Mon Donjon mon Dragon  Lilian Peschet  Walrus - 31 /05 /2013

Mon Donjon mon Dragon
Lilian Peschet
Walrus – 31 /05 /2013

Mon Donjon mon Dragon 

Résumé chez l’éditeur : Bram est le modèle même du geek parfait : une carrière professionnelle vouée au développement de sites web pour clients pénibles, une vie sociale principalement consacrée aux jeux de rôles, aux jeux vidéo et à la lecture de romans de science-fiction ou de fantasy, et une vie sexuelle… proche du néant. Pourtant, un grain de sable va venir perturber cette mécanique bien huilée. Ce grain de sable s’appelle Aurore, une jeune fille apparemment bien sous tout rapport et qui débarque en tant que stagiaire dans l’entreprise de Bram. Aurore va bouleverser sa vie… mais pas forcément dans la direction souhaitée. 

Le résumé de l’éditeur étant impeccable, n’en dévoilant pas trop, je vais surtout m’attacher à vous expliquer pourquoi j’ai aimé ce roman, Mon Donjon mon Dragon.

Le point sur lequel je veux insister en premier lieu est que sa lecture n’est pas réservée aux geeks…la preuve : je ne suis pas geek.

Il m’est arrivé, il y a de nombreuses années, de faire des parties de Jeux de rôles avec des potes, voire mes fils. J’ai un peu joué sur PC, un peu sur console ( c’est le mal !! 😉  ) mais sans grande conviction. Et pourtant, ce roman m’a particulièrement emballée. Peut-être suis-je passée à côté de quelques allusions, ou références, mais franchement cela ne m’a pas empêchée de comprendre le récit et les passages en question.

Donc, n’invoquez pas ce motif pour bouder cette lecture originale, inédite et humoristique.

Concernant le boulot de Bram, c’est surtout l’open-space qui m’a intrigué et confirmé dans mes pensées, à savoir que ça doit être terrible de travailler en étant constamment soumis aux regards des autres et surtout du patron. En l’occurrence, dans sa boîte, c’est marche ou crève. Le bonheur ! Voilà pourquoi on peut aisément comprendre pourquoi Bram passe son temps sur ses figurines ( ça je connais bien, mes fils le font ) ou sur son PC ou le nez dans ses bouquins de SF et fantasy.

Il y a la question de l’amour ou plutôt du sexe !! ah ah là, c’est le fun par excellence ! ( quoique l’intrusion de l’Orc en réunion est un délice sans pareil ). N’oublions pas que Bram est resté célibataire un moment, de ce fait lorsque Aurore lui donne rendez-vous, la scène est digne de celle d’un jeune ado confronté à son premier rencard. Tous deux se jettent dans une orgie de sexe mais est-ce réellement de l’amour ? Un substitut pour Aurore ? Un retard à combler pour Bram ? Y a-t-il même un réel plaisir dans leurs ébats ?

Et enfin, mais je ne dirais rien de plus, il y a cette utopie dans laquelle Bram et Aurore vont se lancer à corps et cœurs perdus. Une utopie ravageuse.

Lilian Peschet a écrit ici un roman à l’écriture aérienne, qui fait mouche. Les mots s’enchaînent, les phrases coulent d’elles-mêmes. A le lire, on a l’impression que Mon Donjon mon Dragon a été écrit d’une traite, or ce n’est pas du tout le cas. Il a beaucoup travaillé, il s’est documenté, et c’est un peu comme un roman sociologique qu’il nous livre aujourd’hui soutenu par son éditeur qui n’a pas eu peur de miser sur l’audace de ce récit inclassable.

Conclusion ? Lisez-le !!

Ebook à 3 € 49 . Tous les liens vers les distributeurs sur le site de l’éditeur Walrus 

Revue de presse et surprises sur le blog de l’auteur 

Interviews croisées dauteurs  chez Julien Morgan et chez Lilian

La prophétie du sang. Tome 1 : Journal de mort  Chantal Khiri-Schmitt Mots Ouverts - éditions numériques  Mai 2013

La prophétie du sang. Tome 1 : Journal de mort
Chantal Khiri-Schmitt
Mots Ouverts – éditions numériques
Mai 2013

La prophétie du sang : Journal de mort

C’est Eva, l’héroîne qui nous raconte son histoire. Eva est une belle jeune fille de 16 ans, orpheline. Sa tante, Lola, est devenue par la force des choses ( et par amour tout de même ) sa mère, sa tutrice, sa grande-soeur, sa meilleur amie. Lola est propriétaire de L’accroche-coeur, une galerie car elle est artiste peintre. Et Eva au tout début de cette histoire est affalée dans un fauteuil dans cette galerie où elle expose quelques unes de ses œuvres. Sa tante Lola est en compagnie d’AK un de ses amis très proche.

Un jeune homme, d’une vingtaine d’années, est en arrêt devant l’une de ses toiles : sombre et terriblement triste. C’est ainsi que Lola va faire la connaissance de Viktor. Uen phrase qu’il lui dit l’intrigue : « Si tu pars, tu m’oublieras » Eva  s’interroge et revenant vers lui ne peut que lui prouver l’inverse.

Quittant le vernissage, Lola et elle sont arrêtées car les policiers sont sur une scène de crime : une femme trouvée morte en pleine rue. Et là, Eva n’en revient pas car elle retrouve Viktor dont étrangement sa tante ne se souvient pas. Viktor la presse de questions et surtout ne comprend pas pourquoi la morte avait dans son sac une invitation pour le vernissage.

Viktor contraint Eva à le suivre, et c’est arrivés dans son appartement qu’il lui révélera un secret qui la plongera dans l’inquiétude et le souvenir de son frère Michel, disparu 5 ans auparavant juste après les funérailles de leurs parents.

Mais Viktor est  étonnant, et Eva à 16 ans sent qu’elle tombe amoureuse bien vite d’un homme qui paraît si différent.

L’enquête commence, la traque aussi. Ce roman de Chantal Khiri-Schmitt est à la fois un polar et une belle histoire d’amour. Eva découvre, s’interroge, et pour finir abdique complètement. Ce sont les premiers émois, l’apprentissage, le cœur qui bat et la dimension fantastique de l’amour. Un danger ? L’acceptation totale de la différence ? Car Viktor n’est décidément pas un homme comme les autres, c’est ce que vous découvrirez en lisant ce premier épisode de La prophétie du sang. Viktor est un nomade….

Chantal se substitut parfaitement aux pensées d’Eva : émancipée, curieuse, tolérante.

J’aime bien quand l’amour et l’intrigue se conjuguent ainsi et je félicite Chantal pour ce premier épisode qui est une réussite.

La prophétie du sang : Journal de mort est édité par Mots ouverts ( cliquez le lien )  en epub sans DRM au prix de 6 € 50 ( en suivant le lien vous avez accès à un extrait de ce premier tome )

A découvrir !

miami-heat

 

C’est pratique une Pile A Lire en ebooks, plus de problème de place.

Alors la voici en partie ( j’ai la flemme de tout recenser et c’est le chantier dans certains dossiers ).

Il y en a pour tous les goûts, les humeurs, les envies. Je fais l’impasse sur les PDF et Docs.

1 / 60 contes express pour lire dans les transports d’Aloysus Chabossot

2 / Persuasion de Jane Austen

3 / Catherine de Jane Austen

4 / Emma de Jane Austen

5 / Mansfield park de Jane Austen

6 / Raison et sensibilité de Jane Austen

7 / Phasmes de Stéphanie Benson

8 / Al teatro de Stéphanie Beson : 4 épisodes

9 / Les Costello de Laurent Bettoni : épisode 1 et 2

10 / Ladainian Abernaker Lydie Blaizot

11 / Le vaisseau elfique de Blaylock

12 / Le pacte ( les guerriers du silence ) de Pierre Bordage

13 / Le chène vénérable : Tome 1 de Bordage

14 / Cantique de la paranoïa de Daniel Bourrion

15 / Bang ! Bang ! Bang ! de Chapuis

16 / Oeuvre complètes de Gaston Coute ( œuvres 1 & 2 )

17 / Contes myalgiques ( Raven party ) de Nathalie Dau

18 / Les nuits difficiles de Dino Buzzati

19 / Contes de la terreur de Doyle

20 / Quadruple assassinat dans la rue Morgue de Cécile Duquenne

21 / Kid Jésus de Pelot

22 / Des visages Recueil de nouvelles, collectif

23 / Entre chien et loup Recueil de nouvelles, collectif

24 / Whisky Vaudou ( Amarachi : Privé, T 1 ) de Tom Khefif

25 / Douze fleurs de pissenlit ( épisode 1 ) Anne Rossi

26 / Le cri de la moule le soir au fond du bar de Charly Green

27 / 50 micro nouvelles ( collectif )

28 / L’amour des étoiles de Pierre Stolze

29 / Plongée sur R’lyeh de Loïc Richard

30 / Le bonheur est dans le pré d’Emmanuelle Cart-Tanneur

31 / Viens-tu te coucher de Pierre Cinq-Mars

32 / L’homme est un mâle comme les autres de Pierre Cinq-Mars

33 / L’épouvante de Maurice Level

34 / Les héros, ça s’trompe jamais de Marie Potvin ( intégrale saison 1 )

35 / La boîte de Schrödinger, Expérience 2 d’Anthony Boulanger

36 / Le plongeoir de Gilles Maugenest

37 / Le monde de Zohra d’Imane K

38 / Les rivages de la nuit ( les guerriers de la nuit : tome 2 ) de Graham Masterton

39 / Anno Dracula de Kim Newman

40 / L’entretemps tome 1 de Charlotte Charpot

41 / La boîte de Schrödinger Spéciale Hallowen par la Team Hallowen Studio Walrus

42 / Les Guerriers de la nuit tome 1 de Graham Masterton

43 / Passeurs d’ombre, L’appel de l’ombre épisode 1 de Anne Rossi

44 / Crescendo, Recueil de nouvelles

45 / Dieu à 12 h Tome 1 de Raphaël Rosenbaum

46 / Le syndrome de Dardène de Elias Jabre

47 / Pacifico de Comte Kerkadek

48 / 20 ans / De l’autre côté d’Edgar Kosma

49 / Vivants d’Isaac Marion

50 / Hamburger games, une parodie par The Harvard Lampoon

51 / Miami Heat de Palmer McGrady

52 / Pan-American Rally de Spike Bonham Carter

53 / Fin de route ( tome 1 ) de Jean-Louis Michel

54 / Arrêt de mort ( Le pacte des immortels, tome 2 ) d’Eric Nylund

55 / Wendigo de Graham Masterton

56 / Bruxelles midi Recueil de nouvelles

57 / Magic Cottage de James Herbert

58 / Zombie business de Jesse Petersen

59 / Zombie therapie de Jesse Petersen

60 / Un beau jour de Clémentine Autain

61 / Le portrait du mal de Graham Masterton

62 / Emile Delcroix et l’ombre sur Paris de Jacques Fuentealba

63 / Le pacte des immortels ( tome 1 ) d’Eric Nylund

64 / Plaidoyer pour les justes de Aïssa Lacheb-Boukachache

65 / Génération enragée de Jiminy Panoz

66 / La chair d’Achala de Charlie Bossu

67 / La conspiration des fantômes de James Herbert

68 / Démons 2 de Royce Buckingham

69 / Entre chien et louve de Gudule

70 / Gargouille de Gudule

71 / Zombie nation ( zombie story tome 2 ) de David Wellington

72 / Zombie island ( zombie story tome 1 ) de David Wellington

73 / Zombie planet ( zombie story tome 3 ) de David Wellington

74 / Démon de Royce Buckingham

75 / Les lames du Cardinal ( tome 1 ) de Pierre Pevel

76 / L’alchimiste des ombres ( les lames du Cardinal tome 2 ) de Pierre Pevel

77 / Le Dragon des Arcanes ( les lames du Cardinal, tome 3 ) de Pierre Pevel

78 / La piste du crime de Wilkie Collins

79 / Le monstre sur le seuil d’H.P Lovecraft

80 / L’indicible de H.P Lovecraft

81 / Celui qui hantait les ténèbres de H.P Lovecraft

82 / La maison de la sorcière de H.P Lovecraft

83 / Le cauchemar d’Innsmouth de H.P Lovecraft

84 / L’enterrement des rats et autres nouvelles de Braham Stoker

85 / L’abîme de Charles Dickens et Wilkie Collins

86 / Trois coups contre ma porte de Michael Roch

87 / Anastasis de Aude Cenga

88 / Jardin secret de Aude Cenga

89 / La clé de l’eau de Agnès Evans

90 / Carpe Sesamum de Esteban Bogasi

91 / L’homme en proie aux enfants de Albert Thierry

92 / Rainbow warrior ( épisode 1 ) de Ayerdhal

93 / Les dimanches de Jean Dézert de Jean de la Ville de Mirmont

94 / Angle mort, numéro spécial janvier 2013

95 / Mais c’est à toi que je pense de Gary Braunbek

96 / Les enfants du rasoir de Joe.R Lansdale

97 / Cette crédille qui nous ronge de Roland C Wagner

98 / Les serpents de l’angoisse de Roland C Wagner

99 / L’ère du vent de Pierre Bameul

100 / Hirondelle ou martinet de Serge Cazenave – Sarkis

101 / Carnet de voyage d’un mort débutant d’Isabelle Bouvier

102 / La journée d’un journaliste américain en 2889 de Jules Verne ( Châpal et Panoz )

103 / Le marchand de mort de Cécile Chabot

104 / Vert de gris de G.A.Tremblay

105 / Attends-moi, j’arrive de G.A Tremblay

106 / Premier souffle de Thomas C Durand

107 / Psychohistory de Thibauld Delavaud

108 / Nouvelles de l’avenir de Jospeh Mery

109 / Les aventures de Zordar ( 1er tome ) de Philippe Goaz

110 /Suicide par imprudence de Yves Rémy et Ada Rémy

111 / Le talisman mystérieux d’Edgar Wallace

112 / La vallée des spectres d’Edgar Wallace

113 / L’homme du Carlton d’Edgar Wallace

114 / Jack le justicier d’Edgar Wallace

115 / Une lueur dans l’ombre d’Edgar Wallace

116 / La vie meurtrière de F élix Vallotton

117 / L’art de la guerre de Sun Tzu

118 / Le roseau pensotant de Roorda

119 / Quand le vers est dans la pomme de Aude Cenga

120 / La revanche du corbeau de Louis Pergaud

121 / Ailein Duinn de Claire Billaud

122 / Chanoyu l’art de la cérémonie du thé japonais de Claire Billaud

123 / Harmonie de Claire Billaud

124 / Le mat et l’impératrice de Claire Billaud

125 / Le nokk de Claire Billaud

126 / Le paradoxe de l’écrivain de Claire Billaud

127 / Le prince serpent de Claire Billaud

128 / Nuit de hasard de Claire Billaud

129 / Poupée psychotique de Claire Billaud

130 / Une parfaite imitation de Claire Billaud

131 / Une terible beauté est née de Calire Billaud

132 / Real life de Clément Hourseau

133 / Catherine Morland de Jane Austen

134 / Robes noires d’Henri Bachelin

135 / Je dis non de Wilkie Collins

136 / La dame en blanc de Wilkie Collins

137 / Pierre de Lune de Wilkie Collins

138 / Le secret de Wilkie Collins

139 / Le magicien : l’apprenti de Raymond Feist

140 / Le magicien : le mage de Raymond Feist

141 / Le magicien : silverthorn de Raymond Feist

142 / Marguerite par Mme Emile de Girardin

143 / Contes choisis de la famille par les frères Grimm

144 / Contes merveilleux : tome 1 & 2 des frères Grimm

145 / Agnès Grey d’Anne Brontë

146 / La moisson rouge de Dashiell Hammet

147 / Le faucon de Malte de Dashiell Hammet

148 / Heliot Potin malfrat d’Ismael Naluv

149 / Fog de James Herbert

150 / Sanctuaire de James Herbert

151 / Survivant de James Herbert

152 / Instinct malsain d’Ismael Naluv

153 / Maîtres de maison de Jack Vance

154 / In the court of the Lizard King de Jacques Barberi

155 / Les cons par Julien Boyer

156 / Les archanges de Julien Boyer

157 / Le code source de la réalité de Julien Boyer

158 / Jésus_2.0 de Julien Boyer

159 / Atl et le nécromancien de Julien Boyer

160 / L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono

161 / Le monde des trolls de Selma Lagerlöf

162 / Le charrretier de la mort de Selma Lagerlöf

163 / Lawrence d’Arabie-A contre corps de Franck-Olivier Laferrère

164 / Le fauteuil hanté de Gaston Leroux

165 / Le grand plongeon : Je m’appelle Charon de Julien Morgan

166 / Le grand plongeon : Les règles du jeu de Julien Morgan

167 / Le grand plongeon : Doce palomas de Julien Morgan

168 / Le grand plongeon : épisode 4 de Julien Morgan

169 / L’homme qui tue les femmes de Camille Lemonnier

170 / Le roque de Sozuka Sun

171 / Chéri Bibi et Cécily de Gaston Leroux

172 / Fatalitas de Gaston Leroux

173 / Les cages flottantes de Gaston Leroux

174 / Palas et Chéri Bibi de Gaston Leroux

175 /Chéri Bibi de Gaston Leroux

176 / Les guerriers au repos de Sylvain Kornowski

177 / L’homme qui rit de Victor Hugo

178 / Interférences de Loïc Richard

179 / Jeu de dupes de Loïc Richard

180 / Le dernier vol du Perséphone de Loïc Richard

181 / Les trois portes de Loïc Richard

182 / Mais si malheur arrive de Loïc Richard

183 / Rouge folie désespérée de Loïc Richard

184 / Seul Aaron le sait de Loïc Richard

185 / Vert règne végétal de Loïc Richard

186 / Garden party de Katherine Mansfield

187 / Tout sur les elfes par Melian de Doriath

188 / Merry Christmas from Mars , recueil créé par Chapal et Panoz

189 / Mots et légendes : Catacombes

190 / Mots et légendes : Femme

191 / Deus ex machina par Nhetic DigitalWanderer

192 / Par delà l’océan de Nicolas B Wulf

193 / An Anaon de Nicolas B Wulf

194 / Anima de Nicolas B Wulf

195 / La traque de Nicolas B Wulf

196 / Smatarted de Pouhiou

197 / Le joyau des 7 étoiles de Stoker

198 / Les grandes espérances de Charles Dickens

199 / Tess d’Urberville de Thomas Hardy

200 / Revue Squeeze numéro 6 : hiver 2012/2013

201 / Le nez d’un notaire d’Edmond About

202 / Légende lunaire de Christian Epalle

203 / Juu-San de Yoni Charles Minso

204 / Renart le goupil d’Hervé Loth

205 / L’ombre blanche de Paul Durand Degranges

206 / Démences de Graham Masterton

 

Entrechats de Cécile Duquenne  Editions Voyel ebook et papier

Entrechats de Cécile Duquenne
Editions Voyel
ebook et papier

Entrechats de Cécile Duquenne 

Le résumé chez l’éditeur :Lorsque la dépouille d’un sphinx est retrouvée dans le désert, c’est l’occasion rêvée pour Khephren, jeune étudiant en magibiologie, de percer le mystère de ces animaux que l’on dit proches des anciens dieux. 
Mais à l’heure où magie et technologie se côtoient, et parfois s’affrontent, ses découvertes suscitent inquiétude et convoitise. Prêts à tout pour s’emparer les premiers de la puissance des sphinx, Traditionalistes et Techs font payer à Khephren le lourd tribut du savoir. 
Tandis que le braconnage des sphinx prospère, la magie s’amenuise… Surgit alors du désert une aide inespérée : les envoyés des dieux marchent de nouveau parmi les hommes. 

