Concierge savait que la nouvelle allait être dure à avaler pour les membres du Haut Conseil Occulte. Malgré leur longue expérience de l’existence terrestre – mais aussi des choses qui nen faisaient pas tout à fait partie – ces érudits pouvaient se montrer grognons en certaines circonstances, et particulièrement lorsque les choses n’allaient pas dans leur sens.

C’est pas le Styx, c’est l’Achéron, rectifia Anita. Le Styx est un peu plus loin du côté balnéaire.

-Balnéaire ?

-Ouais. On a une maison là-bas, pour l’été. Fait un peu moins chaud et les morts font moins de boucan…

Ce quatième épisode de la série Jésus contre Hitler est une totale réussite, encore mieux maîtrisé que les précédents et ouvrant bizarrement sur d’autres perspectives et prouesses littéraires pour l’auteur.

Un conseil toutefois, lisez les premiers épisodes car même si la lecture d’Enfer et Os peut se faire indépendamment, les personnages méritent qu’on suive leurs aventures depuis le début ( d’autant que le premier épisode Zombies nazis en Sibérie est gratuit et les suivants à 1 € 49 ).

Mon avis sur les 3 premiers épisodes ainsi que sur le roman Je suis rage et la nouvelle, Le chemin du retour se trouve ici sur le blog

Enfer et Os sur la librairie de l’éditeur Walrus et sur la plupart des librairies en ligne

L’intégrale est à 3 € 49 . Personnellement c’est ce que je vous conseille.

Le blog de Neil Jomunsi  Allez y faire un tour car il se lance dans un défi d’envergure à savoir écrire 52 nouvelles durant 52 semaines à l’image de l’un des auteurs qu’il apprécie le plus, Ray Bradbury. Une actualité bouillante à suivre avec attention.

Un autre retour de lecture sur le blog de chti_suisse

Bonne visite des entrailles du monde Enfer et Os !

Alice de Laura Berent Neowood éditeur Ebook - Littérature

Alice de Laura Berent
Neowood éditeur
Ebook – Littérature

Alice

 

Alice est une mordue de cinéma, d’ailleurs elle a la chance de bosser pour un journal télé dans lequel elle écrit des chroniques de films. Seulement elle affectionne tout autant de traîner chez elle en petite culotte et se vautrer dans le canapé devant la télé à regarder des DVD’s. C’est ce qu’elle fait ce jour-là, décidant de se faire porter pâle tout en pensant à cette mystérieuse fille du blog au caractère bien trempé qui assène des leçons de « vie » telle que celle-ci :

Assumez vos actes manqués. Ne faites pas ce dont vous n’avez pas envie. Résistez.

Alice est en colocation avec deux femmes.

Vélarie, infirmière de nuit en gériatrie qui « est naturellement jolie avec ses yeux de Juliette Lewis et sa bouche à la Greta Garbo ». Amanda, hôtesse de l’air qui est « comme notre Pamela Anderson de proximité. Si elle dégouline de vulgarité, son intelligence est largement sous-estimée. »

Cela fait deux semaines que la fille du blog ne s’est pas manifesté, ce qui est étrange.

« Boum, boum » à la porte, un homme se présente, un flic en civil, un dénommé Inspecteur Mark MacPherson au faux « air de Dana Andrews ». Il enquête au sujet de la disparition de Margaux Wendice mais Alice Laperle ne la connaît pas. Il semblerait que ça soit la fameuse fille du blog.

L’inspecteur en noir et blanc inquiète Alice malgré cette irrépressible attirance qu’elle ressent. Paumée, Alice se dit :

« Un mauvais rêve.Tout ça parce que je me suis encore endormie devant la télé. Il y a eu un orage, la foudre est tombée et puis un grand flash qui m’a expédiée dans un endroit du genre de Smalville sauf que, moi, je n’ai droit qu’à une vieille série Z. »

Partant de ces éléments, les évènements vont osciller sans arrêt pour Alice entre rêves et réalité. Elle aura bien du mal à maîtriser le cours des choses. Mais pour finir qui est donc cette fille du blog, cette Margaux, où-est-elle ?

Vous pouvez constater au nombre de citations que j’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, Laura Berent : l’humour, le rythme, un langage simple et imagé, une histoire à la Lewis Carroll avec plein de références au cinéma. Et pour tout dire une héroïne qui dans la réalité pourrait-être une super pote.

Ce roman numérique ( epub, mobi et PDF ) des éditions Neowood est à 2 € 99. Vous pouvez le commander directement sur le site de l’éditeur .

