Les folles de la Nationale 4

freemium_herveTout commence à Madrid, peu après le décès de Franco, lorsque Don Diego de la Vega , phalangiste convaincu, puissant et riche confie une mission à Joseph Hosana. Celui-ci est le garde du corps de Carlotta, la fille de son patron. Sa mission, se rendre à Strasbourg pour livrer à José Luis De La Vega, le fils renié et camé, un colis. Ce fils loqueteux, qui s’est rebaptisé Johnny, s’est acoquiné avec Werner, militant extrémiste oeuvrant pour La fraction rouge. Joseph devra voyager incognito. Mais Carlotta lui demande un service qu’il accepte. Le périple commence.

En cours de route, interviendront le Père Wanabee et Lili avec qui Joseph poursuivra son chemin. Bien vite, il s’aperçoit qu’il est pris en filature par deux hommes en mercedes, deux espagnols. Gus et Clod, deux frangins qui n’y vont pas par quatre chemins. Clod est complètement cintré, et donne du fil à retordre à Gus.

Et bien sûr, il y a les fameuses Folles de la Nationale 4, deux braqueuses de stations essences qui dérapent après avoir commis des meurtres. Ce sont Louise et Martha, des insoumises qui ont maintenant toute la flicaille de France aux fesses. Joseph, Lili et le Père Wanabee vont leur servir de garantie.

Un road movie, ça déménage, ça prend des détours et des lacets, et comme la galerie de personnages est autant explosive que surprenante, les surprises et rebondissements sont nombreux pour le plus grand plaisir du lecteur.

Violence, sexe, drogue, amour, vengeance, magouilles : autant d’ingrédients pour un ( très ) bon roman noir, entrée en matière d’une série que je vous conseille chaudement,

Hervé Fuchs nous fait revivre la fin des années 70, sur fond musical bien souvent. Le style est alerte, ici  pas de temps morts. Je mets au défi quiconque de s’ennuyer ou s’endormir sur ce roman. Je suis même prête à parier qu’après cette lecture vous vous précipiterez sur la suite des aventures.

Hervé est quelqu’un de sympathique aussi a-t-il mis sur son site Les folles de la Nationale 4  le premier chapitre des Folles ainsi que la description des personnages, le décor et la bande son. Prenez-y connaissance de la série.

A noter, vous pouvez commander Les folles de la Nationale 4 en version papier.

Cerise sur le gâteau, Les folles de la Nationale 4 est gratuit

Sur le site de l’éditeur Edicool

En numérique via L’immatériel

Editions Jigal – Grand Format
340 pages – Sept.2009
18 € 25

La quatrième de couverture :

C’est l’été, il fait chaud, les touristes sont arrivés et au commissariat de Perpignan, Sebag et Molina, flics désabusés rongés par la routine, gèrent les affaires courantes sans grand enthousiasme. Mais bientôt une jeune Hollandaise est sauvagement assassinée sur une plage d’Argelès et une autre disparaît sans laisser de traces dans les ruelles de la ville. Sérial killer ou pas, la presse se déchaîne aussitôt ! Placé bien malgré lui au centre d’un jeu diabolique, Sebag, à la merci d’un psychopathe, va mettre de côté soucis, problèmes de cœur et questions existentielles, pour sauver ce qui peut l’être encore ! « Elle attend sans joie, patiente et succombe. La maison de pierre deviendra sa tombe. Qui fait quoi, qui attrape qui ? Qui est le chat, qui est la souris ? »

 

Ce que j’en ai pensé :

Dans ce roman, l’inspecteur Gilles Sebag  grand amateur de café est un personnage attachant.Il pense beaucoup à sa famille. IL s’interroge au sujet de sa femme, de ses enfants adolescents qui grandissent vite.Malgré son choix de carrière, il avait mis entre parenthèse son métier pour savourer le fait d’être père. De quoi évidemment se faire montrer du doigt par ses pairs.
C’est la vie d’un commissariat qui est dépeinte. Au début,il y a  la découverte du cadavre d’une jeune hollandaise par Robert, retraité qui passe toutes ses vacances à Argelès. Ensuite, la disparition d’une autre hollandaise à Perpignan, puis l’agression d’une autre jeune hollandaise mettent la puce à l’oreille. Et, pure routine au commissariat, une femme signale la disparition de son mari, José, chauffeur de taxi.

Bon j’avoue que parfois j’ai été agacée voyant les indices et je n’avais qu’une envie , celle de voir Sebag se bouger mais, il faut parfois être indulgent …ça ne fait pas tilt tout de suite. Pas de sang à outrance dans ce roman mais de très beaux descriptifs de paysages, de monuments,d’églises. Un beau voyage au pays des senteurs aussi.

Georget nous livre là une intrigue sympathique, un style ni trop lent ni trop emporté,l’accent catalan, et une jolie galerie de personnages.

A savourer doucement.