[R.U.N] Alexandre Jarry  Auto-édition  e-book

[R.U.N] Alexandre Jarry
Auto-édition
e-book

Du jour au lendemain, ma vie bascule. Hier encore, je bossais dans mon vieux bureau sans âme en plein Paris. Aujourd’hui, je cours, je fuis, je galope et je parcours, hors d’haleine, les favelas de São Paulo, bien incapable de comprendre pourquoi les flics du coin ont la rage, pourquoi ils s’acharnent sur mon sort et m’accusent de meurtres en série… Ma mémoire, elle, s’entête à ne me rappeler qu’une chose : je ne suis pas à ma place. Mon expérience de vie monotone et bien rangée ne m’a laissé pour armes que mes tripes et mes jambes. Alors, je continue de détaler. Les pièces du puzzle ne sont pas évidentes à remettre en place. Que s’est-il vraiment passé ? Suis-je en train de perdre l’esprit ? Le monde entier est-il contre moi ? La R.U.N. Experiment, cette maudite école, a-t-elle un rôle à jouer dans tout ça ? Je n’en sais rien… Et je continue de courir, talonné par le désespoir… » Un thriller à couper le souffle, un dépassement de soi de chaque instant pour une quête de vérité désespérée. Un rythme effréné, une intrigue époustouflante, une course sans fin dans un jeu dangereux aux règles impossibles… Et à tout moment, la fuite, la poursuite, la survie.

Et c’est vrai que ce récit est une longue course haletante pour son héros malgré lui, Joubert. Il en voit tellement de toutes les couleurs, que j’ai souffert avec lui : mal aux os, le souffle court, des bleus partout…pas sportive pour deux sous, Alexandre Jarry m’a fait faire de l’exercice pour les deux années à venir, au minimum !

Indéniablement, ce récit est angoissant parce que Joubert est toujours sur le qui-vive pour sauver sa peau, qu’à tous les coins de rues il peut se faire descendre, qu’il est isolé la plupart du temps.

Et la R.U.N Experiment qui semble être à l’origine de ses déboires depuis sa rencontre avec un ex-compagnon récemment diplômé.

Joubert qui n’aspire qu’à retrouver sa chère et tendre Annabelle, et sa routine quotidienne. Comment parviendra-t-il à déjouer ces pièges semés sur sa route. D’ailleurs comment a-t-il pu se retrouver à Sao Paulo ? Sans mémoire ou presque, n’ayant pour seule solution que d’avoir recours au vol et à la fuite, ce héros est empêtré dans un «  complot » qu’il aura toutes les peines du monde à déjouer.

Une course poursuite tout au long du roman sur fond de paranoïa ambiante et on le serait à moins.

Une bonne lecture à un détail près, la fin ne m’a pas semblé très crédible ou est-ce moi qui ai la comprennette lente?

Alexandre a une écriture soignée, précise, un coté humour noir plaisant et une imagination fertile, il faut le souligner.

Format kindle

Son site internet 

Réalités virtuelles- Pierrick Messien Souffle numérique Auto-édition

Réalités virtuelles Pierrick Messien
Souffle numérique
Auto-édition

Réalités Virtuelles 

Synopsis :  Dans un futur proche, les modes de vie et l’économie se sont centrés autour de mondes virtuels dans lesquels la plupart des êtres humains se plaisent à évoluer, parfois vingt-quatre heures par jour. Les relations humaines changent au contact du virtuel et les choses physiques dépérissent. Certains seraient prêts à se damner pour échapper au réel, que ce soient les travailleurs lambdas à la recherche de fantasmes illusoires ou les hommes les plus influents, qui tirent les ficelles. D’autres rêvent de renverser le nouveau système : hackers, résistants, marginaux… Réalités Virtuelles est un recueil de sept nouvelles qui vous plongeront dans le virtuomonde et vous feront découvrir une multitude de personnages plus ou moins virtuels. Cet univers de Science-fiction vous placera face à une France désertée au profit des réalités virtuelles, sous un système politique et économique trouble, où tout semble au bord de la rupture.

Ce recueil est constitué de 7 nouvelles. Toutes traitent du virtuomonde et de virtuoloisirs. 

La première s’intitule Infidélités étant en lecture gratuite sur Youscribe, je vous invite à vous y rendre et découvrir l’histoire de ce couple Cléo et Lilia. Comme beaucoup de personnes il est devenu quasiment impossible de travailler dans la réalité et d’ailleurs qui le souhaite encore ? Ils ne se retrouvent autour du repas qu’une fois par jour. Le temps a usé leur couple, ils n’ont plus grand chose à se dire ni même à partager.