3000 pieds – sommaire
<< actes 81-90 • actes 91-100 • actes 101-110 >>

–=| Acte 91 |=–

1. Élise secoua la tête. L’arme lourde, son bras tremblait. Ne tire pas maman ! Écoutez votre fille, renchérit Preston Dex.

2. Mélodie s’interposa : c’est notre voisin. Élise se retourna, pointa alors son amie : eux ou nous ? Sa vue se brouilla.

3. Michelle lui avait susurré un jour:  » le tir c’est comme le sexe. » Je suis Franck, fit alors son amie d’une voix claire.

4. Elle se retourna vers Preston. Comment était-ce possible ? Les glass-T, comprit sa fille, il passe de l’une à l’autre.

5. Une petite maline, persifla Jerry que la situation amusait. Franck pouvait l’empêcher de tirer: posez l’arme, parlons.

6. Mélodie prit l’avant-bras de sa mère, puis l’abaissa: on ne va tuer personne. Franck, ce nom lui disait quelque chose.

7. Je te l’avais dit, s’enflamma Jerry, la petite a du cran ! Le prêtre ne se déconcentra pas: doucement, c’est très bien.

8. Excellent, tu as évité un drame. Maintenant Franck, je vais reprendre les choses en main. Laisse-les ! cria le prêtre.

9. Une issue imprévue, du Jerry tout craché. Franck voulut les avertir. Ni l’homme, ni la femme ne parla, liaison bloquée.

10. Tu feras une bonne tireuse, avait dit Michelle. Élise sourit, leva son bras, tira. Le plafonnier vola en éclats. Noir.

–=| Acte 92 |=–

1. L’inconnu gisait dans une mare de sang. Doug récupéra la hache. Les escaliers, une option plus prudente, se dit-il.

2. Il poursuivit sa descente. Pas longtemps. Les cliquetis, perçut-il, venaient du 217ème. Un homme. Seul. Sans glass-T.

3. Doug l’observa, à distance. Du matériel, deux grands sacs. L’individu en combinaison. Il s’interrogea : un dingue ?

4. Hello ! lança-t-il de l’étage supérieur. L’homme dégaina un 9 mm. Doug leva son badge : on se calme, je suis la police.

5. Les présentations suivirent : il se prénomait Marty, 27 ans. Geek surdoué, jeune riche et… adepte de sports extrèmes.

6. Je me tire de cet enfer, fit-il. Doug regarda les sacs. Comment ? Martyn lui sourit : je vais sauter mec, comme un ange.

7. Tu vas te tuer, tenta Doug. Le gamin avait tout calculé. La plateforme pano au 216ème, offre une avancée suffisante.

8. Ouverture au 180ème. Puis je tourne sur ma gauche pour l’éloigner de la façade. Facile. Je l’ai déjà fait. À New-York.

9. Pourquoi se préparer à l’étage supérieur ? Un hic, fit Martyn, enfin, une bonne dizaine, peut-être plus. Doug comprit.

10. Des résidents ? Ouais, ils voudront ma peau. Le gamin montra son arme : avec ça, vous pouvez m’ouvrir le chemin, ok ?

–=| Acte 93 |=–

1. Le concierge contourna la mini-mare, de confiture étalée sur le sol. Pas de corps. Les tueurs les déplaçaient-ils ?

2. Il préféra ne pas savoir. Retrouver les filles et le prêtre, le groupe, son objectif. Les personnes seules mourraient.

3. Il traversa l’accueil : un comptoir, des plantes. Dehors, une large allée qu’il reconnut : il se trouvait au 54ème.

4. Gagner le 50ème, une affaire de minutes. Il se pressa vers les escaliers en colimaçon, stoppa à la rambarde : prudence.

5. Personne en contrebas. Une place, deux bancs, une fontaine. Le garçon suivit son plan en tête, espérant arriver à temps.

6. Main tremblante, Lucie pointa l’homme avec le 38 de Gia, inconsciente au sol. Elle devait prendre cette décision seule.

7. Le monte-charge émit ses bruits mécaniques. D’autres tueurs en route. Elle recula. Le résident aux glass-T avança.

8. Appuie sur la détente, pas le choix, souffla son esprit. Elle obéit: le bruit, le recul, l’horreur. L’homme s’effondra.

9. Le coup de feu alarma Franck qui se retourna. Quel drame se déroulait derrière ces rideaux de fer ? Il devait y aller.

10. En surimpression, une lucarne noire, néant inquiétant diffusé par les glass-T. Rude journée, hein ? s’amusa Jerry.

–=| Acte 94 |=–

1. Noir. Preston vacilla, désorienté. Les glass-T ne perçaient pas la nuit. Le flux s’interrompit, une poignée de secondes.

