Christian Bourgois

Une ville du nord de l’Angleterre, peu après Noêl, un homme, Robert est retrouvé mort dans son appartement. Il semble être décédé depuis plusieurs jours. Nous le voyons à travers les yeux des toxicomanes qu’il hébergeait en échange de quelques courses. Ces voix sont présentés tout au long de ce récit depuis la découverte du corps jusqu’à l’enterrement. il y a Danny, Laura, Heather, Ant,Steve, Ben, les chiens Einstein, H et Penny. Tour à tour nous découvrons l’histoire de ces toxicos et celle de Robert, nous apprenons pourquoi il aura fallu si longtemps pour trouver le corps de Robert. Les phrases de ce choeur de Nous sont parfois syncopées comme les crises de manque qui assaillent les personnages.
J’ai beaucoup aimé ce roman certes pas facile à lire  mais qui colle parfaitement aux personnages. J’ai apprécié qu’il n’y ai pas de jugement porté. C’est un roman dense, profondément humain, difficile d’accepter certaines images mais l’auteur les fait exister sans qu’elles ne deviennent déprimantes ou dérangeantes. Même l’autopsie de Robert est décrite de façon si humaine avec tant de respect dans les gestes du médecin que la scène devient touchante avec ce Nous qui suit toujours les mouvements.

Un livre peu ordinaire qui m’a profondément touchée. Je l’ai référencé en Roman noir, ce qui ne plaira peut-être pas, mais je m’en moque.

Éditeur Christian Bourgois

Une petite ville d’Amérique, le soir d’Halloween. Une fillette est retrouvée morte sur le bord de la route enfouie sous des feuilles mortes. Nous sommes à la veille d’une rencontre très importante de football, la petite ville risque d’être sous les feux de la rampe, les édiles se frottent les mains de bonheur en pensant à la somme d’argent que cela signifie.
Le hic c’est que le responsable est le quaterback de l’équipe sur qui repose la future victoire.
Le maire et le commissaire de police confient l’enquête avec charge de l’enterrer à Lawrence qui vit seul depuis le divorce et ne peut voir que très rarement son fils. La maire lui promet le poste de commissaire.
Lawrence va cependant aller jusqu’au bout de son enquête et révéler beaucoup de faits.

Michael Collins dépeint ses personnages avec beaucoup de soin, les salauds comme les femmes qui élèvent seules leurs enfants. On y côtoie le mensonge, l’appât du gain, la trahison, la bigoterie et la vie morne et vide des villageois.

Il y a beaucoup de rebondissements, de manipulations, de mensonges, une intrigue costaud, un bon roman noir.