La suite ici : Youscribe  

Justice aveugle : Dans cette nouvelle, l’auteur nous invite à suivre les péripéties de Blaze, une toute jeune fille dont les parents sont entièrement absorbés par le virtuomonde et qui livrée à elle-même décide de mettre à profit les leçons de combat prises pour se confronter à Monsieur X, un malfaiteur, dans la cité glauque. Elle a atteint un tel niveau de jeu qu’elle ne redoute presque plus rien ni personne, hormis la balles. Il y a de l’affrontement dans l’air, du sang, de l’adrénaline et une fin non, je me tais ! 

Errance : Ici, nous allons suivre Bayton, une cinquantaine d’années, sans emploi suite à son licenciement d’une grosse firme où il tenait pourtant un des plus gros postes. Lorsqu’il est revenu à la réalité, le choc fut terrible car il est atteint d’un cancer du cerveau. Son Intelligence Artificielle, IA, s’occupait de lui lorsqu’il était dans le caisson et tous les soins lui étaient prodigués. Mais voilà, il n’a plus un sous. Il se résigne donc à pénétrer dans les appartements désormais quasi déserts tandis que leurs occupants sont plongés dans le virtuomonde. Et il va rencontrer une IA qui veille et attend que son maître réapparaîsse. Que va-t-il se passer entre Bayton et cette IA ? 

Jeunesse : Nous sommes en plein jeu avec deux «  enfants » Cytale, la fille et Talween le garçon. Ils sont épris, s’amusent, créent et inventent leur environnement au gré de leur fantaisie. Ils sont riches, disposent d’un serveur privé et des outils d’administration qui vont avec. Pourtant sans préavis, Cytale disparaît et Talween appelle vite au secours son IA. Que s’est-il passé ? Pourquoi Cytale était-elle si effrayée ? 

Hackers: Alice et Chapelier vont braquer la Titan Internationale. Postés sur un toit ils observent en dessous les « petits employés en costume qui entraient et sortaient, aussi bien alignés qu’une colonie de fourmis. » Ils prennent aussi en compte les virtuoflics, le nombre de gardes et d’employés. Bientôt, ils vont commettre un énorme délit et peut-être devenir comparables à Robin des Bois. Proches du but, ils vont se heurter aux virtuoflics. Séparés les uns des autres, Alice perdra sa chère IA, Cheschire ( qui d’ordinaire se loge à son cou en écharpe ). Que deviendront ces hackers ? Quel sera leur destinée ?

 Période électorale : Avec un tel titre vous imaginez bien qu’on entre en pleines magouilles. Sachez déjà que la notion de patriotisme a disparu, les français ne se définissant plus que par rapport à leurs serveurs, même si ceux-ci demeurent encore pour la plupart francophones.

L’auteur nous fait assister à la réunion du CAC10, ces entreprises ont chacun leur poulain à charge pour elle de réussir à le faire élire. Richard est l’un de ses très roches entrepreneurs, accompagné de son IA Zéro il va prendre le dessus sur cette réunion. Il ne se fait pas de souci sur l’issue, le pays est presque complètement sous domination du virtuomonde, les seuls qui lui posent encore quelques souci sont les satanés hackers. Cela ne durera pas. Lui-même est résolument dans la réalité. Donc ce jour là chaque virtuonaute français devra passer 5 minutes de son temps dans « un serveur de vote ». Richard maîtrise tout, il a tout planifié aidé de Zéro. Personne ne pourra s’opposer à son plan. Ou alors ? 

Résistants : Ici, bien sûr l’auteur nous propose de suivre ce groupe de résistants: Macro, Betty, Gamer, Koloss. Tous ont décidé de résister et pour cela veulent attaquer une centrale électrique, la mettre hors service ne serait-ce que quelques minutes. Pour cela, ils ont réussi à obtenir de vieux plans par un ancien employé, viré. Ils ont fait le tour des appartements et trouvés de vieilles armes.Comment cela finira ? A vous d’être curieux. 

Voilà pour la présentation succincte de ce recueil que je vous conseille vivement. Pierrick Messien a parfaitement maîtrisé l’espace du virtuomonde. Tout y est compréhensible même pour les personnes, qui comme moi, n’ont jamais joué en réseaux.

Les personnages sont tour à tour attachants ( Jeunesse, Errance ) ou répugnants comme dans Période électorale ou Hackers. J’ai apprécié d’en retrouver  certains dans une autre nouvelle.

Je me suis prise à réfléchir sur les situations énoncées, et surtout sur toutes les avancées technologiques décrites, et cette incroyable dépendance qui asservit si aisément.