2. Noir sur noir, les instructions se fondaient. La lueur venue de la cuisine éclaira le couloir. Les cibles : disparues.

3. Sa nouvelle partenaire s’avança, le dépassa sans un regard. Les glass-T échangèrent les données: en chasse, lut Preston.

4. Une courte avance, un fol espoir : celui de survivre. Élise entraîna sa fille vers les escaliers : on grimpe, vite !

5. Aux étages supérieurs, moins de résidents. Des risques diminués. En bas, c’était l’enfer. 105ème étage : on continue !

6. Michelle et Preston n’hésitèrent pas au moment de choisir : monter. Les deux cibles n’avaient guère d’autre option.

7. Une porte claqua, Mélodie se pencha, devina les silhouettes : ils sont là ! Boost d’adrénaline, elles accélérèrent.

8. Maman, j’en peux plus ! Élise encouragea sa fille. Les poursuivants seraient bientôt là. 108ème, lut-elle sur une porte.

9. Élise poussa Mél en sécurité, une hache au sol, vit-elle. De quoi bloquer la porte. Elles purent enfin souffler un peu.

10. Obscurité, images saccadées, Franck peinait à suivre. Il capta l’essentiel: mère et fille en sécurité. Temporairement.

–=| Acte 95 |=–

1. Un second porteur de glass-T déboula aussitôt le premier abattu. Gia inconsciente, un nouveau dilemme pour Lucie.

2. Son regard passa du cadavre, à la bimbo, à l’assaillant. Canon levé, visée vacillante, elle serra la crosse à 2 mains.

3. Plus âgé que le précédent, le tueur arborait une courte barbe grise, tachée de sang. Lucie recula, retardant l’échéance.

4. 2ème coup de feu, perçut Franck qui recula de quelques pas, retira ses glass-T. Belmonte réagit : où comptes-tu aller ?

5. Aider mes amis, ouvre les volets ! Fais le tour, entrée de service, lui fit Jerry. Le prêtre indiqua la foule: et eux ?

6. Je t’offre 5 minutes d’avance. Franck courut à la 3ème détonation. Fais-vite, tes amis ont besoin de toi, ironisa Jerry.

7. Le concierge atteignit le 52ème étage sans encombre. Un sol en dalles vitrées surplombait le 51ème, l’accueil au mall.

8. Sous ses pas, un homme surgit. Perdu, haletant. Derrière lui, des résidents, certains armés, tous appareillés. Mauvais.

9. Le pauvre semblait à bout. Le garçon se mit à genoux, frappa le carreau de verre pour attirer son attention. En vain.

10. Il entra dans une boutique, imité par la mini-horde. Impuissant, le concierge se releva : la folie, à tous les étages.

–=| Acte 96 |=–

1. Maman, tu sais tirer ? s’étonna Mélodie ne reconnaissait plus sa mère, passée d’un statut social à… Elle la regarda.

2. Tee-shirt crasseux, jupe méconnaissable, cheveux hirsute. Jamais elle ne l’avait vue ainsi. Jamais elle s’était confiée.

3. Elle suivait un modèle bourgeois, rangé, puritain. Mélodie le réalisa : sa mère possédait des facettes, une vie cachée.

4. Une vie dans laquelle elle utilisait un 9mm et elle faisait l’amour à une femme. Qui était-elle ? Ses repères tombaient.

5. Le plan projeté par les glass-T illuminèrent un nouvel itinéraire, par le 109ème. Preston suivait sa 3ème partenaire.

6. On doit bouger, fit Élise. Des couloirs vides, des portes fermées. Pas de cadavres, ni de tueurs. Un havre incertain.

7. Drôle d’impression, songea Mél, celle de suivre une étrangère. Quand avait-elle basculée de mère soignée à femme armée ?

8. Tu es ma fille, je ferais tout pour te protéger, reçut-elle comme explication. Une réponse insuffisante, un faux fuyant.

9. Preston le vit le premier. Un individu seul, une cible. Michelle fondit dessus, lui ouvrit le ventre de bas en haut.

10. L’homme s’écroula. Sa partenaire indiqua la porte, l’escalier menait au 108ème où les 2 cibles subiraient le même sort.

–=| Acte 97 |=–

1. Que je vous ouvre la voie ? Martyn acquiesça en enfilant sa combinaison : vous avez un fusil d’assaut. Ce sera rapide.

