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3000 pieds – sommaire
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–=| Acte 131 |=–
1. La porte émit un chuintement pareil à un sas. Le couloir aux murs blancs desservait des salles avec d’épaisses vitres.
2. L’informatique de la Tour, je crois, fit le concierge, en montrant les hautes armoires aux lumières chatoyantes.
3. Ils ne s’arrêtèrent pas, aucun n’aurait su mettre hors de service ce genre d’installation. Le vestibule devint un hall.
4. À l’extrémité, un accès signalé par un panneau : « electricity power unit ». Ils se retrouvèrent sur une passerelle.
5. La vue plongeait vers l’ensemble de turbines à la carapace verdâtre en forme d’escargot étiré et bardés de câbles.
6. Un brouhaha constant s’élevait entre les murs bruts. Ils ne virent personne, aucun résident, Franck fronça les sourcils.
7. Vous aviez dit qu’il était là, fit Gia, agacée. Le regard de Lucie se durcit, clonant presque ceux de la Yum Girl.
8. Ils regagnèrent le hall, dépités. Franck s’assit sur une chaise. Il lui semblait logique que Jerry contrôle le cœur.
9. Jerry sourit. Son vieil ami ne comprenait toujours pas. Ça viendrait, se dit-il, en observant l’écran. La vue changea.
10. Il observa le policier du Yum Swat. La gamine entre les adultes. Sur l’écran voisin, sa surprise se mettait en place.
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1. Secteur commercial, l’espace détente et l’atrium, sa fuite à travers les galeries, les cris, tout lui revint en mémoire.
2. Mélodie avait l’impression que cela remontait à des jours en arrière. Pourtant, le cauchemar avait débuté ce matin.
3. Le temps était élastique. Elle se prenait le retour en pleine figure. Mares de sang, corps étalés, vitrines fracassées.
4. Sa mère la prit contre elle : tu n’es pas obligée de regarder. Maman, fit la fillette, j’y étais. Ça pourrait être moi.
5. Là, par terre, désigna Mélodie entre des marchandises éparpillées. On va sortir, lui promit sa mère d’une voix ferme.
6. Doug les observait, en inspectant les lieux. La gamine en avait vu de dures. Un détail le chiffonnait depuis un moment.
7. Où étaient les porteurs de glass-T ? Ils auraient du en croiser. Ils ne s’affrontaient pas et ils se reconnaissaient.
8. Une terrible question survint alors : et s’ils avaient tué tous les résidents ? S’ils étaient les seuls survivants ?
9. Des années d’expériences tactiques au Yum Swat et son instinct le lui soufflaient : ce n’était pas encore terminé.
10. Il réunit les 2 civiles. Je ne les ai pas vus non plus, fit Élise. Doug s’accroupit : je crois qu’ils nous attendent.
–=| Acte 133 |=–
1. Le concierge s’approcha du prêtre : s’il n’est pas là, où est-ce qu’il se planque ? Quittons cet endroit, implora Lucie.
2. Pris d’un doute, Franck secoua la tête : il est là, quelque part. Nous avons fouillé ce secteur, fit la Yum Girl.
3. Dépitée, Lucie se tenait à l’écart tandis que le trio faisait le tour des hypothèses. Elle se glissa vers la sortie.
4. Respirer à l’air libre, se laver l’esprit, effacer les images sanglantes. Suivre ces dingues, cette putain: une erreur.
5. L’épouse profita qu’ils aient le dos tourné. Un couloir, puis le sas, remonter au parking. Il restait l’entrée. Fermée.
6. Elle se dit qu’elle trouverait bien. Son coeur battit à tout rompre jusqu’à la voiturette. Elle s’installa et démarra.
7. Gia fut la première à remarquer sa disparition. Ils comprirent tout de suite et sans tarder, se mirent à sa poursuite.
8. Ne jamais remettre les pieds dans cette maudite tour, se promit-elle. Lucie y avait perdu ses illusions, un mari volage.
9. Plus elle s’approchait de la délivrance, plus son coeur s’allégeait, son fardeau pelé comme un onion à chaque pas.
10. La grille barrait le chemin de la liberté. En regardant aux alentours, elle remarqua le semi-remorque garé près du mur.
–=| Acte 134 |=–
1. Des couloirs, le carrelage, fardés de rouge façon Halloween. Les citrouilles et les bonbons en moins, songea Mélodie.
2. Ils progressaient en direction des escalators, sans rencontrer d’opposition. Des corps gisaient dans les allées.
3. Des coulures au ton framboise restaient accrochées aux portes, aux vitrines. Les projections maculaient les bancs.
4. Le décor sanguin hurlait. Chaque traînée semblait le cri d’une victime marquant murs et sols de sa dernière empreinte.