C’est une lecture plaisir et à suspense d’un auteur que je vais suivre à l’avenir, d’autant qu’il y a du nouveau en préparation…mais chut ! En attendant, je vous dis «  lisez ce recueil » pour cela je vous donne les adresses qui vont bien.

Sur Youscribe à 2 , 99 € ( epub ou PDF )

Format Kindle   2, 99 € 

Sur kobobooks ( epub sans DRM ) 

Le blog de Pierrick Messien

Et, bonne lecture !! 

La solitude de l'ours polaire Louis-Stéphane Ulysse  E-Fractions éditions

La solitude de l’ours polaire
Louis-Stéphane Ulysse
E-Fractions éditions

La solitude de l’ours polaire

« C’est moi qui lui avais mis ça dans la tête : la voir faire ça avec Hawaii Fender …» Cette simple phrase de Louis-Stéphane Ulysse plonge d’entrée le lecteur dans l’ambiance de ce roman. Cet homme vit cette obsession jusqu’à ce que sa femme l’accepte, peut-être par renoncement tout simplement, car elle ne formulera pas le « oui ». A partir de là, j’ai senti que tout allait devenir inéluctable. A l’hôtel où loge Fender, le mari reste devant la porte, à écouter les bruits émis dans la chambre, des sons qu’il n’a jamais entendus de son épouse. Et le fossé va se creuser entre eux-deux, rien ne sera plus comme avant. « Je me cogne contre les murs, je me déchire dans la boue… »

Etonnant aussi l’espace dans lequel évoluent les personnages. Une ville qui ressemble à un dépotoir, à un ghetto, se dépeuplant au fur et à mesure du récit.« A travers les vitres, les rues se ressemblaient toutes ; jungle concrète privée de vie, trottoirs déserts, immeubles trop hauts… »

On sent qu’une tragédie a eu lieu sans doute bien au-delà du seul réchauffement climatique, en résultant peut-être.

Le malaise va crescendo suivant les descriptions de plus en plus précises de l’auteur dont celle de cet ours polaire isolé sur cet iceberg dérivant que la foule de curieux espère apercevoir.

Hawaii est aussi un personnage surprenant, qui fera un séjour en prison sans que nous ne sachions autre chose qu’il portait un tablier sali de sang. Le narrateur le retrouvera et ils se côtoieront à nouveau dans une église en ruine devant l’autel couvert de bougies, sans se parler pour autant. 

C’est une lecture qui m’a désarçonnée.L’écriture de Louis-Stéphane Ulysse est très imagée, et poétique. Il parvient dans ce texte pourtant court à faire émerger beaucoup d’interrogations, de réflexions sur la solitude bien sûr, la lente dérive des sentiments humains, la peur de l’abandon et dépeint par petites touches une vision de l’avenir de notre planète, une vision apocalyptique.

Une extrait qui m’a beaucoup émue, le narrateur s’exprimant après la perte de son épouse.

«  Bien sûr, on a inventé les mots et, bien sûr, les supports ne manquent pas pour les dires, les écrire, mais rien n’existe vraiment pour sortir ceux qui sont en nous quand il y a le vide de l’absence…Et quand bien même on finirait par pouvoir sortir ces mots de notre corps, une fois seul, il n’y aurait aucun changement, parce que cette douleur-là ne se partage pas. »

La bande son accompagnant ce magnifique texte est de Caroline Duris. Elle donne encore plus de profondeur aux mots de Louis-Stéphane Ulysse. Les émotions ressenties à la lecture sont musicalement imagées. 

Merci à Franck-Olivier Laferrère qui m’a permis de lire ce récit.

Récit inédit / Livre numérique augmenté tous supports / ISBN : 979-10-92243-02-4 / ©E-FRACTIONS EDITIONS/LSU-mars 2013      Le site 

En vente sur L’immatériel  3 € 99  Version Iphone/iPad (epub )

Illustration de pwcca

 

PeschettueurLe tueur alcoolique

L’auteur, Lilian Peschet, a choisi d’écrire cette nouvelle en se plaçant dans les pensées de ses personnages. Quel est donc ce tueur qui s’attaque à ses victimes sans qu’il n’y ait aucun rapport entre elles ? Un homme dans un cinéma, une étudiante dans les toilettes de la FAC et toujours le même procédé.

Et nous le suivons ce tueur, dans le dédale de sa pensée. Nous l’entendons et le voyons dans son quotidien, un quotidien obsessionnel. Il est là penché au dessus de sa baignoire parlant à sa fée, la suppliant. Quelle est sa folie meurtrière ? Comment choisit-il ses victimes ?

Je ne vais pas aller plus loin dans ce post car je risquerais d’en révéler trop. Je vous conseille de découvrir l’auteur.

