Trois coups contre ma porte
Le résumé de l’éditeur : Au milieu de la foule de l’Imaginarium, cette boîte de nuit aussi branchée que bondée, il y a les corps qui s’entremêlent, suants, au rythme des basses qui résonnent dans ton estomac et des spots qui dansent frénétiquement. Et puis il y a cette fille… Ses hanches, ses seins, sa nuque… il suffirait de tendre la main, de lui saisir le poignet et de la ramener à la maison. Elle va te rendre dingue, si ce n’est pas déjà fait. Parce qu’il y a cette voix dans ta tête, et puis ce drôle de type, le smartboy italien qui te regarde d’un air amusé, mais que personne d’autre que toi ne semble voir. Et le type te sourit, et il dit: « Elle s’appelle Béthanie. » Alors tu te lèves, les yeux embrumés par l’alcool, et tu t’approches de Béthanie. Et tu sais déjà que tout ça finira dans le sang.
Cette nouvelle correspond bien à ImagiNoir cette « catégorie » créée pour Michael Roch et Lilian Peschet.
Attention si vous êtes une âme et un cœur sensible, je ne vous recommande pas cette Micro : il y a du sang et surtout des scènes de tortures costaudes.
Par contre, étant friande d’horreur, de tensions psychologiques, et d’humour noir, j’ai encore une fois été conquise.
Ce personnage, Charles est vraiment détestable. Je me demandais pourquoi il était en boîte de nuit avec des potes alors qu’il paraît si asocial.
Pour vous en donner une idée, une petite citation :
Je déteste les cons, les rampants, les quémandeurs bègues qui se traînent aux pieds des autres – surtout à mes pieds. Je suis au dessus de cette masse d’êtres informes. J’ai beau être assis dans le plus pourri des fauteuils club de cette discothèque, j’ai beau être assailli de toute part et dans tous les sens, j’ai beau subir, je suis au dessus de tout ça ; je suis au-delà, comme un roi sur un monticule de cafards.
J’ai flippé pour Béthanie en constatant la démesure de la tenson sexuelle qui habite Charles, tension qui va crescendo.
En fait, j’ai eu le cœur serré pratiquement tout au long de Trois coups contre ma porte. Serré par l’appréhension et assez étrangement par Charles. Charles qui souffre de pertes de mémoires, et sans doute d’hallucinations … car comment en effet expliquer la présence de ce smartboy italien que personne ne voit sauf lui ?
Oui, je suis bizarre puisque j’éprouve une quasi compassion pour cet être qui se livre à d’odieuses choses.
Donc voilà amateurs d’émotions fortes Trois coups contre ma porte est pour vous. Le rythme est soutenu, on ne voit pas filer le récit. Et j’insiste, Michael Roch a un style précis, imaginé , il manie les mots comme si son imaginaire passait directement à sa plume. Bref, un coup de chapeau encore une fois à un auteur que je lis avec un plaisir renouvelé à chaque fois.
De plus c’est un epub impeccable, aucun souci de quoique ce soit sur ma Kobo Glo.
Cette Micro est à 99 cts d’€ , la liste des distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus
Le billet sur le blog de Michael Roch à propos de cette publication ( laissez-lui un mot, ça fait toujours plaisir aux auteurs )
Sur ce blog, vous pouvez lire ce que j’ai pensé de La boîte de Schrödinger .
Bonne lecture, et venez me dire ce que vous ressentez pour Charles, ça m’intéresse !
Mise à jour du 21 / 08 /2013 : lire l’avis de Chti_suisse sur son blog