5. Et il y avait ce silence. Effrayant, irréel. Ils pressèrent le pas, menés par le policier du Yum Swat sur ses gardes.
6. Le trio effectua une pause au pied d’un escalator. En face, un large escalier menait au second étage. L’ultime étape.
7. C’est maintenant que tout se joue, annonça Doug. On a croisé personne, remarqua Elise. Il y avait une raison à cela.
8. Mélodie jetait des regards en direction des escaliers. Je dois placer la charge sur l’une des entrées, rappela Doug.
9. Une fois l’ouverture pratiquée, les secours interviendront. Vous serez libérées ainsi que les survivants qui se cachent.
10. La fillette fronça les sourcils: il vous faut une diversion. Doug les regarda: je vais avoir besoin de votre aide. Oui.
–=| Acte 135 |=–
1. Lucie hésita. Vulnérable, seule au milieu de du parking, le regard attiré par le camion. Que faire, comment sortir ?
2. L’accès a la remorque noire était abaissé. Elle s’approcha du véhicule, le pas incertain, s’arrêta au pied de la rampe.
3. Franck et Gia s’agrippèrent alors que la voiturette tanguait dans les virages. Le concierge fonçait à travers la galerie.
4. Ils retrouvèrent le véhicule abandonné à leur point de départ. Où est-elle ? s’énerva la Yum Girl en tournant autour.
5. L’épouse désirait partir. La réponse lui sembla logique. Ils se pressèrent vers l’entrée principale. Franck en tête.
6. Les escaliers de métal se terminaient par une porte close. Lucie inspecta la cabine. Fermée. Elle se sentit idiote.
7. Elle ne savait pas conduire un bahut et il y avait personne. En revenant sur pas, elle entendit un bruit mécanique.
8. Elle se retourna, aperçut une rangée de projecteurs sur la remorque. Ils s’allumèrent tout d’un coup, elle leva le bras
9. Apeurée, Lucie recula, bras en guise de barrage au torrent de lumière. Elle hurla : arrêtez, je veux juste partir !
10. Le trio arriva alors. La lumière intense les attira. Et la voix, reconnut Franck. Celle de Jerry : je vous attendais.
–=| Acte 136 |=–
1. L’idée était simple et effrayante. Mélodie, tremblante, s’accrochait à la rampe des escaliers menant au hall d’accueil.
2. Elle regarda derrière elle. Doug l’encouragea à continuer. Sa mère était pétrifiée dans un coin. De honte ou de peur.
3. Maman s’était bien portée volontaire. Le policier avait émis l’hypothèse, assez juste, que sa fille était plus rapide.
4. Elle se retrouvait donc en première ligne. Devant elle, trois entrées barrées de volets métalliques infranchissables.
5. Devant ces remparts d’acier, une marée de porteurs de glass-T. Ils la regardaient. Tous. Mélodie se figea à mi-chemin.
6. David contre Goliath, sauf qu’elle n’avait pas de lance pierre. Il ne s’agissait pas de se battre, avait précisé Doug.
7. Les tueurs en rang parallèles ressemblaient à une armée démente. Tous esclaves de leur lunettes, de sa prose assassine.
8. Doug jouissait d’une vue directe sur la scène incroyable et la courageuse gamine, si fragile, seule face aux résidents.
9. Un abîme saisissant. Un vertige. Sa fille chérie, face aux monstres… Élise tenta de se rassurer. Le plan était simple.
10. Mélodie reconnut Mr Dex, sa lame. Il fit un pas en avant. Ses lèvres s’étirèrent comme quand il lui offrait un bonbon.
–=| Acte 137 |=–
1. Gia excellait dans l’évaluation des hommes. Un regard suffisait pour dresser un profil : client ou pas, riche, maniaque.
2. La silhouette imposante qui se détacha en contre-jour la laissa perplexe. C’était inattendu. Franck serra les poings.
3. Grand, costume soigné, la Yum Girl aurait pu coucher avec ce genre de personne, aisée de prime abord. Les apparences…
4. Jerry arborait le sourire d’un joueur ou d’un business man assuré de remporter sa mise : salut Franck, lança-t-il.
5. Le prêtre garda le silence. Je vois que tu es venu avec tes compagnons, fit Jerry. Moi aussi, j’ai amené quelques amis.
6. L’intensité des projecteurs baissa, révélant des porteurs de glass-T. Lucie se colla au concierge qui réprima un juron.