Cette nouvelle est encore inédite et devrait bientôt être publiée sur Amazon et Kobo. Le tueur alcoolique est le premier texte à inaugurer la future Collection «  Fais divers » de Lilian Peschet.

Le site internet de Lilian Peschet est ici : ianian

La rage en d’dans est un billet d’humeur inspiré par Lilian.

Je ne peux terminer ce papier sans parler du très beau travail de Christophe Malinowski pour la couverture de cette nouvelle. C’est une collaboration étroite entre l’auteur, et l’artiste photographe également jongleur de mots. Je vous invite à visiter son très beau site internet : Christophe Malinowski    

Via Twitter, l’auteur Neil Jomunsi a lancé l’idée Adopte un auteur afin que auteurs et lecteurs puissent se parler directement, permettre aux lecteurs / blogueurs de lire gratuitement les e-books en contrepartie d’un retour de lecture ( sans obligation d’en dire du bien ) sur le site des librairies en ligne ou sur les blogs personnels.

Le site Adopte un auteur  Tout y est expliqué.

Ne me reste qu’à vous dire, allez-y, il y a de la lecture pour tous les goûts.

Soyez curieux !

En format kindle ( cliquez ) 0,89 €

epub sans DRM

 

Editions P.O.L

Editions P.O.L

Ça se déroulait toujours de la même manière. Une voix appelait sur mon cellulaire, tard le soir ou tôt le matin. Elle demandait à me rencontrer en tête-à-tête. Et donnait la phrase rituelle : « En souvenir d’André. »

Je me rendais à l’adresse indiquée et là, je rencontrais un homme, parfois seul, parfois avec une autre personne, de son âge ou plus jeune. On ne faisait pas de présentations. Ils connaissaient mon nom, ils m’avaient donné leur prénom. Lorsque le malade souffrait trop, l’autre personne était là pour m’expliquer. Je l’arrêtais très vite.

« Je vais d’abord m’occuper de la douleur. »

Le roman s’ouvre sur le narrateur à qui un organisme remet un dossier médical. Dans celui-ci il prend connaissance de la maladie de la personne qu’il va peut-être, s’il le choisit, aider à se suicider thérapeutiquement. Rien ne l’y contraint. Ce dossier lui donne l’assurance que ce malade est sain d’esprit que que par trois fois, à trois médecins, il a réaffirmé son désir d’en finir avec la vie.

Il s’agit de l’entretien entre cette lui et l’homme qui lui demande l’accompagnement vers la mort. Sous forme d’un long entretien, dans lequel le patient dévoilera les carnets qu’il a tenus toutes ces années concernant l’aide apportée aux personnes résolues à mourir dignement et sans souffrance, Martin Winckler comme à son habitude nous titille les neurones et l’humanité.

C’est un sujet qu’il connaît bien et qu’il défend depuis de longues années.

Puissant et profondément humain, un sujet qui dérangera sans doute mais qui devrait pourtant être au cœur du soin, et de la médecine, tout comme le traitement de la douleur chez le nourrisson est enfin pris en compte.

Cela ne s’arrête pas là, car Martin Winckler nous réserve une surprise et non des moindres.

Tout ce roman n’est qu’amour et respect. Il ne m’a personnellement pas dérangée car cela fait de longues années que je partage son point de vue peut-être pour avoir recueillie sans pouvoir rien y faire les paroles et pensées d’une personne très chère à mon cœur que je n’ai pas pu ( su ? ) aider à partir dignement sans souffrance. Je m’en veux.

Quelques extraits :

« il suffisait que je dise : raconte-moi, je t’écoute.

Mais je ne l’ai pas fait.

Longtemps je me suis demandé pourquoi.

Pourquoi je n’ai pas osé, finalement, aider mon père çà mourir.

Pourquoi je n’ai pas voulu entendre ma mère dire sa fatigue de vivre. » 

« Non.Je voudrais dormir.Vous ne m’entendez pas.

Je vous écoute mais…

Vous ne m’entendez pas

Elle m’a regardé droit dans les yeux.

Je voudrais rentrer.Chez moi. Et dormir.S’il.Vous.Plaît »

« Ce n’est ni la douleur, ni la dépression, ni la solitude.

C’est un sentiment plus pénible encore.

Celui d’en avoir assez.

Ëtre las d’être là. »

Martin Winckler ne situe pas ce roman dans l’espace ni le temps. Il y dénonce pourtant l’hypocrisie, l’acharnement, la méconnaissance ou tout simplement le bêtise devant la fin de vie et le courage de ces soignants qui écoutent et vivent au quotidien ces appels à l’aide, à l’humanité.

Roman prenant, sans doute dérangeant pour certains mais, il est primordial au XXI ème siècle d’arrêter de se voiler la face.

