Editions Liana Levi – Piccolo n°22
Paru le 01-11-2003 304 pages
Trad. de Michelle Herpe Voslinski
10,15 €

 

Dites leur que je suis un homme

Chez l’éditeur : Dans la Louisiane des années quarante, un jeune Noir, démuni et illettré, est accusé d’avoir assassiné un Blanc. Au cours de son procès, il est bafoué et traité comme un animal par l’avocat commis d’office. Si le verdict ne fait aucun doute, l’accusé, lui, décide de mener un combat pour retrouver aux yeux de tous sa dignité humaine.

Mes impressions :

Jefferson est un jeune noir accusé de meurtre . Il est défendu par un blanc. Au cours de son procès, il se fait traiter de porc, il n’est même pas un être humain. Il n’est pourtant pas coupable mais la justice est rendue par les blancs. Il ne se défend pas, personne ne le peut à cette époque. Il n’a plus qu’à attendre que la date de sa mise à mort soit fixée.

Sa nan-nan ( tante ) et la meilleur amie de celle-ci vont tout mettre en oeuvre pour qu’il décide de mourir dignement et faire disparaître l’affront des propos tenus au tribunal. Pour se faire, elles demandent à Wiggins, l’instituteur noir du village d’aller lui rendre visite en prison ainsi qu’au pasteur.
Wiggins est désemparé ne sachant que dire et quoi faire, cela le perturbe énormément, lui qui n’est pas croyant.
Nous assistons aux discussions entre Wiggins et Jefferson, les visites de la famille et le comportement abject des notables blancs.
Le moment où la chaise électrique arrive dans la petite ville est particulièrement bien décrit, chacun se rend compte du bruit qu’elle va faire, chacun est bouleversé à sa manière.
C’est un roman plein d’humanité sur la dignité et le courage.
Je vous le dis sincèrement, j’ai pleuré dans les dernières pages.

Liana Levi-Piccolo

Une plantation non loin de Bâton-Rouge. James travaille sur la plantation de Marshall Hebert, riche blanc. Il conduit le tracteur pendant que d’autres emplissent la remorque de maïs. Ce jour-là Bonbon, le contremaître cajun, lui ordonne de conduire Marcus un jeune noir condamné à la prison chez lui pour récupérer des affaires et venir travailler. A Bâton-Rouge Miss Julie prie James de s’occuper de Marcus, James ne sait pas dire non. Marcus est égoiste, et s’habille comme un dandy.
Bonbon est marié à Louise qui ressemble à une enfant et ils ont une petite fille, surnommée Tite ( maladive). Mais Bonbon a aussi une maîtresse noire, Pauline avec qui il a eu des jumeaux. Pauline vit dans les quartiers noirs où Bonbon lui rend visite deux ou trois fois par semaines. Elle a obtenue de lui de travailler à la maison du maître.
Marcus ne veut pas rester 5 ans ici. Il fomente une vengeance, une évasion. Il n’est pas payé car logé et nourri. Lorsque les  » ouvriers  » achètent au magasin Marcus sait qu’il prolonge d’autant son travail dans la plantation.
Tout le quartier noir, guette, attend, et suit l’évolution des rapports humains tandis que la poussière vole partout et colle aux semelles. L’atmosphère est de plus en plus oppressante, et …je m’arrête là, à vous d’être curieux maintenant.