Tout simplement, j’ai adoré ! Déjà depuis toute petite l’Egypte m’a toujours intriguée et parmi d’autres métiers je voulais devenir archéologue mais mes parents m’ont dit « non tu ne vivras pas bien ».

D’entrée on entre dans l’histoire avec ce vieux monsieur qui trouve le corps d’un sphinx. C’est le début des ennuis puisque l’autopsie confiée à Khephren révèlera un cœur de diamant.

Et là tout dérape, Kephren va vivre un enfer tandis que son frère Qaâ et son rival l’inspecteur Meskhenet feront tout pour comprendre.

Il y a d’un côté les Techs, qui à priori n’ont rien contre les traditionalistes mais la guerre est sournoise et la manipulation va bon train. La magie est encore présente même chez les techs mais les traditionnalistes du désert ne veulent pas lâcher prise et les Dieux son manipulés, utilisés.

C’est un polar cette histoire, un polar égyptien fantastique très bien mené. C’est difficile d’en parler trop pour ne pas vous ôter le plaisir de découvrir ce roman.

Je crois que décidément mon personnage préférée est la sphinge, parce qu’elle est un condensé d’humanité et d’instinct. Elle est à la fois belle et redoutable et tellement humaine à la fois.

On rencontre tout au long du roman des bestioles magnifiques, des personnages dotés de grosses personnalités et fragiles à la fois : ils ne sont pas tous si horribles qu’on peut le croire au premier abord . C’est justement ce qui est agréable aussi, le pire personnage peut se révéler être très tendre et prévenant.

C’est en fait un polar, oui, un bon vrai polar écrit par une toute jeune fille à cette époque. Je suis admirative qu’elle ait su faire vivre ces personnages, développer leur histoire et nous les rendre aussi attachants.

Un bémol toutefois, j’aurais apprécié que le côté politique soit plus développé. J’espère un deuxième tome peut-être pour approfondir ce côté.

Et franchement la couverture est moche et ne sert pas du tout ce roman.

J’ai remarqué que souvent les romans de fantasy ont des couvertures merdiques et peu représentatives, c’est dommage, à bon entendeur,salut !

J’aime les chats et les sphinges:) Y a de la magie, de l’amitié, de la fraternité et de l’amour. Un bon cocktail

Merci à Cécile de m’avoir offert ce roman dans le cadre de Adopte un auteur.

J’ai dans ma liseuse deux autres titres à lire et achetés cette fois.

Editions Voyel : 7 € 99 par exemple ici chez Immatériel

Existe en papier chez le même éditeur

3000 pieds – sommaire
<< actes 61-70 • actes 71-80 • actes 81-90 >>

–=| Acte 71 |=–

1. La cabine glissait en silence sur la paroi de verre et de métal, brillante, dorée. Un lingot d’un kilomètre de haut.

2. Assises près de la porte, mère et fille observait le panorama. Un jardin de gratte-ciels, le centre ville de Yumington.

3. Au-dessus flottait la panse laiteuse de nuages chargés. Élise se serrait contre sa fille, à mesure qu’elles montaient.

4. Ce silence… Loin les cris, loin la terreur. Mélodie, vidée et collante, soufflait pour la première fois de la journée.

5. Elle se pencha vers sa mère: ça va aller maman. Élise fixait la baie, pétrifiée par l’altitude, osant à peine respirer.

6. La cabine ralentit. 23ème étage. La porte s’ouvrit. Comme un ressort, Mélodie se détendit, poussa un cri, puis recula.

7. Mr Dex ! Elle tira sa mère qui refusa de s’éloigner de sa place. Le voisin entra, glass-T sur le nez. Il tenait sa lame.

8. Preston compta deux cibles. Mais il se borna à suivre les ordres : les accompagner jusqu’à destination. Rien de plus.

9. Les mots l’avaient conduit jusqu’ici par les escaliers gravis à pleine vitesse. Il prit place, sans lâcher son couteau.

10. Mr Dex se posta au milieu, tel un cerbère. La cabine reprit son ascension. Mélodie se colla dans un coin, avec sa mère.

–=| Acte 72 |=–

1. Doug se pencha sur Nicholas, lui retira les glass-T dissimulant son regard. Étaient-elles à l’origine du carnage ?

2. Il les examina un moment puis les rangea dans un sac transparent. Il récupéra le M4, testa la radio toujours muette.

3. Les coms bouillées, restait 2 options: monter sur la plateforme pour un nouvel appel. Ou explorer les étages inférieurs.

4. Ses hommes d’abord, statua-t-il. Il gagna l’aire d’atterrissage, un ilot au-dessus des nuages, baigné de lumière crue.

5. La radio crépita, capta un signal. Renforts, état, pertes, rapport énoncé d’une voix claire face au panorama grandiose.

6. L’Osprey ne tarderait pas à arriver, avec un nouveau commandant. Et maintenant ? Des résidents avaient besoin d’aide.

7. Il vérifia son M4, tourna le dos au soleil généreux. Doug desecendit l’échelle, disparut dans les entrailles de la tour.

8. Il s’occupa des corps, qu’il aligna le long du mur, bras en croix sur le torse. À chacun, il adressa un salut posthume.

9. Il s’attarda devant Nicholas qu’il avait tué. À côté, gisait la dépouille de l’inconnu. D’où venait-il? Doug le fouilla.

10. L’homme habitait au 236ème. Un riche résident. Doug prit son passe, ouvrit la porte des escaliers. La descente débuta.

–=| Acte 73 |=–

1. La grille… Le garçon avait-il un plan ? s’interrogea Franck. Ils étaient pourtant cernés. Gagner du temps, se dit-il.

2. Le concierge posa le boitier: personne n’entre. Ouais et nous restons coincés ici, fit Gia. Il lui sourit sans répondre.

3. J’ai tout sacrifié, entendit Franck. Je n’ai pas eu d’ange pour me stopper. Il n’est jamais venu. C’est un mensonge.

4. Gia regarda le concierge inspecter le sol derrière le comptoir. Il y a une trappe pour le monte-charge, expliqua-t-il.

5. Jamais il ne t’est venu à l’esprit que je pouvais être l’ange, missionné pour t’arrêter partout où tu rejoues ton drame.

6. Il tira sur la poignée, le battant se souleva. Un air frais s’échappa, la lumière s’alluma. C’était étroit, nota Lucie.

7. Pour une fois, il sentit qu’il avait fait mouche. Le silence se prolongea, puis : tu n’es pas très efficace comme ange.

8. Le plateau n’accueillait qu’une personne à la fois. 3 voyages. Gia prit place la première. Lucie serait la deuxième.

9. Le sarcasme masquait le désarroi. Il ne l’avait pas vu venir. Jerry, je suis là pour te tendre la main, arrêtons cela.

10. Une galerie technique, étage inférieur, réalisa Gia. Bien encombré. Caisses de boissons, boites s’étalaient, partout.

–=| Acte 74 |=–

1. Les étages défilaient. Élise et Mélodie espéraient que l’ascenseur stopperait, les libérerait. Mr Dex restait immobile.

2. Un huis clos entre ciel et terre. À quel niveau se dénouerait le drame ? Qui les manipulait comme des marionettes ?

3. Mélodie se souvenait vaguement d’une présence à travers les glass-T. Puis il y avait eu cet homme, Franck quelque chose.

4. Une voix calme. Il avait promis des les aider. Peut-être qu’elles étaient ici grâce à lui, qu’il contrôlait Mr Dex.

5. Assise, Élise serrait les genoux sous son menton. Le vertige… Elle revenait sans cesse sur la vue, le vide aspirateur.

6. Elle s’en détourna, fixa les boutons dorés sur le panneau. Était-ce aussi simple que cela ? Sortir, pensa-t-elle.

7. Mélodie sentait sa mère sur le point de craquer. Elle ne semblait plus que l’ombre de la dame de bonne société.

8. Une femme qui possédait un commerce dans la tour, un statut. Tout cela paraissait si loin, une vie d’avant. Et après ?

9. Retrouverait-elle son quotidien, ses jeux, ses amis ? Et sa mère, sa clientèle ? Sa collection chaussures ? Elle sourit.

10. Tu sais, maman, c’est la première fois que je te vois dehors pieds nus. Sa mère se leva soudain. Maman ? Que fais-tu ?

–=| Acte 75 |=–

1. Lucie rejoignit la Yum Girl qui n’osa pas l’aider à s’extraire du mont charge. Elle adressa un signe au concierge.

2. Le trio réuni, Gia s’inquiéta: et Franck, alors ? Je crois qu’il essaie de gagner du temps en discutant avec ce malade.

3. Possible, se dit Gia. Le garçon enjamba une caisse, les néons blafards se reflétaient sur sa peau perlant de sueur.

4. Jerry avait refusé la main tendue. Et maintenant, tu vas me sacrifier ? fit le prêtre. Je me suis préparé, tu le sais.

5. Belmonte avança d’un pas. Ta pénitence sera d’y survivre. Peut-être parviendras-tu à m’arrêter. Mais pour l’heure…

6. Tes amis sont à l’étage inférieur, une galerie. Belmonte lui tendit des glass-T: tu veux voir comment ils s’en sortent ?

7. Des pièces de stockage, une chambre réfrigérée pour les denrées périssables, les dessous d’un lieu couru des résidents.

8. Puis, la salle de réception des livraisons, terminus d’une vaste plateforme élévatrice, signalée par une double porte.

9. Ils longèrent un mini-quai, dépassèrent une voiturette électrique. La plateforme, fit le concierge, mène au sous-sol.

10. Il pressa le bouton. D’instinct, Gia recula, Lucie dans son dos. Le rideau métallique libéra des porteurs de glass-T.

–=| Acte 76 |=–

1. Peut-être qu’en appuyant sur ce bouton, se dit Élise en s’approchant du panneau. Non, maman, entendit-elle, fais pas ça.

2. Mr Dex ne réagissait pas, constata Mélodie terrifée. Il ne la menaça pas de sa lame. Elle appuya, la cabine stoppa.

3. Les portes restèrent closes. L’afficheur indiquait le 104ème. Dehors, la base des nuages flottait à quelques mètres.

4. En pleine crise, sa mère tremblait: je veux sortir… Elle s’approcha du voisin, hurla: je veux sortir ! Tout de suite !

5. Elle voulut le secouer, à bout, en dépit du danger. Mélodie intervint : on ne sait pas comment il peut réagir, maman !

6. Puis, ce fut comme une libération : les portes s’ouvrirent. Le front de Mélodie se creusa : qu’y avait-il au 104ème ?

7. Elle n’était jamais allé au-delà du 100ème. Elle n’avait pas d’amis aussi riches. Sa mère se précipita. Elle la suivit.

8. Élise s’appuya contre le mur, inspira, souffla : le vertige… ma chérie. Je sais maman, fit Mélodie, en la rassurant.

9. La fillette se retourna. La cage de verre d’où elles sortaient : vide. Où est Mr Dex ? Sa mère leva la tête à son tour.

10. Depuis une alcôve, Preston observait les cibles. La chasse reprendrait, bientôt. C’était ce que promettaient les mots.

–=| Acte 77 |=–

1. Le pied dépassait sur le palier. Le vernis rouge sur les ongles, l’escarpin sur le paillasson, des indices d’un drame.

2. Doug progressa fusil à l’épaule, oeil au viseur, longeant un des couloirs du 236ème étage. Il s’arrêta devant le corps.

3. Il l’enjamba : blonde, la cinquantaine. Morte. La mare cramoisie ne laissait aucun doute quant à la cause du décès.

4. L’appartement présentait de nombreux signes extérieures de richesse : mobilier, oeuvres, tableaux. Symboles de réussite.

5. Un bureau, un ordinateur… Il s’installa. L’écran s’illumina, signala l’absence de réseau puis demanda un mot de passe.

6. Doug pesta : la tour avait coûté des milliards, avait été encensé par les médias de Yumington. Que se passait-il ici ?

7. Il fouilla les tiroirs. L’inconnu avait un nom. Glen H. Edmond. Un magnat. Doug reconnut le logo sur la carte de visite.

8. Une inspection rapide puis il se retrouva dans le couloir. Une silhouette se détacha à l’autre bout. Ils se regardèrent.

9. Le résident armé d’une hache se précipita vers lui. Doug cria les sommations d’usage, lâcha une rafale vers le plafond.

10. Rien n’y fit. Merde ! se dit Doug. Il prit la direction opposée, estimant éviter ainsi d’allonger la liste des victimes.

–=| Acte 78 |=–

1. De la plateforme se précipitèrent les résidents devenus tueurs. Ils fondirent sur les cibles, commandés par les mots.

2. La stupeur puis l’effroi. Le trio resta paralysé, prit de court. La précipation, la fuite, la séparation survinrent.

3. La Yum Girl tira Lucie vers la galerie du café, entraînant une bonne moitié des tueurs aux glass-T dans la foulée.

4. Elles s’y barricadèrent, renversant des piles de caisses et cartons. Les visages appareillés s’y pressèrent. Avides.

5. Ça ne tiendra pas longtemps, fit Gia. Ne restons pas ici. Lucie ne dit rien, le manche du couteau au creux des reins.

6. Elles rebroussèrent chemin vers le monte-charge. Seules, les tueurs aux trousses, l’occasion semblait idéale. Parfaite.

7. Le concierge se trouvait loin des femmes, près de la double-porte. Trop près. Une fraction d’hésitation et il détala.

8. Des coins, sans issues. Les résidents lobotomisés presque sur lui. La panique le saisit. Puis il la vit: la voiturette.

9. Un homme faillit le bloquer. Il le dégagea, courut jusqu’au véhicule électrique, sauta sur le siège, pressa le bouton.

10. Mon Dieu, souffla Franck. Jerry variait les point de vues, d’un résident à un autre, en réalisateur de l’horreur.

–=| Acte 79 |=–

1. Ne trainons pas ici. Élise prit la main de sa fille. Où aller ? 104ème étage, réfléchit-elle. Le souvenir lui revint.

2. Quelques mètres plus loin, des corps au sol, des murs zebrés de rouge. Mélodie ferma les yeux en collant à sa mère.

3. Les bourreaux avaient-ils aussi tués Michelle ? Elise espéra que non en se dirigeant vers l’appartement de son amie.

4. Michelle Jornani tenait une boutique de bijoux luxe au mall, 48ème étage. Les deux femmes s’échangeaient leur clientèle.

5. Symbole de sa réussite, elle avait acquis un 6 pièces de standing au-delà du 100ème. Élise et sa fille s’y présentèrent.

6. Porte entrouverte, poignée maculée… Des signes inquiétants. Tu es sûre ? murmura Mélodie. Nous avons besoin d’aide.

7. Déco épurée, meubles épars, vastes espaces, quasi monochrome. C’était son style. Mélodie suivit sa mère vers le salon.

8. Le corps gisait dans la cuisine. Pas celui de Michelle. Son mari. La mare de sang coagulé, lisse comme de la gelée.

9. Sa mère s’agenouilla près du cadavre. Walter, directeur d’une firme de sécurité florissante. L’aide en question.

10. Elle l’a tué ? En guise de réponse, la porte claqua. Un instant plus tard, Michelle apparut: elle portait des lunettes.

–=| Acte 80 |=–

1. La horde fonça sur la voiturette, manquant de la renverser. Le véhicule tangua tel un bouchon balloté en tout sens.

2. Le concierge se crampona sur son siège. Il appuya sur l’accélérateur, marche arrière, percuta deux porteurs de glass-T.

3. L’un d’eux s’aggripa à la lunette arrière. Il ne reconnut pas le résident qui se tenait d’une main, frappait de l’autre.

4. Pas le choix, dit-il. Il donna un coup de volant, éjecta l’individu. Puis le garçon vit la pile de caisses. Trop tard.

5. L’impact fit tournoyer l’engin, manquant d’expulser le conducteur qui tint bon. Il se retrouva face à la double porte.

6. Les tueurs ne lâchaient pas. Les premiers à quelques mètres à peine. Il ferma les yeux, enfonça la pédale: droit devant.

7. Elles percevaient les assaillants en train de de se débarasser des obstacles. Gia et Lucie parvinrent au monte-charge.

8. Retour à la case départ, lui adressa la Yum Girl. Lucie lui indiqua la cage: à vous l’honneur. Gia ne se fit pas prier.

9. Au moment de se pencher pour s’installer, Gia sentit la pointe d’une lame. Elle se figea. Je vais te saigner salope !

10. La mort d’une putain passera inaperçue dans ce carnage. La bimbo serra ses poings sur les montants de la plateforme.

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L'indélicatesse du Cosmos. Eric Lequien Esposti  Ed.Numériklivres

L’indélicatesse du Cosmos.
Eric Lequien Esposti
Ed.Numériklivres

L’indélicatesse du Cosmos

Le résumé sur le site de l’éditeur :

Terre-Zéro, année 9kΠ du 6e Cycle après Ô²

Des millénaires d’une paix furieuse avaient plongé la terre dans un calme effrayant… Jour et nuit, des hommes et des femmes s’assuraient du bon fonctionnement de la machine sociétale, tandis que d’autres s’acquittaient du sabotage prévu au contrat. Entre deux Crush-parties, les plus zélés travaillaient l’hypocrisie. Les meilleurs éléments finissaient au gouvernement. Maitre Moya devait ainsi son élection à avoir promis d’endiguer la sclérose planétaire, la démographie galopante et l’inquiétante diminution de la misère. Son idée ? Trouver l’ennemi extra-terrestre porteur du chaos idéal ! Ensemble, ils vaincraient la pâle fatalité d’un horizon sans vague… N’en déplaise à L’INDÉLICATESSE DU COSMOS !

J’ai plusieurs fois réécrit cet article avant de décider que, tant pis, il serait comme il vient au bout de mes doigts.

