moi,peterpanMoi, Peter Pan de Michael Roch

 « Ici, les enfants perdus chassent les bêtes sauvages, les bêtes sauvages font peur aux indiens, les indiens s’en prennent aux pirates et les pirates poursuivent les enfants perdus. 

À quoi ça sert de danser, d’aimer, et de se plaindre, de voler, d’avoir peur, ou de rire, de se battre, de dormir, de crier, de faire la fête ou d’être libre, si c’est pour se mordre la queue ? Moi, Peter Pan, je me joue de tout ça. »

Qui ne se souvient pas de Peter Pan et des enfants perdus ? Wendy, le Capitaine Crochet et le terrible crocodile ?

couv1PeterJ’avoue que je ne m’attendais pas à ce type de texte, parce que, oui, ce fut une très bonne surprise de trouver dans ce récit tant d’intensité et de poésie. C’est un beau tour que m’a joué Michael Roch m’invitant à travers des images oniriques et des réflexions quasi philosophiques à suivre ses personnages dont bien sur Peter Pan. Un Peter Pan qui a changé, et n’est pas prêt à céder ni faire de concession, parce qu’il n’est pas «  linéaire » comme il le dit lui-même lors d’un face à face avec Crochet. Les dialogues sont truculents, les épithètes réjouissants, certaines situations cocasses, notamment celle avec Crème brûlée évoquant la relation amoureuse et sa « rivale » Wendy.

Une nuit, elle entre comme une tempête dans la cocabane. Elle arrache ma couverture de jute avant même que j’arrive à transformer mon air triste en joli masque-sourire. Elle me couv2Peterregarde avec les yeux plissés d’un chat sauvage, elle bande son corps comme la corde d’un arc prêt à décocher et elle m’envoie à la figure une salve de mots dont l’ordre et le sens se perdent dans la cahute. Je ne comprends pas tout.(…)Elle me parle de sirènes qui t’embrassent pour un oui ou pour un non, de Wendy qui est toujours là, dans ma bouche, mais qui ne reviendra pas, de tout un tas de trucs à propos du cœur et des aiguilles qui le picotent et des bonds qu’il fait à l’improviste et des fêlures qui le brisent et des vagues de chaleur qui enflent et qui refluent et des cicatrices qui ne se referment pas avant longtemps. 

En fait notre Peter est adepte de la simplicité, c’est ainsi que je le ressens pour ma part. Cette simplicité n’est pas dénuée de bon sens, au contraire.

Je ne sais pas s’il faut être sérieux quand on parle du cœur, et de tout ça, autour. Tout ça devrait être aussi léger qu’une fleur d’automne ou la plume d’un urubu. Elle me répond que si, c’est sérieux : il y a, depuis quelques semaines, comme un voile épais entre nous et de lourdes ténèbres se sont abattues sur son être. Elle affirme que tout ça, ça ne veut rien dire et tout dire à la fois. 

Couv3PeterJ’ai été touchée par ce récit empli de simplicité, et de générosité. Je retournerai bien dans ce pays pour moi aussi emménager dans une cocabane loin de tous les discours qui nous emmêlent les pinceaux, et nous font sombrer dans des nœuds de non-sens et de ridicules saccageant notre légèreté et notre insouciance, nous réduisant à sans cesse nous questionner là où il n’y a qu’évidence. Pourtant on a tous nos bestioles qui nous chatouillent le bidon ; et il n’y a qu’une bonne étoile par personne.

Un grand merci à Michael pour ce magnifique récit dont j’attends les prochains épisodes avec bonheur et tendresse. Oui, bon, j’ai le droit de dire que j’ai ressenti un gros élan de tendresse pour ce texte sans paraître mièvre ou fleur bleue tout de même ! Et puis, flûte je revendique toutes les émotions qui m’ont remuée, et qui ont chahuté mes poux et autres bestioles intérieures. Et ça fait du bien et j’en redemande. 

N’hésitez pas à aller lire le premier chapitre si vous avez encore des doutes ( Gné ? ). Il est en lecture libre et gratuite sur Youscribe.

Ce livre est bien sûr sans DRM et sous licence Créative Commons. Disponible au prix tout doux de 99 cts chez Amazon,  Kobo  et Nook  et bien sûr Youscribe.

