Echappée nocturne au pays des songes Auteur :Grégory Puech  Editions de La matière noire Coll.Champ des possibles

Echappée nocturne au pays des songes
Auteur :Grégory Puech
Editions de La matière noire
Coll.Champ des possibles

Echappée nocturne au pays des songes

Chez l’éditeur :

Accident.

Changement.

Tout est si soudain pour le jeune Thomas.

Comprendre. S’essayer à cette nouvelle vie en attendant de retrouver l’ancienne. Thomas n’est plus tout à fait lui-même, il n’est plus l’adolescent qu’il était hier, il n’est pas mort, non. Il est dans le coma.

Un récit qui nous emmène dans un monde inconnu, entre ombres et lumière ou vivent des âmes en transition, des individus dont le corps ne répond plus mais dont l’esprit est toujours vif. Un voyage au cœur de la lutte du corps contre un accident de la vie, un voyage au cœur d’une société inconnue de tous et pourtant si proche….

Et si ?…

Et s’il était possible que nos deux mondes communiquent ?

Courant après son amie Fethye, Thomas inattentif se fait percuter par une voiture. Plongé dans le coma, il va peu à peu découvrir le monde des ombres. Teddy et Louise l’accueillent et l’invitent à rejoindre la « maison » où règne en maîtresse, Weï, la doyenne. Un village d’ombres régit par 5 règles essentielles

  • Ne jamais aller au soleil en plein jour
  • Ne jamais parler aux éphémères
  • Signaler tout agissement des éveilleurs
  • Exercer son métier scrupuleusement et en rendre compte au conseil, c’est à dire aux anciens qui se trouvent aux tables de camping.
  • Si tu as la charge d’un enfant, tu as obligation de venir tous les jours à la « maison »

Weï est stricte sur ces règles. Les ombres ne doivent surtout pas se révéler. Les éphémères se sont les âmes de personnes endormies. Ainsi l’auteur nous décrit quelques scènes oniriques d’ombres dansant ou se comportant comme des clowns. C’est joliment décrit.

Au sein de la « maison » chacun doit tenir un rôle, ainsi il y a des rôdeurs qui ont la charge de débusquer les éveilleurs. Car toutes ces ombres sont comme Thomas, des âmes de personnes perdues dans le coma. Quant à Teddy, il est le tuteur de Louise.

Qui sont donc les éveilleurs que redoutent tant Weï ? Des ombres également mais elles souhaitent établir la communication avec les éphémères pour les alerter.

Quelques ombres ayant disparues, les éveilleurs sont soupçonnés. S’ensuivront des bagarres, voire une guerre, Weï devenant de plus en plus menaçante. Thomas va vivre des évènements absolument incroyables, apprendre à manier son ombre et à l’utiliser. Il va devoir affronter de terribles craintes pour parvenir à lever le voile sur la vérité. Car oui, il y a une révélation surprenante…Les éveilleurs auraient-ils-raison de penser joindre les éphémères ?

J’ai eu le bonheur de lire ce roman fantastique grâce à la gentillesse de l’auteur, Grégory Puech qui m’a prévenue que son éditeur La matière noire proposait 3 exemplaires aux lecteurs-blogueurs qui souhaiteraient le découvrir et bien sûr le chroniquer.

Ce premier roman de l’auteur est une belle lecture, dans un univers qu’il a su dépeindre et qui m’ayant désarçonnée au début s’est révélé assez rapidement simple à intégrer.

Le style est agréable, vous pouvez en avoir un aperçu en lisant l’extrait mis en ligne sur le site de l’éditeur : La matière noire 

Donc ce lundi 1er juillet 2013 vous pourrez acquérir Echappée nocturne au pays des songes pour 3 € 99 ( format ePub ou mobi ) directement via l’éditeur ( Voir lien ci-dessus )

Visitez le site de l’auteur : Récits à dévorer  Des surprises vous y attendent.

Un grand merci à Grégory Puech et à La matière noire. Félicitations !

Le Pape a disparu de Nicolas Ancion ONLIT Editions- Hors collection-

Le Pape a disparu de Nicolas Ancion
ONLIT Editions- Hors collection-

Le Pape a disparu

Le Pape est belge !! Oui ! Il s’appelle Ernest 1er, il est jeune , pimpant, fringant et manifestement épris du Cardinal Vertupoint qui le lui rend bien.

Un jour qu’il attend son avion, une jeune femme, Mady lui demande de faire passer entre la France et la Belgique un médicament pour sa mère gravement malade. Ce médicament ne peut normalement passer les frontières. Après quelques hésitations, Ernest accepte. Les douanes ne vérifieront pas ce que transporte le Pape et de toutes façons si cela était le cas, il payerait l’amende et voilà tout. Il remet toutes les semaines le paquet à un certain Raoul dit le chat.

Seulement, la police pointe le bout de son museau soupçonnant un trafic de stupéfiants et le Pape d’y participer. Le Cardinal Vertupoint et le directeur de la compagnie Belgair, Mr Dauran se font bien du souci pour lui. Aucun des deux ne peut croire qu’Ernest y prenne part en toutes connaissances de cause. Lorsqu’ Ernest décide de mettre un terme à cette livraison…il disparaît !

J’ai beaucoup apprécié les personnages de Vertupoint et Raoul ( coïncidence amusante c’est justement le nom de mon chat ).

Quelques points restent obscurs mais rien de bien grave. Et le dénouement est un peu simple à mon goût.

Roman mené tambours battants, plein d’humour qui est l’exemple type de lecture détente. Ça tombe bien vous pourrez le lire sourire aux lèvres sur la plage, dans votre hamac, votre coin d’ombre préféré …bref, pendant vos vacances.

Ce livre a été lu en participation à une lecture commune ( dite LC ) sur le forum de lectures et lecteurs numériques e-lire  en partenariat avec l’éditeur ONLIT

Un grand merci à tous !

Ebook formats epub et mobi à 4 € 99 : voire sur le site de l’éditeur

Epilogue

Epilogue d'Anne Bert  Ebook - Edicool

Epilogue d’Anne Bert
Ebook – Edicool

Chez l’éditeur : [..« Vous êtes bien Marguerite Nourdi ? Je suis Line Passage,votre tutrice. »Cette phrase terriblement anodine l’avait faite dépositaire de la vie de Marguerite. À cette seconde, comme tombe une condamnation, tout le peu que cette femme avait pu gagner en droits dans sa pauvre existence s’était écroulé comme un fragile château de cartes. Marguerite fut expropriée de sa vie. Dépossédée d’elle-même…]

Ce sont deux vies, deux femmes qui vont se rencontrer et cheminer ensemble jusqu’au bout. C’est l’histoire de la vieillesse, du regard que notre société lui porte, du sort que notre justice lui réserve. Marguerite, pensionnaire de l’Epilogue, résidence aussi justement que cruellement nommée, voit débarquer Line, celle qui devra déterminer à sa place ce qui est bon et juste. Mais la vieille femme méprise ceux qui veulent lui faire payer sa longévité beaucoup trop cher, elle parvient à rallier subtilement sa tutrice à son désir de ne plus épiloguer.

Un terrible pacte tacite est conclu… Tourner le dos au mouroir pour découvrir ce qui se rapproche peut-être le plus de l’immensité de l’univers, l’océan dont le bord si étroit recueillera pourtant les derniers instants d’une vie près d’être engloutie.

C’est à la fois un récit ordinaire et complexe par la variété des émotions qu’il suscite. Ce sujet d’apparence simple, mettant en scène une vieille dame, Marguerite et sa tutrice ( également traductrice ) Line, va littéralement vous remuer les tripes, savamment vous malaxer la cervelle, vous pétrir le cœur. Oui, nous avons tous des « aînés » sur lesquels nous portons un regard parfois amusé, agacé, circonspect, inquiet etc… Ce troisième âge qui tend à devenir un quatrième âge tant l’espérance de vie augmente.

Marguerite n’a pas eu ce qu’on appelle un vie facile.

« La vieille femme possédait un langage particulier. Elle avait naguère conté son histoire à Line, sa scolarisation vite arrêtée, son mariage parce qu’il le faut bien, la vie à la ferme, l’enfant simplet, les champs, les bêtes, son ivrogne de mari, son veuvage, toute une vie de peines selon ses étranges expressions-les bras occupés et la tête inhabitée-une vie de silence-juste les fantômes des mots à l’intérieur-une vie sans caresses, sans joie, sans baisers, tant d’années de regrets en si peu de phrases. »

Les mots de Marguerite, ses regards, ses silences assènent des vérités que Line peu à peu assimilera, prenant conscience, parfois de manière abrupte, de ses propres préjugés à l’encontre des personnes âgées. A travers ce tandem, l’auteur, Anne Bert parvient avec justesse et sensibilité à interroger notre âme. Marguerite est pauvre et seule. N’ayant plus assez de ressources elle devra quitter l’Epilogue, cette maison de retraite car même en ces lieux il est question de rentabilité, encore et toujours.

Beaucoup d’entre nous avons visité nos grands-parents dans ces maisons. On le sait bien que tout ça revient terriblement cher si on veut que nos « vieux » aient un minimum de décorum et d’attention.On craint le jugement d’autrui si par malheur on n’a pas les moyens de les envoyer dans un « bon établissement ». Lorsque cela est fait on y va avec un peu de réticence, parce que les vieux ça sent. Ils sont là devant la télé, dans leur fauteuil roulant, ou errant avec leur déambulateurs, le regard perdu dans on ne sait quel songe ou vous attrapant la main au passage quémandant un regain d’amour, d’attention ou peut-être tout simplement la fin d’un calvaire ? Qu’en est-il de la vieillesse quand tout est pognon ? Que deviennent nos aînés, leurs cœurs et leurs corps une fois que nous les quittons  ?

