aurélia sous la terre  Neil Jomunsi Auto-édition – Ebook Projet Bradbury N° 6 Couverture :Roxane Lecomte

aurélia sous la terre
Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 6
Couverture :Roxane Lecomte

Aurélia sous la terre 

Le pitch : C’est une après-midi comme beaucoup d’autres qui débute pour Victor et Simon. Les champs s’étendent à perte de vue, il n’y a plus qu’à courir plus vite que le vent et à oublier qu’on grandira un jour. Mais une découverte impromptue va changer tous leurs plans. Sous la terre se cachent des secrets : quelquefois, il suffit de prendre le temps de se pencher pour les déterrer. 

Cette 6ème nouvelle est pour le moins étrange puisqu’écrite à partir d’un rêve de l’auteur qui l’a retranscrite tel quel. Un chouette exercice qui dévoile une part de l’enfance de Neil Jomunsi au fur et à mesure que Victor exhume d’anciens jouets.J’y ai retrouvé la campagne, les champs de mon enfance lorsque les mômes que nous étions, pour tromper leur ennui , mutaient en camarades au cours de jeux collectifs ; à mon époque c’était les indiens et les cow-boys, ou les gendarmes et les voleurs.

On retourne au pays de l’enfance, avec ses préoccupations. Tant et si bien que durant deux jours je suis aussi allée à la pêche aux souvenirs : les séries et émissions pour enfants , et les chansons qui ont marqué ma jeunesse. C’est surprenant, essayez à votre tour !

Et c’est étrange cette habitation sousterraine comme un coffre-fort, un bunker.

Aurélia sous la terre est une nouvelle qui câline l’enfant, qui est aussi comme un rite de passage à l’âge adulte. C’est tout ce que l’on garde au fond de soi dont on ne parle plus beaucoup, dont on se souvient tout juste et pourtant c’est aussi à travers le personnage d’Aurélia, les premiers émois peut-être.

Une bien belle et émouvante nouvelle, une jolie réussite pour l’adaptation d’un rêve.

Merci à l’auteur de m’avoir ainsi incité à rembobiner ma mémoire.

Comme les précédentes nouvelles du Projet Bradbury, Aurélia sous la terre est à 99 cts d’€ chez Smashword , et Amazon .

D’autres avis chez Deidre   et Chti_suisse 

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Vous lirez quoi ce soir ?

3000 pieds – sommaire
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–=| Acte 121 |=–

1. L’ombre, sous la porte, ne bougeait pas, mais Mélodie en était certaine : il y avait quelqu’un. Pas question d’ouvrir.

2. Le coeur battant après l’effort, en nage. Elle resta indécise. Si c’était un porteur de glass-T, il l’attaquerait.

3. Il fallait pourtant qu’elle sorte. Sa mère l’attendait. La fillette s’adossa au mur, leva la tête vers le plafonnier.

4. Que fabriquait-elle ? se dit Élise. Elle aurait dû sortir de l’un des logements. Elle songea au pire, en proie au doute.

5. Se décider. Elle cingla vers la première porte: fermée. Mains moites, elle s’essuya sur son pantalon, stoppa son geste.

6. La crosse du pistolet. Elle le sortit, braqua la serrure. Le 9mm ferait un boucan à attirer du monde. Elle se ravisa.

7. La femme pointa à nouveau l’arme. Elle pesta : Merde, c’était sa fille ! Elle tira, donna un coup de pied dans la porte.

8. Le coup de feu la fit sursauter. Mélodie vit que l’ombre venait de disparaître. Elle n’aurait pas de meilleure occasion.

9. La porte cogna violemment, s’ouvrant sur un vestibule sombre. Mél ! cria Élise. C’est Maman ! Où es-tu ma chérie ?

10. Mél ne se trouvait pas là. Elle se rendit à l’entrée suivante. Un détail lui revint : 7 coups en magasin. 11 logements.

–=| Acte 122 |=–

1. De l’activité à la blanchisserie. Jerry vit que son pion libérait les 2 partenaires. Le trio se mit en route aussitôt.

2. Preston prit la tête, talonné par Michelle et le nouveau. Sans hésitation, ils se pressèrent en direction du 106ème.

3. Doug stoppa au milieu des marches : les coups de feu venaient des étages inférieurs. Difficile de déterminer lequel.

4. Il parvint au 107ème. Une nouvelle détonation le confirma: cela provenait du niveau d’en-dessous. Le policier descendit.

5. M4 en main, l’autre sur la porte qu’il poussa lentement. Le danger pouvait surgir d’un coup, tel un diable de sa boite.

6. Il glissa un premier regard. La voie était libre. Une fois dans le couloir, il progressa avec précaution, paré à tirer.

7. À l’angle, il lorgna sur la droite. Il vit la femme responsable des tirs. Elle ne portait pas de lunettes. Bon signe.

8. Il s’engagea, l’interpella : Madame ! Elle se retourna, le pointa de son arme. Oh la ! Doucement, je suis policier.

9. Doug s’approcha. La victime lui parut…hystérique. Ma fille est là dedans, répéta-t-elle. 5 portes ouvertes, nota-t-il.

10. Elle montra la suivante. Ma fille, Mélodie, elle est là, quelque part. Je vais vous aider à la retrouver, la calma Doug.

–=| Acte 123 |=–

1. La tour possède plusieurs parcs de stationnement en sous-sol, expliqua le concierge, dont un dédié aux livraisons.

2. Une noria quotidienne de camions alimente les malls, les boutiques, les restaurants. Alors on pourra sortir ? fit Gia.

3. Jerry avait tout prévu, impensable qu’il laisse une faille béante dans son dispositif. Peu probable, affirma Franck.

4. Le garçon confirma: portes et grilles automatiques étaient sûrement fermées. Lucie ne disait rien, adossée à la paroi.

5. Le malaise s’installa, perturbé par les cliquetis mécaniques de la plateforme. Un ascenseur vers l’enfer, songea Franck.

6. Le concierge l’observa, visiblement gêné. Puis il se lança : vous avez une prière pour ce genre de situation, mon père.

7. La question le désarçonna. Le professionnel de la Foi reprit vite le dessus. Vous êtes croyant ? Le gamin hocha la tête.

8. Le prêtre lui tendit une main : une prière universelle, connue de tous. Je m’en souviens, oui, lui assura le garçon.

9. Soudain, la Yum Girl s’approcha, saisit l’autre main de Franck. Je la connais aussi, fit-elle. Ils regardèrent Lucie.

10. Elle se joignit à eux : je ne connais aucune prière. Franck lui sourit : il est toujours temps d’apprendre, de changer.

–=| Acte 124 |=–

1. Mélodie entrouvrit la porte, glissa sa frimousse. Le vestibule éclairé semblait désert. Un autre coup de feu retentit.

2. Était-ce sa mère qui tirait ainsi ? La fillette se pressa à travers le couloir jusqu’à l’angle, où elle stoppa, alerte.

3. Elle avait raison : il y avait bien un individu. Un homme face à la porte d’entrée. Avec des glass-T, devina-t-elle.

4. Mélodie l’observa, sans un bruit. Des cheveux gris, une calvitie. Un type âgé. Il inserra les clefs dans la serrure.

5. Dès qu’il fût dehors, elle le suivit, à pas de loup. Dans le couloir, elle vit sa mère, avec un gars. Armé. Un policier.

6. L’homme avait surgi d’un appartement voisin. Doug le mit en joue, le somma de s’arrêter. Le gars continua à marcher.

7. Le policier visa la cuisse, pressa la détente. L’homme s’écroula. Mél ! s’écria la femme. Elle se précipita devant lui.

8. La gamine.. Il ne l’avait pas vue. L’homme se remit debout, ignorant la blessure qui aurait du lui arracher un cri.

9. Merde, pesta Doug avant de lui loger une balle dans la tête. Avec les deux civils, pas question de prendre de risques.

10. Élise étreignit sa fille, aussi fort qu’elle le put. Je ne t’abandonnerai pas. Jamais. Je sais, maman, répondit Mél.

–=| Acte 125 |=–

1. Toucher le fond. Une impression partagée par tous lorsque la plateforme arriva à destination. Les portes s’ouvrirent.

2. Franck s’avança le premier. Un immense parking. Trois camions. Pas âme qui vive. Des néons blafards, des coins sombres.

3. C’est le troisième niveau, annonça le concierge. Le premier et le deuxième sont réservés aux résidents et visiteurs.

4. Alors, nous devons aller plus bas, raisonna la bimbo. Le garçon le confirma, les secteurs techniques sont en-dessous.

5. Lucie quitta la cage d’ascenseur à son tour, un regard envieux vers le fond où l’on devinait la rampe d’accès. L’espoir.

6. On pourrait vérifier si la grille est bien fermée, fit-elle. Inutile, reprit le gamin en indiquant un bureau à deux pas.

7. Un moniteur montrait la sortie. Vous voyez ? L’épouse soupira. Pour quelle raison cet écran est allumé ? interrogea Gia.

8. Jerry, pensa le prêtre. Le concierge vérifia les portes coupe-feu des escaliers de secours. Toutes condamnées.

9. Comment on descend alors ? Il sourit et désigna un coin du parking. Gia haussa un sourcil: des voiturettes électriques ?

