Le rêve Omega-Ep.1: Souvenirs mortels Auteur : Jeff Balek  Ed.Bragelonne - Coll. Snark Janvier 2014

Le rêve Omega-Ep.1: Souvenirs mortels
Auteur : Jeff Balek
Ed.Bragelonne – Coll. Snark
Janvier 2014

 Le rêve Oméga : Souvenirs mortels ( ép. 1 )

Garibor Coont a un passe-temps peu ordinaire et rare, ce passe-temps lui est accessible parce qu’il est ouvrier disséqueur. Frauduleusement, il extrait la mémoire d’Heisenberg de certains morts, leur implant mental. Lui, son truc est de reconstituer la vie du cadavre à partir de cette fameuse mémoire. Il se croit à l’abri prenant toutes les précautions. Mais le Yumington de 2075 connaît une grosse expansion de technologies et au total il voit arriver chez lui l’agent John Smith envoyé par l’Organisation.

Imagine tout un réseau de capteurs haute fréquence qui quadrille la ville. Des capteurs censés faire tout autre chose qu’enregistrer les ondes rémanentes de ton implant, comme la gestion des feux rouges par exemple ou des bots censé réguler la circulation ou animer les panneaux publicitaires. Toutes ces petites antennes, ces petits relais…Tout ça te capte, te surveille, t’observe.

Sécurité oblige. Et pour ton plus grand bien.

Garibor n’a pas le choix et le voilà embringué dans une affaire qui pourrait bien le dépasser complètement. L’Organisation surveille tout événement qui sort de l’ordinaire. Garibor doit découvrir la source de ce virus qui efface la mémoire de ses victimes.

Ce sera tout pour l’aperçu de Le rêve omega : Souvenirs mortels, premier épisode. J’ai bien trop peur de spoiler sans le vouloir.

Si vous visitez régulièrement ce blog, Yumington ne vous est pas étranger, dans le cas contraire je vous invite chaudement à visiter le site créé par l’auteur Jeff Balek qui vous expliquera tout sur la ville et le projet.

Le récit de la série Le rêve Oméga de la nouvelle collection Snark des éditions Bragelonne se situe en 2075  Epoque qui a vu fortement évoluer la ville tant en surface qu’en sous-sol ( ainsi Garibor vit-il dans un cubicle sous terre ). On suppose une bataille technologique et de manipulations…surtout quand la société est bourrée de tels instruments.

Le style est vif, les chapitres courts, ce que j’affectionne beaucoup car chez moi ça provoque l’irrésistible besoin de continuer … c’est pour cela que je l’ai lu d’une traite, ne pouvant me résigner à remettre au lendemain la suite.

Jeff Balek égratigne au passage quelques avancées technologiques tant vantées aujourd’hui par certains et sous couvert de science-fiction fait travailler le cerveau ( comme bon nombre de récits de SF d’ailleurs).

Au total, Souvenirs mortels ouvre la série avec talent. Et puis, ça faisait un moment que j’attendais le retour de l’auteur dans sa ville et je suis comblée par cette époque. Bravo et merci !

Ce premier épisode est gratuit, vous pouvez le télécharger ( tous supports et sans DRM ) par ici par exemple.  

Lisa de Jeff Balek  Editeur Numériklivre

Lisa de Jeff Balek
Editeur Numériklivre

Lisa

Elle est jeune et belle. Lui, plus âgé est son « dos argenté ». Vous devez penser ‘ Oh une histoire d’amour, c’est gnangnan !’ Détrompez-vous ! Tout d’abord aucune histoire d’amour n’est comparable à une autre. Ensuite en lecteur que vous êtes vous comprendrez qu’on accroche plus à tel ou tel style qu’à un autre. Moi, personnellement, j’apprécie beaucoup celui de Jeff Balek.

Dès le début il arrive à nous faire sentir ce petit décalage entre Lisa et son amant, décalage qui ne tient pas seulement à la différence d’âge mais bel et bien comme pour tous dans le vécu que chacun apporte dans le couple. Tous deux ont beaucoup de pudeur concernant leur passé respectif et ce n’est que par petites touches que quelques confidences naissent entre eux. Des confidences nées au cours de leurs jeux lorsque le plafond de la chambre devient un diaporama abritant leur coin de paradis. Comme lorsqu’il a ouvert devant Lisa un de ses livres préférés datant du XIX ème siècle avec de magnifiques gravures. « Lisa est ébahie, tout comme je l’ai été à la première lecture de ce livre, car cet ouvrage recèle une magie. Une véritable magie. Celle du voyage dans le temps et dans l’espace. Je ne me lasse pas de l’ouvrir et de le feuilleter. »

Qui dit couple dit sexe, et le sexe tient une bonne place dans leur couple faisant parfois s’interroger Lisa. Ne seraient-ils que des obsédés ?