Tout comme bon nombre d’entre nous détestons les odeurs d’hôpitaux, nous sommes souvent soulagés dès que nous quittons ces endroits. On ferme les yeux et on n’y pense plus jusqu’à la prochaine fois, comme un devoir à accomplir.

Marguerite fait un choix personnel et ô combien compréhensible. Alors Line va l’aider de la façon la plus humaine qui soit. Marguerite décide et prend sa vie en main. Marguerite qui bien qu’ayant habité à peine à une quarantaine de kilomètres de l’océan ne l’a jamais vu. Enfin, elle va découvrir l’immensité. La première rencontre avec l’océan est une révélation pour elle et l’auteur en fait une scène infiniment belle et émouvante. Cette vieille dame si peu instruite, selon nos critères, a bien des choses à nous apprendre.

C’est un roman que je recommande tout particulièrement pour sa sincérité et le style de l’auteur. Marguerite vous prendra le cœur en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

Un grand merci à Paul Leroy-Beaulieu pour cette belle lecture.

Je vous invite à lire l’interview d’Anne Bert sur le site de l’éditeur Edicool 

Cet ebook sans DRM est à 3 € 99 vous pouvez l’acquérir en passant par le store de l’éditeur.

montagnesrussesUn tour de montagnes russes le soir de la Saint-Thorlak 

Un homme arrive dans le Vermont à Altanboro près du lac Champlain. Il a décidé de faire un tour de montagnes russes, sur la Ziggurat, immense, si immense que l’empire state building tiendrait à l’aise en dessous.

Comment en a-t-il entendu parler alors qu’aucun panneau ne l’indique et qu’un grand mystère entoure ce grand 8 ? Rembobinant l’histoire, l’auteur, Julien Morgan raconte une soirée dans un bar deux ans auparavant, soirée durant laquelle le héros de ce court récit boit en compagnie d’un homme. Il y apprend l’existence du Livre et écoute dans son nuage de brume alcoolisée, les suppositions de son vis-à-vis.

A Altanboro, son chemin croise celui d’Anita, une belle jeune femme, mystérieuse car nous ne saurons pas pourquoi elle est ici attendant son tour de montagnes russes.

J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle. La sérénité qui habite l’homme m’a touchée, intriguée aussi. En quoi donc ce tour de Ziggurat va-t-il bouleverser sa vie ?

J’avoue que les remarques concernant le rôle éducatif des parents m’ont fait sourire, elles ont un côté vraiment très justes. Lui, de toutes façons n’aura été considéré que comme un pion malgré son mariage, et la naissance de ses enfants.

L’auteur nous fait voyager entre passé et présent sans que cela ne nuise à la compréhension de la nouvelle. C’est même très agréable.

Première immersion dans l’écriture et l’univers de Julien Morgan qui donne furieusement envie d’en lire plus.

Je vous recommande chaudement Un tour de Montagnes russes le soir de la Saint-Thorlak, récit fantastique très court et émouvant.

Cette nouvelle auto-éditée vous coûtera seulement 77 cts d’ € sur la plupart des plateformes. Je vous envoie vers le site de l’auteur( cliquez le lien ) pour prendre connaissance de la liste et y lire une interview croisée avec l’auteur Lilian Peschet. 

Julien Morgan est également sur le site Adopte un Auteur

Illustration de couverture @LysanderKerys

Missel du débutant  missel

 

Des pigeons de toutes teintes
Conférence tiennent
Presqu’accoudés au clocher
En son point le plus haut
Offrant une envieuse
Mais courte perspective

Sur la physionomie 

Par l’espoir déplacée
De ces fidèles dissimulant
Diverses boîtures

Soleil oblique
Se redressant
Et presque trompette alors
Sonnant fastidieux mitan

Fictives familles se célébrant 
Là et ce jour seulement
Disposées à aimer

Crinière des enfants
Sous le platane de Cent ans
Sandales, mèches et Croix 
Dans leurs bouches Verbe insufflé
Pour apprendre à maintenir
Closes
Ces lèvres
Ourlées par une conscience encore
Préma
Tue
Rée de ce que l’on peut 

Sous les regards
Les péchés prochains
Se dessinent 
Tandis que le prêtre sa comptine récite
alphabet de routine
Grammaire
Obso
Lète
Nomo
Thète pourtant

Entrent alors
Et venant clore
L’indolent serpent
Que forment cette addition d’espérances
Dans leurs dépareillés accoutrements
De parade dénués
Les seuls et
Authen
Tiques
Derniers

Je diffuse ce poème de Pierre Cendrin, avec son accord bien évidemment et ce pour vous inviter à découvrir ces autres créations sur son blog .

Pour plus de renseignements rendez-vous sur le site de la web-association des auteurs

Trois coups contre ma porte -  Michael Roch  Editions Walrus - Collection MICRO Ebook - Mai 2013

Trois coups contre ma porte – Michael Roch
Editions Walrus – Collection MICRO
Ebook – Mai 2013

Trois coups contre ma porte

Le résumé de l’éditeur : Au milieu de la foule de l’Imaginarium, cette boîte de nuit aussi branchée que bondée, il y a les corps qui s’entremêlent, suants, au rythme des basses qui résonnent dans ton estomac et des spots qui dansent frénétiquement. Et puis il y a cette fille… Ses hanches, ses seins, sa nuque… il suffirait de tendre la main, de lui saisir le poignet et de la ramener à la maison. Elle va te rendre dingue, si ce n’est pas déjà fait. Parce qu’il y a cette voix dans ta tête, et puis ce drôle de type, le smartboy italien qui te regarde d’un air amusé, mais que personne d’autre que toi ne semble voir. Et le type te sourit, et il dit: « Elle s’appelle Béthanie. » Alors tu te lèves, les yeux embrumés par l’alcool, et tu t’approches de Béthanie. Et tu sais déjà que tout ça finira dans le sang.

Cette nouvelle correspond bien à ImagiNoir cette «  catégorie » créée pour Michael Roch et Lilian Peschet.

Attention si vous êtes une âme et un cœur sensible, je ne vous recommande pas cette Micro : il y a du sang et surtout des scènes de tortures costaudes.

Par contre, étant friande d’horreur, de tensions psychologiques, et d’humour noir, j’ai encore une fois été conquise.

Ce personnage, Charles est vraiment détestable. Je me demandais pourquoi il était en boîte de nuit avec des potes alors qu’il paraît si asocial.

Pour vous en donner une idée, une petite citation :

 Je déteste les cons, les rampants, les quémandeurs bègues qui se traînent aux pieds des autres – surtout à mes pieds. Je suis au dessus de cette masse d’êtres informes. J’ai beau être assis dans le plus pourri des fauteuils club de cette discothèque, j’ai beau être assailli de toute part et dans tous les sens, j’ai beau subir, je suis au dessus de tout ça ; je suis au-delà, comme un roi sur un monticule de cafards. 

J’ai flippé pour Béthanie en constatant la démesure de la tenson sexuelle qui habite Charles, tension qui va crescendo.

En fait, j’ai eu le cœur serré pratiquement tout au long de Trois coups contre ma porte. Serré par l’appréhension et assez étrangement par Charles. Charles qui souffre de pertes de mémoires, et sans doute d’hallucinations … car comment en effet expliquer la présence de ce smartboy italien que personne ne voit sauf lui ?

Oui, je suis bizarre puisque j’éprouve une quasi compassion pour cet être qui se livre à d’odieuses choses.

Donc voilà amateurs d’émotions fortes Trois coups contre ma porte est pour vous. Le rythme est soutenu, on ne voit pas filer le récit. Et j’insiste, Michael Roch a un style précis, imaginé , il manie les mots comme si son imaginaire passait directement à sa plume. Bref, un coup de chapeau encore une fois à un auteur que je lis avec un plaisir renouvelé à chaque fois.

De plus c’est un epub impeccable, aucun souci de quoique ce soit sur ma Kobo Glo.

Cette Micro est à 99 cts d’€ , la liste des distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus

Le billet sur le blog de Michael Roch à propos de cette publication ( laissez-lui un mot, ça fait toujours plaisir aux auteurs ) 

Sur ce blog, vous pouvez lire ce que j’ai pensé de La boîte de Schrödinger .

Bonne lecture, et venez me dire ce que vous ressentez pour Charles, ça m’intéresse !

Mise à jour du 21 / 08 /2013 : lire l’avis de Chti_suisse sur son blog

KP

Expérience de Josh (@Yoonsky_), Patient numéro 9 de la Kane HX:

JOUR 1:

Zapper une virée en boîte vendredi soir, se pointer tôt un samedi matin à la Kane HX Foundation, tout ça pour du blé

bon ok, c’est pas seulement une question d’argent. Un peu de curiosité et un brin de folie aussi

Et avec un peu de chances, mon nom entrera dans l’histoire. C’est pas tous les jours que ça arrive

Surtout lorsqu’on est un simple designer graphique sur blender tout juste bon à faire du rendu 3D à 2 balles

Par contre la Kane HX, cette histoire de nouvelles technologies (et oui, l’argent qui va avec…) change un peu ma vie

D’après ce que j’ai compris, on va injecter à moi et 11 autres inconscients des nanobots en intradermique. Bon…

Ils disent que c’est pas dangereux. La meuf qui nous a accueilli, Mary Wonder a l’air sympa donc je vais les croire

les nanobots seront inertes, c’est censé ne pas pouvoir interagir avec notre organisme

On nous garde après en observation quelques jours et puis basta j’ai mon fric et mon nom dans un livre d’histoire…

j’avoue, j’ai un peu tremblé au moment de recevoir l’injection du liquide noir mais maintenant, je me sens bien.