L’auteur nous décrit dans L’indélicatesse du Cosmos une société à l’inverse de la notre, dans toutes ses valeurs : plus l’être est vil, traître, manipulateur etc plus il est reconnu et élevé dans la hiérarchie sociale.

Il nous invite à suivre l’histoire d’une famille, celle de Logan, un militaire, de Pénélope son épouse et leurs deux enfants Sly et Nooba la rebelle borgne.

Un superbe cadeau de Noêl offert par Logan à ses enfants va entraîner l’exil familial à la conquête de cette guerre nécessaire et urgente pour Maître Moya. Une promotion en quelque sorte.

En fait, je ne peux pas vous en raconter plus sur l’histoire en elle-même car ce serait dévoiler trop de faits d’emblée.

Ils quittent la Terre-Zéro avec beaucoup d’autres compagnons et d’autres «  modèles d’hommes ».

Au final mon avis est assez mitigé.

J’ai beaucoup apprécié l’humour noir, l’idée de base de cette Terre érigeant en mode et bienfait les facettes les plus obscures des Hommes. Eric Lequien Esposti détourne les objets quotidiens, joue avec nos « sentiments », notre sensibilité : la scène du Noêl est particulièrement épicée.

Les rencontres avec les premiers extra-terrestres sont également rigolotes.

Mais j’ai trouvé certains passages longs et rébarbatifs ( sans doute est-ce dû à mon désintérêt complet pour les chiffres et tous ces machins ). De même que je n’ai pas réussi à m’intéresser aux personnages, hormis Nooba qui me faisait sourire. Cela vient sans doute du fait qu’il y en a trop justement.

Cependant je pense que ce roman a de quoi largement satisfaire les amateurs de SF.

Peut-être suis-je finalement et tout simplement plus attirée par les romans d’anticipation-sociale.

Néanmoins, j’ai été encore une fois ravie par le style narratif de l’auteur.

Je suis beaucoup plus attachée à Conte à rebours du même auteur dont je parle ici.

Je remercie Eric de m’avoir offert ce roman et ainsi permis de découvrir une autre de ses œuvres.

L’indélicatesse du Cosmos en epub sans DRM 3 € 99 ( tous supports ) édité par Numeriklivres l’acheter sur le site de l’éditeur. 

Une version papier antérieure existe chez Rivière blanche.

3  Mois  Lilian Peschet- Couv. Ch.Malinoswki Ed.. Double K

3 Mois
Lilian Peschet- Couv. Ch.Malinoswki
Ed.. Double K

3 mois

Début d’année grelottant dans une ville que les « survivants » tentent de fuir. Il y a des vagues de zombies un peu partout.

Un couple avec ses deux petites filles pénètre dans une maison qui semble à l’abandon. Ils cherchent de la nourriture.

Un homme caché dans la cave les observe et décide de se montrer. Chacun est sur la défensive, par les temps qui courent c’est bien naturel. L’hôte trouve étrange ce manque de sens pratique : ces personnes ne savent-elles donc pas que rien ne pousse sous le gel ? A quoi cela sert-il de fuir pour trouver quoi au bout de la route et affronter quelles tragédies ?

A priori, on se dit ‘ voilà un huis-clos qui va être angoissant’. Oui, il y est mais encore plus qu’angoissant, cette très courte histoire dérive vers l’horreur de façon très inattendue ( enfin connaissant Lilian je n’en attendais pas moins ).

Il faut se méfier des vivants

Nouvelle dérangeante qui peut « titiller » certains sensibilités. Ça tombe bien pour moi qui aime les deux.

Il fallait l’esprit « tordu » de l’auteur ( oui c’est un terme élogieux et amical ) pour écrire un tel texte.

Vivement la prochaine parution.

La belle couverture est encore une fois de Christophe Malinowski.

3 mois, uniquement en ebook, 89 cts ici

Du même auteur sur le blog : Le tueur alcoolique

Suivez son actualité, il va y avoir du nouveau bientôt.

3000 pieds – sommaire
<< actes 41-50 • actes 51-60 • actes 61-70 >>

–=| Acte 51 |=–

1. Le cercueil lui rappela le décès de Grand-Père. La famille rassemblée. Sa mère apprêtée, solennelle. Tu penses à quoi ?

2. Vingt bières, toutes vides. L’ivresse des mots lui commanda de vérifier les salles attenantes. Preston s’exécuta.

3. Pas question de faire ça, Mél ! Je refuse. Maman, Mr Dex nous recherche, le mieux c’est qu’il nous croit… éliminées.

4. Rien dans la 1ère chambre. Il entra dans la seconde, même résultat. Ce fut pareil pour les suivantes. Où étaient-elles ?

5. Je ne me planque pas dedans ! Mélodie souffla, disparut par une porte dérobée, revint avec un couteau, un pot de sauce.

6. Le cabinet du secrétariat, vide. Le second hall, réservé aux machines à café, vide. Preston continua son exploration.

7. Une cuisine ? Sur le plan: partie réservée au personnel, fit Mélodie en badigeonneant le sol. Ton chemisier maman, vite!

8. Mr Dex croira que je t’ai tuée et placée dans le cercueil. Ça ne marchera pas, paniqua la mère, il va t’attaquer !

9. Pas si je porte ça. Mélodie sortit des glass-T de la poche. Je les ai récupérées. Elise recula: non, non, je peux pas.

10. Preston repéra le salon VIP, au fond. Il serra le manche de sa lame, traversa le hall, glass-T fixées sur la porte.

–=| Acte 52 |=–

1. Un Nicholas transformé en terminator apparut sur le palier. Je ne peux pas lui tirer dessus, chuchota Doug au marine.

2. Ils épièrent le reflet sur le miroir, les glass-T suscitant des questions. L’officier hésita mais il était un marine.

3. On abandonne pas les gars sur le terrain. Doug hocha la tête. On peut essayer de le prendre à revers. Il faut un appât.

4. Le devoir de la personne responsable du fiasco. Il déglutit. Traverser le couloir, vers la cuisine. Il va me suivre.

5. Ne le tue pas. Il faut lui retirer les lunettes, fit Doug. Le Marine haussa un sourcil, perplexe sur ce détail incongru.

6. Les glass-T, répéta-t-il, les deux doigts désigna ses yeux. Il fonça à toutes jambes. L’air crépita dans son dos.

7. La cible surgit d’un angle du couloir. Nicholas se verrouilla dessus sans réfléchir, le doigt appuyé sur la détente.

8. Le vacarme, les éclats, le coeur de Doug battait à tout rompre, dans ce loft de luxe transformé en champ de bataille.

9. Respiration bloquée. Enlever les lunettes ! Facile à dire… Le dos du policier tueur apparut. Le Marine se lança.

10. Nicholas sentit un frisson sur sa nuque. Trop tard. Il dégaina son couteau, plia les genoux. La cible se jeta sur lui.

–=| Acte 53 |=–

1. Un mariage branlant avec un « accord tacite » en guise de fondation. Lucie Win avait rêvé mieux. Méritait beaucoup mieux.

2. Franck reçoit la confidence de l’âme perdue avec la même attention qu’une confession révélée dans l’intimité du parloir.

3. 74ème étage. Le concierge recueille le point de vue de la Yum Girl, étrangement prolixe. Comme si elle vidait son sac.

4. Le sexe est un jeu savant d’équilibre entre attraction, force et pouvoir, fit-elle, à l’image de la théorie des 3 corps.

5. Le garçon acquiesça, sans vraiment comprendre. Les choses sont, selon lui, plus simples, basiques, d’essence populaire.

6. Henry A. Win avait l’argent, le pouvoir, Gia l’attraction. Un terrain idéal pour libérer l’énergie d’un big bang sexuel.

7. Il l’a croisée à un cocktail, fit Lucie. Une scène mondaine, étalage, égos, influence et expressions rivales codifiées.

8. Les soirées, c’est comme un sport, une chasse. Un hameçon en guise de robe à mille dollars et je faire, révéla la bimbo.

9. Parfois, on tombe sur des types charmants, attachants. Comme Helmut Fryes. Parfois des salopards, vicieux : comme Henry.

10. Mon mari n’était pas un saint, ça je le sais. Mais je l’aimais. Franck serra la main de Lucie : j’en suis certain.

–=| Acte 54 |=–

1. La porte du salon VIP. Elles sont ici. Preston le sent, les glass-T insufflent l’intuition, les mots rythment la traque.

2. Elise, vêtue de lingerie fine, tremblante, enjamba le cercueil : je ne peux pas. Il le faut Maman, encourage sa fille.

3. Allongée, ses yeux paniqués fouillèrent le plafond. Je referme, annonça Mél. Le couvercle coulisse. Noir. Envie d’hurler.

4. Preston posa la main sur le battant, le pousse. La chambre VIP, plus grande que les autres, comporte des séparations.

5. Mélodie perçut la lueur, les bruits de pas. Sous tension, elle se hâta de fermer, priant pour que sa mère ne crie pas.

6. Un petit salon, sorte d’antichambre. Table basse, sofas, fleurs, pas de cible. Les mots le guidèrent à l’alcôve suivante.

7. Elle effectua un dernier tour. La sauce, le chemisier déchiré, les traces cramoisies sur la porte dérobée. Parfait !

8. Preston expédia la 2ème section. Il arriva dans la 3ème. La confusion le saisit. Le sang, les vêtements, une cible.

9. Le texte d’un prêtre, réalisa Mélodie, étendue au sol, face contre terre. Pénétrée par les mots, elle bascula aussitôt.

10. Les glass-T se reconnurent. Sa nouvelle partenaire. Il lui tendit la main, l’aida à se relever. Elle était si légère.

–=| Acte 55 |=–

1. Vous savez ce qu’il y a au 50ème, déclara le concierge en désignant le numéro lumineux. Franck secoua la tête, réservé.

2. Le mall, répondit Gia. Le prêtre ferma les yeux, ce n’est pas le moment. Des magasins ça vaut dire du monde. Du danger.

3. On doit aider la fillette, rappela-t-il. Une enfant ? fit Lucie. Le garçon résuma le plan. Vous 3, les regarda-t-elle…

4. …Vous vous êtes mis en tête d’aider une gamine, 200 étages plus bas ? Pourquoi ? Le concierge se gratta la tête.

5. Il se tourna vers Franck. Le mall, souffla ce dernier. Essayons de trouver du ravitaillement, mais on ne traîne pas.

6. La bimbo se tint à l’écart de l’épouse. Elle n’osa pas s’enquérir du sort de son mari. Il n’était pas mauvais, au fond.

7. Dérangé oui. Le garçon poussa la porte. L’allée, vaste, offrait une vue dégagée. Sécurisante. Gia fermait la marche.

8. Des 4 malls de la tour, c’est le plus vaste. Du 41ème au 51ème, des dizaines de boutiques, cinéma, salle de concert.

9. La piscine…tous les services. L’allée déboucha sur une agora lumineuse. Sur leurs gardes, lls ne croisèrent personne.

10. Cathédrale de lumière. Plafond de cristal. Des enseignes, des terrasses. Vides. Personne. Et ce silence… surréaliste.

–=| Acte 56 |=–

1. Preston considéra le cercueil, les traces écarlates sur la porte. Il restait une cible, s’il se fiait aux glass-T.

2. La rivière de mots la berçait. Il suffisait d’obéir, suivre les instuctions. La cible, comprit-elle. Où était-elle ?

3. Noir. Angoisse. Elise tentait de se calmer, de respirer. Yeux ouverts, sueur inconfortable. Mélodie, souffla-t-elle.

4. Elle suivit Mr Dex à travers la cuisine des employés. Lui fouilla les lieux, inspecta murs et portes. Mélodie attendait.

5. Sang, sang, sang…Chaque phrase portait ce mot ou un synonyme. Preston n’en trouva pas. Pour les glass-T: une anomalie.

6. La chaleur, la peur, elle n’en pouvait plus. Elise pesta, poussa. De toutes ses forces. La couvercle bougea. Lumière.

7. Mr Dex revint vers elle. La regarda. Les lunettes échangèrent des données. Mélodie, bras raides, demeura impassible.

8. Les mémoires des glass-T de la partenaire ne savaient rien. Preston s’en remit aux mots : revenir au point de départ.

9. Elise se libéra. Fuir, avait intimé sa fille. Une halte à la fontaine à eau, elle s’aspergea. C’était frais. Vivant.

10. Le couvercle, nota Preston en revenant sur ses pas. La cible venait de partir. Il se précipita, Mélodie à sa suite.

–=| Acte 57 |=–

1. L’officier de liaison agrippa le policier, ce dernier se jeta en arrière. Le dos heurta un meuble, la vitrine explosa.

2. Doug se redressa, épaula son M4. Hésitant. Le tir risquait d’atteindre le Marine que Nicholas tentait de désarçonner.

3. Le soldat sentait la pression, mais les glass-T, les mots atténuaient la douleur. Il vit un officier le tenir en joue.

4. À travers le viseur, il guetta une opportunité. Nicholas maintenait toujours le dos du Marine dans sa ligne de tir.

5. Les lunettes définirent une issue. Dangereuse. Peu importait, ce n’était pas une suggestion. Nicholas obéit aux ordres.

6. L’ouverture ! L’épaule de Nicholas. Doug pressa la détente. Tel un cauchemar au ralenti, la tête du Marine s’intercala.

7. Le crâne de son adversaire explosa. Nicholas plongea dans le couloir, la mitraille déchiqueta les murs. Il détala.

8. Doug se précipita, s’agenouilla près du corps sans vie. Merde, répéta-t-il. Il empoigna son fusil, désormais chasseur.

9. Sans M4, le duel était inégale. Dans les lunettes, le plan de l’appartement de luxe au multiples cachettes, un avantage.

10. Il avait disparu, envolé. Doug s’avança à pas de loup, balaya le vestibule éclairé par sa lampe. Où était Nicholas ?

–=| Acte 58 |=–

1. L’enseigne proposait la gamme complète de produits alimentaires. Tant mieux, se dit Franck. Il ne fallait pas traîner.

2. Lieux déserts, tables abandonnées, pas de signes de lutte. Il flottait un parfum d’étrangeté. Il ramassa un dépliant.

3. Le café « le 50ème » proposera une lecture en réseau et publique, jeudi à 9h. On était jeudi. Où étaient les lecteurs ?

4. Franck vit le concierge au milieu du rayon des eux minérales, mais pas les 2 femmes, hors de vue. Son mailaise grandit.

5. Gia prit un sandwich, peu gouteux. Néanmoins affamée, elle ouvrit l’emballage puis se raidit. Lucie la dévisageait.

6. Oui, faillit-elle lancer, les putes mangent aussi. La Yum Girl observa l’épouse, attendit les insultes. Rien ne vint.

7. Il rejoignit le garçon, avec le dépliant. Un évènement couru, fit-il, chaque participant lit et partage un extrait. #yumington

8. Je suis désolée, pour les insultes. Gia préféra garder le silence. Henry était un salopard. La bimbo haussa un sourcil.

9. Une lecture connectée ? Oui, précisa le concierge, ils viennent avec leur…glass-T. Il ouvrit la bouche : Oh merde !

10. Attirée par un bruit, Gia s’approcha de la fenêtre. Elle étouffa un cri à la vue de dizaines de porteurs de glass-T.

–=| Acte 59 |=–

1. Elise haletait, à moitié nue. Le hall, un territoire à traverser vers la sortie synonyme de libération, d’espace, d’air.

2. Preston traquait sa proie, sans souvenir qu’elle fut sa partenaire. La nouvelle avait emprunté un chemin détourné.

3. Les cercueils ouverts. Un frisson la parcourut: dire qu’elle s’était réfugiée dans un modèle similaire. Sortir, vite !

4. Les glass-T synchros lui offraient le don d’ubiquité : il voyait avec les yeux sa partenaire qui s’apprêtait à attaquer.

5. Elle posa la main sur la porte, elle vit le reflet. Le visage de sa fille. Elise se retourna. Mél tenait un couteau.

6. La cible n’évoquait aucun souvenir à Mélodie, sa mémoire, son esprit focalisé sur les mots, le seul présent. Éliminer.

7. Sa fille brandit la lame, elle etouffa un cri. Non ! Mél ne l’entendait pas, se rua sur elle. La mère poussa la porte.

8. Sa partenaire manquait de vitesse. Preston se mit à courir, se retrouva dehors. La cible s’échappait, hurlant à l’aide.

9. En sueur, presque nue, Elise maintint le rythme, autant que possible. La fatigue reprenait le dessus. Elle ralentit.

10. Trop facile. Preston attendit sa partenaire à la traîne. Selon les instructions, elle seule devait porter le coup final.

–=| Acte 60 |=–

1. Gia se précipita, Lucie sur ses talons. La foule barrait l’allée. Le prêtre et le garçon bloquèrent l’entrée du café.

2. Ces personnes marchaient comme un seul homme, sous l’emprise des glass-T. Leur comportment était différent, nota Franck.

3. La foule stoppa, glass-T rivés sur eux. Masque de peur, jambes cotonneuses, Lucie resta pétrifiée. Ils n’attaquent pas ?

4. Ils en convinrent tous 4 : une attitude étrange, en rangs serrés, compact. Un homme se détacha, avança sur la terrasse.

5. Nathan Belmonte, nomma le concierge, du 226ème. Gia, main sur la bouche. Un client, demanda-t-il ? La bimbo acquiesça.

6. Il n’a pas été choisi au hasard, déclara Franck. Vous le connaissez ? Un vieil ami, dit-il. J’ignorais qu’il vivait ici.

7. Le prêtre posa la main sur la porte. Vous ne devriez pas sortir, conseilla Gia. Il le faut. Il regarda le concierge.

8. Si ça tourne mal… Le garçon hocha la tête. Soyez prudent. Franck ouvrit la porte, marcha vers son ami impassible.

9. Les glass-T masquaient ses yeux. Ses lèvres remuaient, voix claire : Bonjour, Franck. Tu as de nouveaux amis, je vois ?

10. Ce n’étaient pas les propos de Belmonte. Salut Jerry, tu as aussi plein d’amis, répondit Franck, en montrant la foule.

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–=| Acte 41 |=–

134ème étage: la déflagration les figea, suivie de cris et hurlements. Bordel ! souffla le concierge. Ils continuèrent.

122ème étage : Gia les arrêta : j’habite ici. Le garçon la railla, tu veux nous offrir une pause café et des cookies ?

J’ai une arme chez moi, avoua-t-elle. Ça peut servir. Le concierge durcit son regard : c’est interdit par le règlement.

Pour mon travail, justifia Gia. Les agressions sont monnaie courante, un flingue ça calme tout de suite ces messieurs.

On doit aider la fillette, rappela Franck. Le concierge se gratta le front : on ne va pas descendre ces gens, non ?

La Yum Girl poussa la porte : non, mais cela pourrait sauver l’un de nous. Les deux hommes se regardèrent. Vous venez ?