Enfin, suivez l’actualité de l’auteur, Michael Roch via son blog , ou sur twitter : @MchlRoch 

La Brigade des loups : 3ème épisode Lilian Peschet Voy’el- collection e-courts Couverture : El Theo

La Brigade des loups : 3ème épisode
Lilian Peschet
Voy’el- collection e-courts
Couverture : El Theo

La Brigade des loups : épisode 3 et 4

Attention si vous n’avez pas lu les épisodes précédents ces quelques mots sur les épisodes 3 et 4 peuvent vous gâcher quelques révélations. Maintenant que vous voilà prévenus en route pour cette suite trépidante.  

2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Vasile, l’ex Cap de la Brigade des loups va être jugé. La haine anti-lupin a pris une ampleur considérable, à tel point que l’armée s’affaire autour du tribunal.

Le pétage de plombs de Vasile a permis aux extrémistes d’installer un climat de peur et de rejet asseyant par la même occasion leur soif de pouvoir et de domination. La population semble favorable à l’euthanasie et des milices se sont formées. La presse est là « Ils veulent contempler ce loup qui a perdu son humanité. Ce monstre. »

Tandis que le tribunal est assiégé par la foule haineuse, le QG est attaqué.

Dans cette foule quelques résistants secourent Mikaï et Vasile.

La situation est à l’urgence, la Brigade est scindée. Chacun a conscience que désormais c’est la place au génocide, le retour à la traque. Dragos et Yakov sont mis aux arrêts.Vasile et Mikaï fuient.

Pavel impuissant constate 

Y a quelque chose d’irrationnel chez l’homme. Un truc sauvage. Dangereux. Il a beau mettre des vêtements, se raser, se coiffer, se recouvrir de parfum, pour avoir l’air civilisé, il reste bête. Bien pire que nos monstres. Car nos monstres, au moins, ils portent sur leur visage leur sauvagerie.

Comme le souligne le Cap’ «  les loups sont devenus incontrôlables ».

Paradoxalement, il y a comme une envie d’en découdre, pour prouver qu’on est pas dangereux. C’est idiot. Mais l’exclusion et la haine rendent idiots.

Au total, un épisode qui fait charnière dans cette série, ce qui explique peut-être pourquoi à sa première lecture je l’ai trouvé un peu «  poussif » dans le sens où j’ai eu l’impression que l’auteur avait eu plus de difficulté à le narrer. Ceci n’enlève rien à l’intérêt de l’histoire d’autant que le côté politique est bien développé, pertinent, avec des coins obscurs dont on attend la résolution avec curiosité. Et surtout, j’aime beaucoup comment Lilian traite ses personnages. Il y a un humanisme, une tendresse et un respect pour la Brigade qui m’émeuvent beaucoup. Et je ne parle pas des quelques trouvailles sympathiques de cet épisode.

Episode 4 :

C’est surtout à partir de maintenant que le risque de spoiler est le plus important.

 Nous suivons Mikaï et Vasile toujours en fuite. C’est l’occasion pour Mikaï de remonter ses souvenirs, ceux de 1991 dans lesquels il fuyait en compagnie d’un ami Hanz.

Mikaï et Vasile sont pourchassés, arrivant dans une ville, Mikaï crie pour savoir si des loups sont dans le coin. On lui répond mais ce n’est pas ceux qu’il croit. S’ensuit une bagarre intense dont ils seront sauvés in extrémis par d’autres loups, cette fois des alliés. Car à leur grande stupeur ces loups étaient des soldats : stupeur car les lupins ne portent pas d’armes en théorie. Mikaî perdra un bras dans cet affrontement. Quant à Vasile il est encore à moitié dans les vapes se demandant où est sa Brigade, depuis combien de temps tout a dérapé ainsi. Les lupins résistants vont leur faire des révélations utiles et inquiétantes entre autres que les Brigades n’existent plus, que ses lupins sont emprisonnés et «  formatés », en une armé aveugle et soumise. Fin de cet épisode après l’assaut du camp où se trouvent les ex membres des Brigades des loups.

Un épisode haletant, sans temps morts qui nous permet d’en apprendre beaucoup plus sur Mikaï et la façon dont ont été traités les lupins depuis des années. On pressent derrière tout ça quelque chose de puissant et terrible sans pouvoir. La haine, la peur prennent de multiples visages et les plus horribles ne sont pas toujours ceux auxquels ont pourrait croire en premier.