10. Ils se dirigèrent vers l’aire pourvue de bornes d’alimentation. Simple, pratique et ça se faufile dans les galeries.

–=| Acte 126 |=–

1. Voir la mère et sa fille l’une contre l’autre. Le moral de Doug fit un bond. Il faisait son boulot : sauver des vies.

2. Ensuite ? Les étages inférieurs, les malls et espace commerciaux concentraient le plus de résidents. Élise le confirma.

3. En bas, c’était un massacre. Mais avec le temps, les proies manqueraient sous l’action de tueurs à l’efficacité dopée.

4. Les lunettes, expliqua Mélodie. Des milliers de paires ont été livrées à la tour. Pas chez vous ? questionna Doug.

5. Le regard d’Élise plongea vers le sol. Nous sommes abonnés au service, je les ai aussi reçues. Le policier le comprit.

6. Cette femme au foyer, avait peut-être trucidé des voisins, des inconnus. Le cas de conscience se posa : l’arrêter ?

7. La loi s’appliquait en toutes circonstances, se rappela-t-il. Il appartenait à une court de déterminer les responsables.

8. La mère de la gamine n’était pas une meurtrière. Du reste, juger n’était pas son rôle. Tous vivaient une sale journée.

9. On ne doit pas rester ici, fit-il. Elles lui sourirent, pressées de partir et visiblement heureuses d’avoir de l’aide.

10. Doug ouvrit le chemin, avec un dilemme en tête : monter ou descendre ? Soudain la fillette se figea : Mr Dex ! Là !

–=| Acte 127 |=–

1. Les voiturettes filaient en silence à travers le parking chichement éclairé, entraînées par leurs moteurs électriques.

2. Franck sourit. Les visages de Gia et du concierge, ouverts, profitaient aussi de la balade, d’un moment de plaisir.

3. La crasse craquelait sous les traits étirés. 2 par véhicule. Gia et le concierge devant. À ses côtés, Lucie appréciait.

4. Les engins entamèrent la descente. La galerie les conduisit au niveau inférieur. Un autre parking. Ils continuèrent.

5. J’ai vraiment voulu la tuer, confessa alors l’épouse. Cela fait-il de moi une impie, damnée ? Franck haussa un sourcil.

6. Ils se jetaient dans l’antre d’un monstre, mettant leurs vies en jeu. Que ces questions surgissent ne l’étonnait pas.

7. Vous ne l’avez épargnée au final, faisant preuve de discernement à un moment dur. J’ose penser qu’Il en tiendra compte.

8. Les actes sont fondateurs, les intentions restent ce qu’elles sont : des intentions, affirma le prêtre pour la rassurer.

9. Et Jerry ? Quelles sont ses intentions ? demanda Lucie. S’interroger sur les motivations d’un tel esprit, pensa Franck.

10. Ça tenait d’une physique quantique. L’adversaire oscillait sur plusieurs états. Comme tirer la queue du tigre, fit-il.

–=| Acte 128 |=–

1. Preston, yeux rivés sur l’homme du Yum Swat, demeura immobile. Le policier possédait un M4 lui apprirent les glass-T.

2. À ses côtés, Michelle observait la même attitude raisonnable. Ils ne parcouraient pas deux mètres face à une telle arme.

3. Doug les tenait dans son viseur. Protéger les civils, son objectif. La femme s’agitait dans son dos : ne tirez pas !

4. C’est notre voisin, Preston Dex, souffla Élise. Les responsables de cela, ce sont les lunettes, les glass-T. Pas eux.

5. Et c’est sa femme, à côté de lui ? La mère de la gamine déglutit. C’est ma… mon amante. Doug enregistra l’information.

6. Sans la comprendre. Mélodie gardait le silence, collée à sa mère. Le mot était lâché. Elle tressaillit en l’entendant.

7. Comme un coup de couteau. Plus douloureux que les lames des tueurs aux glass-T. Elles s’enfoncaient moins dans la chair.

8. Le policier devait prendre une décision rapide : les abattre ou pas. Cette fichue journée se déroulait en mode binaire.

9. Vivre, mourir. Tuer, épargner. Aucune nuance entre ces polarités vitales. On va reculer, annonça-t-il. Doucement.

10. Preston les regarda s’éloigner. Les mots lui interdirent de les suivre. Pour le moment. Les cibles n’iraient pas loin.

–=| Acte 129 |=–

1. Les voiturettes stoppèrent au cinquième sous-sol. Le concierge descendit du véhicule de tête : voilà, nous y sommes.

2. Imité par les 2 femmes, Franck le rejoignit devant la double porte coupe-feu marquée d’un personnel autorisé seulement.

3. Au-delà, le cerveau, le coeur de la Tour. Énergie, informatique, tout partait d’ici, vers les étages jusqu’au sommet.

4. Les pieds irriguent la tête, fit Gia. Le front du garçon se rida: une configuration avantageuse sur un plan sécuritaire.

5. Jusqu’à ce que quelqu’un mette son pied sur l’artère principale, murmura Franck. Jerry se trouvait là, il le sentait.

6. Le concierge le regarda : à vous l’honneur, mon père. Le prêtre s’avança, poussa le battant. C’était ouvert. Il entra.

7. Sur le moniteur, en arrière-plan de la projection de ses glass-T, il vit son vieil ami. Le prêtre possédait un don.

8. Les deux femmes et le concierge l’accompagnaient. Franck suscitait l’empathie, attirait les gens de bonne volonté.

9. Une capacité dont lui même était dépourvu. Ou bien qu’il avait perdu. Les souvenirs se superposaient, se mélangeaient.

10. Peu importait, pensa Jerry. Il se tourna vers la rangée d’interfaces, se connecta à son armée prête pour le grand final.

–=| Acte 130 |=–

1. Le policier du Yum Swat marchait à reculons. Canon levé, il demanda des explications aux deux civils derrière lui.

2. Mélodie lui résuma son parcours: son voisin la poursuivait depuis ce matin. Il essayait de la tuer. Doug resta stoïque.

3. Une telle obsession relevait de la démence. Les lunettes en étaient responsables. Même la fillette les avait portées.

4. J’ai failli assassiner ma mère, confessa la fillette. L’intéressée réagit en posant une main sur l’épaule de sa fille.

5. OK, fit Doug. Vous n’êtes pas obligées de me dire tout ça. Nous devons descendre, rejoindre le rez de chaussée, et vite.

6. Élise stoppa : les étages inférieurs, là où il y a le plus de résidents. Et les accès sont bloqués, rappela Mélodie.

7. De sa poche de treillis, Doug sortit un cylindre d’aspect métallique pourvu d’un pressoir. Mél serra la main de sa mère.

8. C’est quoi ? Une fois en bas, j’ouvrirai un passage, promit le policier, à l’ancienne. Une perspective peu rassurante.

9. Ils localisèrent une issue de secours, enfilèrent les escaliers. Les lèvres de sa mère remuaient, nota Mél. Elle priait.

10. Michelle et Preston gagnèrent l’ascenseur panoramique. Les portes s’ouvrirent. Ils arriveraient en bas avant les cibles.

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Le grand-Hozirus - Neil Jomunsi Auto-édition - Ebook Projet Bradbury N° 5 Couverture : Roxane Lecomte

Le grand-Hozirus – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 5
Couverture : Roxane Lecomte

Le grand-Hozirus 

Le pitch : Comment garder les pieds sur terre quand on est à la tête de l’église la plus puissante du monde, que des hordes de fidèles se pressent pour se prosterner à vos pieds et que vous vivez dans un palais digne des Mille et Une Nuits ? En résumé… c’est difficile. Pourtant, le Grand-Hozirus a pris une décision courageuse qui, à terme, devrait modifier le cours de l’Histoire… et peut-être changer par la même occasion la place qu’il y occupe. Un nouveau commencement ?

C’est une nouvelle pleine d’humour et de vivacité que Neil Jomunsi nous proposait vendredi dernier. Le Grand-Hozirus , à qui Neil Jomunsi a trouvé tout un tas d’autres noms donnés par les fidèles :

Notre bien aimé Prophète, Messager des Volontés Célestes, Terrifiant Miracle des Vérités Indicibles et Juge des Divinités, le Grand-Hozirus, nous fait l’honneur de visiter notre plateau.

tient ce jour-là à faire une révélation en direct à la télévision.

Je pense que rien qu’à chercher des surnoms à son « héros » l’auteur s’est sans doute amusé comme un petit fou.

Mais sous couvert d’humour, Neil Jomunsi dénonce la naïveté de la masse, la facilité avec laquelle un mythe, une religion peuvent être créés. Le Grand-Hozirus lui-même sera avec ahurissement confronté à son destin de Dieu qui lui échappe. Et à ce moment on ne peut que penser en quelque sorte : « à qui va profiter cette manipulation ? »

Cette 5ème nouvelle du Projet Bradbury est encore une fois une très belle réussite. On s’y amuse, et on s’interroge. Quelle pourrait-être la suite des aventures de notre « héros » ?

Vous pouvez l’acheter pour 99 cts € par exemple sur Kobo , Smashword et Amazon

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Une autre chronique chez Claire Billaud 

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Fragments d' Olivier Chapuis. Editions de Londres - Coll. East End / Noirs  Ebook - Septembre 2013

Fragments d’ Olivier Chapuis.
Editions de Londres – Coll. East End / Noirs
Ebook – Septembre 2013

Fragments

Chez l’éditeur : Parce que même si nous nous sommes résolus à indiquer en page de titre le mot « nouvelle », nous trouvons que celui-ci ne sied pas convenablement à Fragments. Pas plus que son dérivé « micro-nouvelle ». C’est pour cela que nous parlons en 4e de couverture d’album photo sans image. Les trente-sept fragments de ce recueil sont autant de clichés – on ne fait évidemment pas allusion au sens péjoratif – du monde dans lequel nous vivons. Des instants de vie parfois plus que des histoires en tant que telles, comme si nous nous retrouvions l’espace d’un moment dans l’existence d’un autre.