On nous conduit dans nos chambres, je suis pas sûr mais on dirait que quelqu’un a crié. Calmos les gars, non mais…

Bon, un bureau avec un ordinateur, un lit, une douche, un lavabo et des chiottes c’est tout, c’est assez petit…

Mais je suis habitué. La solitude je connais… Mais le manque de fenêtre me dérange un peu pour un rêveur comme moi.

J’ai l’impression d’être comprimé, mais avec le temps ça ira je pense. 3 jours ici, c’est rien du tout!

Ok, cet ordinateur est nul! Pas de musique, pas de films, pas de jeux. Juste une page de traitement de texte

Je suis censé décrire ce que je ressens, j’écris: « Votre machine c’est pas la joie! je vais bien m’ennuyer ici -_-  »

Je commence à m’énerver, je tourne en rond depuis quelques minutes. Je crois que je vais m’allonger un moment…

on m’a réveillé pour aller bouffer, enfin un peu de distraction, une occasion de voir les autres

Apparemment tout le monde trouve la bouffe infecte, à croire que c’est fait exprès.

Le gars du 6 et la patiente de la chambre 2 discutent, je reste dans mon coin j’observe. Le gars du 1 a l’air tendu

J’ai un peu mal à la tête, la bouffe n’arrange rien. Autant essayer de discuter avec quelqu’un… C’est pas mon fort

« @H_X_Lemonnier Salut, c’est n’importe quoi la bouffe ici n’est-ce pas? »

‏@H_X_Lemonnier: « @Yoonsky_ oui peut-être…je mange par habitude. »

« @H_X_Lemonnier par habitude? Tu fais quoi dans la vie? »

H_X_Lemonnier: « @Yoonsky_ Je vis par habitude également. »

Owkay… J’ai essayé de discuter avec le gars du 13 mais c’était très bizarre. Je crois que je vais en rester là…

Bon il a l’air sympa quand même, juste un peu à part c’est tout.

Je ne pense pas avoir déjà vécu pire journée que celle-ci

J’ai une migraine d’éléphant depuis le début de l’après-midi, j’ai du vomir 2 ou 3 fois, mon bras droit me démange

Impossible de trouver le sommeil, à beau me plaindre sur leur foutu ordinateur, appeler les infirmiers rien n’y fait

Leur machin était supposé être sans effets, c’est atroce! j’espère qu’il vont augmenter la tune après ça…

J’ai vu les autres tout à l’heure c’est pas la joie non plus! Certains ont l’air d’être sur le point de péter un câble

Ya eu des cris à un moment, mais avec la migraine et tout, ça pouvait très bien être juste mon imagination

Et là j’entends de la musique, je sais pas d’où ça vient mais ça m’apaise un peu, je crois que je vais pouvoir dormir.

JOUR 2:
J’emerge du sommeil avec douleur. J’ai l’impression d’avoir la tête compressée par d’énormes tenailles invisibles

J’ai le corps meurtri, je me rend compte que j’ai dormi à même le sol. Mon bras droit me fait toujours atrocement mal

Je me lève et je remarque que l’ordinateur sur le bureau est en mille morceaux, les draps du lit sont déchirés

Cette nuit j’ai pété les plombs, je me suis levé pour demander de l’aide et je crois que l’appareil s’est foutu de moi

L’écran affichait un énorme smiley et j’entendais quelqu’un rire. J’ai foutu mon pied dedans une bonne dizaine de fois

Je regrette un peu maintenant, ils risquent de déduire ça de la somme que je dois recevoir à la fin de l’expérience

À vrai dire je pense que je vais arrêter. Je vais demander à cette Mary Wonder de me retirer les nanobots, tant pis

Mais avant je dois trouver la porte. Je vois pas la porte, elle a disparue. Je ne peux pas sortir!!!

Je ne sais pas ce qu’il se passe dans ma tête, mais je crois que je suis foutu. Je vois des trucs pas très net

Je sais que ça n’a pas de sens. Tout ça ne peut pas être vrai, je sais que ça n’existe pas. Ça doit s’arrêter…

Un peu avant l’heure du repas ce matin, la porte de ma chambre a disparue. J’ai hurlé, pour qu’on vienne m’aider

Après une minute, les murs se sont écartés pour dévoiler le couloir, quelqu’un est rentré, je me suis figé direct

Je crois même avoir crié, c’était ma première modélisation sur blender qui passait la porte.

Robot Blender

Ça faisait 10 ans quand j’ai commencé à utiliser le logiciel 3d un truc sortit de mon imagination se tenait devant moi

J’ai compris que je delirais lorsque le truc a commencé à parler avec la voix de l’infirmier pour me dire de le suivre

Tout ça n’existe pas je me répétais dans la tête, mais ça ne suffisait pas à faire disparaître les hallucinations

Je l’ai suivi, sans rien dire. Je voulais pas parler, même dans la salle commune je n’ai rien dit à personne.

Personne n’a semblé remarquer ma modélisation. J’avais peur, mais je n’ai rien dit. Et puis le truc s’est volatilisé

Je sais pas ce qu’ils m’ont fait avec leur injection hier matin, mais je pense que c’était une belle connerie

Je suis plus sortit de la chambre de la journée, je crois avoir irrité les infirmiers

Je sais pas pourquoi, ils n’ont pas aimé quand j’ai dit que j’allais tordre le cou à Rob Kane et Mary Wonder

Pourtant l’idée était marrante je trouve, quel manque d’imagination.

De toutes façons je m’en fiche. Je suis sur le quai, mon spaceship est sur le point de décoller. J’aime voyager

Le lit est froid, mon corps commence à se changer en métal. C’est plutôt cool, la pièce tangue, j’entends du rap

Je n’arrive pas à bouger, je veux aller nulle part. C’est bien comme ça, l’image se fige. Le processeur est lent

Je vois l’écran bleu. Mon disque dur a du se planter, c’est marrant. Même si ma tête me fait toujours mal.

JOUR 3:

Je marche depuis des heures dans un brouillard epais apparemment sans fin.

Enfin, je ne marche pas vraiment. Je suis incapable d’esquisser le moindre mouvement mais j’avance tout de même.

J’entends des gens se moquer de moi, on me traite de looser. Je ne les vois pas, je veux leur dire de se taire

Je n’arrive pas à ouvrir la bouche. J’ai envie de crier de toutes mes forces, j’en suis incapable.

Je ne sais pas ce que je fais là. Je ne sais pas où je suis. Je ne sais pas qui je suis, ni pourquoi ils m’en veulent

Et il y a cette douleur constante. Je souffre depuis des heures, je n’ai même pas une demie seconde de répit.

Je n’ai jamais été dans un endroit aussi calme et silencieux. Le brouillard de la journée s’est dissipé.

Il n’y a plus personne autour de moi, je n’entends plus de railleries. Je suis également libéré de la douleur

Je ne peux toujours pas bouger cependant, mais je n’en éprouve pas le besoin. J’observe ce qui m’entoure

Je suis allongé sur une vaste étendue de sable, probablement au bord de la mer car j’entends le bruit des vagues

Il fait nuit, c’est un ciel sans nuage, des milliards d’étoiles scintillent au dessus de moi.

J’ai l’impression qu’elles sont si proches qu’il suffirait que je tende le bras pour les piéger dans ma main

Je suis debout. Je peux marcher, je ne suis plus paralysé. J’avais oublié ce que c’était d’être libre.

Alors j’avance. Sans savoir où je vais, juste pour le plaisir. Je peux utiliser mes jambes à nouveau

Mon pas s’accélère. Je marche, je marche plus vite. Je trottine, de larges foulées, je cours.

Je vais de plus en plus vite, je ne ressens pas de fatigue, je pourrais sprinter à l’infini. Je ne sens plus le sol

Je brise les lois de la gravité, la pesanteur? Connais pas. Je lève la tête vers les étoiles.

L’univers semble réagir face à mon ascension. Les étoiles se mettent à bouger, lentement elles fusionnent entre elles

C’est un message. Elles formes des lettres. Un « K »… Un « A »… je plisse les yeux, essayant de comprendre

« K.A.N.E.H.X. » KANE- HX

Mon coeur fait un bond. La pesanteur me demande jusqu’où je comptais aller comme ça. Je retombe comme une pierre

Les voix sont de retour, je me suis cru libre, cela les amuse. Je m’écrase sur la plage avec violence. La douleur fuse

j’arrive à me relever tout de même et je vois à une centaine de mètres Mary Wonder avancer vers moi.

Elle est suivie par une centaine de réplique de ma modélisation 3D. Tous sont vêtus de blouses blanches

Ils brandissent des seringues avec un liquide noir dedans. Je recule en criant, j’appelle à l’aide mais je suis seul.

Je fuis, ils courent derrière moi. « Numéro 9, Numéro 9 » scandent – t – ils à l’unisson

Je commence à fatiguer, mes poumons sont en feu. Mes poursuivants gagnent du terrain

Mes pieds heurtent quelque chose. Je tombe sur un corps humain. En me relevant, je réalise qu’il s’agit de moi

Je me retrouve à nouveau dans ma chambre, dans les laboratoires de la Kane HX

Je suis debout à côté du bureau, il y a quelqu’un sur mon lit. Il me faut un bon moment pour le reconnaître.

C’est moi, le visage marqué par la douleur. J’ai l’air inconscient, je suis dans un sale état.