C’est une question nécessaire pour tous, nous-mêmes et nos proches.

C’est une déclaration pour le droit à mourir dignement, sans que la médecine et tout son clan ne s’acharne bêtement sur nous. Le droit de choisir.

Ce roman existe aussi en numérique 

Mélanie au crépusculeMélanie au Crépuscule

L’auteur, Sozuka Sun m’a fait l’amitié de m’offrir cette nouvelle et je l’en remercie encore.

La vie n’est pas facile pour Mélanie. Pourtant, celle de la petite Crépuscule est pire : bannie du Jardin des Dieux à cause d’une sombre prophétie. Mais quand deux destins contrariés s’entrechoquent, il en ressort parfois quelques éclats de talent !

La nouvelle débute par l’histoire de Crépuscule, cette enfant qui a eu la malchance de naître au Jardin des Dieux au mauvais moment. Victime d’une sombre prophétie, la petite Crépuscule court pour sauver sa vie. C’est ici l’univers de la fantasy, un bel univers fort bien dépeint, inquiétant et original. Ce côté mythe ne pourra que réjouir les amateurs de contes et légendes.

Puis, bascule vers la réalité en compagnie de Mélanie. Elle a bien des contrariétés Mélanie. Elle souffre de diabète et de tous les ennuis qui y sont liés, la prise de poids arrivant en tête. Mélanie est têtue, elle ne fait pas une bonne patiente.

De façon très surprenante ces deux univers vont finir par se côtoyer, se télescoper. J’ai vraiment beaucoup aimé la chute, très intéressante, bien amenée.

Je vous recommande chaudement cette nouvelle et cette écriture.

Encarnada Éditions, Sozuka Sun et Patrick Dos Santos ( graphiste ) sur Kobo et Amazon

 Le blog de Sozuka Sun

ColtLe colt et la boîte aux lettres

Mais pourquoi donc ce type en chemise tahitienne est planqué derrière cette énorme boîte aux lettres, avec, de surcroît, un colt en main ? Il fait très chaud, il lui reste  cinq coups dans son colt , c’est l’après-midi et de toute évidence un homme s’est introduit chez lui. Ça sent le règlement de compte à plein nez. Michael Roch nous embarque vitesse grand V dans cette nouvelle bourrée d’humour noir. Je craque complètement devant ce style vif  plein de gaieté et de rebondissements. Je ne parle même pas de la chute qui m’a fait mourir de rire et pourtant on est bien dans de  la nouvelle noire.

Franchement un cadeau comme celui-ci ne se refuse pas, foncez chez lui, lisez-le et dites lui ce que vous en pensez !

Pour découvrir l’auteur, Michael Roch consultez son blog Sans aucune issue : si vous cliquez la rubrique Me découvrir , vous trouverez des surprises comme celle-ci ( format PDF via le visuel, epub ou kindle ).

Une explication concernant la ‘catégorie’ que je lui ai octroyée à savoir  ImagiNoir. Je ne sais pas comment faire pour qu’un auteur figure parfois dans les romans noirs et polars et d’autres dans SF & Imaginaire alors Michael Roch inaugure cette nouvelle catégorie. Remerciements à Julie Mornelli qui m’a   filé le nom.

Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture de La Boîte de Schrödinger – Expérience n°1, édition numérique chez Walrus et toutes les plateformes ( sans DRM) à 1 € 99 . Je vous en parle bientôt !

Les commentaires sont ouverts !!

chemin_retour1Le chemin du retour

Quelle émouvante nouvelle ! Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas aussi déjanté que la série des Jésus contre Hitler. L’auteur a écrit ici une nouvelle très émouvante, qui pour ma part m’a quasiment mis les larmes aux yeux.

Il nous raconte l’histoire de Babu, un vieux singe condamné à finir ses jours dans une réserve où les humains le protègent ainsi que ses congénères des braconniers. Babu est triste en observant la jeunesse dans l’enclos. Il pense à la forêt et surtout au Temple du Dieu Singe. Les jeunes ricanent, le tournent en ridicule : pourquoi vouloir retourner à la vie sauvage alors que l’humain leur donne tout sur un plateau ?