Verdict ? Lisez cette série éditée par Voy’el et plus vite que ça !! Le premier épisode est toujours gratuit, les suivants à 99 cts d’€ chez L’immatériel ( par exemple ) 

Mon avis sur les épisodes 1 et 2  en cliquant sur les liens.

L’avis de Cécile Duquenne sur l’épisode 3 sur son blog

A noter que l’émission Rêves et Cris a fait l’éloge de La Brigade des loups dans son émission du 17 janvier 2014. Cliquez pour lire la vidéo

La Brigade des loups : 2ème épisode Lilian Peschet Voy’el- collection e-courts Couverture : El Theo

La Brigade des loups : 2ème épisode
Lilian Peschet
Voy’el- collection e-courts
Couverture : El Theo

La Brigade des loups : épisode 2

Résumé par l’éditeur : 2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Un attentat dans un centre commercial de Bucarest. Des revendications d’un groupe indépendantiste moldave. Une autre bombe qui doit exploser. Mais l’ennemi se trouve-t-il vraiment à l’extérieur de Bucarest ? La Brigade risque beaucoup à enquêter sur une affaire où elle n’est pas désirée… 

Quel plaisir de retrouver les enquêteurs de la Brigade des loups !

L’épisode 2 laisse encore une fois la parole aux membres de la Brigade sous forme de récit choral.

L’auteur est toujours aussi proche de ses personnages, qu’il parvient à animer tout en leur donnant une épaisseur. Ainsi nous pénétrons dans leurs souvenirs, qui sont tristes et tragiques pour la plupart. J’y ai senti un réel attachement pour les membres de la Brigade qui bien que souffrant de lycanthropie se révèlent parfois bien plus humains que les non-atteints.

Et cette Brigade se sert les coudes.

Donc Bucarest est menacée par un groupe d’extrémistes poseurs de bombes, le NRM ( Nouveaux républicains moldaves ). Même si la présence de la Brigade des loups ne plaît pas sur les lieux du drame, l’équipe va tout de même remonter les traces des terroristes supposés.

On retrouve ce côté politique qui était déjà plaisant dans le premier épisode, et on apprécie la fluidité de l’histoire, qui, bien que courte, expose clairement les faits. L’écriture de l’auteur lui permet ce tour de force. Et puis, même si sa réputation de bûcheron de l’écriture lui colle à la peau, Lilian Peschet introduit sensibilité et tendresse, il y a vraiment des lignes émouvantes. A l’image de la citation suivante de Yakov plongeant dans ses souvenirs :

En cet instant, toi et ta bouteille, moi et la lettre,  ‘ »nous  » n’existait plus.

Il est impossible de ne pas être captivé par ce récit. On suit avec intérêt la progression des recherches menées par l’équipe et même si il s’agit d’une uchronie, la lecture est aisée.

Je suis déjà impatiente de retrouver La Brigade des loups !

Un grand merci à Lilian de m’avoir permis de le lire en avant-première.

Cet épisode est à 99 cts d’€ et vous pouvez le télécharger, entre autre, sur L’immatériel

Le premier épisode est gratuit, vous pouvez lire mon avis à cet endroit

L’avis de Cécile Duquenne sur La Brigade des loups, épisode 2 sur son blog

La Brigade des loups : 1er épisode  Lilian Peschet  Voy'el- collection e-courts Couverture : El Theo

La Brigade des loups : 1er épisode
Lilian Peschet
Voy’el- collection e-courts
Couverture : El Theo

La Brigade des Loups : 1er épisode

2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Un professeur massacré. Une mère de famille et son enfant dévorés vivants. De jeunes lupins sauvages en liberté. Pourquoi ces crimes ? D’où viennent ces enfants, et quel est leur but ? Les réponses pourraient bien bouleverser l’avenir de la brigade de Bucarest.

Je frétillais d’impatience de lire cette série suivant son évolution via le compte twitter de l’auteur ( @LilianPCB ). Connaissant un peu Lilian Peschet, je m’attendais à une lecture qui bouleverserait certains codes ( ne dit-on pas de lui qu’il est le bûcheron de l’écriture ? 😉 ) Et tel est bien le cas dans ce premier épisode, et cela va même au-delà puisqu’il revisite avec maestria le mythe de la lycanthropie.

Episode choral donnant la parole aux 5 membres de cette Brigade des loups : Vasile, le chef, un Alpha, Mikaï, Yakov ( le pro de l’informatique ), Pavel ( le toubib ), et Dragos.