Plusieurs infirmiers s’agitent autour de mon corps. Ils ont l’air de paniquer un peu

Quelqu’un se pointe avec un brancard au bout de quelques minutes. Apparemment je déménage.

« Je vous ai dit que je n’allais pas bien, vous avez fait la sourde oreille bande de cons » dis-je. Ils n’entendent pas.

« Dès que je me réveille je vous colle tous un procès, votre patron Rob Kane va rien comprendre! »

« Et puis d’abord où est-ce que vous m’emmenez? Hé, lâchez-moi! » J’essaye de les pousser, mais ma main les traverse

Ils me posent sur le brancard, je ne comprends pas ce qu’il se passe. Je n’arrive pas à les retenir. Je comprends pas

Le brancard avance, mon corps quitte la chambre et tout devient noir.
                                                                            FIN

kaneK-PARADOX

K-Paradox est la dernière époque / fiction créée par Jeff Balek. Elle se déroule comme toujours à Yumington. Si vous êtes lecteur régulier de ce blog, vous connaissez bien maintenant cette ville.

Cette expérience a réunie une dizaine de Twitt’Acteurs. Visitez le site K-PARADOX  : y lire le journal de Mary Wonder, les twittfics des autres  » patients « , et l’annonce pour  la suite. Rob Kane en personne fera une intervention en direct ce jour 18 juin  à 17 h 30 …

Nous avons joués nos personnages, en fonction des critères fournis par Jeff Balek via un mail dans lequel il nous donnait les premiers éléments, les outils, et quelques pistes.

Ayant été très emballée par ma première participation à la twittfiction All Sinners , j’ai d’emblée accepter de jouer. Car oui pour moi c’est un jeu, un peu fou, un peu stressant parfois mais tellement amusant au final. J’y suis Natalia, patiente numéro 2.

Durant trois jours, du samedi 15 juin au lundi 17 juin, nous sommes devenus des cobayes volontaires pour tester les premiers nanobots, une révolution technologique inventée par Rob Kane.

Première expérimentation

Yumington, Juin 2013

La Kane HX Foundation teste pour la première fois des robots issus de la nanotechnologie sur des êtres humains.
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Mary Wonder laborantine de la Kane HX Foundation est au coeur de ces expérimentations. Elle livre dans son journal intime, ses impressions sur ce moment majeur pour l’histoire de la science.. et également ses rapports avec son patron, Rob Kane, un homme fantastique.
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Les cobayes sont tous volontaires habitant à Yumington. Pour la plupart, c’est un bon moyen de gagner de l’argent. Mais les journées semblent longues dans les chambres du Labo. Et pour chasser l’ennui, certains racontent leur expérience sur twitter. Il semble pourtant que le calme va rapidement céder sa place à la tempête…

1 er jour

Je me demande encore pourquoi j’ai décidé de participer à cette expérience, moi qui déteste les labos pharmaceutiques. 

Avec toutes les conneries qu’ils ont faites ces derniers temps, si ça se trouve je cours au suicide. Je suis curieuse.

Et puis, je l’admets, j’ai pensé aussi au fric. La Kane HX paye généreusement ses cobayes. Les temps sont durs.

Ça me donne un petit côté « vendue » qui me défrise un peu, qui me ressemble pas. J’en ferai retour sur mon blog.

En tout cas cette Mary Wonder est sympa. Je m’attendais à un grincheux en blouse blanche. On est bien reçu,ça détend.

Allez protocole expliqué, blablabla. Si ça s’éternise mes nerfs vont finir en pelote ! Où sont ces fichus nanobots? 

Ça y est un infirmier prépare nos injections. Nous sommes 12 cobayes. Le liquide est noir, ça fait un peu flipper. 

Voilà l’injection faite,et sans douleur. Ces nanobots sont vides, La Kane HX teste leur « enveloppe » sur nous. 

Malgré tout, je suis tendue. Mary me sourit. Mon émotion se lit sur mon visage. Je suis l’infirmier dans le couloir.

La porte se referme, je frissonne. Durant 3 jours, je serai confinée dans une chambre réduite au minimum…une cage ? 

Trois jours avec obligation de rendre compte des effets via twitter. Ça va être long et y a pas un livre ici. 

Elle est vraiment petite cette chambre. J’espère que je vais pas avoir un accès de claustrophobie, ça me rend dingue. 

Aucun divertissement, rien, nada. Assise sur le lit, j’espère que l’infirmier qui passera 3 fois par jour sera cool. 

Alors donc tweetons, tweetons mais franchement pour l’instant je m’impatiente. Vivement 12 h 30 le repas en commun. 

J’ai besoin de mouvements, d’odeurs, de paroles, de voir les autres. Je suis comme on dit, un être social et sociable.

J’ai la dalle en pente et j’ai envie d’une mousse. Faut pas rêver y en aura pas. Punaise comme c’est long. 

Oui bon voilà la bouffe paraît aussi dégueu qu’à l’hosto, il a pourtant du fric Rob Kane, il est pas à ça près. 

Eh ben certains cobayes n’ont pas l’air commode du tout. L’autre de la 1, il m’inquiète pas mal, il est louche. 

Je parle même pas du 6, comment il se la joue auteur prolixe, il est saoûlant. 

Ah tiens l’atteint de logorrhée me parle :  » non je suis pas rat à temps plein et toi ? « 
Ici quelques échanges tweetesques avec @LilianPCB ( patient numéro 6 )

Le patient 6, Lilian il s’appelle, je vois bien que c’est pas son fort la discussion. Il est comme les autres mecs.

Dès qu’une nana l’ouvre, quand elle plus cérébrale que lui il se réfugie dans sa carapace. Risible mais il est sympa. 

Comment peut-on se permettre de me nourrir avec des telles saloperies ? De qui se moque-t-on ? Ils vont m’entendre ! 

Retour en chambre.J’ai l’impression que le 6 en savait trop sur moi,je n’aime pas ça. Qu’est-ce-que je vais faire? 

J’ai un gros coup de barre, c’est pas la bouffe immonde, les nanobots ? J’sais pas mais je vais pioncer. 

Putain, c’est strange !! deux fois que je me réveille en sueur la tête pleine d’images bizarres. Les salauds !!! 

3 sorcières horribles à côté du lit qui coupe à grand coup de haches toutes parties de mon corps dépassant du lit.

Mon enfance me saute à la gorge, je dois en témoigner et j’ai peur de ressusciter ces horreurs. JE VEUX UNE CLOPE !! 

Elles ricanent,se moquent ces saloperies ! pourtant je les ai coursées souvent,les reniant. Elles sont là, pétasses.

Barrez vous! vous me faites plus peur,vous n’existez pas. Vous êtes du vent !Je vous chasse en courant derrière vous. 

Rien à faire, j »arrive pas à dormir.J’ai entendu des bruits étranges, je crois que ça vient de la douche, pas sûre.

Putain super la douche goutte et je parle pas des chiottes sans séparations ! J’arrive pas à dormir, ça me tenaille 

J’ai menti au questionnaire, mais pas plus que le Labo en question, c’est de bonne guerre comme on dit.

L’autre à 19 h 30 il va m’entendre!c’est quoi ces fuites d’eau qui m’font suer et les cris? faut pas déconner

Elles sont là ! avec elles ce vampire-corbeau qui veut me traîner su le bitume..La peur m’envahit 

Je suis cinglée. Non , j’en suis certaine, mes démons d’enfance resurgissent! J’ai peur ! Vais-je gagner ? 

C’est incroyable, c’est fou ! j’ai les nerfs à fleur de peau, je suis sûre que les autres savaient. Les salauds !!

Mon coeur s’accélère, j’ai du mal à le contenir, c’est un cheval fou et les guides n’y peuvent rien. Notez-ça Mary ! 

J’entends des voix qui hurlent, un appel au sang, j’ai peur et à la fois je peux les vaincre. Je suis forte

Je suis la plus forte, je ne me laisserais pas abattre, rien ni personne ne m’apeurera. Je vous merde tous.

C’est quoi ce truc qui sort de la douche ? wo c’est de la boue !! Ici, dans le labo c’est fou ! ça gicle partout 

Non vraiment j’en peux plus ! tout est silence,vide, et ce putain de twitter ne sert à rien, le lisent-ils au moins ? 

Une odeur de cramé m’envahit, je ne sais plus où et quand je suis. J’entends des cris. Que faire ?

Le repas était horrible,les patients faisaient peur. Baba était tapie dans un coin et ricanait de toutes ses dents. 

Une douche vite, j’ai les chevilles crottées par cette boue immonde. Ta gueule connard de corbeau !! 

Je me sens vraiment mal, y a toujours ce con de corbeau sur le lavabo à me zieuter . Mais pire Baba est là, terrible. 

Je l’attrape et l’emmène au’ cuistot’ ça changera de leur merde. Toi Baba t’existe plus depuis mon enfance,dégage.

Il m’échappe tout le temps, il ricane ce satané corbeau et la Baba Yaga unijambiste me fait peur. Me mangera-t-elle? 

Putain! y a de la boue qui sort de partout dans la piaule!Je me recroqueville sur ma chaise devant l’ordi. Aidez-moi ! 

Elle avait disparu de mes cauchemars cette salope,la revoilà en puissance, c’est à vous que je DOIS salop de Rob Kane ? 

Putain espèce de connard tu peux pas dire qu’y de la boue partout ici ? sous -fifre de merde ?

La douche ? pas la peine, elle refoule quant aux chiottes c’est pas mieux. Je suis inquiète Baba Yaga est de retour. 