2. On ne tue pas sans raison. Le gamin s’esclaffa: les résidents essaient de trucider tout le monde, une raison suffisante.

3. Vous allez m’aider, alors ? demanda Martyn. Doug pensa au type qu’il avait abattu, à ses hommes. On pourrait réfléchir ?

4. Le jeune se pencha vers lui : vous êtes du Yum Swat ? Je pensais que vous opériez en groupe. Où sont vos hommes ?

5. Le policier garda le silence. Je suis désolé pour vos gars, fit Martyn. L’enfer s’est installé ici, il faut s’entraider.

6. Drôle de réaction. Il observa le gamin qui fermait le devant de sa combinaison. Il semblait serein presque détendu.

7. J’ai appris à maîtriser ma peur, commença Martyn. À la dépasser. Pas mal de jeunes comme lui postulaient au Yum Swat.

8. Des têtes brûlées parmi lesquelles se cachaient des recrues de valeur. Penser au pire, c’est déjà mourir, précisa-t-il.

9. Il aida le gamin à sangler le sac à dos contenant la voile à ouverture rapide. Doug avait déjà sauté avec ce matériel.

10. Il tapa sur l’épaule: je vais vous dégager la voie, une fois au sol, je veux que vous fassiez quelque chose pour moi.

–=| Acte 98 |=–

1. Pour la quatrième fois, Lucie leva le canon du 38, mais cette fois-ci fut différente. Face à elle, avançait un gamin.

2. Boucles châtains dépassant de la casquette de baseball, yeux invisibles derrière les glass-T. Elle ne put s’y résoudre.

3. Elle se précipita vers Gia, la secoua : réveillez-vous ! Le gamin approchait. Le monte-charge remontait un 5ème tueur.

4. Lucie prit la Yum Girl sous les aisselles. Pour une pute, se dit-elle, elle pesait bonbon. Elle n’alla guère loin.

5. Dos au mur, à la merci de l’adolescent qui brandit un pic à glace. Lucie cria, se recroquevilla. Puis, une ombre surgit.

6. Coupez le monte-charge ! Elle se reprit, fila vers le comptoir. Une tête chauve dépassait déjà de l’ouverture. Vite !

7. Sa paume frappe la commande de fermeture. Franck maitrisait le gamin, le pic gisait au sol: j’arrive à temps, fit-il.

8. Avec prudence, le concierge atteignit le 51ème. À un étage de ses amis. Il y était presque. Il reconnut une enseigne.

9. Celle où était entré l’inconnu chassé par la mini-horde. Qu’était-il devenu ? Il hésita. Aider: une vocation, un métier

10. Il s’approcha, lentement, de la baie vitrée. Une boutique de sport. À l’intérieur, le spectacle lui glaça le sang.

–=| Acte 99 |=–

1. Ambiance feutrée, couloirs sans fin. Mélodie ralentit. Sa mère se retourna: évitons de traîner. Pour aller où, fit Mél ?

2. Mr Dex et Michelle sont sur nos traces, par un autre chemin. La fillette secoua la tête: Papa, il sait ? Pour Michelle ?

3. Élise s’accroupit : ma chérie, ce n’est ni le lieu, ni le moment. Un air désapprobateur, Mél recula, puis fixa sa mère.

4. On aura peut-être pas d’autre occasion, maman. Elle avait grandi d’un seul coup, réalisa Élise. Elle soupira: il sait.

5. Aucune autre rencontre en chemin, Preston couvrit sa partenaire qui s’engagea dans la coursive du 108ème, lut-il.

6. Avec ton père, nous avons un arrangement. Mélodie ne comprit pas: vous ne vous aimez plus ? Vous restez à cause de moi ?

7. Élise savait que ce jour viendrait où ils devraient s’en expliquer. Une seule réponse, lui vint à l’esprit. La mauvaise.

8. C’est plus compliqué que ça, ma chérie. Mél fronça les sourcils, déterminée : depuis combien de temps ? Élise se releva.

9. On ne peut pas parler de cela maintenant, trancha sa mère, ne restons pas là. La pire journée de sa vie, songea Mélodie.

10. Les portes défilaient. Michelle devant lui, portée par le flux. Preston entendait la même musique. En communion.

–=| Acte 100 |=–

1. Vous avez fait ce qu’il fallait, assura Franck à Lucie. Elle ne pouvait pas tuer un gamin. Le prêtre l’avait assomé.

2. Tant qu’il porte des glass-T, il ne sera pas attaqué. Gia se reveilla, se massa la tempe, un regard furieux vers Lucie.