Les quelques 40 pages qui forment cet épisode filent à une allure vertigineuse : pas de temps morts ici, notre curiosité est tellement attisée qu’il est impossible de lâcher la liseuse avant la fin …et de se dire « Vite la suite » ! Réussite également parce que d’entrée le lecteur s’attache aux personnages et au contexte de cette série SF ( je ne connais pas les termes en SF, je laisse le soin aux pros ).

J’ai toujours un faible pour les romans noirs qui excellent à décrire nos sociétés, leurs dérives ( possibles ou avérées ). La Brigade des loups a ce quelque chose en plus, ce côté politique sociale un poil dénonciateur et critique. Parce que certes les Loups ont le droit de vivre en liberté en Roumanie mais ils n’en sont pas moins mis à l’index souffrant d’un racisme évident pétri de préjugés :

« Le plus grand chuchote avec le plus petit, nous lançant des coups d’oeil mauvais que je reconnais : j’ai déjà vu sur de nombreux visages ce type d’expression, lorsque j’étais plus jeune, et que notre maladie était encore entourée de mystères. A cette époque, les rumeurs prétendaient qu’elle ne s’abattait que sur ceux qui le méritaient, que sur les bâtards, les drogués et les sodomites. »

Détournant le mythe du loup-garou Lilian Peschet nous fait suivre cette enquête policière riche de suspense. Ne nous assénant pas d’innombrables descriptions, mais sachant les distiller intelligemment, à aucun moment le lecteur ne perd pied dans l’intrigue. D’ailleurs tout ceci n’empêche pas qu’on s’attache rapidement aux membres de cette Brigade. J’ai hâte de savoir ce qu’il advient d’eux dans le second épisode, surtout au sujet de Vasile.

Un premier épisode impeccable pour une série qui s’annonce surprenante, intelligente et fort bien écrite. Je vous recommande donc chaudement cette ( courte ) lecture d’autant qu’elle est gratuite.

La superbe couverture a été créée par El Theo consulter son site 

Télécharger sur L’immatériel 

Une très belle chronique de La Brigade des loups par Cécile Duquenne sur son blog

Retrouvez sur dzahell d’autres articles sur des oeuvres de Lilian Peschet. Bonne lecture ! 

Trois coups contre ma porte -  Michael Roch  Editions Walrus - Collection MICRO Ebook - Mai 2013

Trois coups contre ma porte – Michael Roch
Editions Walrus – Collection MICRO
Ebook – Mai 2013

Trois coups contre ma porte

Le résumé de l’éditeur : Au milieu de la foule de l’Imaginarium, cette boîte de nuit aussi branchée que bondée, il y a les corps qui s’entremêlent, suants, au rythme des basses qui résonnent dans ton estomac et des spots qui dansent frénétiquement. Et puis il y a cette fille… Ses hanches, ses seins, sa nuque… il suffirait de tendre la main, de lui saisir le poignet et de la ramener à la maison. Elle va te rendre dingue, si ce n’est pas déjà fait. Parce qu’il y a cette voix dans ta tête, et puis ce drôle de type, le smartboy italien qui te regarde d’un air amusé, mais que personne d’autre que toi ne semble voir. Et le type te sourit, et il dit: « Elle s’appelle Béthanie. » Alors tu te lèves, les yeux embrumés par l’alcool, et tu t’approches de Béthanie. Et tu sais déjà que tout ça finira dans le sang.

Cette nouvelle correspond bien à ImagiNoir cette «  catégorie » créée pour Michael Roch et Lilian Peschet.

Attention si vous êtes une âme et un cœur sensible, je ne vous recommande pas cette Micro : il y a du sang et surtout des scènes de tortures costaudes.

Par contre, étant friande d’horreur, de tensions psychologiques, et d’humour noir, j’ai encore une fois été conquise.

Ce personnage, Charles est vraiment détestable. Je me demandais pourquoi il était en boîte de nuit avec des potes alors qu’il paraît si asocial.

Pour vous en donner une idée, une petite citation :

 Je déteste les cons, les rampants, les quémandeurs bègues qui se traînent aux pieds des autres – surtout à mes pieds. Je suis au dessus de cette masse d’êtres informes. J’ai beau être assis dans le plus pourri des fauteuils club de cette discothèque, j’ai beau être assailli de toute part et dans tous les sens, j’ai beau subir, je suis au dessus de tout ça ; je suis au-delà, comme un roi sur un monticule de cafards. 