Maintenant je sais, je suis entourée pour la plupart de cinglés, des vrais de durs de durs.Baba me l’a confié la garce 

Je suis vannée mais ce putain de corbeau ne la ferme pas et Baba est là. J’ai peur, OUI ! Je patauge dans la boue.

Je me couche. Les draps et le matelas sont pas géniaux mais je m’en fous. La nuit va sans doute être terrible.

J’vais leur péter la gueule !! j’suis süre d’un entourloupe, les enculés !! elle peut avoir un beau minois la salope. 

Je vais me coucher et ciao Baba yaga , tu n’es qu’une hallucination venue du passé. Vite dormir et bien ! 

Deuxième jour

Je crois que j’ai perdu les pédales hier soir. Je relis mes tweets, j’ai peur. Mes yeux brûlent. J’entends crôa 

Voilà l’infirmier. Aimable comme une porte de prison, c’est le cas de le dire. 

Dites,je veux parler à Mary. Il faut que je lui dise que je ne peux pas continuer, je dois partir. 

Ho hé t’entends ce que je dis ? Incroyable, c’est comme si je n’existais pas à ses yeux. Je suis un cobaye c’est tout. 

Il referme la porte. Je veux sortir de cette piaule. Ce corbeau me rend dingue. Je n’ose me regarder dans le miroir. 

Cet infirmier est un incapable, encore un ! Décidément, ce Rob il peut se la jouer mais il vaut rien. 

Et l’autre là qui nous laisse en plan ! Et ce foutu vent qui souffle sous la porte. Que de bruits, de furie d’un coup. 

Y a une révolution de rats et j’ai pas été conviée ? C’est quoi tout ce raffut ? Mon cerveau gicle par les oreilles. 

Je m’accroche au lavabo de la boue sort du siphon. Mon visage est en ruines. Teint verdâtre, yeux hallucinés. 

Cette bouillasse pue ! Je frotte mon bras sous l’eau, la peau irritée se desquame au point d’injection. 

Le vent gronde, siffle dans mes oreilles. Ils m’ont tous abandonnée. Je suis seule, internée ici. Ils JOUENT avec moi. 

C’est ça oui, je suis le seul sujet de cette sinistre expérience. Ils veulent voir mes démons. 

Sortez moi d’ici bande de salopards !! Cette putain de porte, ouvrez la ! Je la frappe à grands coups de pieds.

Je m’épuise, me ramasse sur moi-même, je me dégouline au sol. La rage et l’impuissance me foudroient. 

Le corbeau sinistre déploie ses ailes, frétille Crôa remet ça. Du sol rugueux s’arrachent des racines comme des serres

J’ai perdu connaissance. Quelques instants ? minutes ? heures ? Ce bruit incessant martèle mon crâne. 

Affalée au sol, je sens le souffle du vent, puissant qui s’insinue, surgissant de la gueule béante de cet …enfer ? 

Je sais qui ça annonce et je redoute. Je suis la proie de démangeaisons insoutenables. La nervosité, les hallus ? 

Je tire les lambeaux de peau là où ils m’ont injecté les nanobots. Avec les dents comme un chien lèche sa plaie. 

L’odeur de la bouillasse me file la nausée. Je dégueule trips et boyaux au dessus du trône. Hauts le coeur, panique. 

Je me traîne jusqu’au lit. Pas de repas ce midi, m’ont-ils oubliée ? Je n’ai plus faim, un grand désarroi m’habite 

J’suis sûre qu’ils m’ont oubliée exprès. Ils veulent que je communique qu’avec eux via ce con de twitter. Enfoirés ! 

Ah j’entends des pas, ponctués par les rafales de vent. L’infirmier arrive ? Qui déambule ainsi dans le couloir ? 

Des sons de canne qui raclent le sol ? Nooon pas elle je vous en supplie, pas elle ! 

Putain d’PC , j’ai envie de te démolir. Vos p’tits yeux qui m’épient,me scrutent,m’analysent. Je ne suis pas un JOUET 

Voilà l’infirmier! tiens m’a pas oubliée à cette heure. Putain il fait peur ! 

C’est ELLE je la reconnais aux os de poulets autour de son cou ! « M’approche pas immonde créature « 

M’approche pas je sais qui tu es, va-t-en sorcière ! Je m’effondre, elle m’a jeté un sort.

Ma haine gronde tel un tsunami,elle ravage tout . Je m’affale comme un merde  » barre-toi oiseau de malheur, mocheté » 

Je ne suis plus que le reflet de moi-même. Baba Yaga m’a sous son emprise et ce con de corbeau Coasse

Il m’avait traînée sur le bitume, mi-corbeau mi-homme à me faire mal, à détruire mon enfance . 

Je sombre, je perds pieds, je m’allonge, les odeurs sont infectes. Fermer les yeux.Oublier ? 

Les cauchemars m’assaillent.Mon souffle court, comme si à chaque instant il peut s’arrêter.En suspension avec la mort 

Hallucinant, je trace des signes avec la boue sur les murs de cette saloperie de piaule. 

Mi-inconsciente j’ai souvenir d’un visiteur, sans doute l’infirmier. Derrière le voile de mes paupières, le doute.

Les murs de la pièce sont couverts de signes étranges, de paysages hallucinatoires. N’a-t-il rien vu ? 

Une forêt, des arbres oscillant sous les rafales de vent. Une bouche béante qui m’attire, m’aspire ? 

Croâ crôa Corbeau me frôle de ses ailes, me donne des coups de bec sur le bras. Je veux le chasser, il s’envole. 

Mon monde est là, sous mes yeux. J’entends des pleurs…d’enfants ?! Corbeau s’enfonce dans la forêt. Crôa !Je tremble 

La « réalité  » est au-delà de ce mur ? Le vent m’arrache des larmes.L’épouvante étreint mon coeur. Où suis-je ? 

Y a eu les nanobots et puis tout s’est enchaîné bizarrement. Je suis divisée, ou multiple ? Perd le nord. 

Le paysage halluciné me scrute. La bouche s’ouvre plus grand. Les crocs ruissellent de …Boue ? 

Je ne dois pas sortir ! je dois ENTRER, c’est évident ! Aider ces gosses que j’entends toujours pleurer. 

L’air est irrespirable. Lâcher prise. Je dois passer les limites. J’avale des goulées et je plonge. 

Vaguement, de loin en loin, je perçois les autres rats. Sont-ils comme moi confrontés à l’innommable ? nanobots de merde

La bouche m’avale. La forêt bruisse. Le vent souffle plus fort encore. Les enfants crient. 

Vous qui m’épiez ! Allez pourrir en ENFER !

Ça schlingue beaucoup passé cette  » bouche »?Les branches me fouettent. Je suis déterminée. Les enfants crient encore. 

Ce que la Kane HX a créée risque bien de lui échapper. Je ne suis plus moi, ni personne. Je m’enfonce dans ….

 Troisième jour

J’ai creusé le sol juste au pied d’un grand arbre. Me suis couchée dans le trou et réveillée couverte de boue.

Je me souviens vaguement de feux follets ? Des yeux d’animaux sauvages ? Et ces pleurs que le vent enrubanne.

Quelque chose me palpe. Pourtant je ne vois personne, juste toujours ce foutu corbeau. La faim me tenaille. 

Je m’abolis dans la solitude, étrangement réceptive aux odeurs et aux sons sous le regard indiscret de Corbeau. 

Désorientée,sans boussole, inhumée dans l’obscurité j’avance titubante. De nombreuses bestioles crissent sous mes pas. 

L’odeur de l’humus envahit mes narines, ma faim est monstrueuse piquée au coeur des tripes. Mes tempes palpitent. 

Je m’habitue à Corbeau qui me nargue de moins en moins. Il m’attend, me précédant, voletant, coassant. 

Je suis égratignée sur tout le corps. La desquamation de mon bras s’aggrave. Un rai de lumière frappe mes rétines.

D’où provient-il ?Quelqu’un serait-il dissimulé ? De nouveau, les pleurs infiltrent mes oreilles.L’angoisse s’emballe. 

Mon bras ? Mais oui !Les nanobots! Un voile se déchire. Pliée en deux, je vomis, mes oreilles bourdonnent. 

Corbeau s’agite, les pleurs redoublent. Une main invisible m’étrangle tandis que ma rage gronde. 

Je hurle tous nerfs tendus ! Mon cri ricoche dans la forêt , un rire dément lui répond. Je cours et me ramasse.

Une racine crochue saisit ma cheville. Je me débats alors que la boue soudain jaillit en geyser. 

Je me saisis d’une pierre et frappe, encore et encore ! La fureur et la peur me possèdent. 

Je pleure et ris comme une damnée. Corbeau sautille partout, Crôa Crôa comme m’encourageant. 

La racine résiste et continue de me rouler dans la boue. Mes forces diminuent, un vent terrible s’est de nouveau levé.

De nouveau ce rire !Je me blesse avec la pierre qui s’effrite entre mes doigts. Mon esprit sombre. Se peut-il plus?

Je dois tenir ! Corbeau veut m’aider dirait-on. Il pique de son bec la chose. D’un violent mouvement elle l’écarte.

Coassant indigné il s’éloigne battant des ailes. J’entends ce rire maudit, je frémis, je sais qui arrive. 

Profitant que la racine cède un peu pour s’occuper de Corbeau, je tire un coup sec et parviens à me libérer.

Je m’écarte rapidement. Dans ma main, aucune pierre mais un crâne que je fixe hébétée. 

Mes sens bouillonnent. Fiction dans la fiction, à l’infini, comme des matriochkas.La racine s’étrécit sous terre. 

