MINOLTA DIGITAL CAMERA

#Faim est lasse. Elle observe ce qu’elle voit et ce n’est la plupart du temps que faux-semblants. #Faim a les crocs.#twittfic #yumington

Elle a entendu tant de confessions, tant de confidences, tapie dans les alcôves, les bureaux et même sur le net #twittfic #yumington

#Faim va à la conclusion que l’homme quand il n’est pas tout simplement menteur avec lui-même est hypocrite #twittfic #yumington

#Faim n’en peut plus de ce jeu malsain, elle veut continuer de faire couler le sang. Elle en a besoin pour effacer ces conneries #twittfic #yumington

#Faim a 1000 ans ou non, n’en peut plus de la pauvreté qu’elle côtoie, n’en peut plus des richards, n’en peut plus des arrivistes. Elle hurle. #twittfic #yumington

#Faim a découvert de vrais artistes et elle espère, elle se dit que tout n’est pas foutu tant qu’ils tiennent.#twittfic #yumington

#Faim aime l’art sous toutes ses formes, elle y aspire, elle l’attend, le suis parce qu’il est en elle depuis toujours #twittfic #yumington

En peinture, en mots, en papier, en numérique, en danse, musique, ciné…#Faim ouvre son coeur mais #Faim tue aussi #twittfic #yumington

#Faim tue pour vivre, encore, toujours et sans concession. #twittfic #yumington

La Faim et le Twitt’Stalker 

#Faim se promenait la nuit dans #yumington. Elle a rencontré un #TwittStalker. Il était comme ça pic.twitter.com/mZyoYwGdbL

gargouillefaim

#Faim a pisté le #TwittStalker à son tour. Elle le guette dans les rues de #Yumington. Rira bien qui rira le dernier.

Le #TwittStalker sait se rendre agréable. #Faim sait que beaucoup à #Yumington lui donne le bon dieu sans confession.#Faim suit sa route.

#Faim a entendu le #TwittStalker au téléphone quand il sermonne qui ne le suit plus. #Faim rigole,il ne pige rien et à #Yumington elle rit.

#TwittStalker rugit quand on lui parle franc. Les poètes sont parfois des sots #Faim a préféré stoppé le flux et flâner dans #Yumington

Vu la tronche du #TwittStalker #Faim n’a pas trop envie de le bouffer. Même ses phalanges n’ont pas l’air nettes. #Yumington dort encore. 

#Faim fait sa princesse, elle a vu quelqu’un faire ça. En fait, tout seul le #TwittStalker se détruit.#Yumington l’a avalé dans ses égoûts.

#Faim a vu une grosse langue sortir de sous-terre. Elle a attrapé le #TwittStalker, traîné alors qu’il hurlait dans la nuit dans #Yumington

#Faim attentive écoutait, mais les cris avaient cessé. Quelques minutes plus tard dans la nuit de #Yumington un gros rot retentit. 

#Faim reprit son chemin dans #Yumington. Elle trouverait bien quelque chose de comestible plus loin.Se méfier des égouts.

 

Dans cette twittfic Yumington de la Faim il y a des clins d’oeil à Julie Mornelli ( le mot Twitt’Stalker ) à Stéphane Desienne et ses Zombies Toxic et Michael Roch avec La boîte de Schrödinger

Merci à eux et bien  sûr à Yumington et Jeff Balek

Préambule : Toujours dans l’univers de Yumington , cette présentation vaut un discours. Merci à Jeff Balek et tous les amis de Yumington sans qui je n ‘oserais pas écrire ces twittfics ni leur envisager une autre vie.

Tout ce calme en moi m’étonne. Depuis quand n’ai-je pas connu cet état de grâce ? Si longtemps, trop peut-être.

C’est si agréable, je me sens infiniment légère, détachée, sans haine, sans autre envie que d’être là avec ce souvenir.

Une image, un portrait, celui d’un couple, immobile dans la furie de la rue. Instantanément, je l’ai repéré.

Les néons des magasins clignotent. Les gens ploient sous le poids de leurs achats :entrant,sortant, pressés, bousculés.

Et eux, se tiennent face à face, les mains dans les mains, le regard noyé l’un en l’autre, juste souriants sans parole.