Comme il dérange, la relève  va l’aider à quitter l’enclos. Voilà l’un des sujets de cette nouvelle reçue gratuitement suite à mon inscription à la mailing list de l’auteur sur son site

Neil Jomunsi aborde avec sensibilité la vieillesse, la mélancolie,les conflits entre générations et le choc des cultures entre autre à l’arrivée de Babu en ville. J’ai été très touchée par Babu. L’auteur a trouvé les mots, les images pour nous sensibiliser à la fois aux problèmes écologiques ( enfin à mon avis ) et à la vieillesse, ajoutons à cela une pointe de croyance Le temple du Dieu Singe et tous les ingrédients sont en place pour une nouvelle bien différente de ce que j’ai lu dans Jésus contre Hitler. J’aimerais avoir l’occasion d’en discuter avec d’autres lecteurs, je ne veux pas spoiler car après tout cette nouvelle est d’aujourd’hui. Il y a pas mal de sujets abordés dans cette nouvelle. Voilà, c’est dit j’ai adoré la lire.

Cette nouvelle éditée par Studio Walrus  est à 0.99 cts d’€ chez les différents libraires en ligne.

Préambule : Toujours dans l’univers de Yumington , cette présentation vaut un discours. Merci à Jeff Balek et tous les amis de Yumington sans qui je n ‘oserais pas écrire ces twittfics ni leur envisager une autre vie.

Tout ce calme en moi m’étonne. Depuis quand n’ai-je pas connu cet état de grâce ? Si longtemps, trop peut-être.

C’est si agréable, je me sens infiniment légère, détachée, sans haine, sans autre envie que d’être là avec ce souvenir.

Une image, un portrait, celui d’un couple, immobile dans la furie de la rue. Instantanément, je l’ai repéré.

Les néons des magasins clignotent. Les gens ploient sous le poids de leurs achats :entrant,sortant, pressés, bousculés.

Et eux, se tiennent face à face, les mains dans les mains, le regard noyé l’un en l’autre, juste souriants sans parole.

Leur beauté rayonnante m’emplit d’une sensation que je n’identifie pas. Quelque chose en moi remue. Qu’est-ce donc ?

Combien de temps sont-ils restés ainsi tranquillement attentifs à leur bonheur ? Une éternité ou cinq minutes ?

Peu importe. Lorsque d’un bel ensemble, ils ont repris leur chemin, je les ai suivi de loin, remuée par ma découverte.

Ils se sont dirigés vers la 77 ème rue d’un même pas, flânant sans un regard pour les vitrines. J’ai entendu rire.

Leur douce odeur, l’empreinte de leurs corps dans mon décor m’accompagnent encore. Est-ce donc cela se nourrir d’amour ?

post-reproductionPost-Reproduction de Christophe Darlanuc

Synopsis : Quel rapport entre un vieux déserteur SS et Hanh, une jeune fille qui essaie de survivre dans l’enfer des Khmers rouges ? Et entre Laurent, qui se noie dans l’alcool depuis la mort de Cécile, sa femme alors enceinte de jumelles, et l’impitoyable dirigeante d’un obscur empire scientifique et industriel ?
Aucun a priori.
Sauf qu’un jour, Laurent reçoit un appel mystérieux. Une correspondante inconnue lui affirme que sa femme et les bébés qu’elle porte sont au centre d’une terrible machination et que l’accident dont elle a été victime n’était qu’une mise en scène.
Talonné par un tueur halluciné, Laurent se lance dans une course folle afin de retrouver Cécile. Au fur et à mesure de sa quête, il se rend compte que la vérité est effroyablement plus complexe que tout ce qu’il avait imaginé…

Un thriller qui va puiser au pire du passé pour engendrer le pire du futur…

Le prologue pourra peut-être vous paraître longuet, néanmoins et peu à peu, en cours de lecture, il m’a semblé tout à fait opportun. Christophe y pose les jalons de compréhension et c’est très important. Ensuite il faut avouer que j’ai un petit peu pataugé avec Hanh et sa fuite, mais je souligne la connaissance des lieux, et le suspense bien présent. J’ai énormément apprécié de ne piger qu’au final son histoire complète. Eh oui, difficile de parler de ce roman sans trop en dévoiler, il faut en parler à mots et maux couverts.Parce que ce roman c’est l’histoire d’une folie et celle des blessures subies, profondes et indélébiles.

Mon personnage préféré dans cette galerie abondante reste cependant Laurent. Ce mari qui a perdu sa femme enceinte de jumeaux dans un accident de voiture dont on a jamais retrouvé le corps. Il est touchant, vulnérable mais va faire montre d’un courage et de ténacité peu ordinaire. C’est à l’occasion d’un appel téléphonique qu’il va commencer à réfléchir et les coïncidences étant trop énormes mener l’enquête avec la sœur d’une autre victime enceinte de jumeaux également.

Il y a des passages excellents concernant Laurent comme celui où il règle ses comptes avec son associé : à la fois drôle et violent.

Quant à Hanh on la retrouve longtemps après l’avoir quittée dans un état particulier. Je ne sais toujours pas si je la plains ou la déteste, ce qui est assez déstabilisant vous en conviendrez.

