Gros, gros coup de coeur personnel pour ce roman dans lequel Daryl Gregory, l’auteur, parvient à parler de morts-vivants sans jamais que l’histoire ne tourne au gore. Un roman d’initiation pour le jeune Stony recueilli, choyé et soutenu perpétuellement par sa famille adoptive. Une histoire sensible et humaine, parce que Stony est toujours entre deux mondes, maltraité souvent, fiché, catalogué, emprisonné mais terriblement vivant malgré tout. Stony vous épatera, il est surprenant. Je n’ai pas vu le temps passer durant cette lecture à l’écriture intelligente et sensible. C’est juste, simplement, merveilleux !
Étiquette : Le Bélial
Nous allons tous très bien, merci. Daryl Gregory
On le sait, la psychothérapie est une aide précieuse pour ceux qui ont vécu des traumatismes pour dans un premier temps peut-être accepter et digérer l’indicible. Poser des mots sur le vécu n’est pas chose facile, encore plus quand les écoutants restent réservés quant à la crédibilité de l’aveu, la confession, les faits. Dans Nous allons tous très bien, merci Daryl Gregory réunit cinq personnes ayant subies des choses tellement effroyables, tellement difficiles sur le plan physique que Jan la psychothérapeute du groupe les laisse tout d’abord se raconter, enfin, tout au moins au début surtout Stan survivant d’une famille cannibale. Ce sont des rescapés, deux femmes et trois hommes…rescapés de la folie, de l’horreur. Bien que parfois, exaspérés, fatigués et crevants de trouille, ils poursuivent la psychothérapie et viennent alors peu à peu les interrogations : Que me reste-t-il maintenant ? Pourquoi cela m’est-il arrivé ? L’auteur utilise le Nous, de cinq ils deviennent donc un groupe, une entité.
C’est un court roman ( ce qu’on appelle une novella ) teinté de fantastique, plein d’empathie et de très, très bonnes surprises.
Je le conseille chaudement. J’avais déjà été emballée par L’éducation de Stony Mayhall du même auteur chez le même éditeur, Le Bélial.
En fin du livre, vous trouverez une chouette et intéressante interview de l’auteur …à ne surtout pas lire avant l’histoire !
Couverture d’Aurélien Police – Traduction de Laurent Philibert-Caillat.
Disponible également en format numérique ( sans DRM ).
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