7. Les résidents, armés pour la plupart, se déployèrent autour d’eux. D’où sortaient-ils ? Gia se sentit prise au piège.
8. Que vas-tu faire, Jerry ? Nous tuer ? Tu veux un autre bain de sang ? Tu n’as pa eu ton compte ? le provoqua Franck.
9. Aujourd’hui, il y a eu des milliers de sacrifices. Un sacré série statistique. Et tu sais quoi, Franck ? Pas une fois…
10. …ni Dieu, ni ange ne sont apparus. Personne n’est intervenu pour stopper ces Abraham. Selon toi, est-ce une anomalie ?
–=| Acte 138 |=–
1. Preston la tenait enfin à sa portée. La gamine n’avait aucune chance de lui échapper à présent. C’en était presque fini.
2. L’honneur lui revenait de l’éventrer, selon les phrases qui exaltaient son esprit. Ensuite, il passerait à autre chose.
3. Yeux rivés sur son voisin, Mélodie plongea les mains dans sa poche. Elle se récita la séquence une dernière fois.
4. Extraire la canette, tirer sur la goupille et la faire rouler sur le sol. Un plan simple. Ensuite, elle devrait courir.
5. Mr Dex s’approchait d’elle. Bien trop. Tétanisée, ses mains tremblaient. Le plan n’était pas aussi simple en réalité.
6. La fillette devait se décider, maintenant, jugea Doug. Ce type risquait de tout foutre en l’air. Il épaula son M4.
7. Elle entrevit la solution. Mélodie sortit la grenade, d’un geste sec elle tira sur la goupille et la lança sur Mr Dex.
8. Bien joué, murmura Doug. L’individu avait rattrapé la cannette d’où une épaisse fumée jaune commença à s’échapper.
9. Doug avait égalisé la situation tactique: lunettes ou pas, tout le monde était aveugle à présent. Le policier s’élança.
10. La fumée se répandait si vite. Mélodie, perdue, sentit une main s’abattre sur ses épaules. Elle se retourna: Mr Dex !
–=| Acte 139 |=–
1. J’ai expédié trois mille paires de glass-T dans cet immeuble, déclara Jerry, toutes chargées avec ton livre, Franck.
2. Le personnage portait la création d’un tailleur créateur italien, nota Gia. Il ressemblait à un avocat en pleine gloire.
3. Ce mec est taré, souffla le concierge. Il aurait pu le croiser dans le hall, le conduire à ses appartements ou l’aider.
4. Avec le sourire. Service compris. D’après le prêtre, il était un résident de la Tour. Le garçon frissonna, mal à l’aise.
5. Franck se tenait raide comme le bâton de la justice divine, remarqua Lucie. Comment j’en suis arrivé là ? se dit-elle.
6. Alors dis moi, poursuivit le cerveau de ce massacre, pourquoi aucun des milliers de sacrifice a été interrompu, hum ?
7. Jerry s’avança vers eux. Nous parlons de test d’obéissance aveugle. C’est bien ce que tu expliques dans ton ouvrage ?
8. Laisse les partir. C’est entre toi et moi, à présent, siffla Franck. Gia observait l’homme qui s’exprimait avec aisance.
9. Loin du discours décousu d’un dingue ou d’un illuminé. Dis moi, Franck, je me trompe où tu ne leur a rien expliqué ?
10. Le prêtre roula des yeux. Ses amis le regardèrent. Dis-leur pourquoi le sacrifice d’Abraham t’obsède autant… Dis leur…
–=| Acte 140 |=–
1. Mélodie suffoquait. La fumée qui l’enveloppait, la main de son voisin plaqué sur sa bouche. Elle avait beau se débattre.
2. Elle avait beau le mordre jusqu’au sang. Mr Dex ne réagit pas. Il l’avait soulevée comme si elle ne pesait rien.
3. Ses yeux affolés roulaient dans leurs orbites. Elle fouilla en vain le smog à la recherche du policier ou de sa mère.
4. La fillette ne trouva ni un, ni l’autre. Mr Dex l’emmena à l’écart. Ils gagnèrent une porte, empruntèrent un couloir.
5. Doug s’enfonça dans le brouillard, M4 au poing. Il fallait faire vite pour poser la charge. Ne pas se poser de question.
6. Il abattit un résident qui émergea tel un spectre. Une balle dans la cuisse. L’homme tituba, tomba. Doug poursuivit.
7. Le second brandit une lame. Il ne prit aucun risque et lui logea une balle au milieu du front. Comme à l’entrainement.
8. Il atteignit la double porte coupe-feu menant à l’accueil de la Tour. Son objectif. Il s’agenouilla, fixa la charge.
9. Élise cria son nom. Mél ! Mél ! La fumée avait engloutit sa fille. Et Preston Dex. Un pressentiment mauvais. Horrible.
10. Elle dévala les escaliers à l’encontre des ordres. La retrouver ! Elle ne pouvait pas la laisser à nouveau. Jamais.
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