C’est d’ailleurs à l’occasion d’une conversation sur ce sujet que j’ai lu un passage qui m’a fait sourire. Un passage parlant d’une auteure qui a écrit sa vie sexuelle…vous voyez qui ?

C’est un couple ordinaire direz-vous. Oui. Elle travaille depuis 5 ans pour la même boîte dans un bureau. Lui effectue quelques missions à droite à gauche ne parvenant pas à rester en place, ne se considérant pas capable. Il n’a qu’un désir: écrire, toujours et partout.

Mais alors direz-vous quel intérêt à lire ce roman ? Parce que c’est une belle histoire qui vous réservera des surprises. Vous ne pensez pas que je vous ai tout raconté tout de même ? Parce que l’écriture de Jeff Balek est tour à tour lyrique, stylée, poétique et parfois crue. Et encore, parce que j’aime ce regard sur la société, et son carcan. C’est une belle et sensible réflexion sur le couple.

Un extrait lyrique que je trouve superbe :

Tu me dis que « c’est de la folie .» Le rouge de tes joues m’embrase à m’en faire suer tous les mots et toutes les folies de la terre et d’autres encore s’il le faut. J’en remplirai des jerricans de cette folie. Des jerricans et des barils. Et puis je nous en aspergerai à nous en tremper. Et pour finir ou commencer, je foutrai le feu. On s’immolera, s’embrasera, on s’embrassera à en faire sauter le monde. Boum

Un vrai beau roman d’amour.

Roman numérique édité par Numeriklivres

5 € 99 tous supports chez tous les bons libraires en ligne.

Editeurs NumérikLire

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Après avoir perdu son logement, notre homme trouve refuge dans son bureau. Mais les affaires périclitent, les factures s’accumulent, les injonctions tombent noyant le bonhomme dans un quotidien de plus en plus oppressant. Il vit de nuit, passant ses journées reclus dans le noir, à ruminer ses sombres pensées pour échapper au destin qui se pointe inéluctablement. Il ne peut échapper aux créanciers. Le voilà à la rue avec pour seul refuge sa 205 rouge où il va apprendre à subsister tant bien que mal. Jeff Balek décortique les pensées intimes de son personnage oscillant entre le sentiment d’ivresse d’une nouvelle liberté, les craintes qui se saisissent de lui la nuit, le désir de tendresse, garder coûte que coûte sa dignité. Chaque jour, se réveiller perclus de douleurs, se contorsionner pour se changer, être si stressé que le sommeil est hâché en vagues successives. Ne trouver un semblant de repos qu’en jetant pêle-mêle sur le papier des mots, des phrases, autant de bouées de sauvetage.Parfois dans cette errance quotidienne, il aperçoit un ange, ou il découvre une beauté assassinée par les passants indifférents, blasés. Le regard des autres sur lui, un regard assassin, cruel et blessant.

Il essaye de trouver du boulot mais sans domicile c’est bien difficile. Il faut se résoudre à consulter le carnet d’adresses. Il faut vivre.

Il y a des romans qui prennent aux tripes tant ils expriment une réalité crûe en utilisant un langage à la fois direct et empreint de poésie. Jeff Balek avec Macadam Gonzo a produit cet effet sur ma lecture.

A priori, c’est une histoire banale. Des clodos, ont en voit chaque jour qui ont pour beaucoup vécu cette descente en enfer décrite par Jeff. Ça sent le vrai, c’est d’une sincérité presque désarmante, bref ce récit est à la fois une grosse baffe, un témoignage, l’espoir au bout du tunnel, un coup de talon pour remonter en surface. C’est une aventure humaine émouvante.

De façon assez étrange, Macadam Gonzo n’est pas  un roman déprimant. C’est une belle leçon d’humanisme surtout.

Macadam Gonzo de Jeff Balek édité par Numériklivres : 3 € 99 en vente, entre autre, sur L’immatériel

La version papier existe chez Lulu.com