Ils se pressèrent à travers le dédale de couloirs jusqu’au 12217. Mon sanctuaire, présenta la bimbo. Je reçois jamais.

La bibliothèque occupait un pan entier du couloir. Des centaines d’ouvrages sur 5 étages. Franck en resta bouche bée.

Le concierge leva la tête : la vache… Vous avez lu tout ça ? Oui, dit-elle, ce n’est pas de la déco. Franck sourit.

Il se sentit dans un cocon chaleureux, des tons chairs, lumineux qui invitaient à la détente. Un havre, comprit-il.

–=| Acte 42 |=–

1. Doug s’accroupit près de Chavez, il avait un couteau planté à l’épaule. Rien de grave chef, assura le doc du Yum Swat.

2. Désolé patron, fit le policier. Doug hocha la tête: tu t’en sors bien. Puis, il se tourna vers le corps de l’inconu.

3. Les impacts aux murs en témoignaient, l’agresseur n’avait eu aucune chance. Chavez avait commis une erreur de débutant.

4. L’officier de liaison retourna le cadavre. La poitrine à nue, parcourue de multiples plaies par balles. Sacré carton !

5. Ce type était dingue, souffla Chavez. Que lui est-il arrivé, une idée doc ? Pas la moindre, répondit-il, concentré.

6. Un Yum Swat en retrait observait la scène. La paire de lunettes au sol, à l’écart, attira son attention. Il les ramassa.

7. Les glass-T lui parurent inoffensives à côté de la lame plantée dans Chavez. Il les tourna entre ses mains, les chaussa.

8. L’agresseur neurolisait un bouquin ? Une vignette animée présentait l’auteur, dans la quarantaine. Un prêtre catholique.

9. Il déchiffra le titre, plutôt vague, fourre tout. Il commença à lire. Dès les premières phrases, les mots le frappèrent.

10. « Tuez-les tous, IL reconnaitra les siens. » Qui ignore l’adage ? Le policier arma son M4 qu’il pointa sur ses camarades.

–=| Acte 43 |=–

1. Le salon de Gia, des murs couverts d’étagères. Des livres papier ? Ils font pas de leurs lecteurs des tueurs, fit-elle.

2. Franck haussa un sourcil, devant la répartie de la bimbo. Il aurait pu citer bien des ouvrages ayant déchainés la folie.

3. Dans un coin, il vit le paquet cadeau. Un frisson le parcourut. Gia s’en aperçut: j’ai bien fait de pas l’ouvrir hein ?

4. Ce sont des glass-T ? interrogea le concierge. Gia expliqua qu’en tant que lectrice assidue elle recevait des cadeaux.

5. Évidemment, se dit Franck. Gia disparut. Le garçon se promenait devant les étagère pleines. Un univers étrange pour lui.

6. La Yum Girl revint, une boite en main. Elle l’ouvrit, révélant un vieux 38, un flingue de flic. Ils regardèrent l’objet.

7. Je n’ai jamais tiré, avoua Franck, c’est contre ma religion. Le garçon précisa qu’il ne s’était jamais servi d’une arme.

8. Mon père me l’a offert, révéla Gia. Pour me défendre. Yumington reste une ville pleine de surprises, bonnes, mauvaises.

9. Vous allez au stand du 44ème ? La bimbo acquiesça. J’ai une réduc. Il ne demanda pas comment elle l’avait obtenue.

10 Elle retira l’arme, vérifia le barillet et le rempli de balles. D’un geste souple, elle le referma : On y va ?

–=| Acte 44 |=–

1. Mélodie parvint à se redresser, la gorge en feu. Haletante. Des cris résonnaient, proches, un inconnu attaquait sa mère.

2. L’homme l’aggripait, Elise se contorsionna, rampa, paniquée, en sueur. Pas de terre, sol carrelé. Où se trouvait-elle ?

3. Le choix tenait autant de la logique que de la psychologie. Mais pas celle de Preston. Le samaritain avait sa cible.

4. Elle vit Mr Dex s’avancer vers elle, sa lame en main. Ses jambes ne la portaient plus. Elle essaya. Échoua. Elle cria.

5. Miles Correy se retourna. La gamine vivait, criait, assise contre le mur. Un homme s’approchait d’elle. Avec un couteau.

6. Elise toussa, cracha, perdue mais plus légère, libérée du poids. Elle atteignit le mur, se leva. Jambes flageolantes.

7. Pris par surprise, Preston fut emporté, tomba au sol. Ses glass-T saisirent le faciès du samaritain. La lutte s’engagea.

8. Elle repéra sa fille. Elle est vivante ! Elise se précipita, s’agenouilla : Mél ! Elle lui prit les épaules, la secoua.

9. À nouveau ballotée en tout sens, ça recommençait. Elle prit peur. Ce visage, sans lunettes ! Maman, sors nous de là !

10. Les 2 hommes se battaient. Elise rassembla forces et courage, empoigna sa fille, grimaça sous l’effort : On y va, vite.

–=| Acte 45 |=–

1. Dans les couloirs déserts, ils sentaient le danger partout. Une fois aux escaliers, ils reprirent la descente, fébriles.

2. Durant un long moment, ils n’entendirent que leurs pas sur le béton, le froissement de leurs vêtements, leurs souffles.

3. Comment il commence votre bouquin, fit Gia. Le prêtre cita la première phrase: Tuez-les tous, IL reconnaitra les siens.

4. J’aime bien les tout premiers instants avec un récit qui annonce la couleur. Après on s’étonne, réagit le concierge.

5. Ils arrivèrent au centième étage. Un cap. Il restait encore beaucoup de chemin. Gia regarda les chiffres lumineux.

6. J’espère que la filette vivra encore à notre arrivée. Ouais, reprit le garçon, que fera-t-on quand on l’aura trouvée ?

7. Avant qu’il ne réponde, un claquement de porte les interrompit, ça venait de plus bas. Il nota le numéro sur le mur: 97.

8. Le concierge se pencha, non sans appréhension. Il haussa un sourcil : une femme, seule et sans lunettes. Une victime ?

9. Du sang maculait son tailleur chic, déchiré aux épaules. Elle demeurait assise, le regard vide. Ils s’approchèrent.

10. L’inconnue sursauta, se recroquevilla, ses pieds nus laissèrent une trace cramoisie. On va vous aider, rassura Franck.

–=| Acte 46 |=–

1. Elise soutenait sa fille à travers le dédale de couloirs. Ses repères effacés, esprit lobotomisé, dans le brouillard.

2. Dès qu’elle inspirait, l’air agissait comme du papier de verre dans sa gorge. Mélodie marchait presque en apnée.

3. Le samaritain, sportif, se montrait redoutable. Preston possédait un avantage : ses glass-T. Elles analysaient le combat.

4. Trajectoire estimée des poings, esquives, les lunettes agissaient en coach. Sauf qu’elles ne jetteraient pas d’éponge.

5. Où est-on ? fit Mél. Je l’ignore ma chérie. Juste avant, j’étais dans l’Atrium. Avec toi. Je ne connais pas cet étage.

6. Plafonds et plinthes diffusaient lumière naturelle. Douce. Mélodie repéra une enseigne. On va s’arrêter là bas.

7. Miles Correy frappait, ratait souvent sa cible. Son adversaire lui, faisait souvent mouche. Il se massa la mâchoire.

8. Maintenant, affichèrent les glass-T. Cogne ! cogne ! Il s’exécuta. Sous une pluie de coups, le samaritain alla au tapis.

9. Pompes funèbres ? lut Elise sur la vitrine. Tu es sure… Oui maman ! Entre là dedans, vite ! On a besoin de souffler.

10. Groggy, Miles, pissant le sang, n’arriva pas à se relever. Il vit l’homme brandir sa lame. Rideau, fit-il. Miles pria.

–=| Acte 47 |=–

1. Doug échangeait avec l’officier de liaison. Par dessus son épaule, il vit Nicholas lever son M4, doigt sur la détente.

2. L’instinct commanda. Il plongea de côté, entraînant son collègue dans sa chute. Le tacatac se déchaina, à rendre sourd.

3. Le Marine voulut se relever. Il le lui déconseilla. Les hommes tombaient, pris de stupeur, sous le feu d’un des leurs.

4. Pas de cris, les soldats mourraient en silence. Toujours. Doug poursuivit sa reptation jusqu’à la porte, qu’il poussa.

5. Les mots sont plus fort que les balles. Des paroles d’un camarade de fac, quand Nicholas avait annoncé son engagement.

6. Bien sûr, il ne l’avait pas cru. Jusqu’à maintenant. Les mots commandaient aux armes. Il en avait toujours été ainsi.

7. Les deux hommes s’adossèrent au mur. Le vacarma cessa. Doug appela ses hommes, par la radio. Aucune réponse. Mauvais.

8. Ses oreilles bourdonnèrent. Il entendit la voix familière, d’abord lointaine. Nicholas obéit aux mots: couper la radio.

9. Doug serra la crosse de son fusil : ils sont tous morts ! Le Marine le ramena à la raison : on doit sortir de là, vite.

10. Il en restait deux, cachés non loin. Le plan de l’étage s’afficha sur ses glass-T: une porte proche, un refuge. Logique.

–=| Acte 48 |=–

1. L’inconnue ne semblait pas blessée. Franck s’accroupit. Curieusement, Gia resta derrière le concierge aux traits tirés.

2. Son discours brouillé mêlait des détails, des noms sur une trame sordide. Des porteurs de glass-T tuant leurs prochains.

3. Un client est entré dans le salon, décrivit-elle. Il a égorgé l’hôtesse. Tout ce sang…Le trio écouta, silencieux.

4. Elle fixait le sol, s’exprimait d’une voix monotone, lasse. Une succession de drames sanglants. Mon mari… fit-elle.

5. Franck regarda Gia puis mit un terme au déballage. Comment vous appelez-vous ? Lucie. Bien, vous allez venir avec nous.

6. Le garçon s’impatientait. Le prêtre le calma : elle est sous le choc. Il indiqua la Yum Girl. Elle est bizarre, non ?

7. La bimbo restait à distance, gênée ou tendue. Les deux, aurait dit Franck. Le stress épuisait, peut-être soufflait-elle.

8. Lucie comment ? fit le garçon. Lucie Win. Ses yeux s’agrandirent : une résidente fortunée, habitant au delà du 200ème.

9. La femme, qu’on devinait raffinée malgré son état, leva la tête. Gia apparut dans son champs de vision. Elle se figea.

10. La salope ! Lucie se précipita soudain sur la Yum Girl, criant, accusant, vociférant, retenue par Franck et le garçon.

–=| Acte 49 |=–

1. Lumière tamisée, la gazouillis de la fontaine, il ne manquait que la musique. Mélodie se laissa conduire vers le sofa.

2. Preston laissa le samaritain, exsangue, sur le sol carmin. Deux cibles manquaient. Les mots affluèrent : retrouve-les !

3. Mère et fille regardaient la fontaine. L’écoulement de l’eau sur les galets. Vidées, épuisées. Ici, la paix flottait.

4. Les glass-T divisèrent son champ de vision. Il marchait dans un couloir, visualisait les coursives voisines. Il sourit.

5. Tu crois que Papa va venir ? Elise prit la main de sa fille: j’en sais rien ma chérie. Mél se blottit contre son épaule.

6. Il localisa l’enseigne, le magasin. Pompes funèbres ? Elles ne s’échapperaient pas de leur dernière demeure. Il courut.

7. Tu penses que ça le ralentira ? J’en sais rien Maman. Tous ces cercueils, ça m’a semblé une bonne idée sur le coup.

8. Les cams étaient formelles: elles étaient ici. Il ne vit personne dans le hall. Juste des cercueils, sur leurs chariots.

9. Il va les ouvrir, puis il inspectera les chambres. Mélodie regardait la boite, en face. Elle était vide. Heureusement.

10. Se cachaient-elles dans ces sépultures ? Il ne pouvait pas exclure l’éventualité. Il fallait les vérifier. Une par une.

–=| Acte 50 |=–

1. Salope ! Trainée ! vociféra la femme. Ils peinèrent à maitriser la colère explosive. Calmez-vous ! intima le concierge.

2. Gia regardait cette femme dont elle prenait le mari, un soir par semaine. Enfin, parfois plus. Un bon client, généreux.

3. Entravée par deux paires de bras, Lucie planta son regard dans celui de la garce: vous pensiez que je ne le savais pas ?

4. Peu en importait à la Yum Girl qui faillit lui cracher la raison pour laquelle son époux se payait ce genre de services.

5. Franck se lança dans une médiation : on va se détendre, d’accord ? Lucie, on vous relâche, je ne veux pas d’esclandre.

6. Ils la libérèrent. Les deux femmes se défièrent du regard. La tension au paroxysme, les hommes se tenaient prêts.

7. Lucie regagna l’escalier. Franck souffla. Gia desserra le poing. Le concierge s’adossa à la rambarde. Le silence. Gêné.

8. On ne peut pas rester plus longtemps, déclara le garçon. Franck s’accroupit face à Lucie: vous vous sentez d’attaque ?

9. Gia n’attendit pas, reprit la descente. Pour ‘évacuer le stress. Un signe du prêtre, le concierge s’élança à sa suite.

10. Vous avez connu le grand Henry Aleksander Win ? Il n’était pas si grand, maugréa la bimbo agacée. Une réponse équivoque.

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–=| Acte 31 |=–

1. La gamine disparut du moniteur, elle avait survécu. Un miracle. Franck était soulagé. Gia libéra l’air de ses poumons.

2. Putain… lâcha le concierge, c’est de la folie ! Vous êtes responsable de tout ça ! accusa-t-il en agitant son index.

3. Le visage aussi rouge que son veston, il s’approcha du prêtre, les poings serrés. Toute cette merde, c’est votre faute !

4. Coupable d’avoir écrit ce livre ou de la mort de ses pauvres gens, s’interrogea Franck. Vous avez remarqué ? fit Gia.

5. La bimbo s’interposa, avec intelligence, jugea-t-il. Le concierge la toisa, un air irrité: remarqué quoi ? Elle soupira.

6. Quand les lunettes ont sauté, la mère… Quoi la mère ? Le garçon amorça un geste vif. La Yum Girl en avait vu d’autres.

7. Surtout, ne me touchez pas ! Gardons notre calme, fit Franck. Il se tourna vers Gia: qu’avez-vous noté de particulier ?

8. Elle est redevenue normale, elle a regardé cette enfant… comme si c’était sa fille, conclut le prêtre. Exactement !

9. Ça ne change rien. Nous ne pouvons rien pour eux. Gia s’assit sur un fauteuil, résignée. Franck observait le moniteur.

10. Peut-être pas, annonça-t-il, songeur. La bimbo se redressa : Que voulez-vous dire ? Nous allons aider cette fillette.

–=| Acte 32 |=–

1. L’Osprey perça la pélicule nuageuse vers le 170ème, monta en spirale, tel un colibri tournant autour d’un haricot géant.

2. Doug scruta les visages concentrés. L’officier de liaison demeurait dubitatif. Ils partaient avec peu d’informations.

3. La plateforme aéro débouche sur 2 étages techniques, pointa Doug sur le plan affiché par son pad. L’officier acquiesça.

4. 240ème, appartement de la première victime. Il cercla l’étage à l’aide du stylet, puis descendit de 41 niveaux: 199ème.

5. Le poste de sécurité en premier lieu. Si des agents étaient service, il pourrait tirer au clair les raisons de ce drame.

6. Au sommet, l’hybride cercla autour du H. La rampe s’ouvrit, la baie baigna dans la lumière crue filtrée par sa visière.

7. Doug s’élança le premier. Respiration maitrisée, M4 au poing, il devala les escaliers, atteignit la porte de service.

8. Pas de lumière. Ils allumèrent leurs lampes. Les halos révélèrent un couloir, des armoires techniques, la porte du fond.

9. Le Yum Swat se déploya en silence dans l’Olympe d’Helmut, les RAS se succédèrent. Doug explora le corridor, il se figea.

10. Un individu hirsute, sanguinolant, le regarda depuis les ascenseurs. Ça va monsieur ? Il portait des glass-T, nota-t-il.

–=| Acte 33 |=–

1. Mélodie longea le comptoir d’accueil jusqu’au rideau, frontière marquant l’entrée d’un nirvana de bien-être et plaisirs.

2. Cartographie des lieux en mémoire, Elise contourna l’accueil, emprunta la porte de service. Preston fila vers le rideau.

3. La fillette courut vers la réserve, poussa la porte, étouffa un cri de stupeur : Maman ! Le bras s’abattit, elle chuta.

4. Cible au sol, nota Preston, impassible. Il marcha vers sa partenaire qui brandssait un vase, prête à porter l’estocade.

5. Non ! Mélodie s’appuya sur le mur avec ses pieds, glissa de côté. Sa mère la manqua. De peu. Elle vit Mr Dex, si proche.

6. Si agile… Insaisissable souris, éprouva-t-il. La cible pénétra dans une alcôve, un cul de sac. Il sourit. Satisfait.

7. Mélodie cria: un client gisait au bord du jacuzzi rouge de son sang, le manche d’un scalpel planté dans son œil. Fuir !

8. Preston enfonça la porte, déboula dans l’espace de soin chamboulé. La femme pointa la chaise sur la table de massage.

9. Elle ignorait où débouchait la gaine d’aération. Mélodie rampa, tremblante, poisseuse entre quatre cloisons de métal.

10 .Ils se regardèrent, s’accordèrent en un échange de données. 2 sorties possibles selon le plan, chacun gagna son issue.

–=| Acte 34 |=–

1. Hors de question de sortir, clama le concierge. La bimbo hésitait: le chaos, ces gens, parfois clients, devenus tueurs.

2. Le bon sens conseillait l’attente. Franck s’appuya sur un pupitre : la fillette a besoin d’aide. Le garçon objecta.

3. Elle n’est même plus à l’écran. Cela signifiait qu’elle vivait, affirma Franck. Même Gia afficha un air sceptique.

4. Un moniteur, une enfant luttant pour sa vie. Il voulait nous montrer sa mise à mort par un proche. Il l’a sous estimée.

5. Il est dans la tour ? fit Gia, déconcertée. Franck hocha la tête: il est aux commandes. Il est… sujet aux obsessions.

6. Vous le connaissez ? Le religieux se dirigea vers la porte: pour le savoir, suivez-moi. Il disparut dans le couloir.

7. Gia et le garçon se regardèrent. On doit rester ici, insista-t-il. Gênée, la Yum Girl épousseta son haut : il a raison.

8. 198ème étage : Franck descendait les escaliers. La voix familière résonna dans la cage : Attendez ! Je viens avec vous.

9. La bimbo, se dit-il. La ruse avait fonctionné. Le concierge rappliqua juste après. Sa testostérone avait vaincu sa peur.