J’ai flippé pour Béthanie en constatant la démesure de la tenson sexuelle qui habite Charles, tension qui va crescendo.

En fait, j’ai eu le cœur serré pratiquement tout au long de Trois coups contre ma porte. Serré par l’appréhension et assez étrangement par Charles. Charles qui souffre de pertes de mémoires, et sans doute d’hallucinations … car comment en effet expliquer la présence de ce smartboy italien que personne ne voit sauf lui ?

Oui, je suis bizarre puisque j’éprouve une quasi compassion pour cet être qui se livre à d’odieuses choses.

Donc voilà amateurs d’émotions fortes Trois coups contre ma porte est pour vous. Le rythme est soutenu, on ne voit pas filer le récit. Et j’insiste, Michael Roch a un style précis, imaginé , il manie les mots comme si son imaginaire passait directement à sa plume. Bref, un coup de chapeau encore une fois à un auteur que je lis avec un plaisir renouvelé à chaque fois.

De plus c’est un epub impeccable, aucun souci de quoique ce soit sur ma Kobo Glo.

Cette Micro est à 99 cts d’€ , la liste des distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus

Le billet sur le blog de Michael Roch à propos de cette publication ( laissez-lui un mot, ça fait toujours plaisir aux auteurs ) 

Sur ce blog, vous pouvez lire ce que j’ai pensé de La boîte de Schrödinger .

Bonne lecture, et venez me dire ce que vous ressentez pour Charles, ça m’intéresse !

Mise à jour du 21 / 08 /2013 : lire l’avis de Chti_suisse sur son blog

 

Mon Donjon mon Dragon  Lilian Peschet  Walrus - 31 /05 /2013

Mon Donjon mon Dragon
Lilian Peschet
Walrus – 31 /05 /2013

Mon Donjon mon Dragon 

Résumé chez l’éditeur : Bram est le modèle même du geek parfait : une carrière professionnelle vouée au développement de sites web pour clients pénibles, une vie sociale principalement consacrée aux jeux de rôles, aux jeux vidéo et à la lecture de romans de science-fiction ou de fantasy, et une vie sexuelle… proche du néant. Pourtant, un grain de sable va venir perturber cette mécanique bien huilée. Ce grain de sable s’appelle Aurore, une jeune fille apparemment bien sous tout rapport et qui débarque en tant que stagiaire dans l’entreprise de Bram. Aurore va bouleverser sa vie… mais pas forcément dans la direction souhaitée. 

Le résumé de l’éditeur étant impeccable, n’en dévoilant pas trop, je vais surtout m’attacher à vous expliquer pourquoi j’ai aimé ce roman, Mon Donjon mon Dragon.

Le point sur lequel je veux insister en premier lieu est que sa lecture n’est pas réservée aux geeks…la preuve : je ne suis pas geek.

Il m’est arrivé, il y a de nombreuses années, de faire des parties de Jeux de rôles avec des potes, voire mes fils. J’ai un peu joué sur PC, un peu sur console ( c’est le mal !! 😉  ) mais sans grande conviction. Et pourtant, ce roman m’a particulièrement emballée. Peut-être suis-je passée à côté de quelques allusions, ou références, mais franchement cela ne m’a pas empêchée de comprendre le récit et les passages en question.

Donc, n’invoquez pas ce motif pour bouder cette lecture originale, inédite et humoristique.

Concernant le boulot de Bram, c’est surtout l’open-space qui m’a intrigué et confirmé dans mes pensées, à savoir que ça doit être terrible de travailler en étant constamment soumis aux regards des autres et surtout du patron. En l’occurrence, dans sa boîte, c’est marche ou crève. Le bonheur ! Voilà pourquoi on peut aisément comprendre pourquoi Bram passe son temps sur ses figurines ( ça je connais bien, mes fils le font ) ou sur son PC ou le nez dans ses bouquins de SF et fantasy.