Ce crâne ? ça veut dire que je ne suis pas loin. Je balaie du regard le sol . A quelques mètres, des ossements. 

A genoux, je contemple ces os de gosses. Leurs voix piaffent d’impatience. J’ôte ma chemise et les collecte.

Je vois une coulée, sans doute créée par les daims. Je creuse en bordure de mes mains tremblantes la sépulture. 

Il me faut faire vite. Papillonnent dans ma tête leurs pensées virevoltantes, je pourrais presque voir leurs sourires. 

Soigneusement, j’érige un cairn. Pas question que quiconque oublie ces enfants. 

La dernière pierre posée, je sens leurs souffles m’effleurer suivi de leurs rires cristallins. 

Un cri de rage tonitruant me vrille les tympans. De plein fouet, les souvenirs m’assaillent. Mes dents claquent. 

C’est d’abord les bourrasques de vent. Son ombre menaçante s’étale noire sur noire dans l’obscurité. ( ? ) 

Un bruit comme une porte qui coulisse. Et là voilà, terrible, redoutable. Corbeau s’agite. La main revient me secouer. 

Une main sur mon front m’apaise. Mon bras se lève malgré moi. Je vois ses orbites malveillants. Je cligne des yeux. 

Elle me dévorera pas, j’ai vieilli. Son pouvoir est celui de m’emmener de façon irréversible dans la folie. 

Dévorer ou finir complètement aliénée ?Qu’est le pire ? Je ne sais plus,j’ai des doutes.Elle est toujours aussi laide. 

 » Te revoilà !Tu as volé les âmes, ils m’appartenaient, je te ferai payer ta fourberie  » tonne t-elle de son chaudron 

« Je me souviens de toutes ces nuits que je t’ai sacrifiée qui faisaient tes repas. Aucun enfant ne doit plus vivre ça. 

 » Tu m’envoyais souvent tes soeurs, te souviens tu comment elles coupaient mes membres ? » je la toise, gonflée à bloc. 

 » Bien sûr je m’en souviens, tu nous amusais tant à suffoquer et tenter d’éviter les faux. Tu pleurais ,seule » 

Cette ogresse est toujours aussi osseuse.  » Regarde mes dents, tu vois mon sourire ? « Elle pue comme l’enfer . 

Projetée en enfance j’entends le bruit de la faux, et mes pas précipités pour leur échapper . Fuir les lames. 

Comment détruire une légende ? Mes pensées tourneboulent dans mon inconscient. De sa bouche s’échappent du sang…noir. 

Ces salopes m’en ont tellement fait voir des vertes et des pas mûres.Toujours à vouloir me détruire, moi, mon enfance. 

Vive comme je ne pensais plus pouvoir l’être,je lui balance une poignée de boue en pleine face. 

Corbeau inquiet coasse à qui mieux mieux ! Mes yeux me renvoient du rouge, un rouge carmin, profond, qui goutte. 

Elle ricane sur sa jambe d’os de poulet, elle hulule et appelle ses salopes de soeurs. Corbeau se perche sur moi. 

Baba n’accepte pas d’être en porte à faux. Elle veut me faire payer et réveiller mes pires cauchemars : ses soeurs. 

Ravagée, je jette un oeil à Corbeau qui ne semble pas souffrir. Au contraire, ce que je sens me dis qu’il espère. 

Je me dis dans un éclair de lucidité que c’est sans-issue.La folie aura été de faire confiance aux hommes.

Elles sont là, vêtues de leurs sempiternels capuchons, leurs faux luisantes et aiguisées brandies dans leurs mains.

Mon sabre d’avatar se matérialise dans mes mains. Ah allons y ne pensez-pas que je vais tourner en rond dans la forêt. 

Par quelle magie autant de courage me saisit ? Que les enfants soient à l’abri ? Que j’ai accepté les nanobots ? 

Je brandis mon katana,les bravant. Je ne renoncerai pas, j’ai une trouille de tous les diables mais je veux en finir. 

Avant même que j’entame le combat, un tremblement de terre nous à toutes désarçonnées. Une explosion intense. 

J’ai pas manié le katana depuis des années,aucune raison à cela.Elles sont trois sans compter Baba. Mes chances sont minces.

J’ai tout de même sauvé les enfants, je suis prête. Mon choix va les emmerder prodigieusement, je le sais,j’en rigole. 

En garde, à peine ai-je le temps d’en décapiter une que tout le ciel me tombe sur la tête ! 

Cette secousse condamne la porte d’un éventuel retour. Je le sais. J’errerai dans cette forêt à chasser mes démons.

Corbeau compatissant et astucieux, vient se jucher de nouveau sur mon épaule. Je brandis le sabre…

[ End expérience 1 ]

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superouordinaire

En Exergue Et Parce Qu’il Faut Bien Commencer…  ( Gilles Piazo )

Archives : réédition d’un article (le premier!) disparu lors de la mise à jour du blog.

 

Nom d’auteur : le nom.

 

Gilles PIAZO est né il y a un peu plus de deux ans maintenant, au bas de son premier vrai texte : une nouvelle avec un début un milieu une fin en vue d’un concours dans l’ouest de la France. Non retenue pour le palmarès.

Du coup, il ne se rappelle plus exactement quelle bibliothèque de quelle région ou ville l’organisait, le concours. Et moi non plus d’ailleurs. Même si l’on avait tous deux quand même examiné la carte de France via google, au cas où une annonce de distinction avait surgie d’une enveloppe quelques mois plus tard et qu’il avait fallu nous rendre à la cérémonie de remise des prix.

Enfin j’aligne les « on », les « nous » pour la petite histoire ; mais c’est bien plutôt et vous l’aviez compris dès l’entame de moi-même qu’il s’agit en lui. De moi tout court, ou presque. De moi qui vous écris. De moi qui essaie d’écrire ; de creuser.

De moi embarqué depuis ce jour dans un devenir rat. De moi en train de donner au bas de ces premières pages et sans même m’en rendre véritablement compte à mon terrier et dans la glaise du réel qu’il a vocation de parcourir le premier coup de patte.

De moi comme d’un double, toujours positionné à la lisière floue de moi-même.

Fallait signer par un pseudo, vous savez bien comment ça marche ; question d’anonymat des copies.

Et puis je m’y suis tout de suite senti bien. 

D’une part parce que mon nom, le « vrai », outre qu’il n’a finalement et par son usage social pas grand chose à voir avec cette partie de ma personnalité qui déverse, est définitivement imprononçable au premier abord ; tout le monde se plante, tout le monde écorche, tout le monde ampute ou défigure, à l’écrit tout aussi bien. Il faut statistiquement des semaines, voire des mois à une personne normale pour s’en souvenir précisément et l’orthographier correctement.

C’est pas compliqué : chaque fois qu’un prof s’arrêtait net lors du premier appel de l’année, des syllabes avortées s’accumulant en cascade dans sa bouche et faisant se tordre ses lèvres dans une mimique de trop plein; chaque fois qu’une pauvre standardiste creuse un brusque silence dans le combiné, perdue dans le flou de la combinaison phonétique qui vient de lui parvenir et, par un « Comment? » tardif, réclame une deuxième chance, vous pouvez être sûr que c’est sur moi que ça coince. A 80% au moins. 

Tant et si bien que j’ai très vite su l’épeler, ce nom, égrener sans hésitation son chapelet de huit lettres. Peut-être même avant de savoir le prononcer… D’ailleurs aujourd’hui encore je commence souvent par là, épeler. Sans même prendre le risque de. 

Alors si pour une fois et dans un domaine je pouvais m’en passer…

Parce qu’aussi – et peut-être surtout – je me suis rapidement rendu compte qu’il me permettrait d’exister enfin dans une fine franche jusque-là inaccessible de mon histoire ; du côté maternel. Là précisément où j’étais aller le piocher. Du côté de ces êtres que l’on a côtoyés et aimés – ses parents à elle – sans jamais pouvoir nous rapprocher totalement d’eux, dépasser la barrière irréductible de la différence du nom.

En porter un autre, c’était comme à jamais garder une part d’étrangeté, plutôt au sens d’étranger ; comme ne jamais pouvoir se sentir entièrement identiques, entièrement de la même souche.

Gamin, il est des fois sans doute où m’a tiraillé le désir d’en changer. Non par refus ou aversion à l’égard de celui qui m’était donné, mais bien plus par volonté d’empoigner d’une histoire qui en droit m’appartenait mais dont un mince filet semblait néanmoins – en fait et dans cet écart infranchissable du patronyme – toujours s’écouler liquide entre mes doigts.

Alors je l’ai gardé ; peut-être aussi pour d’autres raisons, encore obscures ou non avouables.

Comme on garde une vieille photo de famille jaunie.

Comme on enfile un uniforme pour aller chaque jour creuser son sillon devant son écran d’ordinateur, maintenant un pied de chaque côté de mon origine.

Un rat en uniforme.

Un uniforme de rat.

 

Cet article est repris dans le cadre du projet pour une web association des auteurs dont j’ai relayé l’appel sur ce blog. Gilles Piazo est un auteur que je vous ai déjà présenté dans un article sur Une journée de fou, que je vous recommande toujours ainsi que ce recueil de nouvelles Super ou Ordinaire ? ( nous en reparlerons ).

C’est aussi un auteur dont le blog : comme un rat fait son terrier est un réel plaisir de lectures et de réflexion. N’hésitez pas à le découvrir et y laisser vos commentaires.

Un grand merci à Gilles.