10. J’étudie le sacrifice d’Abraham depuis mon noviciat, mon obsession, commença Franck alors qu’ils arrivaient au 197ème.

–=| Acte 35 |=–

1. Preston atteignit son poste au pas de course, couteau en main, stoppa sous la grille. Le flux des mots se réduisit.

2. Sa respiration devenait difficile, sa poitrine compressée sur la cloison froide. Mélodie se motiva: rampe, continue !

3. Le spectacle du magasin chamboulé ne l’émeut pas. Elise traversa les salles d’un pas déterminé, jusqu’à sa position.

4. Obscurité, stress, sueur, peur rendaient la reptation fastidieuse, longue. Elle se mit sur le dos, s’accorda une pause.

5. Tête en arrière, le regard rivé sur l’ouverture, prêt à bondir sur sa cible. Preston attendait : une chance sur deux.

6. Elle reprit sa progression, le cœur cognant, ses entrailles tordues. Le boyau se séparait en deux. Une chance sur deux.

7. Elise fixait la grille, lisait le murmure des mots en surimpression: patiente, patiente, patiente…une chance sur deux.

8. Elle négocia le virage à force de contorsions. Un carré de lumière se découpa sur la tôle, elle allait enfin respirer.

9. Distants de 20 m, ils ne se voyaient pas. Leurs glass-T s’envoyaient des paquets, mieux synchronisés que des époux.

10 .Elle s’activa, tel un papillon avide, souleva la grille, passa la tête. Elle se glissa hors du trou avec hâte…

–=| Acte 36 |=–

1. À chaque étage, leurs regards s’aimantaient vers la porte coupe-feu les isolant de la folie. Aucun songea à les ouvrir.

2. 188ème étage. Gia s’arrêta. J’avais un client ici. Le concierge la pressa : ne perdons pas de temps. Elle se renfrogna.

3. La bimbo réclama sa pause. Ils s’arrêtèrent entre le 185ème et le 184ème. Un entre deux philosophe. Elle regarda Franck.

4. Ces gens reproduisent le sacrifice mis en scène dans l’ebook, vrai ? Le religieux haussa un sourcil : en quelque sorte.

5. Ils obéissent aux commandements. Selon le programmeur, le challenge consistait à recréer la Voix de Dieu. Il a réussi.

6. Vous dites qu’ils entendent Dieu ? La Yum Girl ne portait pas de croix, ni de signe, mais elle croyait, realisa-t-il.

7. Franck se demanda si elle priait avant ou après chaque visite chez un client. Le Seigneur s’adresse à chacun, fit-il.

8. Le concierge s’énerva : pourquoi la gamine ? Il y a des milliers de résidents, des centaines de familles avec enfants.

9. Il invoqua le hasard. La mère pourchassant sa fille, une dérivation du père qui sacrifie son fils, exposa Franck.

10. Gia plissa les yeux : vous savez ce qui le motive ! Il esquissa une moue nerveuse : ne perdons pas de temps ! En route.

–=| Acte 37 |=–

1. Monsieur, mon nom est Doug Winston, je suis officier du Yum Swat, nous allons vous aider, vous comprenez ce que je dis ?

2. L’homme immobile portait une chemise déchirée, maculée de taches cramoisies. Il regardait fixement, mains dans le dos.

3. Monsieur, m’entendez-vous ? Je dois voir vos mains. Je vais m’approcher. Doug tendit la main, l’autre le tenant en joue.

4. La radio crépita. Doug prit l’appel. Un collègue arriva, M4 au poing : je me peux m’en occuper chef, ce type est seul.

5. Réception mauvaise : je vous entends mal, fit Doug… Attendez. Chavez, tu me sors ce gusse de là, qu’il voit le doc.

6. Le policier acquiesça. Doug s’éloigna. Monsieur, je m’appelle Chavez, nous allons voir un médecin, vous me comprenez ?

7. Oui colonel, nous nous déployons à l’intérieur, reporta Doug. Le soldat s’approcha de la victime, lui tendit la main.

8. Exactement comme son supérieur venait de le faire. L’homme aux glass-T ne réagissait toujours pas aux paroles de Chavez.

9. On va vous aider, répéta-t-il, exalté. La recrue du Yum Swat, sauvait sa première victime en opération. Et sa dernière.

10. Le cri déchira l’air, Doug interrompit le rapport. Les pas pressés dans le couloir, puis vinrent les tirs. La confusion.

–=| Acte 38 |=–

1. Mélodie se réceptionna sur le sol. Lorsqu’elle releva la tête, elle eut un recul de surprise, retomba sur les fesses.

2. Maman ! entendit Elise, sourde à la supplique qui survint après. Elle saisit sa fille par les cheveux et tira fort.

3. La douleur lui arracha un cri. Sur ses jambes en une seconde, entraînée par sa mère, elle se débattit avec énergie.

4. Elle tenait sa cible, fermement et d’un mouvement, la projeta contre le mur, obéissant aux mots qui lui commandaient.

5. Respiration coupée par l’impact, Mélodie se retrouva parterre. Pas de répit. Elle se sentit soulevée, arrachée au sol.

6. Elle qui sollicitait toujours l’aide d’un vendeur pour déplacer un carton plein, elle empoigna sa fille avec aisance.

7. Non, maman ! supplia Mélodie en battant des pieds, plaquée au mur. Elle devina les yeux absents derrière les glass-T.

8. Elise sentit à peine le coup au tibia, elle se fendit d’un sourire, sa cible éprouvait déjà des difficultés à respirer.

9. Sa trachée brûlait, compressée. Des points dansèrent devant elle, sa vision se rétrécit en un tunnel centré sur sa mère.

10. Preston arriva derrière sa partenaire. Il perçut la situation, sans la comprendre. Peu importait. La chasse prenait fin.

–=| Acte 39 |=–

1. 166ème étage: arriva ce qu’ils redoutaient, des porteurs de glass-T occupaient le niveau inférieur. Franck se pencha.

2. Ils sont une dizaine, murmura-t-il à ses compagnons. Les épaules de Gia s’affaissèrent. Le garçon désigna la porte.

3. De l’autre côté, ils trouvèrent une coursive déserte. On fait quoi maintenant qu’on est coincé ? s’inquiéta la Yum Girl.

4. Tentons l’autre escalier, déclara le concierge. Il faut traverser l’étage. Franck acquiesça. Ils se mirent en route.

5. À mi-chemin, Gia s’arrêta sur un palier, devant une porte entrouverte. Elle hésita, déglutit puis poussa le battant.

6. Franck posa une main sur l’épaule. Elle sursauta. Un ami vivait là, je dois savoir, révéla-t-elle. Le garçon rappliqua.

7. On perd du temps, s’énerva-t-il. La bimbo le fusilla du regard. Le palier l’accueillit, c’était propre, encourageant.

8 .Un client ? railla le garçon qui réduisait la vie de la Yum Girl à une succession de passes. Un ami, rappela-t-elle.

9. Il voulut la suivre, Franck le retint : peut-être qu’il comptait pour elle. Le concierge afficha un air circonspect.

10. Lorsqu’elle revint, les larmes brouillaient son visage. Elle se colla contre le prêtre qui, surpris, la consola.

–=| Acte 40 |=–

1. La gorge dans un étau, le regard sans âme de sa mère. D’un coup, Mélodie se sentit à bout de forces, à court d’air.

2. Preston se concentrait sur la scène, comme s’il était les yeux d’un tiers, une caméra humaine offrant un autre angle.

3. Elise Hampton serrait. Les mots, les phrases attisaient un feu, réveillaient une force qu’elle ne se connaissait pas.

4. Miles Correy jouait en 1ère division au Yum College. Depuis ce matin, il échappait aux porteurs de glass-T en furie.

5. Le colosse déboula dans le couloir, vit la gamine qu’étranglait une blonde crasseuse avec des lunettes. Il n’hésita pas.

6. Elise ne remarqua l’ombre qu’au dernier instant. Elle lâcha prise. Un taureau la chargeait. Elle se sentit soulevée.

7. L’individu avait surgi de nulle part. Preston demeura sans réaction puis la rivière des mots enfla. Il devait agir.

8. Les glass-T sautèrent. Pour la seconde fois, Elise revint à elle. Comme la première, elle nagea en pleine confusion.

9. Plaquée au sol, une masse l’écrasait, un souffle chaud dans son cou. Et des mots: Salope ! C’est qu’une enfant, putain !

10. Preston interrompit sa course : désormais, il y avait 3 cibles. Laquelle choisir ? Sa main serra le manche du couteau.

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–=| Acte 21 |=–

1. 6ème étage, l’atrium, elle repéra le parc d’intérieur. Sa classe s’y rendait souvent, pour le cours d’éco-biologie.

2. Une minijungle végétale, domptée, les palmiers y poussaient droits, l’eau suivaient les méandres tracés par le créateur.

3. Le terrain offrait des cachettes, nombreuses, se dit-elle. Elle disparut sous le couvert, fila entre troncs et bosquets.

4. Preston stoppa au portail. Ses glass-T sondèrent la scène verdoyante, traquant la silhouette juvénile soudain évanouie.

5. Son esprit attendit. Les instructions lui parvenaient: intuition ou inspiration divine. Il entendait, il exécutait.

6. A travers le feuillage, Mélodie aperçut Mr Dex, Maman arriva à sa hauteur. Ils scrutaient les environs, tels des robots.

7. Un reflet, elle s’abaissa, mains sur la tourbe . Que leur arrivaient-ils ? La résidence semblait la proie de la démence.

8. Le point pulsa devant lui : la cible se cachait derrière les buissons. Il ignorait comment l’information lui parvenait.

9. Il traitait l’input, puis agissait selon les ordres de la machine. Cela ressemblait à son travail, même l’excitation.

10. Mr Dex se précipita, Maman juste derrière, le coupla cingla vers elle. Comment faisaient-ils ? Mélodie prit la fuite.

–=| Acte 22 |=–

1. Le corps désarticulé explosa le pare-brise du SUV noir, un choc effroyable. Tous les hommes du Yum Swat se retournèrent.

2. Une hache resta plantée entre les omoplates. En dix ans, Doug Winston n’avait jamais vu ça : il pleuvait des cadavres.

3. L’infirmier se précipita. C’était le sixième. Tous présentaient des lacérations, blessures défensives, doigts coupés.

4. Bon Dieu ! Qu’arrivait-il là haut. Appelée en renfort, son équipe se retrouvait à l’accueil, accès, ascenseurs bloqués.

5. Ni aide, ni explications. Les deux flics de crim étaient morts, allongés à côté des agents de sécurité de l’accueil.

6. Le système informatique ne répondait pas, commandes bloquées, moniteurs fracassés. Combien de résidents ? demanda-t-il.

7. Son sergent soupira: dans un condo de cette taile, des milliers. Il posa son M4 sur le comptoir: on doit faire le job.

8. Vu ce qu’il tombait dehors, Doug redoutait le pire : un gang qui détroussait les riches habitants, les défenestrait.

9. Combien étaient-ils ? Il appela la base par radio. L’échange fut bref: nous aurons besoin de renforts, d’un hélicoptère.

10 .Un autre corps s’écrasa sur le synthébéton. On va partir du haut et descendre, annonça-t-il, on ratisse étage par étage.

–=| Acte 23 |=–

1. Preston percevait sa partenaire comme un membre de la meute. Ils ne se parlaient pas. Leurs glass-T s’en chargeaient.

2. Mélodie dépassa la cascade, l’eau chutait du plafond brumeux. Elle s’abrita dans la serre tropical saturée d’humidité.

3. Le point vacilla, puis disparut. Il n’eut pas d’explications. La femme à ses côtés s’arrêta, à court d’instructions.

4. Blottie, respiration bloquée, Mélodie attendait. Indifférentes à son sort, des fleurs exotiques semblaient l’observer.

5. Ça avait l’air d’un blanc entre 2 interlocuteurs. Ils ne cherchaient pas des mots mais un signal, celui de la cible.

6. Que fabriquaient-ils ? s’interrogea Mélodie, en sueur, moite. Ils restaient à l’entrée, les membres raides, paralysés.

7. La femme avança, inspecta les fourrés, les rangées de fougères. Preston comprit son propre rôle : bloquer toute fuite.

8. L’angoisse, l’indécision tenaillèrent la fillette. Sa mère s’approchait. Pourtant, elle voulait rester, c’était sa mère.

9. Il suivit la fouille, tel un second oeil, un capteur déporté au profit d’une intelligence lointaine, le donneur d’ordre.

10. Comment sortir ? Existait-il une autre issue ? Elle s’en souvint pas, se sentit coincée. Puis elle réalisa: les glass-T.

–=| Acte 24 |=–

1. Qui joue avec nous ? On veut tout savoir, somma le concierge. Franck affronta le regard du gamin soutenu par la bimbo.

2. Il ne pouvait plus se dérober. Il se tourna vers le seul moniteur en activité qui affichait la vue du parc intérieur.

3. La fillette avait disparut. Ses poursuivants aussi. Il pria pour leurs saluts. On vous écoute, lança Gia, impatiente.

4. Par ou commencer ? Il s’éclaircit la gorge : vous connaissez le sacrifice d’Abraham ? La Yum Girl haussa un sourcil.

5. Les classiques, se dit Franck, la culture de délitait. Le garçon l’observa d’un air ahuri : c’est un truc religieux ?

6. Ce truc, comme vous dites, est une question de sacrifice, de conséquence de l’obéissance aveugle aux forces supérieures.

7. Ouais, on est en plein dedans, je crois, marmonna Gia. Alors votre saloperie de bouquin commande à ces malheureux ?

8. Il sentit la hargne couvant le feu de sa terreur prête à exploser. Le sacrifice d’Abraham est un acte de Foi, reprit-il.

9. Ces béotiens saisiraient-ils les détours du sujet qu’il étudiait depuis son noviciat. Peu de chance. Il essaya pourtant.

10. Dieu a commandé à Abraham de sacrifier son fils. Pour comprendre le geste, il faut prendre sa place, vivre son dilemme.

–=| Acte 25 |=–

1. Pour retrouver sa mère, elle devait lui arracher ses lunettes. Plus facile à dire qu’à faire, se dit-elle, accroupie.

2. Preston épaulait sa partenaire, à son insu. Grâce à lui, elle avait des yeux dans le dos. Elle couvrait plus de champ.

3. Mélodie s’encouragea à voix basse. C’est faisable, se redit-elle. L’attirer, elle devrait se baisser pour l’atteindre.

4. La femme s’engagea dans une allée hors de portée visuelle. Preston ne déplaça pas, se conformant à sa voix intérieure.

5. Elle était pieds nus, s’étonna Mélodie. Sa mère qui ne jurait que par ses hauts talons, pour les clients disait-elle.

6. Statue de sueur, collant, taché de sang au milieu d’une nature artificielle, Preston ne cillait pas, l’esprit à l’affût.

7. Elle inspira et poussa un bac qui chavira dans l’allée. On y est, se dit-elle en se tenant prête, terrifiée par l’enjeu.

8. Le bruit attira l’attention d’Elise Hampton qui se fixa sur le bac, la terre, les fleurs étalés. Sa cible se terrait là.

9. Preston serra son couteau puis à son tour, il s’élança ainsi lui commandèrent les mots qui lui montrèrent le chemin.

10. Maman ! surgit Mélodie en jetant une poignée de terre au visage. Une hésitation, un geste vif, les lunettes sautèrent.

–=| Acte 26 |=–

1. Ne me dites pas que vous avez neurocodé votre oeuvre pour qu’ils se mettent à sacrifier leurs proches ? tonna le garçon.

2. La Yum Girl le toisait, bras croisées, mâchoire crispée. La neurolecture via glass-T offrait l’immersion, la communion.

3. Les mots formaient des images, les phrases des scènes. Chacun voyait ce qu’il voulait, entendait ce qu’il désirait.

4. Certains plus que d’autres. Franck ferma les yeux. Non, fit-il. Ce n’était surement pas le but. Le concierge souffla.

5. Vous avez dit : il se prend pour Dieu. De qui parliez-vous ? demanda alors la bimbo. Une fille intelligente, se dit-il.

6. De mon premier lecteur, lacha le religieux. Gia et le garçon échangèrent des regards incrédules. Franck plissa le front.

7. J’ai écrit le texte, il a encodé l’ebook et… j’ignore comment. Je ne suis pas spécialiste. Ces trucs me dépassent.

8. Et ensuite ? Franck résuma la procédure. Je l’ai envoyé à mes éditeurs. Il sont tous morts, avoua-t-il, la mine sombre.

9. Je ne comprends pas, fit Gia. Il a encodé votre texte pour les tuer ? En effet, se dit-il, elle ne comprenait pas.

10. La vue sur le moniteur changea. Il y avait du mouvement. L’homme au couteau courrait à travers la serre. Pas bon signe.

–=| Acte 27 |=–

1. Doug se tenait sur le parking balayé par le souffle des rotors basculants de l’Osprey, sa radio tactique à la main.

2. La chute des corps se poursuivaient, sous leurs yeux impuissants. Ces pauvres s’écrasaient comme des pommes trop mures.

3. Le parvis de la tour ressemblait à l’étal d’un abbatoir. Les roues touchèrent le bitume, la rampe cargo s’abaissa.

4. Un officier de liaison le rejoignit : que pouvons-nous faire pour vous ? demanda-t-il. Doug pointa son M4 vers la tour.

5. Nous déposer au sommet. L’homme leva la tête. Une forme creva les nuages, chuta comme un confettis échappé de l’horreur.

6. Mon Dieu, souffla-t-il, est-ce que c’est ce je crois ? Doug acquiesça : le temps presse. Les ordres fusèrent aussitôt.

7. La turbine hurla, l’appareil arracha ses 20 tonnes du sol. Quel est le topo ? demanda l’officier. Doug se montra franc.

8. Nous en savons très peu. Les agents de sécurité sont morts, les accès bloqués, on pense qu’un gang opère une razzia.

9. Ils balancent les gens ? s’étonna l’officier. Les lacérations, les blessures évoquaient plutôt une folie collective.

10. Pas l’œuvre d’un gang. Il se gratta la nuque : peut-être refusent-ils de coopérer ? L’Osprey s’enfonça dans les nuages.

–=| Acte 28 |=–

1. Maman, supplia Mélodie penchée sur sa mère. Elle semblait déboussolée, le regard perdu. Où suis-je ? C’est toi Mél ?

2. Preston accéléra, le sol humide, la terre maculant le sol : il dérapa au croisement de l’allée inspectée par la femme.

3. Mélodie étouffa un cri. Mr Dex arrive, vite, il ne faut pas rester. Elle l’aida à se relever. Ça dura une éternité.

4. Il se redressa, interrompit sa course. Il y avait désormais deux points rouges: 2 cibles. Sa partenaire s’était envolée.