Il y a la question de l’amour ou plutôt du sexe !! ah ah là, c’est le fun par excellence ! ( quoique l’intrusion de l’Orc en réunion est un délice sans pareil ). N’oublions pas que Bram est resté célibataire un moment, de ce fait lorsque Aurore lui donne rendez-vous, la scène est digne de celle d’un jeune ado confronté à son premier rencard. Tous deux se jettent dans une orgie de sexe mais est-ce réellement de l’amour ? Un substitut pour Aurore ? Un retard à combler pour Bram ? Y a-t-il même un réel plaisir dans leurs ébats ?

Et enfin, mais je ne dirais rien de plus, il y a cette utopie dans laquelle Bram et Aurore vont se lancer à corps et cœurs perdus. Une utopie ravageuse.

Lilian Peschet a écrit ici un roman à l’écriture aérienne, qui fait mouche. Les mots s’enchaînent, les phrases coulent d’elles-mêmes. A le lire, on a l’impression que Mon Donjon mon Dragon a été écrit d’une traite, or ce n’est pas du tout le cas. Il a beaucoup travaillé, il s’est documenté, et c’est un peu comme un roman sociologique qu’il nous livre aujourd’hui soutenu par son éditeur qui n’a pas eu peur de miser sur l’audace de ce récit inclassable.

Conclusion ? Lisez-le !!

Ebook à 3 € 49 . Tous les liens vers les distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus 

Revue de presse et surprises sur le blog de l’auteur 

Interviews croisées dauteurs  chez Julien Morgan et chez Lilian

3  Mois  Lilian Peschet- Couv. Ch.Malinoswki Ed.. Double K

3 Mois
Lilian Peschet- Couv. Ch.Malinoswki
Ed.. Double K

3 mois

Début d’année grelottant dans une ville que les « survivants » tentent de fuir. Il y a des vagues de zombies un peu partout.

Un couple avec ses deux petites filles pénètre dans une maison qui semble à l’abandon. Ils cherchent de la nourriture.

Un homme caché dans la cave les observe et décide de se montrer. Chacun est sur la défensive, par les temps qui courent c’est bien naturel. L’hôte trouve étrange ce manque de sens pratique : ces personnes ne savent-elles donc pas que rien ne pousse sous le gel ? A quoi cela sert-il de fuir pour trouver quoi au bout de la route et affronter quelles tragédies ?

A priori, on se dit ‘ voilà un huis-clos qui va être angoissant’. Oui, il y est mais encore plus qu’angoissant, cette très courte histoire dérive vers l’horreur de façon très inattendue ( enfin connaissant Lilian je n’en attendais pas moins ).

Il faut se méfier des vivants

Nouvelle dérangeante qui peut « titiller » certains sensibilités. Ça tombe bien pour moi qui aime les deux.

Il fallait l’esprit « tordu » de l’auteur ( oui c’est un terme élogieux et amical ) pour écrire un tel texte.

Vivement la prochaine parution.

La belle couverture est encore une fois de Christophe Malinowski.

3 mois, uniquement en ebook, 89 cts ici

Du même auteur sur le blog : Le tueur alcoolique

Suivez son actualité, il va y avoir du nouveau bientôt.

 

La boîte de Schrödinger- Expérience 1  Michael Roch  Editeur Walrus

La boîte de Schrödinger- Expérience 1
Michael Roch
Editeur Walrus

Résumé chez l’éditeur : Qu’y a-t-il dans la Boîte ? Dans celle de Michael Roch, il y a de vieux inspecteurs de police en prise avec des forces occultes et mystérieuses, il y a des asiles d’aliénés qui cachent des secrets impossibles à révéler. Il y a aussi des visions, certainement provoquées par des soirées arrosées mais… les visions ont-elles l’habitude de mordre si fort ? Ici des paysages souterrains et urbains se peuplent de créatures terrifiantes et de peurs ancestrales. Sortir le soir d’Halloween ? Pourquoi pas, si vous aimez les monstres hargneux… De fait, il y a toutes sortes de choses dans la Boîte. Oserez-vous l’ouvrir ?

Exploration du fantastique par la nouvelle, la “Boîte de Schrödinger” permet aux auteurs qui s’en emparent d’explorer les mystères de l’univers en toute liberté. Le concept se veut être une version littéraire de “La Quatrième Dimension”. Réunies en “saisons” (deux à ce jour) lorsqu’elle comportent plus de quinze textes, les Boîtes se déclinent en “Expériences” pour des recueils plus courts. Et vous ? Qu’y a-t-il dans votre Boîte?

Ce recueil contient 10 nouvelles surfant sur le noir surréaliste jusqu’à l’horreur.