 

Toxic 4 : Défense désespérée  Stéphane Desienne  Walrus - ebook 06-06 -2013

Toxic 4 : Défense désespérée
Stéphane Desienne
Walrus – ebook
06-06 -2013

Défense désespérée

Le résumé chez l’éditeur : Le bateau des survivants accoste sur une île aux habitations vides et aux installations apparemment abandonnées. Mais l’état général des lieux paraissant assez satisfaisant pour espérer y séjourner un moment, les fugitifs investissent cet eldorado providentiel. Car il y a mieux encore : les zombies sont aux abonnés absents ! Sans morts-vivants pour menacer leur sécurité, Masters, Elaine, Hector, Bruce, Alva et les enfants s’installent, et la tension baisse d’un cran… jusqu’à ce que l’un des membres du groupe se fasse enlever par de mystérieux inconnus aux motivations aussi obscures… qu’ésotériques. L’île cache en effet de très noirs secrets.

Jave et Naakrit, quant à eux, poursuivent leurs investigations en vue de découvrir le remède à la contamination. Mais leurs efforts sont freinés par des poches de résistance humaine très actives et bien organisées. Que dissimulent ces combattants dans leurs bases vétustes ? Pourquoi la radio — seul appareil encore fonctionnel — semble revêtir une telle importance à leurs yeux ? Les aliens ont encore de nombreuses réponses à trouver… et les questions ne font que se multiplier. 

A priori en débutant ce quatrième volet de Toxic : Défense désespérée, on se dit qu’enfin notre petite équipe de survivants va pouvoir se poser, permettre ainsi à Hector de poursuivre sa convalescence. Eh bien non, évidemment, il n’en sera pas du tout question. Ça repart très vite sur les chapeaux de roue. D’abord avec Masters confronté à une situation surgit du passé qui va durement entamer son moral.

Alva quant à elle séduit Hector son pourvoyeur ce qui bien sûr anime le ressentiment de Bruce, le biologiste. [ note : Je sens venir à cause d’elle une entourloupe au prochain épisode …L’avenir me dira si j’ai « senti » juste ].

Il n’y a pratiquement pas de zombies sur cette île, cependant d’étranges personnages viennent rôder et Elaine disparaît. Elle qui était en quelque sorte le ciment du groupe est embarquée de force par ces énergumènes et enfermée dans un lieu qui l’inquiète énormément et pour cause, elle y est entourée « d’illuminés » menés par une sorte de Gourou auto-proclamé. L’angoisse monte, insistante, pénétrante. J’étais prise aux tripes…parce que, bon, tout de même Elaine, je l’aime bien et que sa position actuelle me fait flipper.

D’autant que comme par hasard, les zombies sont aussi dans le coin ! Elle est prise au piège entre des « givrés du bocal » et les m-v. [ note : Tout va bien, tout va bien, mais oui c’est ça ! Impossible de ne pas admirer la maîtrise du suspense de Stéphane Desienne …et même de le maudire un peu, beaucoup parfois ].

Quant à Jave il continue de trafiquer dans son coin à la recherche du fameux antidote n’hésitant pas à recruter de l’aide pour cela.

Mais comme le dit le résumé de l’éditeur, il y a encore des hommes qui résistent et sont parvenus semble-t-il à créer un réseau. L’alien Naakrit tremble pour sa marchandise et son statut.

Un épisode attendu avidement et qui comble l’attente de son lecteur. MAIS …Cher auteur c’est pas gentil de nous laisser sur un tel suspense !!! C’est même de la torture ni plus ni moins ! Il va falloir te dépêcher de nous livrer la suite. Allez hop !

Est-ce utile d’en rajouter ? 

Pour l’acheter pour la modeste somme de 1 € 49 rendez-vous sur le site de l’éditeur Walrus 

Le premier épisode, Homo Putridus est gratuit.

Retrouvez mon avis de lecture sur les trois premiers épisodes à cet endroit.

Bon appétit bien sûr 😉

 

Pour une Web Association des Auteurs

Sur twitter et via Comme un rat fait son terrier j’ai  récemment pris connaissance de ce projet Pour une Web-association des auteurs initié par Laurent Margantin. ( cliquez pour aller sur son blog : oeuvres ouvertes ).

Le texte qui suit est extrait du site dédié, web-association des auteurs .Laurent Margantin m’a gentiment donné l’autorisation de le reproduire sur mon blog.

Marre de ce qui se fait depuis quelques temps déjà au nom de l’édition numérique qui commence à fortement ressembler à ce qui nous avait conduits à venir sur le web pour y échapper. Au début (autour de 2009), il y avait de l’invention, puis de plus en plus de vieux réflexes, d’anciennes coutumes ont ressurgi : normal, puisque le modèle c’était de plus en plus l’édition papier : structure fermée autour d’une équipe, comité éditorial auquel j’ai personnellement refusé de participer dès 2010. Je rêvais moi d’une autre façon d’éditer, pas centralisée autour d’un seul, et c’est tout le contraire qui advint, sauf que le livre numérique ne se vendant pas c’est vers encore une autre forme d’édition qu’on a voulu rebondir, web-édition ça s’appelle, allez-y voir si ça vous intéresse, surtout le modèle économique de la chose puisqu’on y revient toujours : comment faire chauffer la soupe, je ne savais pas que c’était au coeur de la question littéraire. Modèle totalement obscur où le blog est tout à coup payant et l’auteur rétribué suite à un savant calcul qu’il ne maîtrisera jamais, si vous vous comprenez écrivez-moi. Obsession du territoire, voilà le problème récurrent. L’éditeur numérique comme papier conquiert des territoires en publiant ses auteurs, il doit non seulement défendre jour après jour son bastion mais aussi étendre son empire, alors si ça marche pas avec le livre numérique allons-y gaiement pour la web-édition où l’auteur plutôt que de s’émanciper en créant et développant son propre blog confie un texte à son « éditeur » qui publie du texte-web au kilomètre dans sa grande marmite pour faire grandir un blog central au milieu de la galaxie-web, applaudissement du public, bravo le magicien, c’est la moquerie de Céline à propos de la littérature-variétés : Une autre ! Une autre ! (chanson). L’édition papier avait inventé le livre au kilo, la web-édition nous vend du texte au kilomètre, c’est chouette, on peut surfer dessus. Obsession du territoire, de la possession. Je fais ma tambouille sur le web et puis aussi chez mon éditeur tradi, why not. Mais chacun son job : l’auteur, son boulot c’est d’être libre, pas de voir son texte englouti dans un gouffre où il disparaîtra avec des centaines d’autres, et peu importe qu’on lui dise qu’il ait été lu 1000 fois parce que c’est vite oublié, oui un texte sur le web comme sur papier ça s’oublie vite s’il est édité dans le mauvais environnement. L’auteur, son boulot sur le web c’est de mettre en valeur le caractère unique de son texte (si c’est vraiment le cas bien sûr), et le mieux c’est sur son propre blog, pas sur celui d’un conquérant qui ramasse tout peu importe d’où ça vienne, le tout c’est que ce soit un bout de terre en plus sur le web, qu’il garde son statut de conquérant, de Gengis Khan de l’Internet littéraire, auteurs, affirmez votre liberté en n’allant pas jeter vos textes n’importe où même si ça se prétend revue contemporaine ou je ne sais quoi, mettez vous-mêmes vos textes en ligne et développez votre propre blog et votre propre réseau en ligne, si vos textes valent quelque chose ils seront plus lus et remarqués comme ça que célébrés une seule journée par je ne sais quel empereur. Auteurs, méfiez-vous des territoires impériaux quels qu’ils soient, le web littéraire offre encore pas mal d’espaces de liberté, profitez-en, renforcez-les.
A la place de la web-édition organisée complètement comme l’édition traditionnelle avec ses comités de rédaction, son patron et son obsession économique je propose autre chose, qui n’est pas entièrement nouveau sur le web mais en perte de vitesse : ce que j’appelle l’association des auteurs. C’est-à-dire le contraire de la logique impériale et territoriale, du désir de maîtrise et d’organisation d’un espace circonscrit par un petit groupe (disons une coterie). Une désorganisation volontaire du web littéraire. Une radicalité créatrice qui ne peut être réelle que si des mouvements existent dans tous les sens sans aucun organe central, que si l’écriture se dissémine hors de tout cadre étroit. Pour cela, je propose des déploiements de textes : que chaque auteur actif sur un blog personnel ou collectif reprenne régulièrement le texte d’un autre auteur sur un blog (avec son accord bien entendu). Qu’un réseau de blogs se crée entre lesquels auront lieu régulièrement (et pas seulement une fois par mois comme avec les vases communicants) des reprises de textes appréciés, avec une présentation ou pas. On peut imaginer d’autres interactions régulières, à chacun de voir. Ma proposition est la suivante :
le blog qui veut participer à cette web-association des auteurs écrit à 
Oeuvres ouvertes et je l’intègre à une page où seront notés au fur et mesure tous les échanges, toutes les reprises.
Cette page est une invitation à découvrir les textes repris dans un contexte nouveau (et donc lus par des lecteurs nouveaux) et à les reprendre, à les relancer sur son propre blog. Ainsi les textes existent dans une libre association des blogs littéraires qui font partie du réseau.
Il est essentiel que nous sortions enfin du modèle d’édition numérique actuel calqué sur celui du papier, avec filtrages par un comité de lecture central, groupe fermé et finalement sélection à partir de quelques critères qui sont ceux de deux ou trois personnes (voir d’une seule le plus souvent). Le blog littéraire n’est pas un territoire ni un patrimoine à gérer (j’étais épouvanté quand j’ai lu dernièrement qu’un blogueur écrivait à la ministre de la culture pour faire reconnaître son blog comme un patrimoine culturel !). Il faut aussi sortir 0de cette culture du blog d’auteur style louisdupont.net qui est enfermement de l’auteur sur son propre territoire qu’il cherche à faire annexer par un web-éditeur. 00Sortons de la logique territoriale, inventons des mouvements dans tous les sens, et que chaque blog personnel soit accueil de l’autre écriture, inconnue.
Désorganisons le web littéraire, disséminons les écritures.
Qui souhaite participer ?