Peut-être aussi, parce que nous voulons redonner envie aux lecteurs de lire des textes courts, format qui se prête formidablement bien au numérique, et que nous désirons présenter la « nouvelle » sous un jour nouveau.

En fait, Fragments est à la fois le meilleur titre et la meilleure description que nous puissions trouver. 

L’éditeur Les éditions de Londres ainsi que le directeur de la collection East End, Jean-Basile Boutak, n’auraient pu trouver meilleurs mots pour présenter Fragments d’Olivier Chapuis, la toute première œuvre de cette collection. Avant toute chose, je remercie chaudement Jean-Basile qui m’a permis de découvrir gracieusement Fragments. C’est un très beau cadeau, vous pouvez me croire. Si vous en doutez, laissez-moi vous expliquer ci-après pourquoi ces Fragments m’ont touchée, et dans certains cas bouleversée

Ces neuf Fragments nous invite à porter notre attention sur 37 instantanés, ou clichés pour citer l’éditeur.

Olivier Chapuis égratigne d’une plume allègre et fine nos conduites sociales et sociétales. Tout y passe de notre quotidien intime : la vie de couple, les premiers émois sexuels, l’adultère, le divorce, l’enfance, la vieillesse, la maladie, la crainte de la mort. Certains textes font sourire, comme par exemple Pinson qui n’est autre que le petit nom donné à l’homme du couple, qui se demande bien quelle mouche a piqué sa copine pour qu’elle l’affuble d’un tel sobriquet. J’ai savouré. Le même sourire a fleuri sur mes lèvres avec Ma femme aussi, dialogue entre deux hommes : Arthur et Antonio quittés par leurs épouses. C’est bourré d’humour dont voilà un aperçu :

Ta femme et toi, vous vous entendiez plus très bien n’est-ce pas ? 

Non, elle portait un sonotone. Entre nous, les dialogues de sourds étaient monnaie courante. 

Libido met en scène un jeune garçon se préparant à son premier rendez-vous qui, il en est certain ne pourra le mener qu’à son dépucelage. L’auteur nous fait vivre les craintes d’ Arthur qui se bagarre avec sa libido se demandant s’il ne devrait pas s’occuper sérieusement de paupaul avant d’approcher de trop près sa copine. La chute est vraiment rigolote.

Fragments est du genre noir et ce n’est pas pour rien.

Le roman noir sait à merveille décortiquer le monde, le livrer sans fioriture dans ses plus vils instincts et attitudes. Fragments fait honneur au genre.

Il suffit de lire les deux premières textes pour tout de suite en être persuadé.

Avec Au naturel nous voilà en visite dans l’univers carcéral qui selon nos critères actuels est un petit paradis mais nous en sommes évidemment bien loin dans ce texte à l’humour noir. Un petit extrait pour le plaisir :

A l’époque il a fallu s’adapter ou disparaître. Ceux qui ont survécu ne supportent plus le goût du lait bio, de la salade sans additifs et tournent de l’oeil à la vue d’un arc-en-ciel.

La suivante m’a particulièrement séduite par son sujet de l’uniformisation de la société, le capitalisme ravageur par une multinationale dominante. J’y ai bien retrouvé ce qui, je l’avoue, me fait peur. 

Les accros du shopping déprimaient. Les gastronomes aussi puisque les Ben’Jo fast food avaient quasi éradiqué toute autre forme de nourriture.

 Vlan, un coup dans les gencives !

Olivier Chapuis aborde beaucoup de thèmes avec brio. Sa sincérité coule de chaque mots, chacune de ses phrases. Lorsqu’il parle de la situation des clandestins comme dans Etre , clandestins poursuivis aussi comme dans Asile avec un pygmée ou encore La balade des perdus l’histoire de cette mère seule avec ses deux enfants vivant dans un studio, bossant pour un salaire de misère qui a été dénoncée.

Autant de textes qui pointent ce qu’il y a de plus ténébreux, triste, résigné en chacun de nous : notre soumission, notre lâcheté, l’acceptation d’un sort pour ne pas en tenter un autre…et encore bien plus de sentiments que ces Fragments suscitent en nous. C’est une bonne chose.

Fragments est donc une lecture que je recommande plus que chaleureusement. Non seulement le style de l’auteur est au service du noir avec une technique hors paire mais en plus il est impossible que parmi ces 37 clichés vous ne soyez pas remués par la plus grande majorité d’entre eux.

Une bien belle entrée en matière pour la Collection East End.

Ebook sans DRM à 3 € 99 ( tous supports ) chez L’immatériel 

Lisez une belle interview d’ Olivier Chapuis sur le site des Editions de Londres  

La présentation par l’éditeur de Fragments sur le site

versatile-bloggerThe Versatile Blogger Award

Je dois ce tag inédit pour moi à Cathy @tulisquoi du blog du même nom que je vous conseille fortement de consulter. C’est une vraie caverne d’Ali Baba pour amoureux des livres ( papiers ET numériques ).

Merci copine !

Versatile, j’avoue que je le suis un poil, car cet été j’ai fait une assez longue pause et il arrive que je ne publie rien pendant une ou deux semaines.

Donc, comme j’ai compris le jeu, il me reste à vous dévoiler 7 petites choses sur moi.

Je vais commencer par reprendre la dernière révélation de Tulisquoi parce que c’est rigolo.

1 / J’aime les plats épicés et / ou en sauce , la bière belge ( mais récemment j’en ai goûté une japonaise qui n’était pas dégueu ). Je n’aime pas le vin rouge MAIS je raffole du vin blanc, particulièrement le muscadet ( logique, j’habite dans le vignoble nantais ). Je n’aime PAS le chocolat , et ne cours pas du tout après les desserts. Je suis sel, voilà ce qui selon les légendes de grands-mères expliquerait le fait que j’ai eu trois garçons ( devenus grands…tralala ).

2 / J’ai arrêté les études après mon Bac ( série B …là, je suis certaine que les jeunes se demandent : «  C’est quoi ce bidule ? » tout simplement, un bac économique et social ) J’ai fabriqué mon premier enfant la même année, et il est né en 1984 ! Cela ne signifie pas que je n’ai jamais travaillé, j’ai fait de petits boulots de crotte ( faut bien vivre quand on élève seule ses fils ) mais j’ai eu la chance de bosser comme assistante documentaliste en collège ( ZEP ), une expérience très enrichissante humainement et professionnellement. J’ai aussi été secrétaire médicale pour trois médecins généralistes. Un métier que j’adorais, qui m’a beaucoup apportée et qu’il m’arrive de regretter. J’ai dû arrêter pour cause de dépression ( longue, très longue ) Aujourd’hui, je débute une nouvelle activité. Pas d’inquiétude, soyez ( encore un peu ) patients, je vous en parlerai plus en détail sous peu. Les plus impatients peuvent faire un tour sur ce forum dédié au numérique ( mon pseudo est facilement identifiable )

3 / J’ai deux particularités physiques, qui ne se décèlent pas facilement. Mon appendice est à gauche et j’ai deux luettes ( en terme médical luette bifide)…vous savez, le truc au fond de la gorge ! Il paraît qu’à ma naissance, j’ai fait sensation. I’ was born to become a star ! :-p

4 / Je suis myope comme une taupe, sans exagération aucune. Retirez moi mes lunettes, ou si je les casse, c’est simple je ne peux plus déambuler, même chez moi ( je me prendrai tous les murs car, j’ai aussi beaucoup de mal à estimer les distances ). Je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez selon l’expression commune. Autant vous dire la tragédie si la vieillesse me prive de lecture ! Ceci dit, avec l’âge je deviens presbyte, ce qui compense un peu ( mais alourdit considérablement les frais d’optique).

5 / J’adore danser. Je suis une vraie dingo lorsque j’assiste à un concert. Nous les choisissons soigneusement et, nous savons que ça va swinguer, valser, secouer dans tous les sens. Je peux être increvable dans ces moments là ( surtout si il y a d’la bière ). Notre dernier concert c’était les Zoufris Maracas ( si vous connaissez pas, allez donc sur leur site : http://zoufrismaracas.com/ )

6 / J’ai peur de l’eau, bien que sachant nager ( seulement la brasse, et c’est déjà ça ). Jamais vous ne me verrez sauter dans une piscine. Merci à l’imbécile de maître-nageur qui, comme ça se faisait souvent à l’époque, n’a rien trouvé de mieux que de balancer les mômes à l’eau pour voir comme ils se dépatouillaient…Et puis j’ai toujours peur de perdre mes lunettes. Et puis je suis frileuse de toutes façons. Dire que je ne sais même pas faire la planche ! o-O

7 / Ah tiens, voilà la dernière petite révélation arrivée. Tadam…

Je suis ochlophobe ce qui signifie que j’ai peur de la foule en tant que masse. C’est gênant, je vous assure. Et, allez cadeau, je déteste faire les magasins ( sauf, les librairies of course ).

Voilà, les sept petites choses sur moi que vous ne connaissiez sans  doute pas. 