Les 3 premières mettent en scène l’aspirant-inspecteur Despérine.

La première gloire d’André Despérine :

Despérine a été récemment promu inspecteur de police dans un petit département dans la petite ville de Sacqueroy. Comme tous les nouveaux ou presque, on lui confie des missions peu conformes au métier qu’il exerce. Une enquête est en cours suite à la disparition d’un enfant de 7 ans. Les enquêteurs interrogent Mme Morille, une vieille femme qui se prétend guérisseuse. Elle est étrange cette dame qui se met d’un coup à leur asséner de folles paroles. Contraint de rester en surveillance, Despérine se résigne. Que va-t-il se passer dans cette maison au cœur d’un si petit village ? 

André Despérine contre les chats :

Despérine est de plus en plus surpris par le côté surnaturel des enquêtes mais il n’a pas peur «  sa mère lui avait appris à garder son courage à deux mains et le serrer comme un petit oiseau prêt à s’envoler ». Ici, nous le retrouvons avec ses supérieurs traquant un gang de voleurs. Muni donc du mandat les hommes pénètrent dans la demeure où les malfaiteurs sont soupçonnés de stocker la marchandise. Mais là dans la salle de bain, ils vont être confrontés à un chat bien énervé …vous savez ce que ça peut donner ? Suspense !

La dernière enquête d’André Despérine :

Une jeune fille a disparu ne laissant comme trace qu’un morceau d’étoffe coincé dans un hêtre. Despérine est complètement dérouté malgré sa perspicacité. « Sacré nom de nom » pense-t-il !

La famille est évidemment effondrée qui le harcèle au sujet de l’enquête mais Despérine s’interroge : se pourrait-il qu’un des proches l’ait enlevée ? Tuée ?

Un vieillard a bien confirmé que Catherine aime beaucoup lire à l’ombre de cet arbre. Alibi vérifié cet homme ne peut être mêlé à cette disparition. Despérine, perdu dans ses pensées se laisse aller.

A Sacqueroy l’étrange est maître pour le plus grand plaisir du lecteur.

La pathologie :

Quatre anciens camarades d’étude se retrouvent chaque mois au domicile de l’un d’entre eux. Dans Pathologie c’est Henry Ey qui reçoit Pierre Mâle, Julien Rouart et le narrateur. Chacun leur tour, ils racontent des histoires étonnantes, surprenantes. Henry pour le compte va effrayer son auditoire avec l’histoire de cet homme enfermé à Sainte Anne. La science était dépourvue face à ce cas effrayant de transformation physique, en effet ses mains peu à peu se paralysaient se follilisaient : personne ne comprend ce cas et l’homme persiste à dire qu’il a été mordu. Qu’est devenu Alan ? De quel mal abominable souffrait-il donc ? Vous connaissez la Mouche de Cronenberg ? Hé bien l’origine du mal est différente mais tout aussi inquiétante.

Deux francs :

Bizarre, bizarre la promenade de cet homme dans un décors qui devient hallucinatoire. Pour traverser la rivière il doit donner 2 francs au passeur. Celui-ci semble en savoir beaucoup trop sur la voyageur, ce qui ne lui plaît pas du tout : il se sent comme traqué dans les recoins de son âme.

Du sang et de la salive :

Quel excité ce Gaspard qui gare sa grosse bagnole n’importe comment. Le voilà saisit d’idées insensées à cause d’un clodo qui divague, et puis cette faim terrible qui le tenaille.La rue est vide. Nouvelle angoissante sur fond de totale folie.

Sous la ville :

Une bande de copains étudiants le soir d’Halloween. Ils fument, ils picolent, se racontent des histoires à faire peur. Arthur est le seul d’entre eux à être indépendant dans son petit studio au fond de la cour au numéro 6 de la rue Vermeille. Il y a Marc etThéo, Marie,Tif et Elsa. Un soir comme celui-ci, c’est plutôt sympa d’aller se promener dans de sinistres endroits. Les voilà partis dans les égoûts, sous la ville. Ici, l’auteur nous plonge dans un mélange de magie et d’horreur, la tension monte petit à petit avec son lot de surprises. Nouvelle très imagée qui fait froid dans le dos. Parfois j’ai pensé à Ça de Stephen King.Oui, ceci est un compliment.

