Résumé chez l’éditeur : Qu’y a-t-il dans la Boîte ? Dans celle de Michael Roch, il y a de vieux inspecteurs de police en prise avec des forces occultes et mystérieuses, il y a des asiles d’aliénés qui cachent des secrets impossibles à révéler. Il y a aussi des visions, certainement provoquées par des soirées arrosées mais… les visions ont-elles l’habitude de mordre si fort ? Ici des paysages souterrains et urbains se peuplent de créatures terrifiantes et de peurs ancestrales. Sortir le soir d’Halloween ? Pourquoi pas, si vous aimez les monstres hargneux… De fait, il y a toutes sortes de choses dans la Boîte. Oserez-vous l’ouvrir ?
Exploration du fantastique par la nouvelle, la “Boîte de Schrödinger” permet aux auteurs qui s’en emparent d’explorer les mystères de l’univers en toute liberté. Le concept se veut être une version littéraire de “La Quatrième Dimension”. Réunies en “saisons” (deux à ce jour) lorsqu’elle comportent plus de quinze textes, les Boîtes se déclinent en “Expériences” pour des recueils plus courts. Et vous ? Qu’y a-t-il dans votre Boîte?
Ce recueil contient 10 nouvelles surfant sur le noir surréaliste jusqu’à l’horreur.
Les 3 premières mettent en scène l’aspirant-inspecteur Despérine.
La première gloire d’André Despérine :
Despérine a été récemment promu inspecteur de police dans un petit département dans la petite ville de Sacqueroy. Comme tous les nouveaux ou presque, on lui confie des missions peu conformes au métier qu’il exerce. Une enquête est en cours suite à la disparition d’un enfant de 7 ans. Les enquêteurs interrogent Mme Morille, une vieille femme qui se prétend guérisseuse. Elle est étrange cette dame qui se met d’un coup à leur asséner de folles paroles. Contraint de rester en surveillance, Despérine se résigne. Que va-t-il se passer dans cette maison au cœur d’un si petit village ?
André Despérine contre les chats :
Despérine est de plus en plus surpris par le côté surnaturel des enquêtes mais il n’a pas peur « sa mère lui avait appris à garder son courage à deux mains et le serrer comme un petit oiseau prêt à s’envoler ». Ici, nous le retrouvons avec ses supérieurs traquant un gang de voleurs. Muni donc du mandat les hommes pénètrent dans la demeure où les malfaiteurs sont soupçonnés de stocker la marchandise. Mais là dans la salle de bain, ils vont être confrontés à un chat bien énervé …vous savez ce que ça peut donner ? Suspense !
La dernière enquête d’André Despérine :
Une jeune fille a disparu ne laissant comme trace qu’un morceau d’étoffe coincé dans un hêtre. Despérine est complètement dérouté malgré sa perspicacité. « Sacré nom de nom » pense-t-il !
La famille est évidemment effondrée qui le harcèle au sujet de l’enquête mais Despérine s’interroge : se pourrait-il qu’un des proches l’ait enlevée ? Tuée ?
Un vieillard a bien confirmé que Catherine aime beaucoup lire à l’ombre de cet arbre. Alibi vérifié cet homme ne peut être mêlé à cette disparition. Despérine, perdu dans ses pensées se laisse aller.
A Sacqueroy l’étrange est maître pour le plus grand plaisir du lecteur.
La pathologie :
Quatre anciens camarades d’étude se retrouvent chaque mois au domicile de l’un d’entre eux. Dans Pathologie c’est Henry Ey qui reçoit Pierre Mâle, Julien Rouart et le narrateur. Chacun leur tour, ils racontent des histoires étonnantes, surprenantes. Henry pour le compte va effrayer son auditoire avec l’histoire de cet homme enfermé à Sainte Anne. La science était dépourvue face à ce cas effrayant de transformation physique, en effet ses mains peu à peu se paralysaient se follilisaient : personne ne comprend ce cas et l’homme persiste à dire qu’il a été mordu. Qu’est devenu Alan ? De quel mal abominable souffrait-il donc ? Vous connaissez la Mouche de Cronenberg ? Hé bien l’origine du mal est différente mais tout aussi inquiétante.
Deux francs :
Bizarre, bizarre la promenade de cet homme dans un décors qui devient hallucinatoire. Pour traverser la rivière il doit donner 2 francs au passeur. Celui-ci semble en savoir beaucoup trop sur la voyageur, ce qui ne lui plaît pas du tout : il se sent comme traqué dans les recoins de son âme.
Du sang et de la salive :
Quel excité ce Gaspard qui gare sa grosse bagnole n’importe comment. Le voilà saisit d’idées insensées à cause d’un clodo qui divague, et puis cette faim terrible qui le tenaille.La rue est vide. Nouvelle angoissante sur fond de totale folie.
Sous la ville :
Une bande de copains étudiants le soir d’Halloween. Ils fument, ils picolent, se racontent des histoires à faire peur. Arthur est le seul d’entre eux à être indépendant dans son petit studio au fond de la cour au numéro 6 de la rue Vermeille. Il y a Marc etThéo, Marie,Tif et Elsa. Un soir comme celui-ci, c’est plutôt sympa d’aller se promener dans de sinistres endroits. Les voilà partis dans les égoûts, sous la ville. Ici, l’auteur nous plonge dans un mélange de magie et d’horreur, la tension monte petit à petit avec son lot de surprises. Nouvelle très imagée qui fait froid dans le dos. Parfois j’ai pensé à Ça de Stephen King.Oui, ceci est un compliment.
Le gnome de Mexico :
Quatre amis Andrès, Julio, Alejandro et Diego partent en quête du Gnome de Mexico. Une légende urbaine,un personnage bien réel ? C’est ce que nous allons découvrir dans cette nouvelle à glacer le sang. C’est au fond d’une décharge que les amis vont obtenir la réponse à leur curiosité et à leur espoir.
Voilà, pour la présentation succincte de ce recueil. L’angoisse monte crescendo, l’écriture est très agréable. J’apprécie beaucoup le maniement de l’humour noir dans ces histoires.
Despérine est vraiment un personnage fort plaisant avec ses jurons démodés et sa propension à se trouver au bon endroit au bon moment …ou pas !
1 € 99 chez la plupart des libraires