Leur beauté rayonnante m’emplit d’une sensation que je n’identifie pas. Quelque chose en moi remue. Qu’est-ce donc ?

Combien de temps sont-ils restés ainsi tranquillement attentifs à leur bonheur ? Une éternité ou cinq minutes ?

Peu importe. Lorsque d’un bel ensemble, ils ont repris leur chemin, je les ai suivi de loin, remuée par ma découverte.

Ils se sont dirigés vers la 77 ème rue d’un même pas, flânant sans un regard pour les vitrines. J’ai entendu rire.

Leur douce odeur, l’empreinte de leurs corps dans mon décor m’accompagnent encore. Est-ce donc cela se nourrir d’amour ?

Ceci est une twittfic « sauvage » dans l’univers de Yumington initiée par l’auteur Jeff Balek 

J’ai faim 

Je suis aux aguêts, j’ai décelé un mouvement pas loin, là dans l’herbe rabougrie. Il fait froid c’est couvert

Mon nez m’interpelle, : » ça sent la chair fraîche par ici  » ! j’ai l’estomac creux, je vais m’en prendre un tranche

Il est tellement pathétique, seul, à brailler à la lune et moi si affamée. Pauvre, pauvre de lui qui erre à l’abandon

Je louvoie à ses côtés, il est tellement dans son monde qu’il ne me capte pas …m’étonne pas, l’égocentrisme c’est ça

J’aime jouer et là il me satisfait pleinement. Je m’étire, me camoufle, guette et me dis que son heure est proche 

Il est foutu. Je lui saute dessus, il m’a pas vu venir. Je lui plante mes crocs dans la jugulaire

Y a du sang partout mais putain ça fait du bien , j’avais tellement faim !

J’ai aucun remords, je suis un animal  et à yumington en ce moment c’est dur pour tous

j’ai mangé un truc insipide mais j’ai mangé. Et maintenant ? j’attends le lendemain pour voir et me repaître encore  

Le texte de La faim de Léo Ferré

La faim
quand ça m’prenait
maint’nant ça va
du moins j’le crois
La faim
ça m’connaissait
car elle et moi
c’était comm’ça
La faim
faut y penser
de temps en temps
ça fait les dents
comm’chez les bêtes
féroces
ça coupe la noce
Ça fait penser
moi j’ai dîné
pas mal et toi
les aut’s j’m’en fous
Et gamberger
quel est ce chien
qui m’tend les mains
et ses yeux doux.
La faim
y’en a pour qui
ça va toujours
c’est comm’l’amour
La faim
y’en a pour qui
ça va jamais
toujours complet
La faim
y’en a pour qui
les vieux croûtons
c’est encor’ bon
comm’la romaine
ça gonfle
ça coupe la s’maine
Dans l’estomac
ça nage un peu
ça fait c’qu’on peut
ça bouch’les trous
Et dans l’taff’tas
ça serre un peu
un cran mon vieux
faut joind’les bouts.
La faim
quand par hasard
y’en a pour deux
ça fait causer
La faim
pour les bavards
c’est pas c’qu’y’a d’mieux
mais ça distrait
La faim
jamais en r’tard
cett’souris-là
n’attend mêm’pas
que tu la sonnes
ell’ trône
superbe matrone
Elle a son chic
les yeux cernés
du fil de soie
dans les tibias
Même en musique
elle fait jeûner
c’te cigal’-là
depuis des mois

La faim
y’en a qui dis’nt
qu’elle est fauchée
mais c’est pas vrai
La faim
ça a toujours
deux trois p’tits tours
dans son panier
La faim
quand t’as trimé
des tas d’années
dans sa carrée
donne un pourboire
un’ poire
pour
la
SOIF.

La Faim sera très probablement mon personnage récurrent dans les twittfics sauvages yumington

See you soon

Cette Twittfic dans l’univers de Yumington a été rédigée suivant l’impulsion et  les indications de son créateur, l’auteur Jeff Balek.

Vous trouverez en cliquant ce lien le guide de présentation de Yumington, en espérant que vous nous y rejoindrez bientôt.

Il s’agit de raconter une histoire en 10 à 15 tweets ( maximum ) à partir d’une idée de base donnée par Jeff Balek.