3. C’te folle a voulu me tuer. Il s’accroupit : elle ne recommencera pas. Il leva les yeux vers l’épouse : n’est-ce pas ?

4. Lucie resta muette. On en s’en sortira en restant ensemble, en veillant les uns sur les autres. Vous le comprenez ?

5. La Yum Girl se redressa. Franck lui rendit son 38 : où est le garçon ? Elle haussa les épaules. On a du se séparer.

6. La mise en scène macabre épouvanta le concierge. Les résidents trop nombreux, il resta à l’écart, derrière la vitrine.

7. Une forêt de silhouettes autour de l’étal. Impossible de voir la totalité de l’inconnu dont il devina les pieds ligotés.

8. Une femme approcha, la mini-horde s’écarta. Le garçon porta la main à sa bouche : un autel sacrificiel. Mon Dieu…

9. L’inconnu bailloné roulait des yeux. La femme se plaça à sa droite. Sans un mot, elle brandit la lame, puis la planta.

10. Le garçon détourna la tête. Il s’éloigna, se mit à courir vers les escalators, le regard de la victime en surimpression.

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Seconde chance d'Andy Vérol  Editions de La matière noire Cool. The dark matters Numérique - Juin 2013

Seconde chance d’Andy Vérol
Editions de La matière noire
Cool. The dark matters
Numérique – Juin 2013

Putain ! quand la vie ressemble plus à rien malgré ton gosse, ta femme et un très bon job où tu crées Seconde chance pour des nantis de merde.

Et toi t’es là comme un con en te disant que t’as une femme, un gosse, un mercédes , un bon job et que pourtant t’es passé à côté de ta vie. Surtout que tu vois ce con de Trésor faire la une, ce Trésor qui t’a volé des textes, qui se la pète dans cet underground vendu avec toutes ces nanas faciles, les connards qui te feront la une de demain.

Tu t’sens pousser des seins et tu vas enfin pouvoir parler à ce con de Trésor qui ne pense qu’au cul même si t’es mineur.

Tu te transformes dans ta Seconde chance et lui n’y comprend rien.

Tu le rencontres dans ses soirées nazies qu’il ne dit pas en être.

Il est impuissant ou presque ce Tresor.

Tu continues plus loin dans cet underground de merde et Marion, ton avatar est ton alter-ego.

Finalement que parviendras-tu à faire avec tes deuxième chance ? Une répétition, un nouveau départ ? Que t’aura apporté cette transformation ?

C’est un mirco-roman puissant, qui interroge sur ce que nous voulons devenir ce que nous étions, et comment on rétablit un certain «  équilibre ». C’est juste une histoire qui nous dit « ne soyez-pas lâche »

 

«  Demain les dents auront poussé dans ma gorge »

On avance, mais si on n’avance pas, si on ne parvient pas à s’en sortir, on devient quoi ? Comme ces ravagés claqués par des divorces, le chômage, le terne d’une existence bien charpentée publique et de prévention ? Dans les chiottes, je n’y tiens plus. Je vomis puis je vais m’installer devant mon PC

Un texte qui ne m’a pas dérangé personnellement mais qui est sans doute ce qu’il faut pour bousculer certaines personnes et certains lecteurs plan-plan. J’y ai rien appris sauf la narration qui m’a époustouflée, j’avoue.

En conclusion, à découvrir et à lire !

Illustration de Yentel Sanstitre : visiter son site

Blog de l’auteur ici : http://andy-verol.blogspot.fr/

L’itw de Lilian Peschet http://ianian.org/seconde-chance-andy-verol/ 

Le site de éditeur : http://lamatierenoire.net/

2 € 99 et sans DRM sur la plupart des plateformes

3000 pieds – sommaire
<< actes 71-80 • actes 81-90 • actes 91-100 >>

–=| Acte 81 |=–

1. Michelle, commença sa mère. Mélodie se tint en retrait, sans illusions. Les porteurs de glass-T ignoraient les appels.

2. Nous avons besoin d’aide. L’amie de sa mère resta immobile à l’extrémité de l’ilot central. Mélodie se prépara au pire.

3. Dans sa tête, l’itinéraire de fuite empruntait le salon, un bout de la terrasse jusqu’à la porte vitrée du couloir.

4. Pourquoi n’attaquait-elle pas ? Ne restons pas là, fit Mélodie à sa mère qui tentait malgré tout de raisonner son amie.

5. La lame que Michelle dissimulait dans son dos apparut soudain. Élise réprima un cri. Mélodie l’entraîna sans attendre.

6. Les deux femmes s’enfuirent, à toutes jambes, sans remarquer que Michelle n’avait pas bougé, un rictus sur les lèvres.