Le relai se déroule ainsi : 

Afficher fièrement le logo du Versatile Blogger Award en haut du post dédié.

  1. Remercier chaleureusement le blogueur ou la blogueuse qui vous aime et vous le fait savoir.
  2.  Lister sept petites choses vous concernant.
  3.  Nommer quinze blogueurs méritants.
  4. Prévenir les quinze Blogueurs que vous les aimez en laissant un petit message sur leur blog.

Je ne connais pas 15 blogueurs, enfin peut-être mais je pense que bon nombre ont déjà participé à ce Versatile Blogger Award alors je vais titiller certains pour les faire sortir de leur tanière.

Tout d’abord Lilian Peschet , auteur mais qui rédige aussi sur son blog de supers interviews d’auteurs et des chroniques littéraires, comment dire ? …pas banales.

Ensuite Chti_suisse un blogueur bien sympa que je ne vous présente plus.

Mais aussi De Ma Plume A Vos Oreilles parce qu’elle est sympa, curieuse et qu’elle parle aussi musique, ciné, expos…

Enfin, Le Château de Gaby 

A votre tour les amis et encore merci à Cathy / Tulisquoi

La Brigade des loups : 2ème épisode Lilian Peschet Voy’el- collection e-courts Couverture : El Theo

La Brigade des loups : 2ème épisode
Lilian Peschet
Voy’el- collection e-courts
Couverture : El Theo

La Brigade des loups : épisode 2

Résumé par l’éditeur : 2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Un attentat dans un centre commercial de Bucarest. Des revendications d’un groupe indépendantiste moldave. Une autre bombe qui doit exploser. Mais l’ennemi se trouve-t-il vraiment à l’extérieur de Bucarest ? La Brigade risque beaucoup à enquêter sur une affaire où elle n’est pas désirée… 

Quel plaisir de retrouver les enquêteurs de la Brigade des loups !

L’épisode 2 laisse encore une fois la parole aux membres de la Brigade sous forme de récit choral.

L’auteur est toujours aussi proche de ses personnages, qu’il parvient à animer tout en leur donnant une épaisseur. Ainsi nous pénétrons dans leurs souvenirs, qui sont tristes et tragiques pour la plupart. J’y ai senti un réel attachement pour les membres de la Brigade qui bien que souffrant de lycanthropie se révèlent parfois bien plus humains que les non-atteints.

Et cette Brigade se sert les coudes.

Donc Bucarest est menacée par un groupe d’extrémistes poseurs de bombes, le NRM ( Nouveaux républicains moldaves ). Même si la présence de la Brigade des loups ne plaît pas sur les lieux du drame, l’équipe va tout de même remonter les traces des terroristes supposés.

On retrouve ce côté politique qui était déjà plaisant dans le premier épisode, et on apprécie la fluidité de l’histoire, qui, bien que courte, expose clairement les faits. L’écriture de l’auteur lui permet ce tour de force. Et puis, même si sa réputation de bûcheron de l’écriture lui colle à la peau, Lilian Peschet introduit sensibilité et tendresse, il y a vraiment des lignes émouvantes. A l’image de la citation suivante de Yakov plongeant dans ses souvenirs :

En cet instant, toi et ta bouteille, moi et la lettre,  ‘ »nous  » n’existait plus.

Il est impossible de ne pas être captivé par ce récit. On suit avec intérêt la progression des recherches menées par l’équipe et même si il s’agit d’une uchronie, la lecture est aisée.

Je suis déjà impatiente de retrouver La Brigade des loups !

Un grand merci à Lilian de m’avoir permis de le lire en avant-première.

Cet épisode est à 99 cts d’€ et vous pouvez le télécharger, entre autre, sur L’immatériel

Le premier épisode est gratuit, vous pouvez lire mon avis à cet endroit

L’avis de Cécile Duquenne sur La Brigade des loups, épisode 2 sur son blog

Au service des insectes - Cindy Van Wilder  Editions Voy'el 2013- coll. E-courts Couverture : Léa Vera Toro

Au service des insectes – Cindy Van Wilder
Editions Voy’el 2013- coll. E-courts
Couverture : Léa Vera Toro

Au service des Insectes

Les éditions Voy'[ El ] et plus particulièrement la collection ecourts m’ont proposé un partenariat ( un livre contre une chronique ) que j’ai accepté avec plaisir. En effet, si vous lisez régulièrement ce blog vous aurez constaté que j’aime beaucoup les nouvelles. C’est ainsi que j’ai eu le bonheur de découvrir la plume et l’imagination de Cindy Van Wilder à travers Au service des Insectes.

Les humains ont été victimes de la peste, leur monde de Murailles est délabré.Ils y survivent tant bien que mal alors que les Insectes de leur côté se sont organisés. Dans leurs ruches, gigantesques, ils prennent soin de leurs cocons ( Fourmis, Bousiers, Scarabées, Guêpes, Abeilles ) tout en recrutant pour se faire des nourrices humaines. Bess est l’une d’entre elles.

Bess, comme ses compagnes d’équipe doit nourrir les cocons avec de la gelée royale mais aussi les toucher, caresser. Il semblerait que les émotions humains soient vitales aux cocons.

La Ruche est telle une citadelle imprenable, la surveillance y est particulièrement drastique.

L’auteur nous raconte à travers Bess, une journée de travail dans la Ruche, une journée qui prendra une tournure dramatique avec une intrusion sous forme de raid qui sèmera la panique.

Evidemment je ne peux vous en dire plus sous peine de casser la chute de cette histoire.

J ‘ai apprécié les mots de l’auteur qui parviennent sans difficulté à créer l’atmosphère entre les odeurs, les descriptifs, et les émotions qui se jouent en Bess.

Le reste venait de mon imagination elle-même qui voyait réellement les Insectes et qui en frissonnait de crainte. Et non ce n’est pas une nouvelle d’horreur, mais oui, elle joue sur le registre de nos phobies.

Comme Cécile Duquenne sur son blog , j’aurais apprécié un peu plus d’éclaircissement quant à la fin. Mais cela n’enlève rien au plaisir que j’ai eu à lire Au service des Insectes malgré ma trouille des guêpes et autres bestioles vrombissantes.

Je vous conseille cette lecture.

Cette nouvelle, ebook sans DRM est à 99 cts d’€ et vous pouvez l’acquérir via le site de l’éditeur.

Pour connaître mieux Cindy Van Wilder faites un tour sur son blog

3000 pieds – sommaire
<< actes 101-110 • actes 111-120 • actes 121-130 >>

–=| Acte 111 |=–

1. Elles étaient presque arrivées lorsque, épuisée, Élise lâcha prise, entraîna sa fille dans sa chute malgré ses efforts.

2. L’atterrissage fût amorti par un tapis de sacs de linge sale. Mélodie, sonnée, parvint à s’extraire. Elle aida sa mère.

3. Les containers sur roulettes alignés le long de murs blancs. Des postes de tri numérotés. Un espace soigné, organisé.

4. Élise s’affala sur une chaise sous le regard sévère de Mélodie. Une fille qui ne posait plus les mêmes yeux sur sa mère.

5. Je suis désolée, fit-elle. Mél la toisa avec froideur: désolée de quoi ? D’être tombée ? De nous cacher ta 2ème vie ?

6. Ce n’était pas juste, pensa Élise. Trop jeune, sa fille ne comprenait pas mais le mal était fait, exposé en plein jour.

7. Preston dévala les escaliers, direction le 105ème, là où se trouvaient les cibles. Michelle poussa la porte coupe feu.

8. Le niveau se divisait en services techniques d’un côté, appartements de l’autre. La blanchisserie, à droite, nota-t-il.

9. Élise étudia le plan d’évacuation, un panneau aux couleurs criardes fixé au mur. Emprunter les issues de secours ?

10. Mélodie secoua la tête : trop prévisible. Ils nous trouverons toujours, où qu’on aille. Nous devons les… stopper.

–=| Acte 112 |=–

1. Une main géante le tira vers le haut quand le parachute de secours se déploya, Martyn, souffle coupé, serra les dents.

2. Le résident fila devant lui. Un moment irréel entre ciel et terre. Le type avait perdu ses lunettes, agitait ses bras.

3. La terreur peinte sur son visage. Le pauvre bougre ne comprenait pas comment il se retrouvait là, à 2 doigts de mourir.

4. Martyn se posa en douceur, des corps gisaient dans une mare de sang sur le parvis. Il fut rejoint par des hommes armés.

5. Qui êtes-vous ? Qu’est-ce qui se passe dans la tour ? demanda l’un d’eux. Le sportif remarqua les camions des télés.

6. La troupe le pressa à l’écart. Martyn les informa : il y a un type à vous là-haut. Seul. Il a perdu toute son équipe.

7. Où se trouve-t-il ? Il leva la main vers les nuages. La terrasse du 216ème, votre gars m’a aidé à fuir ce cauchemar.

8. 216ème. Doug pressa de nouveau la détente. Il visait les membres inférieurs, tirant sans tuer. Mais c’était compliqué.

9. Avec une balle dans la cuisse, certains se relevaient. Le policier prit de la distance à travers le dédale de couloirs.

10. Il parvint aux escaliers qu’il descendit sans attendre avec l’espoir que Martyn avait réussi, qu’il enverrait de l’aide.