Laurent Margantin, Saint Denis de la Réunion, 31 mai 2013

La clé de l'eau d' Agnès Evans Walrus. Coll. Micro Mai 2013

La clé de l’eau d’ Agnès Evans
Walrus. Coll. Micro
Mai 2013

La clé de l’eau 

Le résumé chez l’éditeur :

Une longue caravane de voyageurs traverse le désert brûlant sous un soleil de plomb: hommes et bêtes unis dans la quête du prochain point d’eau, l’étrange procession bigarrée poursuit son chemin, coûte que coûte. Parmi la foule, des marchands, des paysans, des magiciens, une princesse mystérieuse et une petite fille hantée par d’étranges aptitudes. Quelles sont ces voix qu’elle entend appeler au loin? Sont-ce ces Esprits dont les légendes ont bercé son enfance, ou une simple hallucination causée par la chaleur du désert ? C’est peut-être bien plus que cela.

La caravane avance tant bien que mal, les ressources en eau s’amenuisant rapidement. Il lui reste deux jours de marche avant de parvenir au prochain point d‘eau, en espérant qu’il ne soit pas à sec. Le campement s’organise autour de feux. La petite fille est dans un groupe qui en plus de sa famille réunit une belle Princesse, une guerrière, un Chevalier-Prêtre, une marchande, un mage et une chamane. Tout est en train de se dépeupler, de mourir du manque d’eau.

La chamane raconte :

« Autrefois, toute la Plaine était un endroit verdoyant, parcouru de lacs et de rivières. Il y avait des villes et des villages. Mais un jour, une magicienne du Continent Perdu vint avec ses compagnons. Elle transportait un talisman terrible qui avait détruit son pays et elle avait choisi la Plaine pour le mettre à l’abri. Elle élleva la Cité Sainte au Dix Mille Dieux, aux murailles imprenables, dont elle devint la première Reine-Prêtresse. »

Tandis que la petite entend toujours cette voix et que sa mère lui interdit la magie, la chamane est très attentive et prend sous son aile la petite fille.

La clé de l’eau étant un nouvelle très courte, je m’arrête là par peur d’en dévoiler trop.

Cette nouvelle c’est un peu comme si vous étiez au coin du feu à écouter la vieille chamane vous raconter l’histoire de L’esprit de l’eau. C’est beau, on imagine le regard émerveillé de la petite, la curiosité et la perplexité des adultes. Cette petite et la chamane on les aime. La petite parce que c’est pas évident d’avoir un «  pouvoir » que sa mère rejette, la chamane parce qu’elle est une idée de la sagesse.

Pas de combats démesurés ici , mais une belle narration de vie en collectivité,de magie, de partage. Mes personnages préférés, sans surprise, sont la petite fille, sa mère et la chamane.

Je suis ravie d’avoir pu découvrir l’écriture d’Agnès Evans, j’espère avoir l’occasion de la lire de nouveau.

Amateur de fantasy, contes et légendes, laissez-vous tenter. 

0,99 cts d’€ en ebook voir la liste des distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus.

Je suis Rage de Neil Jomunsi  ebook- Walrus

Je suis Rage de Neil Jomunsi
ebook- Walrus

Je suis Rage

Le résumé chez l’éditeur : Hermann Heliophas a un problème: il déteste tout et tout le monde. Pour tout dire, il aurait même aimé ne jamais naître sur cette Terre. Le profond dégoût que lui inspire l’humanité a fait de lui un être asocial, méprisant et hautain, qui ose à peine sortir. Mais les sentiments les plus noirs peuvent s’avérer dangereux.

Hermann remarque qu’une bosse lui pousse sur le haut du crâne. Cette bizarre excroissance, ne cessant pas de grossir, finit par devenir gênante, puis carrément inquiétante. Persuadé d’être atteint d’une tumeur fatale, il redouble de haine et de colère… jusqu’au jour où sa bosse explose, libérant une créature maléfique et sanguinaire qui sème la panique dans toute la ville. Hermann comprend alors que sa Rage s’est échappée. Dorénavant libéré de ses propres démons, Hermann se lance à la poursuite de sa création. C’est alors que commence son voyage dans un Paris sombre et fantastique, aux souterrains hantés par d’étranges confréries, aux monstres de cauchemar et aux apparitions fantomatiques, peuplé de personnages fous et surprenants dignes du Pays des Merveilles.

Mais le pire des dangers demeure tapi dans l’ombre, et attend encore son heure…

Outre Hermann présenté dans le résumé, il y a Lucie, une jeune femme si peureuse qu’elle vit en recluse. Totalement dominée par sa peur elle a créé un univers onirique dont elle est la Reine . Elle y passe les 3 /4 de son temps. Cependant, comme la Rage d’Hermann, sa Peur prend forme, et ravage en premier lieu son univers parallèle, son refuge de rêves. Lucie abdique son royaume, le laissant en proie aux pires horreurs. Elle n’a su soutenir le regard de Peur. Le Commandeur Jonas n’y comprend plus rien et Peur, gigantesque Peur, lui dit :

« Elle le sait, elle…,dit-il en montrant Lucie du doigt. N’est-ce pas que tu le sais,petite, toute petite Lucie ? Je suis la Peur, sa toute puissante Peur… »

Hermann poursuivant Rage, est bientôt élevé en quasi messie par les habitants sous-terrain. Un vieil homme a prêché la venue. Ce vieil homme dont nous faisons connaissance dès le début du roman serait-ce un fou ? Un prédicateur ?

« Un jour, vous verrez, un jour, ma colère tiendra son emprise sur vos intestins. Gouvernés par la peur, voilà la vérité ! Vous crèverez seuls et vous l’aurez mérité ! Elle vient…Elle est presque là…Elle prend corps en vous et infecte vos membres…Lorsque vous le saurez, trop tard pour pleurer : elle sera déjà en train de vous manger ! Petites mouches !…Petites mouches…petites »

Dans le chapitre intitulé Avant de commencer , Neil Jomunsi soumet au lecteur sa vision de la Rage et de la Peur. Cette indication est un des fils conducteurs du roman. En voici un extrait :

Intrensèquement contraires, éternelles ennemies et pourtant réunies en un seul et même dilemme, la RAGE et la PEUR possèdent l’esprit humain et s’en partage le sort.[…]La Rage, représentée par la couleur blanche, est le principe d’action, la force de création. La Rage est ce qui pousse l’humain à se rapprocher du divin, à exacerber les meilleures énergies. Elle est la volonté, le courage, la détermination. Elle est aussi l’amour. Lorsqu’il n’y a plus que Rage, l’éternel ouvre ses portes et dévoile toutes ses possibilités, toutes nos possibilités. Tout ce qui transcende est Rage.

La Peur, dont la couleur est le noir, est le principe de soumission, du non-agir. La Peur est ce qui bride l’humain à tout ce qui est vil, à tout ce qui le rabaisse, qui l’intériorise. Elle est l’attentisme, la flagornerie, la médisance, l’abjecte humiliation et encore bien d’autres choses. Lorsque tout est Peur, l’esprit n’est plus qu’une pierre. Il n’y a alors plus rien de divin dans l’humanité.[…]La Peur blanche est l’accumulation des observations, conclusions, tirées par un individu au terme d’une plus ou moins longue existence. Semblable à la Sagesse,profondément inactive, elle est moteur d’apprentissage et d’élévation spirituelle si utilisée à bon escient. Elle est le détachement lumineux mais elle reste Peur, dans le sens où elle n’enrichit personne d’autre qu’elle-même si elle n’est pas partagée.[…]La Rage noire est la force créatrice de destruction : elle n’appelle que cris et larmes, effondrement et chaos. Elle est l’action néfaste.

Vous comprendrez aisément que dès lors que Rage et Peur sont en ville, il va y avoir du sang en rigoles, des personnes qui perdent sens et raison et se lancent dans des tueries affreuses sans même en comprendre le pourquoi. Parce que gouvernéss uniquement par leurs émotions elles y perdent la raison, et souvent la vie.

Paradoxalement, nos deux héros que sont Lucie et Hermann vont devoir trouver en eux-mêmes des forces qu’ils n’imaginaient pas. Tout ce cheminement donne un roman foisonnant et complètement décontenançant. Neil Jomunsi introduit toute une galerie de personnages issue soit de nos pires cauchemars soit de nos rêves. Il nous entraîne dans les bas-fonds de la ville et des humains.

Ce n’est pas un voyage facile, ce n’est pas un voyage anodin. A travers cette histoire fantastico-noire-gore et à la fois hyper-réaliste ( par son sujet ) Neil Jomunsi a réussi un bel exploit littéraire.

Impossible de prétendre après cette lecture que le numérique ne propose pas des textes puissants, inédits que tout lecteur curieux aura bien du plaisir à découvrir.

C’est ça que le numérique met à notre disposition : des textes hors normes.

En lisant Je suis Rage je me l’imaginais sous forme de théâtre de marionnettes ou d ‘animations. Je pense que c’est un roman qui s’y prête merveilleusement bien.

La liste des distributeurs de Je suis Rage, 3 € 49 sur le site de l’éditeur Walrus.

Le blog de l’auteur