Editions Rivages noir – N° 352
Trad. de Marianne Millon
432 p – Paru le 09-03-2000
10.65 €

Petra et Garzon forment un tandem atypique, ici le supérieur est la femme, Petra Delicado la quarantaine alors que Garzon frise la retraite. Il est assez macho. Certains passages sont amusants lorsque Petra malmène un peu un suspect,  Garzon obéit, en policier discipliné mais montre sa désapprobation. Garzon pense que les femmes sont toutes des fleurs fragiles ce en quoi Petra et l’enquête qu’ils mènent tous deux à la recherche de ce violeur vont le désillusionner. Pour finir des liens forts et qu’on sent porteur d’une profonde amitié et d’un respect considérable se lient entre nos deux policiers.

Dans ce roman, pas d’experts, mais une enquête à l’ancienne. Le mystérieux violeur ne laisse aucun indice si ce n’est cette marque de fleur sur les bras des jeunes femmes, toutes fragiles. Petra et Garzon nous font progresser à leur rythme, tâtonnant, se trouvant en but à la critique médiatique, et même les victimes, achetées par les médias leur tournent le dos.

Alicia Gimenez Bartlett offre une analyse des milieux populaires et des liens parfois glauques au sein de la famille. Une enquête passionnante par son côté sociale. Les personnages sont attachants, personnellement j’aime aussi beaucoup Garzon et Petra pleine de bonnes intentions pour son avenir. Les ex m’ont fait sourire. Petra devant le plus vieux se sent comme une gamine en faute tandis qu’avec le plus jeune, elle jouerait presque à la maman.

Un bon moment de lecture