–=| Acte 113 |=–

1. Durant tout ce temps, vous n’avez jamais rien su, s’étonna la Yum Girl. Franck considéra la question et sa vérité.

2. J’étais aveugle. Son regard plongea vers la table macculée. Sans doute, je ne voulais pas le voir tel qu’il était.

3. Quand vous avez réagi, il était trop tard… souffla le concierge. Lucie les regarda, se demanda si elle pouvait parler.

4. Le prêtre l’encouragea. Vous dites qu’il croit avoir assassiné sa famille ? Jerry vit dans un autre monde, répondit-il.

5. Les glass-T ont été utilisées en psycho-thérapie. Elles offraient des perspectives. Des erreurs ont été commises.

6. À l’asile, l’approche a été testée pour effacer son état sociopathe, stimuler l’empathie. L’empa quoi ? fit le garçon.

7. La capacité à ressentir les émotions. Cela consiste à plonger le patient dans un monde en paix projeté via les glass-T.

8. On dirait un truc à la Orange Mécanique, fit Gia. Le garçon arqua un sourcil circonspect. Un vieux film, précisa Gia.

9. En tout cas, cette méthode a échoué, reprit Lucie. Au contraire, contra-t-il, ça fonctionne. Le trio interloqué le fixa.

10. Jerry m’aime. Il éprouve un sentiment, l’affection d’un élève envers un mentor, c’est pour cela qu’il ne me tue pas.

–=| Acte 114 |=–

1. Les stopper ? Tu as perdu la tête, tança sa mère. Mélodie le répéta : elles ne tiendraient pas. Elle regarda sa fille.

2. Vêtement déchirés, croûtes de sang séché. Cheveux hirsutes. Elle ressemblait à… une victime de catastrophe naturelle.

3. Élise sentit la crosse du 9 mm à travers la poche de son pantalon. Pas question de les tuer. Je sais, maman, fit Mél.

4. Sa mère s’approcha, prit ses mains. Je suis désolée, ma chérie. Mélodie la serra : j’ai peur maman, peur que tu partes.

5. Preston entra le premier. La blanchisserie s’occupait une surface importante, une enfilade de couloirs et des pièces.

6. Le binôme commença l’exploration. Sa partenaire inspecta un bureau, puis se replaça dans son sillage. Elle le couvrait.

7. Le seul moyen consiste à les enfermer, ici. Une seule issue et l’on peut verrouiller la porte. Mélodie montra les clefs.

8. Ils n’entreront pas à 2, réfléchit sa mère. Un seul vérifiera la pièce. C’est pour ça, dit sa fille, que je vais rester.

9. Tu as dit que… Oui, je sais. Mais je suis plus petite, légère. Je peux remonter par le conduit. Élise secoua la tête.

10. Michelle inspecta la pièce, des fers à repasser abandonnés attendaient une main ouvrière. Preston visita la suivante.

–=| Acte 115 |=–

1. Ne vous méprenez pas, fit Franck, à un moment, l’élève défie le maître. L’instant viendra où il voudra me supprimer.

2. Face à ses amis à la mine sombre, le prêtre arbora un sourire sardonique : du moins, il essayera. C’est dans ses gènes.

3. Ça veut dire qu’il est dans la tour ? réfléchit le concierge. Oui, confirma Franck. Ce massacre est son chef-d’oeuvre.

4. Il l’a organisé dans les moindres détails. Jerry a probablement observé tous les résidents. Il a vécu parmi vous.

5. La révélation jeta un froid. Chacun se mit à fouiller sa mémoire. Peine perdu. Ce genre de malade possédait un talent.

6. Celui de se fondre. De se comporter comme un caméléon. Franck saisit les glass-T, les tourna dans ses mains, pensif.

7. Il s’est intégré à la vie de la tour, jouant à monsieur tout le monde. Il s’est aménagé un poste d’observation.

8. On ne peut pas fouiller 240 étages, dit Lucie. C’est de la folie. Les porteurs de lunettes finiront par nous tuer.

9. Dommage que le réseau soit HS, fit le garçon, j’aurais pu établir la liste des nouveaux venus des dernières semaines.

10. Cela dit… réfléchit-il à voix haute. Trois têtes se posèrent sur lui. Je… Ce n’est qu’une hypothèse, hein, une idée.

–=| Acte 116 |=–

1. Selon Mél, la barricade, un embouteillage de chariots à balles, les retiendrait le temps qu’elle grimpe dans le conduit.

2. Élise, cachée dans le couloir, fermerait le local, puis récupérerait sa fille un étage au-dessus. Un plan simple.

3. En sueur sous une montagne de vêtements et de draps, son esprit anxieux révisa son jugement. Ça paraissait dingue.

4. Courbée dos au mur, Mélodie réprima le tremblement de ses jambes, mains sur les cuisses. Une attente interminable.

5. À droite, la demi-douzaine de locaux de réception. Là où arrivait le linge des appartements clients. Preston s’engagea.

6. Dans l’allée, il poussa des chariots sur le côté, y jeta un oeil. Les mots l’avertirent : la gamine se montrait maline.

7. Élise plaqua sa main sur la bouche lorsqu’elle sentit qu’elle bougeait. Elle retint sa respiration. Ferma les yeux.

8. Quand la tête de Mr Dex franchit l’ouverture, Mélodie le fixa, paralysée. Son voisin arborait toujours ce visage dément.

9. Comme prévu, il se rua sur la barricade. Comme prévu, Michelle lui prêta main forte. À deux, ils iraient plus vite.

10. La fillette siffla, grimpa sur la chaise, disparut à travers la trappe. Élise quitta sa cachette. C’était à elle d’agir.

–=| Acte 117 |=–

1. 199ème étage, Doug atteignit le premier objectif qu’il avait assigné à son groupe. Il pénétra dans le poste de sécurité.

2. Personne. Le mur vidéo, les ordinateurs, tous éteints. Il s’arrêta devant chaque poste de travail, remarqua un post-it.

3. Je me nomme Gia, lut-il. Nous sommes 3 survivants. Si vous lisez ceci… Il reposa la missive. Deux écrans s’allumèrent.

4. Sur le premier, une femme claqua une porte, la verrouilla, puis s’enfuit à toutes jambes. 105ème, indiquait l’écran.

5. Sur le second, quatre personnes attablés à une terrasse. Doug nota l’étage. La vue bougea alors, l’image se stabilisa.

6. La même scène, prise d’un autre lieu. Doug comprit: quelqu’un épiait ces gens. Sa main se serra sur la crosse de son M4.

7. Bonne nouvelle, se réjouit-il. Il y avait des survivants. Les rejoindre, les mettre en sécurité devinrent ses objectifs.

8. Au 105ème, l’image fixait la porte. Au 50ème, il mémorisa les visages, 2 femmes, 2 hommes. Il sourcilla : un prêtre ?

9. Doug quitta le poste, décidé à protéger ces gens. Il dévala les escaliers, l’esprit rempli des visages de ses hommes.

10. Ces survivants… Il ne comptait pas faillir à son devoir. Une mission, un objectif. Toute sa vie. Il ferait honneur.

–=| Acte 118 |=–

1. L’hypothèse du concierge se tenait, pensa Franck. Elle correspondait au style de Jerry. Gia esquissa une moue sceptique.

2. Dans les souterrains ? Piqué au vif, le garçon se pencha vers elle : tu sais combien il y a de niveaux sous la tour ?

3. Pas 240, fit-elle. Aires de livraison pour les camions, parkings, secteurs techniques, recyclage, production électrique.

4. Le cœur de l »édifice est enterré, fit le gamin. Qui contrôle le sous-sol, contrôle la surface, acheva-t-il avec brio.

5. Il avait raison, songea Franck. Que l’on descende ? s’inquiéta l’épouse. À sa tête, cela semblait hors de question.

6. Je ne connais pas Jerry, mais d’après ce que j’en ai aperçu, c’est le Diable. Et je refuse de me jeter dans sa gueule.

7. Les accès sont bloqués, comment s’y rendre ? raisonna la Yum Girl. Ses yeux s’illuminèrent alors : la plate-forme !

8. Le concierge lui adressa un sourire. Franck se demanda de quoi ils parlaient. Lucie se ratatina au fond de son siège.

9. Pendant que vous tapiez la discussion avec ce malade, on a essayé de quitter les lieux, expliqua la bimbo. Il acquiesça.

10. L’ascenseur est HS ? Et il y a plein de résidents, ajouta Gia. J’ai jamais dit que ça serait facile, réagit le garçon.

–=| Acte 119 |=–

1. À la réflexion, se dit Mélodie, maman avait raison : c’était une idée de dingue. Mais elle ne pouvait plus en changer.

2. En dessous d’elle, elle vit Michelle qui tentait de grimper. L’amante de sa mère, glissait, entraînée par son poids.

3. Parois lisses, progression lente, elle ne tiendrait pas 3 étages. Mélodie avait donné rendez-vous à sa mère au 106ème.

4. Preston essaya d’enfoncer la porte. Après plusieurs coups d’épaules, il dut se rendre à l’évidence. Ils étaient coincés.

5. Élise emprunta les escaliers, survolant les marches. Le 106ème. Elle ignorait dans quel appartement échouerait sa fille.