Le gnome de Mexico :

Quatre amis Andrès, Julio, Alejandro et Diego partent en quête du Gnome de Mexico. Une légende urbaine,un personnage bien réel ? C’est ce que nous allons découvrir dans cette nouvelle à glacer le sang. C’est au fond d’une décharge que les amis vont obtenir la réponse à leur curiosité et à leur espoir.

Voilà, pour la présentation succincte de ce recueil. L’angoisse monte crescendo, l’écriture est très agréable. J’apprécie beaucoup le maniement de l’humour noir dans ces histoires.

Despérine est vraiment un personnage fort plaisant avec ses jurons démodés et sa propension à se trouver au bon endroit au bon moment …ou pas !

1 € 99  chez la plupart des libraires 

PeschettueurLe tueur alcoolique

L’auteur, Lilian Peschet, a choisi d’écrire cette nouvelle en se plaçant dans les pensées de ses personnages. Quel est donc ce tueur qui s’attaque à ses victimes sans qu’il n’y ait aucun rapport entre elles ? Un homme dans un cinéma, une étudiante dans les toilettes de la FAC et toujours le même procédé.

Et nous le suivons ce tueur, dans le dédale de sa pensée. Nous l’entendons et le voyons dans son quotidien, un quotidien obsessionnel. Il est là penché au dessus de sa baignoire parlant à sa fée, la suppliant. Quelle est sa folie meurtrière ? Comment choisit-il ses victimes ?

Je ne vais pas aller plus loin dans ce post car je risquerais d’en révéler trop. Je vous conseille de découvrir l’auteur.

Cette nouvelle est encore inédite et devrait bientôt être publiée sur Amazon et Kobo. Le tueur alcoolique est le premier texte à inaugurer la future Collection «  Fais divers » de Lilian Peschet.

Le site internet de Lilian Peschet est ici : ianian

La rage en d’dans est un billet d’humeur inspiré par Lilian.

Je ne peux terminer ce papier sans parler du très beau travail de Christophe Malinowski pour la couverture de cette nouvelle. C’est une collaboration étroite entre l’auteur, et l’artiste photographe également jongleur de mots. Je vous invite à visiter son très beau site internet : Christophe Malinowski    

Via Twitter, l’auteur Neil Jomunsi a lancé l’idée Adopte un auteur afin que auteurs et lecteurs puissent se parler directement, permettre aux lecteurs / blogueurs de lire gratuitement les e-books en contrepartie d’un retour de lecture ( sans obligation d’en dire du bien ) sur le site des librairies en ligne ou sur les blogs personnels.

Le site Adopte un auteur  Tout y est expliqué.

Ne me reste qu’à vous dire, allez-y, il y a de la lecture pour tous les goûts.

Soyez curieux !

En format kindle ( cliquez ) 0,89 €

epub sans DRM

 

ColtLe colt et la boîte aux lettres

Mais pourquoi donc ce type en chemise tahitienne est planqué derrière cette énorme boîte aux lettres, avec, de surcroît, un colt en main ? Il fait très chaud, il lui reste  cinq coups dans son colt , c’est l’après-midi et de toute évidence un homme s’est introduit chez lui. Ça sent le règlement de compte à plein nez. Michael Roch nous embarque vitesse grand V dans cette nouvelle bourrée d’humour noir. Je craque complètement devant ce style vif  plein de gaieté et de rebondissements. Je ne parle même pas de la chute qui m’a fait mourir de rire et pourtant on est bien dans de  la nouvelle noire.

Franchement un cadeau comme celui-ci ne se refuse pas, foncez chez lui, lisez-le et dites lui ce que vous en pensez !

Pour découvrir l’auteur, Michael Roch consultez son blog Sans aucune issue : si vous cliquez la rubrique Me découvrir , vous trouverez des surprises comme celle-ci ( format PDF via le visuel, epub ou kindle ).

Une explication concernant la ‘catégorie’ que je lui ai octroyée à savoir  ImagiNoir. Je ne sais pas comment faire pour qu’un auteur figure parfois dans les romans noirs et polars et d’autres dans SF & Imaginaire alors Michael Roch inaugure cette nouvelle catégorie. Remerciements à Julie Mornelli qui m’a   filé le nom.

Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture de La Boîte de Schrödinger – Expérience n°1, édition numérique chez Walrus et toutes les plateformes ( sans DRM) à 1 € 99 . Je vous en parle bientôt !

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