7. Sur la terrasse, Élise colla au mur. Mél poussa la porte-fenêtre, haletante. Elles se retrouvèrent dans le vestibule.

8. La sortie droit devant, quelques mètres. Elles parvinrent sur le palier. C’était un peu trop facile, se dit la fillette.

9. Elle tira sur la poignée : eut un mouvement de recul soudain, sa mère la percuta et se retrouva au sol, poussa un cri.

10. Mr Dex ! Michelle surgit hors de la cuisine. Prises en tenailles, Élise et Mélodie se blottirent l’une contre l’autre.

–=| Acte 82 |=–

1. L’individu était résolu à en découdre, un comportement différent de celui de l’inconnu du 240ème. Mais pas de Nicholas.

2. Le soldat ne l’avait pas lâché, jusqu’à ce qu’il le tue. Fallait-il en venir là ? Doug s’en tint à la sagesse : repli.

3. Il courait, gardant son poursuivant à distance. Les escaliers, localisa-t-il. Il poussa la porte, descendit au 235ème.

4. Après des années au Yum Swat, il avait tout vu, tout connu. Ce qu’il avait sous les yeux dépassait l’entendement.

5. Son pouls s’accéléra à la vue des traînées cramoisies. Il croisa une jambe, un avant-bras. Une mare de sang. Des doigts.

6. L’individu apparut à son tour. Il s’arrêta, hache entre les mains. Doug ne le perdit pas de vue, tout en progressant.

7. Deux corps, en partie démembrés, gisaient après un croisement. Il conserva le même professionnalisme qu’en opération.

8. Son esprit criait à la folie. Son entraînement lui intimait de garder son sang froid. Il visa un troisième cadavre.

9. Il le réalisa soudain : les traits similaires. Les victimes appartenaient à la même famille. Doug déglutit : bon dieu…

10. Il ne s’arrêta pas, continua son incursion macabre. La tour ressemblait moins au paradis qu’à un enfer dans les nuages.

–=| Acte 83 |=–

1. L’épouse humiliée, meurtrie: une hantise. Deséspérées, leur comportement devenait imprévisibles, des femmes dangereuses.

2. Lucie vida son sac, évoquant un mari dont seule la fortune intéressait une profesionnelle comme Gia. La bimbo inspira.

3. Ils vont arriver, on doit monter, souffla-t-elle. Pour toute réponse, la pression de la lame sur sa peau augmenta.

4. La femme se colla à elle: je monte, toi tu restes. Avec eux. Maintenant recule ! ordonna-t-elle. La Yum Girl s’exécuta.

5. Lucie prit place sur la plateforme. Les résidents approchaient. Allez en enfer ! lança-t-elle, en débutant la montée.

6. La voiturette parcourut la vingtaine de mètres en un instant. Le garçon freina mais à cette vitesse, il percuta le fond.

7. La horde fondit sur lui. Tueurs, lunettes sur le nez, armes diverses en main, poussés, guidés par une sorte de démon.

8. Il reprit ses esprits, trouva la commande sur le tableau de bord. La double porte se referma aussitôt le bouton pressé.

9. Pourvu que ce truc descende ! pria-t-il, avec l’espoir de sortir de ce cauchemar. Mais l’ascenseur ne bougea pas.

10. Il entendit le bruit terrifiant. Des dizaines de poings en train de cogner le métal d’une cage dont il était prisonnier.

–=| Acte 84 |=–

1. Mère et fille, réalisa Franck, en les observant via les glass-T de l’homme. L’une avait chassé l’autre et vive versa.

2. Laisse les partir, demanda-t-il à Jerry. Ces sacrifices ne sont pas nécessaires. À l’image, la fillette se leva soudain.

3. Mélodie eut une idée folle. Sa mère tenta de la retenir. Non Mél ! Elle s’écarta, s’avança vers Mr Dex, sans réaction.

4. Le front du prêtre se rida. Elle ressemblait… à la fille de Jerry. Même frimousse ovale encadrée de boucles brunes.

5. Elle stoppa à portée de lame. Mr Dex, entendit Franck, je sais que ce n’est pas vous, que c’est à cause des lunettes.

6. Jerry…fit-il, exploitant la situation, tu ne vas pas tuer ta propre fille ? Un pari risqué. Le face à face perdura.

7. Élise réfléchit. Avant d’emménager à la tour, Michelle avait tenu une bijouterie. Un commerce convoité. Dangereux.