6. En toute logique, elle ouvrirait la porte de l’intérieur. Attendre. Élise détestait cela. Bouger, c’était survivre.

7. Via les glass-T de Preston, Jerry explora le local. Aucune autre issue. La gamine avait parfaitement joué le coup.

8. Il choisit le plot bleu le plus proche. La vue changea, se fixa sur un visage meurtri, mort. Son pion lâcha sa proie.

9. Une nouvelle tâche l’attendait. Jerry s’intéressa à un autre pièce de son échiquier en 3 dimensions sur 240 niveaux.

10. Par la trappe, Mélodie bascula dans une chambre. Elle se figea au milieu. Une ombre sous la porte. Quelqu’un attendait ?

–=| Acte 120 |=–

1. L’impression de quitter la relative sécurité du mall du 50ème, pour se jeter en enfer. Une folie. Lucie n’aimait pas ça.

2. Elle n’aimait pas Gia non plus. La trêve tiendrait jusqu’à la fin de ce cauchemar. Une fois sortie, il y aurait justice.

3. Pour le moment, pas d’autre choix que suivre la décision du groupe. Elle le savait: rester seule, c’était se condamner.

4. Ils empruntèrent le monte-charge, sans croiser de porteurs de glass-T, traversèrent la galerie, désertée par la horde.

5. Le concierge s’arrêta au bord du quai, main sur les hanches, un air perplexe : où sont-ils ? Peu importe, fit Franck.

6. Il s’avança vers la plate-forme, ouverte, avec sa voiturette à l’intérieur. Le garçon s’expliqua. Il avait eu de la chance.

7. Franck regarda le veston crasseux, déchiré par endroit. Lui même avait été éprouvé. Il se tourna vers Gia et Lucie.

8. Des survivants, se dit-il. Le garçon trouva une boite à outils. Dans la plate-forme, il dévissa le panneau de contrôle.

9. Ça ne fonctionne que pour descendre, expliqua-t-il. C’est mécanique, l’ascenseur est entraîné par son propre poids.

10. On va s’écraser, fit Gia, inquiète. Non, le frein reste serré. Un sécurité standard. On est pas dans un film, sourit-il.

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Kukulkán - Neil Jomunsi Auto-édition -Ebook Projet Bradbury N° 4  Couverture : Roxane Lecomte

Kukulkán – Neil Jomunsi
Auto-édition -Ebook
Projet Bradbury N° 4
Couverture : Roxane Lecomte

Kukulkán

Pitch : Lorsque Cayetano est appelé ce matin-là pour résoudre un problème de termites chez Jane, une vieille Américaine un peu illuminée persuadée d’avoir des démons sous son plancher, l’exterminateur est à mille lieues de se douter de ce qui se trame dans le sous-sol de Villa Nueva. Aidé par Zorro, son fidèle compagnon à quatre pattes, il devra affronter des entités anciennes et depuis longtemps oubliées, mais qui n’ont rien perdu de leur puissance.

Cette fois Neil Jomunsi nous refait voyager. En route donc pour le Guatemala, ses paysages, ses habitants et leurs usages.

Le personnage central, Cayetano, est intègre et ne se défile jamais devant un travail même si comme pour Jane, la vieille hurluberlue, il pressent qu’il risque de se déplacer inutilement avec son fidèle compagnon, le chien Zorro.

Comme les pompiers, il s’astreignait à se déplacer systématiquement pour constater les faits, quitte à ce qu’il s’agisse d’une fausse alerte.

Ce duo homme-canidé fonctionne à merveille. Zorro parlerait que cela ne m’aurait pas surprise tant ils sont tous deux attachants et attachés l’un à l’autre.

Un ton plus léger donc pour cette 4 ème nouvelle du Projet Bradbury, ce qui ne signifie pas pour autant que l’auteur n’y introduit pas un pied de nez fort bien venu aux profiteurs et rapaces.

Cayetano n’est pas homme à faire l’autruche, sa probité va le mener à faire une découverte qui tirera la nouvelle vers la fantaisie ( avec un clin d’oeil mais pour savoir à qui, lisez l’article de présentation de la nouvelle sur le site de Neil Jomunsi ).

 Kukulkán est une nouvelle au ton plus léger, bien rythmée en péripéties avec une chute qui m’a complètement réjouie. J’ai beaucoup apprécié Cayetano et la ballade au Guatemala. Le côté mythe est aussi bien agréable.

Comme les précédentes, Kukulkán est à 99 cts sur Amazon  et sur Smashwords  et bientôt sur Kobo et iBookstore.

Le #Projet Bradbury est hébergé sur le site d’ActuaLitté

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L’avis de Chti_suisse sur son blog

Mes avis de lectures concernant les 3 premières nouvelles

Bonne lecture ! 

#MTC de Stéphane Jouanny Editeur : CPPresse  Août 2013  Couverture Florent Vaille

#MTC de Stéphane Jouanny
Editeur : CPPresse
Août 2013
Couverture Florent Vaille

Moi, Représente Tous, Et parle au nom de Ceux

Mon objectif : fuir cette réalité qui m’angoisse en m’efforçant de fabriquer mon bonheur de toute pièce, dans l’espoir que celui-ci existe. En attendant, je sors. Je bois aussi. Beaucoup. Mais qu’importe mes choix, tout stagne sans amour et se traîne sans éclat. Jusqu’à ce que je la rencontre : ELLE.

Cette dope divine qui grouille dans votre muscle cardiaque et qui éradique toute forme de mal-être.

La vraie question : jusqu’à quand ?

Voilà un premier roman qui aurait bien mérité le battage médiatique de cette satanée rentrée littéraire. J’ai appris cette publication sur twitter en suivant l’auteur Stéphane Jouanny ( @StephaneJouanny ), attirée par les extraits proposés, impression favorable confortée par la recommandation d’un autre auteur que j’aime beaucoup Michael Roch ( @MchlRoch).

Le jeune narrateur ( l’auteur ) traverse son existence en posant regard lucide sur la société qui l’entoure, et plus particulièrement cette jeunesse dorée des beaux quartiers parisiens. Je vous assure qu’après cette lecture je ne vois plus cette jeunesse de la même façon. Je dirais même que j’ai eu de la peine et pas mal de pitié pour elle. Comme quoi, en effet, l’argent ne fait pas le bonheur mais y participe tout de même, soyons honnêtes.

Je ne suis donc pas un fan invétéré de la ‘jeunesse dorée’ et des ‘ fils à papa ‘. Je gerbe en effet l’idée de cette vie facile, cet état de richesse et de désinvolture que l’on n’a pas mérité.

Ce jeune homme s’interroge sur le monde, l’emploi, les relations humaines, l’amour, l’amitié. Il fait la noce souvent, abus d’alcool, du sexe sans lendemain avec des partenaires paumées et superficielles jusqu’au jour où ELLE déboule dans sa vie. Il a une vision idéaliste de l’Amour. Tout de suite entre eux c’est l’osmose. Jusqu’ici il était triste en son for intérieur, le tourbillon de sorties, de cuites ne servant qu’à masquer son mal être.

Notre amour n’est pas l’addition de deux semblables qui forment un tout, notre amour est la fusion d’un résultat qui tend vers l’infini. 

Stéphane Jouanny sait manier l’écriture, il en a une telle maîtrise que le lire c’est comme converser avec lui, ou l’écouter dénouer les mots, les semer sur notre route, créer tout un registre d’émotions et de partage autour d’une histoire qui peut paraître banale. Une histoire d’amour pensez-vous donc, le sujet est éculé. Sans doute, mais ici, il y a à la fois beaucoup de pudeur dans l’approche et tout autant d’images et de vocabulaire percutants. On sent bien que le souhait de l’auteur repose sur l’envie de partager une / son histoire, car ce roman est autobiographique à 80 % et ELLE existe pour de bon.

Les histoires d’amour durent-elles ? Celle-ci plus qu’une autre ? Vous le saurez si vous le lisez et franchement détournez un peu votre attention de ces 555 romans agités sous votre nez depuis le 21/08 et pensez à vous offrir, ou offrir celui-ci.

Sachez que parmi les pages de Moi, Représente Tous Et parle au nom de Ceux, il y a plein de petits papiers disséminés. Il y a tant de phrases que j’aimerais partager avec vous alors pour finir une dernière citation.

Nous vivons tous avec des secrets inavouables et nous cachons tant bien que mal nos vérités profondes. Je n’aime pas ou plus la vie, qu’importe si je ne sais plus quelle intensité choisir ; toujours est-il que je ne peux livrer cela à personne, au risque de choquer mon interlocuteur ou de me faire interner. Nous enfouissons alors cela pour paraître standard, mais nous ne le serons jamais.Les Hommes ont bâti un monde sur des inégalités et des non-dits, et nous devons à présent jouer du paraître pour ne pas quitter cette voie qui mènerait à l’anéantissement pur d’une destinée ancrée dans le collectif commun.

Roman édité par CpPresse, vous pouvez l’acheter sur le site  ainsi que sur ama…

Retrouvez Stéphane Jouanny sur son blog . 

Le dernier invité - Neil Jomunsi  Auto-édition - Ebook Projet Bradbury N° 3  Couverture : Roxane Lecomte

Le dernier invité – Neil Jomunsi
Auto-édition – Ebook
Projet Bradbury N° 3
Couverture : Roxane Lecomte

Le dernier invité

Le mot de l’auteur : Les enterrements ne sont jamais une partie de plaisir et Edith ne le sait que trop bien: l’adolescente vient d’assister à celui de sa grand-mère adorée. Une fois le cercueil sorti de l’église et déposé dans sa dernière demeure, le cortège se sépare et la famille se retrouve dans la maison familiale. On dresse alors la table pour le dîner. Mais il semblerait que tous les invités ne soient pas encore arrivés.