Ce roman nous promène un peu partout sur la planète de questions en réponses plus ou moins ouvertes. Une quête de vérité qui n’est pas sans soulever de gros, très gros lièvres devant lesquels il vaut mieux être bien armé. Et justement des calibres, il y en a et beaucoup savent très bien les utiliser.

C’est aussi un roman sur la manipulation, la stratégie à long terme ( très long terme ) , la génétique et de fait les gros sous.

Comme vous le savez si vous parcourez de temps en temps Dzahell, et si vous me suivez sur twitter, j’aime beaucoup les romans noirs, les thrillers et celui-ci m’a séduite même s’il a certaines imperfections minimes à mon avis ( j’ai déjà laissé tomber avant la fin des lectures de thrillers d’auteurs reconnus comme dernièrement Caryl Ferey avec Mapuche par exemple ).

Maintenant, au sortir de ce roman auto-publié, j’aimerais beaucoup que Christophe Darlanuc écrive une suite. Il y a matière à en faire une belle et ça m’ennuie de rester sur ma faim comme ça.

Je vous conseille cette lecture de Post-Reproduction, roman auto-publié, de Christophe Darlanuc qui vous coûtera 2 € 99 chez Koko ou Amazon et 16 € 65 en version papier sur Lulu.com

Notez que sur demande vous pouvez recevoir les 15 premiers chapitres de ce roman via twitter en contactant l’auteur. Mieux qu’un court extrait, non ? 

Cliquez ici pour télécharger les 15 premiers chapitres du roman 

Aujourd’hui, grâce à Jérémy du blog Bouquinovore vous pouvez gagner 22/11/63 de Stephen King version papier ou ebook, au choix.

king

Pour cela il vous suffit de participer jusqu’au 31 mars 2013 en remplissant le formulaire et postant un commentaire sur la page du concours.  

Si vous avez un compte Twitter et / ou une page Facebook vous multipliez vos chances de le gagner.

Alors rendez-vous chez le Bouquinovore ?   

sixfaces1« Un monde cubique, comme un gigantesque dé flottant dans l’espace. Voilà ce qu’est Six Faces, la planète aux formes anguleuses. Et à planète étrange, aventures étranges.

Suivez le destin de Calamity Rainbow, voleur raté et exclu de sa guilde pour incompétence chronique. Alors que tout semble s’acharner sur lui, il découvre un médaillon dans une vieille grange qu’il est en train de « visiter ». Commence alors pour lui une course effrénée à travers tout le continent jusqu’aux origines de la Magia, la magie véritable.

À ses côtés, un professeur de Cypresstechnologie pleutre et coincé, un quarterback à la retraite forcée et une magicienne aussi belle que mystérieuse.

Mais une telle aventure n’est rien sans quelques ennemis, et Calamity a de quoi faire. À ses trousses ? Des voleurs vindicatifs, des assassins engagés par ces mêmes voleurs, une secte aussi effrayante qu’inoffensive, des policiers zélés, et surtout, des magiciens plus ou moins amicaux…

Plongez dans Six Faces et découvrez un monde étrange, de la Fantasy saupoudrée d’anachronismes et d’humour loufoque. Une saga épique où se mêlent magie, action, humour, voyage et parodie.

En quelques mots, l’Aventure avec un grand rire ! »

Il y a une belle galerie de personnages dans ce roman, à commencer par le fameux Calamity Rainbow, voleur qrevet râté. « la race des qrevets, êtres vaguement humanoïdes apparentés aux crustacés, au corps recouvert d’une fine carapace rose pâle. Lui était petit pour son espèce, et avait le teint particulièrement rouge ‘ Je suis sûr qu’ils l’ont fait exprès de me faire si rouge.’Il pensait souvent que tout avait été planifié pour que sa vie soit un enfer, même sa conception. »