8. Elle visa le grand placard, juste devant. Elle l’ouvrit: 6 étagères. La dernière hors de vue. Elle opta pour l’escalade.

9. Que faisait la mère ? Il la vit grimper sur les deux premières étagères, puis extraire une boite. Franck s’interrogea.

10. Élise jubila : l’arme s’y trouvait peut-être. Il fallait des clefs. Elle regarda Michelle : les gardait-elle sur elle ?

–=| Acte 85 |=–

1. Les ascenseurs de la tour possédaient tous des trappes, même les panoramiques extérieurs. Le garçon quitta l’habitacle.

2. Il grimpa sur le toit du véhicule, souleva le panneau. L’inconvénient : la montée comme unique option. Mieux que rien.

3. Debout sur la cabine, il réalisa qu’elle ne s’arrêtait pas à tous les étages. Uniquement ceux réservés aux livraisons.

4. Il était au 49ème, réfléchit-il, le café terrasse au-dessus. Le mall s’étendait du 41ème au 51ème. Il leva la tête.

5. Il ne perçut pas d’issue au 51ème. Bordel ! Où se trouvait la suivante ? Il hésita, la grimpette risquait d’être longue.

6. Avait-il le choix ? Ça ou attendre que s’ouvrent les portes. Le concierge s’élança à l’assaut des poutres et câbles.

7. Gia recula. Les résidents se pressaient dans l’étroite galerie, une question de secondes. Au-dessus, Lucie l’observait.

8. La bimbo toucha la crosse de son vieux 38. Abattre le premier ? Elle ne les tuerait pas tous, impossible. Trop nombreux.

9. Les porteurs de glass-T fonçaient vers elle. Gia brandit l’arme, tira en l’air. Le coup résonna dans l’espace clôt.

10. La foule de tueurs stoppa nette. Elle pointa le premier, afro-américain, à bout portant. Un inconnu. Lucie cria : Non !

–=| Acte 86 |=–

1. Les clefs, s’interrogea Élise en scrutant son amie à distance. La fouiller ? N’y pense même pas semblait-elle dire.

2. Mélodie tentait de raisonner Mr Dex, aussi réceptif qu’une gargouille sur son pilier. Pourquoi n’attaquaient-ils pas ?

3. La cible le fixait. Bras tendu, Preston saisirait rapidement le cou. Une option que lui refusait la rivière des mots.

4. Les clefs sont sur l’autre femme, révéla Jerry. La mère hésitait, cherchant le courage pour l’affronter, devina Franck.

5. La gamine a plus de cran, analysa Jerry d’une voix amusée. Libére-les ! Franck le voyait : la situation finirait mal.

6. Élise se redressa, avança vers Michelle. Devant elle, elle essaya d’apercevoir ses yeux derrière les glass-T. En vain.

7. Elle prit la main ensanglantée de son amie, caressa l’avant bras couvert de croûtes marrons. Maman, non ! entendit-elle.

8. L’épaule, le cou, la bouche. Élise se pressa, à un souffle: j’en ai besoin, Michelle, ma chérie…Puis elle l’embrassa.

9. La scène du point de vue de Michelle était…stupéfiante, songea Franck, médusé. Jerry ne commenta pas, pris de court.

10. Son amie la repoussa soudain. Élise recula. Poings refermés, sur la chainette. Le tour de passe-passe avait fonctionné.

–=| Acte 87 |=–

1. Quelque chose clochait, songea Doug. L’inconnu ne le suivait plus. Sur ses gardes, il arriva devant une porte coupe-feu.

2. De l’autre côté n’importe quel danger pouvait surgir. M4 dans une main, l’autre sur la poignée. Il inspira. Poussa.

3. Le couloir déservait trois somptueuses entrées à colonnades, des appartements de luxe typiques au delà du 200ème étage.

4. Habités par des couples sans enfants ou ces derniers devenus adultes, parfois de jeunes fortunés. Peu d’élus en réalité.

5. Moins de monde, moins de danger. Doug ne visita pas les mini-palais. Plus loin, il tomba sur un ascenseur panoramique.

6. Combien y-en avait-il ? Il se remémora le plan : un sur chaque face. Le N au fronton : Nord. Il entra dans la cage.

7. Impressionné, il fixa le tapis cotonneux en contrebas, la sensation de se trouver à bord d’une nacelle stratosphérique.

8. Le soleil au zénith illuminait la cime des nuages. Pas le moment, dit-il. Doug se retourna vers le panneau de commandes.

9. Il le vit alors. L’inconnu à la hache fonça vers lui. Doug appuya rageusement sur le bouton de fermeture. Sans effet.

10. Rien ne fonctionnait. Acculé, à court d’options. Il épaula son M4, centra l’homme qui courait. Doug pressa la détente.

