Le promeneur d’Alep c’est l’auteur choisissant sa ville qui, à travers quelques récits comme autant de fenêtres ouvertes sur le quotidien témoigne de l’absurdité et de la tragédie des conflits. Ce sont les barrages et les bombardements, des squares vides d’enfants et de rire, le sentiment de perte qui brouille l’instant présent devenu quasi fantômatique. C’est aussi se retrouver au café comme lutter pour conserver l’insouciance alors que les ombres circulent et qu’il faudra faire bien des détours sinueux pour rentrer chez soi sans avoir à affronter de barrages. C’est la nudité d’un enfant en pleine rue qui n’étonne plus.
C’est un récit comme autant de vignettes, de dessins crayonnés avec leurs ombres qu’il faut lire comme il vient avec le choc des émotions, le cœur et les dents serrés.
Un beau livre assurément servi par la traduction de Fawaz Hussain.
Le promeneur d’Alep est une publication des éditions du Serpent à plumes, existant en format papier et numérique ( sans DRM ).