Viré de la Guilde des voleurs associés de Prias ( GUIVOAP) pour incompétence chronique et notoire, peut-être contagieuse Calamity réussit à se la mettre à dos. Quand il rencontre Juejam je comprends encore, car celui-ci est un spécialiste de @cypresstechnologie. Je peux suivre le semblant d’explication donné au médaillon par Juejam. Où cela se complique c’est dans le pourquoi de cette course poursuite impliquant autant de monde : le quaterback Truk, des mages, d’autres voleurs, des assassins, des mages et magiciennes ,et bien sûr des flics…J’avoue que je me suis sentie un peu larguée par moments d’autant qu’il y a de nombreuses digressions, intéressantes au demeurant, mais qui m’ont éloignée du roman, perdue, paumée. J’ai souri de nombreuses fois surtout aux clins d’oeil, mon préféré reste celui à La foule d’Edith Piaf. Mais l’alchimie ne fonctionne pas à plein. Trop de personnages, trop de digressions et mon esprit est parti à la dérive, a eu du mal à retrouver les rails de l’intrigue. Dommage, parce que franchement pour un  premier roman hommage à Terry Pratchett et ses Annales du Disque monde c’est tout de même une belle réussite. Gageure que de s’attaquer d’emblée à ce genre de roman créant un univers complet, ce cube.En fait, je pense que cette aventure aurait gagné à être scindée en plusieurs parties, en coupant les épisodes introspectifs du narrateur ( en faire autre chose ? ). Néanmoins, j’ai passé un bon moment, je me suis amusée même si parfois la tentation a été grande de ‘sauter ‘ des passages pour aller à la progression de l’histoire.

Voilà, en fait moi j’aurais vue une série, qui aurait permis d’approfondir l’univers de Six faces sans en alourdir la lecture, qui aurait permis de s’accaparer les personnages de façon plus pertinente, donner une image plus fouillée des différentes populations dont j’attendais plus et  les insérer dans le scénario initial. 

Avis mitigé donc, mais un grand merci à l’auteur et beaucoup d’encouragement pour qu’il continue l’écriture car il n’y a pas a en douter, il a ce qu’on appelle une belle plume et beaucoup d’idées à exploiter.

Vous l’avez-lu ? Venez en parler, partageons notre découverte! 

Six faces d’Esteban Bogasi est à un euro sur Fnac, Kobo et Amazon 

 

 

Ceci est une twittfic « sauvage » dans l’univers de Yumington initiée par l’auteur Jeff Balek 

J’ai faim 

Je suis aux aguêts, j’ai décelé un mouvement pas loin, là dans l’herbe rabougrie. Il fait froid c’est couvert

Mon nez m’interpelle, : » ça sent la chair fraîche par ici  » ! j’ai l’estomac creux, je vais m’en prendre un tranche

Il est tellement pathétique, seul, à brailler à la lune et moi si affamée. Pauvre, pauvre de lui qui erre à l’abandon

Je louvoie à ses côtés, il est tellement dans son monde qu’il ne me capte pas …m’étonne pas, l’égocentrisme c’est ça

J’aime jouer et là il me satisfait pleinement. Je m’étire, me camoufle, guette et me dis que son heure est proche 

Il est foutu. Je lui saute dessus, il m’a pas vu venir. Je lui plante mes crocs dans la jugulaire

Y a du sang partout mais putain ça fait du bien , j’avais tellement faim !

J’ai aucun remords, je suis un animal  et à yumington en ce moment c’est dur pour tous

j’ai mangé un truc insipide mais j’ai mangé. Et maintenant ? j’attends le lendemain pour voir et me repaître encore  

Le texte de La faim de Léo Ferré

La faim
quand ça m’prenait
maint’nant ça va
du moins j’le crois
La faim
ça m’connaissait
car elle et moi
c’était comm’ça
La faim
faut y penser
de temps en temps
ça fait les dents
comm’chez les bêtes
féroces
ça coupe la noce
Ça fait penser
moi j’ai dîné
pas mal et toi
les aut’s j’m’en fous
Et gamberger
quel est ce chien
qui m’tend les mains
et ses yeux doux.
La faim
y’en a pour qui
ça va toujours
c’est comm’l’amour
La faim
y’en a pour qui
ça va jamais
toujours complet
La faim
y’en a pour qui
les vieux croûtons
c’est encor’ bon
comm’la romaine
ça gonfle
ça coupe la s’maine
Dans l’estomac
ça nage un peu
ça fait c’qu’on peut
ça bouch’les trous
Et dans l’taff’tas
ça serre un peu
un cran mon vieux
faut joind’les bouts.
La faim
quand par hasard
y’en a pour deux
ça fait causer
La faim
pour les bavards
c’est pas c’qu’y’a d’mieux
mais ça distrait
La faim
jamais en r’tard
cett’souris-là
n’attend mêm’pas
que tu la sonnes
ell’ trône
superbe matrone
Elle a son chic
les yeux cernés
du fil de soie
dans les tibias
Même en musique
elle fait jeûner
c’te cigal’-là
depuis des mois

La faim
y’en a qui dis’nt
qu’elle est fauchée
mais c’est pas vrai
La faim
ça a toujours
deux trois p’tits tours
dans son panier
La faim
quand t’as trimé
des tas d’années
dans sa carrée
donne un pourboire
un’ poire
pour
la
SOIF.

La Faim sera très probablement mon personnage récurrent dans les twittfics sauvages yumington

See you soon