Cette troisième nouvelle du #ProjetBradbury est sans aucun doute celle qui m’a le plus touchée.

Même s’il y existe une bonne part de surréalisme, elle n’en est pas moins l’objet d’une réflexion et d’un regard pénétrant sur la place que la mort tient dans notre société : comment la perçoit-on ? Comment la célébrons-nous ? Comment enfin parvenons nous à assimiler cette étape et celle-de ceux que nous accompagnons dans leur dernière demeure ?

Ici, c’est à travers le regard et les pensées de la jeune Edith que l’auteur nous encourage à questionner notre rapport à la mort.

Le côté surréel intervient avec l’arrivée de ce dernier invité à table alors que le père d’Edith estime que, oui, elle est assez âgée dorénavant.

Le dernier invité m’a émue car comme beaucoup d’entre nous, j’ai connu bon nombre de décès,famille, ou amis et ai assisté à leurs obsèques le plus souvent. Ici, j’ai revécu les moments de gênes de ces invités qui se sentent tenus d’avoir un regard malheureux dès lors qu’ils croisent le votre, leur bouille gênée, les balbutiements et la famille qui n’est pas moins gênée, ne sachant s’il faut lâcher sa douleur ou son indifférence, s’il faut rire ou pleurer …parce que la mort dans notre civilisation est largement encore tabou et qu’il n’est pas trop bon de la regarder en face. Edith, interloquée, bouleversée par le décès de sa grand-mère choyée va ce soir là rencontrer à la fois le passé, le présent et l’avenir. Un rituel de passage ? Qui sait ?

Merci à Neil Jomunsi pour cette nouvelle qui m’a vraiment bouleversée.

Le #ProjetBradbury de Neil Jomunsi hébergé sur le site d’ActuaLitté 

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Bonne lecture !

autoGRObiaphie de ¨Pierre Dupuis Editeur : Racine et Icare  Récits courts format papier 130 pages

autoGRObiaphie de ¨Pierre Dupuis
Editeur : Racine et Icare
Récits courts format papier
130 pages

AutoGRObiaphie

 

C’est sur twitter que j’ai fait connaissance avec Pierre Dupuis. Suivant le fil des conversations, un beau jour, j’apprends qu’il écrit et qu’il va être édité par Racine et Icare, une maison d’édition associative située au Havre. J’ai lu quelques extraits, attendu un peu avant de craquer définitivement et d’acheter cette autoGRObiaphie sur le site de l’éditeur.

Grand bien m’en a pris car ce recueil de textes scindé en six parties a tenu sa promesse, à savoir procurer du plaisir à la lectrice, l’émouvoir, la toucher, la titiller dans sa curiosité. Pierre Dupuis nous fait parcourir et découvrir son Je interne et chaque nouveau texte est une approche de sa personnalité, et, finalement il s’avère que Pierre Dupuis a une sensibilité exacerbée ( à mon sens ). Ces textes naviguent entre le noir, le surréalisme, l’imaginaire, l’amour et le récit franchement sociétal.

Ce sont des textes d’une grande sensibilité écrit dans un langage qui nous est proche et coutumier, d’où la sensation d’écouter un ami, un pote, un confident.

L’un de mes préférés est Le doigt sur la gâchette qui met en scène un tireur d’élite des forces spéciales. Nous suivons ses interrogations dans l’attente de l’ordre qui lui sera donné : abattre l’homme ou tenter de l’interpeller vivant.

A mon avis, Pierre Dupuis devrait tout de même tenter le roman, ou tout au moins des textes plus longs car dans ce recueil certains récits auraient gagné à être approfondis.

Agréablement surprise et contentée par autoGRObiaphie j’espère que l’auteur ne s’arrêtera pas en si bon chemin.

Une citation de l’auteur tiré de son avant-propos :

« Le but n’est pas d’idéaliser ma vie ni de me créer un monde parfait, mais de partager ce que j’ai pu vivre avec les lectrices et lecteurs qui ont pu vivre comme moi une rupture amoureuse, physique ou psychologique dans leur vie, car si mon cas est loin d’être unique, j’ai eu la chance, par la conjonction de ce qui m’est arrivé, de trouver du positif dans tous ces évènements. Cette notion de partage est sans nul doute la plus importante chez moi. »

Ce recueil est à 9 € 90 et vous pouvez vous le procurer sur le site Racine et Icare ( libraire et éditeur associatif )

Le blog de l’auteur, Pierre Dupuis est à cet endroit 

Soyez donc curieux et bonne lecture 🙂

3000 pieds – sommaire
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–=| Acte 101 |=–

1. Un tourbillon de pensées, la confusion. La peur, la colère. Mélodie se sentait perdue en enfer avec une mère étrangère.

2. Élise stoppa. Recula d’un pas. Mr Dex et Michelle se tenaient à l’autre extrémité d’un long couloir. Une seule option.

3. Court ! La fuite encore, toujours. Mélodie haleta, fatiguée. Sa mère l’entraîna, l’encouragea. Son esprit se brouillait.

4. Les mires dansaient devant les yeux. Preston enfila l’allée à côté de sa partenaire. Les mots défilaient: attrapez-les !

5. Élise essaya plusieurs portes. La quatrième s’ouvrit. Elles réfugièrent à l’intérieur. Il y avait un verrou de sécurité.

6. Preston tenta d’enfoncer la porte. À deux, ils n’obtinrent pas de plus de succès. Les glass-T se souvinrent d’un détail.

7. Un appartement cossu. Sans luxe excessif, propriétaires aisés, décoda Élise, tenant Mél par la main. Comment sortir ?

8. Michelle se chargea de récupérer la hache. L’arme bloquait l’accès vers les escaliers. Preston se posta devant l’entrée.

9. On est coincé, fit Mélodie. Elle se dégagea de sa mère: par ta faute. Je… Nous n’avions pas le choix, rétorqua-t-elle.

10. La fillette secoua la tête: tu as tout cassé. Élise leva un sourcil. De quoi parles-tu ? De nous, maman, notre famille.

–=| Acte 102 |=–

1. Le 216ème: prisé pour sa terrasse ouverte, excroissance de verre, de béton; Le déjeuner au-dessus des nuages: le must.

2. Un lieu idéal où prendre son envol, ajouta Martyn. Derrière la porte, les porteurs de glass-T arpentaient les couloirs.

3. Doug vérifia son M4, inspira profondément, la main sur la poignée. Il devait ouvrir la voie. Prêt ? fit-il au gamin.

4. Les premiers mètres, une progression rapide, sans rencontre, un silence de mort. Le policier ressentit un malaise.

5. Puis, l’allée menant au restaurant. Ils étaient tous là, vingt, trente individus. Ramassés comme un pack de rugbymen.

6. Martyn le pressa: vous devez dégager la voie. Doug hésita: que je tire dans le tas ? Il baissa son arme. Pas question !

7. Le sportif pesta. Le front du policier se plissa. À 2 pas, Il entrevit la solution, se précipita vers le poste incendie.

8. Progresser lance en main se révéla laborieux, mais au moins, il ne tuait personne. Les résidents se dispersèrent.

9. Certains perdirent leurs lunettes. Le secteur nettoyé, le duo pénétra sur la terrasse. Martyn le salua avec le sourire.

10. Le gamin toucha le garde-fou de verre : il faut l’abattre, pas le temps de le démonter. Doug comprit. Il épaula le M4.

–=| Acte 103 |=–

1. Ce type, il va nous laisser partir ? demanda la Yum Girl. Franck afficha une mine embarassée. Il nous donne 5 minutes.

2. Ce temps était sûrement déjà écoulé, s’abstint-il d’ajouter. Lucie s’approcha des corps sans vie, le visage bouleversé.

3. Le prêtre aida Gia a se relever. La bimbo déclara qu’elle se sentait assez bien pour marcher. Parfait, fit Franck.

4. Plusieurs dizaines de porteurs de glass-T s’apprêtaient à investir le café. Jerry voulait s’amuser avec eux quatre.

5. Pas les tuer, se dit-il en gagnant l’entrée. Nous allons emprunter la grande porte. Lucie et Gia reculèrent, médusées.

6. Il actionna le commande. Les volets métalliques grincèrent, remontèrent. Lentement. Franck en jura presque, stupéfait.

7. Le concierge rejoignit le café « le 50ème ». Il surgit de l’allée, manqua d’étoffer un juron. La minihorde avait disparu.

8. Les volets du commerce relevés. Il songea que tout était fini. Que ses amis avait été tués. Et qu’il se retrouvait seul.

9. Son poing s’abattit sur le mur. Ses lèvres tremblèrent. La porte s’ouvrit alors. Franck ? Il se tenait sous le porche.

10. Ils s’étaient évanouis. Tous. Le prêtre remarqua les glass-T sur une table. Elles clignotaient. Un message de Jerry ?

–=| Acte 104 |=–

1. Michelle revint avec la hache entre ses mains. Elle brandit l’arme, qui se ficha dans la porte. Preston ne broncha pas.