5. Elles grimpèrent sur le talus, leurs pas s’enfoncèrent dans le terreau couleur charbon. Mélodie tenait les glass-T.

6. Les mots projetaient les mêmes ordres, s’adaptant à l’évolution de la situation : les tuer, toutes les deux. Il fonça.

7. Que m’arrive-t-il, gémit Elise. J’en sais rien, Maman. Ils sont devenus fous à cause de ça. Elle agita les glass-T.

8. La rage, l’excitation agissaient en carburant et comburant, les mots étincellaient La chasse enflammait son être.

9. Mes lunettes ! Elise tendit son bras. Et chuta. Mr Dex arrivait, Mélodie lut la fureur sur son visage, la lame brillait.

10. La cible glissa devant lui, à quelques mètres, il brandit le couteau, obéissant aux mots, sans état d’âme, ni remord.

–=| Acte 29 |=–

1. Deux silhouettes grimpaient un remblai, la plus grande tomba. Gia réagit : c’était la porteuse de lunettes, pas vrai ?

2. Mêmes vêtements, aucun doute possible, se dit Franck. Où sont ses glass-T ? L’homme au couteau déboula dans l’allée.

3. Tous 3 fixèrent l’écran, tous 3 s’attendirent au pire. Deux personnes allaient mourir sous leurs yeux impuissants.

4. Preston ne reconnut pas la femme au sol, pourtant sa voisine, sa partenaire de chasse. Aucun souvenir, juste une cible.

5. Mr Dex se précipitait vers sa mère, lame au clair. Mélodie, paralysée, la regarda tenter de se lever. Trop lentement.

6. Les lunettes… Ceux qui les portaient, tuaient les autres. Elle vit la solution. Elle les jeta à sa mère : Mets-les !

7. Mais tu as dis qu’elles… Mélodie s’emporta: bordel, mets ces lunettes Maman ! Choquée, Elise Hampton obéit à sa fille.

8. La cible rampa sur le sol, à la recherche d’un objet qui brillait, au milieu de l’herbe. Elle ne lui échapperait pas.

9. Maman, il est sur toi ! cria Mélodie. Elle vit sa mère ramper, saisir une branche et chausser la monture. Elle se figea.

10. Le point rouge disparut, les ordres changèrent, soudainement. Preston stoppa. Le plus étrange : la femme était revenue.

–=| Acte 30 |=–

1. Tant que maman portait les glass-T, il ne lui arriverait rien, se répéta-t-elle en courant, sans se retourner.

2. En quittant son poste, il avait libéré la sortie. La fillette s’échappait, la chasse reprit. Le flux des mots augmenta.

3. Mélodie dévala la butte, rejoignit l’allée principale, l’issue en ligne de mire. Une longue course, souffla-t-elle.

4. Preston émergea du fourré, aux côtés de sa partenaire, ils virent la fillette filant entre les rangée de bacs en fleurs.

5. Hors de l’Atrium, l’escalator lui offrit deux choix. Une décision de vie ou de mort à prendre dans l’urgence. Monter.

6. La petite suivait sa stratégie initiale. Les phrases établirent une évidence : elle ne tiendrait pas jusqu’au 240ème.

7. 7ème étage : la salle de sport, d’autres boutiques, elle aperçut des silhouettes menaçantes. Mélodie fit l’impasse.

8. Il gagnait du terrain. Les Glass-T mesuraient la distance le séparant de sa cible. Elle était rapide, mais pas assez.

9. 8ème étage. L’enseigne d’un salon de beauté attira son regard. Elle était déjà venue ici avec sa mère. Un terrain connu.

10. La fillette entra dans la boutique. Preston reçut un nouvel ordre : sa partenaire prenait la direction de la chasse.

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–=| Acte 11 |=–

1. Mélodie Hampton, 9 ans, était malade. C’était cool. Pas de cours, Maman au centre commercial du 3ème, elle en profitait.

2. Elle jouissait seule de l’appartement, des jouets connectés pour l’heure en panne. La neige remplissait le mur vidéo.

3. L’ado perdit patience. Était-ce pareil chez les voisins ? Alicia Dex, son amie, était à l’école. Sa mère y enseignait.

4. Son papa ne travaillait pas le matin, se souvint Mélodie qui sauta hors du canapé. Elle fila à l’entrée, le pas pressé.

5. Les Dex vivaient à dix mètres. Elle se planta sur le palier, sourit à la caméra. Et attendit. La réaction tarda. Puis…

6. La porte s’entrouvrit. Tout de suite, elle sentit que ça « clochait ». Le père d’Alicia lui sembla bizarre, fantomatique.

7. Elle fronça les sourcils: vous allez bien Mr Dex ? Il portait des glass-T, figé comme une statue au milieu du couloir.

8. Elle vit le couteau de cuisine, dans sa main. D’instinct, elle recula d’un pas. Peut-être préparait-il le repas de midi.

9. Désolée de vous déranger… Elle entra: vous avez aussi une panne de réseau ? Cours, souffla sa petite voix intérieur.

10. Elle la fit taire et s’avança. La lame se dressa, brillante puis Preston fondit sur Mélodie qui poussa un cri aigu.

–=| Acte 12 |=–

1. En contre bas, les nuages sombres assiégeaient la démesure architecturale. Mauvais présage. On y va, décréta Franck.

2. Le trio enfila le couloir. Le garçon, en habitué des lieux, ouvrit la marche. Une statue signalait le salon d’accueil.

3. Face aux portes des express, la rangée de sofas chics se terminait par une discrète issue coupe-feu. Par ici, fit-il.

4. La lueur cobalt sur le mur livide irradiait: 238. Gia se pencha. Leur destination se perdait dans l’abîme inquiétant.

5. Le concierge reluqua le postérieur de la Yum Girl. Il y a un poste de sécurité, leur apprit-il. Gia se redressa, ravie.

6. Au 199ème, frontière entre les résidents riches et les encore plus riches. Le père Franck acquiesça à l’idée sensée.

7. Tous ses clients vivaient au-delà du 200ème, se vanta Gia alors qu’ils descendaient. Elle s’arrêta, tendit l’oreille.

8. Vous avez entendu ? Le panneau indiquait 231. Non, firent les 2 hommes. Écoutez ! Cette fois-ci, le gong était net.

9. La charge de concierge incluait aussi la sécurité. Il poussa la porte, pour vérifier. Gia pointa la cloison d’en face.

10. Un sillage vermillon serpentait jusqu’à un homme. Porteur de glass-T. Il les chargea, brandissant une hache incendie.

–=| Acte 13 |=–

1. Mélodie hurla. En reculant, elle bouscula une table. Le vase éclata sur le sol. Sans effet sur la ruade de Mr Dex.

2. La lame entailla la manche du sweat. Plus agile, elle se degagea de côté, évitant un second coup. Puis, elle s’enfuit.

3. Dix mètres jusque chez elle. Elle poussa la porte, haletante, Preston sur ses talons parvint à la coincer de son pied.

4. Il accrocha un cadre. Le fracas du verre sur le sol électrisa le sprint de Mélodie qui accélèra, le coeur battant.

5. L’ultime refuge: sa chambre. Elle claqua la porte. La lame fendit le bois, 1 fois, 2 fois. Des coups rageurs. Elle cria.

6. Elle se replia vers son lit, face à la baie. La terrasse ! Une échappatoire. La vitre coulissa, elle reprit sa course.

7. Preston a défoncé la porte. La fillette a disparu. Colère et fièvre grondaient, en un feu vif attisé par les glass-T.

8. Les mots, la violence lui cramaient l’esprit, incapable de raisonnement. Il rebroussa chemin en vassal du flux animal.

9. Mélodie gagna la cuisine. Elle fonça vers l’entrée. Personne dans le couloir. Où aller ? Maman au 3ème, se dit-elle.

10. Les express HS, elle emprunta les escaliers qu’elle dévala jusqu’au 8ème: un porteur de glass-T, un air dément. Fuis !

–=| Acte 14 |=–

1. Le concierge resta planté, paralysé. Franck réagit, le tira par l’épaule. La lame se ficha dans le chambranle. Gia cria.

2. D’un coup de pied, il dégagea l’agresseur puis il appuya de toute ses forces, lui coinçant le bras. La hache tomba.

3. L’individu forçait, la bave coulait de sa bouche. Aidez-moi, fit Franck. Gia s’abaissa. 1 hache, 1 bras: 1 solution.

4. La Yum Girl l’empoigna, la brandit, tremblante. Non ! cria Franck. L’individu sauva son bras. La lame ripa sur le bois.

5. Vous êtes malade ! hurla Franck. Ce type voulait nous tuer, se défendit-elle. Le concierge réagit : je le connaissais.

6. Mr Miller, se souvint-il. Il n’aurait jamais fait de mal à une mouche. Que lui était-il arrivé ? Que se passait-il ?

7. Franck coupa court: il ne faut pas rester là. Ils reprirent la descente. Pas longtemps. Au 226ème, il virent une femme.

8. Les traînées rouges sur les escaliers, des phalanges sur le palier. Elle ne portait pas de glass-T et se tenait la main

9. Aidons la, fit Gia. Franck secoua la tête: elle n’est pas seule. Un homme surgit, avec un sécateur sanglant. Harry !

10. Des conjoints ? L’homme attaqua, sans état d’âme. Le trio se réfugia au 227ème. Mon Dieu, fit le garçon, un cauchemar.

–=| Acte 15 |=–

1. Mélodie hésita : l’homme la fixait depuis le 8ème, rictus aux lèvres. Mr Dex descendait du 10ème, résolu, lame en main.

2. La porte du 9ème. Seule échappatoire. Elle se retrouva au cœur d’une vision de cauchemar. Des gens criaient, hurlaient.

3. Une galerie marchande, du sang, des corps en guise de décors dément. Elle resta pétrifiée par ce spectacle d’Halloween.

4. Mr Dex arriva. L’homme du 8ème dans son dos. Mélodie sursauta, fila derrière un pilier. Les 2 hommes s’ignorèrent.

5. Un porteur de lunettes se jeta sur une femme. Ses mains saisirent son cou. Elle hurla, se débattit, tapa de ses poings.

6. Elle lutta avec l’énergie du désespoir, mais une mécanique implacable lui broyait le col. Puis, les coups mollirent.

7. Elle s’effondra, tel un pantin. Mélodie ne parvint pas à en détacher son regard, depuis son abri. Position intenable.

8. Quelqu’un la remarquerait. Elle vit son voisin trancher la jugulaire d’un adulte. La gerbe rouge éclaboussa une vitrine.

9. Quittant sa protection de béton, elle chuta sur un corps, étouffa un cri. Preston se retourna, verre aveugle sur le nez.

10. Il la reconnut. Mélodie se releva, détala à travers la galerie où les scènes macabres défilèrent, clonées en continue.

–=| Acte 16 |=–

1. Le concierge, accroupit dos à la cloison, se tint les genoux. Mon Dieu, répétait-il. Franck haussa les épaules, distant.

2. Le Seigneur n’y était pour rien, pensa-t-il. Gia le regarda : qu’avez-vous écrit pour qu’ils deviennent tous fous ?

3. Franck resta muet. Ce sont des amis, mes clients ! le pointa-t-elle. Un éclair de colère illumina ses yeux en amande.

4. Vint ensuite l’accusation. Le concierge dressa l’oreille sans contredire la Yum Girl. Franck encaissa, se fit patient.

5. Oui, il avait écrit ce livre. Se sentait-il coupable ? Sur l’instant, il ne pensait qu’à ces 3000 pieds à descendre.

6. Atteindre au rez-de-chaussée lui parut un objectif ardu. Ils devaient rester soudés, éviter les questions qui fâchent.

7. Vous devrez en répondre, fit Gia. Certainement. Mais pas devant la justice des hommes, se dit-il en regardant le garçon.

8. Le poste au 199ème, réitéra-t-il. L’endroit est sécurisé, on y attendra les secours. Franck rouvrit la porte: en route.

9. Ils neurolisent vos mots puis deviennent dingues, souffla Gia au 224ème. Il devina sa terreur qui déchirait sa raison.

10. Faillir la hantait plus que tout. Sa perfection murait sa peur de perdre le contrôle sur ses clients, sa vie, son corps.

–=| Acte 17 |=–

1. Son esprit suivit la course de la fillette. Puis, les phrases arrivèrent : rechercher, tuer. Vite. Courir comme le vent.

2. Le sang battait les temps, le cœur cognait dans sa poitrine. Mélodie s’arrêta, à bout de souffle. Elle repéra une porte.

3. En chasse, Preston pistait sa proie. Les mots martelaient son esprit, les ordres pulsaient, en une litanie infernale.

4. Le magasin vide, possédait une annexe, une seconde sortie sur un couloir, sombre. Un espoir, jugea-t-elle en inspirant

5. La galerie de service, une évidence que les glass-T imprimèrent en lui. La petite se trouvait juste devant. À portée.

6. Mains glissant sur les murs, foulées nerveuses et angoisse permanente : le corridor n’en finissait pas, se dit-elle.

7. Là, devant. Il distinguait à peine la silhouette. Il raffermit sa main sur le manche de la lame. L’instant approchait.

8. Elle sentit la poignée, appuya puis poussa. La lumière vive l’aveugla. Un autre escalier. Elle descendit, en trombe.

9. Preston sourit. La gamine ne prenait pas la bonne direction. Monter l’aurait peut-être sauvée. Il dévala les marches.

10. 3ème étage, le centre commercial. Mélodie poussa la porte, tomba sur sa mère qui la regarda… à travers ses glass-T.

–=| Acte 18 |=–

1. Tu obtiendras la lumière dans l’adresse au Tout Puissant. N’attends pas de réponse, elle est toujours dans la question.

2. La question : Franck ne parvenait pas à la formuler. Il avait écrit un livre et les lecteurs devenaient des meurtriers.

3. Helmut à Yumington, Anita à Londres, Jenny à Sydney. Tous éditeurs. Tous lecteurs. Plus un ne vivait, par sa faute.

4. Le concierge poussa la porte du 199ème. Le couloir sombre invita à la prudence. Gia se cala entre eux, telle une souris.

5. Ils obliquèrent à droite, longèrent un corridor puis, une fois au bout, le garçon stoppa engagea sa tête à l’angle. RAS.

6. Une porte dérobée les mena à une salle bardée d’écrans, tous morts. Sauf un. Gia s’arrêta devant. Où sont les agents ?

7. Franck nota une trace de sang sur une console. Le garçon secoua la tête: ils ne sont pas le genre à quitter leur poste.

8. Le réseau est HS, pourquoi ce moniteur fonctionne, fit Gia. Ils s’approchèrent. une vue du centre commercial du 3ème.

9. Ils virent une fillette en mauvaise posture. La Yum Girl porta la main à sa bouche. Franck adressa une courte prière.

10. Prise entre deux adultes, elle parvint à se faufiler. Mais elle ne s’échappait pas. Cours bon sang ! souffla le garçon.

–=| Acte 19 |=–

1. Maman, que fais-tu… fit Mélodie. Je ne peux pas la laisser. Sa mère s’avança vers elle, à côté de Mr Dex, lame devant.

2. Ils étaient voisins, se croisaient chaque jour mais n’échangèrent aucun regard. Maman, cria-t-elle. Réveilles-toi !

3. En réaction, un rictus : une rage soudaine. Mélodie s’enfuit, les yeux brouillés, la peur au ventre. Nul part où aller.

4. Preston ne s’expliquait pas le dessein, pas plus que la présence de cette femme. Son esprit voyait en monochrome: rouge.

5. Les accès vers le 2ème étaient verrouillés. Elle hurla, appela, frappa les portes. En vain. Dex et Maman approchaient.

6. Il la vit s’enfuir vers le couloir qu’il enfila avec l’étrangère. Son esprit reconnaissait la femme comme une égale.

7. Que leur arrivait-il ? Maman, Mr Dex… Les glass-T. Sa vision se voila. Elle s’essuya d’un revers de la main. Monter !

8. La fillette emprunta l’escalator, à l’arrêt, vers le 4ème. De là, il la vit filer à gauche, monter à l’étage suivant.

9. Puisqu’elle ne pouvait pas descendre, elle opta pour la fuite en hauteur. S’éloigner du cauchemar, au-dessus des nuages.

10. Preston ressentit une exaltation. La fillette s’enferrait dans un cul de sac vertical, sans autre issue que la chute.

–=| Acte 20 |=–

1. L’écran diffusait la course de la fillette. C’est ça ! Grimpe ! encouragea la Yum girl. Pourquoi elle ? se dit Franck.

2. Les caméras la suivaient, elle, reléguant les drames scellés dans le sang en arrière plan. Qui est-ce, demanda Gia ?

3. Le front du concierge se rida, il fouilla sa mémoire des visages : Mé… Mélodie, les Hampton. Vous les connaissez ?

4. Pas mon secteur, je l’ai croisée, plusieurs fois. Chic fille, famille aisée, récita-t-il. La mère tient une boutique.

5. Franck resta silencieux. Vous savez ce qui se passe ? fit la bimbo. Deux paires d’yeux accusateurs se rivèrent sur lui.

6. Faute avouée, à moitié pardonnée, mais on ne pouvait pas être exécuté, à moitié. Il assumerait sa part, le moment venu.

7. Il n’évoqua ni les livraisons interceptées, les cargaisons détruites. A quoi bon ? La foule ne retenait que les échecs.

8. Il était arrivé trop tard. Sa faute. C’était une bataille, un affrontement. Tout conflit nécessitait deux belligérants.

9. Pour le moment, il était le perdant. Le concierge fronça les sourcils : on a le droit de savoir, bon sang ! Expliquez !

10. Gia croisa ses bras sur sa poitrine parfaite. Franck les regarda: il joue avec nous, avec la gamine, se prend pour Dieu.

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–=| Acte 1 |=–

1. Il avait estimé de tête la vitesse à l’impact : 140 km/h. Il ne restait rien d’Helmut Fryes. Rien, un grand mot.

2. Ses restes éclatés sur le synthébéton fuyaient vers la piscine virant au rose. Mille mètres ? demanda-t-il.

3. Il vivait au dernier: appartement terrasse, au-dessus des nuages, fit le concierge. Appartement ? Un bien petit mot.

4. Un mini-Olympe de 350 m². On ne chutait pas seul d’un tel piédestal. Il fallait de l’aide. Un sacré élan même.

5. Un mur transparent de 2 m ceinturait la terrasse. Intact. Avait-il joué les passe-murailles ? Tant de questions.

6. Compagnie féminine ? sonda-t-il en activant un cube qui conservait les clichés d’un bonheur passé. Femme, enfants.

7. Le concierge prit un air gêné : il était riche. Assez pour se payer ces services. Autre holocube, autre plaisirs.

8. L’image non-stabilisée bougeait trop. Le jardin défilait en une masse floue. La cam courrait après une fille.

9. Les yeux veloutés charmaient la cam : « Helmichou… » Mlle Gia, reconnut le concierge, inspecteur ? J’suis pas flic.

10. Vous ne m’avez jamais vu. Gia riait aux éclats. Bimbo le soir, suspecte au matin. Drôle d’ascenseur social.

–=| Acte 2 |=–

1. Je ne peux pas vous laisser… s’agite le concierge. Deux cent billets changent de mains. Le prix de sa coopération.

2. À ce tarif, il a droit à la visite guidée. Détective privé ? Non, répondit-il au concierge en entrant dans la chambre.