–=| Acte 88 |=–

1. Le concierge s’accorda sa 3ème pause, à califourchon sur une poutrelle, le front dégoulinant, bras et cuisses endoloris.

2. Il n’était pas le genre qui fréquente la salle de sport. Il évalua le temps jusqu’à la sortie. Un court calvaire encore.

3. En-dessous, la trappe dessinait un carré de lumière dans les ténèbres. Il se demanda si les deux femmes s’en sortaient.

4. Le tir de semonce avait produit son effet. Les porteurs de glass-T restaient figés. Gia ne baissa pas le 38 pour autant.

5. Lucie la vit appuyer sur le bouton d’appel. Elle comprit que la catin allait s’en sortir. Et qu’elle même était coincée.

6. Baies obturées par les volets, la salle sombre comme terrain de duel. Le monte-charge s’ébranla avec la bimbo armée.

7. Gia fut accueillie par le silence. Sa tête émergea du comptoir. Lucie avait disparue. Elle rengaina le 38, se redressa.

8. Elle était là, cachée. La Yum Girl contourna le zinc : écoutez, je suis désolée. Pour votre mari. Je sais que c’est dur.

9. Elle dépassa une rangée de tables. Consciente de s’exposer. Lucie surgit dans son dos : Non, tu sais rien, salope !

10. Chaises renversées, chute douloureuse, Gia se retrouva sous une furie aux yeux illuminés de colère. Le genre à tuer.

–=| Acte 89 |=–

1. Maman ! C’était quoi ça ? Tu l’as embrassée ! Élise brandit sa prise : j’ai les clefs. Dans la boîte, il y a une arme.

2. T’es dingue ? lança Mél. Tu veux descendre notre voisin ou ta…copine ? Élise s’accroupit, ouvrit le coffret: un 9 mm.

3. Michelle et moi avons partagé une expérience. C’était étonnant, fit-elle en soupesant l’arme. Mélodie n’en revint pas.

4. Maman ! Tu sais t’en servir ? On a pris des cours, ensemble, sourit sa mère sous le regard impassible des deux tueurs.

5. Franck comprit de suite où Jerry voulait en venir : le sacrifice. Elle devrait choisir entre son voisin et son amante.

6. Qui va-t-elle choisir à ton avis ? interrogea la voix. Jerry… On est pas obligé. Tu peux éviter ça, le coupa-t-il.

7. Le cœur de Franck rata un battement: moi ? Ne devais-je pas te voir comme l’ange qui arrête le bras armé ? Montre-moi.

8. Pareil qu’au stand, sauf que Michelle ne soufflait pas dans son cou et les cibles, réelles. Tu veux les tuer ? fit Mèl.

9. Nous n’avons pas le choix, rétorqua Élise qui pointa son voisin. Je suis désolée, mumura-t-elle, la main tremblante.

10. Preston parla, mais les mots étaient ceux d’une autre personne : ne tirez pas ! Je m’appelle Franck, je vais vous aider.

–=| Acte 90 |=–

1. Malgré l’inefficacité des coups, Lucie lâcha tout ce qu’elle retenait depuis longtemps. Les insultes pleuvaient aussi.

2. La Yum Girl fit barrage de ses bras, sans riposter. D’un mouvement du bassin, elle reprit le dessus, bloqua la furie.

3. J’ai dit que j’etais désolée ! Elle appuya sur les poignets: maintenant écoutez-moi ! Un bruit mécanique, elle se figea.

4. Le monte-charge ! Quelqu’un arrive. Lucie en profita, asséna un coup de genou. Gia bascula, sa tête heurta le sol.

5. En panique, Lucie se précipita à l’entrée, tambourina sur la vitre obturée. Un porteur de glass-T émergea du comptoir.

6. Un autre ne tarderait pas. La cage n’offrait qu’une seule place. Une chance. Elle vit le 38 parterre. Elle se ressaisit.

7. Enfin ! expira le concierge à bout de souffle. Il répéra le dispositif d’ouverture manuelle. Les portes coulissèrent.

8. Une aire de livraison, modeste local collé à une plateforme de bureaux et services. Des lieux de travail. Dangereux.

9. Sa tête glissa par l’ouverture: personne, une allée de portes vitrées marquées de logos colorés et numéros. Voie libre.

10. Des open-spaces. Vides. Un mauvais signe. Le garçon s’arrêta: au bout du couloir, une mare rouge, tel du miel pétrifié.

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