2. Le gong fit sursauter Mélodie et sa mère, qui se tournèrent vers l’entrée. L’atmosphère résonna d’un second coup.

3. Ils n’entreront pas tout de suite, rassura Élise. La porte est renforcée, la même que chez nous. Mélodie s’enfuit.

4. Elle se mit en quête d’une issue en explorant les lieux. Elle s’arrêta, attirée par des clichés de portraits rieurs.

5. La famille idéale. Mélodie souffla. Quels secrets dissimulaient ses sourires ? Tout lui paraissait artificiel, vain.

6. Avec la force d’un bûcheron, Michelle portait les coups, sans faiblir. En temps normal, Preston aurait pris le relais.

7. Ils n’étaient pas en temps normal. À travers les glass-T, les mots l’affirmaient: le travail de sape portait ses fruits.

8. Mélodie visita les pièces de vie, les chambres, dont l’une possédait une déco similaire à la sienne, celle d’une ado.

9. La suite parentale. Un king size bed, un dressing, une salle d’eau. Elle s’arrêta en reconnaissant les sacs de toile.

10. Ils avaient un abonnement à l’un des services de blanchisserie de la Tour. Mélodie sourit. Sa mère n’allait pas aimer.

–=| Acte 105 |=–

1. Franck prit les glass-T, Gia posa sa main : vous êtes sûr ? Il aurait pu me tuer, plusieurs fois. Ça ira, je crois.

2. Il les chaussa. La voix de Jerry lui parvint : tu vas leur expliquer, Franck, à tes amis. Tu vas raconter mon histoire.

3. La liaison s’interrompit. Il retira les lunettes. Gia aperçut le concierge la première, il les salua, la mine sombre.

4. Enfin réunis, songea Franck. Hors de question de rester ici. Peu importe ce que ferait Jerry. Le garçon s’approcha.

5. Il le pointa du doigt : il serait temps de nous parler de ce type, celui qui est derrière tout ça. Je veux savoir.

6. Je vous l’ai dit, c’est mon premier lecteur, celui qui a encodé le livre. Le garçon vociféra : conneries ! Il y a plus.

7. Le garçon semblait retourné. Avait-il vu quelque chose ? Les deux femmes ne disaient rien, leurs regards suffisaient.

8. Pas le temps, exposa Franck qui proposa de quitter le lieux. Les porteurs de glass-T pouvaient revenir, à tout moment.

9. Le temps… Nous allons le prendre, fit le concierge, en tirant une chaise pour s’asseoir, sitôt imité par Gia et Lucie.

10. Ils se rebellaient, comprit Franck. Ils exigeaient des réponses. Le moment était sans doute venu. Il s’assit à son tour.

–=| Acte 106 |=–

1. Coup après coup, le tranchant pilonnait le même endroit. Un craquement encourageant, Michelle redoubla d’effort.

2. Élise se tenait devant l’ouverture, assez large pour y balancer les balles pleine de linge sale. Elle regarda sa fille.

3. Hors de question que je rentre là-dedans. Mélodie ouvrit la trappe : nous pouvons passer, c’est la seule issue possible.

4. Elle lui tendit un prospectus: le service pour ce secteur est au 105ème. Trois étages à descendre, ce sera rapide.

5. Promiscuité, obscurité… Élise secoua la tête. Mélodie observa sa mère, un air sévère. Bien, fit-elle, reste ici alors.

6. Elle tira une chaise, y grimpa, passa une jambe. Ne me laisse pas ! fit sa mère. Mél s’aggripa sur le bord: suis moi !

7. Une fois l’entaille pratiquée puis élargie, la progression fut rapide. Preston put passer son bras, lever le loquet.

8. Élise inspira, se pencha par l’ouverture. C’est simple maman, perçut-elle, plaque ton dos contre la paroi, mains devant.

9. Facile à dire. Elle était plus âgée, plus lourde aussi. Un craquement lui parvint du couloir. Se décider. Et vite !

10. Elle se positionna dans le conduit, la peur au ventre. Paralysée à l’idée de glisser, d’emporter sa fille dans sa chute.

–=| Acte 107 |=–

1. Martyn leva le pouce, souriant, s’éloigna du précipice. Par delà le garde-fou, une mer cotonneuse. Un ciel électrique.

2. Les résidents se tenaient tranquilles, ils se massaient à nouveau à l’entrée de la terrasse. Le gamin remercia Doug.

3. La course d’élan, 10 mètres. Le policier lui tapa sur l’épaule. Martyn se mit à courir. Les résidents l’imitèrent.

4. Impossible de les stopper. Doug roula de côté. Le sportif disparut, une dizaine de porteurs de glass-T à sa suite.

5. Il sautait pour l’exploit, le shoot d’adrénaline, parce qu’il aimait cet instant entre ciel et terre. Pas cette fois.

6. Il sautait pour rester en vie. Bras et jambes écartées, il tombait. La paroi de cristal défilait à sa gauche. Frissons.

7. La traversée des nuages dura une poignée de secondes. La voile se déploya aussitôt sorti. Un impact le déséquilibra.

8. Puis un second. Il leva la tête. Un homme passa en trombe en hurlant. Il tira sur les suspentes pour contrôler le vol.

9. L’individu se cramponnait. L’aile perdit sa portance. Il se mit à tournoyer, entra en vrille. La voile se mit en torche.

10. Si près du sol, pas le temps de réfléchir. Il se dessangla, tomba comme une pierre. Il tira sur la poignet du ventral.

–=| Acte 108 |=–

1. Un coin à l’écart, une vue sur la terrasse. Le gamin s’avança, glass-T sur le nez, une fenêtre sur Franck, ses amis.

2. Le prêtre regarda chacun de ses compagnons. Le concierge fatigué, la bimbo éprouvée, l’épouse meurtrie. Drôle de groupe.

3. On ne bougera pa avant de connaître toute l’histoire, fit le garçon en croisant les bras. Franck soupira: où commencer ?

4. Par le Jerry O’Brian, codeur de talent ? L’amateur de fantastique ? Jerry le philosophe ? Jerry le croyant engagé ?

5. Aucun n’expliquait ce qu’il était devenu. Il devait commencer par Franck l’obsédé par la question du sacrifice divin.

6. Il évoqua l’Italie, Florence, ses églises, sa vocation, les études, sa découverte de la théologie. Les textes anciens.

7. Puis, remarqué par la hiérarchie, vinrent Rome, les discussions avec les spécialistes, un mentor, les premières fêlures.

8. Je voulais qu’ils comprennent mon idée, fit Franck. Mon arrogance m’a conduit à tenter de l’expliquer, par l’immersion.

9. Un projet nécessitant un codeur hors-paire. J’ai rencontré Jerry lors du séminaire à Dublin, une terne journée d’hiver.

10. J’ignorais un détail capital lorsque ce jeune homme souriant, énergique, se présenta. Il venait de s’évader. De l’asile.

–=| Acte 109 |=–

1. Tu vas y arriver, entendit-elle. Sa fille se trouvait sous elle. Elle n’y voyait rien. Peau moite, dos collé à la paroi.

2. Je sais pas, haleta-t-elle, c’est glissant. T’en fais pas, il n’y a que 3 étages, fit Mél. On ne tombera pas très bas.

3. La progression lente, fastidieuse en milieu confiné, sans éclairage. Un calvaire. Un bruit sourd, elles se turent.

4. Michelle se rua à l’intérieur sitôt la porte ouverte, Preston dans ses pas. Ils ne trouvèrent aucune cible, nulle part.

5. Le flux des mots ralentit. Dans une chambre, Michelle se planta devant lui..Face à face, ils attendirent les ordres.

6. Tu crois qu’ils vont nous trouver ? chuchota sa mère. Oui, ils le font toujours, réagit Mélodie, qui aperçut une lueur.

7. Un silence de cathédrale. Deux statues de chair. Dans leur glass-T, des courbes dansaient. Les sons captés par le micro.

8. Cherchant à soulager un bras, Élise glissa. Un cri. Elle se rétablit de justesse. Maman, ça va ? Je suis épuisée, Mél.

9. Le pic apparut sur le diagramme. Ils se le repassèrent en boucle. Pas mécanique, humain. Un cri. Elles étaient là.

10. La triangulation indiqua les étages inférieurs. Instant de confusion. Puis, Michelle se dirigea vers la salle d’eau.

–=| Acte 110 |=–

1. Jerry possédait une aisance naturelle, affirma qu’il avait lu mes travaux. Et, plus important, qu’il était d’accord.

2. Davantage que ma curiosité, il avait touché la corde sensible, décelé mon point faible. Franck remua sur son siège.

3. Ses amis, attentifs à sa confession, l’observaient. Il n’en avait pas parlé, pas même au confessionnal. Personne savait.

4. Bien sûr, poursuivit-il, Rome ne s’est pas faire en un jour. Cela a pris du temps. Jerry sait se montrer très patient.

5. La technologie des glass-T, vous la connaissez tous. Jeu, sexe, réalité augmentée, le produit évolue, constamment.

6. Retour sensoriel, restitution empathique puis, le dernier cri : la neuro-stimulation. Jerry ne jurait que par elle.

7. Le neuro-codage offrait la fusion, celle de l’écrit et du cinéma. Un nouveau langage, des mots au cerveau, directement.

8. Glass-T sur le nez, vous vous retrouvez immergé dans l’œuvre. Les mots deviennent des images, des sons, des odeurs.

9. Le sacrifice d’Abraham devenait réel. Je pouvais plonger mes paires, les lecteurs du monde entier, dans ce drame.

10. Jerry a travaillé à mon service, des mois durant. Quand le prototype est sorti : je jubilai, je tenais ma revanche.

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