3. Draps en satin. Murs Miroirs. Dominante rouge façon autel sacrificiel. Le lit, immense terrain de jeu trônait au centre.

4. Univers clinquant. Filles bio-sculptées. Un parfum de scandale. Un scoop explosif. Vous êtes journaliste ? Un tabloïd ?

5. Non, certainement pas. Gia bossait pour Yum in Fire, 40ème étage. La tour offrait le service complet aux résidents.

6. De la blanchisserie à la compagnie intime. Helmut quittait rarement son Olympe. Il avait tout sur place. Il était Dieu.

7. Mais les dieux ne volaient pas. Quand ils chutaient, ça faisait du bruit. La police ne va pas tarder, fit le concierge.

8. Un problème, assurément. Il sortit une liasse : j’ai besoin de vous. Malaise du concierge. Je ne peux pas. Mon job…

9. Il tend une 2ème liasse. Un an de salaire. Le fric disparaît dans le veston rouge. Que dois-je faire, monsieur… ?

10. Fermez les ascenseurs, les portes coupe-feu, les accès aux étages supérieurs. Ralentissez-les, donnez-moi du temps.

–=| Acte 3 |=–

1. La sueur perla sur son front devant le tour de force. Une tour informatisée était un nid à bugs, à problèmes, fragile.

2. Le concierge disparut. La visite continua. L’atrium rappelait une cage de verre, la cuisine 3 étoiles brillait, nette.

3. Toutes les salles pourraient passer l’inspection. La vie privée d’Helmut était un bordel, mais pas son antre. Au carré.

4. Chaque objet, chaque acquisition tenait sa place, pièces désormais orphelines sur un échiquier où le bureau était Roi.

5. Le lieu stratégique, le cœur de l’empire Fryes était à l’image de son palais : ordonné. Rien ne manquait. Ou presque.

6. Le concierge a obtenu 1 heure. Le temps que ses collègues démêlent le programme, un temps compté pour faire la lumière.

7. Bibliothèque, meubles, l’inspection était minutieuse. L’homme se tourna vers le concierge, circonspect. Un souci ?

8. Je dois voir la fille de Yum in fire. Le garçon au veston rouge se gratta la nuque. Vous croyez que Gia l’a… poussé.

9. L’homme sourit devant tant de naïveté. Non. Elle n’y est pour rien. Enfin, presque. Il devina le soupir de soulagement.

10. Il toucha le bois précieux: il manque un objet, une paire de lunette, dit-il. La bouche du concierge forma un O surpris.

–=| Acte 4 |=–

1. Des lunettes ? Helmut ne souffrait d’aucun problème de vue, fit le concierge. Ce vieux briscard y voyait très clair.

2. De lecture, précisa l’homme, des glass-T. Oh… Maintenant que vous le dites, oui, étrange pour un lecteur boulimique.

3. Sexuels, intellectuels, les appétits enflammaient les vies. Baiser, lire éditer : une vie de plaisir et de rendement.

4. H&F éditions vendaient 200 millions d’ebooks par an. Fermes d’e-auteurs, marketing affûté, des best-sellers mondiaux.

5. Le logo H&F brillait sur un tas d’écrans. Éclos à l’âge de papier, adulte à celui des réseaux. Oui, Helmut voyait clair.

6. Il avait vu avant les banquiers, amis, concurrents, auteurs, auteures… recevant parfois ces dernières. Pour jouer.

7. Gia… rappela l’homme. Le garçon hocha la tête, puis s’éclipsa. Il toucha un panneau qui coulissa, révélant un coffre.

8. Serrure biométrique Fisch & Baume, récita-t-il. Lamelle plastifiée avec les empreintes, faux œil plaqué sur la caméra.

9. Bilans, holocubes coquins, photos. Pas de secrets, ni de lunettes. Il s’en doutait, mais il devait vérifier quand même.

10. Un parfum flotta à lui. Fragrance orientale. Épicée. Helmut est mort ? souffla Gia choquée, le concierge sur ses talons.

–=| Acte 5 |=–

1. Un génoplasticien de talent avait sublimé la supériorité de l’ARN sur le scalpel. Son oeuvre, Gia s’avança, timide.

2. Le clic-clic sensuel des escarpins sur le parquet brisa le silence gêné. Ses yeux en amandes lorgnèrent vers le coffre.

3. Le concierge s’agita. Ses propos fusèrent : Vous ne pouvez pas rester. Il ne pouvait pas partir, rétorqua l’homme.

4. Helmut était si généreux, bredouilla Gia. Il recentra le débat, le temps filait. Quand l’avez-vous vu ? interrogea-t-il.

5. Des réguliers, Gia en comptait 4 dans la tour, triés par leur porte-feuille. Le magnat la recevait 2 fois par semaine.

6. Un verre et de futiles palabres en guise de prélude puis il consumait ses désirs. Elle le quittait au milieu de la nuit.

7. Le concierge baissa les yeux. Gêné, peut-être. Gia hésita: il n’a pas pu sauter. Son client manquait de… souplesse.

8. Elle se dédouana : je ne l’ai pas aidé. L’homme sourit: il n’a pas sauté de la terrasse. Voyait-il une autre résidente ?

9. Le garçon leva la tête. Mme Knowles, sa… collaboratrice. Il publie tout ce qu’elle déteste depuis 30 ans. À 2 étages.

10. Allons-y, fit-il. Ils s’y rendirent, bloquèrent sur le palier. Du sang maculait la porte entrouverte…Mauvais présage.

–=| Acte 6 |=–

1. Leurs regards alarmés se croisèrent. Le concierge poussa la porte. Une traînée rouge souillait le carrelage clair.

2. Mme Knowles ? Pas de réponse. Le trio s’avança, en suivant la démarcation nette, jusqu’à la cuisine. Un choc, le chaos.

3. Un tableau de douleur, créé par un sanguin armé d’une lame en guise de pinceau. Main sur la bouche, Gia se retint.

4. Le concierge retrouva Mme Knowles. En plusieurs endroits. Viscères au pied d’un tabouret. Un avant-bras dans l’évier.

5. Au centre, gisait la dépouille écarlate, comme charcutée par un légiste fou. La chevelure grise baignait dans le sang.

6. La démence se lisait dans chaque projection et fragment de chair, aux empreintes de main. Partout. Elle avait résisté.

7. Il retraça son calvaire. Poignardée puis traînée dans le couloir, éviscérée dans la cuisine. Gia restait dans un coin.

8. Je vais appeler les flics, prévint le concierge. Au salon, l’homme s’accroupit devant le couteau à la lame vermillon.

9. Plus loin, il remarqua les glass-T par terre. La fenêtre ouverte. La poignée rouge, signalait le point d’envol d’Helmut.

10. Le concierge revint: le réseau est mort. Helmut ? fit-il, sidéré. Coms HS: aucun hasard, odeur de piège, pensa l’homme .

–=| Acte 7 |=–

1. Expliquer l’impensable, le concierge s’y essaya, improvisant un plaidoyer. Mais les preuves étaient accablantes, têtues.

2. Gia s’accroupit avec une grâce féline. Ses doigts saisirent les glass-T. Elle voulait les chausser. Non ! cria l’homme.

3. Surtout, n’y touchez pas ! C’est une pièce à convictions, ajouta-t-il, provoquant un haussement de sourcils du garçon.

4. Pourquoi sont-elles ici ? L’examen de la scène le soulignait: il les portait au moment de…massacrer sa collaboratrice.

5. Ce modèle était muni d’une caméra. Avait-il filmé ? Nous devrions y jeter un œil, fit le concierge. Non ! réitère-t-il.

6. L’avertissement soudain déclencha des regards méfiants. Gia se glissa derrière le garçon qui retenta un appel. En vain.

7. Le garçon prenait de l’assurance, un novice promu ange gardien de la belle abritée dans son dos. Expliquez-nous, fit-il.

8. Helmut est le 4ème d’une liste pour le moment encore courte. Ces lunettes…sont différentes. Je veux, fit le concierge.

9. Une technologie dernier cri. 3000 paires ont été distribuées aux résidents. Opération marketing, pour un nouvel ebook.

10. C’est quoi votre nom ? hasarda Gia. Il fixa son visage parfait, remodelé en douceur. Je me prénomme Franck. Père Franck.

–=| Acte 8 |=–

1. Un prêtre ? Ses yeux s’agrandirent, joyaux émeraude sur teint pâle. Pour elle, Helmut était un VIP à soigner ou à gâter.

2. Le duo s’interrogea sur son rôle divin. Qu’offrait-il au magnat ? Bénédiction, miséricorde ? Ou bien était-ce l’inverse.

3. Des confessions ? Helmut ressemblait à ces trans-pacifique géants: chargés jusqu’à la gueule de containers. Et chacun…

4. …renfermait des anecdotes épiques, des secrets. Des remords ? Helmut ne regrettait jamais rien. Enfin, sauf la tuerie.

5. Le sang, la folie, la rage soudaine, impensable pour un maniaque du contrôle. Qu’il en finisse ainsi ne l’étonnait pas.

6. Le procès, la vindicte, finir cloué au pilori par les médias taxidermistes avides de disséquer son intimité scandaleuse.

7. Il n’aurait pas supporté. La tour l’avait toujours protégé. Jusqu’ici. Le bastion colossal recelait une faille. Infime.

8. Une simple paire de lunettes, des glass-T, nec plus ultra de la neurolecture d’ebooks. Les mots dansaient dans l’esprit.

9. 4 morts ? interrogea la Yum Girl. Franck ferma les yeux. 4 victimes, précurseurs de l’hécatombe à venir. 3000 glass-T ?

10. Le concierge confirma le chiffre. Franck ramassa celles d’Helmut : ces choses transforment l’esprit, ces lunettes tuent.

–=| Acte 9 |=–

1. Preston Dex rentra chez lui au matin. Femme et enfants étaient à l’école du 11ème étage. Il retrouva calme et confort.

2. Son fauteuil massa son corps épuisé de spécialiste des marchés européens. Hauts revenus, stable : un résident modèle.

3. Sur le mur vidéo, il suivit le bandeau où défilaient les cotations. Son job phagocytait son foyer. Trop. Il se détourna.

4. Le paquet capta son attention. H&F en lettres d’or, liseré chic, rouge, assortit d’une carte: vous avez été sélectionné.

5. Preston en avait l’habitude. Il passa de suite au déballage : glass-T. Une réalité augmentée émule lui sert à spéculer.

6. Il les chaussa. Le livre flotta, clone d’un réel ouvragé. Fin. Sa main flatta la couverture. Retour sensoriel immédiat.

7. Du cuir, devina-t-il. Le titre l’intrigua : De la parole aux actes, Père Franck Marcopoli. Un religieux ? Pourquoi pas.

8. Il se détendit, apprécia la prose colorée, les évocations caraïbes. Juste ce qu’il désirait. Il s’évada loin. Très loin.

9. Les mots se firent rivière. Le flux devint torrent, puis furie. Il se crispa. Le système ne répondit plus aux ordres.

10. En accéléré, la rage éclot en un soleil puissant déchirant sa raison. Il hurla. Un cri aveugle, Preston ne revint pas.

–=| Acte 10 |=–

1. Selon vous, ces lunettes tuent ? ironisa le garçon. Gia afficha un sourire discret, gracile. Ils ne le croyaient pas.

2. Ce ne sont pas elles, mais ce qu’elles contiennent, précisa-t-il. Le visage de Gia se ferma, concentrée : Un livre ?

3. La bimbo lisait beaucoup. Une obligation professionnelle. Elle devait se cultiver pour moissonner ses riches clients.

4. Franck devina ses craintes. Le concierge tenta un nouvel accès au réseau qui resta muet. Qu’est ce que ça veut dire ?

5. Qu’ils devaient partir. Laisser Mme Knowles ? Helmut avait déjà tranché la question. Il les pressa : il faut descendre.

6. Gia protesta : les express ne fonctionnent plus. Sans réseau, les ascenseurs étaient en rade. Restaient les escaliers.

7. 240 étages, une descente infernale. Le père Franck dénicha deux sac, des bouteilles d’eau sous leurs regards incrédules.

8. On ne part pas en expédition, railla le concierge. Il se trompait. Comment lui expliquer la démence, la folie à venir ?

9. Helmut est devenu fou en neurolisant un ebook. 3000 copies ont été distribuées aux résidents. Vous faut-il un dessin ?

10. Les lèvres sensuelles de Gia remuèrent : qui l’a écrit ? La vérité s’imposait. Moi, annonça Franck d’un air coupable.

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3000 pieds – sommaire

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Rappels :
3 000 pieds est une twitter fiction qui se déroule à Yumington dans le futur (yumington.com)
– Chaque acte comporte 10 tweets de 140 caractères chacun ( #TwittFic #Yumington compris).
– Tous les jours à midi -l’heure du crime- : publication d’un acte en directe sur le compte twitter @DesienneAuteur.
– En fin de journée, ajout de l’acte du jour sur ces pages et sur le profil Google+.
– La twitter fiction a commencé le 17 mai 2013 et s’est terminée au 149ème acte le 27 octobre 2013.

Pitch :
Helmut Fryes est mort, au pied d’une tour de 3 000 pieds (environ mille mètres). A-t-il sauté ? L’a-t-on poussé ? Les deux ? Que se passe-t-il dans cette tour…

Tous les actes archivés

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leparkCertaines personnes semblent être intéressées par mes lectures prochaines. Je n’ai pas eu le temps de créer la liste de lectures en numérique ( je la ferai rapidement), donc je vous propose une visite des livres papier en attente.

Certains livres m’ont été offerts, ou récupérés à droite à gauche dans la famille par exemple, ou bien sûr achetés.

 