Toutes les informations, le dossier Sarah Watson, le manuel du twittacteur et la présentation de Yumington sont sur le site des Yumingtonn stories 

Le meurtre de Sarah Watson

Printemps 1946,Dolltown, une année avant le suicide de John Watson. Quatre homme en costume cravate autour d’une table.

John Watson,va et vient faisant des moulinets et parlant  » je l’ai testée sur moi, elle fonctionne très bien « .

C’est quasiment indolore et opérationnel dans l’heure qui suit. Une incision, là… Il montre sa tempe droite.

Elle infiltre le néo-cortex en libérant ses actifs neutralisant. Puis elle sélectionne. Efficacité 100 %.

Six mois plus tard.Une chambre blanche, Watson couché, attaché et perfusé. Les même quatre hommes sont là.

« Ce n’est qu’une interférence. » R.J, le Gouverneur :  » les dégâts sont importants, vous avez risqué la vie d’autrui ».

« C’est arrangé, j’ai ouvert et coupé la connexion » « Tout cela doit rester secret, les dossiers classés à l’abri. »

« L’émanation était réelle.La cognition, la gestion des émotions,faut remettre ça à plus tard. Nous avons tous eu peur »

Je vais retrouver Sarah. Mon bilan est bon, il n’y a plus aucun danger. Je continue de travailler sur ce projet.

16/02/47.Watson travaille dans son bureau. C’est le milieu de la nuit. Sa femme,Sarah,dort.Il est angoissé,il sue.

Il sent affluer en lui un monceau d’émotions contradictoires. Il a peur, il veut agir. Ça lui échappe,il est trop tard.

Ça enfle en lui, jaillit plus fort et hirsute et bleu.Il ne dirige plus rien,tel un pantin. Il entend Sarah crier.

Un flash lui envoie l’image de Sarah crâne fracassé. Il tombe lourdement,choqué, au pied de l’escalier,hagard.

Il revit dans la terreur, cette vision gigantesque et bleue, ce cauchemar qui le poursuit depuis un an. Il se tait.

En cellule, le double revient en force, décuplé. John écrit fébrilement « Il est là, il est revenu  » et se pend. [end]

Cette Twittfic dans l’univers de Yumington a été rédigée suivant l’impulsion et  les indications de son créateur, l’auteur Jeff Balek. J’aurais l’occasion de vous en parler plus longuement bientôt.

Il s’agit de raconter une histoire en 10 à 15 tweets ( maximum ) à partir d’une idée de base donnée par Jeff Balek.

Pour celle-ci, Hale dite Two, l’héroïne de Jeff Balek dans All Sinners se retrouvant mutée aux archives en sort des affaires non-élucidées. Le dossier complet, le manuel 2013 du twittacteur ainsi que les précédentes twittfics est à cet endroit . Les hashtags utilisés sont #twittfic et #yumington

Mort à Sorrow Beach

Et voilà, une expérience qui finit mal.C’est ma veine, je croyais m’en mettre plein les fouilles.

J’ai répondu à l’annonce du labo. Me suis déplacée jusque Yumington, ville inconnue. Il m’avait demandé complet secret.

Je me sens crever, doucement, sans douleur sur le sable humide. Etrange sensation cotonneuse.

Au hangar, ils m’ont bombardée de lumière verte: 2 x, 3x, 4x. Ils marmonnaient:  » avec le tablier et le masque, ça ira. »

Il est lourd ce tablier, je me sens asphyxiée par le masque. Ils m’observaient derrière la vitre.Mes jambes flageolaient.

Tout se diluait autour de moi. Ils se sont mis à gesticuler, me contrôler la tension en disant que j’étais trop menue.

Ils paniquaient et, curieusement, je ne pouvais même plus parler. A vrai dire, je m’en foutais. Bizarre tout de même.

Ce que j ‘ai soif ! Ils m’ont fait boire un liquide transparent, genre flotte. Ça ne calmait rien,et je m’affaissais.

J’ai atterrie dans une voiture.Le chauffeur, pâle, m’a soutenue et laissée ici en me disant  » buvez cette fiole ».

Je suis une chiffe. Je décline. Je suis sans-papiers. Le labo avait tout prévu. Plus que quelques minutes à ma vie.