  1. Plop de Rafael Pinedo
  2. Le park de Bruce Bégout
  3. L’homme qui valait 35 milliards de Nicolas Ancion
  4. Derrière le mur de briques de Tibor Déry
  5. La petite fille de Mr Linh de Philippe Claudel
  6. Les âmes grises de Philippe Claudel
  7. Le cortège de la mort d’Elizabeth George
  8. Les 9 dragons de Michael Connelly
  9. Ce que savait le chat de Martha Grimes
  10. Contre toute attente de Linwood Barclay
  11. Le cantique des innocents de Donna Leon
  12. Volte-face de Michael Connelly
  13. A découvert de Harlan Coben
  14. Le syndrôme picard de Daniel Auna
  15. La femme au masque de chair de Donna Leon
  16. Les courants fourbes du lac Taï de Qiu Xiaolong
  17. La petite fille de ses rêves de Donna Leon
  18. Lisson Grove de Anne Perry
  19. Les sirènes de Bagdad de Yasmina Khadra
  20. La glace noire de Michael Connelly
  21. La blonde en béton de Michael Connelly
  22. L’irlandais de Brighton de Johann Moulin
  23. Moravagine de Blaise Cendrars
  24. Old fashioned de Marie-Line Musset
  25. Loin, très loin de tout d’Ursula Le Guin
  26. La grosse femme d’à côté est enceinte de Michel Tremblay
  27. Le choeur des femmes de Martin Winckler
  28. Mexico noire ( recueil de nouvelles sous la dir. De Paco Ignacio Taibo II )
  29. Mon cher fils de Leïla Sebbar
  30. L’appel de l’huïtre de Pascal Dessaint
  31. Le soleil des mourants de Jean-Claude Izzo
  32. La joue du roi suivi de Vomitif ( théâtre ) d’Abdel Hafed Benotman
  33. Coco d’Abdel Hafed Benotman, illustrations de Laurence Biberfeld
  34. Le boucher de Guelma de Francis Zamponi
  35. Doux comme la mort de Laurent Guillaume
  36. Twittus Politicus d’Antoine Dubuquoy et Nico Prat
  37. La pianiste d’Elfriede Jelinek
  38. Je brûle Paris de Bruno Jasienski
  39. Interception de Marin Ledun
  40. Mortels péchés d’Elizabeth George
  41. L’analyste de John Katzenbach
  42. 22 v’là des frites de Maj Sjöwall et Per Wahlöö
  43. L’assassin de l’agent de police de Maj Sjöwall et Per Wahlöö
  44. C’est en hiver que les jours rallongent de Joseph Bialot
  45. Le vengeur des catacombres de PJ Lambert
  46. Tarot de William Bayer
  47. Le cœur est un chasseur solitaire de Carson McCullers
  48. Les papiers de Jeffrey Aspern d’Henry James
  49. La salle des meurtres de P.D James
  50. Noir comme neige de Peter Robinson
  51. Thérapie de Sebastian Fitzek
  52. Les magiciens de Lev Grossman
  53. Le vendeur de sang de Yu Hua
  54. Vénus privée de Georgio Scerbanenco
  55. Ashworth Hall d’ Anne Perry
  56. La politique du tumulte de François Médéline
  57. Les mois d’avril sont meurtriers de Robin Cook
  58. La clé de l’abîme de José Carlos Somoza
  59. La caverne des idées de José Carlos Somoza
  60. La théorie des cordes de José Carlos Somoza
  61. Le rêve des chevaux brisés de William Bayer
  62. Chroniques du menteur de Boris Vian
  63. L’échappée de Jim Thompson
  64. Tous les diamants du ciel de Claro
  65. Mexicali city blues de Gabriel Trujillo Munoz
  66. Tea-Bag d’ Henning Mankell
  67. La danseuse de Mao de Qiu Xiaolong
  68. Chiens sales de François Barcelo
  69. La route de Los Angeles de John Fante
  70. Double Je de Sylvie Granotier
  71. La forme de l’eau d’Andréa Camilleri
  72. Nice 42 ème rue de Patrick Raynal
  73. Le cadavre anglais de Jean-François Parot
  74. Quelqu’un avec qui courir de David Grossman
  75. Mako de Laurent Guillaume
  76. Petite éloge des séries télé de Martin Winckler
  77. Lady Susan de Jane Austen
  78. Mal tiempo de David Fauquemberg
  79. Le bal des débris de Thierry Jonquet
  80. Parasites de Ryû Murakami
  81. Jours tranquilles à Belleville de Thierry Jonquet
  82. Et si je vous racontais de Marie Chevalier
  83. Bellefleur de Joyce Carol Oates
  84. Les profanateurs de Michael Collins
  85. Autobiographie de Miss Jane Pittman d’ Ernest J Gaines
  86. Même les cow-girls ont du vague à l’âme de Tom Robbins
  87. Bal de givre à New-York de Fabrice Colin
  88. L’enfant secoué de Patrick Froehlich
  89. Réseau d’état d’Hugues Leforestier
  90. Le courage de la non-violence de Jean-Pierre Barou
  91. Salut et liberté de Fred Vargas
  92. Touche pas à mes deux seins Le Poulpe Martin Winckler
  93. 1/4 d’heure pas plus de Francis Mizio
  94. Vivre fatigue de Jean-Claude Izzo
  95. Vous ne me connaissez pas de Joyce Carol Oates
  96. Le cercle de sang de Jérôme Delafosse
  97. Inavouable de Sandra Brown
  98. Le testament de Maître Mussard de Patrick Süskind
  99. Marie-Madeleine de Kathleen McGowan
  100. Crever pour vivre de Klaus Kinski
  101. Les carnets de l’aspirant Laby, médecin dans les tranchées
  102. L’instinct de mort de Jacques Mesrine
  103. Viscéral de Rachid Djaïdani
  104. Retenir les bêtes de Magnus Mills
  105. Le menteur d’ Henry James
  106. Colette, la vagabonde assise d’Hortense Dufour
  107. La petite amie imaginaire de John Irving
  108. L’histoire de Chicago May de Nuala O’Faolain
  109. Le syndicalisme et ses armes
  110. La stratégie du fou de Lalie Walker
  111. Un certain sourire de Françoise Sagan
  112. Viou de Henri Troyat
  113. L’ombre du chat de Paul Borrelli
  114. Les porcs de l’angoisse de Bernard Pouchèle
  115. La vie de Louis Fronsac d’ Aurore La Forêt
  116. Des cadavres dans les placards de Philippe Ayraud
  117. Les légions dangereuses de Fabien Clavel
  118. L’affaire Jane Eyre de Jasper Fforde
  119. Délivrez-moi de Jasper Fforde
  120. Le puits des histoires perdues de Jasper Fforde
  121. 77 de Guillermo Saccamanno 
  122. L’homme de sang de John Steelwood
  123. Je tue les enfants français dans les jardins de Marie Neuser 
  124. Côté cours de Léandro Avalos Blacha 
  125. Dieu bénisse l’Amérique de Mark SA Franco 
  126. Les gardiens de la vérité de Michael Collins
  127. Mourir n’est peut-être pas la pire des choses de Pascal Dessaint
  128. La vie n’est pas une punition de Pascal Dessaint
  129. Cruelles natures de Pascal Dessaint
  130. Trilogie de la Conurb : Neuromancien, Comte Zéro, Mona Lisa s’éclate de William Gibson
  131. Monnayé de Terry Pratchett
  132. Timbré de Terry Pratchett
  133. Le régiment monstrueux de Terry Pratchett
  134. Procrastination de Terry Pratchett
  135. Jeu de nains de Terry Pratchett
  136. autoGRObiaphie de Pierre Dupuis
  137. Moi, Représente Tous, Et parle au nom de Ceux de Stéphane Jouanny 
  138. Bye Bye Blondie de Virginie Despentes
  139. Une parfaite journée parfaite de Martin Page
  140. Fight club de Chuck Palahniuk
  141. Sauvagerie de J.G. Ballard
  142. Placards de Christian Roux
  143. Sous le règne de Bone de Russel Banks
  144. Du côté de Castle Rock d’Alice Munro
  145. L’oeil à la clef d’ Abdel Hafed Benotman
  146. Rock’n roll et chocolat blanc de Jakie Berroyer
  147. La merditude des choses de Dimitri Verhulst
  148. Roublard de Terry Pratchett
  149. Le chardonneret de Dona Tartt
  150. Sous silence de Catherine Enjolet
  151. Richard Yates de Tao Lin
  152. Fiction, Printemps 2014
  153. Les souffrances du jeune ver de terre de Claro
  154. Au secours ! Un ours est en train de me manger de Mykle Hansen
  155. La dépression de Foster de John Ferguson
  156. Bifrost numéro 72 , Ray Bradbury
  157. Les ballons dirigeables rêvent-ils de poupées gonflables ? de Karim Berrouka
  158. Le baron noir ( L’ombre du maître espion ) de Olivier Gechter
  159. Flammagories, ouvrage collectif
  160. La vieille anglaise et le continent de Jeanne A-Debats
  161. Un endroit discret de Seichö Matsumoto
  162. Et que le vaste monde poursuive sa course folle de Colum McCann
  163. Cornes de Joe Hill
  164. Rouge-gorge de Jo Nesbo
  165. L’homme chauve-souris de Jo Nesbo 
  166. La main droite du diable de Ken Bruen 
  167. Les terroristes de P. Wahlöö et M. Sjöwall
  168. Sans parler du chien de Connie Willis
  169. Toute passion abolie de Vita Sackville-West
  170. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee
  171. Les anges de la nuit de John Connolly
  172. Le mystère d’Edwin Drood de Charles Dickens
  173. La pluie, avant qu’elle ne tombe de Jonathan Coe
  174. Les châtiments de Victor Hugo
  175. Du temps de cerveau disponible de M.Causse et E.Urien
  176. Loin d’eux de Laurent Mauvignier
  177. Ce que j’appelle l’oubli de Laurent Mauvignier
  178. Douce paranoïa de Christophe Albrieux
  179. Le foetus récalcitrant de Josse 
  180. Contes à faire rougir les petits chaperons de Jean-Pierre Enard
  181. L’homme hanté de Charles Dickens 
  182. L’insolence du rouge de Catherine Malard
  183. Ernestine écrit partout ( vol.3) Ernestine Chasseboeuf
  184. American gothic de Xavier Mauméjean
  185. Pucelles à vendre – Londres 1885  de William Thomas Stead
  186. Au début de François Bégaudeau
  187. La barbe d’Olympe de Gouges d’Eli Flory
  188. Vous êtes fatiguée de Sylvie Blanchet
  189. Le guide Steampunk d’Etienne Barillier et Arthur Morgan
  190. Fées, weed et guillotines de Karim Berrouka
  191. La fille du chaos de Masahiko Shimada
  192. L’étranger des Carpathes de Karl Von Wachmann
  193. De l’égarement à travers les livres d’ Eric Poindron
  194. Il neige sur Encelade de Olivier Moyano
  195. Géniteurs et fils d’Anthony Boulanger
  196. La question de Henri Alleg
  197. Chants du soir de Allain Leprest
  198. Les remèdes du docteur Irabu de Hideo Okuda
  199. Boy de Takeshi Kitano
  200. Hell de Yasutaka Tsutsui
  201. Seins et oeufs de Mieko Kawakami
  202. Harry Dickson, La rivière sans visage. Le carnoplaste n°181
  203. Le mousquetaire de Mars d’Eric Nieudan. Le carnoplaste avril 2014
  204. La revue 813 : Nos 100 polars préférés. N°108
  205. La Revue 813 : Dossier Jim Thompson. N° 115
  206. Hôpital psychiatrique de Raymond Castells
  207. Poste mortem de Jean-Jacques Reboux.
  208. Sansalina de Nicolas Jaillet
  209. Colère du présent de Jean-Bernard Pouy
  210. Larchmütz 5632 de Jean-Bernard Pouy
  211. A toutes fins utiles de Jean-François Pasques
  212. Utopia de Ahmed Khaled Towfik
  213. Black coffee de Sophie Loubière
  214. Amin’s blues de Max Obione
  215. Bestiario de Jacques Fuentealba
  216. 37° centigrades de Lino Aldani
  217. Interférences de YOSS
  218. Terminus Belz d’ Emmanuel Grand
  219. Un truc très beau qui contient tout de Neal Cassady
  220. Je suis ton ombre de Morgane Caussarieu
  221. Joe de Larry Brown
  222. Football factory de John King
  223. Une vie inachevée de Mark Spragg
  224. Fiction N°19 – été 2014
  225. Les cafards de Jo Nesbo
  226. Du crépuscule à l’aube de William Irish
  227. R&B-Le gros coup de Ken Bruen
  228. L’espoir, cette tragédie de Shalom Auslander
  229. C’est ici que l’on se quitte de Jonathan Tropper
  230. Sauvez Hamlet de Jasper Fforde
  231. La saga Vorkosigan, intégrale 1 de Loïs McMaster Bujold
  232. La saga Vorkosigan, intégrale 2 de Loïs McMaster Bujold
  233. Le Waldgänger de Jeff Balek
  234. Panorama city d’Antoine Wilson ( Masse critique Babelio )
  235. Les villes trop petites de Christophe Paviot
  236. L’homme qu’il vous faut et autres nouvelles ( danse macabre 3 : librio ) de Stephen King
  237. Frog de Jérôme Charin
  238. Elseneur de Jérôme Charin
  239. Le livre des illusions de Paul Auster
  240. Vive la sociale de Gérard Mordillat
  241. Dans la ville des veuves intrépides de James Canon
  242. Michael Tolliver est vivant d’Armistead Maupin
  243. Mère disparue de Joyce Carol Oates
  244. Dôme de Stephen King
  245. Les aventures fantastiques d’Hercule Barfuss de Carl Johan Vallgren
  246. Ganesha de Xavier Mauméjean
  247. Planète à louer de YOSS
  248. Delirium tremens de Ken Bruen
  249. C’est de l’eau David Foster Wallace
  250. Miss Alabama et ses petits secrets -Fannie Flagg
  251. Dans les archives inédites des services secrets – Sous la dir. de Bruno Fuligni
  252. Bandini de John Fante
  253. Le chant du coyote de Colum McCann
  254. La bonté : mode d’emploi – Nick Hornby
  255. Survivant  de Chuck Palahniuk
  256. Auprès de moi toujours de Kazuo Ishiguro
  257. Damnés de Chuk Palhaniuk
  258. Thésaurus Chroniques du Plateau Mont Royal de Michel Tremblay   En cours de lecture
  259. Small world de Martin Suter
  260. Délicieuses pourritures de Joyce Carol Oates
  261. 1000 femmes blanches de Jim Fergus
  262. Un mensonge sur mon père de John Burnside
  263. Service funèbre de Colin Dexter
  264. Massoud l’afghan de Christophe de Ponfilly
  265. Journal du voleur de Jean Genet
  266. Pour sauver la planète, sortez du capitalisme de Hervé Kempf
  267. Ici ça va de Thomas Vinau 
  268. Super-Cannes de J.G Ballard
  269. Pantaleon et les visiteuses de Mario Vargas Llosa
  270. Les femmes de Stepford d’Ira Levin
  271. Withe Trash de John King
  272. L’amour sans le faire de Serge Joncour 
  273. Servir le peuple de Yan Lianke
  274. Pollen de Jeff Noon
  275. Mort d’un parfait bilingue de Thomas Gunzig
  276. Kuru – Thomas Gunzig
  277. 44 minutes, 44 secondes de Michel Tremblay
  278. Une touche d’amour de Jonathan Coe
  279. Quelle famille ! de Ton Sharpe
  280. The Rook de Daniel O’Malley
  281. Le grand hôtel Babylon d’Arnold Bennett 
  282. La tyrannie de l’arc en ciel de Jasper Fforde
  283. Les petites fées de New-York de Martin Millar
  284. Le Che – Paco Ignacio Taibo
  285. Tom Waits une biographie – Barney Hoskyns
  286. Eloge de rien
  287. Rêves de Bunker Hill de John Fante
  288. Au café de Mohammed Dib
  289. Sitting Bull de Farid Ameur
  290. Faëries stories de Johan Heliot
  291. Mort à Jericho de Colin Dexter 
  292. Duma Key – Stephen King
  293. La bâtarde d’Istambul d’Eli Shafak
  294. Les silences du professeur de Colin Dexter
  295. Le caïd et autres nouvelles – Faulkner
  296. Mort aux cons d’Aderhold Carl
  297. Le dernier bus pour Woodstock de Colin Dexter
  298. Déchirés de Peter Stenson
  299. Le dossier Lazare de Stéphanie Benson
  300. Merrick d’Anne Rice
  301. Choke de Palahniuk
  302. Le Roi en jaune de William Chambers

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#Faim est lasse. Elle observe ce qu’elle voit et ce n’est la plupart du temps que faux-semblants. #Faim a les crocs.#twittfic #yumington

Elle a entendu tant de confessions, tant de confidences, tapie dans les alcôves, les bureaux et même sur le net #twittfic #yumington

#Faim va à la conclusion que l’homme quand il n’est pas tout simplement menteur avec lui-même est hypocrite #twittfic #yumington

#Faim n’en peut plus de ce jeu malsain, elle veut continuer de faire couler le sang. Elle en a besoin pour effacer ces conneries #twittfic #yumington

#Faim a 1000 ans ou non, n’en peut plus de la pauvreté qu’elle côtoie, n’en peut plus des richards, n’en peut plus des arrivistes. Elle hurle. #twittfic #yumington

#Faim a découvert de vrais artistes et elle espère, elle se dit que tout n’est pas foutu tant qu’ils tiennent.#twittfic #yumington

#Faim aime l’art sous toutes ses formes, elle y aspire, elle l’attend, le suis parce qu’il est en elle depuis toujours #twittfic #yumington

En peinture, en mots, en papier, en numérique, en danse, musique, ciné…#Faim ouvre son coeur mais #Faim tue aussi #twittfic #yumington

#Faim tue pour vivre, encore, toujours et sans concession. #twittfic #yumington

 

Louie de Lou Wagram Walrus- Collection Micro

Louie de Lou Wagram
Walrus- Collection Micro

Louie

Le résumé par l’éditeur :La vie n’est pas toujours facile, surtout quand comme Louie, on se fait dans la même journée virer de son boulot et prendre en otage par Lily, une ravissante — quoiqu’un peu écervelée — braqueuse armée jusqu’aux dents. Louie n’a alors plus qu’une solution :  mettre le pied au plancher, faire rugir le moteur de son véhicule et se lancer dans une course-poursuite désespérée dans le désert, en espérant que les flics ne les rattraperont pas. Et s’il s’agissait tout simplement du plus beau jour de sa vie ?

Louie est un texte court (environ 40 pages) dans la collection Micro.

Louie, drôle de nom donné par son paternel, s’est fait viré juste deux heures avant de se retrouver un flingue sur la tempe, flingue tenu par une nana super sexy Lily. Elle vient de braquer une banque et a réalisé un « combo de luxe : braquage et meurtres ».

Se faire poursuivre par les flics à bord d’un camion, aussi gros soit-il ça ne le fait pas aussi volent-ils une cadillac. Louie est défoncé comme à son habitude.

« Toujours sur le fil, à la limite des overdoses bien pratiques, des coups de chaud, des coups de froid, des coups d’un soir, des coups de pute, ça fait un bout de temps que je trace des lignes sur les routes du désert. J’ai choisi ce coin-là pour être sûr de crever tôt, sans personne pour m’emmerder, en solo avec moi-même. »

Le road-movie commence alors à fond la caisse. Dans un coin du désert, Black Rock Desert Louie sait que Jack Fleet, ancien militaire défoncé au LSD l’attend dans son voilier. Oui, il peut y avoir un bateau en plein désert.

Lily est bien jolie mais quelle pipellette

« Talons hauts, rouge à lèvre et mini-jupe, le regard sauvage, les cheveux d’un noir de jais, semblable à toutes les autres, elle était pourtant différente. »

Vous en apprendrez plus sur Louie au fil des pages de cette Micro.

Cette nouvelle fait voyager à 1000 à l’heure. L’auteur Lou Wagram a une plume vraiment décapante et son langage bien direct sans jamais être ordurier est un vrai régal. Certes Louie est misogyne mais je n’ai pu malgré ça m’empêcher de le trouver attachant. C’est un trio de choc, une nouvelle à lire, un auteur à découvrir absolument.

Et comme c’est dans la collection Micro de Walrus encore une fois, une pépite à seulement 99 cts à se procurer d’urgence sur le bookstore de Walrus

 

Le tournoi de Bao-Siam  Jacques Fuentealba Walrus, collection Micro

Le tournoi de Bao-Siam
Jacques Fuentealba
Walrus, collection Micro

Le tournoi de Bao-Siam

Résumé par l’éditeur : Quand l’Empereur Xiaoa-Lamsong-Tam donne un tournoi, les meilleurs combattants du pays se présentent. Les plus grands maîtres s’affrontent pour le plaisir de la cour, et tous rivalisent de techniques ancestrales et de coups spéciaux pour mettre leur adversaire au tapis. C’est le cas de Xuo-Tompeï, dont le secret réside dans les litres d’alcool qu’il ingurgite et qui lui permettent de bouger de manière totalement imprévisible. Mais face à lui, les adversaires sont coriaces. Qui remportera le tournoi de Bao-Siam ?

L’Empereur Xiaoa-Lamsong-Tam le Scrofuleux centenaire organise le plus grand tournoi d’arts martiaux pour assurer la survie de la lignée. Il veut marier sa fille unique, Liuan-Tamakedi au grand vainqueur. Ce tournoi a lieu sur l’île principale de l’archipel de Bao-Siam dit les 112 perles du Pacifique.

Le premier combat auquel nous assistons oppose Xuo-Tompeï, le Gardien des Secrets de la Bouteille à Tigre Brise-Pierre, Tio-Pen qui n’est autre que son neveu. Xuo a juré à son frère sur son lit de mort qu’il s’occuperait de Tio-Pen et donc il ne veut en aucun cas voir recours à la violence lors de ce duel. Ayant gagné le droit de choisir le lieu du combat, Xuo choisit la cuisine. Pour ne pas frapper son neveu il doit le fatiguer. Le combat est drôle, Tio-Pen y met tout son talent mais cela ne suffira pas.

« Tio-Pen repartit à l’assaut avec un enchaînement fluide et mortel : coup de poing du Jaguar, fauchage du Phénix et pique de la Mante Religieuse, auquel l’alcoolique répondit par l’esquive du Porteur de Barrique, le pas de côté du Singe Soûl et la roulade de la Cruche »

L’ultime combat réunit le Gardien des Secrets de la Bouteille et Sans-Honneur tandis que les arbitres cherchent à sauver leur peau des coups mortels qui pleuvent. Car Sans-Honneur est bien nommé.

Cette courte nouvelle de Jacques Fuentealba allie l’humour, la magie, et la violence des coups portés. Finalement l’alcool ne semble pas avoir que des inconvénients, mais ça vous le découvrirez par vous-même. C’est très visuel, marrant comme tout , la révélation du secret du Gardien est franchement rigolote. Quant au dénouement il réserve une surprise de premier choix.

Je vous conseille vraiment cette micro qui est relaxante et menée tambours battants.

Comme tous les titres de la collection Micro chez Walrus il vous en coûtera la très modeste somme de 99 cts et c’est par ici pour l’acheter Store Walrus